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Rechercher : salle de consommation

  • Sombre carte postale : Visa pour l'Image

    Aurons-nous là la dernière carte postale de cet été 2013 ? car il semble que tous les membres de notre conseil d'administration soient sur le chemin du retour ou même déjà rentrés. Pourtant la rédac'chef traîne encore... 

    Et vous ? Nous vous attendons plus que jamais dans les commentaires de nos articles pour dire ce que vous pensez. Y compris si vous n'êtes pas d'accord. Vous êtes très nombreux à parcourir les pages de notre blog mais beaucoup moins à pianoter sur votre clavier pour participer au débat. A une exception notable au début des vacances : la rénovation des verrières de la station Barbès. Ouh, la RATP avait touché là un point sensible. La mobilisation des riverains mécontents de la transparence imposée des vitres et, par voie de conséquence, d'une certaine intrusion du public dans leur vie quotidienne, chez eux, a eu raison du problème. Nous ne sommes pas les seuls à avoir relayé ce mécontentement, puisque des courriers ont été envoyés à la mairie, et un recours déposé. Tout est bien qui finit bien... 

    P1060538 - Version 3.jpgEn matière de carte postale, nous vous proposons un regard sur le festival international de photojournalisme Visa pour l'Image qui se tient à Perpignan depuis samedi et aussi depuis 25 ans. Du 31 août au 15 septembre, la ville accueille un public très nombreux de professionnels de tous pays, qui côtoient les curieux comme nous, les Catalans de la vieille ville qui redescendent des montagnes pyrénéennes une fois passées les fortes chaleurs et les touristes de l'arrière saison. Ce dimanche la ville était très animée malgré toutes les boutiques fermées. Une animation tranquille faite de visiteurs sans enfants, qui vont d'un couvent à l'autre, d'une caserne à la suivante. 

    Cette dernière phrase demande quelques explications, il est vrai.

    Visa pour l'Image est composé de plusieurs expositions distinctes, en accès libre de 10h à 20h, dans 34 lieux, dit le dépliant, situés majoritairement dans le centre de Perpignan. Ce sont des couvents, des chapelles, des églises, des cloîtres, d'anciennes prisons, et souvent ceux-ci sont propriétés de l'Armée ou l'ont été, pour revenir dans les années 1980 dans le giron de la municipalité. C'est là une particularité héritée des périodes de conflits entre la France et l'Espagne.

    Perpignan a été une ville de couvents. A partir de 1220-1230, tous les ordres mendiants s'installent hors les murs, mais pendant la période où la ville est disputée entre la France et l'Espagne, les religieux de l'extérieur fuient la campagne par crainte des exactions militaires. Entre la fin du XIVe siècle et le XVIIIe, les couvents s'ornent de retables baroques qui font la réputation des artistes catalans. La Révolution Française fera toutefois ici moins de dégâts qu'ailleurs en France. Depuis le début du XVIIe s., ces couvents qui manquaient de ressources et s'étaient dépeuplés, avaient loué une partie de leurs bâtiments à l'armée. Cette mainmise des militaires, renforcée avec la Révolution française, les a paradoxalement sauvés de la disparition, même si leur remaniement lié à leur nouvelle affectation les a plus ou moins endommagés. Ceux qui ont été vendus à des particuliers ont en revanche pratiquement disparu. Les retables, quant à eux, ont pour la plupart été préservés, vendus ou déposés dans les églises de Perpignan ou des Pyrénées orientales.

    Ainsi l'ancien couvent des Franciscains, immense, devient-il, en partie, hôpital militaire dès le début du XVIIIe s. puis hôpital civil vers 1820. Ou encore l'ancien couvent des Dominicains, qui possédait une église conventuelle, très haute, datant du XIVe s., une autre antérieure, moins haute et deux cloîtres du XIIIe et XIVe s., loué en partie à l'armée, puis occupé en totalité après 1792, avant de devenir... la caserne Mangin.

    C'est ainsi qu'au gré de la visite on découvre des expo du festival Off qui ne laissent de surprendre..  : "Devenir soldat". L'armée est ici chez elle et les photos sous les barnum blancs vantent les exploits de notre armée de métier dans des opérations récentes.

    P1060540 - Version 2.jpg

    Pour profiter pleinement du Festival, le mieux est d'être sur place, mais si ne n'est pas votre cas, regardez d'abord sur cette page où sont localisées les expositions, vous y reconnaîtrez les lieux dont nous parlions, et ensuite naviguez au gré de vos envies. 

