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Rechercher : conseils de quartier

  • 14 juillet : un seul feu d'artifice

    On nous a interrogés sur ce sujet il y a bientôt un mois, une lectrice avisée... et prévoyante. Nous lui avions répondu après avoir nous-mêmes posé la question à la Préfecture de police, qui a pris la peine de répondre par téléphone (et oui !) : en effet, il y aura un seul et unique feu d'artifice le dimanche 14 juillet, sur l'esplanade du Trocadéro. 

    Pour les détails, voici ce que vous pouviez lire dès le 4 juillet sur le site de la mairie de Paris, paris.fr. Prenez vos dispositions pour dimanche prochain ! 

    Feu d’artifice du 14 juillet, « Liberté, égalité, fraternité » Paris fête la République

     

    La Ville de Paris a confié à la société Fêtes et Feux, la conception du feu d’artifice du 14 juillet sur le thème « Liberté, égalité, fraternité ». Jean-Eric Ougier, maître artificier reconnu, assurera la création artistique de ce spectacle.

    Un feu très puissant sera proposé avec près de 25 000 projectiles tirés dont 4 000 bombes de gros calibres afin qu’il soit visible de tous les publics.

    Une bande son originale composée de mix de chansons françaises et étrangères accompagnera des textes servis par des personnalités comme Alain Decaux, Macha Meryl, André Dussolier ou Stéphane Bern.

    Des effets visuels impressionnants : plus de 100 projecteurs de lumière, des projections d’images, un drapeau tricolore géant déployé sur la Tour Eiffel…

    Pour la première fois, le feu sera retransmis en direct et en intégralité sur France Télévisions, Radio France et MFM, permettant au plus grand nombre de profiter pleinement de ce moment exceptionnel.

    Informations pratiques :
    Feu d’artifice à 23h / Accès par le Champ de Mars
    En direct sur France 2, France Bleu et MFM et sur paris.fr

    En prélude au feu d’artifice, tiré depuis le Trocadéro, la Mairie de Paris, France Télévisions et Radio France créent un grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.

     

  • Destruction du patrimoine : attention danger

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    L'hôtel Lambert, dans la nuit de mardi à mercredi 10 juillet. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD

    L’incendie survenu ces dernières jours à l’hôtel Lambert dans l’île Saint Louis doit nous interpeller. Action Barbès a toujours été un défenseur du patrimoine et quand bien même son combat pour préserver le Louxor originel a-t-il été perdu, l’association n’en reste pas moins convaincue de la nécessité de faire tout ce qui est nécessaire pour le préserver.

    L’incendie qui a ravagé l’hôtel Lambert dans la nuit de mardi à mercredi a définitivement détruit une partie d'un joyau de notre culture, c'est-à-dire un peu de nous-mêmes, ce que l’Homme a de meilleur.

    La soi-disant rénovation lancée dans des conditions contestables dont nous vous avons déjà parlé est la cause de cet incendie et doit nous interpeller sur le niveau d’intervention acceptable dans des lieux aussi précieux. La destruction du Louxor de 1921 et celle, certes partielle, de l’hôtel Lambert doivent nous faire réfléchir à ce que nous voulons véritablement. Voulons-nous une prépondérance de l’argent, du tape-à-l’œil dans le cadre de travaux dits de « réhabilitation » et qui ne sont en fait que des travaux de destruction du passé pour des satisfactions à court terme souvent mercantiles (réhabilitation de bâtiments anciens en hôtels de luxe par exemple). Certes l’effet de ces destructions est imperceptible aujourd’hui mais une civilisation se perd si ce court terme prédomine, sans, en fait, véritablement construire comme nos ancêtres ont su le faire.

    Comme point de comparaison avec un sujet totalement différent, les effets du dérèglement climatique dus aux activités humaines restent encore largement imperceptibles même si des événements particuliers et ponctuels comme la force des ouragans peuvent lui être attribués. Il n’empêche que ce dérèglement climatique est bien là et que nous en subirons, ou plutôt nos enfants, en subiront les conséquences.

    Il en est de même pour le patrimoine. Sa destruction n’a pas d’effet immédiat mais la perte de mémoire, voire pire, la réécriture de l’Histoire comme cela a été fait au Louxor, est un risque majeur pour notre société dont nous ferions bien de nous préoccuper avec plus de vigilance et de volonté.

