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histoire - Page 5

  • L'orgue de cinéma, souvenir du Louxor

    document?id=15150&id_attribute=111En collaboration avec Histoire et Vies du 10e et l'AVROC (Association pour la valorisation et le rayonnement de l'orgue Christie), Les Amis du Louxor vous proposent, le 18 octobre à 19 heures à la Mairie du 10e, une conférence avec images et musique sur « L'orgue de cinéma, du Louxor au Gaumont-Palace », par Julien Girard et Michel Chazot.

    Véritable orchestre à lui tout seul, avec de nombreuses possibilités de bruitage, l'orgue était l'instrument-roi qui accompagnait les films au temps du cinéma muet.
    Cette rencontre sera également l'occasion de voir un court-métrage de 1972 rarement projeté, Un quart d'heure d'entracte, présenté par son auteur Alain Villain : on y voit le plus grand des organistes du Gaumont Palace, Tommy Desserre, toucher pour la dernière fois cet orgue mythique avant son démontage.

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    Conférence proposée le 18 octobre 2011 à 19h
    Mairie du 10e
    72 rue du Faubourg Saint-Martin

     

    L'orgue Christie, celui du Gaumont Palace, avait des concurrents, entre autres l'orgue Wurlitzer, dans les mêmes années, bénéficiant du talent d'un des premiers organistes à se faire un nom internationalement, Jesse Crawford. Ci-dessous le Chicago Theater en 1924 et Jesse Crawford à la console. On voit à l'arrière Orlando Marsch, l'inventeur d'un système expérimental d'enregistrement.

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    Vous voulez entendre Old Virginia Moon, enregistrement Autograph de 1924 par Marsch ? Cliquez.


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    Retrouvez d'autres mélodies jouées par Jesse Crawford, toutes aussi anciennes, sur le site d'un Australien pour le moins passionné, Ian McIver.

  • Aux urnes, Parisiens ! l'histoire politique de la Ville depuis la 3e République



    L’histoire de la capitale se confond avec la grande histoire politique de la France, dont elle est à la fois le cœur et le poumon. Mais c’est aussi le lieu d’une histoire spécifique, dont il est passionnant d’inventorier les figures emblématiques, les forces, les groupes, les partis, les sensibilités diverses, mais aussi les traditions, les rituels, les valeurs, les enjeux et les symboles particuliers, et bien sûr les moments, les rendez-vous majeurs qui ont rythmé la vie parisienne depuis l’avènement de la démocratie.

    Exposition en 4 grandes parties

    Paris révolté 1880-1914
    Paris divisé 1918-1944
    Paris libéré 1945-1977
    Paris incarné 1977-2001

    L'exposition est ouverte à tous, gratuite, et visible dans la Mairie du 10e du 4 avril au 31 mai 2011

    Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h00
    Nocturne le jeudi jusqu’à 19h30
    Samedi de 9h30 à 12h30

    - Le Comité d’histoire sur le site : Paris.fr

    Visites-conférences de l’exposition sur rendez-vous : 01 40 28 18 20 ou par mail : sg.histoire@paris.

    Mairie du 10ème (salle des fêtes)
    72, rue du Faubourg Saint-Martin - 75010 Paris - M° Château d'Eau
  • Barbès et Rochechouart

    Marguerite de Rochechouart de Montpipeau – Armand Sigismong Auguste Barbès. Voilà bien une association de noms qui amuse l’historien et qui réjouit le citoyen. La République et la Ville de Paris réunissent en un même point, le carrefour Barbès Rochechouart, une famille des plus nobles de l’ancienne France et un homme politique engagé à gauche, très à gauche, de la nouvelle France.

    Il n’est pas fréquent qu’à Paris un nom soit donné à la fois à plusieurs voies. Il y a certes le quai et le boulevard Voltaire, plus près de nous la rue et la place Pigalle, la rue, l’impasse et la place des Abbesses, place, rue, avenue et boulevard de Clichy mais rue et boulevard de Rochechouart, de par l’importance de ces axes, demeurent néanmoins une disposition peu fréquente.

