Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Louxor : le retour des mosaïques en façade

    Nous avons à peine eu le temps de découvrir les palissades du chantier du Louxor, à l'angle des boulevards de Magenta et de La Chapelle, recouvertes d'une fresque aux couleurs des mosaïques d'origine....

    P1020596 palissades mosaiques web.JPG

    ... que de grandes lettres noires taguées à la bombe les cachaient en partie.

    Nous déplorons ces dégradations. Oh, combien ! On nous dit sur place que le film représentant les mosaïques est anti-tag et qu'il peut être nettoyé facilement. C'est loin d'être une consolation, car les tagues entre deux nettoyages maculeront la façade et des affichages sauvages ne manqueront pas de suivre.

    La crainte se projette aussi sur l'avenir : que faire pour que, plus tard, les vraies mosaïques ne subissent pas le même sort, car nous connaissons bien le taux de nuisance potentiel du quartier, affiches et tagues alternant sur toutes les surfaces accessibles. Les nettoyages ne sont qu'une solution de pis aller, dont on sait qu'elle est efficace dans l'instant, mais fugace... Et coûteuse de toutes façons.

    Nous réitérons notre souhait que les actuels responsables du projet architectural de rénovation prennent pleinement conscience de l'ampleur de la tâche et de la réalité des faits. Nous pouvons faire un parallèle avec la rénovation à grand frais de la station de métro Barbès Rochechouart. Nous avons encore en mémoire la ferme opposition de notre association face à la RATP, dont les responsables du chantier d'alors nous expliquaient que le recoin entre un certain pilier de la station et l'entrée, le distributeur et les tourniquets, en création, face au Louxor, ne posait aucun problème. Chacun sait que personne ne dégrade un lieu propre et bien entretenu ! La suite a montré le contraire et nous avons mis presque dix années à faire réparer l'erreur. Voir notre article sur la grille posée par la RATP fin décembre (article du 2 janvier).

    P1020592 palissades côté Chapelle web.JPGLa Mission Cinéma de la Ville de Paris sera l'invitée du prochain conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul le 25 janvier. Les habitants auront la possibilité de poser toutes les questions utiles à son délégué général, Michel Gomez, tant sur le projet culturel du Louxor, que sur les dispositions de protection des façades... Nous sommes nombreux à nous souvenir des   couches superposées d'affiches de toutes sortes tapissant l'ensemble du bâtiment, à hauteur d'homme. Personne ne souhaite revenir à ce décor !

    Nous vous rappellerons ce rendez-vous.

  • De Barbès à Stalingrad : 1er arrêt, le centre Fleury Barbara

    Nous nous intéressons de plus en plus au street art, les manifestations urbaines de l'art, au graffiti, etc. Notre projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad (voir notre article du 17 mars 2014), présentée à des élus de nos trois arrondissements limitrophes et à la Maire de Paris, fin février, n'y est pas étranger. Nous sommes bien conscients que la promenade sous le viaduc du métro aérien, de sa sortie de terre juste avant le carrefour Barbès jusqu'au magnifique serpentin qui longe la Rotonde de Ledoux entre Stalingrad et Jean-Jaurès, ne pourra jamais se couvrir d'herbes folles ! 

    C'est pourquoi nous nous tournons vers une autre forme d'embellissement, plus en phase avec le lieu, plus conforme à la tradition de ces faubourgs populaires, et plus susceptible de durer dans un environnement urbain dense. Toutes les contraintes de ce parcours ne doivent pas pour autant s'élever comme autant d'obstacles. Il faudra les lever une à une : à coeur vaillant rien d'impossible ! Et depuis peu, en fait depuis le conseil d'arrondissement du 10e du 12 mai, nous savons que l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) va plancher sur la question et consulter les habitants ainsi que tous les acteurs locaux. 

    Le parcours en question est déjà jalonné d'équipements municipaux, récents, appréciés, qui ont fait leurs preuves, et qu'il ne faudrait pas oublier. Ils représentent déjà des étapes sur lesquels pourra s'appuyer le projet.

    Premier arrêt : le centre musical Fleury Goutte d'Or Barbara situé au n°1, rue Fleury dans le 18e (à peu près au 70 bd de La Chapelle) Une visite s'impose --> visite virtuelle avant de vous rendre compte sur place par vous-même. 

