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Rechercher : projet 360°

  • Ce soir : voeu d'Action Barbès au conseil d'arrondissement du 10e

    Comme le règlement du Conseil d'arrondissement le permet dans le 10e, Action Barbès présente ce soir un vœu à propos du Projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. Nous avons souhaité faire la même chose au conseil d'arrondissement du 18e mais à ce jour, impossible pour une association ou un conseil de quartier de présenter un vœu. Il faut passer par les élus. Il semble que notre démarche ait été trop tardive. Nous avons bon espoir que cela soit possible pour le prochain conseil en juin. Comme à notre habitude, nous ne lâchons pas l'affaire!

    En attendant, voici le texte présenté dans le 10e:

     

    Monsieur le Maire,

    Vous-même et d'autres élus avez rencontré, à plusieurs reprises pendant la campagne des municipales des membres de l'association Action Barbès. Anne Hidalgo, élue depuis lors maire de Paris, était également présente à l'un de ces rendez-vous. Parmi les thèmes évoqués, notre association a présenté un projet de « Promenade Urbaine » entre Barbès et Stalingrad et un dossier a été remis aux candidats des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu'à la nouvelle maire de Paris. Ce projet a reçu un écho très favorable puisqu'il a été repris dans les programmes des 10e et 18e arrondissements. Nous avons obtenu alors la promesse qu'une concertation inter-arrondissements serait mise en place après les élections.

    Nous y sommes. Les équipes municipales sont désormais en place et les délégations sont attribuées.

    « Promenade Urbaine » : de quoi s'agit-il ?

    Pour rappel, il s'agit de poursuivre la rénovation des boulevards, déjà réalisés de la place de Clichy au carrefour Barbès, en la continuant jusqu'à la place de la Bataille de Stalingrad et de faire le lien avec le canal :

    • créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro aérien,
    • relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années (Louxor, centre Barbara, Cent Quatre, Point Ephémère),
    • prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la
    • propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,
    • favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en conservant les caractéristiques très urbaines de cet axe.
     
    Comme le précisait à juste titre Anne Hidalgo, « Ce territoire nécessite une approche globale, aménagement de l’espace public, circulation, espace de mobilités, problématiques qui doivent être traitées ensemble ».
     
    Ainsi un aménagement de l'axe porte de la Chapelle - place de la Chapelle est indispensable, sans oublier les quartiers proches qui peuvent être impactés. Une réflexion sur le plan de circulation doit être menée dans le cadre de la future restructuration de l'hôpital Lariboisière et du déplacement de l'entrée des urgences.

    Nous avons évoqué avec vous la nécessité de recréer une « commission extra municipales des déplacements inter-arrondissements » (CEMD).

    En effet, on voit bien que pour un tel projet, de nombreux acteurs sont concernés (loueurs de voiture, cars de tourisme, hôpital, véhicules d'urgence, taxis, mais aussi acteurs culturels...)

    Pouvez-vous nous dire à quelle échéance vous comptez mettre en place la CEMD que nous réclamons, ou une toute autre structure qui réunira les professionnels cités plus haut, les élus, les services de la ville et les acteurs de terrain que sont les représentants des habitants, les associations et les conseils de quartier ?

    Une véritable concertation est nécessaire en amont du projet. Comment envisagez-vous cette concertation ? Comment s'organisera-t-elle ? Selon quelles modalités ? Les services de la ville vont-ils faire des propositions à partir desquelles les membres de la CEMD réfléchiront ?

    Nous sommes conscients qu'un budget sera nécessaire pour réaliser ce projet. Dans combien de temps ce budget pourrait-il être soumis au vote en conseil de Paris 

     

     

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    Nous avons déjà proposé notre dossier ici même, après notre rencontre avec Anne Hidalgo, le re-voici pour les lecteurs curieux de leur environnement. Qu'ils n'hésitent pas à donner leur avis, des idées... dans la partie commentaires au bas de l'article. 

     

  • Salle de conso : l'INSERM à l'enquête !

    L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) est l’équivalent du plus connu et non moins prestigieux Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), deux entités parmi d’autres qui font l’excellence française dans leurs domaines respectifs.