    Armes Rochechouart.JPGL’excellent guide « Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats » nous apprend que et le boulevard et la rue portent le nom de Marguerite de Rochechouart de Montpipeau, 43ème abbesse de Montmartre.  Le rayonnement de l’abbaye de Montmartre sous l’Ancien Régime à Paris, la très haute noblesse de la famille Rochechouart nous donnent l’idée de l’importance de cette Marguerite, née en 1665, abbesse de Montmartre en 1723, en cette juste fin de Régence et début du règne de Louis XV, décédée en 1727,  après avoir été prieure de l’abbaye de Fontevrault, là même où quelques années plus tard, trois des  filles du même Louis XV seront pensionnaires. Elle est donc une personne considérable à cette époque. D’autant plus considérable que quelques années avant, un autre membre de sa famille, la magnifique Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan (1640-1707)  régna sur le cœur du roi Louis XIV. Marguerite de Rochechouart est donc une de ces femmes, "érudite" nous dit Wikipédia, dont l’influence à son époque ne devait pas être négligeable.

     

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    Madame de Montespan

     

    Armand Barbès (1809-1870), lui, est un homme politique profondément républicain, opposant farouche à Louis Philippe et à Napoléon III.

    Pour mieux le connaitre, il  faut nous référer au très beau livre de Michel Winock, Les Voix de la Liberté, édité au Seuil.

    Armand Barbes.jpgC’est un portrait acide qu’Alexis de Tocqueville dresse de Barbès dans ses souvenirs, tels que cités par Michel Winock : « C’est un de ces hommes chez lesquels le démagogue, le fou et le chevalier s’entremêlent si bien qu’on ne saurait dire où finit l’un et où l’autre commence …. Je crois pourtant qu’en lui le fou prédominait, et sa folie devenait  furieuse quand il entendait la voix du peuple ».

    Armand Barbès était un agitateur d’extrême gauche au grand cœur. Les événements de 1848 après ceux de 1839 à la suite desquels il a déjà connu la prison, font basculer sa vie. Il  a été libéré de la prison de Carcassonne en Février suite à la chute de la Monarchie de Juillet mais participe activement  à l’agitation de mai entre le 12 et le 15. Membre de la Constituante, il est avec Blanqui et Raspail au cœur de l’insurrection contre Ledru-Rollin et Lamartine entre autres. Il est arrêté et retourne en prison. Quelle fut sa faute ? Dès sa libération en février, il créé à Paris le Club de la Révolution. Il s’agite et complote et intervient en ces termes le 15 mai à la tribune de la Constituante : « Je demande qu’immédiatement et séance tenante, l’Assemblée vote le départ d’une armée pour la Pologne, un impôt d’un milliard sur les riches, la sortie des troupes de Paris, la défense de battre le rappel ; sinon, les représentants seront déclarés traîtres à la patrie ». S’en est trop pour le pouvoir en place depuis février mais encore vacillant, aussi est-il à nouveau mis en prison avec Raspail et Blanqui. Cet événement marque l’élimination de l’extrême gauche du paysage politique.

    Tout comme Victor Hugo, Edgar Quinet, Victor Schoelcher, Louis Blanc et bien d'autres, Barbès fait partie des « proscrits » suite au coup d’Etat de Décembre 1852. A l’image de Quinet qui déclara « Je ne suis ni un accusé ni un condamné, je suis un proscrit. J’ai été arraché de mon pays par la force» il refusa en 1854 la grâce de Napoléon III, fut cependant libéré contre son gré et quitta la France.

    Eternellement agitateur, éternellement en prison, Barbès demeure un de ces hommes si représentatifs de cette génération qui a fait la révolution de 1848 et  semé ce que la République deviendra bien plus tard.

