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  • Comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud"

    Jeudi 14 juin dernier s'est tenu le comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud-Polonceau" à la mairie du 18e arrondissement. Cette réunion de travail présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et Éric Lejoindre, maire du 18e, s'est déroulée en présence d'adjoints à la maire, Jacques Baudrier (Urbanisme), Colombe Brossel (Sécurité), Mao Péninou (Propreté), de conseillers du 18e, de représentants des services de la Ville, d'un représentant de la Préfecture de police, de la commissaire du 18e Valérie Goetz, ainsi que des représentants d'associations locales et d'établissements publics du secteur et de quelques habitants. Action Barbès était présente à ce rendez-vous.

     

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    La réunion était initialement prévue pour étudier les propositions et les actions à mener sur le secteur issues des concertations préalables, mais après une introduction de la maire, rapidement les prises de parole des associations et des habitants ont dévié la discussion vers des questions de méthode et de fond, portant notamment sur l'implication des pouvoirs publics dans ce quartier, sur l'insuffisance de la prise en compte par l'Hôtel de ville et de la mairie du 18e de la connaissance et de l'expertise de ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier, ou encore la nécessité de soutenir les activités existantes et d'agir dans la continuité. Il a été rappelé que les associations qui animent la vie du quartier ont souvent de faibles moyens pour mener à bien leurs actions et manquent parfois du soutien des services publics.

     

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    Pour notre part, nous avons redit qu'il est impératif que la Ville s'implique concrètement sur le secteur, sans se reposer uniquement sur les associations et riverains de bonne volonté pour rétablir une vie normale dans le quartier, à l'instar de la réouverture des squares qui doit être de la responsabilité de la Ville (voir notre article sur le square Alain-Bashung). On ne peut pas accepter la politique du renoncement qu'on a vu à l'œuvre ces dernières années ici, consistant à soustraire un espace public problématique plutôt que de tenter de régler les problèmes qu'on y rencontre (fermeture des squares, murage des arcades de la rue de la Goutte d'Or, clôture de l'espace central du pont Saint-Ange, fermeture de l'entrée du métro "Guy Patin" les jours de marché, etc.).  La Goutte d'Or est un quartier parisien, comme de nombreux autres, qui accueille un grand nombre de visiteurs extérieurs, mais même s'il ne jouit pas du même prestige et que les visiteurs ne sont pas tous bien intentionnés, il mérite tout autant de considération, et le même traitement que les "beaux" quartiers de Paris. Pour cela, il faut effectivement mobiliser les moyens humains et matériels de la Ville et ce sur la durée. Il ne faut pas de mentir :  les problèmes ne sont pas simples et se cumulent dans ce secteur; les résoudre sera un travail de longue haleine. 

     

    Pour ce qui est de l'objet premier de la réunion, c'est-à-dire l'étude des propositions issues du travail de concertation préalable, une autre rencontre devra se tenir prochainement pour valider une partie des décisions envisagées. Mais d'ores et déjà certaines actions ont été menées, citons par exemple :

    - réfection, peinture et remise en eau de la fontaine Wallace rue de la Goutte d'Or

    - nettoyage approfondi de la rue Boris Vian et de la place Polonceau

    - réparation de l'éclairage rue Boris Vian

    - évacuation des réserves insalubres au 10-12 rue de la Goutte d'Or

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    D'autres actions sont programmées dans les semaines et mois qui viennent :

    - nettoiement des tags sur les pots de la place Caplat

    - remise en état des pieds d'arbres place rue de la Goutte d'Or et rue Polonceau

    - réalisation d'une fresque sur le mur aveugle au pied du terrain de sport sur la place Polonceau

    - installation d'un éclairage "anti-vandalisme" rue des Gardes et rue Polonceau

     

    Nous reviendrons plus avant sur cette opération lorsque nous connaîtrons les détails du calendrier et des mesures prises dans ce cadre et, bien entendu, nous nous assurerons que, au-delà des promesses, les actions suivent et surtout qu'elles soient durables.

  • Barbès respire continue avec les CRS et plus de moyens

     
    Notre dernière rencontre avec le commissaire Rigon, chef du 2e district de Paris,  a permis de confirmer une présence plus pérenne de deux sections de CRS dans le quartier, entre Chapelle et Barbès. Même si nous le savons depuis toujours, leur présence n’est que dissuasive. Nous savons que leur mission n’est pas de verbaliser la petite délinquance qui sévit dans nos rues. Les compagnies républicaines de sécurité (CRS) sont dédiées au maintien de l’ordre, l’ordre dans la cité, pas l’ordre sur notre trottoir, cet ordre que mettent à mal tous les vendeurs d’objets hétéroclites et totalement illicites. C’est dommage mais c’est ainsi. De cette fonction découle également le caractère non permanent de leur présence. Expliquons. Si l’Intérieur doit faire face à des manifestations d’importance, ou à des actes qui déstabilisent l’ordre public, on pense à des actes terroristes, mais pas seulement, alors les compagnies peuvent être affectées à d’autres terrains et disparaître pour un moment de notre champ de vision.
     
