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Rechercher : projet Balcon vert

  • Visitez l'éco-quartier Pajol

    Le 20 mai, à 19 heures,

    rendez-vous devant le portail, au 22bis rue Pajol

    pour visiter l'éco-quartier de Pajol !

     

    Déjà en mars 2009, une présentation du secteur Pajol avait été faite aux visiteurs curieux de découvrir ce que serait ce quartier en 2010. Cette année, dans le cadre de la semaine nationale des entreprises publiques, la Mairie du 18e propose une visite du site de l'éco-quartier de Pajol, avec un coup de projecteur sur le métier d'aménageur.

    La maquette de Pajol sera mise à disposition du public, ainsi que des panneaux d'exposition permettant de visualiser le projet. Des chefs de projets, ingénieurs et architectes de la SEMAEST (Société d'économie mixte d'aménagement de l'Est parisien) seront présents pour expliquer le chantier, les contraintes, les perspectives, les innovations. Regardez cette vidéo de la mairie du 18e, déjà ancienne, mais qui garde son intérêt tant que le chantier est devant nous. Idéale pour avoir une idée de l'importance du projet : moteur ! (N'oubliez pas le son...)

    • Un collège de 600 élèves
    • Un IUT de 500 étudiants
    • Une bibliothèque de 30 000 livres
    • Une auberge de jeunesse de 346 lits
    • 1 100 m² de locaux d’activités
    • Un pôle d’entreprises de 5 000 m²
    • 9 000 m² d’espaces verts
    • Une esplanade publique de 4 000 m²

    LE BLOG PARIS LA CHAPELLE 2010 donne de nombreux détails sur le dossier

    Le permis de construire de la halle Pajol a été délivré le 26 mars dernier. L’appel d’offres pour le marché de travaux de construction sera lancé en mai pour un démarrage du chantier en mars 2011. La déconstruction de la halle commencera quant à elle en septembre prochain.

    lire la suite

  • Inauguration du jardin solidaire l'Univert, rue Polonceau

    Daniel Vaillant inaugurait vendredi 8 juillet le jardin solidaire  l'Univert au 33-35 rue Polonceau, résidence de Paris Habitat partie prenante du projet. Invisible de la rue, il profite par contre aux habitants des immeubles avoisinants dont les fenêtres donnent sur la cour. Fleurs, plantes, légumes et fruits sont plantés dans de gros paniers. On a installé un abri de jardin et une petite serre. Ce lieu accueille habitants du quartier, enfants et aussi  allocataires du RSA, et personnes sans emploi de longue durée. Avec 3 objectifs ambitieux : favoriser l'insertion sociale, participer à la dynamique du quartier, sensibiliser les habitants à leur environnement.

    P1020812_Inauguration_jardin_Univert.web.jpg

     Fabienne Giboudeaux chargée des Espaces verts à la Ville a rappelé qu'on comptait déjà dans la capitale une soixantaine de jardins partagés.Tous ne sont pas solidaires, mais c'est le cas de ce lieu. C'est pourquoi deux autres adjointes de Bertrand Delanoe, Olga Trostiansky (solidarité, famille et lutte contre l'exclusion) et Gisèle Stievenard (politique de la ville et engagement solidaire) l'accompagnaient. Un projet  transversal donc,  soutenu par l'association Halage.  Sa présidente, Elisabeth Masse-Bourgain, a précisé que d'autres projets étaient à l'étude dans le 18ème arrondissement. Elle a même évoqué, sait-on jamais, la possibilité d'utiliser le toit du commissariat de la rue de la Goutte d'or actuellement en friche qui domine le jardin!

    --- On nous a signalé que l'animatrice du jardin, Caroline Falletta, était très impliquée dans cette création dès son origine. Aussi, un peu tard, et tête basse, car nous l'ignorions, nous l'en félicitons et nous remercions Mme Smail, qui nous a transmis l'information.

     

  • Végétalisons notre 18e...

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    Nous avons déjà évoqué le lancement de la 2e édition de l'opération "Végétalisons notre 18e" (voir notre article du 1er mars 2016). Nous recevons une annonce ces jours-ci de la mairie du 18e, par mail — voir ci-dessus­ —, qui nous convie à une réunion publique d'information le 7 avril sur la végétalisation de nos quartiers du 18e, une invitation à mettre « du vert près de chez nous » (ancienne accroche sur le même thème !). Malgré les efforts de la mairie de Paris, en général, et de Philippe Durant, adjoint au maire du 18e, chargé de la nature dans notre arrondissement, en particulier, ce n'est pas une mince affaire.

    Les petites tentatives comme les plus conséquentes ne débouchent pas toujours sur des succès. Vous avez sans doute des coins de verdure ratatinée, des bacs où s'entassent les canettes et les papiers sales, des pots de plantes desséchées, et j'en passe... en tête. Non ? Vous voulez des exemples, peut-être ? En voici.

    Ce sont ceux que nous connaissons personnellement, qui ont mal tourné ou qui sont revenus à nos oreilles par tweets interposés ou dans les commentaires de ce blog. Un des plus anciens, deux ans au moins : les jardinières de couleur installées à cheval sur les barrières en croix de Saint-André du boulevard de La Chapelle à l'angle de la rue de Tombouctou n'ont pas fait long feu. Très pimpantes dans les premiers temps, elles ont manqué d'eau, puis de terre, et enfin elles ont en partie disparu. Un de nos lecteurs nous avait donné le montant de la somme investie... Bien sûr, argent jeté par la fenêtre, pourrait-on dire. Pourtant, pourquoi ces coquetteries florales seraient-elles réservées aux quartiers où rien ne se dégrade avec une telle rapidité ? Pourquoi en priver la majorité des habitants à cause d'une minorité peu soigneuse ou prompte à dégrader ?