    Le street art ne trouve-t-il pas déjà présent dans ces représentations géantes de femmes africaines qui surveillent la ponctualité des rames de métro qui passent sous leurs yeux ? 

     

    paris,street-art,bd-de-la-chapelle,centre-fleury
    Photo Vladimir Dubus

  • C'est la reprise !

    Cette semaine, c'est la reprise pour le blog d'Action Barbès et c'est une nouvelle année - 2019-2020 - qui débute pour l'association.

    IMG_5581 (1).jpg

    Détail des pieds d'arbre végétalisés par l'association Gaïa devant la SCMR rue Ambroise Paré

    Cette année va être marquée par les élections municipales de mars 2020, dont la campagne a manifestement déjà commencé, et c'est pour Action Barbès l'occasion de rencontrer les différents prétendants à la Mairie de Paris et de leur présenter nos idées pour améliorer le cadre de vie de nos quartiers. C'est ce que nous avions fait lors de la précédente élection, en présentant le projet Promenade urbaine qui avait retenu l'attention des candidates et candidats, un projet que nous avions envisagé dès 2013 et qui va être achevé au début de l'année 2020. D'ailleurs, notre article de demain, premier d'une série sur les travaux de l'été, fera le point sur ceux en cours sur la Promenade urbaine. Concernant les différentes propositions d'aménagement de l'espace public qu'Action Barbès fait pour la prochaine mandature, nous aurons l'occasion de vous les présenter sur ce blog.

    Coté "vie de l'association", nous aurons la joie de nous retrouver autour d'un verre pour un apéritif de quartier courant septembre, et nous nous réunirons début octobre pour l'Assemblée générale de l'association. Mais vous pouvez d'emblée renouveler votre adhésion ou nous rejoindre, que ce soit pour vous impliquer dans l'association ou pour soutenir nos actions et nos positionnements ; rappelons que le nombre de nos adhérents légitime encore plus nos actions. Pour cela, il suffit simplement d'imprimer le formulaire d'adhésion (ci-dessous) et de l'envoyer à l'adresse d'Action Barbès accompagné du règlement de la cotisation. Le montant de 10 € reste inchangé encore cette année.

    Enfin, nous souhaitons à toutes et tous une excellente rentrée !

     

    Bulletin d'adhésion 2019-2020

     

    Action Barbès CARTE ADH VIERGE 19 20 - copie.jpg

  • ”Ici le déluge” : un exposition à la Médiathèque Françoise Sagan

    La médiathèque Françoise Sagan offre carte blanche aux architectes Anna Ellermets et Lou-Poko Savadogo, pour l'exposition "Ici le déluge", présentée à l'occasion du festival La petite Istanbul en fête. L'exposition est visible jusqu'au trois juillet, de quoi déjà voyager sans passe sanitaire !

    "Nous avons vu l’eau monter.

    Nous l’avons observée au cœur du Moyen Orient.
    Sous ce territoire actuellement morcelé sommeille l’antique Mésopotamie, du grec meso "entre" et potamós "fleuves", littéralement le pays "entre les fleuves".
    La Mésopotamie berce nos rêves et nos songes. Ces fleuves nourriciers imprègnent les récits mythiques, lesquels content autant la fertilité des terres qu’ils traversent que la menace que représente la fluctuation de leur débit.

    Ce que nous avons observé dans le Sud Est de la Turquie, ce sont des rivières sous contrôle.
    L’accumulation des contraintes sur le Tigre et l’Euphrate suite à la mise en œuvre du projet G.A.P. (Great Anatolian Project) et ses vingt-deux barrages fait planer la menace d’un déferlement d’eau.
    On rapproche cette submersion avec celle contée dans les plus vieux récits de l’humanité, opérant un aller-retour historique entre le Déluge originel et l'actualité des villages noyés de Mésopotamie.
    Sous chaque retenue, il y a les vestiges de civilisations non-turques : arménienne, kurde et assyrienne.

    L’étude de ce projet d’aménagement témoigne des mécanismes de l’état-Nation turc.
    Face à un grand récit national qui engloutit, niant les lieux emblématiques des cultures minoritaires, faisons émerger les récits symboliques, servons-nous en comme refuge d’une mémoire culturelle en danger.