    Le commissaire a précisé qu’il les positionne à des points sensibles, et que ces "points chauds" peuvent changer chaque jour, de façon à ce que la présence policière ne soit pas prévisible. Il s’agit d’optimiser les moyens vers le plus d’efficacité possible. De même les équipages de policiers reçoivent des missions de contrôle et de surveillance qui varient chaque jour, "pour surprendre" a souligné notre interlocuteur. 
     
    Le "bassin de délinquance", c’est à la fois le terme qu’utilise le commissaire et une réalité territoriale qu’il a fait passer auprès de sa hiérarchie. Il faut mettre un terme aux reports, au jeu du chat et de la souris entre les uns et les autres. Globaliser, traiter un ensemble, simultanément, avec des forces de police conséquentes et stables, sous une même autorité. Plus de zone de sécurité prioritaire (ZSP), plus de brigade spéciale de territoire (BST), oeuvrant chacune dans son coin, désormais on coordonne, on harmonise et on fait en sorte d’être le plus possible sur le terrain, et de préférence, là où les délinquants ne s’y attendent pas. On apprend par ailleurs que la BST du 10e sera renforcée, passant de 25 à 40 agents, d’ici à la fin de l’année. 
     

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    La coordination devra aussi se faire avec les services de la Ville de Paris qui ont une mission de sécurité, la direction de la protection, de la sécurité et de la prévention (DPSP), mais aussi avec la police des réseaux ferrés (train, gare et métro), sans oublier d’autres services qui participent, à leur façon, du bon ordre dans l’espace public, par exemple, la direction de l’attractivité et de l’emploi (DAE), qui gère le bon fonctionnement des marchés parisiens. (Suivez mon regard vers le boulevard de la Chapelle deux jours par semaine… ). Par ailleurs, le procureur a accepté le renforcement du volet judiciaire, et validé la création d’un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) sur Chapelle, qui ne manquera pas de fusionner avec le GLTD voisin déjà existant.  
     
    Mais, très vite, devant le tableau que lui décrivent les associations qu’il rencontre régulièrement, le commissaire insiste sur la composante Temps de sa mission, le travail dans le temps. Il faut tenir. Il faut résister avec la même pression constante. C’est son crédo. Vu la situation, celle de Chapelle semble encore plus grave et plus intenable qu’au carrefour Barbès — et ce n’est pas peu dire — nous voulons donc le croire, et lui accorder tout le crédit possible. Avons-nous d’ailleurs une alternative ? 
     
     
  • Rue de Compiègne : des riverains rencontrent le maire

    Pour cette deuxième rencontre de riverains de la rue de Compiègne avec Rémi Féraud, le rendez vous avait lieu sur place en fin d'après-midi. Pour rappel,  cette rue a été mise en double sens le 1er septembre  2015 dans le cadre du réaménagement du plan de circulation aux abords de la gare du nord. Des problèmes de circulation et de nuisances sont apparus rapidement. Il fallait donc trouver des solutions. Dans notre article du 23 mars, nous annoncions la pose de plots pour séparer la chaussée et interdire ainsi la dépose minute dans cette rue. Mais c'était sans compter sur le manque de civisme de beaucoup d'automobilistes.

    Pourtant, les panneaux l'indiquent: il faut se garer en sous-sol dans le parking Effia. Les 20 premières minutes sont gratuites, ce qui laisse normalement le temps d'accompagner ou de récupérer un voyageur.

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    Cependant, l'ajout récent du panneau arrêt minute n'est peut-être pas la meilleure idée. Elle peut prêter à confusion.  

    Un peu avant le rendez-vous, une équipe de policiers verbalisaient à tour de bras les véhicules qui s'arrêtaient pour descendre un passager. Véhicule particulier, taxi, VTC, pas de différence. Efficace. Une bonne vingtaine de PV dressés en un peu moins d'une heure. Mais nous savons qu'il est impossible de mettre des policiers en faction à tout moment de la journée. Reste l'utilisation de la caméra de vidéo surveillance qui, elle, ne bouge pas. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en mars 1100 PV sur le secteur de la gare dont 600 rue de Compiègne.

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    Présents également à cette réunion sur site, le commissaire du 10e, Julien Miniconi, Elise Fajgeles adjointe chargée de l'espace public et Hervé Biraud, responsable des services techniques de la voirie de l'arrondissement.

    Comment améliorer la situation?