    « Il a, pour la sainte cause démocratique et humaine, sacrifié sa fortune, sa jeunesse, son droit au bonheur, sa liberté ; […] accepté toutes les formes de lutte et toutes les formes de l’épreuve, la calomnie, la persécution, les longues années de la prison, les longues années de l’exil, […] ». Victor Hugo à propos d'Armand Barbès, son « frère d’exil » - le 15 juillet 1862.

    Pour ceux que cela intéresse, ils trouveront également des informations à propos d'Armand Barbès dans :

    Histoire des Gauches en France :

    Volume 1 : l'héritage du XIXème siècle

    Volume 2 : XXème siècle, à l'épreuve de l'histoire

    Editions La Découverte

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    Le carrefour Barbès Rochechouart aujourd'hui

  • Paris et son Histoire

    DOCS --- culture - Invitation expo 10 ans.jpg Une exposition d'Histoire et Vie du 10e dans la mairie du 10e

    Une exposition est organisée par la société historique du 10e, Histoire et vie du 10e, avec laquelle Action Barbès a émis des vœux à plusieurs reprises dans le cadre des dispositifs de démocratie locale mis en place dans le 10e, en première partie du conseil d'arrondissement.

    Son titre ? Une traversée historique du 10e.

    Elle se tient jusqu’au

    16 octobre du lundi au vendredi de 9h à 17h,

    et une nocturne est prévue le jeudi jusqu’à 19h30.

    L’entrée est libre.

     

    Par ailleurs, il faut signaler que l'excellente émission La Fabrique de l'Histoire a consacré ses émissions quotidiennes de la semaine au Grand Paris. Vous pouvez les écouter sur le site de France Culture. Il y est notamment fait référence aux Promenades Urbaines organisées à l'occasion du 150ème anniversaire de l'annexion de 1860.

  • Comment retrouver le Nord ?

    Savez-vous vous orienter à Paris et trouver un numéro dans une voie ?

    L'organisation de la voirie est très rationnelle à Paris. La numérotation des immeubles telle que nous la connaissons aujourd'hui a déjà deux siècles. Elle a commencé en 1806.

    Eclairage :

    Comme dans d'autres villes, où ce système perdure encore (à Berlin, par exemple), il fut un temps où les numéros des immeubles se succédaient selon la suite des nombres entiers naturels (1, 2, 3, 4, 5 etc.), d'une extrémité de la rue à l'autre, pour revenir sur le trottoir opposé. Ce qui avait pour résultat que le n°1 pouvait faire face au n° 59 ou 280, selon la longueur de la voie.

    Le nouvelle inscription des rues et le nouveau numérotage des maisons y afférant commença en 1806. Les explications, que donne le Dictionnaire des rues de Paris*, méritent deux lectures attentives... : voyez vous-même.

    « Chaque rue, cul-de-sac, boulevart (sic), etc., contient d'un côté une série de numéros impairs, et de l'autre une série de numéros pairs. Nous distinguons deux sortes de rues, etc. ; les unes que nous nommons longitudinales ou parallèles à peu près à la Seine, et les autres transversales ou à peu près perpendiculaires à la Seine. Les rues, etc., longitudinales contiennent des inscriptions et des numéros rouges, et les rues, etc., transversales des inscriptions et des numéros noirs. Les rues, etc., longitudinales commencent toujours à partir du point le plus élevé de la Seine, soit au nord, soit au midi, et les rues transversales commencent toujours, soit au nord, soit au midi, au point le plus près de la Seine. A partir du commencement de chaque rue, cul-de-sac, boulevart, quai, etc., les numéros de gauche sont impairs, et les numéros de droite sont pairs, donc si les numéros rouges vont en augmentant on marche dans le sens du courant de la Seine ; et si les numéros noirs augmentent vous vous éloignez de la Seine, et s'ils diminuent vous vous en rapprochez. »

    C'est limpide, non ?