    Voir l'excellent commentaire du  Monde : De la difficulté de restaurer un monument historique

  • Est-ce le retour des coopératives dans les villes ?

    C'est souvent le temps qui nous manque pour découvrir toutes les bonnes nouvelles que recèle la blogosphère. Ici, c'est l'endroit idéal pour vous faire partager nos trouvailles et nous ne nous en privons pas. 

    La découverte du jour est sortie des Blogs du Monde, celui de Anne-Sophie Novel qui a sous-titré son blog d'une façon qui nous plaît bien : "Partage d'alternatives pour mode de vie en temps de crise". 

    On y apprend qu'un projet piloté par des Américains — pas des multinationales pour une fois — est en gestation pour les deux ans à venir, et conduirait à l'ouverture d'un supermarché collaboratif d'un millier de mètres carrés dans le 18e, oui, notre 18e arrondissement.

    Commencez par regarder cette petite vidéo à l'accent exotique qui vous dépeindra l'affaire dans ses grandes lignes :

     

    Pas convaincus ? Alors un reportage fait à New York dans la Park Slope Food Coop,  créée il y a plus de 30 ans, environ 12 minutes : 

    La Française interviewée à la fin du reportage cherche à comprendre les raisons de l'absence de coopératives en France... Aujourd'hui, oui, mais remontons un peu le temps. Les coop' ne peuvent avoir disparues totalement du souvenir des Français, au moins des sexagénaires ou au-delà !

    Dans cet ordre d'idées, Félix Potin avait ouvert la voie à un nouveau commerce en proposant un certain type de magasins, de grandes épiceries, offrant des prix fixes, une nouveauté à l'époque, des marges réduites, et des produits s'exonérant des intermédiaires et des grossistes coûteux, dès le milieu du 19e siècle. Ce n'était toutefois pas des coopératives : le fondateur comme les héritiers ont fait fortune avant de péricliter après la Seconde guerre mondiale. Voir la page de wikipedia pour les détails de cette aventure familiale et un article de l'Express au moment du déclin, à la fin des derniers magasins dans les années 1990. 

    D'autres comme les Goulet Turpin, dans le dernier quart du 19e siècle, suivent la voie des magasins alimentaires à succursales et du libre-service, un concept qui s'épanouira... 

    Plus proches de nous, à partir des années 1950, les magasins Leclerc, puis les super- et hypermarchés, sont des coopératives mais de commerçants qui s'approvisionnent via des centrales d'achat réparties sur le territoire. 

    Parfois on peut se laisser abuser par les Familistères, qui, reprenant le nom du fameux familistère de Guise construit sur les principes du phalanstère de Fourier, n'étaient pas davantage des coopératives, mais une enseigne commerciale, créée par les Docks Rémois en 1887.

    Alors quoi, pas de vraies coopératives de consommation en France ? Dans nos souvenirs, la coop' n'en avait-elle que le nom? Pas tout à fait, leur histoire est très ancienne et elles ont eu de magnifiques réussites (comme les Fruitières du Jura dès le 13e siècle ou à Lyon, La Société du Devoir Mutuel, créée par les canuts au 18e siècle). Les Coop' du 20e siècle, elles, sont souvent restées régionales et ont disparu à la fin des années 1980. Elles cohabitaient de façon bienveillante avec les prémisses de la grande distribution que les Français ont su comme nul autre faire prospérer dans le monde.

    Pourtant le concept a été remis au goût du jour car il constitue une alternative économique aux deux bouts de la chaîne, celui de l'emploi productif, et de la consommation, en raccourcissant les circuits. On a vu se développer les Amap qui rapprochent producteurs et consommateurs, puisque la charte a des exigences de proximité. Puis des coopératives alimentaires en auto-gestion qui sont encore en phase adolescente mais fonctionnent. Citons par exemple L'Indépendante dans le 18e, Le Zeybu Marché, dans la périphérie de Grenoble.

    La Louve, le nom de ce futur supermarché coopératif ou collaboratif, selon les fondateurs, peaufine son financement et engage les habitants intéressés à visiter sa page de campagne sur KissKissBankBank... Tout ce que vous voulez savoir y est. 