    « Seul le temps mythique est celui du devenir »

    Nous ressentons le besoin d’ouvrir un espace de transmission. Le temps d’un thé, nous vous invitons à entrer dans l’arche et raviver la mémoire de ces communautés que nous avons rencontrées et avec elle, la nôtre."

    78036_SW5zdGFsbGF0aW9uLmpwZw==.jpeg

    C'est où ?

    Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, Paris 10e

    C'est quand ?

    Vernissage le jeudi 3 juin à 18 h, exposition jusqu'au 3 juillet 2021.

     
     
  • Coup de chapeau !

    C’est assez rare pour être salué !

    La Ville de Paris décide de supprimer des places de stationnement, d’interdire la circulation dans certaines rues, et … rien ! Pas une contestation, pas une rouspétance (pas même de Rachida Dati !) Une approbation globale, de gauche à droite.

    L’objet de cette sollicitude, c’est les « rues aux écoles » !

    Plus de voitures qui circulent, qui attendent en double file, un air dépollué, un trajet à pieds école-maison en toute sécurité. L’espace récupéré sur la voiture permet de végétaliser la ville, de jouer, de flâner, etc… Rien à redire !

    Ces 180 « rues aux écoles » sont plébiscitées, tous les maires d’arrondissement en veulent, quelle que soit leur couleur politique », assure Jacques Baudrier, adjoint chargé de coordonner les chantiers. Tous les arrondissements disposent de plusieurs rues aux écoles faites ou en projet.

    La piétonisation et la végétalisation « des rues des écoles » se poursuivent à un rythme soutenu, pour le plus grand plaisir des habitants qui se réapproprient les espaces publics libérés des voitures. 300 rues aux écoles seront aménagées au cours du mandat.

    La plupart de ces « rues » ont une barrière mobile à chaque extrémité.

    Et, chaque fois que c’est possible, après un joyeux dé-bitumage (3.500 m2 au total !), verdures et arbres sont plantés en pleine terre !

    "On a besoin de créer des îlots de fraîcheur pour nous adapter aux canicules qui seront plus intenses et plus fréquentes", assure David Belliard, adjoint à la maire de Paris chargé de la transformation de l'espace public.

    Une belle réussite de celui qui portait déjà ce projet en 2019 lorsqu'il était le candidat écologiste aux élections municipales à Paris, et qui se réjouit de mettre en place «cet engagement de campagne».

    PS : la dernière photo est une (unique) « rue au bistrot » : une barrière interdit la circulation rue Saint Mathieu, devant le bistrot « Le Mistral Gagnant ». Bien agréable pour les consommateurs en terrasse.

    mckhmfeakgkaacgf.jpg

    Rue Richomme

    moimpegcpfflphaf.jpg

    Rue Ferdinand Flocon, terminée.

    rue aux enfants

    Rue Ferdinand Flocon en cours d'installation.

    bdcmpajampongjde.jpg

    Rue Saint-Luc.

    rue aux enfants

    Rue Saint-Mathieu.

  • Paris.fr nous répond à propos des arbres

    Un très bref retour sur notre article du 12 février dernier qui célèbrait le retour de quelques grilles d'arbres dans notre secteur. Pour raviver vos souvenirs, voyez ici

    Comme il nous semblait que l'enracinement des jeunes arbres avait été franchement long, nous avons voulu savoir quelle est la procédure, s'il existe des règles, des durées incompressibles entre le moment où l'on plante un arbre et le moment où l'on rend son pied sinon carrossable, du moins "civilisé", au sens où l'entendaient les élus il y a de cela une bonne décennie. 

    Connaissez-vous le service de la Mairie de Paris, accessible sur son site paris.fr qui répond à toutes les interrogations des Parisiens, et des autres sans aucun doute ? Son nom est "Je discute avec ma ville" et l'interface ressemble à cela : 

    je discute avec ma ville.jpg

    Nous avons donc posé la question du temps d'enracinement. Voici la réponse, arrivée beaucoup plus vite que ne le laisse supposer l'entrée en matière de l'interlocuteur.

    pied d'arbres.jpg

     

    C'est cela même, nous avons eu boulevard de La Chapelle le pavage provisoire, très provisoire, du provisoire qui a duré....

