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Rechercher : sacs RATP sur les trottoirs

  • Vert Magenta

    Tout juste avant le deuxième tour des élections municipales, les pistes cyclables du boulevard de Magenta ont été "peintes" en vert (il s'agit en fait d'un revêtement similaire à celui des passages piétons, teinté dans la masse et appliqué avec un relief rugueux) et les passages piétons sont ainsi devenus bien plus visibles. Rendre visible la piste  cyclable devenait urgente sur cet axe, sa configuration* générant de plus en plus de conflits d'usage entre piétons et cyclistes notamment, sans oublier le stationnement sauvage très courant ici et excessivement dangereux pour les vélos. Notre association avait suggéré de longue date ce type d'aménagement, nous nous réjouissons de le voir réalisé. certes, le choix de couleur peut être discutable, il n'est pas le nôtre, mais ce ce qui est indiscutable, c'est l'effet très positif sur les comportements des usagers du boulevard que l'on peut constater sur cet axe.

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    Les passages piétons sont plus visibles par les cyclistes

    Les personnes malvoyantes et même les rêveurs inattentifs y gagnent d'autant plus en sécurité qu'il semble que les cyclistes soient sensibles à ce marquage et respectent mieux les piétons. Et inversement les piétons visualisant mieux la piste cyclable s'y aventurent beaucoup moins. 

    boulevard-de-magenta,10e,piste-cyclable,sécurité-des-piétonsAux abords des arrêts de bus, la distribution des espaces est plus lisible

    Seul l'avenir dira si cette amélioration tiendra dans la durée, qu'il s'agisse du revêtement ou du comportement des usagers, et si d'autres pistes seront ainsi identifiées sans attendre les prochaines élections, nous pensons évidement au boulevard Barbès.

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    Les traversées des voies automobiles sont matérialisées par un damier (qui ne semble pas bien résister au passage des bus et des voitures)

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    Sur le boulevard Barbès, gris sur gris, la piste cyclable reste toujours invisible

     

    * Le boulevard de Magenta a été remanié en 2005-2006, passant alors de deux fois trois voies à deux fois deux voies. C'est alors que deux nouvelles rangées d'arbres d'alignement et deux pistes cyclables ont été créées sur les voies automobiles récupérées. Mais la mise à niveau des pistes cyclables sur celui du trottoir, qui aujourd'hui laisse penser à  tort à certains aujourd'hui que l'on aurait pris de l'espace aux piétons, va contribuer à créer de nombreux conflits d'usage entre piétons et cyclistes. Et si l'on ne regrette pas les 293 ormes plantés alors, on constate que ces plantations figent la configuration du boulevard et empêche d'imaginer un autre aménagement, à moins d'envisager d'abattre les arbres plantés il y a quinze ans, impensable. Matérialiser la piste cyclable par la couleur semble donc la solution la plus adaptée à cette configuration particulière (la même que le boulevard Barbès) pour sécuriser les circulations douces sur ce boulevard. Notons qu'on a abandonné depuis ce type d'aménagement de voirie à Paris.

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    Le boulevard de Magenta avant son réaménagement, inauguré en mars 2006 et que nous connaissons aujourd'hui (source)

  • Retour sur le marquage des vélos

    Pandémie, télétravail, air du temps, nouvelles pistes et engouement écologique pour les modes de circulation douce, toutes ces bonnes ou moins bonnes causes ont boosté le marché du cycle de façon impressionnante. A Paris, il est devenu nécessaire de regarder de toutes parts avant de s’engager sur un trottoir, une piste ou un passage piéton tant le nombre de cyclistes a explosé, et disons-le franchement, tous ne sont pas respectueux des droits des piétons. Il s’en faut de beaucoup. 

    Les vélos ont beaucoup évolué aussi. Plus rien à voir avec la petite reine de papa. Les profilés sont modernes, les matériaux plus légers et plus solides. Il n’est qu’à jeter un regard sur les catalogues ou les pages des pro de la vente de cycles pour s’en convaincre. Sans compter la très rapide percée des vélos à assistance électrique.

    Voici quelques liens pour vous mettre à jour, si vos derniers coups de pédale datent un peu. Lapierre, un pro, concepteur, trois générations d’expérience, dit le site, alors…. Cycles Laurent, distributeur de plus de cinq cents marques… le choix devient difficile.  Une idée des prix ? Aïe… pas donné ! Un clic sur une marque que nous connaissons tous : Peugeot  par exemple, le City pour des trajets urbains, modèle eCO1, "Confort, élégance et tranquillité grâce au choix des meilleurs moteurs Bosch, etc…"  et la modique somme de 2 149 euros. Quand même. Et bien sûr l’incontournable Décathlon, où l’on peut trouver meilleur marché. 

    Ces beaux joujoux ne peuvent être laissés en plein air n’importe où, abandonnés au regard du premier voyou qui passe. Or, dans Paris chaque immeuble ne dispose pas d'abri à vélos. Gare au vol donc. Nous avons dans le blog déjà évoqué le "commerce" de vélos volés qui se tenait au soir sur la placette de la Charbonnière. Un reportage de France Inter nous disait l’été dernier que la surveillance par caméra avait eu raison de cette plaque tournante du cycle et que les échanges s’étaient déplacés vers le métro Quatre Chemins à Aubervilliers. Nous n’avons pas poussé le professionnalisme jusqu’à aller vérifier l’info. Cela dit, quand le prix de votre vélo atteint ces sommes rondelettes, il est de bon ton d’y faire attention. Les pouvoirs publics ont du être sensibles à cette inquiétude, voire à cette colère des cyclistes, puisque un décret est paru au bulletin officiel du 25 novembre 2020 qui prévoit le marquage des vélos. Il dit : 

    Afin de lutter contre les vols, le recel ou la revente illicite de bicyclettes, les vélos vendus neufs par des commerçants doivent faire l'objet d'un marquage depuis le 1er janvier 2021. Cette obligation sera étendue aux vélos d'occasion vendus par des professionnels à partir du 1er juillet 2021. Leur numéro unique sera inscrit dans une base de données répertoriant les identifiants pour retrouver plus facilement les propriétaires. Un décret paru au Journal officiel le 25 novembre 2020 en application de la loi d'orientation des mobilités est précisé par un arrêté publié le 31 décembre 2020 (lien).

    Peut-être un coup de frein aux vols de vélo dans la capitale. On l’espère. 

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  • Rue du Delta : encore une végétalisation réussie dans le 9e !

    Les  bordures de granit dessinent les plates-bandes désormais plantées, les cerisiers sont en fleurs, l'asphalte sur les trottoirs est impeccable, les arceaux pour vélos sont bien alignés : la rue du Delta est à présent transformée après travaux (voir notamment notre article du 3 septembre 2020 à ce sujet). Cette transformation tient beaucoup à une végétalisation très réussie, dont on ne doute pas qu'elle perdurera tant les précédentes réalisations de ce type par la Mairie du 9e sont toutes réussies. C'est suffisamment rare à Paris pour le souligner. La recette de cette réussite ? Elle tient en quelques points très simples : une vraie concertation préalable avec les habitants, allant jusqu'au choix des végétaux ; une utilisation de matériaux solides et durables, comme les bordures en granit ; un entretien et un nettoiement régulier ; une plantation dense des plates-bandes ; et surtout... de l'eau !

