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Rechercher : projet 360°

  • Le théâtre La Boussole s'installe rue de Dunkerque

    C'est discrètement qu'un nouveau théâtre s'est installé au 29 rue de Dunkerque en lieu et place d'un cinéma de films X. Piqués comme à notre habitude par la curiosité, nous avons rencontré Pierre Théron, responsable du lieu, qui a bien voulu nous faire visiter et répondre à nos questions.

    En réalité, il s'agit de deux salles dans une même copropriété : l'une sur la rue de Dunkerque et l'autre au 126 boulevard de Magenta. En juillet 2013, Pierre Théron visite les salles alors en vente. C'est un vrai coup de cœur et les négociations sont entamées très rapidement pour aboutir en octobre. Quatre mois et demi de travaux plus tard, il fait le choix d'ouvrir le jour de la Saint Valentin le 14 février. 

    théâtre La Boussole, gare du nord, culture

     

    Connaissez-vous l'histoire de ce cinéma?

    J'ai peu de renseignements aujourd'hui. Il a ouvert ses portes en 1930 avec une programmation de films populaires français alors que le Louxor proposait plutôt des films américains. Il n'existait alors qu'une seule salle. Dans les années soixante, on crée deux salles respectivement de 198 et 125 places. C'est vers 1980 que le cinéma va proposer des films érotiques dans la vague d'Emmanuelle, et pour finir des films X. Les personnes qui possèdent des documents d'archives sont évidemment les bienvenus !

    Tout est allé très vite. Un mot sur les travaux?

    Lorsque j'ai découvert ce lieu, j'y ai tout de suite vu le côté extraordinaire d'accessibilité (transports, places de parking) et l'attractivité de la gare du nord. De gros travaux n'étaient pas nécessaires pour ouvrir une première salle. Nous avons essentiellement remis aux normes et revu la décoration intérieure. A ce jour, une salle est ouverte d'une capacité de 198 fauteuils et nous attendons une autorisation de la préfecture pour ajouter des places au niveau du balcon. Restera à aménager une petite salle. Nous nous laissons quelques mois pour souffler car la mise en route a nécessité une bonne dose d'énergie. Nous avons en tête un projet mais il est encore trop tôt pour le divulguer.

     

    intérieur La Boussole.jpeg

    S'agit-il d'un projet totalement privé?

    Absolument. Nous n'avons aucune subvention. Un de nos objectifs est de former les spectateurs de demain et donc de travailler avec la jeunesse. Nous y réfléchissons; c'est un axe  qu'on veut développer avec la mairie du 10e.

    Peu d'informations sur l'ouverture ont circulé dans le quartier. Quelle est votre programmation ?

    N'oubliez pas que nous sommes dans une phase de démarrage. La publicité a un coût. Nous l'avons concentrée sur les médias habituels du théâtre et sur Internet.

    Deux spectacles sont actuellement à l'affiche. Une comédie satirique " La vie rêvée des profs ", interprétée par une troupe — Les soirées plaisantes — de 7 jeunes acteurs. Nous avons préféré prendre le risque d'une création. Par contre, "Blanche Neige et moi", comédie musicale pour les enfants, est une reprise. Pour la suite, les choix se feront aussi par des coups de cœur.

    Pour votre première semaine, avez-vous un retour encourageant ?

    On peut dire çà. Les entrées sont au rendez vous.

    Pour vous, le théâtre doit être ouvert sur l'extérieur. Qu'entendez vous par là?

    Le théâtre est un lieu de vie dans un quartier. Il faut ouvrir les portes et ne pas mettre de barrières à l'entrée.

    C'est ainsi que nous allons proposer une exposition photos d'Emanuele Scorcelletti prochainement ; le vernissage est prévu en mars. Cette exposition a beaucoup tourné dans le monde mais n'a jamais été présentée en France.

    Pierre Théron nous a aussi confié qu'il étudiait un tarif pour les habitants du quartier. Il n'est pas peu fier d'avoir créé trois emplois à temps plein avec deux jeunes habitant l'arrondissement. Son théâtre sera opérationnel dans son intégralité pour la rentrée de septembre.

    A savoir aussi : actuellement, les spectateurs ont droit à des chaises qui seront bientôt remplacées par des fauteuils actuellement bloqués en douane.

    Que cela ne vous empêche pas de découvrir ce nouveau lieu. Le site est accessible à ici. Soit à l'adresse suivante : http://www.theatre-la-boussole.com

  • Place de La Chapelle en bref...

    Nous étions à la réunion la semaine dernière sur les aménagements de la Place de La Chapelle que propose la section territoriale de voirie du 18e. Valère Griot, responsable DVD, et son collégue Chef de projet, ont présenté en détails les aménagements programmés pour les semaines qui viennent. 

    chapelle plan large.pngEn quelques mots, pour mieux comprendre les plans, sachez que le but est de redonner au quartier son caractère convivial en  détournant les circulations automobiles de passage. En entendant cela, on saisit tout de suite qu'il s'agit de la rue Philippe de Girard, empruntée massivement depuis la place Marx-Dormoy pour échapper - surtout le matin - à l'encombrement de la place de La Chapelle un peu plus loin. On a entendu dans la salle aussi que les voitures y roulaient beaucoup trop vite, malgré les ralentisseurs. 