    La lecture du site de la Ville n'est pas inintéressante, jugez-en par vous-même. On peut y lire ceci : 

     

    Comment se déroulent les programmes de plantation ? 

    · Des spécialistes au service de notre patrimoine végétal

     Visuel représentant plantation-illustr.jpgLes équipes de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts, choisissent les essences des arbres, les plantent, protègent les sujets en pleine croissance, les soignent, et les remplacent quand c’est nécessaire.

    ·     Un soin particulier apporté aux futurs arbres parisiens : 
    La majorité des arbres est issue des pépinières du Centre de Production Horticole de la Ville de Paris. Situées à Rungis, elles produisent près de 4000 arbres par an, dont 2/3 sont destinés aux plantations des rues et  des jardins.

    40 ha de terres, sur lesquels sont produits 50 000 arbres, appartiennent à la Ville. De la mi-novembre à la mi-avril, jusqu’à ce que la pleine saison de la plantation se termine, 120 chefs jardiniers municipaux y commandent leurs arbres.

     

    Puce environnement2400 arbres plantés chaque année dans les rues de Paris :

    Chaque année, la Ville de Paris plante en moyenne 2400 arbres :

    - 1500 en remplacement de ceux abattus et  900 supplémentaires pour embellir la Ville.

    De nouvelles essences viennent accroître la biodiversité 

     

    D’autres essences font leur apparition sur les trottoirs parisiens. Ainsi, à côté des platanes, marronniers et tilleuls traditionnels, de nouvelles essences voient le jour : micocouliers de Provence, noisetiers de Bysance, poiriers de Chine, charmes fastigiés, oliviers de Bohême, amélanchiers, chênes verts, lilas des Indes, palmiers…

     

    Des palmiers ?? Hum? En cherchant nous en avons trouvé rue Curial dans le 19e (Photo du site de la Régie de quartier du 19e). Y sont-ils encore ? 

    palmier.jpg

    Pour en apprendre davantage encore, nous vous proposons de visiter les pages consacrées aux arbres sur le site de paris.fr.  Nous imaginons que nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à la question, à nous interroger sur les nouvelles plantations, sur leur entretien, etc. au point que l'article qui traite de la gestion des pieds d'arbres date du 3 mars 2014 ! Aurions-nous contribuer à faire publier une mise à jour des données ? Peut-être... et nous nous plaisons à le croire! 

  • Avant le 14, il y a le 12 !

    Croisement duboulevard des Italiens et de la rue de la Chaussée d'Antin.

     

    medium_ch_dantin1.2.jpg

     

    En cette année1789, à l’angle de la rue de la Chaussée d’Antin et du boulevard des Italiens,se trouvaient le magnifique hôtel particulier de la famille de Montmorencyconstruit par Ledoux et en face la caserne des Gardes Françaises. Le quartierest alors très loin de la physionomie qu’on lui connaît aujourd’hui. Ville etcampagne se mélangent un peu, c’est un endroit chic où beaucoup depersonnalités ont fait bâtir des résidences somptueuses. Rien que la rue de laChaussée d’Antin ont vécu ou vivaient encore en 89, Mme d’Epinay la protectricede Jean Jacques dans sa jeunesse et l’amant de celle-ci, Grimm, plus loin lafamille Necker, Mlle Guimard danseuse entretenue par la Prince deSoubise dans son fameux temple de Terpsichore, Mme de Montesson, femme dethéâtre mais surtout seconde épouse du Duc d’Orléans, Mirabeau et tantd’autres.

     

    Deux moisaprès la première réunion des Etats Généraux à Versailles, la tension monte.Erigée en Assemblée Nationale, ceux-ci s’attèlent à réorganiser le royaumetandis que la Cour cherche à unir ses forces pour maintenir l’ordre existant.Des troupes étrangères ont été regroupées à Paris et le peuple parisien en estalarmé. Le 12 Juillet, une émeute éclate aux Tuileries et le Prince de Lambescà la tête du Royal Allemand fait charger la foule. Il en détache unesoixantaine d’hommes pour aller garder le dépôt des Gardes Françaises quiavaient rejoint l’émeute. Les deux groupes d’affrontent violement sur leboulevard et on compte des morts. Cela se passe le 12 Juillet. La tension neretombera pas et la suite vient le 14.