    En effet, chacun des aménagements végétalisés dans le 9e arrondissement comprend l'intégration d'un système d'arrosage. C'est là la condition indispensable à un développement rapide des jeunes plantes pour assurer une occupation végétale dense et durable dans le temps. Sans cela on ne peut que déplorer des plantations dont le développement tient seulement aux aléas climatiques. Et conséquemment aux hausses des températures récurrentes, cela n'est que rarement une réussite. À l'heure où l'on veut développer la végétalisation dans l'espace public parisien, à raison, il faut le dire : si on ne s'assure pas d'un arrosage effectif pour toutes plantations en amont de tout projet, municipal ou particulier, on ne pourra pas garantir la réussite de la végétalisation de la Capitale. Quand on sait le rôle essentiel des plantes pour faire baisser les températures en ville, la question de l'arrosage ne se résume pas à une question esthétique — faire de jolies plates-bandes — mais bien d'adaptation climatique.

    Nous ne faisons que rarement des compliments à une mairie, mais sur la question de la végétalisation des rues, il faut reconnaitre la réussite en la matière de la Maire du 9e Delphine Bürkli, ainsi que de son adjoint Sébastien Dulermo, un succès que nous saluons. Et nous serions ravis de faire pareils compliments aux autres Maires d'arrondissement, un jour peut-être. Bientôt, espérons-le.

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    Début de la rue du Delta, le stationnement automobile n'est possible que du côté impair

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    Cerisier en fleurs, promesse de jolis printemps à venir

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    La plupart des plantes ne sont pas encore sorties de leur sommeil hivernal, mais on apprécie déjà celles sorties de leur léthargie

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    Le stationnement pour deux-roues vient ponctuer les plantations

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    Un buse d'arrosage 

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    Travaux de mise en place de l'arrosage intégré

  • Et si nous parlions du CINASPIC ?

    Rien à voir avec un serpent venimeux, rien non plus de cinématographique. Il risque de passer un peu d'eau sous les ponts avant que ce terme n'entre dans le langage courant. Mais il mérite toute notre attention. Il s'agit de "Construction ou Installation Nécessaire Aux Services Publics ou d’Intérêt Collectif" !

     

    Qu'est-ce que c'est ?

    Pourquoi aborder aujourd'hui cette terminologie encore ignorée de tous ? Parce que nous sommes allés consulter les documents mis à disposition dans les mairies (en l'occurrence à la mairie du 10e samedi dernier) dans le cadre du projet de modification du Plan local d'urbanisme (PLU). Ce vocable désigne des surfaces d'au moins 500 m2 ­— on est encore à l'étape de leur localisation possible —, qui pourraient servir de stockages de proximité aussi bien pour les approvisionnements que pour les déchets (in et out, si l'on peut dire !).

    Une fois défini le concept, que pourrait-on en faire ? Curieux de certains « fléchages »  (ce sont les nombreuses annotations relevées sur les cartes du PLU), nous nous sommes penchés sur la question. Depuis plusieurs années, la Ville cherche à limiter les nuisances liées au transport routier, la circulation des camions, leur moteur Diesel, leur pollution, leur stationnement, etc. Dans cette catégorie, on trouve d'un côté les très nombreux véhicules du service de collecte des ordures ménagères, au milieu, les autobus de transport en commun, les autocars de tourisme, et de l'autre côté, les véhicules de livraison de toutes sortes et notamment d'approvisionnement des magasins de la grande distribution, qui se sont multipliées ces derniers temps dans Paris intra-muros (Carrefour, Casino, Leader Price, Dia, etc.).

    Concernant le transport de personnes, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), associé à la RATP, a programmé un passage progressif des autobus vers des motorisations plus respectueuses de l'environnement. Les autocars de tourisme sont dans le collimateur des autorités municipales : par exemple, les tarifs de stationnement ont été augmentés considérablement, mais cela n'empêche pas tous les stationnements illicites que nous signalons régulièrement à la fois au cabinet du Préfet et à l'adjoint chargé des transport à la Mairie de Paris (voir notre blog). Autre mesure qui va dans le même sens, l'interdiction à venir des véhicules de plus de 15 ans, particulièrement polluants.

    Restent les transports de biens aux deux bouts de la liste, les marchandises et les déchets. Plusieurs solutions ont déjà été envisagées. On avait parlé un temps de transporter les denrées destinées à la consommation par les trams, de nuit. A priori l'idée a été abandonnée. Trop compliquée. Autre solution, le transport par voie d'eau, la Seine, les canaux. Honnêtement, en dehors des matériaux de construction dont des quantités importantes sont déchargées par péniche aux ports parisiens de la Zac-Paris-Rive-Gauche, on ne voit guère l'approvisionnement en produits frais de la capitale passer par ce circuit. Sauf si la logistique urbaine entre en scène... et la nécessité de réduire les gaz à effet de serre dont le secteur du transport et de la logistique restent responsables pour 27% au plan national. (source : ministère de l'Ecologie

    Logistique urbaine

    On entre là dans les modes de transport alternatifs à la route, avec des objectifs très ambitieux (ceux qu'avait assignés le Grenelle de l'Environnement, hélas un peu oubliés). Bon an mal an, on apprend néanmoins à la lecture de différents communiqués de presse spécialisés que les liens entre les ports, l'activité fluviale et les responsables municipaux et régionaux ne sont pas rompus, bien au contraire. Un accord a été signé, par exemple, pour que les déblais des travaux du Grand Paris Express soient évacués par voie d'eau, diminuant en cela le trafic routier, une solution qui « désengorgerait les routes ». Idem pour l'approvisionnement en matériaux de construction : tonnage impressionnant en Ile-de-France vu d'une part l'absence de carrières à proximité et d'autre part les besoins du secteur de la construction de logements. 

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    Livraison dans le voie de bus L.85 rue de Clignancourt, Paris 18e.


    Mais quid de l'approvisionnement des grandes surfaces parisiennes ? Tout passe par la route. Il n'est qu'à voir les camions en cours de déchargement dans la voie de bus de la rue de Clignancourt (Paris 18e) qui compte face à face deux enseignes de bonne taille.

    L'idée serait de créer des surfaces, souvent en sous sol, assez grande pour stocker, mais à la taille de Paris néanmoins, une sorte de stockage de proximité. Rien à voir avec les plateformes logistiques de la grande distribution dans les régions, qui peuvent atteindre plus de 50 000 m2, telle celle de Garons près de Nîmes. Le but serait de limiter l'entrée des camions de gros volume qui accèdent actuellement aux grandes surfaces parisiennes bien sûr. L'idée n'est pas mauvaise mais nous n'en sommes qu'aux balbutiements. A voir au fil de la réflexion de ce que pourraient apporter les « cinaspic ».... Le sujet n'est pas tout à fait nouveau, puisqu'il était évoqué en Conseil de Paris en novembre dernier et dans Le Parisien de l'époque, des crédits pour les études ont même été votés alors (voir ici le début de l'article, réservé aux abonnés, malheureusement... )  

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    Plateforme Auchan sur la zone aéropole près de Nîmes (Photo Midi libre)

     

    Détail sur l'enquête publique sur le PLU : 

    L'enquête publique est ouverte dans les vingt mairies d'arrondissement de Paris. Elle a pour objet la modification du plan local d'urbanisme (PLU) sur l’ensemble du territoire qu’il couvre.

     Les caractéristiques principales du projet sont les suivantes :
    – rétablir des règles en faveur de l’équilibre territorial des destinations suite à la disparition des COS
    – renforcer la compatibilité du Plan Local d’Urbanisme (PLU) avec le Programme Local de l’Habitat (PLH), le Schéma Directeur d’Ile-de-France (SDRIF) et le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France (PDUIF) qui ont récemment évolué
    – renforcer les mesures en faveur de la nature en ville
    – renforcer la protection du commerce de proximité
    – adapter certaines dispositions afin de permettre la réalisation de projets d’aménagement ou de construction d’intérêt général.