    Évidemment continuer la verbalisation qui, espérons-le, finira par être dissuasive (135€). Des suggestions ont été faites comme la pose d'un panneau qui indiquerait clairement la verbalisation par vidéo surveillance. D'autres plots devraient être posés sur le côté impair de la rue pour empêcher des véhicules de monter sur le trottoir. L'entrée du parking est jugé étroit. Elise Fagjeles envisage de voir avec le gestionnaire du parking si l'accès peut être rendu plus aisé. De petites choses qui pourraient, mises bout à bout, apaiser la rue.

    Cependant, pendant la durée de la rencontre, tous ont pu constater qu'un bon nombre de véhicules s'arrêtaient sans scrupule, que des motards tentaient de passer sur le trottoir en demandant aux piétons de se pousser... et finissaient par reculer seulement lorsque le commissaire présentait sa carte de police ! Que faire avec de tels comportements ?

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    Le camion fait demi-tour bloquant la circulation.

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    Ce VTC dépose son client à l'angle Magenta-Compiègne sur la piste cyclable.

     

  • Rénovation de la station Château Rouge : fermeture anticipée ?

    Après consultation des associations de riverains le 13 novembre, la mairie du 18e a organisé le lundi 16 novembre une réunion du comité de suivi des travaux de rénovation et désaturation de la Station Château Rouge, en présence de la RATP. (voir notre article du 7 mai 2015). Nous étions présents à ces deux réunions.

    Pour plus d'informations, voici le document de la RATP.

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    Après un rappel sur le projet, la RATP a précisé que les travaux suivent le calendrier prévu avec une fermeture de la station prévue en mai 2016 et une mise en service de la station rénovée en juillet 2017.

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    La RATP a ensuite présenté la nouvelle phase de travaux prévue à partir de mi janvier 2016. Cette nouvelle phase prévoit la mise en œuvre d'une emprise élargie côté est du boulevard Barbès, avec le maintien d'une étroite circulation piétonne de 2 à 3 m le long des façades du boulevard. La mise en œuvre de cette emprise rend nécessaire la dépose provisoire de la terrasse fermée du restaurant KFC Paris Barbès et, pour les travaux situés au dessus du tunnel du métro, la réalisation de nuit pour des raisons de sécurité.

    Plan d'emprise de la RATP

    Par ailleurs, la RATP a informé qu'un habillage qualitatif des bungalows de chantier situés à l'intersection du boulevard Barbés et de la rue Poulet sera prochainement réalisé.

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    Suite à cette présentation, la quasi totalité des membres du comité de suivi a fait part des très importantes difficultés actuellement rencontrées au niveau de l'entrée, avec des problèmes de sécurité majeurs. Ces difficultés sont liées à la réduction de l'espace public provoquée par la mise en œuvre des installations de chantier et surtout à cause de la présence de très nombreux vendeurs à la sauvette qui en occupent la majeure partie (qui, contrairement à ce qui était envisagé, sont aussi nombreux malgré les travaux). Une grande inquiétude est ainsi ressortie sur la mise en œuvre de l'emprise prévue en janvier 2016, qui réduira encore plus l'espace disponible.

    Devant cette situation particulièrement problématique, Félix Beppo, l'adjoint au maire du 18e, chargé de la voirie, des transports et des déplacements, a fait part des pistes actuellement étudiées par la mairie du 18e :

    - Anticipation de la fermeture de la station dès janvier 2016 (au lieu de mai 2016)

    La quasi totalité des membres du comité de suivi s'est montrée favorable à cette proposition. En effet, dans l'ensemble, il est considéré que l'extension de l'emprise, indispensable pour la réalisation des travaux, entraînera une situation probablement ingérable et d'importants problèmes de sécurité, en grande partie à cause des vendeurs à la sauvette qui risqueront d'occuper le peu d'espace disponible.

    Pour la RATP,  les études préalables ont confirmé la possibilité pour les stations proches de la ligne 4 (Barbès Rochechouart et Marcadet Poissonniers) d'absorber le report des utilisateurs de la station Château Rouge. Toutefois, elle a précisé qu'une telle anticipation devait faire l'objet d'une décision du Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF), seule instance compétente pour valider une telle modification, non prévue dans le contrat le liant avec la RATP.

    Si finalement cette anticipation est retenue, la RATP a précisé que cela ne permettra pas d'avancer la mise en service car le phasage des travaux est précisément calé. Une modification de ce phasage risquerait d'avoir des incidences financières et temporelles importantes.

    Et enfin, certains membres du comité de suivi ont demandé un renforcement des lignes de bus passant par le boulevard Barbès (bus 31, bus 56, etc..) lors de la fermeture de la station. Un tel renforcement ne semble pas faisable en raison des difficultés de circulation sur le boulevard Barbès (provoquées en partie par les travaux de la station).