    La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives (MILDECA) a confié à l’INSERM le soin de mener une enquête afin d’étudier l’acceptabilité sociale des projets de salles de consommation à moindre risque (SCMR) prévues dans son programme 2014-2020. Notons que confier ce type de travail à l’INSERM est non seulement un gage de qualité mais aussi un gage d’indépendance vis à vis de la MILDECA et du ministère de la Santé.


    Cette enquête sociologique sera menée à Paris par une équipe du Cermes3 (Centre de Recherche sur la médecine, sciences, santé, santé mentale, société) dédiée dirigée par Marie Jauffret Roustide, sociologue, qui a déjà beaucoup travaillé sur le sujet de la réduction des risques liés à l’usage de drogues et aussi beaucoup publié sur ce sujet. A Paris, le travail de l’INSERM consiste à réaliser un état des lieux avant le lancement du projet du 39 boulevard de La Chapelle, puis d’en faire le suivi pendant plusieurs mois afin de voir comment les choses se passent. L’INSERM va interroger tous les acteurs impliqués dans le projet de SCMR et ils sont fort nombreux, y compris bien entendu les habitants puisqu’il s’agit d’étudier l’acceptabilité sociale d’une telle structure au sein du quartier.

    Qu’entend-on par acceptabilité sociale d’une SCMR ?

    Un tel établissement n’est pas déconnecté de son environnement proche qui, à l’évidence, inter-agit sur celui-ci. Considérant les réticences, voire les peurs, liées à la drogue (trafics et violences associées par exemple), il est impératif d’écouter les riverains. Pour que les choses se passent dans de bonnes conditions, il est nécessaire d’apporter à ceux-ci des garanties afin qu’ils acceptent l’implantation d’une telle structure dans leur environnement quotidien. Ce sont ces peurs et réticences qui seront étudiées par l’INSERM, mais également ces conditions pour accepter le projet et également la façon dont il sera accepté dans le quartier. Toutes les associations impliquées dans le débat local sur les SCMR seront contactées par l’équipe de recherche, afin de comprendre les différentes positions sur le sujet. Des entretiens seront également réalisés auprès des habitants, des commerçants, des forces de police du quartier. Des observations ethnographiques seront également réalisées dans le quartier pour étudier la présence des usagers et de matériels d’injection dans l’espace public.

    Rencontre avec Action Barbès

    Une première rencontre entre l’INSERM et Action Barbès a eu lieu la semaine dernière. En effet, l’association s’est montrée dès le départ favorable au projet de SCMR et cela n’a pas échappé à l’INSERM qui souhaitait savoir pourquoi l’association a pris une telle position. Il a été rappelé qu’Action Barbès parle uniquement au nom de ses adhérents et ne saurait être considérée comme représentante des habitants du quartier dans leur ensemble. Ces choses là étant éclaircies, les attentes et les craintes ont été exprimées telles que nous les avons déjà plus ou moins publiées sur ce blog.

    Le projet de SCMR au 39 boulevard de La Chapelle attend pour être lancé que le contexte juridique soit fixé. Il semble que le gouvernement changera ce contexte à l’occasion d’une révision de la loi de Santé publique de 2005 qui permettrait de légaliser l’expérimentation SCMR. Mais le contexte politique est-il favorable .... ?

  • Réaménagement de la rue de Clignancourt: bientôt une réunion publique

    Dans un précédent article, en avril, nous vous avions fait part de l'avancement du projet de réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani.
    Une récente réunion organisée fin janvier 2018 à la Mairie du 18e, à laquelle nous participions, a permis de faire le point. Notons qu'en raison des nombreux projets du Budget participatif, le calendrier initialement envisagé lors de la réunion de mars 2017 (concertation prévue en septembre 2017) a été décalé.

    La mairie a confirmé que le projet, inscrit dans les engagements de la mandature, serait bien réalisé avant 2020. Il a ainsi été inscrit avec une enveloppe d'environ 600 000€ au budget 2018, voté en décembre 2017. Les travaux estimés à 4 mois devraient se terminer fin 2018-début 2019 : c'est l'objectif. 