    Les informations environnementales se rapportant à l’objet de l’enquête sont contenues dans le rapport de présentation du projet de modification du PLU inclus dans le dossier d’enquête publique.

     

     

  • Organisez votre Nuit Blanche !

    L'édition 2014 de la Nuit Blanche se déroulera la nuit de ce prochain samedi 4 octobre.

    Cette année, pour cette Nuit Blanche, le directeur artistique de l'édition 2014, José-Manuel Gonçalvès (par ailleurs directeur du Centquatre) et la Mairie de Paris ont décidé d'offrir aux Parisiens un itinéraire de "Grande Randonnée Artistique" (dénommé «G.R.A.» par les "initiés"), qui se limite essentiellement — et malheureusement pour nous — à la Rive Gauche de Paris, avec une petite incursion sur la Rive Droite mais uniquement aux abords de l'Hôtel de Ville.

    Nous vous proposons donc de découvrir les parcours dans les 9e et 18e, complémentaires, qui ne font donc pas partie de l'itinéraire "officiel" de la Nuit Blanche 2014 : des itinéraires que nous labelliserons «OFF».

    Et le 10e, demanderez-vous ? Nous avons questionné la mairie du 10e : il semble bien qu'il n'y ait pas de programme «OFF» dans cet arrondissement.

    Si vous souhaitez vous aventurer sur l'autre berge de la Seine, nous vous donnons également les clés du programme officiel de cette "Grande Randonnée Artistique" de la Nuit Blanche 2014, avec quelques informations pratiques.

    Dans un proche avenir, nous espérons vivement que l'édition 2015 de la Nuit Blanche intègre et, pourquoi pas, mette en exergue la Promenade Urbaine entre Barbès et Stalingrad dans son parcours.

    Découvrons donc ce qui nous attend, côté «OFF» dans nos quartiers, mais aussi côté «IN» (dans le cadre de la «G.R.A.» proposée au titre de cette Nuit Blanche 2014!)...

      

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 9e : créations dans la cour de la mairie et dans l'Hôtel Drouot

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    Dans le 9e, vous pourrez découvrir deux événements «OFF»D'une part, l'artiste Olivier Kosovsky habitant le 9e, proposera une Nuit Végétale dans la cour de la mairie de 19h30 à minuit. On nous annonce une oeuvre florale, poétique et vivante :

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    D'autre part, de 19h à 2h (et jusqu'à 4h en façade), vous pourrez vous rendre à l'Hôtel Drouot qui accueillera une oeuvre du vidéaste contemporain français Ange Leccia.    

    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 9e.

     

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 18e : parcours artistique dans différents quartiers

    Le 18e aura son propre parcours artistique «OFF», complémentaire de la Nuit Blanche "officielle" à travers certains quartiers de l'arrondissement (en cliquant ici : voici un bref aperçu des quartiers concernés).

    Vous pouvez retrouver les informations détaillées de ces installations en cliquant sur l'affiche ci-dessous : 

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours « OFF » dans le 18e

     

    Vous pourrez notamment découvrir l'installation sonore et lumineuse de l'oeuvre participative "Cocoon" de l'artiste américaine Kate Browne dans le square Léon à la Goutte d'Or : 

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    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 18e.

    Et si votre curiosité n'est toujours pas rassasiée par ces nombreuses créations, vous pourrez rejoindre l'itinéraire officiel proposé dans le cadre de la Nuit Blanche 2014. 

     

    Pour en savoir plus sur le parcours "officiel" et la «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014

    Dans le cadre de la Nuit Blanche 2014, l'itinéraire de "Grande Randonnée Artistique", axé sur la Rive Gauche, vous mènera de l'Hôtel de Ville au Panthéon, de Montparnasse à l'Hôpital Necker, de la Gare d'Austerlitz à l'ancienne Gare Masséna, du Parc Georges-Brassens au Parc André-Citroën en passant par la petite Ceinture.

    La Nuit Blanche 2014 a son propre site et également ses applications mobiles pour vous aider à vous orienter dans cette «G.R.A.».

    Retenons qu'une quinzaine de projets artistiques sera visible au-delà de la Nuit Blanche du samedi 4 octobre, et demeurera donc de manière pérenne dans l'espace public, dans le cadre d'une collaboration avec la FIAC, des galeries et d'autres institutions (comme l'Hôpital Necker-Enfants malades).

    Si vous souhaitez voir la carte du circuit "officiel", cliquez sur l'affiche ci-dessous :  

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours officiel de la « G.R.A. »

     

    Pour mieux apprécier la logique des différents points de vue artistiques et des oeuvres qui vont émailler la grande randonnée, nous vous proposons d'écouter José-Manuel Gonçalvès, le directeur artistique de la Nuit Blanche 2014, donner des explications dans cette vidéo :


     

    Information pratique : pour vous déplacer lors de la Nuit Blanche 2014  

    paris,9e,18e,nuit-blanche,art-contemporainLa Ville et la RATP mettent en place un dispositif de transport spécifique, à la fin du service habituel, pour desservir les lieux «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014, sur les lignes 4 et 14 du métro, la ligne de tramway T3a et le réseau Noctilien.

     

    Cliquez sur le visuel ci-dessus pour accéder au détail de ces informations.

     

     

  • Retour sur le conseil de quartier Lariboisière

    De nombreux thèmes abordés lors de ce conseil de quartier Lariboisière (qui sera peut être le dernier avant les  élections à venir) et de nombreux élus présents. Une quarantaine d'habitants avait fait le déplacement jusqu'à l'école de la rue de Belzunce.

    Marché Saint Quentin

    Quelques chiffres sur ce marché couvert : une surface vente+réserve de 1300 m2 pour 34 commerçants. 703 300€ de travaux réalisés pas la Ville pour des mises aux normes, l'éclairage et diverses améliorations. Le gestionnaire de marché vient d'être reconduit pour une durée de six ans.

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    Plusieurs constats évoqués par les habitants. Tout d'abord le manque de signalétique pour se rendre sur ce marché, on pense aux touristes. Le manque évident de fréquentation en semaine et un turnover de commerçants qui n'arrivent pas à avoir un chiffre d'affaires suffisant. Autre remarque : "il fait froid", donc difficile de déjeuner aux tables installées,sous la halle, à cette saison.

    Pourrait-on revoir les horaires d'ouverture ? Organiser des soirées pour rentabiliser ? 

    Hélène Duverly, élue du 10e chargée du commerce, explique: la Ville est propriétaire des lieux et choisit les types de commerce, mais la vie du marché appartient au gestionnaire (ici Groupe Bensidoun). Il existe un comité de marché (5 commerçants) pour le lien Ville-commerces. En ce qui concerne les horaires, les commerçants ne sont pas favorables à une modification. Seuls les traiteurs restent ouverts à l'heure du déjeuner et aimeraient avoir des clients le soir. La fermeture a déjà été repoussée à 20h. Pour des animations le soir, c'est possible : il y a évidemment des normes de sécurité à respecter et c'est donc la préfecture qui décide. 

    Boutiques Semaest

    Rappelons que la Société d'économie mixte d'aménagement de l'Est parisien "Semaest" permet de racheter des locaux commerciaux pour garder et remettre du commerce de proximité. C'est le cas de plusieurs commerces rue de Maubeuge et rue de Dunkerque notamment. Nous avions rencontré les gérants du dernier en date à s'installer, "Les Miscellanées". La boutique du 69, rue de Maubeuge, qui fut d'abord occupée par un caviste, est restée vide plusieurs mois. C'est actuellement un lieu de vente éphémère d'objets pour enfants. "La Fibre Naturelle" du 37, rue de Dunkerque est désormais fermée et on cherche un repreneur. Selon les rues, le succès de ce dispositif n'est pas assuré.

