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  • Dans ce cas qu'on règle la circulation par un feu tricolore !


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    La cérémonie des vœux de Rémi Féraud en mairie du 10e, jeudi dernier, a été l'occasion de croiser Elise Fajgeles, une de nos interlocutrices préférées en matière d'espace public. En effet, elle est chargée de cette délégation pour le 10e et souvent nous avons eu des débats sur tel ou tel aménagement de voirie. Des débats cordiaux, car c'est une élue qui sait écouter les habitants, même si parfois elle ne tient pas tous les cordons qui mènent à la décision. Cette fois, elle voulait nous voir pour nous confirmer une décision qui ne laisse pas de nous surprendre. Le retour d'une circulation autorisée au passage Paré-Patin.

    Ah ? Tiens !

    Remémorons les faits. Lors du réaménagement du boulevard de Magenta qui se termine en 2006 (Le Moniteur du 9 mai 2006) par une inauguration en grandes pompes et sous des fanions colorés, il fut décidé de rendre les trottoirs aux piétons en ré-équilibrant l'espace public à leur profit. Parmi les innovations de taille on avait la restriction des chaussées roulantes à une seule voie de chaque côté, doublée d'une voie pour bus en site protégé, la plantation d'une deuxième rangée d'arbres, des dispositifs sécurisant les passages piétons aux intersections, etc. Et la mairie avait fait accepter par le chef de projet l’aménagement d'une placette et même l'idée que la rue Ambroise Paré ne déboucherait plus sur le boulevard de Magenta. Pendant longtemps cette voie, qui permettait aux automobilistes « futés » de rejoindre le Magenta en contournant l'hôpital Lariboisière leur évitant l'embouteillage fréquent du carrefour Barbès, se trouvait très encombrée, au point de bloquer la circulation sur le boulevard de Magenta lui-même. Les anciens habitants du quartier se souviendront de cet engorgement qui nuisait gravement aux accès à l'hôpital, parmi d'autres inconvénients.

    A la suite de cette fermeture, les habitudes ont été longues à prendre. Devant l'embouteillage du boulevard de la Chapelle, de nombreux automobilistes continuaient à contourner l'hôpital par les rues de Maubeuge et Ambroise-Paré et venaient s'entasser rue Guy-Patin. Le barreau Patin sous le viaduc était alors à double sens, créant un pataquès de taille. Puis au fil des années, les automobilistes se sont enhardis à franchir les interdits du passage Paré-Patin, au point qu'ils sont des centaines chaque jour à l'emprunter sans plus de formalité, dans un sens comme dans l'autre.


    paris,10e,circulation,voirie,passage-paré-patin,boulevard-magenta,piste-cyclable,piétonsNous avons maintes fois demandé à ce que ces infractions soient verbalisées, d'autant qu'une caméra plantée au beau milieu du Magenta balaie le champ. Mais rien ne vient.

    Nous nous sommes même entendu dire par un représentant de la Préfecture de Police que le passage était interdit à TOUT VEHICULE, y compris ceux d'urgence, puisque les panneaux d'interdiction ne sont pas accompagnés d'exception, du type « sauf véhicule d'urgence ». Mais sans plus d'émotion pour la situation et les dangers induits.

    paris,10e,circulation,voirie,passage-paré-patin,boulevard-magenta,piste-cyclable,piétonsRécemment, c'était le 3 décembre (Le Parisien), dès 8h30, les taxis se sont emballés dans un mouvement de protestation contre leurs difficiles conditions de circulation dans Paris, mais surtout le manque d'espace autour de la gare du Nord, la concurrence des moto-taxis et des fraudeurs sans licence. Elise Fajgeles a participé à la réunion qui a suivi, au cours de laquelle elle n'a pu que prendre connaissance de la demande des taxis parisiens de lever l'interdiction au passage Paré-Patin. Demande acceptée par l'Hôtel de Ville dans le cadre des accords passés entre la Ville et les taxis. On cède ici pour ne pas céder là. Dommage que le « ICI » soit justement chez nous. Car, enfin, si nous protestons depuis plusieurs années de la dangerosité de ce passage pour les piétons et les cyclistes du Magenta, justement parce que l'interdiction d'y circuler n'y est pas respectée, ce n'est pas en l'autorisant à d'autres véhicules, qu'on en diminuera la dangerosité. Ne nous y trompons pas, de nombreux taxis passent déjà allègrement, au risque extrêmement faible d'être verbalisés et beaucoup d'autres leur emboîtent le pas, les véhicules de la Propreté de Paris, les voitures de la Banque Postale, et bien d'autres.