    Cela devrait cesser après le réaménagement. En effet, la mairie a choisi la manière forte. Elle inverse le sens de circulation de la rue Philippe de Girard entre le carrefour Girard-Kablé-Pajol et le boulevard de La Chapelle, dans un premier temps, puis, de même, elle inverse le sens de circulation de la rue Pajol, entre le même carrefour (ou petite place, pour être plus réaliste) et le boulevard de La Chapelle. Depuis ce boulevard, on pourra donc entrer dans le quartier par la rue Philippe de Girard et en ressortir par la rue Pajol, vers ce même boulevard. Ce qui, vous en conviendrez, manque un peu d'intérêt. Mais c'est à ce prix qu'on rend un peu de tranquillité aux riverains, un peu de sécurité aux enfants des écoles.. 

    chapelle plan.png

    Dans ce projet, il y a aussi des avancées pour les piétons et pour les cyclistes. En effet, la chaussée à l'Est de la place sera interdite totalement à la circulation et deviendra tout-piéton, tout en ménageant un accès pompiers réglementaire. Donc impossible de tourner à droite quand on arrive de Stalingrad. Pour éviter les intrusions des "petits-malins-que-rien-n'arrête", la voirie prévoit un stationnement livraison au lieu des traditionnels potelets à l'embouchure de ce barreau piéton. Nous rappelons que tout véhicule sera interdit dans ce sens dans la rue Pajol. Certains dans la salle ont manifesté leur étonnement car les voitures passaient là pour se diriger ensuite vers le Nord dans la rue Marx-Dormoy.... ou pour la traverser et emprunter la rue de Jessaint, vers la Goutte d'Or. Un pas de plus vers une plus grande sécurité des piétons et des cyclistes dont la présence n'était pas toujours respectée par les automobilistes.

    photo aérienne Chapelle.jpg

    Les trottoirs du barreau Nord  - qui désormais ne recevra que la circulation issue de la rue Pajol dans le sens Nord-sud - seront élargis. Mécaniquement, les passages piétons s'en trouveront rétrécis, du fait de l'élargissement des trottoirs.  En réalité c'est l'ensemble des trottoirs et de la chaussée entre les façades d'immeubles et le square Louise Merillac qui va subir une transformation. La déclivité du terrain sera neutralisée pour la rendre plus confortable au cheminement piétons. De même, la création de "lincoln", ces stationnements installés sur les trottoirs quand ils sont élargis, permettra de redresser les pentes. 

    Enfin, nous signalons une bonne nouvelle pour les cyclistes : la création de double sens cyclable (forte protestation dans la salle... mais peut-être pas en provenance de cyclistes aguerris car les observations faites sur plusieurs années démontrent que ces dispositifs ne sont pas dangereux, bien au contraire) autour de la place et rue Pajol dans le cadre de la poursuite des itinéraires cyclables entre le boulevard de la Chapelle et le rond point de la Chapelle.

    Les travaux de voirie seront  réalisés de septembre à novembre 2012.

    Les travaux d’aménagement du square  Louise de MARILLAC seront réalisés par la  DEVE, durant la même période.

     
  • Un article qui plaide pour la création d'un lieu convivial à Barbès

    Encore récemment nous évoquions l'offre nouvelle d'écrans de cinéma dans le Nord-Est parisien, imminente comme l'Etoile-Lilas (voir l'article du Parisien du 26 septembre 2012) et encore un peu lointaine, mais néanmoins confirmée, porte d'Aubervilliers, à la Cité des Sciences et de l'Industrie ou dans la zone Claude Bernard avec le multiplexe UGC (voir notre article du 17 septembre 2012).

    La lecture du Parisien est recommandée aux responsables de la mairie du 18e qui militent avec nous pour la réouverture d'une belle brasserie à Barbès. Elle devrait les conforter en effet dans leurs efforts à convaincre les propriétaires des parcelles actuellement à l'abandon. On peut lire dans la description du futur cinéma que le cabinet d'architectes Hardel et Le Bihan a prévu « sur le parvis, au rez-de-chaussée, deux restaurants – une brasserie et un japonnais » Et encore « La terrasse, couverte et chauffée l'hiver, protégée l'été, accueillera une autre restaurant, géré directement par l'Etoile. »

    C'est le bon sens même ! Que ce soit les jeunes ou les moins jeunes qui fréquentent les salles de cinéma, ils ont souvent envie de prolonger la soirée en mangeant un morceau ou en buvant un verre au lieu de se quitter sur le parvis, sèchement. Or, pour l'instant à Barbès..... nous ne voyons pas bien le lieu qui réponde à cette envie.