    En synthèse, la mairie du 18e envisage de pousser auprès du STIF pour qu'il valide cette anticipation, pas particulièrement demandée par la RATP.

    - Réouverture  à la circulation "normale" de la rue Dejean, actuellement piétonne

    Cette réouverture aurait pour objectif de faciliter l'accès des engins de chantier aux zones de travaux mais également de limiter la présence des vendeurs à la sauvette. Elle  impliquerait la suppression des contre-étalages, point qui devra faire l'objet d'échanges avec les commerçants concernés si cette piste est confirmée.

    Monsieur Beppo a précisé qu'une telle réouverture, qui nécessite la validation de la Préfecture de Police, impliquerait une adaptation du plan de circulation des rues alentours (non défini à ce jour). Les services de la voirie étudient actuellement différentes solutions envisageables.

    Dans l'ensemble, les membres du comité de suivi ne se sont pas montrés opposés à cette proposition, tout en exprimant une inquiétude sur la modification du plan de circulation qui y sera associé. En effet, certains participants ont fait part de leur inquiétude sur les conséquences négatives possibles d'une modification du plan de circulation.

    Une réunion publique est prévue ultérieurement, afin notamment de présenter les pistes finalement retenues.

     

  • Rues d'Alsace et des Deux Gares : le maire du 10e a reçu les habitants et certains commerçants

    Une trentaine d'habitants et de commerçants du quartier Alsace - Deux Gares s'était déplacée pour rencontrer le maire et le commissaire du 10e et exprimer leur "ras-le-bol" face à l'état de dégradation de leur quartier. Lire, pour le rappel des faits à l'origine de cette exaspération notre article du 30 septembre, et pour le contexte général des abords dégradés des abords de la Gare de l'Est notre article du 13 octobre.  

    Une réunion de bonne tenue où dans l'ensemble chacun a réussi à peu près à garder son calme. Le maire Rémi Féraud a dans un premier temps laissé s'exprimer les participants, ils étaient venus pour cela. Au programme : épanchements d'urines, intrusions dans les immeubles, bagarres la nuit, personnes fortement alcoolisées et responsabilité de certains bars, agressions verbales voire physiques, insécurité, toxicomanie etc.. Une situation qui dure depuis des mois.

     

    Les réponses de la police

    Le commissaire Julien Miniconi a pris le temps de répondre à toutes les questions. Bien évidemment, certains propos ne peuvent être dévoilés sur ce blog, confidentialité oblige et, surtout, procédures en cours.

    Tout d'abord (dans le 18e nous avons la même réponse), on ne peut faire qu'avec les effectifs de police dont on dispose. La nuit, moment le plus sensible, le 10e a deux patrouilles auxquelles peuvent s'ajouter en cas de nécessité des renforts du 2e district de la DTSP75-DSPAP (Direction territoriale de la Sécurité de Proximité / Direction de la Sécurité de Proximité de l'Agglomération Parisienne), de la la BAC 75 Nuit et du Grand Paris. En période estivale, la police a fort à faire sur le canal Saint-Martin. Sans compter d'autres problèmes ailleurs. Un manque d'effectifs donc.

    Depuis l'été, les verbalisations pour consommation d'alcool sur la voie publique ont été multipliées par 6 (de 40 à 240 environ). C'est un objectif prioritaire. Il faut également s'attaquer aux fournisseurs d'alcool. Des actions ont été menées dans ce sens dont on attend des résultats positifs. Dans ce secteur, le commissaire rappelle qu'il est interdit de consommer de l’alcool sur la voie publique entre 12h et 7h du matin (pour rappel, voir la carte des périmètres des arrêtés anti-alcool). Les épiceries sont autorisées à en vendre jusqu'à 22h30. L'arrivée d'un nouvel officier de nuit qui s'occupera notamment des débits de boisson est une bonne nouvelle.

    La Brigade Spécialisée de Terrain (BST) intervient également sur le secteur mais ses agents terminent à 22h30.  C'est donc après que la situation se complique. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, il y aurait un report du secteur de Château Rouge (18e).

    Le commissaire Julien Miniconi est preneur d'informations de la part des riverains et des associations.

     

    Propositions des habitants

    Évidemment ils demandent davantage de passages des patrouilles de police et une plus grande réactivité, mais on l'aura compris, ce n'est guère envisageable.

    Restent alors des aménagements qui contribueraient à améliorer l'environnement.

    Côté Gare de l'Est : poser une grille au-dessus du muret qui longe les voies de la gare pour éviter toute installation de personnes.

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    Petit problème, le budget n'est pas prévu pour le moment... Toutefois Rémi Féraud pense possible de le faire rapidement puisque la SNCF est d'accord.