    Le point sur les sauvettes à Barbès

    Nous ne reviendrons que peu sur ce point évoqué par Stéphane Bribard, élu chargé de la prévention et de la sécurité dans le 10e. Il a rappelé les actions de police en cours, les réunions régulières mises en place avec le commissaire Jacques Rigon (voir nos articles du 4 et du 7 février). Le marché sera bien déplacé cet été. La problématique des "biffins" fera l'objet de réunions avec la préfecture. C'est un point particulier, a ajouté l'élu. Quelques habitants ont inévitablement fait part de leur exaspération face à l'occupation de l'espace public et la malpropreté qu'elle entraine.

    Aménagement du square Alban Satragne

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    Après un diagnostic sur les usages (jeux et sports - biodiversité et palette végétale - cheminements et aires de repos) et plusieurs réunions d'échanges, les travaux d'aménagement devraient être terminés fin 2019. Le mur du 109, de la rue du Faubourg Saint-Denis sera bien végétalisé, le pigeonnier supprimé (une expérience coûteuse et inutile...), un jardin partagé le long du gymnase, un espace de convivialité prévu devant la chapelle ainsi qu' un espace de jeux de dames côté Magenta et une aire de repos autour de la fontaine. Une discussion avec la Poste est actuellement engagée pour récupérer un espace qui permettrait une nouvelle aire de jeux. Par ailleurs, un projet de végétalisation (Parisculteurs) du toit de la médiathèque est acté. Confronté comme bien d'autres lieux au problème de présence de rats (voir notre article du 20 janvier), Sylvain Raifaud, élu chargé de l'environnement, a précisé que des opérations de dératisation étaient en cours dans l'arrondissement, mais qu'il y avait aussi des nourrisseurs !

    Balcon vert liaison des 2 gares

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    Le projet avance bien. Les travaux d'aménagement de la rue d'Alsace ne pourront commencer qu'après l'ouverture du jardin. Ce qui n'empêche pas les pistes de réflexion en matière de circulation et de stationnement plus particulièrement. Une étude du Stif est en cours (nous avons participé à une première réunion le 2 février et suivrons ce dossier). Il faut savoir que ce sont pas moins de 200 000 usagers des gares qui font une correspondance entre le nord et l'est, dont beaucoup à pied. Stif, Ville, RATP et SNCF ont un objectif commun d'amélioration. On n'oublie donc pas le cadre de vie des habitants. Il sera nécessaire d'améliorer les traversées piétonnes rue La Fayette. Et on réfléchit également à l'amélioration des liaisons souterraines gare de l'Est. Actuellement il existe un tunnel non utilisé,  tunnel qui commence à Chateau-Landon et qui pourrait rejoindre l'entrée du RER E et la gare du Nord. Il serait alors nécessaire de prolonger ce tunnel : un point prévu dans la concertation.Toutefois, on en est seulement aux études techniques.

    Des concertations sont prévues avec les usagers et les habitants, ont annoncé Elise Fajgeles, chargée des déplacements et Paul Simondon, chargé de l'urbanisme. D'ici là, certains riverains aimeraient bien que, pendant les travaux de la rue d'Alsace, le stationnement ne soit plus interdit des deux côtés de la rue des Deux Gares. La situation n'est jamais simple quand des travaux de grande envergure ont lieu ; on connait le problème à Château-rouge pour la station de métro !

  • Promenade urbaine, nous continuons à y réfléchir

    Dans la semaine, alors que le temps se stabilisait, c’est à dire pas d’ondée, et un froid moyen, nous avons effectué une marche exploratoire, en tout petit groupe, deux personnes — à partir de là on peut parler de groupe —, crayon à la main, smartphone pour les photos, les lunettes sur le nez. Equipées en un mot. 

    Oui, en effet, il nous faut progresser sur les projets que nous proposerons et discuterons dès la prochaine réunion de notre commission Promenade Urbaine. A la fin de ce mois déjà. Nous savons que le marché de La Chapelle, qui s’étend sur 600 mètres linéaires, voire davantage quand on compte tous les volants qui s’éparpillent sur la chaussée au croisement du boulevard avec la rue de Tombouctou sur le 18e et la rue de Maubeuge sur le 10e, que ce marché va laisser la place, temporairement, aux matériels et aux équipes de la Ratp dès l'été prochain, pour réaliser une importante rénovation des voûtes du viaduc de la Ligne 2. Nous voulons que le marché, une fois revenu dans ses marques, soit plus aéré, moins dense, moins tentaculaire, qu’il ne déborde pas partout comme actuellement ce qui le rend bien plus difficile à gérer et à tenir dans ses limites. Nous comptons aussi retrouver un marché alimentaire, tel qu'on définit le marché quand il est "alimentaire" et pourquoi pas réfléchir aux commerces proposés.

    Nous faisons donc une fixation sur ce que nous avons appelé dans notre présentation à la future maire de Paris, avant les municipales de 2014, un « espace de respiration ». C’était une définition sensée faire image, illustrer le besoin d’air et d’espace qu’on ressent dans ce marché au fil de la matinée, et surtout en fin de matinée et jusqu’à 14 heures environ, et même 15h les samedis. Nous comprenons bien qu’il est difficile de gérer un tel marché, qui se compose sur le papier (c’est à dire sur le site de la mairie de Paris à « marchés parisiens ») de 61 marchands dont 7 non alimentaires. Un nombre important si on le compare à d’autres marchés alimentaires découverts (marché du Bd de la Villette 30 marchands, ou les 53 stands du marché de l’avenue du Président Wilson, géré aussi par la Société Dadoun comme Barbès).

    Ledit espace de respiration viendrait casser ce long linéaire d’étals débordant de marchandises et permettrait par ailleurs le passage d’un arrondissement à l’autre les jours de marché, sans devoir faire le tour par une extrémité ou l’autre. Nous préconisons de créer cette coupure au niveau de la rue Fleury, c’est à dire face au Centre Barbara et à la bibliothèque de la Goutte d’Or. On ne peut se plaindre des méfaits de la frontière entre les deux arrondissements et ne rien faire pour la gommer un peu. Y compris du côté des élus, qui signalent souvent ce handicap entre arrondissements. Encore un argument en faveur de cet espace sans étal sera l’entrée probable de l’hôpital Lariboisière après sa rénovation. En effet, il est prévu de situer l'entrée principale de ce côté-ci et même de ménager une traversée de l’établissement à peu près à ce niveau. Un feu rouge devra protéger le passage piéton, ou au minimum un ralentisseur efficace. Il n’y a ici aucune contre-indication, pas de bus par exemple. 

    Comment faire respecter un espace sans étal ? 

    Nous connaissons le sort qui est réservé au vide dans notre quartier, a fortiori dans le périmètre du marché ! Il faut donc prévoir un équipement qui laisse le passage des piétons, c’est la priorité, et qui proscrive les installations de toute sorte. Nous préconisons, par exemple, l’implantation d’un équipement en dur, composé de deux sections, une sur chaque côté de l’allée centrale, et elles-mêmes présentant deux locaux de type kiosque avec vitrines se faisant face. On peut aussi imaginer que ces emplacements soient loués façon food truck, frites ou gaufres, même kebab, ou autres prestations conviviales. Il faut innover, avoir des ambitions, qui peuvent sembler irréalisables et qui pourtant, un jour, apparaissent.. Qui aurait misé sur le bel établissement qu'est la Brasserie Barbès il y a quelques années devant les ruines calcinées de Vano ??? Qui ?

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    Le passage piétons entre le centre Barbara et l'hôpital Lariboisière.