    Pour le reste, ces nouvelles salles disposeront de toutes les avancées technologiques qui ont fourni des arguments aux promoteurs du projet Louxor, à savoir :  « Toutes les salles sont équipées d’installations technologiques dernier cri » (ce qui était le nec plus ultra de la modernité il y a 5 ou 6 ans est devenu la norme), « et adaptées aux personnes mal-entendantes », « l'une des salles permettra aussi l'organisation de concerts et de spectacles vivants. »

    N'était-ce pas ce que mettait en avant la Mission Cinéma lors des présentations du projet et dans sa newsletter, en ligne ici

    Extrait de la Newsletter d'avril 2012:Le Louxor accessible à toutes les personnes handicapées

    Conformément à la législation, le Louxor sera entièrement accessible aux personnes en situation de handicaps : personnes à mobilité réduite (PMR) mais aussi sourds et malentendants et mal-voyants.

    En effet, jusqu'à présent deux types de handicaps ne trouvaient pas de réponse appropriée dans les salles de cinéma :

    - Les sourds et malentendants qui ne peuvent voir que des films sous-titrés. Or le sous-titrage des films en 35mm suppose l'installation d'un projecteur ad hoc. Le producteur doit aussi avoir réalisé les sous-titrages en amont. Avec l'équipement numérique, il n'est plus nécessaire de disposer de matériels spécifiques, l'exploitant pourra ainsi proposer des films sous-titrés.

    - Les mal voyants. Pour être accessibles, les films doivent être "audio-décrits" (bande son qui « raconte » ce qui se passe à l'image), et la salle de cinéma doit être équipée de boucles magnétiques ou infrarouges diffusant la bande son vers des casques. Avec le numérique, le recours à l'audio-description devient beaucoup plus simple à condition toutefois que les producteurs la réalisent en amont.

    La révolution numérique permettra désormais aux personnes en situation de handicap d'aller au cinéma plus régulièrement.

    Nous concluons que pour faire la différence et faire venir les spectateurs à Barbès, il faut trouver autre chose... Comme par exemple un café chaleureux et convivial qui éclaire agréablement la « zone » et fasse oublier son image de carrefour de tous les trafics ! 

    Observation : l'expo photo sur les palissades du chantier-Louxor a été changée tout récemment. A rgarder de près. Ce sont les ouvriers qui "s'affichent" !! Nous sommes impatients de voir leur travail.... 

  • Trudaine ne manque pas d'air...

    La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.

    document.jpeg

    Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?

    En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.

    Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.

    Les deux arguments sont valables et acceptables.  Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant  à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce,  à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.

    En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.

    L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.

    « Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.

    La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.

    En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.

    Création d'une nouvelle zone « Paris Respire »
    Réunion publique
    MERCREDI 21 MARS À 19H
    Mairie du 9e (salle Rossini)
    6, rue Drouot

  • Sur quatre boulevards, j'en prends deux

    C’était mercredi dernier la même présentation que nous avions déjà vue le 30 mars mais plus ciblée sur le 9e, et ses boulevards, ceux qui limitent l'arrondissement au sud, les boulevards Montmartre et Poissonnière. On a seulement survolé la suite jusqu’à la place de la République.

    Il y a d’ailleurs en ligne sur le site de la mairie du 10e le travail de la DVD lien ici et une page ouverte à la concertation sur le site de la Mairie de Paris : autre lien.

    Nous avons suggéré à Pauline Véron, qui participait à la réunion au titre de sa délégation, d’en faire autant sur celui de la mairie du 9e. C'est en cours.

    Nous ne reprenons pas ici le détail du projet; nous l'avons largement commenté le 30 mars ici même.

    Vu la réduction du nombre des files de circulation dans le sens est-ouest, certains dans la salle avaient un peu peur des reports dans les rues adjacentes. Mais la DVD (Direction de la voirie) a fait des comptages, va en installer d’autres pour estimer l’augmentation probable de la circulation. Elle n’évacue pas non plus la possibilité de changements de sens, si l’avenir devait indiquer que des quartiers verts sont perturbés par des passages de véhicules en hausse, en trop grande hausse.

    double_sens_grands_boulevards_3.jpgIl semble que le projet ait attendu pour s’assurer que la rénovation urbaine de la place de la République pourrait absorber sans difficulté l’arrivée de voitures par les Grands Boulevards dans le sens O-E. Car on espère ainsi alléger le flux sur la rue du Quatre-Septembre et la rue Réaumur. 

     



    grands_boulevards_le_rex.jpg

     

    La volonté politique semble être de moderniser les Grands Boulevards, de les redynamiser du point de vue économique, et d’embellir ce qui était devenu désuet, encombré, constellé de commerces en déserrance en arrivant vers l’extrémité Est. Cela rend fou de joie le président des commerçants des Grands Boulevards, qui était là, tout comme le 30 mars, et n’a pas manqué de le dire. Ils sont très satisfaits, les commerçants!  Un regard sur leur site et la petite vidéo à droite qui met l'accent sur le commerce au son de la voix d'Yves Montand ?

    Le stationnement sera revu : celui des taxis, certaines zones sont encore en discussion, celui des résidents, qui gagneraient des places (côté 2e) à ce tarif  économique pour palier la rareté des places résidents dans le 9e au nord des Grands Boulevards. Cette création soulève des critiques : on craint les voitures ventouses, qui réduisent le nombre des places disponibles pour le rotatif (nom du stationnement payé à l'heure), cher aux commerçants. On verra sans doute à l'usage et l'on sait bien que ces modifications-là ne coûtent que du temps et de la peinture.