    Prenons le faubourg Poissonnière, pardon, la rue du Faubourg Poissonnière. Elle est, selon l'article ci-dessus, plutôt transversale ou à peu près perpendiculaire à la Seine. Les numéros et toutes les inscriptions devraient être noirs, ce qui indiquerait la caractère de tranversalité de la voie. Mais ce marquage en couleur a disparu. Les plus petits numéros commencent donc au plus près de la Seine, pour nous, près des Grands Boulevards. Les numéros de gauche sont bien impairs (dans le 9e) et les numéros de droite sont bien pairs (dans le 10e). Quand les numéros augmentent, on peut donc en déduire qu'on s'éloigne de la Seine. La pente aurait presque rendu cette découverte flagrante sans les numéros... mais dans d'autres lieux, c'est moins visible.

    Ces connaissances peuvent être utiles, quand on cherche à localiser une adresse et qu'on a un peu le sens de l'orientation. Savoir où se trouve le Nord ne peut nuire. Imaginez que vous soyez sur la face Nord de la butte Montmartre. La rue est en pente descendante, mais les numéros augmentent. Vous en déduirez logiquement que vous ne vous dirigez pas vers la Seine mais vers le nord de Paris. Néanmoins, il apparaît que pour être tout à fait utiles, ces indications gagneraient à être couplées avec les couleurs rouge et noir d'origine.

    Entre temps, on a découvert le GPS... Ouf !

    Note : Google, que l'on peut critiquer par ailleurs, permet toutefois la lecture en ligne d'ouvrages tout à fait intéressants tout en en préservant l'état, qui ainsi ne souffre pas des manipulations. Ici le Dictionnaire des rues de Paris (titre complet : Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, contenant les noms anciens et nouveaux des rues, ruelles, culs-de-sac, passages, places, quais, ports, ponts, avenues, boulevarts, etc ; et la désignation des arrondissemens dans lesquels ils sont situés ; accompagné d’un plan de Paris) a été publié par l'auteur J. de la Tynna, rue J.-J.-Rousseau, n° 20, en 1812.

  • Le ticket de métro parisien

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    Dans le calme de l'été parisien, nous avons été contactés par Grégoire Thonnat qui a eu l'idée originale de créer un blog retraçant l'histoire du ticket de métro à Paris ! Nous voulons vous faire profiter de cette information et laissons un lien permanent avec ce blog dans la liste Les transports (colonne de droite).
    Nul doute que Grégoire sera heureux de recevoir vos informations et commentaires sur ce sujet très lié au quotidien des Parisiens jusqu'à un passé récent.

  • Place Pigalle

    Nous avons déjà longuement parlé du scandale que constituent et la destruction du café la Nouvelle Athènes et le réaménagement de la place Pigalle en général.

    L’établissement qui s’était installé dans le nouveau bâtiment du 9 place Pigalle vient de fermer ses portes. Maintenant l’endroit est désert. Voilà le texte d’un commentaire reçu d’un lecteur de ce blog et qui a été très actif pour défendre la place : « Voilà, le café a fermé. Portes closes depuis des mois, téléphone coupé, plus rien. Quel avenir pour ce lieu désormais ? Faute d'une réelle ambition politique et d'un réel engagement. Nous voici revenu à la case départ.
    Tout ça est bien désolant. Nous avons été plusieurs à vouloir que les politiques (soyons vagues....) s'engagent sur ce dossier l'accompagnent, s'y investissent. Refus catégorique. Quel avenir pour cette adresse. Cette pseudo résurrection (qui y croyait vraiment ?) vient s'ajouter à la longue liste des établissement divers et variés ayant séjourné à cette adresse mythique. Absolument désolant.... Alors voilà ne reste plus qu'un bâtiment aux portes closes à l'architecture « mouai mouai » voir un peu « bling bling »... Et le vide culturel absolu...
    »

     

     

    9 place Pigalle : chronique d’un désastre annoncé (1)

     


    9 place Pigalle : chronique d’un désastre annoncé(2)

     


    La Nouvelle Athènes

  • Livre : La vie secrète de Montmartre

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    Au fond, un livre nous procure un plaisir qu’Internet, malgré ses nombreux avantages, ne nous donnera jamais.

