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Nous voulons ici rendre hommage au conseil de quartier Lorette-Martyrs qui contre vent et marée a réussi à tenir le coup et à maintenir l'offre de livres dans le cadre de Circul'livre. Oui, bravo, aux animateurs pour leur constance et leur persévérance. Il faut que vous sachiez que les bénévoles qui assurent ce service de solidarité et de convivialité, apportent les bouquins de l'endroit où ils sont stockés vers le point de rencontre et en rapportent une grande partie à la fin de la séance d'exposition, ici vers 13 heures. Or les livres, cela pèse...
Une expérience avait été tentée par une poignée de membres du conseil de quartier Trudaine-Rochechouart il y a maintenant quelque temps, au moins deux ou trois ans. Ils n'étaient pas assez nombreux pour résister à l'usure de la tâche. L'emplacement était assez idéal : les abords du marché d'Anvers vers 17h30. Un marché très fréquenté, indéniablement un succès pour la mairie qui l'a créé de toute pièce au cours de la première mandature de Jacques Bravo. Mais le même succès n'a pas favorisé de la même façon le Circul'Livre d'Anvers. La réserve était située relativement loin de l'emplacement du marché, un handicap assurément. Puis, les horaires du marché en hiver font que les livres devaient être éclairés pour être vus. C'est un minimum. Et un handicap de plus. Ajoutez le froid qui attaque sans pitié les gentils membres du conseil de quartier.. Ils ont abandonné l'expérience.
En attendant, rendez-vous un peu plus loin, à l'angle de la rue des Martyrs et de la rue Hippolyte Lebas, entre 11 h et 13 h, vous y trouverez sans faute l'équipe Circul'Livre de Lorette-Martyrs. C'est le dimanche, prenez le temps de cette petite balade !
Circul’Livre organisé par le Conseil de Quartier Lorette- Martyrs.
dimanche 20 janvier de 11h à 13h
angle de la rue des martyrs et de la rue hippolyte lebas
Une de nos plus anciennes adhérentes lève le voile sur son travail de création, et expose dans une galerie du 12e. Certes un peu loin de Barbès, mais le déplacement en vaut la peine. Les bijoux de Yamina Lounici sont des créations uniques. Les techniques varient selon l'objet créé : soit par découpe, forgeage, perçage, cintrage, emboutissage - tout cela énoncé dans le désordre - à partir de plané ; soit pour des structures très complexes, l'artiste part d'une fonte grossière en cire perdue qu'il modifie à la fraise après coulée du métal. L'artiste est à la base aussi un artisan, cette description très succincte de la procédure de création le montre bien.
De plus, et là c'est une découverte pour nous, elle expose dans une galerie d'art que détient la Sémaest. Sémaest ? Vous vous souvenez sans doute de notre article du 22 octobre dans lequel nous relations les acquisitions de cette société d'économie mixte de la Ville de Paris qui lutte par ce biais contre la mono-activité dans certains quartiers, et contre la désertification commerciale dans d'autres...
Un vernissage, à 18 heures, aura lieu le 22 janvier à la Galerie Sémaest 57, avenue Daumesnil, dans le 12e. C'est ce magifique lieu connu sous le nom de Viaduc des Arts. Sept créateurs y présenteront leurs oeuvres et leurs matières. Réservez une heure en soirée ce mardi-là. Les créateurs ont besoin d'être admirés, encouragés, plus encore en période de crise, quand le vent mauvais décapite les budgets de la culture et de l'art en général. L'art ne coûte rien tant qu'on ne veut pas posséder l'objet. Profitez-en.
Yamina Lounici (bijoux) : lounici.y@free.fr ou 06 83 33 64 98 pour tout renseignement.
A l'occasion d'un échange de voeux entre "bons voisins", nous avons fait un tour d'horizon de nos préoccupations communes avec les responsables de l'hôpital Larisoisière, notamment des aménagements provisoires de la rue Ambroise Paré, bien visibles sur la photo ci-dessous. (Pour plus d'explications, reportez-vous à notre article du 10 novembre 2012)
Marcel Grau, secrétaire général de l'hôpital, nous disait combien ils étaient satisfaits de ce dispostitif qui éloigne les porte-huit, gros fauteurs de nuisances sonores sous les pavillons sensibles de réanimation notamment, ajoutant qu'il est persuadé que tout le monde souhaite vraiment qu'il soit pérennisé dans les mois qui viennent. Les personnels apprécient la sécurisation pour les traversées de la chaussée.