    Le matériel urbain sera modernisé aussi, on s’attachera à l’esthétique, et également à la cohérence.

    Les habitants dans la salle ont fait beaucoup de digressions, ainsi on a parlé de la place d’Estienne d’Orves, des changements de sens de la rue Mogador et de la rue de la Chaussée d’Antin, trop souvent embouteillée par les autocars des Galeries Lafayette, qui aux dires des élus, ne jouent pas bien le jeu. Des négociations seront nécessaires pour assainir la situation. Jacques Bravo, maire du 9e, fait alors un rapprochement avec le cas de la place Blanche et du Moulin Rouge. La place était totalement encombrée, bloquée par les cars de clients du Moulin rouge, qui tournaient autour de la place lors de la dépose des touristes ou en fin de spectacle, quand ils  repartent. Un contact entre la Ville et la direction de l'établissement a  arrangé la situation... Pauline Véron a ensuite dénoncé la tendance pénible du tourisme moderne, et plus particulièrement des touristes actuels, qui ne marchent plus mais visitent Paris en autocar. Est-ce bien raisonnable ? Et est-ce bien ainsi qu'on découvre Paris, qu'on l'apprécie ?

    Il a été fait mention aussi des flux de voitures autour de la rue Saint Cécile -  la rue Bergère et du parking de la BNP, vieille polémique au moment de sa création. Souvent les collaborateurs de la banque prennent une rue en sens interdit, pour éviter un détour… Beaucoup dans la salle ont ajouté : "et on les comprend ! " Tiens ? Je ne le comprend pas, pour ma part. Pas plus que des motos qui roulent sur les trottoirs… les vélos qui ne respectent pas les feux rouges, les piétons qui se moquent des passages protégés... Parfois ce seront les mêmes, avec une autre casquette qui dénonceront ces travers à un autre moment. Les règles sont là pour tout le monde. Et faites pour être respectées. Il faut un minimum de cohérence et de civisme pour vivre en collectivité, au moins en ville.

     

  • Drogues, réduction des risques et financement

    La politique de réduction des risques (RDR) liés à l'usage de drogues est depuis de nombreuses années suivie par tous les gouvernements, quelque soit leur couleur politique. Rappelons que c'est Michèle Barzach, alors ministre de la Santé dans le gouvernement Chirac, qui en 1987 a permis la vente libre de seringues. Cette politique a donné de bons résultats si  on en croit les experts en ce domaine, et il n'y a pas de raison de ne pas les croire. On peut bien sûr regretter que des salles d'injection supervisée n'aient pas été ouvertes plus tôt en France comme cela a été fait un peu partout en Europe mais nous allons sans doute rattraper notre retard avec les projets de Paris ouvert très récemment et celui de Strasbourg à venir dans un délai très court qui feront sans doute des petits.

    C'est ce moment particulier, juste là où notre pays franchit un pas important dans cette politique de réduction des risques avec l'ouverture de la salle à Paris, que la région Ile de France et Mme Pécresse sa Présidente en tête décident de limiter la subvention à l'association SAFE. Cette association est un acteur majeur de cette RDR en distribuant des seringues neuves et collectant les usagées. Dans notre quartier cela se passe boulevard de La Chapelle et rue de Maubeuge. Il est clair que ce type d'association ne peut vivre que par des subventions. Peu importe, Mme Pécresse coupe !

    Un habitant de notre quartier, par ailleurs également membre de notre association, s'est mis en colère ....

    ... et avec son accord nous publions ici la lettre d'une grande pertinence qu'il a adressée à la Présidente de la région Ile de France

     

    Bonjour,

    Je vous écris pour vous exprimer ma surprise: j'apprends dans Le Monde du week-end que le Conseil Régional d'Ile-de-France que vous présidez a décidé de réduire de 75% la subvention accordée à l'association SAFE (que je mets en copie de ce courriel). Père de deux enfants de quatre mois et deux ans, je m'étonne d'une décision qui, pour quelques économies budgétaires, mettra à nouveau en jeu la vie des usagers de drogues et des habitants du secteur Barbès-Gare du Nord.

    Résident rue de Chartres (Paris 18ème), à moins de 50 mètres d'un des principaux distributeurs/échangeurs de seringues situé le long de l'hôpital Lariboisière, je me félicite régulièrement de l'installation de ces automates depuis une dizaine d'années, qui ont permis de réduire peu à peu les nuisances dans ce quartier.
    Car oui, en plus de permettre une consommation de drogues à moindre risque (et de limiter la contamination par des maladies transmissibles par voie intraveineuse, ce dont vous semblez vous désintéresser), ces automates ont aussi largement amélioré les conditions de vie pour les habitants du quartier: même si l'on trouve encore de temps en temps des seringues dans les parcs ou dans les grilles d'arbres (sans compter les sanisettes situées dans le périmètre), la situation n'a rien à voir avec ce qu'elle était il y a plusieurs années. Car, vous l'ignoriez peut-être, mais ces distributeurs de seringues propres font aussi office de dépôt de seringues usagées, et les usagers de drogues ont ainsi pu apprendre à se débarrasser de leurs seringues dans ces automates de SAFE, ce dont se félicitent les habitants du quartier.
    Je me permets d'ailleurs de mettre en copie de ce message l'association Action Barbès, association de riverains qui savent que ces automates ont contribué, avec d'autres projets portés par des associations de réduction des risques, à améliorer les conditions de vie des riverains tout en réduisant les risques liés à la consommation de drogue.