    La vie secrète de Montmartre de Philippe Mellot qui vient de paraître aux éditions Omnibus en est l’illustration parfaite. D’un format peu ordinaire (19cm x 25cm), ce gros livre de 240 pages se touche et se regarde avec un réel plaisir. Dos carré, imprimé sur du papier à fort grammage, dans une mise en page d’une grande élégance, il est en noir et rouge. Le texte est concis, dense, riche d’informations que les légendes des photos viennent compléter. Les photos justement : c’est là l’essentiel du livre. Une iconographie très riche qui nous montre Montmartre des débuts de la photo (1850/1860) à une époque plus récente (1920/1930), pas de photos actuelles. Feuilleter ce livre, en tous sens, pour le plaisir d’apprendre, le plaisir de voir, de rêver, de toucher aussi, voilà qui n’est pas courant.

    L’auteur nous parle de Montmartre en séparant le haut du bas. Le haut c’est bien sûr la butte,  les moulins, la place du Tertre, le Lapin Agile, la rue de l’Abreuvoir, le Sacré Cœur qui d’ailleurs n’occupe pas une place prépondérante dans le livre, etc. …. Le bas, c’est tout le Nord de notre arrondissement, de Blanche à Barbès en passant par Pigalle et la rue des Martyrs, les barrières. Deux mondes qui se côtoient mais qui sont assez différents. Ce que nous raconte l’auteur n’est pas l’Histoire de Montmartre, mais les histoires du lieu, les gens, certains célèbres d’autres moins, qui en ont fait la vie. On rencontre Lautrec, La Goulue, Bruant mais aussi la famille Debray, les Salis et tant d’autres qui ont marqué la vie du village. Il traite Montmartre presque rue par rue, maison par maison, nous entrons dans le secret de Montmartre comme le titre le laisse prévoir.

    Ne cachons pas notre plaisir, mais celui-ci a un coût et c’est peut être le seul reproche que l’on fera à ce livre : 29€. Bon, ce n’est pas encore inabordable.

     

    La vie secréte de Montmartre

    Philippe Mellot

    Omnibus - 29€

    Philippe Mellot sera à la librairie L'attrape Coeur le 27 mai à 20h. 

  • L’Histoire fait l’actualité

    Décidemment, l’Histoire s’invite beaucoup sur ce blog ! Deux actualités le justifient.

    Maupassant. La vie de Maupassant est très liée à notre arrondissement et l’historien Bernard Vassor vient de faire une découverte intéressante. Contrairement à ce qui est dit ici ou là et même mentionné rue Clauzel par une plaque apposée sur un immeuble, Maupassant n’habitait pas au n°19 mais au n°17. Je vous laisse le soin de lire « Rue Clauzel, une erreur sur l’adresse de Guy de Maupassant ».

    Rue Saint Lazare. A l’initiative conjointe d’étudiants, de la Mairie du 9e en partenariat avec l’association 9e Histoire dont le président est aussi le Conseiller d’arrondissement en charge de la culture, la manifestation «  La rue Saint Lazare comme vous le l’avez encore jamais vue » est organisée ce samedi 3 mai entre 10h et 17h. C’est une initiative intéressante, ce quartier et cette rue en particulier étant très riche d’un passé mal connu souvent.

    L’Histoire est une discipline a manié avec prudence. L’information concernant les faits est un sujet très sensible. Beaucoup de livres et parmi les meilleurs véhiculent des informations souvent approximatives et parfois fausses. Celles-ci sont ensuite reprises et l’Histoire n’y trouve évidemment pas son compte.
     