Puisque le mois de janvier s'y prête, nous avons décidé de déposer un voeu au prochain conseil d'arrondissement du 10e, dans le cadre de la pacification des abords de l'hôpital, en demandant sa mise en zone 30. C'est l'écoute attentive de la déclaration de Bertand Delanoë à l'occasion de ses voeux aux Parisiens qui nous a conduits à le faire.
Reprenons ces propos (que l'on peut écouter ou lire sur paris.fr) et la liste des souhaits de l'édile parisienne dans laquelle figure
- l’instauration de zones 30km/h aux abords des écoles, crèches et hôpitaux.
Certes, la circulation autour de l'hôpital n'est pas dense, les embouteillages sont devenus rares aussi. Toutefois, nous continuons à être inquiets de la désinvolture avec laquelle certains automobilistes empruntent le passage Paré-Patin, sans respect pour les cyclistes et les piétons du boulevard de Magenta. La zone 30 contribuera-t-elle à une prise de conscience supplémentaire? C'est là notre souhait.
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Pour l'intégralité des voeux du maire aux élus du Conseil de Paris, c'est ici :
Voeux du Maire de Paris et de sa première... par mairiedeparis
Samedi nous avions titré "Ca bouge au pied du Louxor" mais il faut reconnaître que "ça bouge aussi en face"... Pour les lecteurs qui sont un peu éloignés du carrefour Barbès, pour lesquels il ne suffit pas comme nous de pencher la tête par la fenêtre et de vérifier, sachez que "en face", ce sont les magasins VANO. Les ruines des magasins Vano dévastés par les flammes d'un incendie en juin 2011.
Nous ne reprenons pas l'historique, il s'étend sur les pages de ce blog au fil des jours. Regardez plutôt en bas de l'article, cliquez sur VANO (c'est la fonction du tag de vous conduire vers d'autres articles sur le même thème).
Il y avait déjà l'affiche fin décembre qui annonçait l'imminence des travaux, cette fois, il y a des ouvriers et un engin de travaux publics avec une nacelle. On tient le bon bout. Envoyez nous vos photos, nous en ferons un album. Si elles sont réussies.. attention, nous sommes un blog de qualité ! comme la brasserie qui ouvrira dans 18 mois environ au coin du boulevard Barbès.
Il semble que l'ouvrier sur sa nacelle soit en train de récupérer...
Vu le bruit au carrefour, il n'a pas été possible à notre "reporter" d'obtenir des précisions sur son travail.
Au sol se trouve une benne. Les palissades sont désormais remplacées par un grillage qui permet de suivre le chantier qui commence. On suivra.
Dernière minute : des photos nous parviennent directement du site du Louxor. Le démantellement des algécos qui flanquaient la façade nord du Louxor est en cours.
là plutôt Tati (coin gauche inférieur), et ci-dessous le Sacré-Coeur (coin droit inférieur)
dans le ciel bleu gris parisien.
En temps normal, avec des chutes de neige modérées et des températures proches de 0° le partage des tâches entre services municipaux et riverains s’établit ainsi :
- Les services de la propreté procèdent au salage préventif des 600 km d’axes prioritaires,voies où passe une ligne de bus, voies rapides (les périphériques), voies dont la pente est supérieure à 5%.
- Les services locaux de propreté dégagent 20 000 points stratégiques pour les piétons dont: 17 147 passages piétons, 324 escaliers, 703 accès aux bouches de métro, 1 933 abris bus, 196 ponts et les emplacements où se tiennent des marchés alimentaires.
- Les autres directions de la ville traitent à l’aide du sel et du sable mis à leur disposition les abords de leurs différents équipements (espaces verts, équipements sportifs, écoles...)
- Obligations des riverains: Au vu de l'arrêté interpréfectoral du 16 juin 1937 (au format pdf)
les riverains, les propriétaires, les locataires ou occupants de boutiques, magasins et de tous locaux ayant immédiatement accès sur la voie publique, ont l'obligation de déblayer devant chez eux : ils doivent dégager le trottoir sur toute la longueur de la façade et sur une largeur allant jusqu’à quatre mètres.
Les trottoirs arborés doivent être sablés et non salés.
Une affiche rappelant ces consignes est téléchargeable et imprimable directement ci-dessous. Elle est également disponible auprès du service de la propreté de l'arrondissement.
Télécharger Affiche neige au format PDF (242,4 Ko) [Nouvelle fenêtre]
L'assommoir - source Paris Bistrot.com
Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.
L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.
Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.
La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.
Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.
Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.
Plan du quartier en 1850
Plan du quartier établi par Emile Zola
Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.
Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.
Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).
Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."
Où est-elle cette maison et comment est-elle ?
"Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)
"C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".
Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair
C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.
Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.
* L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.