    Améliorer l'éclairage : tous les présents s'accordent à dire que l’éclairage est insuffisant. Jusque là, les services de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) n'ont pas reconnu ce fait. Rappelons que le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul avait réclamé un meilleur éclairage à plusieurs reprises sans succès. Le maire va tenter d'infléchir la DVD.

    Propreté les habitants souhaitent des passages plus fréquents des équipes de nettoyage. Impossible. Par contre, la proposition d'une Opération Coordonnée de Nettoyage Approfondi (OCNA) est retenue. 

    Stationnementrue d'Alsace, pourquoi ne pas inverser le côté du stationnement ? Le déplacer le long du muret pour supprimer le cheminement de ce côté et les regroupements éventuels. Des études sont en cours.

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    Les commerçants et hôteliers présents ont fait remarquer, à juste titre, qu'ils contribuaient à accueillir les touristes et faire vivre le quartier et qu'à ce titre, ils attendaient un coup de pouce.

    En conclusion, le maire du 10e a reconnu que cette réunion aurait pu être organisée plus tôt au vu de la dégradation du quartier. Il a évoqué le projet de Balcon Vert lié à la construction d'un hôtel (signature attendue d'ici la fin d'année avec le groupe hôtelier OKKO) et l'aménagement du cheminement entre les Gares de l'Est et du Nord, certes pas pour demain. Une réunion sera organisée d'ici la fin de l'année pour un point d'étape.

    A suivre...

     

  • Contrat local de prévention et de sécurité dans le 10e

    Nous avons répondu récemment à l’invitation de Stéphane Bribard, élu chargé de la sécurité et de la prévention dans le 10e arrondissement pour échanger sur le projet de contrat de prévention et de sécurité. Présente également la coordinatrice de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de ce dispositif pour les 1er, 2e, 3e, 4e, 10e et 11e arrondissements. Elle a pour mission dans la période de pré-signature du contrat de centraliser, collecter les informations et rédiger.

    Le dernier Contrat Parisien de Prévention et de Sécurité (CPPS)  date de 2010 (voir notre article de 2011 sur le sujet). Il s'avère nécessaire de le réactualiser. Un comité de pilotage parisien œuvre depuis plusieurs mois pour élaborer un document qui donne les priorités. A charge pour chaque arrondissement de le décliner en fonction des besoins et des situations.

    Ville de Paris, préfecture de police, justice, éducation nationale (rectorat de Paris) et associations concernées (intervenant dans les domaines de la toxicomanie, de la prévention de la délinquance) sont les principaux signataires et partenaires de ce contrat.

    Les actions ont été réparties en 3 axes déclinés en 31 fiches-action :

    • Prévenir la délinquance des jeunes

    • Protéger les personnes vulnérables, lutter contre les violences faites aux femmes, les violences intra-familiales et renforcer l'aide aux victimes

    • Améliorer la tranquillité publique

    Nous avons fait le choix de ne présenter que les nouveautés. Pour les courageux, l'intégralité du document de 168 pages, c'est ici: CPPS 2015-2020.

     

    Les nouveautés

     Prévenir la radicalisation et accompagner les familles

    Mettre à l'abri les familles dormant à la rue

    Renforcer la sécurité des seniors

    • Renforcer la sécurité des touristes

    Renforcer la protection des agents chargés d'une mission de service public

    Lutter contre la vente à la sauvette et les activités illicites dans l'espace public (un sujet qui concerne particulièrement les quartiers Barbès-Chapelle)  

    Améliorer la sécurité dans les transports et les gares (là encore nous sommes concernés avec les Gares du Nord et de l'Est). A savoir, la SNCF souhaite être partenaire de ce CPPS)

    Promouvoir une vie nocturne apaisée (on pense aux quartiers du Canal Saint-Martin et de la rue du Faubourg Saint-Denis).

     

    Que vient faire Action Barbès dans cette affaire?

    Ce nouveau contrat précise les modalités de la participation citoyenne. Mais chaque maire d'arrondissement décide des modalités de consultation (associations, conseils de quartier); c'est le choix du 10e. Pour le moment dans le 9e, des groupes de travail ont été mis en place, en particulier avec des commerçants. Quant au 18e, nous n'avons pas d'information précise à ce jour.

    Nous avons appris qu'il y avait possibilité de fiches-action inter-arrondissements et n'avons pas manqué de demander une telle fiche pour les ventes sauvette à Barbès et boulevard de la Chapelle. Nous avons également profité de cette rencontre pour aborder les stationnements illicites d'autocars et de porte-huit puisqu'il existe une fiche-action "sécurité routière" !

     

    Calendrier

    D'ici mi novembre, équipes d'animation et conseil de quartier seront consultés. En février, un comité d'initiative et de consultation (CICA) en mairie, puis Conseil de Sécurité et de Prévention de la Déliquance d'Arrondissement (CSPDA) et signature du Contrat Local de Sécurité avant l'été.

