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Culture - Page 135

  • Le théâtre La Boussole s'installe rue de Dunkerque

    C'est discrètement qu'un nouveau théâtre s'est installé au 29 rue de Dunkerque en lieu et place d'un cinéma de films X. Piqués comme à notre habitude par la curiosité, nous avons rencontré Pierre Théron, responsable du lieu, qui a bien voulu nous faire visiter et répondre à nos questions.

    En réalité, il s'agit de deux salles dans une même copropriété : l'une sur la rue de Dunkerque et l'autre au 126 boulevard de Magenta. En juillet 2013, Pierre Théron visite les salles alors en vente. C'est un vrai coup de cœur et les négociations sont entamées très rapidement pour aboutir en octobre. Quatre mois et demi de travaux plus tard, il fait le choix d'ouvrir le jour de la Saint Valentin le 14 février. 

    théâtre La Boussole, gare du nord, culture

     

    Connaissez-vous l'histoire de ce cinéma?

    J'ai peu de renseignements aujourd'hui. Il a ouvert ses portes en 1930 avec une programmation de films populaires français alors que le Louxor proposait plutôt des films américains. Il n'existait alors qu'une seule salle. Dans les années soixante, on crée deux salles respectivement de 198 et 125 places. C'est vers 1980 que le cinéma va proposer des films érotiques dans la vague d'Emmanuelle, et pour finir des films X. Les personnes qui possèdent des documents d'archives sont évidemment les bienvenus !

    Tout est allé très vite. Un mot sur les travaux?

    Lorsque j'ai découvert ce lieu, j'y ai tout de suite vu le côté extraordinaire d'accessibilité (transports, places de parking) et l'attractivité de la gare du nord. De gros travaux n'étaient pas nécessaires pour ouvrir une première salle. Nous avons essentiellement remis aux normes et revu la décoration intérieure. A ce jour, une salle est ouverte d'une capacité de 198 fauteuils et nous attendons une autorisation de la préfecture pour ajouter des places au niveau du balcon. Restera à aménager une petite salle. Nous nous laissons quelques mois pour souffler car la mise en route a nécessité une bonne dose d'énergie. Nous avons en tête un projet mais il est encore trop tôt pour le divulguer.

     

    intérieur La Boussole.jpeg

    S'agit-il d'un projet totalement privé?

    Absolument. Nous n'avons aucune subvention. Un de nos objectifs est de former les spectateurs de demain et donc de travailler avec la jeunesse. Nous y réfléchissons; c'est un axe  qu'on veut développer avec la mairie du 10e.

    Peu d'informations sur l'ouverture ont circulé dans le quartier. Quelle est votre programmation ?

    N'oubliez pas que nous sommes dans une phase de démarrage. La publicité a un coût. Nous l'avons concentrée sur les médias habituels du théâtre et sur Internet.

    Deux spectacles sont actuellement à l'affiche. Une comédie satirique " La vie rêvée des profs ", interprétée par une troupe — Les soirées plaisantes — de 7 jeunes acteurs. Nous avons préféré prendre le risque d'une création. Par contre, "Blanche Neige et moi", comédie musicale pour les enfants, est une reprise. Pour la suite, les choix se feront aussi par des coups de cœur.

    Pour votre première semaine, avez-vous un retour encourageant ?

    On peut dire çà. Les entrées sont au rendez vous.

    Pour vous, le théâtre doit être ouvert sur l'extérieur. Qu'entendez vous par là?

    Le théâtre est un lieu de vie dans un quartier. Il faut ouvrir les portes et ne pas mettre de barrières à l'entrée.

    C'est ainsi que nous allons proposer une exposition photos d'Emanuele Scorcelletti prochainement ; le vernissage est prévu en mars. Cette exposition a beaucoup tourné dans le monde mais n'a jamais été présentée en France.

    Pierre Théron nous a aussi confié qu'il étudiait un tarif pour les habitants du quartier. Il n'est pas peu fier d'avoir créé trois emplois à temps plein avec deux jeunes habitant l'arrondissement. Son théâtre sera opérationnel dans son intégralité pour la rentrée de septembre.

    A savoir aussi : actuellement, les spectateurs ont droit à des chaises qui seront bientôt remplacées par des fauteuils actuellement bloqués en douane.