    "La justice exacte et envers tous ; la vérité complète et sur toutes les choses. C’est là le droit et le devoir de l’histoire." François Guizot

  • Hier et aujourd’hui

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    Connaître l’Histoire pour comprendre le présent. Certains historiens critiquent sévèrement cette approche par trop « utilitariste » de l’Histoire mais les mêmes causes provoquant les mêmes effets, il n’est pas inutile de regarder le passé.

    A un peu plus de 150 ans d’intervalle, deux phrases, ou plus exactement deux slogans, peuvent retenir notre attention.

    Le premier est le fameux « Enrichissez-vous » de François Guizot. Avant d’être un homme politique de premier plan sous la Monarchie de Juillet, Guizot est un penseur, un intellectuel libéral au sens politique du terme, fils de la Révolution française et lecteur assidu de Montesquieu et de Benjamin Constant. Sa conception de la démocratie, quand bien même apparaissant très réactionnaire aujourd’hui, ne manque pas d’intérêt, notamment son concept de « capacité » qui a longtemps marqué le débat avant que ne s’instaure le suffrage universel. La phrase de Guizot a été et est encore utilisée par certains, notamment à gauche, pour ce qu’elle n’était pas, à savoir un slogan économique dans la frénésie ambiante, il est vrai assez affairiste, régnant sous Louis-Philippe. Le véritable sens de la phrase de Guizot était en fait politique : le suffrage - le droit de vote - étant fixé par le cens, c'est-à-dire le montant de l’impôt payé par le citoyen lié à son revenu, l’idée de Guizot consistait à dire que si vous voulez être un citoyen avec un droit de vote, il faut vous enrichir – et donc payer le cens - pour être en « capacité » de voter. La phrase n’était pas un appel au développement de l’affairisme ou à l’exploitation des uns par les autres.

    Le second slogan est actuel : « Travailler plus pour gagner plus », phrase qui a, en partie, fait l’élection de l’actuel Président de la République. A l’inverse de Guizot, Nicolas Sarkozy n’est pas un intellectuel – ce n’est pas un reproche – et sa phrase est, elle, à l’inverse encore, une phrase économique qui a eu une utilisation politique. Le succès annoncé par le gouvernement Fillon des mesures venant appuyer la volonté politique exprimée par le slogan ne laisse pas de surprendre, car si le nombre d’heures supplémentaires déclarées a bien considérablement augmenté, il semble que le nombre moyen d’heures travaillées dans le mois soit stable sur le dernier trimestre ! Chacun interprétera cette contradiction suivant sa sensibilité politique.

    Ces deux slogans ont quand même deux choses en commun. D’abord ils font appel au bon sens. Après tout « Enrichissez-vous » n’est pas, pris au pied de la lettre, forcément une mauvaise chose, tout comme le « Travailler plus pour gagner plus » qui vante indirectement le mérite du travail. Le problème est que ce bon sens est mal traité dans l’affaire car les deux slogans donnent par trop dans le simplisme. Ensuite ils sont des leurres pour la démocratie. Qui peut raisonnablement croire que François Guizot était partisan d’un suffrage élargi et qu’il faisait le nécessaire pour que la richesse se développe de telle manière que le plus grand nombre puisse voter. Qui peut raisonnablement penser que Nicolas Sarkozy créé – ou est en position de  créer - aujourd’hui les conditions économiques pour que les personnes puissent travailler plus pour gagner plus ? En cela, les deux slogans sont essentiellement démagogiques, chacun à leur manière.

    Hélas, Chers Lecteurs, il n’y a aucun lien direct avec notre arrondissement sauf peut-être que Guizot a vécu un bon moment au Ministère des Affaires étrangères qui se trouvait au 19ème siècle au coin du boulevard des Capucines et de la rue du même nom et que Thiers, acteur de la chute de Guizot en 1848, habitait place Saint Georges. A notre connaissance, Nicolas Sarkozy n’a pas de lien particulier avec le 9ème arrondissement de Paris.