    Second exemple, les pots de fleurs du refuge central du carrefour des rues Clignancourt-Muller-Ramey (lien: notre article du 18 décembre 2015 avec photos!). Une longue histoire... D'abord, l'envie des habitants d'éloigner les motos et scooters de cet espace qui reste avant tout un passage pour les piétons et non un parc de stationnement pour deux-roues. Ensuite, le besoin pressant d'un peu de vert. Certains avaient en tête les plates bandes carrées de la place Clichy avec herbes de la Pampa...  Sans aller jusque-là, on peut rêver un peu ! Un groupe d'habitants proches de ce carrefour s'est penché plusieurs mois sur la question, avec projet élaboré, croquis, choix des végétaux en fonction du climat, de l'arrosage toujours un peu problématique dès lors qu'il est laissé au soin des riverains, etc.. puis vint l'heure du « Vert près de chez vous » et la proposition d'intégrer le projet local dans le cadre de cette initiative municipale. Résultat, une grande déception car le « vert » s'est soldé par deux pots de couleur avec des plantes de taille moyenne à l'intérieur. Rien à voir avec le projet initial. Mais un souci d'égayer le lieu néanmoins.

    Un troisième cas nous a interpellés pas plus tard que lors de la dernière plénière du dernier conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge, le 30 mars. En fin de réunion, deux projets étaient présentés au public, et soumis au vote des présents afin de bénéficier d'un financement dans le cadre de l'utilisation des crédits dont jouissent les conseils de quartier (investissement : 8264 € et fonctionnement : 3306 € par an). L'un d'eux porté par une habitante de la Goutte d'Or avait déjà obtenu un permis de végétaliser par la Ville et ne demandait plus qu'à être concrétisé. Le lieu : l'espace en pointe situé entre les rues Polonceau et de la Goutte d'or, au débouché de la rue Pierre l'Ermite. 

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    Une vue "googolisée" de la placette avec ses platanes 

    Il s'agit d'implanter des jardinières d'assez grande taille au nombre de cinq, qui viendraient s'intercaler entre les bancs déjà existants, les platanes, le lampadaire et la sanisette. Pourquoi pas ? La jeune femme porteuse du projet a expliqué son souhait de voir cet espace devenir plus accueillant, alors que, souvent occupé par des groupes d'hommes seuls, très nombreux, il est ressenti, et notamment par les femmes, comme un terrain hostile, difficile à traverser sans gêne. On peut le comprendre. Même phénomène et même sentiment souvent entendu sur la placette Caplat-Charbonnière qui longe le boulevard de La Chapelle. Elle n'a pas manifesté le désir de voir ces personnes s'éloigner, mais simplement de diviser l'espace, de l'embellir aussi, pour que sa traversée en devienne plus facile.

    Tout le monde ne l'a pas entendu de cette oreille, et des voix se sont élevées pour dire que le but était de supprimer cette place à palabres, fréquentée deux fois pas semaine par les anciens... , que les jardinières seraient de nouveau un fiasco et se rempliraient de détritus. Et pour enfoncer le clou, pour dénoncer un projet raté, on a entendu parler des arcades de la rue de la Goutte d'Or, dont personne ne nie qu'elles sont une catastrophe. Les bacs à plantes vertes ont été mis là pour en éloigner des personnes sans domicile qui justement avaient élu domicile sous les arcades et qui ont continué entre les bacs en les disposant à leur goût. Pas simple, encore une fois. Les abords sont sales, la Propreté de Paris ne peut nettoyer sans que se déplacent les SDF, qui en général ne bougent pas ; ajoutez à cela les palettes du Leader Price qui envahissent les trottoirs... de façon totalement illicite. Une situation très critique, insupportable pour les habitants, qui fait toutefois l'objet d'un projet confié à une agence d'urbanisme mais qui ne saurait attendre sans que des mesures de bon sens soient prises rapidement. Soit. Mais rien à voir avec la placette à verdir !

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    La polémique a pourtant continué une bonne dizaine de minutes. Nous avons été surpris de l'hostilité que ce projet provoquait. Il a pourtant été voté à main levée et a été approuvé.

    Tout cela pour vous dire que faire du vert à Paris, y compris quand on a l'emplacement, un petit financement et de l'enthousiasme à revendre n'est pas une mince affaire.

     

  • Conseil d'arrondissement

    1/ Réaménagement de la rue de Maubeuge. Les Services techniques de la Ville ont préparé un projet dont l’essentiel peut être résumé de la façon suivante : réaménagement complet de l’ensemble de la rue par élargissement des trottoirs de chaque côté (2m de chaque côté en moyenne), plantation de 47 arbres, création d’un couloir de bus non séparé de la circulation, éclairage public refait, traversées piétons refaites. Les travaux devraient commencer en septembre et durer 5 mois, commençant par la place Kossuth et remontant le long de la rue. Le coût de ces travaux est de 2.3 millions d’€.

    Une réunion publique d’information et de  concertation est prévue sur le sujet le mardi 27 juin à 19h en salle du Conseil à la Mairie.

    L’opposition municipale a fait remarquer que ce projet s’inscrivait dans la droite ligne de la politique suivie par la Ville depuis son arrivée aux affaires, sous l’influence des Verts, et que l’on peut résumer en un mot : contre la voiture ! L’opposition fait remarquer que la rue de Maubeuge est un axe majeur de circulation dans Paris, reliant la gare du Nord à la gare Saint Lazare, très important dans les flux Nord-Sud. Elle constate que le réaménagement amènera une diminution significative de l’espace de circulation et donc des problèmes de trafic importants. Elle demande si des études d’impact ont été réalisées, notamment en ce qui concerne la vie locale et les commerces en particuliers, mais aussi concernant la circulation elle-même.