    Je vous invite en outre à vous promener dans le quartier si jamais un de ces automates SAFE venait à être retiré par la faute de vos choix budgétaires: en comptant les seringues abandonnées dans les rues, vous comprendrez alors peut-être les conséquences concrètes de vos décisions sur la vie des Francilien-ne-s.

     

    Tout est dit !

  • Retour sur la réunion pour ”Les Fermiers généreux”

    Une réunion était organisée vendredi dernier, 4 octobre, au centre Paris Anim’ La Chapelle par les Fermiers Généreux, pour réfléchir à la conception du futur espace de jardin partagé sur la Promenade Urbaine, entre Stalingrad et la Chapelle.

    1937900689.jpg

    Après la courte présentation du projet par l’association, les riverains présents étaient invités à joindre chacune des trois tables l’une après l’autre afin de réfléchir aux plantes que pourraient accueillir le jardin, à la conception de l’espace "Food lab", et enfin "Lab’au" réservé au bricolage.

    Nous avons appris que les travaux ont pris ici du retard à cause d’un problème de canalisation, et le jardin qui devait être installé cet été, ne le sera finalement que cet automne. Cet espace s'organisera comme suit :

    • Un jardin de 600 mètres carrés sur le Pont de la Chapelle (au-dessus des voies de la Gare de l’Est) avec des cultures hors sol, ainsi qu’une mini-serre pour faire pousser des semis ;
    • Quatre containers de 15 mètres carrés dont au moins un kiosque ;
    • Une liaison entre les deux espaces par les bacs à fleurs comme ceux qui ont été dégradés en zone d’exposition près du métro la Chapelle.

    Nous avons attiré l’attention sur le fait qu’il ne fallait pas répéter les erreurs de l’espace d’exposition temporaire de cet été, en incluant le moins possible de bancs qui ne puissent être remisés la nuit, tout comme pour le mobilier extérieur des containers.

       Quelques précisions sur les containers :

    • Deux containers consacrés au "Food lab’" avec un espace de cuisine et un autre davantage prévu pour consommer et se réunir ;
    • Deux containers consacrés au "Lab’au" avec une "bricothèque", et une "grano-thèque" où chacun pourra venir chercher ses semis et graines.

    L’espace jardin sera bien fermé la nuit par une clôture modulable d’un mètre cinquante (deux mètres vingt la nuit), par contre, ce ne sera pas le cas de l’espace accueillant les bacs et les containers. Action Barbès avec bien d'autres riverains ont exprimé leurs craintes au vu des mésusages répétés du lieu, encore actuellement et malgré les travaux sur la zone de stockage en face de Paris Anim’. Les incendies répétés – le dernier en date samedi dernier - sur le boulevard montrent qu’il y a besoin de sécuriser les lieux, notamment la nuit.

    Nous avons aussi exprimé notre inquiétude quant aux containers, solution à laquelle nous nous étions opposés lors des discussions avec la Mairie, préférant les kiosques parisiens pour rester sur du mobilier qualitatif. Les représentants des Fermiers généreux nous ont expliqué que les kiosques n’étaient pas assez grands pour la cuisine mais qu’il pourrait y en avoir un pour le « Brico-lab » ou la « Granothèque ». Les containers seraient sur le modèle de celui mis en exposition tout l’été. La partie en bois sera à base de chêne, résistant au feu.

    Alors qu’encore ce weekend les vitres de l’immeuble de logements sociaux (Elogie Siemp) du 20 boulevard de la Chapelle - à côté du Centre Paris Anim’ - ont été dégradées, nous doutons de la viabilité dans le temps de ce type de containers, surtout vitrés, dans le contexte actuel de dégradation des équipements publics et privés du quartier. 

    photo 22 Bd de la chapelle.jpg

    En dehors de la partie "thèque" qui pourrait bénéficier de fonds publics, il n’y a pas de financement de la Mairie pour la partie jardin qui se fera donc grâce à l’implication des bénévoles et des habitants-es. Des levées de fonds, via financement participatif, devrait aussi être lancées.

    Mais malgré ces réserves, dont on espère qu'elle seront levées grâce à une mise en oeuvre judicieuse, nous souhaitons que ce projet connaisse un bel avenir et que sur le pont de La Chapelle poussent légumes et fleurs.

  • Gare du Nord : à quoi ressemblera la nouvelle gare ?