    La mairie envisage d'organiser une réunion publique en avril 2018 pour présenter le projet et recueillir l'avis des riverains. Afin de tenir le calendrier, la mairie devrait présenter une proposition relativement poussée, avec uniquement quelques adaptations possibles ou ponctuelles. Cette présentation s’inscrirait dans le cycle de réunions relatives aux projets d'aménagements de l'arrondissement : place jules Joffrin en début d'année et aménagement de la rue Marcadet, au printemps.

    Une réunion en avril prochain devrait offrir l'occasion aux habitants de donner leur avis, car, à ce stade, les propositions présentées seront plus affinées, et ne supporteront vraisemblablement que des adaptations à la marge. On est là dans le cycle des concertations sur les aménagements de l'arrondissement, telle la place Jules Joffrin en début d'année, et la rue Marcadet dès le printemps. 

     

    Quel aménagement pour la rue de Clignancourt?

    Sur les deux solutions pressenties (avec ou sans séparateur physique pour le couloir de bus), l’approfondissement des études a conduit les services de la voirie à privilégier la solution sans séparateur (seul un marquage au sol pour matérialiser le couloir de bus ouvert aux vélos). Cette solution a pour avantage de permettre d'élargir au maximum le trottoir Ouest, d'aménager côté Est une semi-zone de livraison devant le magasin Leader Price (dont l'accès serait plus compliqué avec séparateur) et d'avoir un bilan de places de stationnement plus favorable, comprenant notamment un grand nombre d'aires de livraison. Soulignons en effet que la solution avec séparateur entrainait côté Ouest des réductions de trottoir par rapport à la situation actuelle.

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    De notre point de vue, un des points qui pouvait nous conduire à militer pour un séparateur physique était l'irrespect fréquent du couloir de bus et le stationnement illégal quasiment permanent sur ce tronçon de rue. Nous avons l'espoir que les choses changent avec la mise en œuvre récente de la réforme du statut de la Ville de Paris, et le transfert à cette dernière du contrôle et de la verbalisation du stationnement gênant (lire notre article sur le sujet).

    Lors de la réunion, il est apparu essentiel d'approfondir certains points :
    - traitement en plateau piétonnier des rues perpendiculaires qui débouchent dans la rue de Clignancourt. A minima, au débouché de la rue André del Sarte où se trouve l'école maternelle.
    - végétalisation. Comme il n'est pas possible de planter des arbres, il est prévu des jardinières avec arbres ou arbustes. Afin d'assurer la qualité dans le temps de ces plantations, nous demandons à la Direction des espaces verts son engagement au niveau de l'installation et de l'entretien, comme pour les jardinières de la placette Charbonnière. 
    - potelets. Pour le trottoir est (qui ne sera pas agrandi), une solution pour augmenter la place disponible pour les piétons serait de supprimer les potelets. De son expérience, la mairie du 18e est peu favorable à une telle proposition. 
    - possibilité de limiter la vitesse à 30 Km/h, en lien avec les exigences du commissariat du 18e de ne pas avoir de difficultés à rejoindre ses locaux situés au 79 rue de Clignancourt (en particulier refus du commissariat de réaliser un aménagement de type zone 30)


    La réunion à venir devrait ainsi présenter principalement le projet d'aménagement sans séparateur physique de la voie de bus. Nous essaierons bien évidemment d'y être !

  • Conseil de quartier – 3ème partie

    Suite de notre petite analyse du rapport 2005.

     

    Le quartier Trudaine Rochechouart s’est réuni en Février, Avril, Septembre et Novembre avec une participation cumulée de 250 personnes. Notons que pour une densité de population qui doit être à peu près équivalente, ce quartier a une fréquentation presque double de celle de Lorette Martyrs, en forte augmentation par rapport à 2004 Une bonne surprise aussi puisque la réunion dont le thème central était la culture est celle qui a remporté le plus de succès (75 participants). Outre quelques projets d’aménagements comme la création d’une aire de stationnement pour les deux roues rue du Faubourg Poissonnière, le Conseil s’est particulièrement intéressé aux animations de quartier (fête d’Anvers le 4 Juin). C’est là un facteur constant depuis la création de ce Conseil et qui perdure en 2006. Notons au passage que réalisées en dehors du Conseil de quartier, les réunions de concertation dans le cadre du réaménagement du square d’Anvers ont eu un certain succès.