    Les élus de la majorité rétorquent que ce réaménagement est largement souhaité par les habitants du quartier, que le commerce de proximité ne peut que se trouver bénéficiaire de ces travaux car la situation actuelle de la rue de Maubeuge, véritable autoroute urbaine, n’est guère en faveur du développement du petit commerce. Les élus Verts précisent que leur politique n’est pas « anti-voitures » mais pour « moins de voitures » dans Paris.

    Le Maire, pour clore le débat, rappelle que le réaménagement des grands axes est partie intégrante du programme qu’il a proposé aux électeurs et qu’il se tient à son programme, notamment en ce qui concerne la plantation d’arbres dans l’arrondissement.

    Le Conseil a adopté le principe de ces travaux à la majorité.

     

    2/ Plan Local d’Urbanisme (PLU). Le Conseil de Paris doit très prochainement adopter définitivement le PLU suite au rapport de la Commission d’enquête publique. Avant cette délibération finale, chaque arrondissement est appelé à donner son avis.

    Le rapport de la Commission d’enquête publique a donné son accord au projet de PLU mais à deux conditions suspensives. Que le coefficient d’occupation des sols (COS) puisse être porté de 3 à 3.6 (+20%) en cas de réalisation de logements sociaux et qu’il puisse être également porté à 3.6 en cas de réalisation de bâtiments respectant les règles Haute Qualité d’Environnement (HQE). Ces deux dispositions doivent être intégrées dans le projet final et donc faire l’objet d’un accord arrondissement par arrondissement. Sur ces deux dispositions, le parti des Verts soumet deux amendements : l’un pour garantir que l’augmentation de 20% du COS soit accordée uniquement pour la réalisation de logements sociaux et ce dans la durée (30 ans). L’autre pour s’assurer que la même augmentation du COS de 20% en cas de réalisation de bâtiments HQE respecte la nouvelle législation qui entrera en vigueur prochainement et dont les modalités d’application sont en cours d’étude par le Conseil d’Etat.

    L’opposition fait remarquer que ces dispositions administratives contraignantes ne résoudront pas le problème du logement à Paris et que l’on continuera d’assister à la migration des classes moyennes vers la banlieue.

    La majorité municipale est partagée sur le sujet. Autant la possibilité d’augmenter de 20% le COS en cas de logements sociaux ne pose pas de problème, autant délibérer sur un sujet pas encore tranché par le Conseil d’Etat semble aux membres non Verts de cette majorité plus aléatoire.

    Le premier amendement des Verts est adopté mais le second refusé. Le principe des modifications du PLU et le projet PLU dans son ensemble sont adoptés, mais à minima, une partie des Verts s’abstenant, l’autre votant contre.

    ***

    Les délibérations concernant la rue de Maubeuge tout comme celles à propos du PLU ont été autant techniques que politiques. D’une manière générale, il est curieux de constater combien les arguments échangés sont lourds de sous-entendus, chargés d’idéologie pour certains, peu convaincants pour d’autres, lorsqu’il s’agit par exemple de dire que c’est bien car de toutes façons mieux que ce qui a été fait précédemment. Ils sont aussi très révélateurs du réel climat de tension qui existe au sein de l’actuelle majorité entre les Verts, d’une part, et le PS de l’autre. Le citoyen-spectateur n’y trouve pas nécessairement son compte.

    medium_DSCN1681.JPGLe Conseil d’arrondissement d’hier soir n’a pas duré moins de 3 heures ! Il faut dire que les sujets abordés étaient d’importance. Vous trouverez l’ordre du jour sur le site de la Mairie du 9ème. Remarquons au passage la grande assiduité des quelques citoyens présents dont aucun n’a quitté la réunion en cours.

    Avant de détailler les grands sujets, quelques informations à retenir :

    • l’incident survenu samedi dernier dans l’après midi à la piscine Drigny, rue Beauchart de Sarron et qui a mobilisé beaucoup de monde, à commencer par la quasi-totalité de la caserne des pompiers Blanche, était du à une erreur d’attention d’un des agents. Une forte quantité de chlore s’est échappée dans l’eau et dans l’air au moment où une cinquantaine de personnes se baignaient. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés graves et la piscine a pu rouvrir mardi ;
    • l’association Centre d’Animation et de Loisirs cessera de gérer le centre Valeyre fin Août prochain et sera remplacée par l’association Léo Lagrange Ile de France. Il n’y aura aucun changement dans les activités du centre à court terme, la transition se faisant en douceur ;
    • le Conseil a donné son accord pour confier à l’association Crescendo la gestion d’un nouvel établissement d’accueil pour la petite enfance au 12 rue Fromentin. D’une capacité de 37 places, aux horaires aménagés (8h-19h), cet établissement sera le 5ème de ce type à ouvrir ses portes dans le 9ème courant 2007. Le projet est cofinancé par la Ville, la Caisse d’Allocations Familiales et l’arrondissement.

    Les deux gros sujets étaient les suivants :

  • Le Louxor

    Le palais du cinéma – Le Louxor – n’est pas à proprement parler dans le 9ème arrondissement, mais juste en face. Il est un patrimoine commun aux 9ème, 10ème et 18ème et tant les habitants proches de Barbès que les Maires de ces 3 arrondissements l’ont bien compris. Menacé de ruines, il a été racheté par la Mairie de Paris en 2003. Une visite du lieu était organisée la semaine dernière afin de montrer aux habitants du quartier l’état exact du bâtiment. La présence du Maire du 9ème et celle du 1er adjoint au Maire du 10ème, candidat aux élections de mars 2008 et probable futur Maire de cet arrondissement semble prouver l’intérêt porté par la municipalité à l’endroit.

     
     
    Construit au début des années 20 dans le style « égyptien », le Louxor a été successivement une salle de cinéma, puis de cinéma et music hall dans les années 50 pour terminer sa carrière en une sorte de boite de nuit gay, sorte de sous Palace des années 80. Il a fermé définitivement ses portes en 1987.
     