    Et en attendant le déplacement du marché, dans cette phase intermédiaire que l’on doit exploiter pour accoutumer les esprits, nous serions heureux de voir le second conteneur du Civic Lab, abandonné pour l’instant au pied de la déchetterie de La Chapelle, venir s’installer sur un des côtés du marché. Positionnons-le face à la rue Fleury, pour qu’il attire l’attention des visiteurs de la bibliothèque et du centre Barbara. Ou, si vraiment cela reste impossible, déposons-le à la place du parking improvisé (et interdit !) au carrefour Tombouctou, protégé par les blocs béton. Nous avons la conviction que l’opération de sensibilisation des habitants au projet de Promenade Urbaine reste trop cantonné à la place de La Chapelle, du fait du peu de mobilité de l’équipe qui anime le Civic Lab. Nous y étions récemment, invités pour y boire un vin chaud. L’événement avait attiré une bonne vingtaine de personnes, dans l’espace couvert, dit la serre. C’est un commencement et c'était sympathique. Toutefois, nous aimerions que les habitants tout au long de la promenade soient un jour ou l’autre interpellés par le projet. Si possible positivement.

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    L'aire de stationnement au carrefour Maubeuge-Chapelle-Tombouctou les jours sans marché.

    Pour l'instant, nous ne sommes pas bien sûrs que les habitants du côté de Barbès aient la moindre idée de ce qu'est le Civic Lab... 

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    Le second conteneur du Civic Lab au dos de la déchetterie de la place de La Chapelle.

  • Retour sur le conseil de quartier Montmartre

    Pour un conseil de quartier (CQ) intitulé "Qu'est-ce qui bouge à Montmartre ?", peu de monde, un peu moins de 30 personnes. Rappelons que ce CQ devait initialement se tenir en novembre 2015 et qu'il fut reporté en raison des attentats.

    A l'ordre du jour, une présentation de la zone touristique internationale (ZTI) créée dans le secteur Montmartre, la problématique des autocars de tourisme (un thème qui nous est cher !) et le Budget participatif : bilan 2015, et perspectives.

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    Zone Touristique Internationale : un rappel

    En préambule, il a bien été précisé qu'en raison de la promulgation de la loi créant les ZTI, la réunion n'avait pas pour but d'être pour ou contre mais de présenter les effets de cette loi pour Montmartre.

    Responsable du pôle commerce et recherche immobilières de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE) de la Ville de Paris, Mme SZEJNMAN a ainsi présenté les caractéristiques des nouvelles Zones Touristiques Internationales créées dans le cadre de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques — dite loi MACRON — adoptée le 6 aout 2015.

    Cette loi, qui autorise l'ouverture des commerces jusqu'à minuit ainsi que le dimanche sous réserve de certaines conditions (volontariat, accord de branches, etc..), en dérogation au code du travail, a ainsi entrainé la création de 12 ZTI à Paris (dont 7 zones d'affluence touristiques et 5 liées aux zones commerciales (Les Halles, Beaugrenelle, etc). Ces 12 ZTI, définies à initiative de l’État, viennent remplacer les 7 zones d'affluence touristiques mises en place par la Ville de Paris, qui étaient le plus souvent limitées à un axe restreint.

    Et pour Montmartre ?

    La ZTI Montmartre  englobe une grande partie de la zone Sud de la Butte Montmartre, dans un quadrilatère délimité par  la rue des Abesses au sud,  la rue Lepic à l'ouest et au nord et rue Foyatier à l'est, et complété par le bas de la rue Lepic, la rue de Steinkerque et la rue Seveste. Cette zone vient ainsi remplacer les 3 petites autres qui constituaient la zone touristique de Montmartre.

    Mme SZEJNMAN a indiqué par ailleurs qu'à la demande de la Maire de Paris, particulièrement critique sur cette loi, un observatoire parisien des zones touristiques internationales avait été mis en place en septembre 2015, sous la coordination de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (Apur). Suite à la première réunion de cet observatoire, une méthodologie et des indicateurs de suivi ont été définis. Les questions de propreté et de sécurité (via les verbalisations) font l'objet d'une attention particulière.. Ainsi, il a été demandé aux différentes directions de la Ville de Paris de faire remonter de façon systématique les éventuelles incidences liées à ces ZTI (augmentation de la saleté ? augmentation de l'incivilité ? etc...). Il est également prévu que des enquêteurs interviennent sur le terrain.

    Pour en savoir plus, voir l'étude dédiée de l'Apur et la présentation sur les ZTI projetée lors du conseil de quartier.

    Autocars de tourisme : une longue histoire

    C'est Félix Beppo, adjoint au maire du 18e chargé de l'espace public, qui a fait  le point sur la problématique des cars de tourisme dans le secteur de Montmartre.

    Il a commencé par un rappel sur le  travail mené en 2010 et 2011 sur les boulevards situés au sud de la Butte Montmartre (boulevards de Rochechouart et Clichy) qui étaient confrontés à un stationnement illégal des cars de tourisme. Ce travail, réalisé en lien avec les autocaristes mais également le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart (voir notre article du 5 février), a ainsi abouti à la création d'une zone de dépose-reprise (sans autorisation de stationnement) boulevard de Rochechouart. Travail complété les années suivantes par un renforcement de la signalisation d'interdiction de stationner et une mobilisation d'agents de la Préfecture de Police pour verbaliser (2 agents en semaine et 3 le week end). La Préfecture de Police avait également fait part de sa volonté d'utiliser les caméras de vidéosurveillance, déployées dans le cadre du plan 1000 caméras, pour effectuer les contrôles nécessaires.

    Et maintenant, que va-t-on faire ?

    "Si ces actions ont pu, à un moment donné, améliorer la situation, elles ne sont pas pas du tout satisfaisantes" a convenu Félix Beppo. D'autant plus qu'il y a très peu d'agents présents pour verbaliser les cars de tourisme qui ne sont pas en règle (stationnement illégal mais également autorisation de circuler dans Paris au vu des normes de pollution). Diagnostic  partagé par les associations de riverains, notamment le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart et l'ADDM 18. Action Barbès n'a pas manqué de  rappeler que le problème du stationnement illégal des cars de tourisme se rencontre également dans d'autres quartiers du 18e, notamment dans le couloir de bus de la rue de Clignancourt et sur le pont Saint-Ange du boulevard de la Chapelle. Cette situation entraine ainsi son lot de nuisances : pollution, nuisances sonores, gêne pour la circulation des bus, etc..

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    Les autocars stationnés sur le pont Saint-Ange, boulevard de la Chapelle

    Afin de tenter d'améliorer la situation à l'échelle parisienne, la mairie de Paris a mis en place en 2015 un comité des autocars de tourisme. Suite aux 2 réunions tenues en 2015, elle devrait prochainement annoncer un plan d'actions. Au niveau du 18e, M. Beppo a énoncé quelques pistes qui seraient susceptibles d'être mises en place :

    - privilégier un stationnement aux portes de Paris : la ville devrait ainsi répertorier les zones de stationnement potentielles (porte de Clignancourt, porte de Montmartre, etc..) ;
    - renforcer la présence d'agents (Préfecture de Police ou Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de la Ville de Paris pour vérifier le respect des zones de dépose-reprise ;
    - renforcer les actions de verbalisation menées par les agents RATP (qui sont habilités) pour le stationnement illégal dans les couloirs de bus.

    Quelles que soient les actions finalement retenues, l'ensemble des participants a convenu que, sans des actions fortes de contrôle et de sanction (verbalisation et autre), il sera très difficile d'avoir une réelle amélioration sur ce sujet. D'où la nécessité d'une mobilisation renforcée d'agents habilités pour mener ce type d'actions.