  • Paris dans et hors ses murs

    On a évoqué les différentes enceintes de Paris dans un article récent concernant l'extension de la ville. L'historien Bernard Vassor fait le point dans un petit article publié sur son blog : Petite histoire simplifiée des enceintes de Paris.

  • La Nouvelle Athènes

    Le numéro 24 du magazine Le Paris du 9e paru début novembre publié par les bons soins de la Mairie de notre arrondissement nous parle en page 8 du café restaurant La Nouvelle Athènes qui a ouvert ses portes récemment. Sans vouloir jouer ni les cuistres ni les redresseurs de tort, c’est l’occasion de revenir sur un sujet qui fâche et de corriger quelques erreurs.

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    Il est d’abord nécessaire de rappeler que le bâtiment construit au numéro 9 de la place Pigalle en 2005/2006 a fait l’objet de nombreuses contestations, tant parce qu’il a entrainé la destruction d’un café historique que par son architecture qui ne respecte en rien l’environnement de la place. Il est vrai que le réaménagement général de cette même place Pigalle dans le cadre des travaux des Espaces Civilisés relève plus du saccage général et d’une transformation de la place en nœud de circulation routière que d’un souci historique ou esthétique. On se demande à quoi a pensé l’Architecte des Bâtiments de France en charge du 9ème en donnant son accord à ce réaménagement, lui qui est le plus souvent si sourcilleux sur des détails de bien moins grande importance.

    C’est donc avec regret et inquiétude que les amoureux de Pigalle ont vu disparaître l’ancien café la Nouvelle Athènes et c’est avec plaisir que nous avons pu constater que le nouveau propriétaire des lieux avait compris son importance en reprenant le même nom, voire son esprit.

    Contrairement à ce nous dit Le Paris du 9e, l’ancien café n’a pas été construit en 1870 et n’a pas donné son nom au quartier, c’est exactement l’inverse. Le nom de Nouvelle Athènes a été donné au quartier sous la Restauration et, à en croire Maryse Goldenberg dans son Guide du promeneur du 9e aux éditions Parigramme, « en témoignage de la grécomanie qui avait saisi les Français lorsque les Grecs se soulevèrent contre la domination turque en 1821 ». Notons d’ailleurs que le quartier de la Nouvelle Athènes correspond plus aux rues St Georges, Notre Dame de Lorette qu’à la place Pigalle.

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    Le café de La Nouvelle Athènes, l’ancien, situé au 9 place Pigalle a été dans les années qui ont suivi la guerre de 1870 le lieu de rendez vous des Impressionnistes. Manet, Monet, Pissarro, Degas, Renoir, Cézanne, Sisley et bien d’autres peintres, tout comme Zola, Maupassant s’y sont croisés. Si cette aventure des Impressionnistes vous intéresse, vous trouverez dans l’excellent livre Histoire de l’Impressionnisme de John Rewald paru chez Hachette collection Pluriel  (10.50€) beaucoup d’informations très détaillées sur les rencontres au café de La Nouvelle Athènes. Et vous trouverez  dans le non moins intéressant L’aventure de l’Impressionnisme de Jean Jacques Lévêque parue chez ACR Edition collection PocheCouleur des reproductions commentées des tableaux de ces peintres, dont ceux montrant le café de la place Pigalle.

    Si l’architecture extérieure du nouveau bâtiment est, disons, contestable, reconnaissons que l’intérieur est très réussi, que l’ambiance musicale  jazz est aussi bien dans l’esprit du Pigalle des années 30 et que l’accueil y est sympathique. Ils ont ouvert une page sur MySpace où vous trouverez le programme musical. Là nous serons d’accord avec Le Paris du 9e, franchissez la porte de La Nouvelle Athènes !