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    Dans le cas avéré d'une réouverture du passage, qu'on y implante un feu tricolore qui retiendra les véhicules autorisés (ou non) aussi longtemps que le flux sur le boulevard de Magenta est au vert. C'est un minimum !

    Nous sommes méfiants sur la durée de l'expérience, même si l'Hôtel de Ville s'est engagé sur une durée de 6 mois seulement, et qu'il a promis de procéder à des comptages, histoire de pouvoir revenir à la situation actuelle. Or celle-ci n'est pas satisfaisante non plus....

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    La rue Ambroise-Paré sans les palissades qui interdisent le stationnement des porte-huit.

  • Vano à terre

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    Cette fois, l'affaire semble pliée ! L'enseigne est à terre, appuyée à la benne censée se remplir des restes des magasins Vano détruits par un incendie en juin 2011.

    VANO -- NOVA ? Place aux jeunes et à la musique... ? N'anticipons pas trop.

    Merci à Xavier qui nous a adressé cette photo. 

    Le Figaro s'est intéressé également au sort de cette parcelle tout récemment. Voir l'article du ici

  • Le Café des Seniors au son du piano de Chopin samedi prochain

    La ville de Paris et son centre d'action sociale (CASVP) développe de nombreux services en direction des personnes âgées, des clubs de rencontre, des aides à domiciles, des soutiens sous diverses formes. 

    Dans ce cadre, nous apprenons l'ouverture très récente, le 7 janvier dernier, d'un restautant au 8-12 rue de la Tour des Dames. Un peu loin néanmoins pour les aînés du quartier Barbès. Dommage car le lieu sera doté également d'un club proposant des séances de gymnastique et des initiations, voire perfectionnement...., à l'informatique. 

    Toujours pour les seniors, que gâte décidément la mairie du 9e : un café culturel, très bientôt, le 2 février à 9h30, à la brasserie Le Général La Fayette, à l'angle de la rue du faubourg Montmartre et de la rue La Fayette, au 52. La société historique du 9e,  9e Histoire, animera la rencontre en faisant revivre Chopin dans le quartier où il fit ses premières armes. Un lieu emblématique où se trouvait les premiers ateliers Pleyel, la cour Cadet, devenue petit square de quartier, entre les brouissements de livres et de documents anciens sur lesquels veille la Commission du Vieux Paris et les marchands de légumes de la rue Cadet, sans oublier la façade métallique du Grand Orient. Chopin reconnaitrait-il les lieux ? Peut-être pas.  

    Nous vous invitons à relire (voire à télécharger sur le site de la mairie du 9e) le guide de quartier Trudaine Rochechouart aux pages 38-39 qui retracent l'histoire des facteurs de piano Pleyel rue Cadet puis rue de Rochechouart où joua Chopin.