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    La salle du Louxor a son origine. Il ne reste que la structure. Pas de photo de l'état actuel, c'était une condition pour participer à la visite

     

     

    La visite a permis de voir que le Louxor a certes souffert mais que les travaux entrepris au fil du temps ne l’ont pas complètement défiguré. La structure générale de la grande salle – son volume avec ses deux balcons sans pilier et la longue perspective vers le bas – est intacte. La scène et la fosse d’orchestre sont encore en place. En effet, il convient de ne pas perdre de vue que l’endroit date de 1922, c'est-à-dire qu’il a été conçu pour un cinéma encore muet. A cet égard, il est donc un des derniers témoins de cette époque révolue, ressemblant plus à une salle de spectacles du 19ème siècle qu’à une salle de ciné du 21ème.

     
     

    Les travaux de décoration ont été réalisés en couches successives si bien que l’on se trouve en présence d’un « zonage » assez facilement repérable : la couche d’origine des années 20 – style égyptisant - puis celle des années 30 – style hellénisant - correspondant semble t-il aux travaux de sonorisation de la salle. Viennent ensuite les différentes couches des travaux d’après-guerre et enfin la couche des années 80, moquette murale très en vogue dans ces années là.

     
     

    L’extérieur du bâtiment, actuellement masqué par un affreux échafaudage, n’est pas en trop mauvais état non plus. Il a bien sûr besoin d’une bonne cure de jouvence mais les mosaïques du haut font encore leur effet. On a une assez bonne idée de l’état extérieur en passant avec le métro aérien.

     
     

    Que va devenir Le Louxor ? Là est la question.

     
     

    Les spécialistes semblent être d’accord sur deux ou trois points centraux : d’abord l’intérêt patrimonial de la salle dans son ensemble, témoin d’une conception architecturale typique d’un temps révolu. Ensuite la décoration des années 20 et 30 avec ses différents éléments et enfin la façade, inscrite au répertoire dans les années 80.

     
     

    Plusieurs projets ont été évoqués. Un centre culturel méditerranéen ? Pas confirmé par la Mairie de Paris. Mais pas infirmé non plus. Ce qui est sûr, c’est que les échéances initiales annoncées – réouverture début 2009 – ne seront pas tenues. C’est sans doute un bien car cela laisse le temps à chacun d’une part de réfléchir au projet à développer et qui devra participer à la nécessaire revalorisation du quartier Barbès et d’autre part à finaliser les études techniques de faisabilité.

     
     

    Bien que lui aussi d’un temps maintenant assez lointain (1969), l'exemple de l’affreux projet immobilier qui a été développé à la place du cirque Médrano en haut de la rue des Martyrs devrait faire réfléchir !

     
    Les habitants de Barbès sont motivés !
  • Budget participatif édition 2017

    paris,budget-participatifLa mairie de Paris a lancé le 24 janvier l'édition 2017 du budget participatif. Le sujet est désormais assez bien connu des Parisiens. Rappelons simplement qu'il s'agit pour les habitants de la capitale de présenter des projets d'investissement soumis aux votes des Parisiens pour un montant non négligeable, à savoir quelques 100 millions d'€.

    Nous vous avons donné notre avis à propos de l'édition 2016 le 12 octobre dernier, il n'est pas utile d'y revenir (Budget participatif 2016 : résultats des courses).

    Qu'en sera-t-il pour 2017 ? Les Parisiens auront-ils encore de nouvelles idées ou n'y aura-t-il qu'un simple recyclage des projets des années précédentes ? Nous verrons. Vous avez jusqu'au 21 février pour soumettre vos projets. Des réunions spécifiques seront organisées dans les mairies d'arrondissement (voir l'agenda). Nouveauté intéressante : la RATP est cette année associée au budget participatif, mais attention, seulement pour les projets directement liés au transport.

    Ajoutons pour être précis que pour cette édition 2017 du budget participatif, l'Hôtel de Ville a décidé d'allouer 2€ pour chaque € investi par les mairies d'arrondissement. Concrètement cela signifie que le montant alloué au budget participatif dans le 9e qui est de  607 603€ cette année passera avec l'abondement de l'Hôtel de Ville à 1 822 809€. Pour le 10e les montants sont respectivement de 801 000€ passant donc au total de 3 360 427 € et dont 1 436 140€ réservés aux projets situés dans des quartiers populaires. La Mairie du 18e a choisi d'y consacrer 955 000€, l'enveloppe du 18e arrondissement sera donc de 6 781 665 € dont 3 444 997€ réservés aux quartiers populaires. Ces enveloppes globales sont sensiblement les mêmes que pour 2016.

     

    paris,budget-participatif

    Toujours très soignée, la communication autour du budget participatif via le site dédié nous permet de voir avec un peu de recul le niveau d'avancement des projets adoptés pour l'édition 2015.

    Pour les projets de l'édition 2015 concernant tout Paris, seul un projet semble être complètement réalisé : Du matériel de nettoiement silencieux et non polluant. Les sept autres projets sont encore en cours. 

    Sur le site du budget participatif et toujours pour l'édition 2015, vous trouverez facilement l'état d'avancement des projets dans le 9e (1 projet), le 10e (8 projets) et le 18e (9 projets). Pour tous ces projets, on constate qu'ils sont à des stades de développement différents, pour tous les études sont lancées, certains sont même achevés comme la sécurisation de la piste cyclable quai de Valmy dans le 10e.

    Action Barbès avait présenté des projets lors de l'édition 2015 et seulement soutenu certains pour l'édition 2016. Aucun de ceux-ci (2016) n'ont été choisis et nous avons décidé d'accepter la proposition d'un de nos adhérents qui avait soumis en 2016 deux projets de les reprendre à notre compte et donc de les re-présenter sous nos couleurs en 2017.