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    Le Sénat a publié un rapport en juillet 2012, sous la direction de Marie-Noëlle Lienemann, sur les coopératives en France, retrouvez-y les chapitres qui vous intéressent ici.

     

  • Une soirée colorée autour du carrefour Barbès

    Juste des photos pour illustrer la liesse, une peu bruyante et enfumante, des supporters algériens, tellement heureux de fêter la victoire de leur équipe nationale, qui jouait hier soir à Blida, contre le Burkina Fasso. Ils ont gagné leur sélection pour le Brésil en juin 2014.

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    La station de métro dès 18h semblait fermée, au moins pour le côté de l'escalier monumental. Il aurait fallu jouer plus que des coudes pour pouvoir passer tant les supporters étaient nombreux.

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    La circulation dans les rues autour du carrefour a été interrompu, comme le laissent supposer les photos que nous a adressées un de nos adhérents (Crédits Photos Andres Criscaut ). 

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    Barbès reste le point de rendez vous des Algériens de Paris...

     

    Aucune présence policière sur ces photos, mais les forces de l'ordre étaient bien visibles quelques minutes avant la fin du match, pour limiter les débordements. On n'est jamais trop prudent. Vers 18 h, nous avions croisé Emmanuel Papillon, le directeur du Louxor, sur le pas de sa porte — ou de son temple, si l'on peut dire — regardant avec sérénité les supporters occuper la station de métro. "Ce n'est pas la première fois !" nous a-t-il lancé avec bonne humeur. 

    Quelques temps plus tard, les Bleus de l'équipe de France réussissaient l'exploit : remporter leur match retour contre l'Ukraine en marquant trois buts. Les équipes d'Algérie et de France ont gagné hier soir leur billet pour le Brésil. Il y avait de quoi faire la fête ! 

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  • Vernissage ce soir chez Les Libraires Associés

    Les Libraires Associés, 3 rue Pierre L'ermite, Paris 18e
    Salon du livre animé, ce jeudi 18h-21h,
    à la Boutique du livre animé dans le 18e arrondissement.
    Rencontres et dédicaces avec une quinzaine d'auteurs de livres animés, parmi les plus talentueux, confirmés ou débutants.
    Jacques Desse, l'un des libraires, présente cette sixième édition ce matin sur Radio Aligre dans l'émission Les Jeudis Littéraires à partir de 11h15 dans l'émission (93.1 ou aligrefm.org)

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  • Studio 360° va s’installer à la Goutte d’Or

    Sudio 360.JPGAu coin des rues Léon et Myrha se trouve aujourd’hui un petit espace que les habitants se sont appropriés pour en faire un jeu de boules. Il y avait là, dans le temps, un café restaurant et même une mercerie. Il nous reste en mémoire la photo du petit immeuble avant sa démolition avec Monsieur Chat de Thomas Vuile, qui dominait alors la situation. (voir ici sur notre blog en 2011).

    L’endroit, à un pâté de maisons du square Léon et à quelques courtes encablures de l’église Saint Bernard, est au cœur de la Goutte d’Or. La parcelle ne fait l’objet d’aucune recommandation particulière dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville de Paris, si ce n’est une "incitation a la mixité habitat-emploi".

    Chargée de l'aménagement de tout ce quartier et particulièrement de l'éradication de l'habitat insalubre, depuis presque 20 ans, la Semavip s'est vu confiée le sort de la parcelle début 2011 et la mise en place d'un appel d'offre afin de désigner  un "groupement  d'opérateurs gestionnaires chargé de concevoir, réaliser et gérer un centre culturel privé". N’ayant reçu qu’une proposition solide — deux autres mal abouties ne sont pas vraiment entrées en compétition —, c’est celle-ci-qui a été adoptée par la SEMAVIP et qui a fait l’objet d’une présentation mardi 19 novembre au centre Barbara. Action Barbès y assistait.

    Sudio 360 2.JPGLe projet retenu se nomme Studio 360° et il est porté par Accords Croisés. Détaillons-le en fonction des informations qui nous ont été fournies mardi soir.

    Le projet consiste en l’installation au coin des rues Léon et Myrha d’un bâtiment qui accueillera des musiciens du monde entier. Ils pourront y travailler, répéter, enregistrer, présenter un spectacle et aussi y loger pour certains, en résidence. Nul doute que l’appellation Studio 360° fait référence à la grande ouverture internationale pour l’accueil des artistes.