    Ce rendez-vous destiné aux seniors du 9e abordera : « Chopin à Paris (1831-1849) et dans l’actuel 9e arrondissement ». Un café-débat pour connaître les lieux encore visibles dans le 9e où le musicien a vécu et créé ses œuvres. L’occasion d’évoquer Paris, capitale de la musique, les grands boulevards et la Nouvelle Athènes... Animé par Didier Chagnas de l’association 9e histoire.

    samedi 2 février à 9h30
    brasserie « Au Général La Fayette »
    52, rue la fayette 
    Entrée libre. 
    Informations – Tél. : 01 71 37 76 77  

    _/_/_/

    Pour les restaurants Emeraude, les clubs :

    Obtention de la carte de restauration et de la carte d’accès au club après inscription auprès du centre d’action sociale du 9e – 6, rue Drouot, tél. : 01 71 37 73 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 17h : Les restaurants Emeraude sont destinés aux personnes de plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si elles sont reconnues inaptes au travail) et qui habitent à Paris depuis au moins 3 ans. Les Clubs seniors s’adressent aux Parisiens préretraités et retraités à partir de 55 ans, ou en situation de handicap. 

    Le CLIC Paris Emeraude Nord-Est se trouve aussi à la mairie du 9e, 6 rue Drouot, et reçoit tous les mercredis matin de 9h à 12h. Sans rendez-vous. Accueillir, informer, conseiller, orienter les Parisiens âgés et leur famille, voilà sa mission.
    Pour tout renseignement, contactez le 01 40 40 27 80 

  • Pensez au conseil de quartier ce soir

     

    Juste un rappel : le conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul se tient ce soir à l'école Belzunce, dès 19 heures. L'équipe d'animation vous proposera de vous installer en petits groupes autour des galettes et des bolées de cidre, afin que chacun puisse exprimer ses attentes dans un cadre plus "cosy", mais surtout faire des propositions constructives pour améliorer la vie de tous dans le quartier. C'était une préoccupation dans l'équipe d'animation, celle de rompre avec la litanie des critiques tous azimuts, stopper la livraison d'idées clé-en-main et des réponses marquées du sceau de la mairie, l'intention de ne plus répondre aux questions que peuvent se poser légitimement les habitants du nord 10e, mais de leur proposer d'y réfléchir eux-mêmes et peut-être de trouver des pistes de réponses. Un vrai challenge. 
    A charge ensuite aux élus de répondre dans un prochain conseil de quartier aux suggestions entendues.
     

     

    Ne les décevez pas, venez et participez à ce remue-méninges !

    Le programme dans notre article du vendredi 11 janvier, et l'on vous avait dit de vous inscrire....

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  • Concert ce soir rue Pierre l'Ermite : musique indienne

    De nouveau, de la musique près de chez vous, dans un cadre très agréable, au coeur de la Goutte d'Or, ce soir à 18h, chez Alban Caussé, 3,rue Pierre-l'Ermite.

    Annoncez-vous au 06 60 87 75 46 car si l'entrée est libre, elle reste dans la limite des places disponibles. Participation libre au profit de l'association ActionsTiersMonde. 

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    Pour débuter l'année, Alban Caussé propose un voyage au cœur de l'Inde et de sa musique avec les "frères Kawa" qui sont de passage à Paris. Originaires de l'Inde du nord (Jaipur), ils nous offrent une soirée exceptionnelle de Tablas et de Sarangui, instruments traditionnels. Issus d'une famille de musiciens depuis plusieurs générations, ils perpétuent la tradition de cette musique séculaire et de ses codes. C'est une occasion rare d'approcher cette musique et ses interprètes. Alban espère que vous serez plus que jamais curieux et nombreux à cette occasion.
    Cliquez ici pour une biographie plus complète des musiciens.
  • Orchestre d'Harmonie du Chemin de Fer du Nord ce soir

    C'est dans la salle des fêtes de la mairie du 10e qu'aura lieu cette année le concert annuel de l'harmonie du Chemin de Fer du Nord.