    Le couvent des Minimes est de loin le lieu le plus vaste et comprend à lui seul 14 expositions, dont une rétrospective de la carrière de Joao Silva qui a perdu ses deux jambes après l'explosion d'une mine.

     

    Perpignan,Visa-pour-image,couvent-des-minimes

    Le photojournalisme ne laisse pas indemne, ni le reporter, ni le visiteur. La majorité des clichés exposés relatent les conflits dans le monde, guerres ethniques, de religion, rebellions,  émeutes, revendications violentes et répressions plus encore, maltraitance des enfants comme en Haïti avec les Restavèks (esclavage des enfants issus des familles pauvres). Mais on y voit aussi des reportages sur les conditions de vie insensées des malades mentaux en Indonésie, les actions de la brigade UPP (Unités de police pacificatrices) dans les favelas de Rio, bien d'autres encore qui laissent un sentiment amer. Ces photos ont-elles encore la force de nous émouvoir ? Les horreurs que montrent ces clichés, faits parfois au péril de la vie du photographe, changent-elles notre façon de voir le monde, influent-elles sur nos comportements ? Sur le cas précis de la Syrie, il semble que non. Les estimations de quelque cent mille morts (on dit entre 94 000 et 120 000 morts), majoritairement des civils syriens, n'ont pas convaincu le parlement britannique de faire cesser cette barbarie. Le Congrès américain fera-t-il mieux ? Les mensonges passés de l'administration Bush ont laissé des traces. Opinion publique échaudée... 

  • Jérôme Savary est mort

    Le metteur en scène Jérôme Savary est mort

    Fondateur du "Grand Magic Circus", directeur du Théâtre national de Chaillot puis de l'Opéra-Comique, Jérôme Savary est mort lundi 4 mars, a annoncé mardi sa famille. Agé de 70 ans, il souffrait d'un cancer. (AFP)

    images?q=tbn:ANd9GcSQxKo7Dx1irM2DvSv2Z1r9U8t9ccNOVaG1wrtRvnDfDpvAcnYPLe blog ne se charge pas habituellement de la rubrique néchronologique, mais permettez pour une fois que nous reprenions cette dépêche AFP qui vient de tomber. En hommage à Jérôme Savary qui n'a pas eu que des partisans au cours de sa carrière, mais qui représente toutefois pour toute une génération des spectacles haut en couleurs, dynamiques, polémiques parfois, de qualité, innovants... "Personnellement" (on s'autorise tout maintenant dans ce blog) j'ai beaucoup aimé son enthousiasme, son énergie tonitruante, ses excès. 

  • L'ancêtre d'Autolib'

    La voiture électrique n'a pas attendu l'équipe de Delanoë pour trouver des sympathisants. Regardez cette archive de l'Ina datant de 1968, qui se termine par ce commentaire de la voix off : 

    "....ces voitures trop grandes, trop vides, inappropriées au trafic urbain... Pourtant sans trop rêver, on peut espérer que demain la voiture électrique apportera un remède à tout cela (l'enfer urbain de la circulation). Fabriquée à une grande échelle, la voiture électrique pourrait être la seconde voiture idéale, une voiture dont il ne serait pas nécessaire d'être propriétaire. Dans des stations service spécialisées, l'échange se ferait instantanément, sur simple présentation d'une carte d'abonnement.... "

    Étonnant, non ? Cela vous rappelle aussi quelque chose...

  • Une brève pour rencontrer l'Ecosse ce week end à Montmartre

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    Samedi 16 mars à partir de 11 h :
    défile des pipes bands et des confrèries folkloriques du Sacré Coeur à la place des Abbesses

    Dimanche 17 mars de 15 h à 17 h :
    dégustation "Spirit od Scotland" à la Commanderie du Clos Montmartre 

  • Au son du Chant des Partisans

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    Ci-dessus le faire-part lu dans Le Monde du 7 mars 2013.