    Action Barbès (AB) : Jean Raphaël, vous avez adhéré à Action Barbès il y a 3 ans et avez intégré le bureau de l'association fin 2016. Dans ce contexte, vous avez proposé à l'association de reprendre à son compte deux projets que vous avez soumis lors de l'édition 2016 du budget participatif. Quelle a été votre démarche ? Pourquoi ne pas re-présenter ces projets sous votre nom ?

    Jean Raphaël (JR) : Les deux projets que j'avais présentés et qui avaient été retenus, l'éclairage de l'église Saint-Bernard et une "Rue-jardin Richomme" (un troisième,  la réhabilitation de la rue Myrha, a été rejeté car "déjà prévu pour être réalisé durant cette mandature"), ont rencontré un bel écho et beaucoup d'enthousiasme parmi les habitants de la Goutte d'Or et au-delà. Mais n'ayant pas assez de temps et de ressources pour porter seul ces projets, je préfère m'adosser à une association comme Action Barbès mais également à des habitants qui désirent s'y associer, afin de donner toutes leurs chances à ces projets mais surtout qu'ils prennent une dimension collective.

    AB : Que pensez-vous de l'idée du budget participatif ? Un gadget, cher, mais un gadget ? Un pas vers une démocratie participative ? 

    JR : Le budget participatif est une idée intéressante mais qui mériterait d'évoluer pour être plus investie par les Parisiennes et les Parisiens. En effet, c'est une bonne chose de vouloir (re)donner du pouvoir aux citoyens, encore faut-il que cette démarche ne se limite pas à une petite partie du budget d'investissement mais s'ouvre plus largement. Pour impliquer plus les Parisiens, il faut que les enjeux soient à la hauteur.

    Si l'on veut que cette idée soit réellement une expérience de démocratie participative, il serait nécessaire que les élus renoncent à une partie de leurs prérogatives et fassent confiance aux citoyens pour décider collectivement de leur sort. Il est en effet étonnant de savoir qu'il existe un véto du maire d'arrondissement pour décider des projets finalement retenus un fois examinés par la commission ad-hoc censée les choisir. Cette forme de pouvoir autocrate est aux antipodes de la démocratie participative, il faut sans doute faire d'abord évoluer les mentalités des politiques si l'on veut faire changer celles des citoyens. La forme adoptée manque également d'une dimension délibérative. Par exemple, l'initiative des projets pourraient se décider collectivement au-delà des organisations associatives, peut-être dans les Conseils de quartier.

    Quant au coût, on ne peut pas dire qu'il soit excessif, au contraire, il faudrait mettre des moyens suffisants pour que cette initiative puisse s'étendre et s'installe dans la durée. Le processus mis en place à Paris sollicite énormément les services techniques sans que ces derniers soient renforcés, ce qui risque d'affecter leur bon fonctionnement et du coup mettre à mal le budget participatif. 

    AB : Les deux projets repris et soumis sous le nom d'Action Barbès concernent le quartier de la Goutte d'Or. Nous les décrirons plus en détails avec vous dans de prochains articles mais quelle a été votre approche pour ces deux projets ?   

    JR : Les deux projets sont sensiblement différents et répondent à des approches distinctes. Pour le projet d'éclairage de l'église Saint-Bernard, l'idée est de mettre en valeur l'unique monument historique du quartier dont les habitants sont très fiers et de le faire rayonner au-delà de la Goutte d'Or (au sens figuré comme au sens propre : la flèche de l'édifice est visible depuis les arrondissements alentour). Ainsi, il s'agit de revaloriser l'image du quartier et de contribuer à le rendre encore plus agréable à vivre.

    Le projet une "Rue-jardin Richomme", qui consiste en la piétonnisation et la végétalisation d'une petite rue du quartier, répond à plusieurs attentes des habitants de la Goutte d'Or. La rue Richomme est une voie où circulent peu de voitures, mais qui roulent souvent trop vite, et qui compte plusieurs crèches et écoles sur son parcours. Transformer cette rue en jardin ouvert permettrait de sécuriser les sorties d'école et des crèches, de réduire la place de la voiture, tout en offrant aux petits comme au grands une oasis de verdure à deux pas du boulevard Barbès. D'ailleurs, de nombreux parents des écoles et des crèches de la rue ont manifesté largement leur soutien au projet.

    AB : il ne faut pas se cacher que ponctuellement (boulevard Barbès, rue Dejean, Château rouge, rue Caplat, carrefour Barbès, ...) le quartier de la Goutte d'Or rencontre beaucoup de problèmes même si la situation n'est sans doute pas partout aussi catastrophique que certains le disent. Pensez-vous que ses habitants peuvent encore se mobiliser pour des projets dans cet environnement ?

    JR : Bien au contraire, les problèmes sérieux que vous évoquez, et qui ne peuvent pas être solutionnés à travers le budget participatif dédié à l'investissement, donnent encore plus envie aux habitants de voir une amélioration de leur cadre de vie. Rappelons que la Goutte d'Or reste un quartier populaire où un grand nombre d'habitants n'a pas les moyens financiers de "s'échapper" du quartier et de partir au vert, l'espace public est d'autant plus précieux pour eux. Au-delà des questions d'occupation de l'espace public qui posent problème et méritent des moyens d'exception, ce que demandent le plus souvent les habitants de la Goutte d'Or, c'est avant tout d'être traités "comme partout à Paris".