     

    Samedi 26 janvier à 16h30 


    Salle des fêtes de la mairie du 10e 


    72, rue du Faubourg Saint Martin

    Au programme :

    • Slavia, Jan Van der Roost
    • Sur un Marché Persan, Albert W. Ketelbey
    • Apocalyps II, Piet Swerts
    • Carpe Diem, Jean-Philippe Vanbeselaere
    • Libertango, Astor Piazzola
    • Le Chemin de Fer du Nord, Stéphane Loridan

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  • La poissonnerie de la rue des Martyrs

    La poissonnerie bleue de la rue des Martyrs est fermée. Vous l'aviez noté aussi ! Une belle poissonnerie, installée depuis bien longtemps et fréquentée par tous les amateurs de poissons du quartier. 
    Que s'est-il passé ? 
    Un départ en retraite sans repreneur ?? 

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    Nous nous sommes renseignés auprès de l'élu du 9e chargé du commerce (notamment du commerce, car ses délégations sont plus vastes) : "Elle a effectivement fermé fin novembre, par suite d'un litige privé entre le bailleur et le commerçant. Le local est concerné par la disposition du PLU qui protège les locaux artisanaux rue des Martyrs. Seul un artisan est donc susceptible de reprendre ce local. A notre connaissance, pas moins d'une quinzaine de poissonniers ont manifesté un intérêt et deux offres seraient en cours d'examen par le propriétaire bailleur, en vue d'une reprise effective qui serait programmée en février." Merci à Frédéric Hervo pour ces informations.
     
    Concernant la protection de l'artisanat local, Pauline Véron, ajointe au maire de Paris et élue du 9e, nous disait également qu'elle se félicitait de cette clause qu'elle avait contribué à faire inscrire au Plan local d'urbanisme (PLU) lors de sa dernière mouture, car elle renforce les moyens de la municipalité pour veiller au maintien des commerces de bouche, notamment, mais de l'artisanat parisien en général. 
    Nous sommes heureux de cette issue, car les poissonneries ne sont plus très nombreuses. Doit-on y voir à nouveau un signe de l'intolérance des habitants à l'égard de nuisances, cette fois olfactives ?
  • Sur les pas de Gervaise - suite

    A la suite de notre article sur Gervaise et la Goutte d'Or, un de nos adhérents et fidèle lecteur nous a écrit. Voici son message .... Nous le remercions pour ces pages relatives à la Goutte d'Or qu'il nous a fait connaître.

    « Les quelques lignes que je vous soumets (voir transcription ci-dessous) relatives à la rue de la Charbonnière et aux parages de celle-ci (jusqu'au boulevard de la Chapelle) donnent pourtant à voir une misère et des problèmes sociaux guère différents de l'évocation de Zola. Nous sommes pourtant vers 1910 et les auteurs (Léon et Maurice Bonneff, écrivains "prolétariens", auxquels je suis apparenté) enquêtent sur les ravages de l'acoolisme, y compris ce que nous appellerions l'"alcoolisme mondain". Ils dénoncent en particulier les cabaretiers, "mastroquets" et autres débiteurs de boissons, qui assujettissent leur clientèle ouvrière par l'alccol et la dette (ces enquêtes très détaillées ont paru sous le titre "Marchands de folie", Ed. Marcel Rivière & Cie, Paris, 1913, 186 p.).

    Les frères Bonneff (tous deux "morts au champ d'honneur", en 1914) sont les auteurs de nombreux articles journalistiques (dans La Depêche du Midi, l'Humanité de Jaurès, etc.) et d'enquêtes sur la classe ouvrière et les "métiers qui tuent", parues en volumes; également de romans et piécettes de théâtre. »

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    L'arrière-Boutique

    La rue de la Charbonnière commence boulevard de la Chapelle et se termine rue de la Goutte d'Or. La première partie, du n°1 au n°17 et du n°2 au 20, n'offre rien de remarquable. Mais dans la seconde section, le passant constate avec surprise que la grande majorité des maisons, pour ne pas dire toutes, sont occupées par des débits et des hôtels.