     

    oOo 
     
    Notre association suivra avec attention les annonces qui seront faites dans le cadre du comité des autocars de tourisme.
     
  • Abords de la Gare de l'Est : pensez à envoyer votre Carte Postale pré-imprimée!

    Nous avons lancé, samedi 14 septembre dernier, une initiative pour relancer le projet d'aménagement du quartier des abords de la Gare de l'Est, dont on parle depuis 2004, et visant à améliorer le cadre urbain environnant confronté à de gros problèmes de cohérence entre les différents flux (véhicules, transports publics, piétons, cyclistes) et de partage de l'espace public.

    Cliquez ici pour obtenir à nouveau la description du contexte, des enjeux et l'historique du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est (article du samedi 14 septembre dernier).

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    Le quartier des abords de la Gare de l'Est (panneau n°19 sur la carte) comprend aussi d'autres sites remarquables comme l'Eglise Saint-Laurent (n°17) et le Couvent des Récollets (n°21) [Source: Carte Mairie de Paris / Histoire de Paris - Le 10ème - mise à jour 01/2007].

    Ce projet, devenu ainsi en quelque sorte l'arlésienne du "Coeur du 10e" et comprenant le Balcon Vert, avait pourtant bien démarré avec la mise en place d'une concertation inter quartiers permettant à de nombreux habitants et aux différents protagonistes (services techniques de la ville, RATP, taxis etc.) de travailler ensemble, entre 2008 et 2010, sur les différentes problématiques.

    D'où notre opération "une carte postale au maire du 10e" pour donner un petit coup de pouce à cette rénovation urbaine à l'échelle du quartier des gares... en sensibilisant Rémi Féraud et son équipe: les élus du 10e et du Conseil de Paris, mais aussi, plus généralement, en attirant l'attention de tous les candidats aux prochaines élections municipales sur ce sujet! 

    Notre opération se poursuit et met donc à votre disposition des cartes postales que nous avons pré-imprimées, recto et verso, où nous soulignons la nécessité de "pacifier", "apaiser", et "sécuriser" le quartier des abords de la Gare de l'Est.

    Voici donc le texte pré-imprimé que vous trouverez au dos de la carte postale:

     

    Paris, le ....... septembre 2013

    Monsieur le Maire,

    De nombreux habitants se sont mobilisés dès 2008 pour réfléchir aux réaménagements des abords de la Gare de l'est, améliorer le cadre de vie, apaiser l'espace public, sécuriser les circulations. Dans ce périmètre nous incluons les rues du 8 mai 1945, du faubourg Saint-Martin, d'Alsace, Saint-Laurent, Sibour et le boulevard de Strasbourg.

    La concertation engagée avait abouti à une exposition au Forum de Dix sur Dix  au Couvent des Récollets, en 2009, avec tout le succès que l'on connaît.
    Le choix de la Ville s'est porté sur d'autres projets d'urbanisme et seuls des aménagements à la marge ont pu être financés et réalisés.

    Vous avez affirmé que ce projet ne serait pas abandonné. C'est pourquoi nous demandons son inscription au PIPP (Plan d'Investissements Pluriannuel de la ville de Paris).

    Vous êtes directeur de campagne d'Anne Hidalgo, nous comptons sur vous pour porter le projet au nom des habitants du 10e et de leurs conseils de quartier.

    Recevez, Monsieur le Maire, mes meilleures salutations. 

    [Nom + Signature] 

     

    Nous vous rappelons que les cartes postales sont disponibles gratuitement au magasin des Caves Bardou, 124 rue du faubourg Saint-Denis (entre les deux gares): cliquez ici pour voir sa localisation sur le plan.

    Mais d'autres options s'offrent également à vous pour obtenir rapidement une carte postale (ou plusieurs, pour distribuer à vos voisins):

     

    • D'une part, vous pouvez cliquer sur la carte postale ci-dessous pour télécharger le fichier, qu'il vous suffit d'imprimer. Une fois que vous avez daté, signé (en indiquant également votre nom), vous pouvez envoyer cette lettre au maire du 10ème à l'adresse indiquée.

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    (Cliquez sur la carte ci-dessus pour la télécharger)

     

    • D'autre part, nous pouvons nous déplacer pour déposer dans votre boîte aux lettres une carte postale (voire plusieurs): dans ce cas, contactez-nous (tel: 06 66 14 22 16) en nous laissant votre nom, adresse et, le cas échéant, les codes d'accès.
     
    • Autre solution éventuelle: en fonction de la demande, nous pourrions faire une "petite" permanence demain, samedi 21 septembre entre 10h et midi, au café "A la Ville de Provins", au 74 boulevard de Strasbourg à l'angle avec la rue Saint-Laurent. Si cette alternative vous arrange, surtout indiquez-le nous (sur le même numéro de portable, en prenant soin de nous laisser vos coordonnées).

     

    paris,10e,rue-d-alsace,gare-de-l-est,rémi-féraud,voirie,circulation,espace-public,sécurité-des-piétons,déplacements,urbanisme,balcon-vertPour le plaisir, et alors que nous abordons le futur du quartier de la Gare de l'Est, nous partageons avec vous cette photo (prise dans les années 1920) de l'ancienne épicerie "Aux Deux Gares" des ailleuls d'Arnaud Bardou (qui a bien voulu accepter de diffuser les cartes postales, et nous l'en remercions). Cette épicerie a été présente dans le quartier des 2 gares depuis 1907 et pendant plus de 90 ans, à l'angle entre la rue du 8 mai 1945 et la rue du faubourg Saint-Denis en lieu et place de l'agence Matmut située en face du marché couvert Saint-Quentin de l'autre côté du carrefour. 

  • Sombre carte postale : Visa pour l'Image

    Aurons-nous là la dernière carte postale de cet été 2013 ? car il semble que tous les membres de notre conseil d'administration soient sur le chemin du retour ou même déjà rentrés. Pourtant la rédac'chef traîne encore... 

    Et vous ? Nous vous attendons plus que jamais dans les commentaires de nos articles pour dire ce que vous pensez. Y compris si vous n'êtes pas d'accord. Vous êtes très nombreux à parcourir les pages de notre blog mais beaucoup moins à pianoter sur votre clavier pour participer au débat. A une exception notable au début des vacances : la rénovation des verrières de la station Barbès. Ouh, la RATP avait touché là un point sensible. La mobilisation des riverains mécontents de la transparence imposée des vitres et, par voie de conséquence, d'une certaine intrusion du public dans leur vie quotidienne, chez eux, a eu raison du problème. Nous ne sommes pas les seuls à avoir relayé ce mécontentement, puisque des courriers ont été envoyés à la mairie, et un recours déposé. Tout est bien qui finit bien... 

    P1060538 - Version 3.jpgEn matière de carte postale, nous vous proposons un regard sur le festival international de photojournalisme Visa pour l'Image qui se tient à Perpignan depuis samedi et aussi depuis 25 ans. Du 31 août au 15 septembre, la ville accueille un public très nombreux de professionnels de tous pays, qui côtoient les curieux comme nous, les Catalans de la vieille ville qui redescendent des montagnes pyrénéennes une fois passées les fortes chaleurs et les touristes de l'arrière saison. Ce dimanche la ville était très animée malgré toutes les boutiques fermées. Une animation tranquille faite de visiteurs sans enfants, qui vont d'un couvent à l'autre, d'une caserne à la suivante. 

    Cette dernière phrase demande quelques explications, il est vrai.

