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Rechercher : projet 360°

  • La nuit fût belle

    Les 31 août, 1er et 2 septembre derniers, l'église Saint-Bernard a abrité un très joli spectacle "son et lumière" de l'association Unexpected Consilium. 

     

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    Accueillis par un porche habillé de lumière, les spectateurs ont pu profiter gratuitement d'un très beau spectacle son et lumière, "La Nuit est belle", déployé à l'intérieur de l'église néo-gothique.

     

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    La Nuit est belle est un spectacle conçu et réalisé en 2014 par les bénévoles de l'association Unexpected Consilium. Cette année, il a donc été déployé dans l'emblématique monument historique de la Goutte d'Or, avec le concours de la paroisse Saint-Bernard de la Chapelle.

     

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    Cette mise en son et en lumière de l'église Saint-Bernard a permis aux spectateurs  d'apprécier l'édifice sous un jour inédit, comme en témoignent les quelques photos que nous reproduisons ici.

     

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    Saluons cette initiative bénévole qui a très joliment animé le quartier de la Goutte d'Or, offrant une dernière récréation aux habitants avant la rentrée.

    Et bien évidemment, Action Barbès n'est pas insensible à l'association lumière/église Saint-Bernard, une association qui renvoie à notre projet d'éclairage du monument que nous proposons au Budget participatif. Nous comptons sur vous pour choisir ce projet lors du vote qui aura lieu du 7 au 23 septembre!

     

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  • Réaménager la place Pigalle, une gageure

    La place Pigalle dans le 9e arrondissement de Paris est un lieu que tout le monde ou presque connait. De la chanson "Un p'tit jet d'eau, une station de métro entourée de bistrots" chantée par Georges Ulmer en passant par la Belle époque et ses cabarets, la mafia corse au milieu du XXe siècle et ses sex-shops, la place a une renommée mondiale. Il suffit de s'y promener un soir d'été en direction du Moulin rouge et de voir tous les touristes la photographier pour s'en convaincre.

    La mairie de l'arrondissement vient de mettre en ligne une consultation pour son réaménagement. C'est une bonne idée surtout si l'on considère ce que beaucoup considèrent comme des désastres de l'urbanisme à Paris, que sont les aménagements des places de la République, de la Bastille ou encore Gambetta dans le 20e par exemple. Notons quand même qu'une consultation ne garantit pas que ce projet sera couronné de succès.

    Essayons de prendre un peu de recul et de regarder rapidement la place Pigalle dans son passé. Cela ne peut qu'instruire un dossier compliqué et permettre à chacun de se faire une opinion des projets soumis aux votes.

    Sa création date du 16 janvier 1789 nous dit Wikipédia et porte ce nom depuis le 30 décembre 1864. Elle le doit au sculpteur Jean-Baptiste Pigalle. Elle a donné son nom à tout un quartier au pied de la Butte Montmartre. Avant la Première Guerre Mondiale, elle y a vu s'installer beaucoup de cabarets, salles de spectacles et de concerts mais aussi pas mal d'hôtels "de passage" car quartier de plaisir, donc de prostitution.

    Au coeur du quartier des artistes, peintres, musiciens, chanteurs ... dans les années 1870 – La Nouvelle Athènes - il est devenu un quartier "très chaud" géré par la mafia corse au milieu du XXe siècle jusque dans les années 1980 avec les trafics en tout genre et les sex shops tape à l'oeil (sur cette époque, voir le documentaire de David Dufresne, "Le Pigalle. une histoire populaire de Paris", diffusé en 2019 sur Arte). Il s'est progressivement transformé au tournant des années 2000.

    place-pigalle,9e,réaménagement

    Voilà ce que nous écrivions sur ce blog en décembre 2013 : "Un coup fatal a été porté à Pigalle au moment de la restructuration de la place au milieu des années 2000 (Voir notre article du 29 octobre 2007 à ce propos).  Dans la logique de la restructuration des boulevards de Clichy et de Rochechouart, la place Pigalle a subi un réaménagement qui l’a transformée en gare routière pour autobus de la RATP. Le fameux petit jet d’eau s’est vu amputer de son petit jardin et de sa grille historique pour devenir, la plus grande partie du temps, le réceptacle aux canettes de bière et autres sodas sans parler des papiers gras. La destruction du café historique La nouvelle Athènes  au n°9 remplacé par un immeuble au style blockhaus a parachevé le désastre."

    Au milieu des années 2010, Pigalle s'est "gentrifié" comme il est courant de qualifier le processus de transformation d'un quartier dans lequel les dénommés « "bobos" viennent s'installer. Les anciens "bars à hôtesses" se sont vite transformés en bars à cocktails pour hipsters (jeunes, branchés et au pouvoir d'achat certain). Voyez l'article du New York Times de novembre 2013 sur le sujet "Comment les hipsters ont ruiné Paris "

    Quelle est la situation aujourd'hui alors que se profile un projet de réaménagement ?