    Le 29 janvier dernier, la Salle des fêtes de la Mairie du 10e a fait le plein pour la réunion publique consacrée au projet de la future gare du Nord, présenté par des représentants de la SNCF, de SNCF Gares et Connexions et de Ceetrus, filiale du groupe Auchan et partenaire privé de cette opération, à hauteur de 600 millions d’euros. Outre la Maire du 10e Alexandra Cordebard et quelques-uns des élus, était présent Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.

    csncf_garesconnexions_-_ceetrus_-_valode_pistre_architectes_3.jpg

    En préambule, il a été rappelé que l’opération était menée dans le cadre d’une Société d’économie mixte à opération unique (Sémop) constituée jusqu’en 2065, sous la gouvernance SNCF/Ceetrus et que le permis de construire serait délivré non par la Mairie de Paris, mais par l’Etat. On apprendra d’ailleurs en cours de réunion que le permis de construire sera déposé… en mars 2019, sachant que l’échéance de fin des travaux imposée par les JO est début 2024.

    Les travaux, qui incluent un remaniement complet de la gare, de ses accès et de son environnement, ont soulevé beaucoup d’interrogations de la part des habitants du quartier, et en particulier des riverains ;  d’autant plus que, concomitamment, l’hôpital Lariboisière se livrera à une importante restructuration et que tous ces travaux se dérouleront également pendant la nuit. Il a été alors précisé qu’un « coordonnateur de chantier urbain » serait nommé, afin, notamment, d’intervenir sur les difficultés de circulation inévitablement générées par le ballet de camions prévisible, et que des protections phoniques et anti-poussière seraient installées. Il sera prévu un numéro d’appel d’urgence en cas de nuisances.

    Il n’en demeure pas moins que les aménagements de la future gare routière, qui vont impacter l’environnement des habitants de la rue du faubourg Saint-Denis et ceux de la sortie nord de la gare (place de la Chapelle) sont peu détaillés et interpellent beaucoup certains participants.

    Autre sujet ayant fait l’objet d’un large débat : le parking vélos, à deux niveaux, prévu pour accueillir 1 200 vélos, et qui, au regard de ce qui se passe dans d’autres métropoles d’Europe, et même de France, paraît nettement sous-dimensionné. Comme réponse, il a été affirmé qu’une extension serait prévue dans un second temps.

    csncf_garesconnexions_-_ceetrus_-_valode_pistre_architectes_4.jpg

    Toutefois, pour continuer sur une note (plus ou moins) positive, les nouveautés :

    Les aménagements des terrasses qui devraient inclure des espaces végétalisés, des structures de loisirs et de sport (attention aux vues du ciel des visuels présentés, un peu trompeurs, la végétalisation ne sera pratiquement pas visible depuis l'espace public).

    Une immense verrière en résine, "évoquant une aile de libellule" (dixit, ça ne s’invente pas) et munie de toutes les facilités de nettoyage qui assureront la pérennité de sa transparence ; elle recouvrira une « rue » intérieure de 300 mètres de long et 20 mètres de large. Une transparence qui, hélas, ne manquera pas d'être occultée par les écrans publicitaires dont la SNCF Gare et Connexions inonde les gares depuis quelques années (et qu'on ne montre jamais sur les visuels d'architecte).

    La multiplication et la facilitation des liaisons verticales : escaliers, escalators, ascenseurs.

    La prise en compte du problème de l’errance par l’installation d’une salle destinée à un accueil temporaire de ce public.

    Une salle devrait également être disponible pour la vie associative.

    Une salle de spectacle destinée à la promotion des cultures européennes devrait être créée.

    La multiplication par cinq (!) de la surface dédiée aux commerces, qui comprendront des commerces dits de proximité et d’autres, dont l’apport qualitatif sera surveillé. Le fait que la surface dédiée aux voyageurs ne sera quant à elle multipliée que par deux fois et demi a soulevé de nombreuses protestations de la salle. 

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    En résumé : beaucoup d’ambitions et de promesses, mais tout autant d’imprécisions sur les conditions de leur mise en œuvre et sur l’impact des travaux sur la vie des habitants ; pour nombre de ces derniers, le dépôt du permis de construire dans moins de deux mois semble irréaliste et risque d’entraîner des remises en cause, notamment par certaines associations disposant d’un droit d’initiative.

    D’autres réunions de concertation ont été promises… mais en sera-t-il encore temps ?

  • Un été de travaux : un point sur la Promenade urbaine

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien, et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Nous commençons avec un point sur l'avancée des travaux de la Promenade urbaine avec un reportage photo.

     

    Renouveau des boulevards de La Chapelle et de La Villette

    Si les travaux  de voirie ne sont pas encore achevés sur les boulevards de La Chapelle et de la Villette, on commence tout de même à voir prendre forme la nouvelle configuration de ces artères, avec une circulation piétonne particulièrement facilitée. Par contre, côté viaduc, la RATP a d'ores et déjà terminé son chantier de rénovation. Notons que la prochaine rénovation de cette envergure se fera dans les années 2040 !

    travaux,voirie,18e,étéLe revêtement de la chaussée a été entièrement renouvelé sur le tronçon Barbès-Maubeuge durant le mois de juillet 2019

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    Re-calibrage du trottoir et de la chaussée sur le boulevard de la Chapelle entre Chapelle et Stalingrad, août 2019

     

    Le mobilier urbain arrive

    Suivant les travaux de voirie, le mobilier urbain commence à (re)prendre place, comme le kiosque à journaux de la place de La Chapelle qui est réimplanté comme annoncé du coté 10e arrondissement. 