    Derrière les vitres, devant les comptoirs, des filles postées qui cognent au carreau pour appeler les passants. Jadis, les trottoirs étaient infestés par les malheureuses : une plainte des habitants eut pour effet de leur interdire le stationnement sur la voie publique. Alors les cafés les recueillirent et les arrières-boutiques servirent d'alcôves. Dans ce quartier populeux, à proximité des grandes voies qui mènent à Clignancourt, à la Villette, au faubourg Saint-Denis, aux deux gares, les louches débits attirent les jeunes ouvriers. Ils trinquent avec les filles, et, de même que le mastroquet des Halles, ne loge sa clientèle que si elle absorbe au préalable absinthe et cognac, le cabaretier proxénète n'abrite les amours des passants que s'ils payent une contribution en petits verres. Jour et nuit, la maison distribue l'alcool et les plaisirs frelatés.

    Le soir, la rue de la Charbonnière, qui dans Paris n'a pas sa pareille, devient le rendez-vous des malandrins. A la lueur d'une lampe à pétrole qui fume dans l'estaminet, on aperçoit les filles et leurs protecteurs. Le samedi les bals-musettes reçoivent leurs habitués. Et c'est là que parfois la police opère des arrestations. Il n'est point rare qu'au milieu d'une danse la salle soit envahie par les inspecteurs, qui imposent silence aux musiciens de l'orchestre, enjoignent aux assistants de lever les mains ­– ceci pour échapper aux agressions de la bande – et appréhendent les hommes dont ils ont le signalement. Dans ce quartier où le commerce des vins prédomine, ce ne sont point seulement les marchands de charbon, les hôteliers, les épiciers, les buralistes, qui vendent l'alcool en importante quantité, mais aussi les maîtres de lavoir, qui tiennent cantine. Ils ont la clientèle des ménagères, blanchisseuses et repasseuses qui choquent le petit verre d'alcool avec les couleurs de lessive. Le bon marché du produit : deux ou trois sous le verre d'eau-de-vie, favorise la consommation. Rues de la Goutte-d'Or, de Chartres, boulevard de la Chapelle, les estaminets ne sont pas rares qui ressemblent à ceux de la rue de la Charbonnière. Un loueur de voitures tient un débit pour les marchandes des quatre saisons. Le matin, quand elles viennent chercher leur véhicule, le soir, quand elles le remisent, elles peuvent déguster les apétitifs dans la maison. Et tous les comptes se règlent sur le zinc, devant des consommations variées.


    Dans le fac simile édité en 1978 par Hachette du Guide Parisien d'Adolphe Joanne (édition 1863), on peut lire la description un brin méprisante ci-après :

    Marchands de vin - Liquoristes

    Nous n'avons rien à dire des marchands de vin, sinon que leurs établissements ne sont guère fréquentés que par les ouvriers, les commissionnaires et les cochers. On comptait avant l'annexion (1860 ndlr), plus de 4000 cabaretiers et marchands de vin au détail; ce nombre c'est certainement accru dans une très forte proportion depuis l'agrandissement de Paris.

    Les liquoristes chez lesquels il n'est pas de très-bon goût d'entrer, vendent au détail des fruits à l'eau de vie, des liqueurs, de l'eau de vie, du rhum, de l'absinthe, etc. La principale maison de ce genre est celle de la Mère Moreaux, place de l'Ecole, 4.


  • Une conférence sur la peinture de Géricault à la mairie du 9e

    Nous recevons régulièrement de la part de 9e Histoire la liste des activités que l'association propose. Cette fois il s'agit de peinture et la conférence aura lieu demain à 18h30 dans la salle du conseil de la mairie du 9e. 