     

    medium_12_juillet_89.2.jpg

     

    Charge duPrince de Lambesc aux Tuileries le 12 Juillet 1789 Matériaux : Peinture àl'huile sur toile - Date : approx. entre 1789 et 1790 Artiste : Jean-BaptisteLallemand - Musée Carnavalet Acquis par la Ville de Paris en 1884.

     

     

    Il est biendifficile de retrouver tout cela aujourd’hui. Toute la partie des numérosimpairs de la rue de la Chaussée d’Antin a été détruite par le percement de larue Meyerber et la construction de l’Opéra Garnier. A l’hôtel de Montmorency asuccédé le théâtre du Vaudeville lui-même remplacé en 1927 par l’actuel cinéma.La caserne en face a été détruite en 1792 pour laisser place à l’immeuble quel’on voit aujourd’hui au 2 de la rue de la Chaussée d'Antin et dans lequela emménagé Rossini en 1858 et qui sera le lieu de soirées mémorables. Maisle 14 Juillet commence le 12, dans notre 9ème actuel.

  • Portes ouvertes : rencontre avec Emmanuelle Gutierres Requenne

    Emmanuelle Gutierres Requenne est artiste peintre et tient la galerie L’œil du Huit rue Milton. Cette année, le point d’accueil de la manifestation Portes Ouvertes se tient chez elle et nous l’avons rencontrée à cette occasion.

     

     

     

     

    Paris Neuvième (PN) : pourquoi participer aux journées Portes Ouvertes ?

     

    E.G.R : l’association D’Anvers aux Abbesses souhaitait élargir au 9ème arrondissement la manifestation. C’est donc tout naturellement que je me suis proposée en tant qu’artiste peintre d’abord, et aussi proposé la galerie comme lieu d’exposition des Emiles. Je suis membre D’Anvers aux Abbesses et chaque mois se tiennent dans les ateliers d’artistes membres de cette association des réunions où nous parlons de notre travail. C’est important pour les artistes de voir et connaître les œuvres des autres. Cela est très enrichissant car nous avons un peu trop tendance à rester enfermés dans nos propres ateliers. Donc cette année, c’est presque l’ensemble des 9ème et 18ème arrondissements qui sont concernés par ces Portes Ouvertes. Ce sont 70 lieux et plus de cent artistes.

     

    PN : Mais les "Emiles", c’est quoi exactement ?

     

    E.G.R : je ne saurais donner avec précision le pourquoi du mot "Emile". Par contre, il faut regarder cela comme un petit concours entre artistes peintres dont le principe est simple : à l’occasion des Portes Ouvertes, chaque peintre créé de 1 à 3 « petits formats » (14cmx24cm cette année) qui sont tous exposés dans le même lieu – la galerie L’œil du Huit cette année. Un jury de professionnels se déplace et décerne un premier prix qui vient enrichir la collection de l’association D’Anvers aux Abbesses. Par ailleurs, les visiteurs peuvent aussi voter pour leur oeuvre préférée et la peinture gagnante est remise lors d’une tombola.

     

    PN : comme artiste peintre, quelles sont vos motivations à participer à ces journées ?

     

    E.G.R : exposer à Paris est souvent difficile et fréquemment soumis à de nombreuses contraintes qui ne permettent pas de montrer l’étendue de votre "palette" si j’ose dire. Montrer ses œuvres chez soi, de manière moins formelle que dans une galerie permet de présenter au public une gamme plus large de ce que vous faites et aussi est une occasion de mieux expliquer votre parcours personnel.

     

    PN : vous parlez d’exposer sans contrainte, mais ces journées Portes Ouvertes sont quand même assez contraignantes non ?

     

    E.G.R : elles sont contraignantes dans leur organisation. Je rappelle que l’idée des Portes Ouvertes est de rencontrer les artistes sur leur lieu de travail. C’est cette rencontre là qui est intéressante. Donc, effectivement, pendant les 4 jours de la manifestation, nous sommes tenus d’être présents dans nos ateliers pour rencontrer les visiteurs.

     

    PN : vous avez donc vous aussi créer des Emiles ?

     

    E.G.R : oui, j’ai fait trois petits formats. Je vous propose une photo de l’un d’entre eux pour illustrer votre article.