    Accords Croisés est une société de production privée, membre du réseau des musiques du monde. Cette structure produit des artistes, des spectacles et des disques. L’équipe en charge de ce projet est diverse et se présente comme expérimentée. On y trouve notamment le directeur d’Accords Croisés, Said Assadi, qui anime le Festival Au fil des voix dont il présentera la 7e édition en janvier prochain. (Cliquez ici pour découvrir et même écouter une playlist de musiques du monde de plus de 5 heures...). Présente également Anna Alexandre, la directrice de Quai des Voix, association culturelle fondée il y a plus de 10 ans à Ivry sur Seine, à l'origine dans les friches industrielles en voie de réhabilitation. Le projet qui est présenté comme un pôle d’entreprises et d’associations culturelles comprendra aussi un café restaurant géré par une association dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

    Le cabinet d’architectes qu'ils ont choisi pour concevoir et réaliser le bâtiment est l’agence Engasser et Associés. Le projet est présenté sur leur site web. Pour l'anecdote, les architectes ont prévu un potager sur le toit, juste de quoi fournir les légumes au restaurant, ont-ils assuré.

    Pour être tout à fait complet, le projet a un coût total proche des 4 millions d’Euros, financé pour 25% par un apport privé et 75% par un emprunt auprès d'un pool bancaire emmené par la Caisse des Dépôts et Consignations. La participation de la Ville de Paris est marginale, consistant en deux subventions d’investissement de 50 000 € chacune au titre de l’aide au développement économique. Aucune subvention de fonctionnement ne sera attribuée par la suite. La Ville a vendu la parcelle au promoteur du projet.

    Enfin, notons que le projet devrait ouvrir ses portes en octobre 2015 et, qu’en attendant, Accords Croisés va s’installer au 28 rue Stephenson.

    Le projet tel qu’il nous été présenté a, comme tout projet, des avantages et des inconvénients.

    Au titre des avantages, il faut se réjouir de l’installation d’un projet culturel au cœur de la Goutte d’Or. Néanmoins il faut aussi noter que contrairement à ce qui avait été annoncé — la crise aura-t-elle fait fondre les budgets alloués à la culture plus que prévu ? —, il ne s’agit pas là d’un centre où les habitants du quartier pourraient venir pratiquer des activités culturelles mais bien d’un projet privé gérer par un producteur. On ne parle pas ici de délégation de service public. Il y aura certes une salle de spectacles dédiée aux musiques du monde, mais l’activité du lieu reste déconnectée de la vie du quartier même si des demandes pressantes d’associations locales pour développer des projets communs à l’instar de ce que fait le centre Barbara ont été exprimées au cours de la réunion de présentation. Ces demandes ont laissé un temps les intervenants sans voix. On peut penser néanmoins que la programmation saura trouver son public dans ce coin de Paris connu pour sa mixité. Par ailleurs, les critiques anticipant une concurrence au Centre Barbara restent non fondées : il s'agit d'un projet bien différent. 

    Au titre des inconvénients, le projet architectural ne semble pas tenir compte de la zone de protection patrimoniale liée au classement de l’église Saint Bernard. L’association Cavé Goutte d’Or se bat avec constance pour faire respecter cette zone auprès de l’Architecte des Bâtiments de France.

  • Une autre Goutte d’Or

    Et si la Goutte d’Or n’était pas tout à fait à l’image que beaucoup s’en font ? Et si derrière sa Zone de Sécurité Prioritaire, son marché des biffins, son carrefour Barbès avec trafics en tout genre se cachait une autre Goutte d’Or, loin de la caricature que certains en font souvent ?

    C’est un article paru dans « The New York Times Style Magazine » présentant différents lieux du quartier qui nous fait connaître autre chose. Loin de nous de tomber dans l’angélisme et de voir en la Goutte d’Or un autre Saint Germain des Prés, de nier les problèmes qui existent,  mais ce que dit ce magazine est vrai. Il y a des endroits hors schémas convenus et l’apparition de projets nouveaux comme l’Institut des Cultures de l’Islam ou le projet studio 360° d’installation d’un label musical rue Léon en sont les preuves les plus récentes.