     

    Le Conseil n’a pas investi en 2005. L’essentiel de ses dépenses de fonctionnement a été consacrées aux animations mais celles-ci, là encore, restent modestes : 37% du budget de fonctionnement.

     

    Le quartier La Fayette Richer s’est réuni en Janvier, Avril, Septembre et Novembre avec une participation cumulée de 110 personnes. La réunion d’Avril traitant du sujet de la circulation rue Cadet a eu le plus de succès (40 participants), preuve s‘il en est que les questions de vie quotidienne et d’ordre pratique mobilisent plus. De part sa situation entre de grands axes très fréquentés par les automobiles (Boulevards, rue du Faubourg Poissonnière), le Conseil se préoccupe depuis sa création de la bonne utilisation de l’espace public. Le manque d’espaces verts, les projets immobiliers de l’îlot Sainte Cécile sont au cœur des préoccupations tout comme les travaux liés à la réalisation du Quartier Vert. « Végétalisation » des murs, réaménagement du square Montholon tout proche même si pas dans le périmètre de compétences du Conseil ont été et restent à l’ordre du jour. La récente décision du Maire de lancer le projet de fermeture de la rue devant l’église Sainte Eugénie devrait permettre à ce Conseil de continuer son travail de réappropriation de l’espace public.

     

    Le Conseil est celui qui a le plus investi : création d’une zone deux roues rue du Conservatoire en 2004 ce qui fait qu’il a engagé 57% de son budget d’investissement ces deux dernières années. Ses dépenses de fonctionnement restent elles aussi modeste (17% du budget).

  • Conseils de quartier

    Suite à la réunion plénière des Conseils de quartier tenue en Mai et avant de renouveler les collectifs d’animation en septembre, la Mairie du 9ème a organisé la semaine dernière une réunion avec les membres des actuels collectifs pour voir comment mieux communiquer sur les Conseils de quartier.

    Il est réaliste de dire que la participation et le fonctionnement des Conseils de quartier dans notre arrondissement posent encore problème. Après un démarrage satisfaisant et quelques réalisations intéressantes, la vitesse de croisière ne s’est pas stabilisée et les dernières réunions n’ont accueilli que peu de participants. La Mairie semble penser qu’il s’agit d’un problème d’information et souhaite développer des actions spécifiques de communication pour inciter les gens à participer. Plusieurs pistes sont envisagées comme des plaquettes d’information, des petits journaux parlant de l’activité des Conseils, un ou des blogs de quartier, etc. … Ce ne sont que des projets qui devront être soumis à chaque Conseil à la rentrée.

    Il est clair que la participation des citoyens aux Conseils dépend de l’attractivité de ceux-ci et que cette attractivité est conditionnée par la capacité qu’ils ont à mener à bien des projets. En un mot, leur efficacité. La Mairie du 9ème n’est pas loin de partager cette analyse mais ne semble pas encore tout à fait disposée à mettre en place les éléments qui pourraient inciter les habitants à participer plus activement et régulièrement aux Conseils comme par exemple une plus grande autonomie de ces derniers par rapport aux élus. La multiplication des réunions d’information sur certains projets comme celle concernant les prochains travaux de la rue de Maubeuge vient perturber le processus, les citoyens se demandant quel rôle joue exactement le Conseil de quartier dans ce schéma, quel impact les commentaires qui peuvent être faits ont exactement et, en un mot, quelle est l’utilité de ces instances ? Il est juste aussi de remarquer qu’une bonne partie de la réponse se trouve dans les mains des citoyens eux-mêmes et que s’ils ne veulent pas que ces Conseils de quartier restent au stade de l’expérience, leur implication est nécessaire.