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    Kiosque à journaux, place de La Chapelle, 12 août 2019

    Là c'est un kiosque nouvelle génération qui est implanté, par contre, côté Stalingrad c'est le retour des kiosques traditionnels, mais qui eux abriteront d'autres activités que la vente de journaux. Nous nous réjouissons d'avoir été entendu, avec bien d'autres, quant à notre désir de voir un mobilier urbain parisien "classique" implanté sur le parcours de la Promenade urbaine, et le choix de ces édicules de style néo-haussmannien nous satisfait pleinement.

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    Édicules commerciaux sur boulevard de la Villette, 24 août 2019

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    Les futurs demi-terrains de basket sous la station Stalingrad boulevard de la Villette, 24 août 2019

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    Parcours d'apprentissage de vélo boulevard de La Chapelle à l'intersection avec la rue Philippe de Girard, 12 août 2019

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    Mise en place des nouveaux modèles de corbeille de rue sur le boulevard de la Chapelle à l'intersection avec la rue de Maubeuge, 12 août 2019 

     

    Lumière !

    Le déploiement du nouvel éclairage, qui sera sans doute un marqueur fort de ce territoire, suit sont train, et nous pouvons déjà apprécier les nouvelles suspensions qui ne dépareillent pas avec le style du viaduc. On a hâte de voir l'éclairage fonctionner dans sa totalité (à la fin de l'automne), un éclairage qui non seulement va contribuer à sécuriser le cheminement sous le viaduc mais surtout qui va mettre en valeur en l'illuminant ce magnifique ouvrage d'art qu'est le viaduc du métro.

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    Mise en place des suspensions sur le pont de La Chapelle, 12 août 2019

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    Alignement de suspensions sur le pont Saint-Ange, 21 juillet 2019

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    Une suspension sur le pont Saint-Ange, 21 juillet 2019

     

    Oasis urbaine

    Ce projet issu du Budget participatif et connexe à la Promenade urbaine a été livré au début de l'été et le square Louise de Marillac a réouvert ses portes au public.

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    Vue du coté Est du square Louise de Marillac réaménagé, 12 août 2019

     

    Un peu de culture...

    Finissons cette promenade - non exhaustive -  avec un peu de culture, d'abord avec l'espace d'exposition photos sur le pont Saint-Ange, une proposition d'Action Barbès, qui accueille une première exposition assez réussie sur l'histoire des quartiers environnant la Promenade urbaine.

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    Et enfin, vous pouvez aussi découvrir la série de photos de Randa Maroufi "Les Intruses" (en collaboration avec l'Institut des Cultures d'Islam), projet lauréat de l'opération Embellir Paris que l'on peut découvrir sur le boulevard de la Chapelle entre Barbès et l'intersection Maubeuge-Tombouctou.

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    Accrochage des photos de la série "Les Intruses" boulevard de La Chapelle, 19 août 2019

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  • Opinion : la Démocratie participative

    Hier soir se tenait à la Mairie le premier bureau d’animation du Comité d’Initiative et de Consultation su 9ème arrondissement (CICA) dans sa nouvelle configuration, c'est-à-dire ouvert aux représentants des Conseils de quartier. Le but de cette réunion est de proposer des sujets à traiter au cours des réunions du CICA et qui concernent plus particulièrement les associations. Il y avait très peu de participants et différents thèmes ont été proposés allant de la situation actuelle des associations dans le 9ème dans la perspective de l’ouverture au Printemps 2006 de la Maison des Associations à l’état sanitaire dans le 9ème en passant par les déplacements, tenant compte de la préparation en cours du Plan de Déplacements à Paris. La Mairie fera son choix et communiquera en conséquence.

     

    Les outils pour une meilleure participation des citoyens à la vie locale sont en place. Il ne s’agit pas de faire des compliments à la municipalité, il s’agit de reconnaître que nous en avons bien besoin. Des Conseils de quartier au Conseil des Sages en passant par celui de la Jeunesse ou bien le CICA, il parait nécessaire que tous les citoyens s’emparent de ces outils, quelque soit leur opinion, afin que nous puissions gérer ensemble, avec nos élus, la vie de la Cité. Cela réclame un effort certain de notre part. Il est probable que beaucoup de problèmes auxquels notre pays, notre ville et notre arrondissement sont confrontés pourraient être plus facilement réglés par une plus grande implication de chacun. Et aussi prenons garde. Si nous voulons que ces processus de concertation fonctionnent, il nous faut y participer activement. Sans quoi, la classe politique qui nous gouverne, quelque soit sa tendance, aura beau jeu de nous le reprocher et d’en profiter pour lancer des projets qui ne nous plaisent pas et que nous aurons alors bien du mal à combattre. Sans contester la place et la responsabilité de nos élus, sans se substituer à eux, il nous faut arriver à un rééquilibrage entre Démocratie représentative et Démocratie participative.