    Parmi ces endroits, il y a la librairie Chez les libraires associés rue Pierre l’Ermite, à deux pas de l’église Saint Bernard. Une librairie atypique, cachée derrière une porte cochère, mais qui n’est pas réservée aux initiés.

    Chez les libraires associés s’est installé en 2006 après avoir acheté le bâtiment du n°3 de la rue. Déjà, le lieu lui-même mérite un petit mot historique, Action Barbès étant toujours sensible à l’aspect patrimonial des choses. Le n°3 de la rue Pierre l’Ermite est un bâtiment construit dans les années 1870 pour le compte d’un ingénieur des chemins de fer ayant fait fortune suite à l’invention d’une goupille spéciale dont il possédait le brevet. Symbole de sa réussite sociale, la façade du bâtiment sur rue est de facture classique, en pierre de taille. A l’arrière se trouvait une forge construite, elle, suivant les modalités de l’époque, c'est-à-dire en briques avec une structure métallique. Cela rejoint les descriptions que fait Zola du quartier dans l’Assommoir, cette Goutte d’Or du dernier quart du XIXème, mi industrieuse, mi champêtre, toute occupée par les grands travaux de construction de l’hôpital Lariboisière et de l’église Saint-Bernard.  C’est à une descendante du propriétaire d’origine que nos libraires associés ont racheté le lieu encore en son état d’origine et l’ont restructuré, disons-le, de belle manière. La librairie a d’ailleurs eu les honneurs d’une page dans le magazine de décoration Côté Paris.

     

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    L'entrée de la librairie

    Mais que fait-on Chez les libraires associés ? Chose devenue relativement rare à Paris, ils proposent des livres anciens de toutes natures, livres rares, livres d'enfants, livres illustrés, livres illustrés modernes, livres animés, photographies, … Des livres aux riches reliures voisinent avec des éditions plus modestes mais dédicacées par les plus grands noms. Des livres à tous les prix, mais qui ont en commun une certaine originalité : les Libraires associés vendent ce qu’ils aiment. Leurs catalogues permettent d’avoir une idée sur la bibliographie d’auteurs ou de maisons d’édition, nous sommes là dans un lieu de culture et de transmission du savoir. Leur activité se nourrit de nombreuses recherches et débouche sur des publications, comme ce catalogue qui a été co-édité par Gallimard et a reçu le prix de bibliographie 2008 ou ces contributions au site Ricochet et à des ouvrages de référence comme le Dictionnaire encyclopédique du livre. Une partie de leurs publications est accessible en ligne. Leur fait d’armes le plus fameux est évidemment la découverte d’une photo inconnue d’Artur Rimbaud, qui a fait la Une de la presse internationale en avril 2010.

    Pour les passionnés de livres, on peut aussi faire une recherche sur la page qui leur est consacrée sur le site AbeBooks.fr. Leur renommée dépasse nos frontières comme le prouve cet article paru sur le site Designers Book, ou par exemple l’article qu’Umberto Eco a consacré à l’un de leurs catalogues.

    Une interview donnée en 2012 par l’un de nos libraires associés nous en dit plus sur son métier et son approche des livres. Nous utilisons le terme livres anciens mais en fait il serait plus judicieux de parler de livres de collection.

     

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    Parmi ces livres il y a des livres animés. Un livre animé est un livre en trois dimensions, quand vous l’ouvrez se déplient des illustrations qui se replient en refermant la page.

     



    Extraits de 9 livres animés from Patrick Lecoq on Vimeo.


    Les libraires associés sont depuis longtemps des spécialistes de ce genre de livres et organisent chaque année un salon qui rassemble à la librairie les créateurs français de livres animés. Cette année le salon s’est accompagné de l’ouverture d’une exposition consacrée à ces livres. Trois collectionneurs de leur connaissance ont sélectionné une centaine de livres collector dans leurs vastes collections et ont accepté de les exposer au sous-sol de la librairie.

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    C’est une merveille que cette exposition qui se tient jusqu’au 21 Décembre. On y rencontre tous les styles dans une scénographie simple mais très agréable. Les enfants sont fascinés mais les parents ne le sont pas moins, le livre animé est pour tous les âges.

    Il faut aller visiter cette exposition. Les objets sont rares, très beaux, pas courants aussi, le tout dans un endroit qui vaut vraiment le détour.