    Visa pour l'Image est composé de plusieurs expositions distinctes, en accès libre de 10h à 20h, dans 34 lieux, dit le dépliant, situés majoritairement dans le centre de Perpignan. Ce sont des couvents, des chapelles, des églises, des cloîtres, d'anciennes prisons, et souvent ceux-ci sont propriétés de l'Armée ou l'ont été, pour revenir dans les années 1980 dans le giron de la municipalité. C'est là une particularité héritée des périodes de conflits entre la France et l'Espagne.

    Perpignan a été une ville de couvents. A partir de 1220-1230, tous les ordres mendiants s'installent hors les murs, mais pendant la période où la ville est disputée entre la France et l'Espagne, les religieux de l'extérieur fuient la campagne par crainte des exactions militaires. Entre la fin du XIVe siècle et le XVIIIe, les couvents s'ornent de retables baroques qui font la réputation des artistes catalans. La Révolution Française fera toutefois ici moins de dégâts qu'ailleurs en France. Depuis le début du XVIIe s., ces couvents qui manquaient de ressources et s'étaient dépeuplés, avaient loué une partie de leurs bâtiments à l'armée. Cette mainmise des militaires, renforcée avec la Révolution française, les a paradoxalement sauvés de la disparition, même si leur remaniement lié à leur nouvelle affectation les a plus ou moins endommagés. Ceux qui ont été vendus à des particuliers ont en revanche pratiquement disparu. Les retables, quant à eux, ont pour la plupart été préservés, vendus ou déposés dans les églises de Perpignan ou des Pyrénées orientales.

    Ainsi l'ancien couvent des Franciscains, immense, devient-il, en partie, hôpital militaire dès le début du XVIIIe s. puis hôpital civil vers 1820. Ou encore l'ancien couvent des Dominicains, qui possédait une église conventuelle, très haute, datant du XIVe s., une autre antérieure, moins haute et deux cloîtres du XIIIe et XIVe s., loué en partie à l'armée, puis occupé en totalité après 1792, avant de devenir... la caserne Mangin.

    C'est ainsi qu'au gré de la visite on découvre des expo du festival Off qui ne laissent de surprendre..  : "Devenir soldat". L'armée est ici chez elle et les photos sous les barnum blancs vantent les exploits de notre armée de métier dans des opérations récentes.

    P1060540 - Version 2.jpg

    Pour profiter pleinement du Festival, le mieux est d'être sur place, mais si ne n'est pas votre cas, regardez d'abord sur cette page où sont localisées les expositions, vous y reconnaîtrez les lieux dont nous parlions, et ensuite naviguez au gré de vos envies. 

    Le couvent des Minimes est de loin le lieu le plus vaste et comprend à lui seul 14 expositions, dont une rétrospective de la carrière de Joao Silva qui a perdu ses deux jambes après l'explosion d'une mine.

     

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    Le photojournalisme ne laisse pas indemne, ni le reporter, ni le visiteur. La majorité des clichés exposés relatent les conflits dans le monde, guerres ethniques, de religion, rebellions,  émeutes, revendications violentes et répressions plus encore, maltraitance des enfants comme en Haïti avec les Restavèks (esclavage des enfants issus des familles pauvres). Mais on y voit aussi des reportages sur les conditions de vie insensées des malades mentaux en Indonésie, les actions de la brigade UPP (Unités de police pacificatrices) dans les favelas de Rio, bien d'autres encore qui laissent un sentiment amer. Ces photos ont-elles encore la force de nous émouvoir ? Les horreurs que montrent ces clichés, faits parfois au péril de la vie du photographe, changent-elles notre façon de voir le monde, influent-elles sur nos comportements ? Sur le cas précis de la Syrie, il semble que non. Les estimations de quelque cent mille morts (on dit entre 94 000 et 120 000 morts), majoritairement des civils syriens, n'ont pas convaincu le parlement britannique de faire cesser cette barbarie. Le Congrès américain fera-t-il mieux ? Les mensonges passés de l'administration Bush ont laissé des traces. Opinion publique échaudée... 

  • Kiosque de Barbès, l’institution

    Le contraste est frappant entre le chaos alentour – le fracas du métro aérien, quelques mètres au-dessus de nos têtes, les interpellations des vendeurs de cigarettes, les sirènes des voitures de police et tout le brouhaha urbain – et la sereine douceur de Jean-Michel Lebcher – la tranquillité de ses propos, son amabilité envers les clients, son empathie pour autrui. 

    Cela fait une quarantaine d’années, il est vrai, que Jean-Michel est le kiosquier du métro Barbès-Rochechouart – autant dire, une institution. Il y a pris ses quartiers en 1976, au sortir d’une première expérience de vendeur de Libération aux côtés de Jean-Paul Sartre. « À l’époque, ici, il n’y avait pas de courant, pas de lumière. France-Soir, Le Monde, avaient plusieurs éditions quotidiennes », raconte « ce camelot », comme on désigne alors son métier. 

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    Histoire de famille

    Jean-Michel est retraité depuis 2010. Impossible à deviner pour ceux qui le voient renseigner les clients, vendre, plastifier des permis de séjour et autres papiers d’identité. Mais facile à comprendre, dit-il : « D’accord, j’ai une grande baraque. Mais je ne joue pas aux courses, je ne suis pas buveur, qu’est-ce que je ferais si je ne venais pas ici ? » C’est Samir, son fils, qui a repris le kiosque. Il ouvre sept jours sur sept, aidé d’un vendeur. Un rythme qu’il préfère à celui qu’il a connu durant sa brève expérience de chauffeur de bus à la RATP : « Cinq heures de service par jour, mais le temps passait moins vite qu’au kiosque de 6 heures 30 à 20 heures ! » Le kiosque de Barbès, c’est une histoire de famille. Le samedi, d’ailleurs, vous apercevez aussi Jean-Louis, l’oncle de Samir et frère de Jean-Michel.


    paris,barbès,kiosque,journaux,presse,lebcherCe samedi du mois d’avril, c’est jour de scrutin présidentiel en Algérie – et de réélection annoncée d’Abdelaziz Bouteflika. Une Algérienne s’enquiert des journaux : « Pas de livraison aujourd’hui, mais on aura tout lundi », répond Jean-Michel. La discussion se déroule en français, mais cet homme aux origines bretonnes et marocaines « parle toute la journée en arabe ». Non sans précaution : « Je n’aborde pas la politique, ça envenime les choses ». Il se rappelle très bien « le passé noir de l’Algérie », les photos des bébés égorgés en couverture des journaux maghrébins, durant la guerre civile : « On ne montre pas ça dans la presse française ». À l’époque, des Algériens – des médecins, notamment – ont trouvé refuge « dans des hôtels de Barbès ». Certains clients, habitants du quartier, « ont été tués pendant leurs vacances au pays ».

    Esprit sportif

    Aujourd’hui encore, beaucoup de Maghrébins « achètent les journaux du bled ». De leur côté, les Africains préfèrent les Tiercé magazines ; les femmes de tous âges, la presse people ; quant aux jeunes, « ils s’informent sur Internet. Car après Dieu, Internet, c’est la deuxième religion au monde ! » Quant aux « Français » – c’est-à-dire les Blancs – ils représentent « environ 30% de la clientèle », estime Jean-Michel – qui est, pour sa part, un fidèle du Parisien.

    Et de préciser que certains jeunes achètent aussi les magazines sportifs : « Tout le monde oublie que ce quartier a l’esprit sportif ! » Et pourtant, la Goutte d’or doit au sport certaines de ses figures les plus célèbres : Ibrahim Ba, l’ancien milieu de terrain du Milan AC ; Mamadou Sakho, défenseur central au Liverpool FC et auteur de deux des trois buts qualificatifs pour la Coupe du monde de football 2014 : « C’est un gars formidable, parti de rien, un gosse de la Goutte d’or, orphelin de père tout jeune et qui n’est pas tombé dans la délinquance ».  