    Retrouvez ci-dessous le sourire capté sur les murs de notre quartier en janvier 2012 :

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  • Vaillant et les critères d'anti-cumul


    Daniel Vaillant, député maire du 18e... par dixhuitinfo

    C'était le 22 mars 2011. Il y a donc juste deux ans. Depuis lors, le gouvernement a changé de couleur à la suite de l'élection de François Hollande à l'Elysée. Le souhait de ne pas cumuler plusieurs mandats est reparu, comme la promesse en avait été faite pendant la campagne. Pour renouveler le personnel politique, le rajeunir pour être franc, et permettre une meilleure parité, l'entrée des femmes en plus grand nombre, une loi semble nécessaire. Car on peut donner raison à Daniel Vaillant sur ce point, les socialistes ne doivent pas s'imposer à eux seuls des règles, même bonnes, même louables, que d'autres ne respecteraient pas. 

    Les échanges ont été nombreux sur la question. D'un bord comme de l'autre, les avis sont partagés. On attendait l'avis du Conseil d'état, puis sa publication, où en sommes-nous ? Messieurs les députés, les maires, les conseillers, les juristes, éclairez-nous !

    A peine avions-nous terminé cette chronique sur le non-cumul des mandats que dans notre messagerie tombait une autre déclaration du maire du 18e. Cette fois, pas de vidéo, mais un article paru dans le Parisien à la suite d'une interview que Daniel Vaillant a donnée à Christine Henry le 18 mars, intitulé "Je saurais m'arrêter à temps !". En voici quelques extraits :

    Etes-vous favorable au non-cumul?
    Interdire le cumul entre un mandat parlementaire et un mandat exécutif local me semble être une bonne mesure. Mais il reste aussi à régler la question des parlementaires qui cumulent avec une profession ou des fonctions locales. S’agissant des maires d’arrondissement de Paris, ils n’ont pas de fonctions exécutives mais, s’ils devenaient des maires de plein exercice, cela impliquerait des évolutions de leur statut, au regard notamment de leurs prérogatives et pouvoirs vis-à-vis du maire de Paris.

    Avez-vous pris votre décision?
    Cette question n’est pas d’actualité. Mais, lorsque le texte sera discuté à l’assemblée, je le voterai car j’y suis favorable. En revanche, si les socialistes parisiens décidaient d’imposer le non-cumul avant le vote de la loi, j’aurais à faire un choix le moment venu.

    Vous pouvez cliquer sur le lien pour lire la suite, il est en lecture libre. Et vous apprendrez aussi que le statut des maires d'arrondissement a un peu changé, par rapport à ce qu'en disait Daniel Vaillant, notamment sur les indemnités... L'écrêtement sera passé par là. Le Parisien ajoute cette précision :

    Les maires d’arrondissement n’ont pas les mêmes pouvoirs que les maires de plein exercice, même s’ils sont à la tête d’un territoire parfois aussi peuplé qu’une grande ville. Ils ne lèvent pas d’impôt et ont un rôle essentiellement consultatif. Toutes les décisions sont prises au Conseil de Paris, où ils siègent. Ils disposent d’un budget dit « état spécial » qui comprend une dotation d’investissement, de fonctionnement et d’animation. Cependant, celui-ci est insuffisant pour financer de gros chantiers.

    Les maires d’arrondissement ont gagné en compétence dans le cadre de la loi de décentralisation de 2001, renforcée en 2008. Ils gèrent désormais les équipements de proximité (jardins, crèches, écoles…). Ils sont conseillers de Paris et touchent environ 4000 € net. 

  • Vélib', la RATP et le Louxor

    Trois acteurs majeurs de notre quartier dans un avenir très proche !

    Suivez-moi bien : le Louxor va ouvrir ses portes dès le 18 avril, 10 heures. Les travaux de voirie et d'aménagement des abords sont en cours et s'ils ne sont pas mis en difficulté par un retour brutal de l'hiver comme cette semaine, tout cela devrait prendre forme d'ici à la fin de ce mois de mars. Tout va bien donc. 

    La station de Vélib' située sous le viaduc du métro aérien, en revanche, ne va pas du tout. Elle est désespérément vide de tout vélo. Et cela de façon quasiment permanente. Que se passe-t-il ? Nous avons déjà signalé l'absence de vélos à la mairie, aux élus du 18e, puisque cette partie du boulevard de Rochechouart reste sous l'oeil vigilant de l'équipe du 18e. Rien n'y fait. JC Decaux qui gère les vélib', les stations et le réapprovisionnement, a répondu que tout allait bien, que la station était réapprovisionnée en fonction de sa fréquentation. Une réponse un peu facile à nos yeux ! Certes tous les mouvements de vélo sont enregistrés par le système informatique qui gère l'ensemble et notamment facture le client-cycliste. Mais, n'est-on pas en droit de penser que les clients sont rares parce qu'aucun vélo n'est disponible sur place ? Et, quand par bonheur, ou par miracle, un vélib' attend le client, sa selle est couverte de fientes de pigeons.... Pas très ragoûtant. Et peu propice à booster la fréquentation de la station !