    Ouvert du mardi au samedi, 14-19 h.

    Liens utiles :

    Chez les libraires associés

    La boutique du livre animé

    Page Facebook : Chez les libraires associés

    Compte Twitter : @LibrairesAssoc

     

  • Municipales 2014 : retour vers le futur

    Avant que la pression ne soit maximum et que la campagne électorale batte vraiment son plein, nous vous proposons un petit retour en 2008 avec ces deux vidéos prises lors des derniers meetings des deux principaux candidats. L'intérêt, c'est de voir que tout change et que rien ne change dans le discours politique : les envolées lyriques, les accès de sincérité, ....

    Le 16 Janvier 2008 pour Françoise de Panafieu au théâtre du Gymnase Marie Bell sur les Grands Boulevards


    Meeting Panafieu 16 janvier 2008 par ParisNeuvieme


    Le 27 Février 2008 pour Bertrand Delanoë au Zénith


    Zénith Delanoe 27 février 2008 par ParisNeuvieme

  • La presse locale

    Contrairement à ce qui se passe en régions, Paris souffre d'un clair déficit en matière de presse locale. Certes Le Parisien, excellent journal, nous donne quelques infos spécifiques à Paris chaque jour mais la ville est bien trop grande pour que chaque arrondissement soit traité dans le détail.

    Il faut donc saluer l'arrivée d'un nouveau mensuel appelé "Georges & Lorette" et dont le sous-titre explique à lui seul l'objectif : le magazine indépendant du 9e arrondissement. A l'heure du web, reconnaissons que le pari de l'imprimé est courageux.

     

    Georges et Lorette.JPG


    Georges & Lorette est un magazine mensuel au format hybride 20x24.5 cm, au papier glacé agréable et dont le prix est 3.90€. Son numéro 2 vient de sortir. Il est diffusé dans tous les bons kiosques et marchands de journaux du 9e arrondissement.

    Son ours ne nous apprend pas grand chose sur ce magazine si ce n'est qu'il est basé rue Condorcet et qu'il est codirigé par Rémy Calland et Nil Meral.

    La présentation est assez complète sur leur page Facebook tout comme sur le site web. Comme il se doit, Georges & Lorette peut être suivi sur Twitter : @GL9lemag.

    Tout comme son format, le contenu de Georges & Lorette est hybride. Ne pas voir dans ce terme quelque chose de péjoratif, plutôt l'idée que s'y côtoient des articles fort sérieux comme les 8 pages consacrées aux Roms et SDF dans le quartier des grands magasins dans le n°2 ou encore l'article rappelant la tragédie de l'hôtel Paris Opéra et des articles franchement "fashion bobo" comme le "South Pigalle, le temple de la nuit" du n°1. Il y a de la culture, un peu de politique, pas mal de photos souvent réussies, des adresses en tout genre, ....

    Georges & Lorette trouvera t-il son lectorat à l'heure de la fameuse presse numérique ? Nous lui souhaitons.

     

  • L'Homme Tranquille avec Lionel Jospin demain au Louxor

    Ou bien Lionel Jospin en homme tranquille au Louxor ? 

    Malgré une brève apparition dans Le Nom des Gens en 2010, il ne s'agit pas de retrouver Lionel Jospin, à la place de John Wayne, dans un remake de L'Homme Tranquille. Vous n'y êtes pas. L'ancien premier ministre de Jacques Chirac — nous aimons bien nous souvenir que la France pendant quelques années a placé aux commandes de l'Etat des leaders de partis opposés, c'était la cohabitation — se propose de présenter le film, dans le cadre des Universités populaires du Louxor, en partenariat avec France Culture. 

    Une fois par mois, le jeudi après-midi, l'équipe du Louxor convie une personnalité extérieure au milieu du cinéma : écrivain, plasticien, homme politique, journaliste, chanteur, sportif... et lui propose d'animer une séance. Demain ce sera Lionel Jospin. Enarque et professeur en économie, Lionel Jospin rejoint le parti socialiste en 1971. Il a été député du 18e et deux fois ministre au cours du premier septennat de François Mitterrand, puis premier ministre comme nous venons de le rappeler, entre 1997 et 2002.

    Tarif unique : 3€

    Séance à 14 heures.