    Pour profiter dans les meilleures conditions de cette conférence, nous avons regardé sur la "toile" ce qui valait à ce peintre du 19e s. sa réputation, son originalité et le souvenir qu'il laisse dans les esprits. Sa mort à 32 ans (1791-1824), son talent lui aussi très précoce, sa vie tourmentée d'artiste romantique ne sont pas étrangers à son aura. 

    doc-346.jpgEn plus du Radeau de la Méduse, chacun associe au nom du peintre l'image de ce fier cavalier domptant sa monture, cabrée, les naseaux dilatés... c'est "L'Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant". Le voici :

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    Lors du Salon de 1812, Géricault est âgé de vingt ans. La légende rapporte qu'un cheval de trait, cabré dans le poudroiement de la route de Saint-Germain, inspira le peintre. Il sait réunir dans une puissante unité ses diverses sources d'inspiration : l'Antiquité, Rubens, l'influence de son premier maître Carle Vernet, celle de Gros, tout en les conciliant et les vivifiant par l'expérience d'une vision personnelle. Après la mort de Géricault, l’œuvre est achetée par le duc d’Orléans.

    Une composition originale

    Un puissant cheval gris pommelé se cabre devant un obstacle, écumant de sueur, les yeux exorbités de peur, les naseaux dilatés d’excitation. Pour le cavalier, qui reste bien ferme en selle, impassible, Géricault a fait poser un de ses amis lieutenant des chasseurs à cheval, Alexandre Dieudonné. Le cadrage de la composition est très resserré : le cheval dessine une diagonale ascendante vers la droite et occupe toute la largeur du tableau. Le ciel se scinde en deux - le crépuscule et le feu - suivant la même oblique. La ligne d’horizon, placée très bas, renforce l’effet de relief et projette le sujet vers le spectateur. A gauche, un cavalier sonne la charge, tandis que le chasseur achève le signal en abaissant son sabre dans un violent mouvement de torsion. Il semble s’adresser à ses troupes et pourtant son regard se perd vers un point invisible.

    Vous pouvez lire la suite sur le site du Louvre en cliquant ici. 

    Géricault fait sa première entrée au Salon de 1812 avec cette œuvre. A défaut d’un triomphe, il est néanmoins remarqué pour son originalité et sa puissance d’exécution et récompensé d’une médaille d’or. 

    Le conférencier s'attachera particulierement à analyser et faire découvrir le cheval dans l'oeuvre de Géricault. il s'agit de Jean-François BELHOSTE, ingénieur centralien, historien des techniques et directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (4° section) qui est passionné par cette question.

  • Métro Barbès Rochechouart

    La RATP publie régulièrement des statistiques à propos de la fréquentation des stations de métro à Paris.

    L'agence Data Publica en a fait une présentation originale très bien conçue qui donne le nombre de passagers par an et le rang de la station sur les 301 que compte au total la capitale.

    Barbès Rochechouart est en bonne place avec quelques 9 323 474 personnes par an, se plaçant ainsi à la 20e place.

    Sans surprise, la station Gare du Nord est en tête avec plus de 48 millions de passagers par an.  Si on y ajoute la station Gare de l'Est-Verdun (de son vrai nom..) toute proche avec ses plus de 19 millions de voyageurs (5e place), on a une petite idée des flux dans le quartier, c'est considérable.

    Pour voir l'infographie cliquer sur la carte ci-dessous

    Trafic voyageurs RATP par station.JPG

     

    Pour ceux qui veulent s'amuser avec ces chiffres, nous joignons une feuille de calcul Excel

    MetroTraffic.xls

  • Un nouveau revêtement anti-bruit


    paris,neige,Paris sous une neige de plusieurs centimètres, voilà bien longtemps qu'on n'avait pas connu cela. Pour ceux qui n'ont pas lapossibilité de prendre quelques jours de vacances à la montagne, c'est le moment d'en profiter. La neige craque sous les pieds et c'est bien agréable. Et surtout, les voitures, peu nombreuses, roulent très lentement. Neige et vitesse atténuent considérablement le bruit. Paris en "zone blanche" deviendrait vraiment plus calme.

     

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  • Lecture - Parlons de Zola

    zola.jpgLa lecture de certains romans d'Emile Zola nous plonge dans l'ambiance du quartier de la Goutte d'Or, 18e (L'assommoir) ou celle des proches Grands Boulevards et du passage des Panoramas, 9e et 2e (Nana). Zola lui même a passé les dernières années de sa vie au 21bis, rue de Bruxelles, à deux pas de la place de Clichy.