    Avec six malheureux arbres, cinq voies de circulation qui la traversent, un bassin qui, malgré les réels efforts de la mairie du 9e pour le remettre en eau, reste désespérément vide, une salle, Les Folies Pigalle, fermée depuis le décès de sa propriétaire Hélène Martini, la place Pigalle est triste et, répétons le, n'est qu'une vulgaire gare routière où se rencontrent les lignes de bus n° 30, 40 et 54.

    place-pigalle,9e,réaménagement

    On avait espéré en 2019 que la disparition de la ligne 67 qui y avait son terminus allégerait un peu les choses mais la RATP a eu la mauvaise idée d'y fixer le terminus de la ligne 30 en remplacement. Il est clair pour nous que quel que soit le projet retenu par la mairie du 9e, la disparition de ce terminus est un pré-requis, ce que les plans proposés ne semblent pas indiquer.

    place-pigalle,9e,réaménagement

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    Place Pigalle, décembre 2020

    En regardant les projets, il ne faut pas oublier que cette place Pigalle est la limite entre le 9e arrondissement côté Sud et le 18e côté Nord, ce qui ne facilite pas la tâche pour un réaménagement. D'ailleurs, les esquisses présentées ne traitent que de la partie Sud.

    En consultant les trois projets, chacun aura son avis. Le projet n°2 qui agrandit significativement l'espace végétal autour du bassin est intéressant. Un projet à suivre...


    Bibliographie :

    •    La Vie secrète de Montmartre – Philippe Mello -  Ed. Omnibus
    •    Vie et histoire IXe arrondissement - Jocelyne Van Deputte – Ed Hervas
    •    Montmartre du plaisir et du crime – Louis Chevalier – Ed. La Fabrique
    •   Paris, une histoire érotique d'Offenbach aux sixties – Dominique Kalifa – Ed. Payot

  • Rue Richomme ”rue-jardin - rue aux enfants” : Appel à bénévoles

    La rue Richomme, dont les lecteurs de ce blog suivent le péripéties depuis quelques années,  continue sa mue. À présent devenue piétonne, suite notamment à la victoire du projet "Une rue-jardin Richomme" au budget participatif. L'association la Goutte Verte commence à s'approprier la rue en la végétalisant, en attendant les aménagements de la Ville. 

    La rue Richomme est bordée d'écoles et de crèches et habituellement l'été y est calme, vide des jeux et rires d'enfants. Mais cet été, grâce à l'association Home Sweet Mômes, la rue Richomme va être animée comme jamais, pour le plus grand plaisir des enfants de la Goutte d'Or dont beaucoup ne pourront pas partir de Paris cet été. En effet, Home Sweet Mômes, avec le concours de plusieurs associations du quartier, organise des animations dans une rue-jardin/rue-aux-enfants dédiée à ces derniers, du 10 juillet au 8 août, les après-midi des vendredis et samedis, de 15 h à 19 h. Action Barbès s'associe modestement mais bien volontiers à cette belle initiative, dont le succès ne peut être qu'au rendez-vous quand on sait la qualité des événements concoctés par Home Sweet Mômes.

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    Pour mener à bien ce projet, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Chacun peut donc devenir bénévole pour aider à diverses tâches : accueil des familles, jeux avec les enfants, animation des ateliers, tenue de l'espace buvette... Pour plus de renseignements, vous pouvez prendre contact avec Home Sweet Mômes par mail (contact@homesweetmomes.paris), par téléphone (01 53 09 99 59), ou encore à la Salle Saint-Bruno (9 rue Saint-Bruno, Paris 18e).

    Un peu de temps contre le sourire des enfants, voilà un honnête échange non ?

     

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  • Dernier jour pour voter pour votre produit coup de cœur ”Fabriqué à Paris”

    Ce jeudi 12 décembre, c'est le dernier jour pour les Parisiennes et les Parisiens pour voter pour leur coup de cœur parmi les produits "fabriqués à Paris". Le jury de professionnels s'est déjà exprimé et a choisi ses lauréats, et à présent c'est à vous de désigner les coups de cœur du public parmi les 309 artisans, entrepreneurs et créateurs fabriquant à Paris qui ont été sélectionnés pour la 3e édition du label "Fabriqué à Paris". C'est là une bonne occasion d'encourager et soutenir les artisans de nos quartiers en votant pour un de leurs produits, ils ne manquent pas ! Nous en citons ici seulement trois qui sont fabriqués dans nos rues, mais nous vous conseillons d'aller découvrir ces nombreux produits "fabriqués à Paris".

      

    PANETTONE

    Elaboration minutieuse sur cinq jours : pétrissage lent, deux pâtes, ingrédients biologiques de qualité, un levain naturel et deux jours de fermentation. Panettone réalisé chaque semaine pour garantir fraîcheur et saveur optimales. Sa cuisson a été contrôlée manuellement pour atteindre sa température idéale.
    Ville de Paris
     
    Par Novantatré
    54 rue des Martyrs , 75009 PARIS

    LE MYRHA

    Fromage qui tire son nom de la rue Myrha dans le 18e. Affiné à la bière de la Brasserie de la Goutte d'or, il est fabriqué avec du lait de vache, cru et bio, à la façon d'un reblochon.
    Ville de Paris
     
    Par La Laiterie de Paris
    74 bis rue des Poissonniers, 75018 PARIS

     

    PATCHWORKS UPCYCLES

    Ligne de vêtements réalisé à partir de jeans vintage et chutes de denim

    Ville de Paris
    Par Cécile Chine
    21 rue Doudeauville, 75018 PARIS
     
     

     

  • Vernissage de l'exposition : ”Les drapés des indépendances”

    L’artiste Edwige Aplogan vous invite à un projet artistique intitulé Les Drapés des Indépendances. Dans le cadre de ce projet, les associations des quartiers La Chapelle et Goutte d’Or proposent une semaine de programmation autour des luttes contre les discriminations. Les évènements sont ouverts à toutes et tous, et sont gratuits.