    Il faudrait également se demander si la mairie du 18e met suffisamment de moyens dans ce quartier pour que le budget participatif soit investi par ses habitants. On peut s'interroger sur le succès relatif de la seule urne présente dans le quartier qui est placée dans la bibliothèque de la Goutte d'Or, le long du boulevard de la Chapelle, bien loin du centre du quartier. Le quartier de la Chapelle a montré, lui, qu'il pouvait se mobiliser pour le budget participatif avec succès, alors que ce quartier connait des problématiques similaires à la Goutte d'Or (pour rappel: en 2016, un seul projet a été finalement choisi pour le quartier de la Goutte d'Or). Mais là-bas, l'urne est situé au marché de l'Olive, lieu central et animé, ce qui a très certainement permis de promouvoir le budget participatif à cet endroit. Car plus qu'un lieu où s'exprime le vote, et sachant qu'une grande partie des votes se fait par internet, les urnes sont des lieux de promotion du budget participatif qui permettent de toucher un public non connecté et trop souvent oublié, un public particulièrement nombreux à la Goutte d'Or.

     

    paris,budget-participatif

     

  • Le square Cavaillé-Coll fermé jusqu'en avril pour réaménagement

    De puis le 17 février dernier et jusqu'à la mi-avril 2020, le square Cavaillé-Coll, situé au pied de l'église Saint-Vincent-de-Paul sur la place Franz Liszt, ferme ses portails au public pour travaux.

    Dans le cadre du projet "Tous mobilisés pour notre quartier" initié par la mairie du 10e, ce square, aujourd'hui plutôt mal fréquenté et peu avenant, fait donc l'objet d'une réfection complète. Une rénovation fort attendue par les riverains qui n'ont que très peu d'espaces verts dans leur quartier.

    Ainsi, les plantations vont être reprises, les aires de jeux vont être rénovées, des agrès sportifs seront implantés et une partie sera consacrée à la création d'un petit jardin partagé.

    Espérons que ce coup de neuf sera accompagné à la réouverture du square d'une présence régulière de personnels de sécurité de la mairie, ou même, rêvons un peu, de celle d'un gardien de square, fonction pratiquement disparue mais qui a pourtant prouvé son efficacité.

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  • Point de vue

    Pour rester dans la chronologie, le secteur de la petite enfance a été développé au cours de la mandature, pour rattraper le retard accumulé par des responsables ayant sous-estimé le renouvellement démographique. De nouvelles écoles, de nouvelles crèches ont été livrées, et conçues sur mon insistance selon la norme de Haute Qualité Environnementale, pour diminuer leur impact leur l’environnement et offrir aux occupants un environnement sain.

    Nous voulons ouvrir chaque école à la vie de quartier et à la culture en y proposant des pratiques artistiques pour tous, et en y accueillant des artistes en résidence. Une école, un artiste.

    Pour les plus grands, le Conseil des Jeunes permet de s’informer et de participer à la vie locale. Les Conseils de Quartier lieux de rencontres et de débats entre habitants, font naître des projets. Je souhaite amplifier leurs actions en les rendant plus autonomes. Et pourquoi ne pas imaginer de temps en temps des Conseils de Quartier  des Enfants ?

    A l’autre bout de la pyramide des âges, le Conseil des Sages s’adresse à nos aînés qui y expriment leurs avis, leurs besoins. Ainsi, sous impulsion des élus Verts ont été mis en place, parce qu’indispensables, un service d’accompagnement sécurisé, le maintien à domicile, la rénovation des résidences, des actions intergénérationnelles. Bientôt ouvrira un espace Services destiné au grand âge car on est souvent démuni lorsque les parents deviennent dépendants et qu’il faut trouver des solutions aux problèmes qui se posent.

    Dans un même arrondissement chacun est important, tous vivent ici, tous doivent être écoutés et entendus. Enfants en bas âge ou scolarisés, adultes dans la force de l’âge, jeunes retraités désireux d’activité, vieillards fragilisés nécessitant aides et soins : chacun doit pouvoir trouver ici réponse à ses envies, ses priorités, ses préoccupations.

    Vivre chaque âge dans le 9e c’est faire vivre la solidarité et préserver le lien entre les générations qui fait de nous des êtres humains. 

     

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    Vivre et mourir dans le 9e : comment vivre chaque âge dans notre arrondissement ?

    Par Nicole Azzaro – Les Verts30237b8294da8f8e871554b5bef95334.jpg

     

     

     

     

    Le 9ème  arrondissement ne comporte ni maternité, ni hôpital, ni cimetière. On ne peut ni y naître, ni y être en longue maladie, ni y passer un repos éternel ! C'est sans doute que l'on souhaite y vivre le mieux, et le plus longtemps possible! Ma conviction d’écologiste est que quel que soit son âge on doit  trouver là ou l’on vit des réponses à ses besoins et que le lien entre les générations, est une donnée précieuse à préserver, un ciment social indispensable

  • Un regard sur les squares en réfection

    En hiver la nature se met en sommeil. A Paris les squares aussi. Le drame est qu'ils sont les seuls espaces verts, quand ils sont verts ! qui proposent un cadre protégé à nos chers petits. Or cet hiver, plusieurs squares sont fermés en même temps. 

    Dans le 9e, le square d'Anvers situé aux abords du boulevard de Rochechouart est en partie fermé seulement. Nous vous avons présenté le projet dans notre article du 16 avril dernier. A noter que nous en sommes à la deuxième rénovation en 10 ans puisque la précédente datait de 2006 comme l'indique notre article du 3 juillet de cette même année.

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    ... Et dans le 18e, le square de Jessaint, situé place de la Chapelle.

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    Le square de Jessaint a été fermé de longs mois à plusieurs reprises (voir nos articles ici ou ) en raison des rongeurs, disons des rats plus simplement, qui pullulaient et petit à petit se montraient même en plein jour un peu partout. Au point que le square soit totalement abandonné par les familles. Dans notre article du 27 octobre de l'an passé, nous expliquions le principe de lutte adoptée contre ces nuisibles. Maintenant rien n'y parait. Tout est recouvert. Il semble que des pelouses en dalles, comme la moquette (i), ou en rouleaux, soient en cours de reprise. Le temps clément de cet hiver se prête bien à ces plantations. Les arbres ont été préservés et leurs troncs protégés pendant les travaux. Il n'est plus qu'à attendre des incrustations florales, qui ne manqueront pas de venir. 