    paris,vélib',ratp,pigeons,filets,barbès-rochechouart

    C'est là qu'intervient le 3e acteur et le compte est bon : la RATP.
    Suivez du regard la trace des salissures qui recouvrent les cycles... 
    On lève la tête vers la voûte du viaduc... Mouvement de caméra vers le haut.  
    Et l'on découvre soit un pigeon bien vivant juché sur un des piliers du métro, soit un pigeon mort qui se balance dans les filets déchirés, censés leur interdire de se percher là. 

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    Sans compter qu'un petit nettoyage des piliers du métro serait du meilleur effet sur notre quartier pour accueillir les cinéphiles et les premiers visiteurs à venir au Louxor. Allez, la RATP, un bon geste !

    La Cour des comptes a publié à l'automne dernier un rapport qui concluait que le service autour de Vélib' pouvait encore progresser. Ce n'est pas l'utilisateur de Barbès qui va la démentir. Voir l'article du Monde sur le sujet ici

  • La neige, les trottoirs glissants..

    L'événement est rare parce que nous sommes à la mi-mars. Pourtant tous les ans, on assiste à des chutes sur les trottoirs parisiens, dès qu'il gèle ou qu'il tombe quelques centimètres de neige. 

    Le Parisien nous signale dans un article d'Eric Le Mitouard que 600 km de chaussée devaient être salés ce matin. La chaussée, c'est bien pour la circulation des automobiles. Mais les piétons, que fait-on des piétons ?

    Nous avons déjà traité le sujet le 14 janvier de cette année en rappelant que chaque immeuble, chaque commerce est responsable de son tronçon de trottoir. Il faut savoir ce que l'on veut ! Soit payer davantage de taxes locales pour des services municipaux qui seraient capables de saler les trottoirs (vu la longueur des trottoirs mis bout à bout, cela paraît quasiment impossible), soit individuellement ou collectivement (quand il s'agit d'une copropriété) se prendre par la main et déblayer son morceau de trottoir ! Les gardiens d'immeuble ou les entreprises chargées de la sortie des poubelles et du nettoyage pourraient fort bien disposer de sacs de sable ou de sel (plutôt de sable) en prévision des épisodes de gel. A quand la raclette à neige en vente dans le supermarché du quartier ? On nous rebat les oreilles avec les exemples nordiques de rigueur budgétaire, pourquoi ne pas les prendre en exemple quand il est aussi facile de le suivre?

    Au lieu de cela, toutes les personnes peu sûres de leur marche sont clouées chez elles, et même les plus agiles ne sont pas à l'abri de mauvaises chutes. Pourquoi cet abandon d'un acte civique et tellement utile à tous ? On peut même vous dire que cela se nomme en Allemagne le Verkehrssicherheitspflicht. Quelque chose comme "l'obligation d'une circulation sûre". Cette obligation n'est pas fédérale mais relève du réglement des communes. Rien ne nous empêche en France de le rappeler de temps en temps, puisque cette obligation existe aussi chez nous et, également, de prendre des mesures plus tard si elle n'est toujours pas respectée.

    Un extrait d'article lu sur un site allemand : Rheinische Post (RP online) pour les germanophiles.

     

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    Schneeräumen ist für viele im Winter Muss, denn Vermieter und Hauseigentümer haben eine so genannte Verkehrssicherheitspflicht.Das bedeutet, dass sie vor ihrer Haustür für begehbare Bürgersteige sorgen müssen. Eine bundesweit einheitliche Regelung für das Schneeschippen gibt es bislang nicht. Die genauen Regelungen findet man in der Ortssatzung der Städte und Gemeinden. 

  • On observera une pause dans les travaux à Paris en 2013

    Dans l'article du Parisien, paru le 14 août, sous le titre Pédale douce sur les travaux en 2013, les habitants du 9e auront reconnu la place Saint-Georges malgré les palissades et les travaux voulus par la mairie du 9e lors de la réunion municipale censée choisir dans une liste des chantiers possibles dans l'arrondissement.  