     

    medium_guttieres.jpg

     

    Grande porte dans les bleus - 2005

    Huile sur toile

  • Municipales 2008 : à l’UMP

    La présentation du programme de Françoise de Panafieu qui se tenait mercredi 16 janvier au théâtre du Gymnase Marie Bell boulevard Bonne Nouvelle – à deux pas de notre arrondissement – ressemblait à un plateau TV avec sa star, Mme de Panafieu, et ses vedettes américaines, les 20 têtes de listes toutes présentes, à l’exception de Rachida Dati.

    Moins en forme semble t-il que lors de la présentation de mi-décembre devant la presse, Françoise de Panafieu a dévoilé ses grandes orientations pour Paris entre 2008 et 2014. Toutes ces informations devraient être mises en ligne sur son site très rapidement. Retenons en quelques points importants.

    Le logement, les transports, l’environnement et la culture sont les priorités de l’UMP pour Paris. En ce qui concerne le logement, il y a fort à parier que nous allons assister à une sérieuse bagarre de chiffres entre F. de Panafieu et B. Delanoë, chacun choisissant bien sûr le critère qui lui convient le mieux, la construction de logements neufs pour l’UMP, la réalisation de logements sociaux pour le PS. En ce qui concerne les transports, peu de choses réalisées par l’actuelle majorité municipale trouvent crédit à l’UMP. On s’appuie sur des réalisations il est vrai plutôt ratées comme le réaménagement du boulevard Saint Marcel ou bien le trop fort accent mis sur les transports de surface au détriment du métro pour tout condamner dans son ensemble, avec curieusement une fixation sur les murets de séparation des couloirs de bus qui seront démolis si l’UMP l’emporte. L’environnement est abordé par le biais de l’économie par la mise en chantier de la rénovation des immeubles qui devraient créer des emplois et aussi par l’interdiction aux véhicules les plus polluants de rentrer dans Paris. D’autres mesures sont également à considérer comme la gestion de la propreté de Paris qui serait confiée aux arrondissements, la déconcentration des pouvoirs de l’Hôtel de Ville en faveur des mairies d’arrondissements, la candidature de Paris pour accueillir l’exposition universelle de 2020, la création d’une maison de l’Europe, l’aide aux start-up et la création de pépinières d’entreprises, etc. …

    Un certain vent d’optimisme semble souffler sur la famille UMP à Paris. S’appuyant sur une analyse assez juste et qui consiste à dire que la Ville fut perdue en 2001 à cause des dissensions au sein de l’ex-RPR, que le 12ème (10 Conseillers de Paris) devrait être récupéré notamment par la présence de Jean Marie Cavada, que le 14ème (également 10 Conseillers de Paris) est gagnable tout comme, mais de manière moins probable, le 9ème et qu’enfin un ou deux sièges peuvent être récupérés de ci de là (notamment dans le 16ème où Claude Goasguen vise le grand chelem), alors tout devient possible pour Mme de Panafieu. C’est son rôle d’y croire, le peuple de Paris souverain en décidera.

    En attendant, voici quelques images de la réunion comprenant une courte intervention de Delphine Burkli, tête de liste UMP dans notre arrondissement.

     
    Erratum : c'est par erreur que le titre de la vidéo mentionne le théâtre du Gymase dans le 3ème, il est bien et encore pour un moment dans le 10ème ! 
  • Trudaine Rochechouart en émoi ?

    par Action Barbès et Paris Neuvième

    9f25249242ab300861ecaaf09a595d44.jpg

    La paisible avenue Trudaine cache t-elle la réalité d’un quartier qui commence à s’agiter ?

    Deux lieux de crispation des questions de sécurité sont venus faire l’actualité des habitants du Nord Est de notre arrondissement : le carrefour Trudaine Rochechouart et le haut de la rue du Faubourg Poissonnière.