     

  • Quartier Alsace - Deux Gares : exaspération des habitants !

    Alors que le projet très attendu du Balcon Vert (qui sera d'ailleurs évoqué lors du prochain Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul le 15 octobre) refait surface (voir la dernière actualité dans notre article du 4 février 2015), de nombreux habitants et commerçants du quartier Alsace - Deux Gares se mobilisent pour alerter les autorités sur les nuisances qu’ils subissent au quotidien depuis déjà trop longtemps. 

    Nous publions ici le billet d'humeur d'une de nos adhérentes qui vit dans ce quartier.

    oOo

    Provoquées par deux bars et leurs clientèles ainsi que par des groupes, qui, tous les soirs annexent littéralement l’espace public à leur profit, ces nuisances se traduisent par du tapage nocturne et des incivilités voire même des agressions physiques.

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    La coupe est pleine pour les habitants mais pas que pour eux ! Voyageur, touriste ou employé en transit, si votre trajet vous oblige en fin de journée à passer par le haut de la rue d’Alsace, vous devrez slalomer, vous boucher le nez, voire changer de trottoir, pour éviter les groupes qui, dès la fin de l’après-midi, y consomment alcool et cannabis et utilisent l’espace public comme un urinoir à ciel ouvert. Mais les trajets du matin ne sont pas en reste. L’odeur d’urine est tellement prégnante que les piétons se pincent les narines. Ils doivent encore éviter les conteneurs à verre laissés dehors toute la nuit par les bars-restaurants en dépit des nombreuses contraventions déjà établies par la Mairie.

    La situation est devenue invivable et c’est tout un quartier qui subit ces avanies. Voici par exemple l’affichette apposée en désespoir de cause sur la porte d’un immeuble de la rue d’Alsace :

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    C’est jusqu’à Jacques Attali qui récemment, sur son blog (NDLR : voir notre article du 29 août 2015), montrait du doigt les quartiers des gares parisiennes : « les gares parisiennes sont dans un état lamentable : leurs abords sont misérables, leurs accès sont sales ». Nous ne pouvons qu’être d’accord avec ce triste constat.

    Alertées depuis de nombreux mois, les autorités nous informent que la BST (NDLR : voir nos articles sur la "Brigade Spécialisée de Terrain" installée depuis février 2014), intervient régulièrement dans le quartier (jusqu’à 22H30, nous précise le commissaire Miniconi). Mais cela n’empêche pas la situation de se dégrader de semaine en semaine jusqu’à constater l’installation de petits trafics de drogue en pleine journée dans les halls d’immeuble de la rue d’Alsace dont les portes d’entrées sont tour à tour fracturées.

    Appeler le commissariat du 10ème ou même le 17 ne sert à rien car personne de répond !

    C’est ainsi que les habitants ont donc décidé de prendre la parole et nombres de témoignages affluent sur la page de la pétition lancée récemment. (voir la pétition)

    Cerise sur le gâteau, la caméra de surveillance installée au coin de la rue d’Alsace et de la rue des deux gares est momentanément hors service ; un important échafaudage, devenue la nouvelle vespasienne à la mode et un endroit accueillant pour y s’abreuver en nombre et en musique,  lui bouche le champ de vision.

    Même la fresque berlinoise, qui a été épargnée quelques temps, a maintenant rejoint le camp des outragés…

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    oOo

    Nous avons en effet constaté la dégradation de ce quartier et nous l'avions évoqué lors de notre dernière rencontre avec Julien Miniconi, commissaire du 10e, début septembre. Il a confirmé les problèmes rencontrés qui ont entrainé plusieurs actions sur les bars de la rue d'Alsace cette été. Les services d'hygiène sont également intervenus pour des problèmes de malpropreté dans les établissements.

    Depuis notre entretien, il semble que la situation a empiré. Nous ne manquerons pas de suivre les réponses du maire Rémi Féraud et des autorités de police.

     

  • Harcèlement de rue : vu à la rentrée

    Harcèlement de rue, un thème que nous avons déjà évoqué et que nous avons soulevé à chaque réunion de coordination de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans le 18e. Notre première interlocutrice fut la toute nouvelle ministre du travail, alors élue du 18e, Myriam El Khomri. Colombe Brossel qui a pris sa succession au poste d'ajointe à la prévention et à la sécurité auprès d'Anne Hidalgo a cette même oreille attentive.

    Voici deux images glanées récemment rue Myrha et envoyées par une adhérente. Un peu d'humour, sans commentaire. 

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    Sur ces affiches, nous avons remarqué le hashtag #LâcheMoiLaVille lancé par les initiateurs de cette campagne de collage contre le harcèlement de rue : Stop Harcèlement de Rue qui a également une page sur Facebook et un compte sur Twitter @stophdr. Une initiative à suivre...