    L’inauguration de l’exposition à Espace Jeunes Nathalie Sarraute le 20 novembre prochain est ouverte à toutes et tous. Vous y trouverez un studio photos "Grandes Humaines" de l’association Clichés Urbains, une présentation du jeu créé pour l’occasion par l’association Quartierlud, "Africa Quizz", ainsi que des performances artistiques.

    Télécharger le programme_complet

    "Edwige Aplogan est née au Bénin. Sa première exposition a lieu en 1990 à Abidjan en Côte d'ivoire.Depuis 2010, année du cinquantenaire des indépendances des pays africains francophones, elle crée des emballages en tissu ou « drapés » de monuments et de bâtiments publics ou privés. Au Bénin, à Strasbourg, à Paris (UNESCO), à Bordeaux, ses œuvres sont un hommage à l'Afrique et à sa Diaspora. Edwige Aplogan fait un travail de mémoire pour les déportés d’Afrique : en 2012, à Ouidah au Bénin sur l’ancienne place de la vente aux enchères des esclaves, elle réalise un drapé en y ajoutant les drapeaux des pays de la Diaspora vers lesquels ont été déportés les esclaves. Le concept du drapé s'est enrichi en 2017 à la villa Arson à Nice avec l’ajout de drapeaux des mouvements indépendantistes des départements et territoires français d'outre-mer. Son souhait est de réaliser si possible, tous les ans ou tous les deux ans, un “drapé interpellant nos indépendances de façade, et ces aspirations à la liberté qui tardent à venir."

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    C'est où ?

    Espace Jeunes Nathalie Sarraute, 8 esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18e

    C'est quand ?

    Le 20 novembre 2021, de 14 h à 18 h

     

  • Le Louxor a cent ans !

    Le 6 octobre 1921, il y a tout juste cent ans, était inauguré le cinéma le Louxor. C'est Henri Silberberg qui acheta un immeuble hausmannien au 170 boulevard de Magenta en 1919 pour y construire un "palais égyptien", un "palais du cinéma" que dessinera l'architecte Henri Zipcy. 

    La suite nous l'avons racontée maintes fois ici et avant dans nos bulletins lorsque notre association se mobilisait pour sauver ce joyaux architectural. Sauver le Louxor fût en effet le premier grand projet qui a animé Action Barbès et qui a conduit finalement la Ville de Paris à le racheter en 2003. L'architecte Philippe Pumain a également bataillé pour que le célèbre cinéma du carrefour Barbès renaisse enfin.

    Depuis sa réouverture en 2013, c'est Emmanuel Papillon, son directeur, qui veille sur le  Louxor et le fait vivre avec son équipe. Vous pouvez d'ailleurs retrouver un long entretien d'Emmanuel Papillon sur le site de la Ville de Paris qui consacre une page au centenaire du Louxor. Et à l'occasion de cet anniversaire, un joli programme vous a été concocté :

    ♦ MERCREDI 6 OCTOBRE • 20H ♦ COMPLET 
    AVANT-PREMIÈRE LES OLYMPIADES
    DE JACQUES AUDIARD
    Jour anniversaire !

    ♦ JEUDI 7 OCTOBRE • 20H ♦
    AVANT-PREMIÈRE TRE PIANI
    DE NANNI MORETTI
    Présentée par Alain Bergala
    Une séance "Avant-premières !"
    organisée avec Les Cinémas Indépendants Parisiens

    ♦ DU VENDREDI 8 AU DIMANCHE 10 OCTOBRE ♦
    SÉLECTION CANNES ACID 2021
    REPRISE INTÉGRALE DE LA PROGRAMMATION
    Rencontres avec les équipes

    ♦ DIMANCHE 10 OCTOBRE • 11H ♦
    CINÉ-CONCERT '3 BURLESQUES'
    CHAPLIN // KEATON // LAUREL & HARDY
    Au piano, Nicolas Worms

    ♦ LUNDI 11 OCTOBRE • 20H30 ♦
    RESSORTIE THÉRÈSE
    DE ALAIN CAVALIER
    Rencontre avec Alain Cavalier

    ♦ PROJET PHOTO ♦
    MON CINÉMA INTIME
    PORTRAIT DE SPECTATEURS
    Par la photographe Karen Assayag

    louxor,cinema,anniversaire,10e

    Le Louxor le jour de sa réouverture en 2013

  • Requalification du Louxor - Parlons technique !

    Le problème du bruit est important et doit faire l'obet d'une attention particulière. La Mairie de Paris argue, pour défendre son projet, que les travaux d'isolation acoustique, obligatoires, ne permettent pas de conserver la structure de la salle. Mais une solution alternative existe comme le montre les études menées par des architectes qui se sont penchés sur la question.
     