    Le carrefour Trudaine Rochechouart et le square d’Anvers tout proche font l’objet depuis plusieurs années, au mieux, de colères des résidents à propos de nombreuses incivilités (tapage nocturne, trafics en tous genres, etc. …), au pire de plaintes des riverains qui ne se sentent plus en sécurité. La question est récurrente et dépasse largement le carrefour pour inquiéter les parents d’élèves de la toute proche école maternelle du 70 rue de Rochechouart. Alertées par différents canaux tels que le Conseil de quartier, des associations, des lettres, des pétitions, …, les autorités (Mairie et Préfecture de Police) ne semblent pas avoir pris la mesure du problème ou, s’ils l’ont prise, n’ont pas mis en place le dispositif adéquate pour y mettre fin. Ils n’ont en tous cas pas fait ce qu’il faut puisque les problèmes demeurent. Force est de constater que les habitants du quartier qui s’étaient investis baissent maintenant les bras, notamment parce que les agressions règlement de compte se multiplient. Quelques uns ont même décidé de déménager. Il arrive que la police montre ses muscles, qu’un minibus de policiers stationne non loin de ce carrefour. Mais quelle est l’utilité d’une telle démonstration ? Serait-ce une gesticulation de la police pour dire qu’elle fait quelque chose ? Ou pire, n’a-t-elle aucun moyen de faire mieux ?

    La situation n’est guère meilleure rue du Faubourg Poissonnière depuis quelques mois. Tapage nocturne, trafics là aussi divers, incivilités, rodéos de deux roues pétaradantes dans la rue de Dunkerque, voilà le tableau ! Alertées à maintes reprises sur la question, les autorités n’ont pas, là non plus, l’air de réagir efficacement. Impossible d’obtenir soit de la Mairie du 9e soit de celle du 10e – la rue du Faubourg Poissonnière marque la limite entre les deux arrondissements – la moindre information sur la réunion du 4 juin qui les a réunit.

    C’est dans ce contexte qu’on assiste à la valse des commissaires de police. Arrivé il y a à peine deux ans, l’actuel commissaire de police du 9e serait remplacé par son adjoint dans les prochaines semaines. Il avait lui-même remplacé son prédécesseur qui n’était resté que 18 mois. Est-ce ainsi que les questions graves de sécurité seront réglées ?

  • Du bruit sous mes fenêtres

     

    Dès que vient l'été, que les fenêtres sont ouvertes,- admettons que cette année, la chaleur ne nous a pas beaucoup incités à ces extravagances - chacun sait que les rues s'emplissent de musiques et de l'écho des voix des fêtards de toutes sortes. On le tolère jusqu'à tard le soir, on s'en plaint jusqu'à tard dans la nuit, parfois... Mais de jour ? Qui appelle les policiers pour un tapage diurne ? Un malade cloué au lit pour les aboiements du chien de ses voisins peut-être ?

    Quelle mouche a piqué ces policiers du Ve arrondissement de Paris dont Benoît Hasse relatait l'intervention dans le Parisien du 18 juin dernier? Ils ont bel et bien interpelé un musicien de 25 ans, parce qu'il jouait de la guitare dans la rue..., puis confisqué son instrument avant de le relâcher.

    Près de la rue de la Huchette, les restaurants sont nombreux, les touristes y déambulent tranquillement, les bruits sont divers et la guitare de ce jeune italien, n'était certainement pas le plus dissonant.

    Y aurait-il dans le coin une éminence dont les forces de l'ordre en civil - si l'on en croit l'article du Parisien - assurerait la tranquillité ?

    On aimerait que les policiers mettent en œuvre le quart de la moitié de cette rigueur à faire appliquer les règles de l'occupation de l'espace public aux milliers de buveurs nocturnes qui bercent notre sommeil du doux écho de leur voix de rogomme .... au moins quand les premières heures de la nuit ont déjà sonné.

    photo - 2010 04 10 Ave Trudaine Le Paprika terrasse.JPGPour vous en convaincre, parcourez le site de l'association Accomplir qui tente de faire respecter ces règles dans le quartier des Halles.  Voir également leur Lettre n°67 en dernière page et l'article du Parisien, sous la plume de Catherine Ballé, qui relatait un CICA houleux en novembre dernier. Le problème perdure malgré tout. Le souci de cette association est de faire respecter les règles aussi bien d'occupation de l'espace public par les terrasses que de respect de la tranquillité du voisinage.

     

    Un récent arrêté du Préfet de police, Michel Gaudin, datant du 10 juin 2010, précise pourtant quelques principes :

    - La vente à emporter sur la voie publique de boissons et produits de restauration rapide est interdite après 0h30.