    Réduction des budgets pour raisons d'économie ou réduction de la gêne pour les habitants et les usagers de Paris, les deux arguments vont dans le même sens. On est tenté d'en ajouter un autre : la proximité des élections municipales en 2014. Comme chacun sait, quand on veut être élu - ou réélu - on caresse l'électeur dans le sens du poil ! La dernière année avant lesdites élections est toute tournée vers le mieux vivre de l'électeur. Et les malins le savent. Attention aux demandes tous azimuts !

    Nous avons connu le même phénomène en 2006-2007. Souvenez-vous du Paris bouleversé par les  réaménagements des grands axes comme les boulevards de Clichy et Rochechouart, du Magenta, du boulevard Barbès, et combien d'autres dans les arrondissements où la mairie trouvait des soutiens forts, lors de la première mandature de Bertrand Delanoë. On incriminait alors Denis Baupin, l'adjoint Vert chargé des transports et de l'espace public. On l'accusait de vouloir chasser l'automobile - et l'automobiliste - hors les murs. En ce mois d'août où la circulation est plus calme, on pourrait sans doute croire qu'il a en partie réussi. Cette illusion sera vite démentie à la rentrée. 

    paris,18e,T3,tramway,La-Chapelle,circulation,voitures

    La seconde mandature socialiste sera marquée par la construction du tramway, dont on prévoit l'arrivée porte de La Chapelle à la fin de l'année. Malgré les difficultés de circulation qu'ils auront engendrées aux abords des portes de Paris, de Vincennes à Saint-Denis, on ne peut pas dire que les travaux aient été ressentis comme un filtre au passage des nombreux, toujours trop nombreux véhicules automobiles qui viennent de la zone suburbaine de la capitale. Certains continuent à évoquer le péage urbain qui a fait des miracles dans la capitale londonienne et dont le maire de Paris ne veut pas entendre parler pour des raisons évidentes de discriminations des habitants des proches couronnes de Paris qui ne trouveraient pas d'alternative à la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. D'autres estiment qu'on carbonise nos poumons à petit feu... notamment les médecins dans les services de pneumologie en période de pics de pollution.

    On risque de traîner ces options pendant un certain temps encore. Sauf si l'un des prochains candidats à la mairie de Paris opte pour l'instauration d'un péage urbain et... qu'il est élu. On saura précisément ce que souhaitent les Parisiens : tenir compte de ceux qui travaillent à Paris sans y résider ou rester entre eux. Rien n'est simple, et même ce raccourci ne tient pas compte de certaines situations complexes. 

    Un article de rue89, sous la plume de Yannick Bourquin, en juin 2010, passait en revue bien des hypothèses pour aider la réflexion sur le sujet. Depuis 2009-2010, on a un peu laissé le péage en plan.

    Nos recherches nous ont conduits aussi vers
    - un article de l'Express en mai 2009, commentant un rapport du Conseil économique et social de la région Ile-de-France qui concluait à la nécessité de faire payer les automobilistes d'ici à 2020, avec plusieurs propositions à la clé;  
    - un article du JDD en septembre 2009 à la suite des propos d'un conseiller de Paris UMP
    - un article du Figaro en février 2010, lors des élections régionales, avec les prises de position de la ministre de l'écologie de l'époque, Chantal Jouanno, se déclarant favorable au péage urbain. 

    images?q=tbn:ANd9GcRCo_AZgvFLSUDTc7SZzd92-SHyaedoRTmoD6uTgUdXNhixyvJpOn en trouverait d'autres... C'est un sujet qui revient régulièrement, crée la polémique et fait vendre du papier. Un marronnier de plus. En attendant, les automobilistes seront à la rentrée dans les bouchons et les Parisiens - comme les autres - baigneront dans la pollution et les gaz d'échappement.

    Nous reviendrons bientôt sur ce sujet nous aussi, car le choix que fait la mairie maintenant n'est pas anodin : elle abandonne les aspects de santé publique d'une part, en ne combattant pas avec plus d'ardeur la pollution, automobile notamment, et d'autre part, tire un trait sur les projets longuement débattus et préparés par les conseils de quartier en matière d'aménagements locaux et de proximité. 