    D'abord quelques précisions concernant l'acoustique
    par Stéphane Ricout, architecte
     
    On parle:
    1. d'isolement acoustique, ou phonique, pour décrire l'état présent ou futur du Louxor (à savoir s'il est bien isolé par rapport à l'extérieur ou non), et
    2. d'isolation acoustique, ou phonique, pour décrire l'action d'isoler (la manière de s'y prendre, avec quelle technique, quels matériaux etc.)
    En somme, il y a la même différence entre éclairement (état) et éclairage (action). Souvent on emploie l'un à la place de l'autre. Si l'on parle de la technique d'isoler, alors en effet, parlons de l'isolation phonique ou acoustique (mais pas sonore, même s'il s'agit d'"insonoriser" le bâtiment). Si l'on parle de l'état dans lequel on voudrait que le Louxor soit ou non, et bien parlons en revanche de son isolement acoustique ou phonique.
     
     
    Des solutions techniques alternatives existent
    par Agnès Cailliau, diplômée des Hautes Études de Chaillot, architecte du patrimoine

     

    Le projet force à démolir entièrement les deux niveaux de fondations et de caves en pierre situés sous le Louxor, que son architecte avait décidé de conserver pour y poser en légèreté le Palais du Cinéma. Cette infrastructure en pierre est en excellent état, ne présente aucune lézarde ou tassement et portait un immeuble en pierre de taille de six étages environ 40 fois plus lourd. Le projet force à refaire des  fondations, très complexes, par le dessous, sans anticipation possible de coût et d'impact, en découpant le Louxor hors de son contexte et de son assise. Les nouvelles fondations par micropieux, dans le gypse situé à plusieurs mètres en sous-sol, vont créer des perturbations inévitables sur les deux immeubles mitoyens, et sur le Louxor lui-même.


    En effet, la grande salle du Louxor est abritée par une succession de portiques en béton très fins (U renversés), dont le béton a vieilli, et les aciers oxydés crèvent les enduits boulevard de La Chapelle. Pour consolider le Louxor, il faut donc prévoir de dégager impérativement toute la partie externe de la structure en béton hors des enduits qui nappent toute la façade en déposant des panneaux en briques de part et d'autre.
    Avec une structure à réparer à l'extérieur, et à reprendre en sous-oeuvre pour pouvoir casser toute l'infrastructure, que restera-t-il du Louxor si l'on rajoute à cela : la perte des stucs de faux marbre, des balcons, de la scène, des escaliers latéraux donc de la distribution, de la  décoration du plafond avec partition à caissons réglée sur ses dimensions actuelles avec éclairage naturel, éléments intérieurs de valeur dans la grande salle... Les façades intérieures sont perdues pour des raisons d'isolation acoustique mais aussi à cause des sorties de secours créées en sous-sol par le projet de deux salles.


    Pour le sauver, nous proposons de conserver la grande salle en l'état et de la restaurer dans ses proportions actuelles avec sa distribution.


    L'isolation contre la transmission du bruit peut être obtenue :

    • par des coupures solidiennes dans les façades y compris dans le toit- terrasse : il n'y a pas d'élément structurel lié au pignon mitoyen boulevard de La Chapelle. Les deux "poteaux" intermédiaires collés au pignon, ont été considérés à tort en béton, et ne sont que de simples raidisseurs en briques.
    • par une isolation phonique interposée le long des mitoyens, mais prenant en considération les différentes épaisseurs et matériaux constatés lors des tests effectués sur place.
    • en substituant des matériaux isolants aux panneaux de brique creuse dans les façades.

     

    Nous proposons également d'abandonner le projet de démolition des deux niveaux de caves et de conserver ainsi les dispositions du dernier cinéma muet parisien.

  • Faisons le point

    Résumons le projet tel qu'il se présente aujourd'hui, hors programmation culturelle dont nous parlerons plus tard.

     

     

    Petite chronologie

    2003 - Rachat du Louxor par la Ville à la famille Ouaki (TATI) pour 1,3 million €

    2004 - Délibération du Conseil de Paris pour approuver le principe des travaux de réhabilitation (DPA 2004-303)

    2005 - Investigations qui mettent à jour l’état réel de la salle

    2007 - Visites du Louxor (mai et novembre)  par l’association Action Barbès

    2008 - Délibération du Conseil de Paris pour l’attribution des marchés (DPA 2008-037)

    2008 - mai :attribution du projet à Philippe Pumain

    2008 - novembre : réunion publique d’information

     

     

    Le projet PUMAIN

    • 3 salles de cinéma de capacité différente (350, 150 et 80 places environ) ;
    • 2 de ces salles en sous sol - salle principale en lieu et place de l’actuelle salle ;
    • Création d’un café club et d’une salle d’exposition (150 m² environ) ;
    • Isolation acoustique réalisée en faisant  « une boite dans la boite » ;
    • « restauration » de l’extérieur avec recherche d’un aspect proche de celui d’origine (pause des grilles, affiches de petite taille, colorisation des mosaïques, etc. …)
    • Programmation : cinéma Art & Essai dont une salle (la plus petite) dédiée au cinéma du Sud
    • Possibilité de polyvalence de la salle de 150 places pour des spectacles autre que le cinéma

     

    Budget : total 29 millions € (coût final revalorisé voté par le Conseil de Paris)