    - Sans autorisation spéciale, certaines dates sont à marquer d'une pierre blanche, les nuits du 14 au 15 juillet, comme la suivante, la nuit du 24 au 25 décembre et la nuit de la Saint-Sylvestre.

    - Des autorisations d'ouverture, entre 2 h et 5 h peuvent, à titre exceptionnel, être accordées aux établissements à vocation nocturne, à condition qu'il n'en résulte aucun trouble pour l'ordre public.

    - Ces autorisations excluent, le cas échéant, les terrasses, où toute activité doit cesser à 2 h.

    - Tous les établissements de divertissements (théâtres, concerts, music-halls et cinémas) et de jeux (sauf autorisation ministérielle) doivent  être fermés à 0h30.

    Il n'est pas question de faire fermer tous les lieux de convivialité, comme certains détracteurs le reprochent à l'association Accomplir, mais plutôt de trouver un juste milieu qui permette à chacun de vivre à Paris, selon ses goûts et ses besoins.

    Nous reviendrons sur cette problématique qui fait couler beaucoup d'encre et qui fera l'objet de réunions à l'automne... Affaire à suivre donc.

     

  • L'enseigne Carrefour s'affiche rue de Rochechouart

    paris, 9e, carrefour, rochechouart, commerce-de-bouche, grande-distribution

    Malgré un conseil de quartier consacré au commerce de proximité et aux grandes enseignes dans Paris, malgré les efforts de l'équipe municipale du 9e, depuis environ un an qu'est connue l'intention de Carrefour d'ouvrir un énième magasin dans le quartier, l'enseigne n'a pas tardé à s'afficher sur la façade dès le début des travaux.

    Des propos peu amènes ont été tenus la semaine dernière en fin de réunion du conseil de quartier Trudaine-Rochechouart, qui laissaient supposer que la Ville ne se préoccupe pas de la vitalité de son commerce de proximité et laisse faire. Mais la vraie question est : la Ville a-t-elle les moyens de faire quoi que ce soit, par exemple interdire une telle ouverture ? La réponse est NON. Depuis l'application de la loi de modernisation de l'économie, la réponse est non.

    Le communiqué de presse émis par la mairie du 9e en décembre dernier donne le suivi des démarches entreprises :

    - Jacques Bravo alerte dès le mois de février 2010 la Ville de Paris sur l'implantation d'un 4e magasin Carrefour dans un rayon de 500 mètres dans l'arrondissement

    - en septembre, Frédéric Hervo, élu chargé du commerce, dépose un voeu en conseil d'arrondissement sur le sujet

    - en décembre, la question est reprise par le Groupe socialiste et apparentés au Conseil de Paris, qui souligne le problème de fond de la concurrence suite à la loi LME (loi de modernisation de l'économie).

    - une délibération de Lyne Cohen-Solal visant à saisir l'Autorité de la Concurrence sur la situation de la concurrence dans le secteur de la distribution des produits alimentaires et de proximité à Paris est adoptée

    Les grandes enseignes de la distribution se disputent âprement les "bonnes places", les espaces libres et suffisamment grands pour y accueillir leurs linéaires alimentaires. Elles ont compris que les Parisiens et les Parisiennes disposent de peu de temps pour faire les courses, que les plus jeunes les font tard le soir (ce qui assuraient la survie des épiciers de quartier maghrébins), qu'ils ne sont peut-être plus aussi réceptifs à l'attention particulière que le commerçant de quartier réserve à son client (pas toujours.. d'accord!), et surtout que nombre d'entre eux ont recours  aux plats préparés. Sinon d'où viendrait le succès des innombrables Picard de la capitale ?

    On peut toujours lutter contre l'abus d'implantations telles que celles-ci (pensez également à Monop' rue La Fayette). Oui, il se développe une certaine impression d'envahissement de l'espace par ces grandes surfaces... mais réfléchissons : si elles s'implantent là, c'est aussi que le chiffre d'affaires suit et est satisfaisant pour elles. Le 9e n'est-il pas un des arrondissements parisiens dont le taux de natalité est le plus élevé. Qui dit dynamisme social, dit aussi dynamisme économique... Et au bout du bout, nous aurons le type de commerce que nous faisons vivre, nous, consommateurs, clients...