  • Tout le monde n'était pas en vacances à Paris

    paris,Barbès,marché-de-la-chapelle,viaduc,rassemblement,ventes-illicitesPendant des mois, les forces de police du 18e ont mené des rondes, à pied ou à vélo, autour de la station Barbès, pour empêcher l'installation des marchés parallèles, qu'on ne peut pas vraiment appeler "marché aux puces" ou "marché des biffins". En effet, on y trouve toutes sortes de denrées, et toutes sortes de personnes, majoritairement précaires. Les rondes ne sont pas effectuées tout au long de la journée. Les marchands l'ont bien compris, et comme à Belleville, ils attendent le départ de la police pour s'installer. A la moindre alerte, ils s'éloignent pour revenir un peu plus tard.  Ce ne sont pas les perspectives d'augmentation continue du chômage qui vont changer la donne rapidement et épuiser les réserves de vendeurs occasionnels qui viennent ici rencontrer un acheteur tout aussi occasionnel que les premiers.

    Les abords du marché de La Chapelle et de la station de métro ne sont pas les seuls emplacements où se développe cette activité. Le Mail Binet, la porte Montmartre, le terre plein du boulevard de Belleville, les abords de la Porte de Montreuil, et d'autres sans doute que nous ne connaissons pas. Les lieux changent aussi en fonction de la pression exercée par les forces de police. Ici pas de mini Tours Eiffel ou de colifichets, importés en grande quantité dans des containers chinois, vendus par de pauvres bougres qui payent ainsi leur droit de passage - leur dette à un réseau mafieux - sans fin.... Non, une misère banale, des petits arrangements, de la débrouille ordinaire avant le grand cataclysme ou avant des jours meilleurs...  Quand, au matin, on remarque des personnes fouillant dans nos poubelles d'immeuble, on peut raisonnablement penser que ce qu'elles trouvent sera revendu quelque part... Il semble que les denrées alimentaires ne soient plus aussi présentes que l'été dernier lorsque nous avions fait un premier article sur le sujet. Les banques alimentaires avaient été priées d'être plus vigilantes au niveau du stockage. 

    En y regardant de plus près et en oubliant le caractère non autorisé, non structuré de ces marchés, qu'est ce qui les différencie des vide greniers bobo qui fleurissent dans tous les arrondissements de Paris, dès les premiers beaux jours ?

    L'article du Parisien du 11 juillet nous avait échappé et les informations que relatait Cécile Beaulieu aussi. Le phénomène est trop important, trop présent un peu partout pour qu'on ne le voit que sous la forme d'une entorse à l'ordre public. La création de nouveaux "carrés aux biffins" est-il une solution en attendant ? Des réseaux ne profitent-ils pas de la situation de pauvreté de certains vendeurs ? Beaucoup de questions, beaucoup de misère, peu de réponses satisfaisantes. 

  • A La Réunion, on dit ”bandcochon”

    La rentrée approche et ce sera probablement la dernière carte postale de l'été pour le blog. Pas très reluisante puisque nous évoquerons une fois de plus la propreté et plus particulièrement les dépôts sauvages.

    Réunion,journal-de-l-ile,propreté,dépôts-sauvagesS'il semble à Charles Aznavour "que la misère serait moins pénible au soleil", on ne peut pas dire que la propreté y soit plus grande, ni les "cochonneries" laissées un peu partout mieux tolérées parce qu'elles sont au soleil. La carte postale de La Réunion aurait pu être celle du lagon ou encore du cirque de Mafate ou même une vue aérienne du Piton de La Fournaise. L'île est tout de même classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 1er août 2010. J'aurais pu facilement faire classique.... Mais j'ai préféré relayer l'initiative de deux Réunionnais amoureux de la nature qui souhaitent éveiller les consciences comme il est dit dans le Journal de l'ïle du 8 août dernier.

    Depuis novembre 2011, ils ont créé un site qui permet aux citoyens de mettre en ligne des photos de dépôts sauvages. 4500 d'entre eux ont déjà été recensés dont un quart a été nettoyé depuis. Ils sont parfois difficiles à trouver car ici aussi on se cache pour déposer, ou on cache les dépôts, c'est selon... En ville, c'est relativement aisé à repérer, à photographier ; mais il y a les petites routes, les champs de cannes, les chemins isolés, les ravines.

