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Montmartre - Page 2

  • Du cimetière au Musée... toujours à Montmartre

    Aujourd'hui, nous laissons la parole à une de nos plus fidèle adhérente et non moins fidèle lectrice du blog, pour un petit tour à Montmartre :

     

    Lectrice attentive du blog, il me semblait judicieux de ne pas rater cette opportunité, mise en avant par l'article du 1er novembre, de visiter le tout petit cimetière de l'église Saint-Pierre de Montmartre, dit cimetière du calvaire.

    Cimetière de Saint-Pierre .jpg

    Bravant la pluie de l'après midi, mais néanmoins pour éviter d'être dégoulinants d'eau avant la visite, nous nous proposions de prendre le funiculaire au pied des jardins du Sacré-Coeur. Aïe ! Paris et ses touristes.... que rien ne détourne d'arpenter les rues du vieux Montmartre, et à l'occasion d'expérimenter les joies du funiculaire. Chacun sait ici qu'on monte à environ vingt personnes dans la cabine. Or, elles étaient au bas mot une bonne centaine sous leur parapluie à attendre le monte-charge de la Régie. Après tout, une visite à un cimetière qui ne se montre à tous qu'un jour sur 365, ça se mérite. Allez, gravissons les marches avec entrain.

    Une petite pluie, bien pénétrante ici, n'arrête pas le pèlerin, dit le dicton. Nous montions donc par les côtés du jardin, là où les marches sont plus longues mais tout aussi épuisantes (!), puis nous contournions à la fois la basilique, le petit train de Montmartre, les groupes de touristes, les "tresseurs de bracelets" et les marchands du temple... La rue du Chevalier de la Barre était complètement envahie, on y peinait à circuler. Idem pour le rue du Mont-Cenis qui débouche sur le parvis bien modeste de Saint-Pierre. Et là, déception égale à celle qui nous avait saisis à l'entrée du funiculaire : entre les grilles qui séparent la rue de l'église et la belle porte en bronze du sculpteur italien Tommaso Gismondi, une foule mouillée attendait patiemment pour entrer dans le minuscule cimetière du Calvaire. Une pancarte disait "Journée du Patrimoine".... Nous attendrons l'an prochain pour voir ce patrimoine et ces tombes anciennes dont les plus récentes ont plus d'un siècle. Affaire à suivre donc.

    La porte en bronze du cimetière du calvaire.jpg

    Il était un peu plus de 16 heures et les cloches de la basilique, la Savoyarde peut-être),nous avaient presque rompu les tympans quand nos pas, quelques pas de plus à vrai dire, nous amenèrent dans la rue Cortot, au 12 exactement, devant la petite rampe où se trouve l'entrée du Musée de Montmartre. Il ne bénéficie pas de la même visibilité et le flot des visiteurs y était beaucoup plus modeste. Mieux pour nous, mais dommage pour le Musée. Et également pour les touristes qui se privent d'un moment de pure grâce, de calme et de tranquillité. Comme ils avaient bon goût les artistes qui s'installèrent là au début du siècle dernier ! On peut y voir l'atelier de Suzanne Valadon, bien conservé dans son jus, d'autres y résidèrent aussi, dont Auguste Renoir, Maurice Utrillo et André Utter, et d'autres encore. L'exposition temporaire actuelle leur rend hommage, et à tous ceux qui à la même époque avaient élu domicile dans ce vieux Montmartre. Son titre ? Artistes à Montmartre, lieux et ateliers mythiques. On pourra aussi — quand il pleuvra moins — chercher tous les ateliers qui figurent sur le plan remis gracieusement dans le musée.

    affiche-40x60.jpeg

    ateliers d'artistes à MOntmartre.jpeg

    Le Montmartre juste après la Commune de Paris était certes meurtri par les barricades et les représailles qui suivirent, mais n'avait rien de commun avec son allure actuelle, à la fois bohème et riche. Riche, il n'est qu'à jeter un regard sur les devantures des agences immobilières pour s'en convaincre. La colline était alors parsemée de parcelles non bâties, de zones en friches et du fameux Maquis, où des petites gens, ouvriers, artisans, les petits métiers de l'époque trouvaient à se loger, voire à bricoler eux-mêmes une bicoque en planches.

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    Le Second Empire, très favorable à la bourgeoisie et aux investisseurs avait chassé de nombreux parisiens des quartiers rénovés, beaucoup avaient trouvé à se loger sur ce versant de Montmartre, mais les promoteurs du début du siècle ont rapidement nettoyé le maquis et on a vu pousser en quelques années les beaux immeubles de l'avenue Junot, pour ne citer que ceux là, et de nombreux autres....

    Un petit air ancien de Vincent Scotto.... décrit bien la situation :

    Mais Montmartre semble disparaître 
    Car hélas de saison en saison 
    Des Abbesses à la Place du Tertre,
    On démolit nos vieilles maisons. 
    Sur les terrains vagues de la butte 
    De grandes banques naîtront bientôt, 
    Où ferez-vous alors vos culbutes,
    Vous, les pauvres gosses à Poulbot ? 
    En regrettant le temps jadis 
    Nous chant'rons songeant à Salis,
    Montmartre ton " De Profundis ! "

    Et chanté par Fréhel :

      

    C'est où ?

    Musée de Montmartre, 12 rue Cortot

    C'est quand ? 

    Du 5 octobre 2018 au 20 janvier 2019

  • Une idée pour vos pelotes de laine qui dorment au fond d'un placard

    La mairie du 18e vous propose de vous débarrasser de vos pelotes de laine inutilisées.

    Pour la prochaine édition de la Fête, nous avons besoin de vous ! Afin de créer une oeuvre collective et participative de tricot-graffiti dans le quartier Grandes Carrières / Clichy, nous sommes à la recherche de pelotes de laine et autres matériaux "tricotables".