    Nous vous avertirons à l'occasion de la réouverture.

     

  • Des décisions à suivre lors du prochain conseil de Paris des 12 et 13 novembre

    Alors que nous demandons depuis des mois la suppression des porte-huit dans la capitale et des semi-remorques, Bertrand Delanoë présentera un plan contre la pollution dans Paris.

    Il s’agirait notamment d’interdire la circulation des véhicules anciens : 17 ans pour les voitures, 18 ans pour les camions, 10 ans pour les motos. Il serait également question d’un futur péage pour les poids lourds sur les autoroutes autour de Paris.

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    Le maire de Paris (tout comme Action Barbès dans l' article du 1er août 2012) souhaite également relancer les ZAPA (zone d’actions prioritaires pour l’air). Des mesures qui nous semblent aller dans le bon sens mais pour lesquelles il faudra obtenir l’accord de l’Etat et de la Préfecture. Pas gagné même si nous avons changé de gouvernement depuis quelques mois... Pas gagné non plus car la majorité municipale va devoir faire face à de nombreux lobbyistes. Ne citons en exemple que le cas des loueurs de voitures autour de la Gare du Nord au sujet de l’interdiction des porte-huit : ils ont par deux fois obtenu le report d'une limitation de la circulation de ces véhicules longs dans la capitale. (voir notre article précédent).  

    Les élus communistes ont déjà annoncé leur désaccord sur ce projet qu'ils jugent anti-social, si l'on considère le nombre de Français contraints de rouler dans de vieilles voitures faute de moyens. On se doute que les élus EELV (Europe Ecologie Les Verts) seront quant à eux en faveur des mesures ; ils déposeront plusieurs vœux au conseil de Paris pour "substituer des véhicules propres" au Diesel. 

    Si vous voulez écouter le maire de Paris interviewé par Marc-Olivier Fogiel sur RTL, cliquez sur la flèche verte ! Il donne quelques précisions utiles. Et vous, qu'en pensez-vous ? 


    podcast

  • On oublie parfois la concertation

    Nous avons suivi de loin l'urbanisation de cet immense secteur qui s'est développé sous nos yeux depuis quelques années, et c'est à ce titre que nous continuons à lire les articles du blog de l'association pour le Suivi de l’Aménagement Paris Nord – Est (ASAPNE) avec intérêt. Souvent nous partageons leur point de vue, et ici une fois encore... 

    Après avoir demandé leur autorisation, nous vous proposons in extenso la lecture de cet article paru le 13 mars. Pour nos lecteurs qui ne sont pas familiers du quartier dont il s'agit ici, voici une petite carte... 

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    En règle générale, si les grands projets urbains font l'objet d'une concertation avec les habitants, il n'en est pas de même pour des projets de moindre importance qui ont malgré tout une incidence sur le cadre de vie. Paris n'échappe pas à la règle et le nord-est non plus. Même si nous admettons que le 18e n'est pas le plus mal loti grâce à une ''culture de la concertation'', développée depuis la ZAC Pajol par les habitants, des responsables associatifs et certains élus, il reste encore quelques marges de progression pour une démarche totale et exemplaire en la matière. Voici trois exemples pour illustrer notre propos : le projet immobilier des 2/16 rue Cugnot, l'opération RIVP des 23/27 rue de l'Evangile et la démolition /reconstruction du foyer des 3/9 rue Marc Seguin. Il se trouve que ces projets sont tous situés dans le secteur de la Chapelle (Paris 18e) mais ils pourraient très bien se trouver ailleurs dans le 18e ou dans tout autre quartier parisien, car des opérations de cette nature se font à Paris par plusieurs dizaines chaque année échappant pour la plupart au regard et à l'analyse critique de la démocratie participative !  

    Le premier projet qui a échappé complétement à la concertation est celui du programme immobilier d'ICF Habitat la Sablière des 2/16 rue Cugnot (83 logements + un centre de formation) confié au cabinet d'architectes Naud & Poux et inauguré en juin 2016. Un ensemble assez volumineux, à l'architecture très contestable, situé au bord des voies ferrées du faisceau est, dont la présence masque complètement la vue (donc la lumière) des rues Cugnot et Marc Seguin sur le paysage urbain marquant la frontière entre le 18e et le 19e.

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    Le second projet du bailleur RIVP est une opération de reconstruction d'une crèche et d'une école ajouté d'un programme de 24 logements (R+6) sur l'emprise des 23/27 rue de l'Evangile. Il a fallu la vigilance d'un élu du 18e pour que ce projet fasse au moins l'objet d'une ''consultation" auprès du public et non d'une concertation.Toutefois, les deux réunions organisées en février et juin 2016 ont permis de faire évoluer le projet dans le sens d'une moins grande densité de logements (24 lots au lieu de 37), de préserver la surface de l'espace vert et d'associer deux représentants de riverains au jury de concours d'architecte qui s'est tenu en novembre 2016.