    Encyclopédie vivante du quartier, Jean-Michel en connaît l’histoire, les célébrités – les sportifs, mais aussi la réalisatrice Coline Serreau ou le peintre Hervé Di Rosa – et les figures emblématiques, à l’instar de Jules Tati, le fondateur des magasins éponymes, et ses descendants. Le président Mitterrand est passé par le kiosque de Barbès, ainsi que Jacques Chirac. Ce jour-là, le maire de Paris avait tendu la main à une vieille dame qui se trouvait là : « Elle avait Alzheimer, elle m’a demandé, c’est qui, lui ? »

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    Calme barbésien

    Il jette un regard mélangé sur l’évolution présente de la Goutte d’or. Certes, il est désolé « de la misère humaine » croissante – en Syrie, au Maghreb ou ailleurs – et de l’écho qu’elle trouve dans le quartier : « Les Roumains sont amenés par la misère, ils arrivent sans argent et on ne les prend pas en charge, même si certains s’enrichissent au profit des autres ». Mais il se félicite « qu’ici, il n’y ait pas de racisme entre les Arabes, les Noirs et les Juifs », même si, durant la guerre du Golfe, il a connu des tensions : « J’ai parlé aux jeunes, certains étaient influencés par l’islamisme, je les ai calmés ». Il fait l’éloge de Myriam El Khomri, chargée des questions de sécurité à la mairie de Paris : « Elle a pris les choses en main pour mobiliser les policiers, ça fait une différence sur le terrain ».

    Non que le quartier soit dangereux – « Les bagarres sont très rares » – mais Jean-Michel regrette l’animation du carrefour à l’époque des grandes brasseries comme le Dupont Barbès ou le Rousseau : « Il n’y a plus de bon restau dans le quartier, or les touristes, ce qu’ils veulent, c’est manger un bon steak. En outre, les cafés, ça reste ouvert tard et ça crée de l’animation. Quand il n’y a que des commerces, le soir vous ne récupérez que la faune ». Il se réjouit donc de l’ouverture prochaine d’une brasserie au coin, sur l’ancien emplacement de Vano.

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    Né à l’hôpital Lariboisière, élevé rue des Islettes, grandi à la Goutte d’or, son fils Samir reconnaît de même une amélioration depuis deux ans : « Ne pas le reconnaître, ce serait cracher dans la soupe ». Ce qu’il aimerait ? « Un peu plus de calme ». Mais pas trop quand même : en somme, « un calme barbésien ». 

  • Drogues et Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP)

    Nous avons reçu plusieurs demandes de nous intéresser, de façon globale, à une zone que nous  fréquentons très peu, au moins pour ce qui concerne le bureau de notre association, et qui sans nous rebuter, n'est pas dans nos priorités. La demande s'étant renouvelée, nous prêtons désormais attention aux informations qui en émanent ou qui la concernent, tel cet article lu dans le Parisien lundi 17 mars.

    On y apprend deux choses ce lundi-là :

    - Le préfet de police, Bernard Boucaut, accepte la demande du maire du 18e d'étendre l'action de la ZSP aux stations de métro du quartier y compris quand elles ne sont pas directement dans le périmètre défini à l'origine. Sont concernées par cette décision les stations Marcadet-Poissonniers, Jules-Joffrin, Château-Rouge, Barbès-Rochechouart, Simplon et Lamarck-Caulaincourt (des stations des lignes 4 et 12)

    - la RATP prend la mesure du problème et s'adjoint l'aide d'une association spécialisée dans l'approche de la toxicomanie, à savoir Coordination Toxicomanies (CT). Elle crée une brigade formée par CT et composée d'agents volontaires, qui se rapprocheront des toxicomanes présents dans le métro, notamment sur les quais des stations pré-citées, et les orienteront vers des structures aptes à traiter leurs addictions.

    On ne peut que se réjouir que la demande de Daniel Vaillant ait abouti à cette opération.....

    Essentiellement, d'ailleurs, pour les usagers du métro et les riverains de ces quartiers du 18e. Toutefois, on peut s'interroger sur la suite, à la lumière des raisons de cette affluence soudaine, seulement depuis quelques mois, dans les couloirs et sur les quais du métro. Le Parisien ne s'y trompe pas : il n'y a eu ni génération spontanée, ni recrudescence abrupte de ce type de toxicomanie. Il y a un an, environ, ce sont les habitants proches des Jardins d'Eole (18e) qui se plaignaient de la présence des toxicomanes dans leur carré de verdure, et parallèlement de la présence des trafiquants aux abords. Pour répondre à un mécontentement justifié des habitants — les jardins n'étaient plus fréquentables par les familles — la mairie a fait fermer le parc. Puis elle a procédé à un redécoupage des espaces et à une rénovation. Il a rouvert en avril de l'année dernière (Voir l'article de dixhuitinfo et en particulier la dernière phrase du dernier paragraphe).

    Sur le même mode, un film de Laurent Appel et Philippe Lachambre sur l'histoire de la Réduction des Risques, projeté la semaine dernière à l'initiative de l’association ASUD, nous a rappelé les circonstances de l'apparition dans l'espace public des groupes d'usagers de drogues dans les années 1970-80. Les autorités parisiennes désirant en finir avec certains îlots insalubres et propices à des trafics devenus encombrants décidèrent en 1984 de fermer des squats, et de murer carrément certains immeubles de l'îlot Chalon*, par exemple, situé près de la gare de Lyon. Comme pour les toxicomanes des Jardins d’Éole, en fermant leurs lieux habituels de séjour ou en leur en interdisant l'accès, on ne fait que supprimer la présence de la toxicomanie en un lieu, on ne supprime pas la toxicomanie tout court. Les usagers de drogue sont chassés un peu plus loin. Ils se déplacent à la recherche d'un autre recoin. D'autres habitants se mobilisent alors contre leur présence et ainsi va la lutte contre la drogue en France depuis 30 ans en se trompant d'ennemi. En l'occurrence et pour revenir à Éole, ils sont arrivés sur les quais de métro des lignes 4 et 12, comme en témoignent le courrier récent du maire du 18e au Préfet et la suite des événements.
    *Voir : « Dans les années 70-80, le bâti était vétuste, délabré ou insalubre faute de lumière ou d’air. L’Ilot était devenu le théâtre d’un commerce de drogues, dans les ruelles, impasses, encoignures de portes et squats. C’était également un lieu de consommation d’héroïne connu des usagers de drogues, emblématisé par les médias et, lors de sa rénovation, la scène se déplaça vers le 18e arrondissement de Paris à la Goutte d’Or et à Stalingrad. »
    Source : Beauverie Patrick, Dumand Dominique, « La Réduction des risques », Multitudes 1/ 2011 (n° 44).

    Que conclure de tout cela ? Comme il est dit plus haut, voilà des décennies que la lutte contre la drogue est menée non seulement en France mais un peu partout dans le monde sans le moindre succès. L'obsession des autorités, répondant à leur penchant naturel mais aussi à une demande de l'opinion publique,  a toujours été l'interdiction, la répression  en s'attaquant de préférence aux consommateurs, c'est à dire aux toxicomanes. Devant l'échec patent de cette politique, n'est-il pas temps de regarder cette question autrement ? Il ne s'agit pas ici de laisser aller les choses bien que beaucoup de questions pourraient être posées en ce qui concerne l'alcool et le tabac. L'opinion publique a su le faire en ce qui concerne le sida et les autorités ont suivi. Pourquoi ne pas le faire pour la drogue ?