    Philippe Pumain est assisté d’une équipe étoffée : « l’’équipe pluridisciplinaire comprend également Christian Laporte,   architecte du patrimoine, les bureaux d’étude Brizot-Masse, et   Louis Choulet ; l’économiste Delporte-Aumont-Laigneau,   l’acousticien Vivié, le scénographe Scène, et le spécialiste en conservation de décors Cartel Collections » dixit le communiqué de presse de la Ville en mai 2008

     

     

    Le Patrimoine

    Dans le cas du Louxor

    • La question des peintures murales est décisive. Les décors seront noyés sous la reprise de structure en béton et le doublage isolant. Il ne sera pas possible de retrouver un jour l'original sous son imitation.
    • Quand on regarde le plan du projet Pumain, on comprend que la salle est réduite de plus d'un tiers en profondeur pour caser les nouveaux espaces inclus dans le programme. Démolition des deux grands balcons et reconstruction partielle. C'est un demi-Louxor qui restera, amputé et maquillé. Bref, plus grand'chose de crédible.
    • Il y a la perte de toute la travée qui comporte la scène, les pans coupés latéraux, l'écran, le rideau suspendu tout en haut, la fosse d'orchestre, sur environ 1m de large (à la place de la scène actuelle) pour laisser monter l'escalier de sortie de la salle de spectacle du sous-sol vers l'extérieur. Il s'agit de toute la travée de scène, très lisible dans l'espace du LOUXOR de haut en bas. (après le dernier portique). Patrick PUMAIN a dit, pour se faire pardonner,  que la scène avait été remaniée dans les années 50 mais le parquet actuel est bien typé des années 20-30. Donc elle est authentique.
    • Il y a la perte les très beaux stucs de faux marbres de 2m de haut  le long des façades, qui se retournent au fond de la salle sous le balcon, dans la partie totalement détruite par le projet.(avec  la salle de projection  20 et 30).
    • Concernant les extérieurs, pour faire sa sortie de secours, l'équipe de maîtrise d'oeuvre sera obligée de  largement "crever » une des façades Monument historique ou le toit. Un trou qui sera suffisant grand  (à moins de faire un tunnel !)  pour rentrer une pelleteuse et la machine à foncer les pieux, les bétonnières etc.

    Bref, on substitue une copie à l'original - lequel sera en grande partie détruit.

     

  • Hôtel Lambert, le Louxor : deux poids, deux mesures !

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    La galerie d'Hercule de l'hôtel Lambert - gravure de Bernard Picart - source Wikipédia

    L'hôtel Lambert est situé 2, rue Saint Louis en l'Ile à Paris (IVème). Il fut construit de 1640 à 1644 par l'architecte Louis Le Vau pour Jean Baptiste Lambert, conseiller et financier récemment enrichi du roi Louis XIII. Les décors sont de Charles le Brun, Eustache Le Sueur, entre autres. La galerie d'Hercule en est le plus célèbre décor. Elle date du XVIIème siècle.1 Sans conteste, l'hôtel Lambert est un joyau de l'architecture.

     

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    Façade du Louxor - Source Action Barbès

    Le Louxor est une salle de cinéma située 170, boulevard de Magenta à Paris (Xème). Il fut construit dans les années 1920/21 par l'architecte Henry Zipcy 2 Voir son histoire sur ce même blog.

    Comparer l'hôtel Lambert au Louxor n'a pas grand sens a priori. On peut même affirmer, sans crainte d'être contredit, que la valeur patrimoniale du premier est sans commune mesure avec celle du second.

    Comparaison n'est pas raison, d'accord. Toutefois, à certains égards, un rapprochement des deux situations engendrées par les projets de réhabilitation a un certain sens.

    L'hôtel Lambert est depuis 2007 la propriété d'une famille du Qatar qui a l'intention de le « moderniser » et a confié cette délicate mission à Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques.

    Le Louxor est depuis 2003 la propriété de la Ville de Paris qui a décidé de le « moderniser » en créant un cinéma Art & Essai de trois salles, tâche confiée à l'architecte Philippe Pumain sous l'égide de la Mission cinéma de la Ville de Paris.

    L'association Paris Historique, dont le Président a signé notre pétition, a déposé au mois d'août trois recours auprès du Tribunal d'Instance de Paris suite à la décision du ministère de la Culture avalisant le projet de restauration de l'hôtel Lambert. Ces trois recours portent sur des sujets qui sont voisins de ceux concernant le Louxor :

    1/ le bouleversement des sols et des fondations ;

    2/ la climatisation de l'ensemble des appartements ;

    3/ l'installation de trois ascenseurs ex-nihilo.

    Quels sont les rapports avec le Louxor ?

    En ce qui concerne les fondations, l'incertitude règne tant du côté de l'Ile Saint Louis que du boulevard de Magenta, certes pour des raisons différentes. A Barbès, l'incertitude vient du fait que nous sommes au pied de Montmartre, zone d'anciennes carrières. S'il faut creuser non seulement pour réaliser les deux salles en sous sol, conforter les fondations par le fonçage de micropieux, mais aussi creuser encore pour mettre en place un système de conditionnement de l'air lié à la géothermie, vers quels désordres s'avance t-on ?

    La climatisation des appartements de l'hôtel Lambert s'apparente à la mise en conformité des salles du Louxor pour accueillir le public. Bien sûr, accueillir du public nécessite des conditions de sécurité maximum. Cette mise aux conditions justifie-t-elle pour autant la destruction du patrimoine ? Les indispensables accès incendie et handicapés, la mise aux normes en matière d'acoustique, les choix par ailleurs constatables pour la consolidation du bâtiment, justifient-ils la destruction d'une grande partie de la salle du Louxor et l'enfouissement de ses décors d'origine encore en place ?

    L'installation des trois ascenseurs à l'hôtel Lambert correspond à la mise en place des équipements modernes pour la projection des films Art & Essai. Cela justifie-t-il la destruction des balcons de la salle, la destruction de sa structure d'origine, la disparition de la fosse d'orchestre et de l'avant scène tels que nous pouvons encore les voir aujourd'hui ?

    Par ailleurs, une absence de cohérence émerge derrière tout cela. Pour les deux projets mentionnés ci-dessus, la Commission du Vieux Paris a émis un avis défavorable aux modifications envisagées. Dans un cas, celui de l'hôtel Lambert, la mairie de Paris s'appuie sur cet avis défavorable pour combattre la décision du ministère de la Culture. Dans le cas du Louxor, pourtant avec le même avis défavorable aux travaux envisagés, la mairie de Paris n'en a cure et passe outre.  De là à penser que ces projets ne sont en fait que des supports à des joutes politiques, ou pour être plus explicites, à des joutes politiciennes, entre la Ville de Paris et l'Etat, il n'y a qu'un pas que nous pourrions envisager de franchir si nous avions mauvais esprit.

    Il nous faut raison garder mais nous ne pouvons pas ne pas constater que pour les deux projets, il y a deux poids deux mesures de la part de la mairie de Paris !

     

    1 - Dictionnaire des Monuments de Paris - Editions Hervas

    2 - Wikipédia - Le Louxor (cinéma)

     

  • Comptes et légendes de Paris - Bilan de la gestion Delanoë

    «Le plus sidérant dans ce constat, c'est qu'il n'a pas été rendu public plus tôt ! Comme si, par la seule magie de son verbe, Bertrand Delanoë avait réussi à occulter la réalité et faire en sorte qu'elle ne le rattrape jamais. Il faut dire que ce travail de travestissement est quasi permanent et par conséquent difficile à suivre, comme l'a constaté avant moi Sophie Coignard qui, dans son livre Le Marchand de sable, décrit la mairie de Paris et sa direction de la communication comme une véritable usine à intox ».

    Ainsi commence le chapitre 8 du livre de Dominique Foing, Comptes et légendes de Paris, bilan de la Gestion Delanoë publié aux éditions Denoël. A elles seules, ces quelques lignes résument l'esprit du livre, une analyse fouillée et sans concession de la gestion de Bertrand Delanoë et de son équipe. Pas très loin du brûlot !

    Dominique Foing n'est pas un inconnu pour ceux qui suivent l'actualité parisienne. Il a été candidat aux municipales de 2001 sur la liste Vive le 10e, une liste indépendante, avant d'adhérer au PS pour quelques années.  Il a suivi l'actualité parisienne, a mené l'enquête sur beaucoup de sujets et nous propose le résultat de tout cela dans son livre. Il ne s'agit pas ici d'un livre écrit par un opposant systématique mais plutôt d'un déçu de Delanoë. Ses références vont plutôt vers les écolos et la gauche en général que vers l'opposition municipale actuelle.

    Quand il s'agit de critiques, il convient de tester les informations publiées. Dans le chapitre consacré à la politique culturelle de la Ville, Dominique Foing parle du Louxor. Sa description des évènements et de la situation actuelle reflètent bien la réalité. Pour avoir aussi fréquenté l'association Macaq dont il est longuement question dans le livre, nous pouvons affirmer que les informations publiées sont honnêtes et donc, nous n'avons pas de raison de douter de la véracité des autres informations contenues dans le livre.

    Dominique Foing est convaincant sur certains sujets, moins, voire pas convaincant, sur d'autres.

    Les chapitres les moins probants touchent aux transports et aux logements sociaux. Des choix politiques ont été faits par le maire de Paris. On peut certes les critiquer mais il n'en reste pas moins que des avancées ont eu lieu dans ces domaines. L'accord avec Decaux concernant Vélib' peut à juste titre être dénoncé mais il n'empêche que la mise en place du système de vélos en libre service est un changement positif pour Paris. Prêter pour ce projet à Bertrand Delanoë des arrière-pensées électoralistes suite à l'échec de l'attribution des Jeux Olympiques à Paris ne change rien à la question. Velib' est là et les Parisiens semblent en être satisfaits.

    Les questionnements arrivent avec les sujets liés à la gestion du personnel de la Ville de Paris, de la gestion des stades et du sport en général et du respect de l'éthique.

    Les faits énoncés par Dominique Foing sont troublants et ne manquent pas d'interpeler le lecteur. Gestion du projet du stade Jean Bouin, de l'extension de Roland Garros, des avantages accordés sans réelle contre partie au personnel de la Ville, etc. … Sans parler des différentes mises en cause du maire lui-même dans certaines affaires dont la presse ne s'est pas préoccupée.

    Là où le livre est le plus dur et aussi le plus pertinent touche la politique culturelle d'une part, les liens entre Bertrand Delanoë et certains promoteurs, surtout Unibail d'autre part.

    Les échecs de la politique culturelle parisienne sont largement décrits. Le 104, la Gaité Lyrique, la Maison des Métallos pour ne citer que les plus emblématiques ont bien mal démarré, sans parler des lourds investissements financiers. Pour des Nuits Blanches qui certes trouvent un public de plus en plus nombreux, les projets de prestige qui devaient relier la création et le public sont des opérations qui se chiffrent en millions, voire en centaines de millions d'Euros. Dominique Foing affirme que Bertrand Delanoë a confondu politique culturelle et communication, culture et art contemporain. Sur ce point, certains lui donneront raison. Notons au passage qu'il affirme que le projet de réhabilitation du Louxor dont le budget officiel est de 30 millions d'€ devrait en fait se monter à 50. Rien ne vient étayer cette affirmation.

    Enfin, les relations du maire avec Unibail sont le plus terrible réquisitoire contre sa gestion du domaine public. Projets entrecroisés (Halles, Tour Triangle), cessions au privé du domaine public sans contre parties, tout y passe chiffres à l'appui et c'est terrible pour le maire actuel.

    Dominique Foing fait travail salutaire. « Intoxiqués » (c'est son mot) que nous sommes par la communication permanente de la Mairie de Paris et par Bertrand Delanoë lui-même, un travail fouillé avec une approche rigoureuse  nous montre une réalité ignorée par la très grande majorité des Parisiens. En cela, il fait un travail fort utile pour la vie démocratique.

     

    comptes legendes de Paris.jpegComptes et Légendes de Paris

    Bilan de la gestion Delanoë

    Dominique Foing

    Editions Denoël

    17€

  • Pour la République, quelle place ?

    Il semble que le citoyen piéton va retrouver de l'espace !

    Le 13 décembre, un an après la dernière réunion publique, le gymnase Jean Verdier accueillait à nouveau les habitants des trois arrondissements concernés (3e-10e-11e) par le réaménagement de la Place de la République. Une place de quatre hectares, une des plus grandes de Paris dont la moitié deviendra piétonne. Nous commencions par là, le citoyen piéton va retrouver de l'espace : deux hectares exactement, ou pour faire plus impressionnant 20 000 m². Ah, oui, quand même !

    Nous vous proposons de visiter le site  http://www.placedelarepublique.paris.fr/qui détaille le projet, présente des photos, une vidéo...

    Il s’agissait mardi dernier de présenter les deux phases du chantier. La 1ère, qui démarrera le 3 janvier 2012 pour se terminer en mai, comprendra notamment la réalisation de la chaussée et l’extension à 13 mètres des trottoirs sud, puis la mise à double sens de la circulation de ce même côté. La 2ème se poursuivra jusqu’au printemps 2013 avec les travaux d’aménagement de la nouvelle esplanade. Les espaces ainsi libérés des véhicules, en fait pas totalement puisque bus et taxis rouleront sur la partie nord mais au pas (en principe), devraient accueillir un café à thème, une construction temporaire et des lieux pour s’asseoir (un peu comme au jardin du Luxembourg).

    Et pour les sanisettes, les cars de tourisme ? C’est encore très flou, la réflexion est en cours. Les habitants se sont manifesté sur ces sujets en posant des questions, ils auraient souhaité avoir des précisions.

     

    En réponse à ceux qui regrettent que les bassins ne soient pas restaurés, l’architecte a prévu la mise en lumière de la statue à partir du socle entouré d’eau et un miroir d’eau de 300 m2 avec des brumisateurs,

    miroir-eau-20_mini.jpg

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    dans l'esprit de ce qui s'est fait à Bordeaux sur les quais de la Gironde.

    Une salle plutôt acquise au projet même si des applaudissements ont suivi l’intervention houleuse du conseiller d'opposition Federbusch ou encore celle de la toute nouvelle association de quartier « Franz Liszt Association de Quartier », que l'inversion de la rue de Chabrol ne satisfait pas et qui remet en cause toutes les modifications de circulation du secteur. Annick Lepetit a fait remarquer très justment que les propos excessifs - ils l'étaient en l'occurrence - étaient moins bien entendus et a appelé à plus de modération. Elle a d’ailleurs rappelé qu’à chaque fois qu’on avait voulu fluidifier la circulation en ouvrant de nouveaux axes (les voies sur berges Georges Pompidou, les axes rouge de l’époque chiraquienne) on avait de fait augmenté le nombre de véhicules en circulation dans la capitale. « Paris n’est pas un cas unique, de très nombreuses villes revoient leur centre-ville ».

    SOS  Paris avait aussi contesté le projet il y a quelque temps dans son bulletin, sous la plume de François Loyer, mais l'association n'était pas présente ce mardi au gymnase Verdier. (voir dans le bulletin de SOS Paris, n°82 de septembre 2011, page 7)

    Le représentant de l’association des cyclistes du nord-ouest parisien a longuement évoqué l’histoire des places déjà réalisées : place de l’Hôtel de Ville sous Chirac, place Armand-Carrel dans le 19e,  place devant la mairie du 3e, et plus récemment place de la bataille de Stalingrad incluant la Rotonde de Ledoux… « Les automobilistes sont intelligents, ils s’adaptent ! » On l’aurait volontiers écouté davantage.