  • Promenade urbaine : Action Barbès à l'école

    Inutile de vous rappeler ici l'importance que notre association accorde au projet de rénovation du boulevard de La Chapelle sous le viaduc du métro entre Barbès et Stalingrad  pour en faire une promenade urbaine, c'est-à-dire un endroit attrayant et moins pollué qu'aujourd'hui, civilisé quoi. Certes Action Barbès compte parmi ses adhérents deux bons spécialistes du sujet, deux urbanistes, mais devant l'étendue du sujet, nous avons pensé que cela n'était pas suffisant pour dialoguer sérieusement avec les urbanistes de la Ville de Paris ou bien ceux de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) qui devrait théoriquement conduire la concertation puis les études. Alors le bureau a décidé de se pencher concrètement sur le sujet en participant à des balades urbanistiques pour essayer d'appréhender les questions qui se posent et les solutions possibles. Par exemple, dans le cadre de la promenade urbaine, nous allons être confrontés à la question de la mise en valeur de notre patrimoine urbain car nul ne peut contester que le viaduc et ses piliers font partie de notre patrimoine commun (voir à cet égard l'excellent article paru sur le blog 28 rue Affre). L'association ne part pas non plus de rien puisque nous avons travaillé en son temps au réaménagement de l'ensemble de trois boulevards débouchant au carrefour Barbès : de Magenta, Barbès, de Rochechouart Mais enfin, apprendre est toujours agréable et ici utile.

    Nous avons participé en ce samedi 27 septembre très ensoleillé à une balade au cœur d'un quartier en pleine restructuration : Plaine commune, à cheval entre Aubervilliers et Saint Ouen. Nous sommes certes un peu loin de la problématique spécifique du projet Barbès Stalingrad mais cela nous donne une idée de ce qui se fait, comment cela se fait et aussi, non négligeable pour nous, le rôle que peuvent jouer les associations dans le cadre d'un projet.

    Le récit de la balade se trouve sur le site de l'association Paris Nord Est : Balade urbaine à la Plaine Saint Denis

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    Restructuration de tout un grand quartier : création du campus Condorcet

    (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

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    Campus Condorcet (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     

  • Salle de conso : au 39 ou pas ?

    C'est au détour d'un article publié sur le site lequotidiendumedecin.fr le 9 mars et intitulé Prévention et salle de consommation, la Fédération Addiction réagit à la future loi de santé que l'abandon du 39 boulevard de La Chapelle pour l'installation de la salle d'injection supervisée dans le 10e arrondissement a été quasiment officialisé.

    Même si cette information circulait déjà depuis quelques semaines, il est quand même surprenant que celle-ci nous parvienne par ce biais, presque en catimini. Il est certain qu'une déclaration claire et argumentée de cette décision par la mairie de Paris ou la mairie du 10e aurait été préférable. Les arguments qui nous ont été présentés pour ne pas installer la salle de consommation à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle sont assez convaincants puisque les conditions de départ pour la mise en place de cette structure ont considérablement changé avec le temps et que d'un endroit potentiellement adaptable on est passé à un lieu peau de chagrin réclamant des travaux importants requérant du temps et incompatibles avec l'urgence des besoins.

    Ce micmac créé une situation préjudiciable pour le projet.

    A n'en pas douter, les opposants y verront une victoire et ne manqueront pas de faire le tapage nécessaire, notamment auprès des médias, pour faire passer le message du bien fondé de leur position, instrumentaliser  cette décision comme ils l'ont fait de façon malhonnête après l'avis du Conseil d'Etat.

    Par ailleurs, le changement de lieu crée l'incertitude. Il est clair que l'implantation d'une SCMR pose des interrogations, voire des problèmes au voisinage le plus proche, que cela soit fondé ou non, c'est là une réalité à ne pas négliger.

    Sur ces deux points, disons que la mairie de Paris, si prompte à communiquer à grands frais sur ses projets de toutes natures, joue un mauvais jeu. Pourquoi ne pas dire les choses clairement et à froid au lieu de laisser s'installer doutes, inquiétudes et interprétations en tous genres, alimentant des polémiques et des oppositions très préjudiciables au projet. C'est un mauvais calcul et nous le regrettons.

     

  • Mais qui est SOS Paris ?