     

  • Opération Prévention-Propreté dans le 10e: édition 2015... sans habitant

    Malgré l'information qui avait été diffusée bien en amont aux  conseils de quartier et aux associations de riverains, seule Action Barbès avait fait le déplacement pour être au lieu de rendez-vous mardi dernier, sur le parvis de l'église Saint-Vincent de Paul, point de départ de la marche exploratoire. Celle-ci était organisée par Coordination Toxicomanie avec les services de la ville concernés. Bon, 9h un jour de semaine, on peut comprendre que les habitants ne soient pas forcément disponibles. Mais en ce qui concerne les mairies, c'est plus difficile à accepter. Le 18e avait tout de même envoyé un chargé de mission. Par contre côté 10e, grande solitude. Personne de la mairie. Heureusement, Isabelle Cavillier, responsable communication de la propreté des 9e et 10e était sur le pied de guerre avec plusieurs agents ainsi que Said Agouni responsable du secteur 18e que nous connaissons bien également. Céline Debaulieu représentait l’association Gaïa. La Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) n'était pas représentée.

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    9h du matin parvis de l'église Saint Vincent de Paul

    Participaient également à cette balade qui a lieu chaque année, des responsables de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), du Caarud Charonne-Beaurepaire (centre d'accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues), le Smash (Service Municipal d'Actions de Salubrité et d'Hygiène), la société Decaux, la Mission métropolitaine de prévention des conduites à risque (anciennement connue sous le nom de Mission prévention toxicomanies) ainsi dénommée car travaillant désormais avec le département 93. Le siège est d'ailleurs délocalisé à Pantin. 

    A cette heure, le square Cavaillé-Coll est plutôt propre. Habituellement, on peut y retrouver des flacons de méthadone et quelques petites seringues. C'est un lieu de repli. La balade commence rue Bossuet. Rue de Dunkerque, devant la Pointe du Groin, pas de seringues mais beaucoup de mégots dans le caniveau alors même qu'il y a une poubelle devant le restaurant. (voir ci-dessous)

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    De l'autre côté du boulevard de Magenta, rue Saint-Vincent de Paul, on ne trouvera qu'une seringue usagée. Mais la rue n'a pas encore été balayée à cette heure.

    Long entretien ensuite avec un responsable de la société JCDecaux devant la sanisette de la rue Ambroise-Paré. Les photos ci-dessous se passent aisément de commentaires.

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    Local technique attenant, les détritus sont apportés par la vague d'eau de nettoyage

     

    Signalons qu'un agent JCDecaux a mis une bonne heure pour venir à bout du nettoyage de la sanisette. Certains se piquent encore avec des seringues usagées (5 en un an), malgré les gants de protection et l'obligation d'utiliser une pince pour ramasser. Un travail très ingrat. Heureusement, les employés peuvent changer de secteur au bout d'un certain temps.

    A savoir : le taux de retour des seringues est ici le plus faible de Paris avec environ 5% de retour dans les poubelles des distributeurs de seringues prévus à cet effet. Mais ne pas faire dire à ce chiffre ce qu'il ne dit pas : 95% des seringues usagées ne se retrouvent pas dans l'espace public parisien car beaucoup de gens viennent de banlieue quelques fois lointaine pour prendre des kits d'injection.

    JCDecaux souhaite qu'on fournisse un sachet plastique dans le kit d'injection afin que tout le matériel usagé soit regroupé avant d'être jeté. A étudier avec l'association Safe  chargée de l'approvisionnement des distributeurs.

    Rue de Maubeuge, c'est plutôt clean. Rien à signaler boulevard de Magenta en remontant vers le Louxor et pas davantage rue Guy-Patin. Il est encore tôt. La marche se termine par l'espace sous-viaduc. Pas de seringues, mais on connait bien les autres problèmes. Armoire électrique cassée (avec une seringue à l'intérieur), pieds d'arbres jonchés de détritus, mobilier urbain dans un état déplorable, mauvaises odeurs. Nos lecteurs connaissent tout cela!

     

  • ZSP Barbès-Chateau-Rouge : quel bilan?

    La Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) Barbès-Château-Rouge, première du genre, a été mise en place en septembre 2012. Depuis, plusieurs réunions de bilan se sont tenues à la mairie du 18e. Action Barbès a également été invitée deux fois à assister aux réunions bi-mensuelles au commissariat de l'arrondissement (dernière en date celle de janvier 2014)

    Le 10 février dernier, il s'agissait notamment de présenter l'analyse d'un questionnaire envoyé à un échantillon de 1 200 habitants et professionnels du quartier avec le même panel que pour le questionnaire 2013.