    Poster - Quiet Man, The 01

    L'Homme tranquille - VO - Numérique
    Comédie, Drame, Romance (2h09min) U.S.A. / 1952
    Réalisateur: John Ford

    Avec: Maureen O'Hara, John Wayne, Barry Fitzgerald, Ward Bond, Victor McLaglen

    Après avoir tué son adversaire au cours d'un combat, un boxeur décide de rentrer dans son pays natal, l'Irlande. Il épouse Mary-Kate Danaher malgré le frère de sa belle, opposé a ce mariage.

     

  • Petite fiche d'identité des 9e, 10e & 18e arrondissements

    La campagne électorale qui s'annonce pour les municipales de 2014 va être pleine de belles promesses et d'engagements pour 2020. Beaucoup de chiffres vont être utilisés et l'électeur moyen a souvent du mal à s'y retrouver.

    Nous possédons un outil très remarquable en France. Il s'agit de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, le fameux INSEE. On trouve sur le site web de cet institut énormément d'informations très fiables et qui, pour bien des domaines, nous permettent de faire un état des lieux et d'y voir plus clair. C'est ce que nous avons fait pour vous en préparant une petite fiche d'identité de nos 3 arrondissements en ce qui concerne la population, le logement, le revenu, l'emploi et le chômage et l'activité économique. Le tout en perspective avec l'ensemble de la ville de Paris.

    Fiche identite ardt.JPG

    Cliquez sur l'image pour télécharger le fichier PDF plus lisible

    Chacun interprétera ces chiffres suivant ses pôles d'intérêt mais ils nous montrent clairement la différence entre le 9e d'une part et les 10e et 18e d'autre part : pourcentage de propriétaires de leur logement, revenu net moyen et pourcentage de foyers fiscaux imposables, nombre d'emplois et taux de chômage. Tout cela nous ramène à notre article sur le gentrification de Paris.

  • Une fontaine d'eau pétillante gratuite dans le 18e

    Certes un peu loin de Barbès, mais les jardins d'Eole, où se trouve la fontaine, sont un secteur qui ne manque pas de charme, dès que le soleil donne.

    Les habitants du 18e arrondissement — et les autres — pourront désormais se désaltérer gratuitement à la nouvelle fontaine d'eau pétillante installée à l'entrée du jardin d'Eole, face au 28 rue d'Aubervilliers. Ils pourront aussi continuer jusqu'au 104 de la même rue et faire un tour dans ce bel endroit, qui réserve toujours des surprises aux promeneurs.

    Revenons à la fontaine : développée et gérée par Eau de Paris, elle est dotée de quatre points d'eau : 3 points d'eau pétillante et 1 point d'eau fraîche. Elle distribue de l'eau de 6h00 à 22h30, 7j/7.

    Branchée sur le réseau public de distribution d’Eau de Paris, cette nouvelle fontaine distribuera de l’eau fraîche et de l'eau pétillante grâce à un système ingénieux de refroidissement et de gazéification. 

    fontaine_3_OK-2-25594.jpg(Crédits Photo dixhuitinfo.com)

     

    • L’eau fraîche est obtenue par refroidissement de l’eau du réseau public à l’aide d’un banc de glace généré par un système de refroidissement : un échange thermique a lieu entre l’eau arrivant du réseau à environ 12°C et un glaçon à 0°C, permettant de distribuer au robinet une eau à environ 7°C. 
    • L’eau pétillante est obtenue quant à elle par adjonction de Co2 gazeux dans l’eau rafraîchie : la dissolution du Co2 dans l’eau est optimale entre 6 et 8°C ! Le dispositif de distribution de l’eau est réglé pour délivrer un volume d’environ 15 cl afin d’éviter les gaspillages d’eau.

    Les autres fontaines d'eau pétillante sont situées :

    • sur la façade du siège de l’entreprise Eau de Paris au 19, rue Neuve Tolbiac (13e)
    • au Jardin de Reuilly, au niveau de l’entrée par l’avenue Daumesnil (12e)
    • au parc André Citroën, au niveau de l’entrée située quai André Citroën (15e)

    2 autres fontaines d'eau pétillante seront installées d’ici à 2014 :

    • au Parc Martin Luther King, ZAC des Batignolles (17e) : fin 2013
    • au Square Tino Rossi (5e) : printemps 2014