     

     La semaine qui commence nous incite à ces efforts. Ce soir Conseil de quartier Trudaine Rochechouart. Demain, quartier Provence Opéra. La semaine prochaine Lorette Martyrs et La Fayette Richer. Souhaitons que nous y soyons nombreux.

  • Autour du Père Tanguy

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    En 1887-88, Vincent Van Gogh a peint ce portrait du Père Tanguy (Musée Rodin, Paris). Installée en 1867 au 14 de la rue Clauzel, bien nichée au cœur de notre arrondissement, "sa boutique était tout à fait minuscule et sa vitrine si petite qu’on ne pouvait y montrer qu’un tableau à la fois" raconte Sacha Guitry dans Portraits et Anecdotes d’après un témoignage de Monet.

    Car le Père Tanguy était marchand de couleurs. Boutique ouverte rue Clauzel, il allait vendre ses toiles, couleurs et pinceaux à Argenteuil, Barbizon, la Grande Jatte …. Il fréquenta les plus grands peintres de cette époque et se lia un temps d’amitié avec Van Gogh, échangeant son matériel contre des toiles.

     

    C’est pour approfondir la connaissance de ce personnage hors du commun que l’association Autour du Père Tanguy vient de voir le jour dans notre 9ème. Sous la responsabilité de l’historien Bernard Vassor, elle a pour buts également de le faire mieux connaître en organisant expositions et conférences et de publier à son sujet. Mais aussi "faire revivre les acteurs, artistes peintres, poètes écrivains, musiciens, critiques d'Art, tout ce qui faisait la vie de la rue Clauzel et du village de Montmartre, Renoir, Pissarro Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Degas, Manet, Denis et Emile Bernard." D’éminents spécialistes se sont associés au projet.

     

     

    "Parmi les buts de l'association, la préparation de l'année Cézanne (le seul endroit où l'on pouvait voire ses toiles étaient le 14 puis le 9 rue Clauzel.) Un timbre va être émis à cette occasion. Des universités du monde entier sont en attente de cet évènement. Des articles dans la Revue Naturaliste, la Revue de la Société d'Etudes romantiques et dixneuvièmistes etc. ... " précise Bernard Vassor à Paris Neuvième.

     

    "Pendant des années, raconte Emile Bernard, on allait chez Tanguy comme au musée pour voir les quelques études de l'artiste inconnu Paul Cézanne. Il était alors une des rares personnes à croire en son talent. Les membres de l'Institut, les critiques influents et les critiques réformateurs visitaient ce modeste magasin, devenu à son insu la fable de Paris et la conversation des ateliers."

     

    Souhaitons longue vie et succès à cette nouvelle association.

     

    Si vous souhaitez adhérer : contact : Bernard Vassor

  • Conseil de quartier – 2ème partie

    Suite de notre petite analyse du rapport 2005.

     

    Le quartier Clichy Trinité s’est réuni en Février, Avril, Octobre et Décembre 2005 avec une participation cumulée de 220 personnes. La séance du 3 Octobre qui traitait le sujet du réaménagement du square Berlioz a eu un franc succès avec 80 participants. Contrairement à ce que dit le rapport, ce Conseil n’est pas le plus fréquenté de l’arrondissement puisque celui de Trudaine Rochechouart compte en cumul 250 participants.

    Deux sujets de nature très différente ont particulièrement marqué cette année :

    - le respect et la vie en commun dans un quartier à la fois résidentiel et très passager aux approches de la place de Clichy ; à rapprocher des réelles questions de sécurité du quartier comme l’a hélas démontré l’assassinat d’un jeune habitant au printemps dernier ;

    - Le réaménagement de la place Adolphe Max / square Berlioz qui concerne la vie quotidienne.

     

    Le quartier n’a fait aucun investissement et a consacré l’essentiel de ses dépenses dans la réalisation de supports de communication pour la promotion du respect de chacun sous forme d’affichettes, de calicots ou d’une bande dessinée. Ses dépenses ne représentent que 43% de son budget de fonctionnement.

     

    Le quartier Lorette Martyrs s’est réuni en Janvier, Avril, Septembre et Novembre avec une participation cumulée de 145 personnes. Le Conseil a vu au cours de l’année 2005 une nette baisse de sa fréquentation passant de 40 en Janvier à 25 en Novembre. Une explication donnée par le rapport consiste à dire que le changement de local pour cette réunion (rue Buffault au lieu de rue Milton) expliquerait à lui seul cette désaffection. Disons quand même qu’il y a peut être d’autres explications. A titre d’exemples, que peuvent penser les habitants de ce quartier lorsqu’un projet aussi sympathique que la pose d’un panneau « à l’ancienne » au chevet de l’église Notre Dame de Lorette vient à être saccagé quelques jours seulement après son installation ou bien, plus grave, dans la décision sans appel de l’Architecte des Bâtiments de France de ne pas respecter le choix du Conseil quant aux arbres à planter rue des Martyrs ? Il y a sans doute là matière à en décourager plus d’un.

     

    Le Conseil n’a pas investi en 2005. Ses dépenses de fonctionnement sont restées très modestes (18% du budget), le tout probablement lié à une fréquentation moindre.