    Paris, paris 18e, fête des vendanges, Montmartre

    Vous pouvez les apporter jusqu'au 27 avril dans différents points de collecte du 18e arrondissement. Pour notre quartier, le lieu le plus proche est au 7, rue des Gardes, ouvert les mardis et mercredis de 10h à 13 et de 14h à 18h. C'est le moment de commencer le nettoyage de printemps !

  • --Les couleurs de Van Dongen réchauffent le musée de Montmartre

    Van Dongen (1877-1968), un peintre dont la notoriété est loin d'approcher celle d'un Picasso (1881-1973), bien que leurs vies artistiques aient fréquenté un même lieu à leurs débuts et que leurs longévités n'aient rien à se jalouser, 91 ans pour l'un et 92 pour l'autre, pas mal pour l'époque. Ils étaient contemporains et même voisins (coloc' on dirait aujourd'hui !) à l'époque du Bateau-Lavoir. Venus de Hollande, ou d'Espagne, ils ont appartenu à l'Ecole de Paris et à la légende du Montmartre bohème des années folles.

    Kees van Dongen est né dans la banlieue de Rotterdam, et vient à Paris en 1897 pour la toute première fois. Il s'installera deux ans plus tard, avec celle qui deviendra rapidement sa femme, une jeune Hollandaise (Augusta Preitinger), elle aussi artiste, rue Ordener puis rue Girardon. On la découvre lisant dans l'atelier du peintre parmi les œuvres exposées. Certains titres d'article ont qualifié Kees van Dongen d'artiste anarchiste... Certes, encore en Hollande, il a illustré l'ouvrage du communiste libertaire Pierre Propotkine et s'est manifesté par une certaine radicalité, mais il semble que son engagement politique ne soit pas allé très loin, ou plutôt n'ait pas duré très longtemps. Sa rencontre avec les milieux anarchistes parisiens et sa collaboration avec L'Assiette au beurre — très engagée dans les années 1905-1909 contre le colonialisme — sont davantage des témoignages de son insoumission aux normes surranées d'une société liberticide de la fin du 19e siècle.

    Van-Dongen, assiette-au-beurre

    Il participe à L'Assiette au beurre dès 1901, ne peint pratiquement pas entre 1896 et 1903, préférant à la peinture « l'art démocratique de l'imprimé », qu'il s'agisse de L'Assiette ou d'autres publications auxquelles il donne des contributions plus édulcorées, comme Le Frou-FrouLe Rab'laisLe Rire ou L'Indiscret. Ainsi, il écrit à un ami en 1901 : « À quoi cela sert-il de produire des tableaux qui ne servent qu'au luxe, quand nous sommes entourés partout de pauvreté ? Je préfère travailler autant que possible pour le bien commun, plutôt que pour quelques fripons délibérés ou involontaires. C'est pourquoi je dessine pour des magazines et j'ai abandonné la peinture ; je n'en fais qu'un peu, de temps en temps, et pour moi-même. »

    Cité par Jean-Michel Bouhours, Nathalie Bondil, Martine d'Astier et Anita Hopmans, Van Dongen, Hazan,   p112.

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  • Deux saints célébrés à Montmartre le week end prochain

    Les Bretons de la Baie de Saint-Brieuc font la fête à Montmartre

    le week end des 27 et 28 janvier. 

     

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    Durant deux jours, un marché de la mer aura lieu Place des Abbesses de 8h30 à 18h. Au programme (ou plutôt au menu !) : étals de poissonnerie et de crustacés, sans oublier bien sûr la fameuse et fabuleuse Saint-Jacques, mais également producteurs et animateurs bretons proposant crêpes, conserveries, algues et autres trésors gourmands venus de Bretagne.

    Pourquoi alors titrer "deux saints célébrés à Montmartre", si seules les coquilles sont évoquées par les Bretons ? Parce qu'à quelques jours près, c'est la Saint-Vincent, en fait le 22, et il est le patron des vignerons. Encore une curiosité, puisque les vignerons... en Bretagne... Oublions tout cela, c'est simplement une occasion de faire la fête et de déguster des coquilles toutes fraîches.

    Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici une idée des quantités dégustées pour la dernière édition, en 2017, c'est près d’1 tonne de poissons, 10 tonnes de coquilles Saint-Jacques, 1000 litres de soupe de poissons et 1,5 tonnes d’huîtres qui ont été vendus durant ces deux jours de fête. La Bretagne à Montmartre, un concept qui plait !

  • La Villa des arts à Montmartre pour dimanche prochain

    Quel lieu peut afficher des passagers aussi célèbres que Paul Cézanne, Paul Signac, Eugène Carrière, Auguste Renoir, Louis Marcoussis, Francis Picabia, Marcel Jean, Nicolas Schöffer ? Cherchez bien, c'est à deux pas, dans une rue calme éloignée des foules... Oui, c'est la Villa des arts, rue Hégésippe Moreau au numéro 15.

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    La Galerie et l'entrée de la Villa des arts, rue Hégésippe Moreau.

    Vous avez la possibilité de visiter ce lieu d'histoire et de culture, qui comprend 47 ateliers d'artistes chargés de mémoire...  tous les premiers dimanches du mois (tarif 7 euros en soutien à l'association La ville a des arts qui organise l'événement).

    - Inscriptions et informations : hautefeuille.brigitte@gmail.com 

    Pour vous donner un avant goût du charme des lieux, parcourrez les pages du site de Paris la douce, consacrées à la Villa des Arts. 

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    La Villa des arts et ses ateliers vus depuis la rue Ganneron, face au cimetière de Montmartre.