    Dans la presse, on évoque l'insuffisance du nombre des déchetteries, et les habitants eux-mêmes le regrettent devant l'obligation de trier davantage, qui ne plaît pas à tout le monde. «  Le message ne passe pas ! » Disons qu'il passe mal, un point commun avec la capitale. L'amende est pourtant dans ce territoire lointain de 1500€ si l'on est surpris en flagrant délit. Faut-il encore qu'un agent assermenté constate le flag'. D'ici, de métropole, on imagine que peu d'habitants «délinquants» ont du régler cette amende exorbitante, car la seule évocation de son montant devrait dissuader.

    paris,la-réunion,propreté,dépôts-sauvages,déchargePour les deux compères du site, les citoyens salisseurs et les pouvoirs publics sont responsables. C'est une lutte sans fin comme à Paris. Justement dès mon retour, j'ai pu faire cette photo en haut de la rue du faubourg Poissonnière, côté 10e, sur la portion de trottoir sans commerce. Je reprends volontiers la conclusion du journaliste réunionnais : «  A qui la faute ? Pouvoirs publics ou Réunionnais ? »   ou Parisiens ?

    N'hésitez pas à jeter un oeil sur le site Bandcochon . Il a reçu sur place déjà plus de 17 000 visiteurs mais a surtout fait sa réputation auprès des collectivités locales. Le ministère de la santé et même la présidence de la République se sont connectés!!

    Un clin d'oeil pour les élèves qui reprendront bientôt le chemin des écoles :

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    Et pour donner une autre image de La Réunion, quelques photos maison (Crédits à notre présidente mais sans droits !) Merci à elle pour sa contribution au blog de l'été.

     

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  • Retour sur la réduction des budgets municipaux dédiés aux travaux locaux

    Notre article du 19 août dernier a déclenché une réaction très motivée d'un membre de notre conseil d'administration. Son discours est très documenté et mérite que nous lui donnions un plus grand éclairage. Peut-être réussira-t-il par ce biais à susciter un autre commentaire des élus du 10e qui sont ici interpellés et dont nous savons qu'ils lisent notre blog.... 

    Le commentaire est également lisible au bas de notre article du 19 août. Le voici in extenso.

    Il est vrai que l'UMP est insistante sur le péage urbain, reprenant le succès de l'expérience de Londres, qui a pour avantage d'avoir un réseau de bus assez bien développé, avec un bon cadencement (qui compense les mésaventures des "Commuters" et les difficultés du métro londonien, dont les infrastructures vieillissantes avaient été pointées du doigt pour les JO de 2012).

    A titre des interventions répétées de l'UMP sur ce sujet, notons celle du candidat malheureux à la législative de Juin 2012, Benjamin Lancar, qui avait pris la parole lors d'une séance du Conseil de Quartier Lariboisière St Vincent de Paul en janvier 2012 pour réaffirmer sa position favorable à la mise en place de ce péage urbain.

    Mais bon, le sujet de la voiture à Paris et des difficultés de circulation n'est pas nouveau, comme le montrait la superbe photo dénichée par Action Barbès et montrant le carrefour de la rue Lafayette au niveau de Cadet (notre article de l'année dernière et sa photo)

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    Qui a donc la recette miracle?

    Quant à la pédale douce sur les travaux, beaucoup de démagogie et d'hypocrisie : certes, le pouvoir politique, et notamment les Elus de la Ville, sont très forts pour gérer les conflits d'intérêts, et ralentir l'action urbanistique pour favoriser un regain de calme et le repos des riverains dans les rues de Paris à la veille des Elections Municipales de 2014. Il est vrai que les Parisiens ont déjà leur compte avec les travaux de la Place de la République, des grands boulevards et bientôt des voies sur la berge de la Seine.

    Un grand regret des riverains du quartier, dont je fais partie : l'abandon du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est, pourtant promis depuis une décennie, et qui a été passé à la trappe par la majorité actuelle du 10e: cf. article "Abords de la gare de l’Est : le projet ambitieux est enterré", page 7 du n°27 de l'ancien Bulletin Action Barbès (en version écrite-papier) : lien

    Outre cette pédale douce annoncée dans le Parisien, les Elus du 10e avaient déjà laissé tomber depuis quelque temps, voire quelques années, ce projet, pour lequel ils n'avaient pas réussi à obtenir le soutien de l'équipe de Bertrand Delanoë, désireuse de mettre en oeuvre des projets urbanistiques plus visibles et plus prestigieux. 

    Plus de budget soi-disant, avec quelques menus travaux en guise de rustines et de pis allers, vraiment peu satisfaisants et ne tenant pas compte de l'ensemble des problèmes rencontrés sur la zone des abords de la Gare de l'Est..   Voir ici l'article consacré au sujet sur le blog de l'association Action Barbès aussi.