Et même sur les façades ! Regardez sur cette photo, on peut raisonnablement penser que la marquise va renaître. Oubliée la rouille qui la rongeait et menaçait les passants s'attardant sous les plaques de fer tordues par le temps, fragilisées par l'oxydation.
Est-ce mon imagination qui me fait lire un V de la victoire (tout churchillien) dans les branches du platane qui encadrent le nom du Louxor, désormais inscrit en lettres d'or au-dessus de l'entrée ?
On a regardé pour vous derrière la palissade : ce n'est pas encore tout à fait fini...
Les motifs ailés qui surplombent les entrées sont visibles, tout justes sortis de leur protection.
Communiqué de presse de Rémi Féraud
Occupation d’un immeuble du 10e par le DAL et Jeudi Noir
Le DAL et Jeudi Noir occupent depuis quelques jours un bâtiment situé 2 rue de Valenciennes dans le 10e arrondissement pour y héberger une soixantaine de personnes, dont une majorité de familles avec enfants, comme j’ai pu le constater lors d’une visite sur place ce matin.
Ce bâtiment d’une superficie de 2000 m², appartenant à une société privée, serait vacant depuis environ 2 ans.
Une telle occupation, à l’initiative de 2 associations, s’inscrit dans une situation de crise du logement qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs et la détermination des pouvoirs publics pour mettre en œuvre toutes les solutions possibles.
Je souhaite donc que cet immeuble du 10e arrondissement puisse être ajouté à la liste des bâtiments que l’Etat – dont je soutiens la politique volontariste en faveur du logement – envisage de réquisitionner.
Dans ce cadre, je rappelle que la majorité municipale du 10e a été à l’origine d’un vœu présenté au Conseil de Paris de novembre dernier, demandant d’étudier la possibilité de réquisitionner un autre immeuble vide du 10e.
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La presse s'en était fait l'écho depuis quelques jours, dont Le Parisien dès lundi 7. La crainte demeure toujours une évacuation musclée quand les occupants sont repérés rapidement. L'occupation s'était faite en toute discrétion depuis quelques jours. Toutefois, mardi soir, les mal-logés ont certainement été rassurés par les propos de Manuel Valls au Grand journal de Canal +. Les voici repris par Le Parisien du lendemain :
L'immeuble «réquisitionné» près de la gare du Nord, dans le Xe arrondissement parisien, par les associations Droit au logement (DAL) et Jeudi noir pour y installer des familles mal-logées «ne sera pas évacué», a assuré mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
«Mais il faut en revanche trouver des solutions concrètes parce que ce type de solutions (...) peut satisfaire pendant un moment, mais la vraie solution c'est que chacun puisse avoir un toit.»
Les bonnes nouvelles n'étant pas légion, nous vous faisons part de la nomination de Esther Duflo dans le Conseil présidentiel du développement global, que nous apprend la version numérique de l'Expansion ces jours-ci. Attention, conseil présidentiel américain.... c'est ce qui explique que la nouvelle se situe bien dans le cadre de notre résolution "Pensons positif" !
Extrait :
Esther Duflo, 40 ans, fera partie des premiers membres du "Conseil présidentiel pour le développement global", une instance consultative créée en février 2012 et censée "informer et conseiller le président et d'autres responsables américains sur les politiques et pratiques américaines relatives au développement mondial", a confirmé la Maison Blanche.
L'économiste, diplômée notamment de l'Ecole normale supérieure de Paris et du prestigieux MIT, sera l'une des neuf membres de ce conseil, placé sous la houlette de l'Agence pour le développement international (USAID) et présidé par l'Egyptien Mohamed El-Erian, directeur général du fonds d'investissement Pimco, premier gestionnaire obligataire à l'échelle mondiale.
Le Collège de France nous en apprend beaucoup plus sur les activités de Mme Duflo (remarquez que son nom s'écrit sans "t", ne pas confondre) quand elle a animé un séminaire en 2009 sur l'évalutation des politiques de lutte contre la pauvreté (Chaire Savoirs contre pauvrété-AFD). Sa biographie est impressionnante et se trouve ici. Ses recherches sur le développement, les entraves constatées (corruption notamment) et la pauvreté comprennent une analyse du comportement des ménages, les choix éducatifs, la scolarisation, l'évaluation des politiques, la décentralisation et la microfinance. Une vision globale des moyens mis en oeuvre pour lutter contre la pauvreté et un bilan qui pourrait permettre de faire mieux...
Ajoutons que Mme Duflo est dans le "TOP 100 des penseurs mondiaux" de 2012 établi par la revue Foreign Policy. On y trouve également Thomas Piketty mais les Français ne sont pas nombreux. Par ailleurs, nous ignorons les critères retenus.