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    Enfin, le troisième projet est soumis en ce moment à l'enquête publique (27 février - 17 mars 2017). Il vise à reconstruire une résidence sociale pour travailleurs migrants avec un foyer de jeunes travailleurs sur les parcelles des 3/9 et 11 rue Marc Seguin. Sur ce cas, ce sont les riverains qui se sont emparés du sujet, surpris de constater que le projet était d'une toute autre ampleur que celle d'une simple démolition/reconstruction. La densité de logements est augmentée d'environ 30% avec une hauteur d'immeuble de 7 étages au lieu de 3 réduisant ''l'agrément visuel" et détruisant un espace vert, seul endroit de respiration correspondant à la parcelle du 11 rue Marc Seguin intégré au nouveau projet. Aujourd'hui la Mairie est prête à revoir le projet avec le bailleur ADOMA, gestionnaire du site. Un projet qui vient d'être relayé par le Conseil de quartier Chapelle / Marx-Dormoy sur sa page Facebook  - Une réunion est prévue le 21 mars à 19h en Mairie du 18e. Jusqu'au 24 mars (l'enquête est prolongée d'une semaine), les avis et observations sont à déposer sur le site : http://enquetepublique-rue-marc-seguin.fr/  En fin de rubrique, à télécharger le document réalisé par le collectif "Riverains Seguin-Pajol". 

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    Voilà trois exemples assez significatifs montrant que nos édiles parisiens très épris "sur le papier" de démarches participatives doivent les appliquer concrètement sur le terrain. Nous ne sommes plus dans un temps où les projets se réalisent sur le dos des habitants. Il faut reconnaître à ces derniers une "expertise d'usage" en les associant, le plus en amont, aux décisions qui concernent leur environnement et  leur cadre de vie, tout en faisant appel à leur bon sens !

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    Nous ne saurions dire mieux. "L'expertise d'usage" qui est la nôtre sur la promenade qui devrait relier Barbès à Stalingrad ne semble pourtant pas tellement influer les prestataires de service désignés par la Mairie de Paris pour tracer les grandes lignes de ce projet. Mais sans doute sommes-nous trop impatients ! La prochaine réunion de "concertation" organisée par l'Atelier d'architecture autogérée est fixée au 24 mars, dans le centre d'animation de la rue du Château-Landon, dans le 10e. Nous espérons vous y retrouver nombreux. 

     

  • Une salle de consommation à moindre risque : où ? quand ?

    Nous avons oeuvré modestement, ici sur ce blog, à faire connaître la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aux lecteurs et aux habitants du quartier. Nous n'avons pas caché notre préference pour l'ouverture d'un tel dispositif aux abords de la gare du Nord, là où se rencontrent souvent les usagers de drogue. Les gares, dans tous les pays, dans toutes les villes,  sont des lieux singuliers, point de rencontre des marginaux. Outre les expériences réussies dans d'autres pays, qui semblent encourageantes, il paraît logique que l'implantation d'une telle SCMR se fasse dans un périmètre proche de la gare. La mairie du 10e y est favorable. Le maire, Rémi Féraud, l'a dit à plusieurs reprises. On n'attendait plus que le feu vert de la ministre de la santé qui est déterminant, puisque les injections demeurent interdites, les substances injectées aussi. 

    Le 5 février enfin, la décision est prise. Le maire de Paris réagit à l'annonce :

    Je me réjouis de la décision du gouvernement, ce jour, donnant son accord pour engager les travaux de configuration d’une salle de consommation de drogue à moindres risques. L’engagement et l’expérience de la Ville de Paris en matière de prévention des toxicomanies, de prévention des conduites à risques et d’expérimentation de dispositifs sanitaires et sociaux innovants sont ici reconnus.

    Alors que le Conseil de Paris s’est prononcé en faveur d’une expérimentation dans la capitale dès le 19 octobre 2010 et que de nombreux débats et retours d’expérimentation dans des pays étrangers ont permis de démontrer l’utilité de ces dispositifs tant sur le plan sanitaire que social, la décision de ce jour est un premier pas important pour permettre d’accompagner les personnes les plus vulnérables et de limiter les dangers sanitaires liés à la toxicomanie.

    Si les conditions de cette expérimentation restent à préciser, en lien étroit avec la MILDT et les ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, je souhaite que les travaux qui vont s’engager puissent permettre d’élaborer un projet sérieux, exigeant, à la hauteur de ses enjeux sanitaires, sociaux et de tranquillité publique.

    05/02/2013
    Par M. Bertrand DELANOË

    Tous les avis ne coïncident pas. Voici quelques liens qui démontrent que l'affaire divise. Toutes ces positions vous permettront peut-être de vous forger une opinion.

    _/_/_/  France Inter : Feu nourri sur les salles de shoot avec l'intervention de Marisol Touraine

     Les salles de shoot ne sont pas encore ouvertes, mais elles sont déjà dans le viseur de l'opposition. Hier le gouvernement a donné son feu vert à l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue, (ou "salle de shoot"). Un concept jusqu'à présent illégal en France mais existant dans plusieurs pays européens, dont la Suisse et l'Allemagne. La mairie de Paris avait bâti un "pré-projet" mais l'autorisation du gouvernement était nécessaire.

    Dans l'entourage de Jean-Marc Ayrault, on défend d'ores et déjà "un travail préparatoire qui va permettre de confirmer la faisabilité du projet dans ses dimensions sanitaire, scientifique, sociale, économique et en terme de sécurité publique".

    Pas de calendrier précis pour l'instant, mais le projet pourrait se concrétiser rapidement, selon l'association de prévention et de soin en toxicomanie Gaïa-Paris, à l'origine avec Médecins du Monde du pré-projet. La salle serait ouverte dans le nord-est de Paris au printemps : "On est prêt", explique le président de l'association. "A partir du moment où le feu vert est donné, il faut compter trois mois environ pour la mise en place de cette salle, en prenant en compte la formation des équipes et le travail de pédagogie auprès des riverains."

    _/_/_/  20 Minutes : Il n'y a pas de hausse de la consommation après l'ouverture des salles de conso

    _/_/_/  20 Minutes : Une salle de shoot va être expérimentée à Paris

    _/_/_/  Politis du 7 février Une salle de consommation bientôt à Paris

    _/_/_/  FranceTVinfo   Que font nos voisins européens ?

    _/_/_/  Le Monde     Matignon accepte l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue