Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : opération Barbès Respire

  • Phonomuseum : concert de soutien de Jean-Jacques Debout

    Le Phonomuseum propose un nouveau concert de soutien. Après Jacky Terrasson qui s'est produit le 22 février, Jean-Jacques Debout donnera un concert exceptionnel le 8 mars à 20h00. Il s'agit pour ces artistes de soutenir ce bel établissement culturel situé au 53 boulevard de Rochechouart. Si vous ne le connaissez pas encore, voilà une belle occasion.

    paris,paris 9e,phono-museum,musique,jean-jacques debout

    Pour plus d'informations, c'est ici.

  • Portes ouvertes à la SCMR rue Ambroise Paré

    La salle de consommation à moindre risque de Paris est ouverte depuis octobre 2016 et continue à susciter la polémique.

    paris,paris 10e,gaïa,scmr,toxicomanie

    Nous relayons ici les dates des prochaines portes-ouvertes au 14 de la rue Paré. Si vous souhaitez connaitre mieux le lieu et son fonctionnement et poser vos questions à l'équipe de l'association Gaïa, les prochaines visites seront possibles le jeudi 5 avril, le samedi 26 mai et le jeudi 7 juin de 10h à 12h30 soit avant l'ouverture de la salle évidemment.

    Pour information, 17 visites ont déjà eu lieu.

    Par ailleurs, les membres du  comité de voisinage sont appelés à se réunir le 29 mars à la mairie du 10e.

  • --Les couleurs de Van Dongen réchauffent le musée de Montmartre

    Van Dongen (1877-1968), un peintre dont la notoriété est loin d'approcher celle d'un Picasso (1881-1973), bien que leurs vies artistiques aient fréquenté un même lieu à leurs débuts et que leurs longévités n'aient rien à se jalouser, 91 ans pour l'un et 92 pour l'autre, pas mal pour l'époque. Ils étaient contemporains et même voisins (coloc' on dirait aujourd'hui !) à l'époque du Bateau-Lavoir. Venus de Hollande, ou d'Espagne, ils ont appartenu à l'Ecole de Paris et à la légende du Montmartre bohème des années folles.

    Kees van Dongen est né dans la banlieue de Rotterdam, et vient à Paris en 1897 pour la toute première fois. Il s'installera deux ans plus tard, avec celle qui deviendra rapidement sa femme, une jeune Hollandaise (Augusta Preitinger), elle aussi artiste, rue Ordener puis rue Girardon. On la découvre lisant dans l'atelier du peintre parmi les œuvres exposées. Certains titres d'article ont qualifié Kees van Dongen d'artiste anarchiste... Certes, encore en Hollande, il a illustré l'ouvrage du communiste libertaire Pierre Propotkine et s'est manifesté par une certaine radicalité, mais il semble que son engagement politique ne soit pas allé très loin, ou plutôt n'ait pas duré très longtemps. Sa rencontre avec les milieux anarchistes parisiens et sa collaboration avec L'Assiette au beurre — très engagée dans les années 1905-1909 contre le colonialisme — sont davantage des témoignages de son insoumission aux normes surranées d'une société liberticide de la fin du 19e siècle.

    Van-Dongen, assiette-au-beurre

    Il participe à L'Assiette au beurre dès 1901, ne peint pratiquement pas entre 1896 et 1903, préférant à la peinture « l'art démocratique de l'imprimé », qu'il s'agisse de L'Assiette ou d'autres publications auxquelles il donne des contributions plus édulcorées, comme Le Frou-FrouLe Rab'laisLe Rire ou L'Indiscret. Ainsi, il écrit à un ami en 1901 : « À quoi cela sert-il de produire des tableaux qui ne servent qu'au luxe, quand nous sommes entourés partout de pauvreté ? Je préfère travailler autant que possible pour le bien commun, plutôt que pour quelques fripons délibérés ou involontaires. C'est pourquoi je dessine pour des magazines et j'ai abandonné la peinture ; je n'en fais qu'un peu, de temps en temps, et pour moi-même. »

    Cité par Jean-Michel Bouhours, Nathalie Bondil, Martine d'Astier et Anita Hopmans, Van Dongen, Hazan,   p112.

    On note son passage au Salon des indépendants où il expose en 1904 et rencontre Henri Matisse et Maurice de Vlaminck, puis l'année suivante, c'est le Salon d'automne où éclate littéralement le fauvisme. Il fait partie de ce mouvement nouveau qui révolutionne la peinture et débute par un scandale puisque le président de la République refuse d'inaugurer le Salon d'automne de 1905 au Grand Palais. 

    Les premières peintures réalisées aux Pays-Bas étaient inspirées des bas-fonds du port, le quartier De Wallen, quartier rouge, où se retrouvaient les matelots et les prostituées. Personnages hauts en couleur, postures singulières, cadre passionnant. De ces années-là, il lui restera certainement le goût pour les couleurs, la provocation et les femmes. La sensualité, la liberté, la spontanéité.

    Van Dongen Autoportrait

    Une des œuvres exposées au musée date de cette époque : Autoportrait en bleu 1895 (ci-dessus). Il a 18 ans. C'est le bleu qui domine. Le personnage est à contre-jour, sombre, massif, puissant. Presque provoquant. On sent déjà que cette toile et son auteur ont quelque chose à dire. Songez que nous sommes encore au 19e siècle.... Ce portrait pouvait surprendre et ne pas plaire.

    Nombre des toiles exposées viennent de collections privées ou de musées en région, et révèlent le travail minutieux réalisé par le musée de Montmartre pour s'inscrire dans l'hommage rendu à la culture néerlandaise en 2018.

     

    L'ombre sur le tableau de la postérité viendra peut-être de l'évolution de l'homme, d'abord pendant la Seconde Guerre mondiale où il ne prendra pas assez de distance avec l'occupant, puis de son goût pour une clientèle bourgeoise qui le fera vivre, bien vivre, et se retirer dans un cadre confortable sur le rocher... de Monaco. On lui reproche alors de faire de l'argent, en peignant, sur commande, des femmes riches ou célèbres. Ce sont plutôt ces décennies-là qui feront sa célébrité, mais dans le domaine des Beaux Arts les mondanités sont rarement synonymes de reconnaissance. A quelques exceptions près. 

    Malgré tout, certaines critiques que nous avons lues pour approfondir notre sujet après la visite de l'exposition au Musée de Montmartre la semaine dernière nous ont paru bien sévères. On peut lire parfois que le peintre en préférant la belle vie aux beaux arts se serait fourvoyé... notamment dans Les Echos en 2011, sous la plume de Judith Benhamou-Huet (mais l'article est réservé aux seuls abonnés). L'exposition de 2011 au musée d'Art moderne de Paris était-elle décevante ? Peut-être, nous préférons nous souvenir d'une exposition antérieure, en 2004 à Lodève (dans un musée de l'Hérault à ne pas rater dès sa réouverture l'été prochain !), expo riche de nombreuses œuvres, pas les mêmes qu'au musée de Montmartre cette année, ce qui démontre la grande diversité de l'artiste et laisse supposer que nous n'avons pas fini de redécouvrir dessins, illustrations et peintures. Pour notre part, avec un grand plaisir. 

    20180216_124205_2.jpg

    Couverture du catalogue de l'exposition de Lodève en 2004

    A défaut de vous montrer nos propres photos (elles sont interdites dans le cadre de cette expo), nous vous proposons de lire le blog de Montmartre-Addict qui vous ouvre les portes de l'exposition pour mieux vous donner envie : jetez-y un œil, peut-être un regard noir et charbonneux comme ceux des femmes de Kees van Dongen !

    paris,18e,montmartre,van-dongen,musée-de-montmartre

    Van Dongen et le Bateau-Lavoir

    Du 16 février au 26 août 2018 au Musée de Montmartre

    Ouvert tous les jours de 10h à 18h

    12 rue Cortot, 75018 Paris

  • Quartier des gares: une première réunion

    paris, Paris 10e, gare du nord, gare de l'est, plan vélo, RATP

    Pour cette première réunion sur les réaménagements à venir dans le quartier des gares du Nord et de l'Est, seuls la rue du 8-Mai 1945, le boulevard de Strasbourg dans sa partie nord et la rue du Faubourg Saint-Denis entre les deux gares étaient concernés. Une seconde réunion d'ici à l'été concernera essentiellement le projet de Balcon vert et la rue d'Alsace.

    paris,paris 10e,gare du nord,gare de l'est,plan vélo,ratp

     Le projet de Rocade des gares

    Dans le cadre de la restructuration du réseau bus, il s'agit de prolonger la ligne de bus 91 qui reliera à terme les gares Montparnasse, d'Austerlitz, de Lyon, de l'Est et du Nord en passant par la place de la République d'ici à fin 2019. Pour plus de détails, cliquez ici. Ce qui est proposé pour la partie entre les deux gares, c'est de permettre au bus 91 et aux taxis de circuler rue du Faubourg Saint-Denis dans les deux sens. Cette partie de la rue va donc être réaménagée puisqu'on peut seulement l'emprunter dans le sens sud-nord. Un couloir de bus sera donc créé pour permettre au bus de redescendre de son terminus situé dans l'enceinte de la gare du Nord vers la gare de l'Est. Il est prévu de créer des refuges piétons au centre de la chaussée, notamment au niveau du carrefour avec la rue La Fayette très fréquentée. Des craintes sur un possible encombrement à cet endroit ont été entendues dans la salle (taxis peu respectueux de la signalétique), mais la maire du 10e a répondu qu'on ne pouvait pas envisager des aménagements seulement en  fonction des comportements de non-respect.
    On envisage aussi une végétalisation avec une trentaine de jardinières et il y aura fatalement des suppressions de place de stationnement.

    Réaménagement des terminus bus devant la gare de l'Est

    Il est attendu depuis bien longtemps et nous avons très souvent évoqué l'espace central du boulevard de Strasbourg dans nos colonnes (voir photo ci-dessous).

    paris,paris 10e,gare du nord,gare de l'est,plan vélo,ratp

    Seules trois lignes de bus y passeront dans l'avenir, ce qui devrait faciliter la réorganisation des terminus. Les cheminements piétons seront améliorés rue du 8-Mai 1945 avec des îlots refuges au centre de la chaussée. Autre changement notable, la circulation générale ne pourra plus se faire que dans le sens ouest-est; seuls les bus , taxis et vélos auront la possibilité de circuler dans les deux sens.

    Le carrefour Magenta, rue du Faubourg Saint-Denis, rue du 8-Mai sera modifié avec agrandissement de l'îlot central devant le magasin d'optique, ne laissant qu'une traversée piétonne au sud. En effet, bus et taxis venant de la gare de l'Est tourneront obligatoirement dans la rue du Faubourg Saint-Denis. L'accès au boulevard de Magenta deviendra de fait inutile.

    paris,paris 10e,gare du nord,gare de l'est,plan vélo,ratp

    La station Vélib que l'on aperçoit à droite sur la photo sera déplacée.

    Le réseau express vélo nord-sud a aussi été évoqué. L'intégralité de la présentation avec les plans est à voir sur le site de la mairie du 10e.

  • Contre-sens cyclables matérialisés dans la rue de Rochechouart

    Nous ne voulons pas être critiques plus que de raison devant le contresens cyclable récemment introduit rue de Rochechouart. Mais quand même.... Mieux matérialisée par des bandes blanches que dans la rue du Faubourg Poissonnière, par exemple, « la piste » nous paraît néanmoins offrir une opportunité inespérée aux deux-roues motorisés qui remontent les files de voitures régulièrement entassées dans cette rue à une seule voie circulable.

    Souvenons-nous que la rue de Rochechouart ne dispose que d'une seule voie de circulation, car elle a bénéficié d'un élargissement de trottoir dans les années 2008-2009, avec plantation de quelques arbres sur le côté des numéros impairs (notre article qui annonçait cette requalification ici).

    Situation et état des lieux 

    La rue de Rochechouart appartient clairement aux voies de sortie du centre de Paris. A ce titre, les aménageurs de voirie devraient être particulièrement attentifs à ne pas les encombrer plus que nécessaire. De plus, la ligne de bus 85 l'emprunte sur sa totalité, de la rue Cadet jusqu'au carrefour avec le boulevard de Rochechouart. La chaussée est étroite, la rue est en pente, elle croise des voies importantes tels la rue Maubeuge et le boulevard de Rochechouart, cause d'embouteillage aux heures de fort trafic. Elle dessert deux écoles maternelles, le centre Valeyre et l'école du 68/70, juste avant l'avenue Trudaine.

     

    Ce n'est pas à proprement parler un itinéraire malin. On ne quitte pas la rue La Fayette pour la rue de Rochechouart, histoire d'échapper à un embouteillage. Non. On essaie de gagner le 18e ou sortir de Paris par la porte de Clignancourt. On est d'accord sur le fait que, en métro, on irait plus vite, mais des voitures sont là, il faut qu'elles sortent. Si possible sans trop stagner en nous polluant. C'est pourquoi il nous paraît important de privilégier les voies sortantes en ne les réduisant pas trop. Ce n'est pas le choix qui a été fait voici déjà dix ans. Dommage.

    Description de l'aménagement

    rue de Rochechouart 20180316_110100_2.jpg
    Suppression du stationnement auto sur deux tronçons

    Ici, on supprime deux longueurs de stationnement automobile, l'une entre le niveau de la rue Thimonnier jusqu'à l'avenue Trudaine côté impair, l'autre entre la rue de Dunkerque jusqu'au boulevard côté pair, de façon à ménager un couloir pour les vélos (voir photos ci-dessus). Il s'agit d'un contresens cyclable. Les cyclistes vont descendre la rue le long des voitures stationnées sur les lincoln dans la partie haute. Certes, des bandes blanches supplémentaires ont été collées (voir photo ci-dessous), pour matérialiser le danger de rouler trop près des portières... Puis, ils rouleront près de celles stationnées le long du trottoir en dessous du magasin Carrefour, ce qui place le couloir vélo à peu près au milieu de la chaussée (voir photo ci-dessous) et sans bandes d'alerte cette fois faute de place.

    20180316_113830_2.jpg 20180316_113427_2.jpg
    Création de couloir pour les vélos.

    Tout cela en descente de quelques pourcents non négligeables... et vraisemblablement avec des motos qui remonteront en sens inverse... ou encore en évitant les voitures de livraison devant le supermarché Carrefour qui ne dispose d'aucune aire de livraison (voir photos ci-dessous).

    20180316_110109_2.jpg 20180316_113404_2.jpg

    20180321_142517.jpg

    Nous avons questionné la mairie sur la problématique des livraisons du magasin Carrefour. Il semble que la question ait été discutée et résolue en supprimant le marquage au sol d'une aire de livraison, en implantant quelques croix de Saint-André pour protéger le trottoir, avec l'affirmation que les portes des camions de livraison s'ouvrent en passant au-dessus des barrières. Il n'en demeure pas moins que ces derniers stationnent sur le couloir vélo et que l'observation démontre que les estafettes de livraison aux particuliers sont loin de répondre à ces critères de portes hautes. A notre avis, les cyclistes devront rester très vigilants à ce niveau. 

    Bien sûr, le plan vélo est important (nous vous en parlons aussi pour le 18e ici ), et il a pris du retard. Naturellement, les cyclistes font pression pour que la Ville fasse plus d'efforts afin de leur faciliter les déplacements. Pour autant, cet aménagement ne nous paraît pas sans danger. Nous exhortons les cyclistes à le prendre avec un maximum d'attention et de vigilance. Et nous voulons croire Anne Hidalgo qui s'exprimait il y a quelques jours sur Twitter en les assurant que les agents de la Ville de Paris veilleraient au respect des pistes cyclables et seraient sur le terrain pour dresser des PV.... Nous n'avons toutefois pas souvent vu les agents verbalisateurs sur les trottoirs de cette même rue quand les motocyclistes les empruntaient allègrement, souvent rapidement, au mépris des piétons. Les temps changeraient-ils à ce point ?

    Twieet Hidalgo 2018-03-16 à 13.57.13.png

    _/_/_/ 

    Image-23.jpg

    Dans notre échange avec la mairie du 9e, nous avons eu confirmation que ces premiers aménagements vont se poursuivre, sur toutes les rues du quartier qui appartiennent à ladite zone 30 Maubeuge (voir carte ci-dessus) : vers le bas de la rue de Rochechouart, dans la rue Condorcet (voir ci-dessous), etc. Vous remarquerez que la vitesse autorisée est désormais de 30km/h sur toutes ces voies, une condition sine qua none pour la création des contresens cyclables. 

    20180321_142935 2.jpg

    Tout cela ne va pas sans suppression de stationnement automobile. Mais les Parisiens ne renoncent-ils pas progressivement à la possession d'une voiture individuelle au profit des véhicules loués, ou partagés, ou d'autres formules innovantes. Entre-temps, on saute sur un vélo quand il y en a à la station à côté ! mais c'est un autre problème... 

    Les plus attentifs remarqueront peut-être des différences de traitement entre les rues. Prenons deux exemples : la rue Thimonnier et la rue du Delta. L'une se voit privée (ou délivrée) d'un côté de stationnement et l'autre non. Pourquoi ? C'est là la bonne nouvelle pour les riverains de cette petite rue de l'extrémité nord de l'arrondissement. Il est question d'y implanter des jardinières en pleine terre en 2019, façon rue Manuel ou de Montyon (à voir !). Les études de faisabilité ont été menées et sont positives. La mairie a donc très judicieusement pensé qu'il était inutile d'engager des travaux, même modestes mais coûteux, pour quelques mois. On a juste collé quelques vélos blancs sur la chaussée, en attendant les fleurs ! 

     

    rue du delta

    Rue du Delta vue de la rue de Rochechouart

     

  • Nouveaux modes de déplacement: que dit la législation?

    Où circuler avec les gyropodes, trottinettes électriques et autres appareils de mobilité motorisés ?

    De nouveaux engins de déplacement individuel équipés d'un moteur, tels que les gyropodes, les trottinettes électriques, les mono-roues électriques (gyroroues), les hoverboards... circulent, tantôt sur la chaussée, tantôt sur les pistes cyclables et bien  souvent sur les trottoirs, et parfois relativement vite, générant une certaine frayeur parmi les usagers traditionnels. Dans l'attente d'une réglementation spécifique, l'Institut national de la consommation a fait le point sur le cadre juridique actuellement applicable. Nous vous en proposons une synthèse.

    paris,gyropodes,trottinettes,code de la route

    Que dit la réglementation ?

    Pour le code de la route, le terme "véhicule à moteur" désigne tout véhicule terrestre pourvu d'un moteur de propulsion. Le code des assurances soumet à l'obligation d'assurance tout véhicule terrestre à moteur, mais ne fait aucune mention du lieu de circulation (trottoir, chaussée...).

    Ces engins ont-ils le droit de circuler sur la route ?

    NON, car selon le code de la route les engins motorisés doivent faire l'objet d'une réception administrative pour être immatriculés et être autorisés à circuler sur les voies publiques. Or, ces nouveaux engins motorisés ne font pas l'objet d'une réception administrative. Par ailleurs, le code de la route interdit aux véhicules non soumis à réception et pouvant excéder 25 km/h de circuler sur les voies publiques ouvertes à la circulation.

    paris,gyropodes,trottinettes,code de la route

    Ont-ils le droit de circuler sur les trottoirs ?

    NON, en principe. Mais il semble qu'une certaine tolérance des forces de l'ordre à leur égard soit pour l'instant de mise. En tout état de cause, les règles de bon sens doivent s'appliquer pour ne pas gêner les piétons. Ainsi, ils doivent circuler à l'allure du pas (que l'on estime à 6 km/h). Il existe une exception : les personnes handicapées qui circulent à l'allure du pas en fauteuil roulant électrique.

    Ont-ils le droit de circuler dans une zone piétonne ?

    NON, en principe. La règle est la même que sur les trottoirs.

    Ont-ils le droit de circuler sur les pistes cyclables ?

    NON, en principe. Toujours selon le code de la route, la piste cyclable est exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et sans moteur. Toutefois, peuvent y circuler les engins à pédalage assisté, équipé d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue maximale de 0,25 kilowatt. Mais, un vélo électrique dont l'assistance ne se coupe pas au-dessus de 27,5 km/h (25 km/h + tolérance de 10%) doit être immatriculé et homologué par le fabricant. Ces engins ne répondent pas à la définition du cycle et ne peuvent donc pas circuler sur les pistes cyclables.

    Faut-il souscrire une assurance spécifique ?

    La responsabilité civile de l'utilisateur peut être engagée en cas de dommages causés à autrui. La question de l'assurance est donc très importante, mais en l'absence d'une qualification clairement définie, la réponse des assureurs sur le type d'assurance à souscrire est variable. Moralité : il faut bien relire ses contrats et interroger son assureur.

    Quid des engins sans moteur tels rollers, trottinettes, skateboards ?

    Leurs utilisateurs sont assimilés à des piétons. Ils ne doivent donc pas circuler sur la route mais sur le trottoir en respectant une obligation de bon sens et de prudence (allure au pas, ne pas gêner les piétons). Par ailleurs, ils doivent aussi respecter les feux tricolores et emprunter les passages protégés. Dans les textes, un utilisateur qui mettrait délibérément en danger la vie d'autrui risque une peine d'un an d'emprisonnement et une amende de 15 000 €. Mais, ça, c'est dans les textes...

    On comprend bien que le partage des usages de la voirie ne peut se faire que dans le respect et la tolérance des uns et des autres, en attendant - peut-être - une réglementation plus précise !

    Voilà, vous êtes désormais au top pour vous déplacer sur ces engins. Pour plus d'informations, cliquez ici.

  • Rencontre avec la direction de l'hôpital Lariboisière

    Les travaux du nouveau Lariboisière ont commencé depuis plusieurs mois ou plus exactement la phase de démolition. Nous avions assisté à la présentation du projet  en mars de l'an dernier (voir notre article du 30 mars 2017). 

    paris,paris 10e,hôpital lariboisière

    Les premiers coups de pelleteuse ont été pour le bâtiment Morax, à l'angle des rues Ambroise-Paré et Maubeuge. Un nouveau bâtiment sera bientôt érigé et il accueillera les services techniques, informatiques et de communication, ainsi que le laboratoire d'anatomo-pathologie. Au rez-de-chaussée, un espace de restauration est prévu.

    paris,paris 10e,hôpital lariboisière

    Bâtiment Morax

    Le calendrier des travaux est à peu près respecté, à trois mois près, un retard dû à des raisons d'appels d'offre. La construction du "Nouveau Morax" est prévue début 2019 pour une durée d'un an. Ensuite, les bâtiments qui accueillent actuellement diverses activités dont les services techniques, les laboratoires, et sont situés vers le boulevard de la Chapelle, au bout de la rue de Maubeuge, seront à leur tour détruits.

    L'ouverture du nouveau Lariboisière est prévue pour 2023. Il faudra alors transférer les activités d'hospitalisation et le plateau technique dans le nouveau bâtiment. Après la réhabilitation du bâtiment Galien, les activités d'addictologie, psychiatrie et médecine physique de Fernand-Widal rejoindront Lariboisière. La parcelle située le long de la rue Guy-Patin sera ensuite vendue (2024-2025) et devrait accueillir très probablement des logements.

    L'entrée principale des piétons se fera boulevard de la Chapelle avec une dépose-minute prévue. Pour les urgences, ce sera rue de Maubeuge.

    Nous avons aussi évoqué la modification de la piste cyclable du boulevard de la Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine. Initialement, les trottoirs devaient être élargis le long de l'hôpital, la piste cyclable étant conservée, pour ne laisser qu'une seule voie de circulation. L'hôpital a demandé qu'il soit tenu compte des impératifs d'accès des véhicules de secours. Les trottoirs resteront donc inchangés, au moins jusqu'à 2023. La piste cyclable protégée disparaît et Action Barbès le regrette. Les cyclistes devront désormais cohabiter avec les véhicules d'urgence dans un couloir élargi. Espérons que cette voie ne servira pas aux automobilistes et deux-roues motorisés pressés. On ne garantit rien!

  • Sous le soleil au square d'Anvers

    Samedi dernier, le 6 octobre, s'est tenue la fête de quartier et le vide-grenier du Conseil de quartier Anvers-Montholon dans le square d'Anvers, dans le 9e arrondissement. C'est sous un agréable soleil d'octobre que s'est déroulé cet évènement plébiscité par le public de petits et grands.

    Affiche_fêtequartierAnvers2018.jpg

     

    Action Barbès était présente dans le carré des associations pendant l'après-midi. Une bonne occasion de pouvoir rencontrer des élus locaux et de pouvoir échanger avec des adhérents venus nous rendre visite. Une bonne occasion également d'enregistrer de nouvelles adhésions, marque d'un soutien à nos actions pour améliorer le cadre de vie de nos quartiers.

     

    Do09fO6X0AEvyPu.jpg

  • Ça va cogner !

    Les derniers coups de hache entendus dans le quartier de la Goutte d'Or n'ont pas laissé le meilleur souvenir. En effet, tout le monde se rappelle de l'épilogue de l'occupation de l'église Saint-Bernard par des sans-papiers en 1996, qui s'est joué à coups de hache donnés par les forces de l'ordre pour détruire la porte de l'église. Mais aujourd'hui nous allons pouvoir entendre d'autres coups de hache dans le quartier, de cognée en l'occurrence, beaucoup plus réjouissants ceux-là. En effet, depuis le 22 septembre dernier, un nouveau venu pour le moins insolite vient d'ouvrir ses portes à la Goutte d'Or : Les Cognées, une salle de lancer de hache. 

    image3 (1).jpeg 

    Installée dans un ancien garage au 5 rue Stephenson, cette nouvelle adresse est le premier lieu de lancer de cognée à ouvrir en France. Cette activité prisée au Canada consiste à lancer une petite hache, une cognée donc, sur une cible. Pas besoin d'être aguerri à l'exercice pour pratiquer le lancer de cognée, nous avons pu le tester en avant-première et étonnement, on acquière le bon geste assez facilement ; remercions ici Thomas pour son chaleureux accueil. Le jeu demandant plus d'adresse que de force, chacun peut s'essayer à ce qui peut être un excellent défouloir. 

    image5.jpeg

     Les Cognées

    5 rue Stephenson 75018

    téléphone : 01 71 20 14 45

    site internet : lescognees.com

    sur Twitter : @LCognées

    image7.jpeg

  • Mineurs isolés dans le 18e: où en est-on?

    Intitulée " Les mineurs isolés non accompagnés dans l’espace public et la situation dans le quartier de la Goutte d’Or", la réunion publique organisée salle Saint-Bruno mercredi 6 décembre par la mairie du 18e a fait salle comble. Certaines personnes ont même eu des difficultés à entrer pour des raisons de sécurité compréhensibles.

    Pour répondre aux questions et aux inquiétudes des habitants, c'est Eric Lejoindre qui présidait la réunion accompagné de deux adjointes à la maire de Paris: Dominique Versini chargée des solidarités, de la lutte contre l'exclusion, de l'accueil des réfugiés et de la protection de l'enfance et Colombe Brossel chargée de la prévention et de la sécurité. Présents également, Valérie Goetz commissaire du 18e, Laetitia Félici vice procureure de Paris, Gilles Petit-Gats, directeur général du centre d’action sociale protestant (CASP) et Jean-Paul Raymond directeur de la DASES (direction de l'action sociale de l'enfance et de la santé).

     

    paris,paris 18e,mineurs-isolés-etrangers,dominique versini 

    Une situation inédite

    De l'avis de l'ensemble des intervenants à la tribune, le problème est grave. Des mineurs non accompagnés arrivent essentiellement du Maroc et ce depuis environ un an, un phénomène constaté dans d'autres pays européens tes l'Allemagne et la Norvège.  On a appris qu'il y en avait également dans le sud de la France (Nîmes par exemple) et plusieurs milliers en Espagne.

    D. Versini a expliqué se retrouver face à une situation nouvelle et très difficile à gérer. En effet, les enfants et adolescents que nous croisons à la Goutte d'or mais aussi dans le 19e et le 10e refusent toute prise en charge. Ceux qui ont accepté parfois de passer la nuit dans un accueil d'urgence soit ont fugué soit ont commis des actes violents. Ils ont des comportements de fonctionnement en bande et pour certains vivaient déjà ainsi au Maroc. Que fait-on alors avec des mineurs qui se mettent en danger en consommant des substances telles qu'alcool et drogues et commettent des actes de délinquance ? On imagine aisément dans quel état d'hygiène et de santé peuvent être ces enfants. La ville a essayé de travailler avec les méthodes habituelles notamment en organisant des maraudes avec l'association Hors la rue. "A la ville, on a pris conscience qu'il fallait trouver d'autres pistes" a précisé D. Versini.

     Que propose la ville de Paris ?

    Un lieu d'accueil de jour dans le secteur nord ainsi qu'un lieu de mise à l'abri la nuit (hors de Paris) devraient être rapidement trouvés et opérationnels. Par ailleurs, une équipe fera le lien entre les deux dans la rue, 6 jours sur 7 du mardi au dimanche, 24h sur 24. C'est Gilles Petit-Gats du Centre d'action sociale protestant qui sera responsable de ce dispositif avec une vingtaine de personnes sur le terrain. Cette association, reconnue d'utilité publique, a une expérience pour avoir travaillé sur des secteurs comme les Halles et la gare Saint-Lazare depuis 1980. Il faudra du temps pour amener les jeunes vers une acceptation de protection à laquelle ils ne veulent pas croire. Dominique Versini a prévenu "on promet des moyens, une organisation, des professionnels mais il ne faut pas attendre des avancées dans huit jours!"

    Des contacts ont été pris récemment avec l'ambassade du Maroc et une association marocaine l'Amesip qui oeuvre depuis de nombreuses années auprès des enfants des rues (notamment à Rabat). Cette annonce et la possibilité de retrouver les familles de ces jeunes pour éventuellement recréer les liens dans leur pays d'origine a suscité des réactions très violentes de représentants d'une autre association française (qui n'a pas donné son nom), venus avec quelques mineurs. Pour eux, ces enfants ont déjà connu la violence dans leur famille donc pas question de les renvoyer au Maroc ; de plus des propos critiques ont été entendus sur l'Amesip. Des membres de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) ont regretté que tous les acteurs n'aient pas été consultés.

    Quant au quartier en lui-même, C. Brossel reconnait qu'il n'avait pas besoin d'un problème supplémentaire et admet une hausse objective des faits de délinquance. De nombreux riverains lui ont fait part d'un climat de peur qui a fini par s'installer ; des commerçants craignent de ne pouvoir rester plus longtemps. La ville a décidé de fermer le square Alain-Bashung squatté par ces jeunes et de lui attribuer la présence d'un gardien, mesure provisoire. Des efforts vont être faits pour l'éclairage (réparations et installations nouvelles) particulièrement sur la placette Polonceau qui devrait faire l'objet d'un réaménagement rapide. "Ce sera un chantier prioritaire" a ajouté l'élue.

    Le mot de la vice-procureure

    " Ces enfants sont avant tout en danger ; ils sont à la fois victimes et auteurs " a commencé Laetitia Félici. Chaque jour, le parquet des mineurs est saisi. La grande difficulté est de les identifier et donc de les connaître. Car ils ne donnent pas leur nom, leur âge et utilisent parfois des identités différentes. Les tentatives de placement (surtout la nuit) sont vouées à l'échec (fugues, comportements violents). On en récupère dans les Autolib fréquemment. Ils ont une capacité de résistance pour une quelconque prise en charge et retournent donc à la rue. "Il nous faut donc trouver d'autres méthodes et être modeste" a t-elle conclu.

    Le mot de la commissaire

    Avec son franc-parler habituel, Valérie Goetz a fait part des difficultés que ses agents rencontrent au quotidien, sans compter qu'il n'y a pas que des mineurs marocains dans l'arrondissement. Pour elle, une telle situation n'est pas arrivée depuis la seconde guerre mondiale où beaucoup d'enfants se retrouvaient sans famille. On a à faire à une vraie délinquance et pas seulement dans le 18e avec notamment des cambriolages dans les départements de la petite couronne. Dans le quartier de la Goutte d'or, la commissaire voit les plus jeunes dormir dans les sèche-linge de la laverie de la rue de la Charbonnière. Certains sont déjà sous la coupe d'adultes bien ancrés dans le secteur et participent aux trafics de cigarettes et de drogues. Ces mineurs sont en très mauvaise santé pour cause de malnutrition et de prises de stupéfiants, sans oublier un manque affectif flagrant mais qu'ils ne revendiquent pas d'après elle. "Je dois aussi penser à la protection des riverains et je ne peux pas faire ce que la loi ne nous permet pas de faire" a martelé V. Goetz.

     

    Une question est revenue plusieurs fois, celle de la toxicomanie ancrée dans ce quartier et qui touche aussi ces mineurs. Quelle prise en charge et quel statut pour des mineurs toxicomanes? a t-on entendu dans la salle.

    Deux mineurs se sont exprimés, leurs propos traduits par une responsable associative. La ville aurait peut être pu prévoir un traducteur mais à sa décharge elle n'imaginait sans doute pas que des jeunes seraient présents.

    En conclusion, on ne peut nier l'énormité de l'enjeu. En France, la loi avec l'ordonnance de 1945 impose de protéger les mineurs. Mais comment faire quand ils n'acceptent pas la protection de l'Etat? Les élus de la ville ont interpelé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb face à un problème qui dépasse largement le 18e et Paris. La prochaine réunion devrait se tenir fin mars début avril; d'ici là espérons des réponses de l'Etat et bon courage aux acteurs de terrain!

  • La Petite ferme de la Goutte d'Or ouvre ses portes

    Ce samedi 13 octobre à 14h, le square Alain Bashung va connaitre une deuxième vie, après de longs mois de fermeture, et d'abandon, suite à son occupation par des mineurs isolés, ceux qu'on nomme les "mineurs marocains".  En effet, le square rouvre ses portes aujourd'hui pour accueillir la Petite ferme de la Goutte d'Or, une idée d'associations locales et d'habitants du quartier pour faire revivre ce square. La journée sera aussi gourmande avec la participation de l'association Goutte Verte pour un stand de crêpes.

    unnamed.jpg

    C'est l'association des Fermiers de la Francilienne, mandatée par la Mairie de Paris, qui a construit clapiers, enclos et autre poulailler ces dernières semaines, pour accueillir une mini ferme pédagogique. Un ferme à laquelle les habitants, petits et grands, peuvent contribuer au fonctionnement.

    unnamed (1).png

    Ce nouvel équipement implanté dans le fond du square Alain Bashung a pour ambition de faire revivre un lieu marqué par de grosses problématiques de squat et de délinquance qui ont conduit à sa désertion par les habitants du quartier et ensuite à sa fermeture par la mairie.

    IMG_2850.JPG

    Le square Alain Bashung, le 22 septembre 2018

     

    La Petite ferme devrait s'ouvrir au public de façon progressive. Dans un premier temps, des visites tout public sont organisées du mardi au vendredi de 16h00 à 18h et le samedi de 14h à 18h. Une bonne occasion d'aller voir les poules et les lapins de la Goutte d'Or !