    Juin 1908. Voilà cent quatre ans que les cendres d’Emile Zola ont été transportées du cimetière de Montmartre au Panthéon. S’il nous fallait une raison pour rendre hommage à Zola, ce serait bien sûr à cause du 21bis, rue de Bruxelles, là où il a vécu et là où il mourut en 1902. Mais de raison, il en est une bien supérieure, exprimée par Anatole France lors des obsèques de l’écrivain : « Il fut un moment de la conscience humaine ».

    Professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle et spécialiste de Zola, Alain Pagès a publié aux éditions Lucien Souny « Emile Zola : de J’accuse au Panthéon ». C’est un gros livre (400 pages) très érudit mais qui se lit très facilement. Alain Pagès nous y raconte Zola dans les derniers mois de sa vie, de novembre 1897 à septembre 1902, de son engagement dans l’affaire Dreyfus à sa mort. Le tout est complété par quelques révélations sur les causes du décès de l’auteur de L'assommoir sous forme d’une enquête presque policière et un rappel des conditions de son transfert au Panthéon en 1908, Georges Clémenceau étant alors Président du Conseil.

    L’affaire Dreyfus – l’Affaire – (1894/1905) est une période particulièrement importante dans l’histoire de notre pays et celle de la République en particulier. Le livre d’Alain Pagès ne nous raconte pas l’Affaire, mais nous la fait vivre dans sa phase la plus cruciale (1898/1899) à travers l’engagement de Zola que nous suivons presque pas à pas : novembre/décembre 1897 et sa brouille avec Le Figaro ; janvier 1898  l’écriture, au 21bis, rue de Bruxelles, de la «Lettre au Président de la République» qui deviendra «J’accuse…» dans l’Aurore du 13 janvier ; puis son procès et son exil d’un an en Angleterre. Alain Pagès ne se contente pas de nous expliquer ce que furent les raisons de l’engagement de Zola aux côtés d’Alfred Dreyfus, mais il nous conte aussi ce qui, finalement, est peut être le plus admirable chez Zola outre sa quête de vérité et de justice, à savoir la remise en cause complète de son existence même, lui l’écrivain mille fois reconnu et aux succès littéraires indéniables. Il nous raconte sa vie privée, son quotidien presque et aussi les insultes, les menaces tout comme les encouragements reçus. Ce n’est pas le moindre mérite du livre que de nous faire vivre l’Affaire dans les coulisses de Zola si on veut bien nous passer cette expression : les méandres de sa pensée, le comportement de ses amis et plus généralement du camp dreyfusard mais aussi les attaques par presse interposée, via notamment l’odieux La Libre Parole de Drumont et ses propos antisémites et xénophobes.

    La mort d’Emile Zola en 1902 reste un mystère. Si la thèse officielle de l’accident est contestable, toutes les hypothèses émises suite aux différentes confidences faites avec le temps par certains témoins restent sans preuve. Alain Pagès, on le sent, a bien une préférence pour l’idée qui consiste à dire que Zola a été tué par un membre de la Ligue des Patriotes (mouvement nationaliste) qui aurait bouché le conduit de cheminée de la chambre de l’écrivain et ainsi créé les conditions de son intoxication, les preuves manquent. Mais sa petite enquête quasi-policière ne manque pas d’intérêt.

    Parlant des Juifs et de l’antisémitisme, Alain Pagès cite dans son livre une phrase de Zola comme nous aimerions en lire une sous la plume d’un de nos intellectuels contemporains ou bien l’entendre à la télévision pour être plus moderne : « Je parle d’eux bien tranquillement, car je ne les aime ni ne les hais. Je n’ai parmi eux aucun ami qui soit près de mon cœur. Ils sont pour moi des hommes, et cela suffit .»

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    Emile Zola - De J'accuse au Panthéon

    Alain Pagès

    Editions Lucien Souny

    21€