    Que cela ne vous empêche pas de découvrir ce nouveau lieu. Le site est accessible à ici. Soit à l'adresse suivante : http://www.theatre-la-boussole.com

  • Musique à Barbès

    Pour celles et ceux qui allaient se faire une toile au Louxor ou qui passaient par là, dimanche dernier vers 13h, une belle surprise était au rendez-vous. L'espace sous viaduc près du kiosque à journaux accueillait une fanfare tzigane. Un public enthousiaste se groupait sur les marches de l'escalier monumental pour entendre et encourager les musiciens.

    barbès, fanfare

    Et si l'on rêvait d'une occupation de l'espace sous viaduc de Barbès à Stalingrad par des musiciens et des artistes ?

     

  • A peine deux mois pour profiter de la gratuité au Louvre....

    Pas tous les jours ! mais au moins le premier dimanche du mois. L'administration du Louvre a décidé l'année dernière — et a obtenu l'aval du ministère de la Culture — que cette gratuité ne serait plus de mise en saison haute, c'est à dire du mois d'avril au mois de septembre. 

    En effet, on peut lire dans un article de wikipedia que depuis janvier 1996, l'entrée au musée du Louvre est gratuite pour tous les premiers dimanches de chaque mois. Cette mesure a permis de faire revenir au musée, les visiteurs « nationaux ». La preuve ? Ce dimanche gratuit est le seul jour dans le mois où les visiteurs étrangers sont minoritaires au Louvre... CQFD.

    Les gratuités qui demeurent : le musée est gratuit pour les jeunes de 18 à 25 ans résidant dans l'un des pays de l'Espace économique européen, les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires des minima sociaux (justificatif daté de moins d'un an) et les visiteurs handicapés et leur accompagnateur. Et bien sûr les enseignants qui avaient vu ce privilège leur être supprimé entre 2004 et 2009. 

    Le musée du Louvre est ouvert tous les jours sauf le mardi 

    Cliquez ici pour l'accès aux tarifs et aux horaires du Musée du Louvre. Ou encore ici si vous voulez devenir Ami du Louvre, avec un pass à 80 euros pour l'année, une aubaine par rapport au tarif unitaire. 

     

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    Photo Jean-Christophe BENOIST

  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

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  • Le ciné-club du Louxor

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    On a déjà beaucoup dit et à juste titre que la programmation du Louxor est très bonne. La variété et surtout la qualité des films qui y sont projetés, les séances spéciales pour les enfants le matin, l’Université Populaire des jeudis après-midi, bientôt un festival …. Et puis le ciné-club.

    Le ciné-club du Louxor se tient le mardi soir à 20h. L’idée même du ciné-club, si elle ne présente pas une originalité exceptionnelle, renoue avec ce que les cinéphiles ont toujours aimé : voir un film, en parler et aussi l’analyser, en clair le décortiquer. L’idée renoue aussi avec l’extraordinaire foisonnement des ciné-clubs de quartier des années 60 et 70. Pas une Maison de la Jeunesse et de la Culture, les fameuses MJC, sans son ciné-club. Idem au lycée, à l’université, dans les cinémas de quartier ….. et cela touchait toutes les catégories sociales. Cette pratique s’est sans doute un peu perdue aussi l’idée d’un ciné-club au Louxor est-elle très bonne.

    La séance se tient invariablement dans la salle n°2 nommée Juliette Berto – Jean-Henri Roger et  le public est toujours nombreux, ce que nous confirme le Directeur du Louxor, Emmanuel Papillon.

    La séance est en général introduite puis commentée après le film par Fabienne Duszynski, enseignante à l’université Lille III. Elle collabore à la revue Vertigo et anime aussi un ciné-club au Blanc Mesnil. La qualité des commentaires, la parfaite maîtrise de son sujet font de Fabienne Duszynski une animatrice passionnante qui nous permet de voir et de comprendre beaucoup de choses. On peut d’ailleurs regretter que beaucoup de spectateurs quittent la salle juste après le film, ratant ainsi ce qui fait l’attrait d’un ciné-club, la discussion post film. Notons néanmoins que d’autres spécialistes peuvent intervenir comme ce sera la cas le 21 janvier prochain.

    Ces dernières semaines, le Louxor nous a proposé entre autres Deux filles au tapis de Robert Aldrich (1981), Une chambre en ville de Jacques Demy (1982), French Cancan de Jean Renoir (1954), La barbe à papa de Peter Bogdanovith (1973).

    La prochaine séance aura lieu le 21 janvier avec la projection de Mon Oncle de Jacques Tati, séance animée par Stéphane Goudet. Le 4 février, il y aura Les voyages de Sullivan de Preston Sturges et le 18 Stella de Michael Cacoyannis.

    Tout cela pour vous recommander chaudement de fréquenter dès demain le ciné-club du Louxor, notre cinéma de quartier à nous.

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    Photo A. GELEBART / 20 MINUTES