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  • Entre Clignancourt et Ramey ça roule encore trop

    Bilan des premières phases d’aménagement réalisées de 2011 à 2013

    Le quartier Clignancourt - Ramey subit divers maux liés à des aménagements de l’espace public existants, largement favorables à la voiture, au détriment des transports publics et des circulations douces. Nous avions ainsi fait part dans ce blog de la nécessité de prévoir un véritable plan d’aménagement global à l’échelle du quartier, dans la continuité des premières phases d’aménagement ponctuel réalisées de 2011 à 2013 (lire notre article du 2 février 2014).

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    Carrefour Clignancourt-Ramey-Muller 

    Avant de lancer des réflexions plus poussées sur la prochaine phase d’aménagement, il nous paraissait nécessaire de faire un bilan exhaustif de ces premiers aménagements ponctuels déjà réalisés. A ce titre, Action Barbès a sollicité régulièrement pendant plus de 6 mois la mairie du 18e afin de disposer d'un bilan fiable et plus particulièrement des résultats complets des comptages routiers réalisés en 2013 et 2014 (avec les interprétations correspondantes, si possible).

    Finalement, ....

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  • Alcoolisation et sécurité

    Nous avons abordé la question de l'alcoolisation et de la sécurité dans les rues du 10e par un article publié la semaine dernière, la police et les relations publiques. Il serait idiot de croire que les problèmes s'arrêtent aux limites des arrondissements, aussi avons-nous regardé la même question côté 9e.

    Par l'arrêté préfectoral n° 2014-00204 du 10 mars 2014, deux grandes zones où à la fois la vente d'alcool et sa consommation sont interdites ont été délimitées. En voici la carte.

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    Cliquer sur la carte pour l'agrandir

    Bien sûr, l'interdiction de vente et de consommation d'alcool ne concerne pas les établissements ayant les autorisations nécessaires, en clair les bars et les restaurants.

    L'arrêté préfectoral indique que la vente et la consommation d'alcool sont interdites de 16h à 7h dans ces deux zones et précise que "troubles et nuisances sont occasionnés par des personnes consommant de l'alcool", motivant ainsi la décision (télécharger l'arrêté préfectoral). La Préfecture de Police de Paris est d'ailleurs très attentive à la question comme l'indique une page de son site web intitulée " Alcool et alcoolisation massive ".

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    Affiches diffusées par la Préfecture de Police de Paris

    On peut s'interroger sur l'efficacité d'une telle décision quand on regarde certains magasins du Faubourg Montmartre ouverts fort tard dans la soirée, sans parler d'un magasin de la rue de Rochechouart proche de la rue du Delta, en plein périmètre règlementé.

    Mais revenons plus près de Barbès.

    Le carrefour rues du Faubourg Poissonnière et du Delta fait l'objet de toutes les attentions de la mairie et du commissariat de police du 9e. L'endroit serait devenu un point chaud, notamment à cause d'un magasin vendant de l'alcool à cet endroit. Sa fermeture a été  annoncée plusieurs fois mais la mairie du 9e ne confirme pas cette information, la décision devant être prise par la Préfecture de Police. Pour mieux dissuader certains et surveiller le carrefour, l'installation d'une caméra de surveillance a été décidée pour le début de l'année 2015. Cette annonce a été faite lors du conseil d'arrondissement du 9e le 3 novembre dernier. Cette installation fait partie du plan de protection vidéo pour Paris, le fameux plan 1000 caméras (voir ci-dessous). Interrogée sur la question, la mairie du 9e nous a précisé que cela correspondait au "déplacement d'un dispositif prévu par ailleurs et dont la pertinence n'était plus avérée".

    Pour mémoire, rappelons que le plan 1000 caméras à Paris datant de 2008 a permis l'installation de caméras de vidéo-surveillance un peu partout dans la capitale comme le montre la carte ci-après.

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    Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

    Voir aussi : Souriez ou ne souriez pas, vous êtes filmés

    La politique générale suivie par la Préfecture de Police de Paris en matière de vidéo-surveillance est décrite sur la page " le plan vidéoprotection pour Paris ".

    A en croire le document "Implantation des caméras par arrondissement" diffusé par la même préfecture, le 9e compterait 51 caméras.

    Reste à savoir si ces caméras dites "de vidéo-protection" mais que nous préférons nommer "de vidéo-surveillance" sont efficaces ? Pour la police, cela ne fait aucun doute. Elles permettent à coup sûr d'élucider pas mal de questions. Mais il nous a semblé comprendre que ces caméras étaient là surtout pour prévenir les dangers qui guettent le public. Et là, c'est beaucoup moins évident. A t-on connu une baisse sensible de la délinquance a Paris depuis l'installation de ces caméras ? Les problèmes de sécurité que nous connaissons à Barbès et aux alentours sont hélas une réponse claire nette et précise à cette question. NON.