    Modifications  de circulation :

    Le 9 janvier, attention, on ferme la circulation rue du Faubourg du Temple entre la  place et la rue de Malte. On inverse  la rue Albert-Thomas, la rue Yves-Toudic est mise à sens unique. La zone de chantier pourra alors s’installer au centre de la place.

    Les arrêts de bus seront forcément déplacés ainsi que les stations de taxis. On conservera l’accès pour les commerçants, Annick Lepetit l’a assuré. Les riverains devraient recevoir prochainement une lettre d’information .

    Ne pas oublier non plus que la mise à double sens des Grands boulevards se fera dans la continuité pour la cohérence du projet. Une chose est certaine : avant de profiter de la place, mieux vaudra éviter le secteur en voiture !

    Tout cet espace libéré devrait faire la joie des organisations syndicales et de tous les participants aux manifestations qui sonnent leur ralliement au pied de la République : ne perdons pas les traditions ! 

    Ci-dessous une photo de nos archives : les élus des arrondissements limitrophes de la place et le maire de Paris, venus sur site se rendre compte du projet qu'ils allaient bientôt mettre en chantier, le 8 mars 2008.

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  • Bilan d'un mandat au conseil de quartier Montmartre

    Le conseil de quartier Montmartre, tenu le 25 mars dernier, portait sur le thème des transports publics et des déplacements.

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    Ce conseil de quartier étant le dernier de l'équipe d'animation actuelle dont le mandat s'achevait le 31 mars, a été l'occasion en préambule de présenter un bilan de l'action du CQ ces deux dernières années.

    Il a ainsi été mis en avant les principales réalisations :

    - la présentation d'un vœu en conseil d'arrondissement pour demander une extension de la protection du commerce et de l'artisanat dans le cadre de la modification du PLU  (avec toutefois un bilan décevant cf notre article) ;

    - la distribution de livres dans les écoles du quartier; le soutien du projet "les ruches de Montmartre" ;

    - le portage de cinq projets dans le cadre du budget participatif ;

    - l'intervention artistique sur les potelets anti stationnement de la rue Piémontési.

    Il a été également présenté les difficultés rencontrées par le conseil de quartier, notamment des réponses insuffisantes de la Ville et des Services municipaux sur des sujets récurrents depuis plusieurs mandatures. Ce bilan relativement maigre et les difficultés rencontrées démontrent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de quartier dans le 18e arrondissement, dont le renouvellement des équipes d'animation de l'ensemble des quartiers est prévue le lundi 13 avril 2015.

    Transports

    Sur le sujet des transports publics, Mme Passeron de la RATP a confirmé l'information donnée dans le dernier  journal municipal : le renouvellement des  bus électriques du Montmartrobus est  prévu à partir de fin 2015, suite à la validation du STIF, autorité organisatrice des transports en commun en Ile de France. Onze nouveaux bus seront ainsi progressivement mis en service en remplacement des onze bus existants qui sont en fin de vie (la présentation complète ici) .

    Mme Passeron a ensuite apporté des informations sur les ascenseurs des stations Abbesses et Lamarck-Caulaincourt qui subissent des pannes fréquentes. Chacune de ces stations disposent de deux ascenseurs avec des cabines spécifiques de près de 100 personnes, renouvelées en 1998 et 1999, qui ne sont pas bien adaptées aux usages souhaités. La RATP envisage ainsi de remplacer ces deux "méga-ascenceurs" par quatre ascenseurs de capacité plus réduite courant 2016. Les travaux devraient durer sept mois pour chaque station, et en raison des contraintes du site, la RATP envisage de fermer les stations pendant ceux-ci.

    Aménagements de voirie

    La réunion a ensuite porté sur le bilan des aménagements ponctuels réalisés de 2011 à 2013 dans le quartier Clignancourt Ramey, avec un rappel par M. Monello, responsable des Services de la voirie du 18e arrondissement, de l'historique de ces projets, la présentation des plans des carrefours réaménagés et les résultats des comptages suite à la modification du plan de circulation (la présentation ici) . Les échanges maintenus avec les participants à la réunion du conseil de quartier ont permis de confirmer la position de notre association lors de la réunion dédiée à ce sujet tenue le 16/12/14 avec M. Beppo, élu en charge de l'espace public du 18e et M. Monello : bien que la situation se soit améliorée grâce à ces aménagements ponctuels, des dysfonctionnements majeurs perdurent (notamment un non respect du sens interdit) qu'il convient de résoudre dans le cadre d'un projet d'aménagement global du quartier Clignancourt- Ramey (lire notre article sur le sujet). Point positif : M. Beppo a confirmé que la mairie prévoyait un réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani visant à un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des piétons et des circulations douces. La phase de diagnostic étant à priori lancée, Action Barbès a souligné l'importance qu'une concertation la plus large possible soit menée dès à présent, en étudiant également les améliorations possibles pour résoudre les problèmes constatés sur les premiers aménagements. Il reste à espérer que la mairie du 18e mettra effectivement en place une vraie concertation permettant une bonne appropriation du projet par les riverains.

    La réunion s'est achevée par un bilan du dispositif Paris Respire dans le quartier Montmartre, qui a entraîné peu de réactions du public. Principale information donnée par M. Beppo : des réflexions sont menées pour faire évoluer le dispositif Paris Respire à Paris (extension de périmètre, création de nouveaux quartiers, extension le samedi, etc...) mais à ce jour rien n'est décidé.