    Dès 2001, Action Barbès a tout de suite été sensible à la valeur du patrimoine puisque la protection du cinéma Le Louxor était, dès le début, une des raisons de sa création. Notre intérêt pour la sauvegarde de ce patrimoine et de sa problématique spécifique a  décuplé au contact de l'historien de très grande importance qu'est François Loyer puisque c'est lui qui nous a conseillés et aidés dans notre tentative, hélas vouée à l'échec, de sauver l'intérieur du cinéma, une fois celui-ci racheté par la Ville de Paris (voir dans la colonne de droite de ce blog dans la catégorie Histoire Louxor).

    paris,patrimoine,sos-parisLes polémiques à propos de la sauvegarde du patrimoine parisien se sont multipliées ces derniers mois. Que ce soit le projet d'extension du stade Roland Garros et du sort réservé au serres d'Auteuil, celui de création de la tour Triangle porte de Versailles ou bien encore celui de LVMH à l'emplacement de l'ancienne Samaritaine rue de Rivoli, sans oublier celui de restructuration de la poste centrale de la rue du Louvre pour ne parler que des projets les plus médiatisés, les articles de presse et les prises de positions n'ont pas manqué. Au centre de tout cela, outre les acteurs impliqués, on retrouve l'association SOS Paris. Nous avons voulu en savoir plus et comme son Secrétaire Général, Jan Wyers, habite le 9e, il nous a été facile de l'interviewer.

     

    Action Barbès (AB) : Quand SOS Paris a-t-il été créé et dans quels buts ?

    Jan Wyers SOS Paris (JW) : En 1973, avec comme but la protection du patrimoine et le cadre de vie des Parisiens. C’était la période Pompidou : la tour Montparnasse, les voies sur berges, le projet d’autoroute urbaine traversant Paris du Nord au Sud en passant sous des gratte-ciel …

    AB : Comment percevez-vous le comportement des Parisiens par rapport au patrimoine et sa préservation ? Pensez-vous que ce soit un réel souci pour eux, qu'ils y portent suffisamment d'attention ?

    JW : Les Parisiens sont mal informés. Les communications de la mairie manquent de précision, d’objectivité et parfois même de vérité. Si les Parisiens nous paraissent malheureusement très passifs, c’est qu’ils ne perçoivent pas que leur mobilisation personnelle ou à travers nos associations peut leur permettre d'exercer une réelle influence sur leur ville.

    AB : Au-delà des grands édifices et de l'urbanisme parisien si caractéristique, certains disent que le patrimoine architectural de Paris est exceptionnel. Partagez-vous cette affirmation et ce patrimoine est-il préservé comme il le faudrait ?

    JW : Je réponds ‘Oui, tout à fait’ à la première question, mais pour la seconde, je dois hélas dire ‘non’ ! Depuis longtemps, ni la mairie ni le ministère de la Culture ne donnent suffisamment d’importance au patrimoine unique de Paris qui est une ressource non renouvelable. Et je parle là non seulement du ‘grand’ patrimoine, bien protégé, mais aussi des ensembles architecturaux homogènes et des petits détails (statues, décors, espaces verts…) qui ajoutent au charme de la ville. Ils clament leur volonté de moderniser Paris, ce qui revient en réalité à détruire ce qui fait son caractère.

    AB : Le Plan Local d'Urbanisme de Paris est très protecteur du patrimoine nous dit la mairie de Paris. Partagez-vous cet avis ?

    JW : En principe, il est fait pour protéger la forme urbaine de Paris, mais à condition d’être bien appliqué. Or en permanence, la mairie le remet en question pour permettre les projets qu’elle veut promouvoir. La modification actuelle du PLU est à ce propos très inquiétante. La priorité de la ville de Paris étant le logement, des modifications du PLU sont envisagées pour augmenter la volumétrie des immeubles par création de logements sous les toits. Or même si le plafond de hauteur des immeubles ne change pas, le paysage des toits est aussi sensible que celui des façades.

    AB : Et puisqu'on parle de PLU, on ne peut pas ne pas évoquer les polémiques liées au projet de la tour Triangle ou celui de LVMH rue de Rivoli. SOS Paris a été extrêmement actif en se battant contre ces deux projets, avec quelque succès en ce qui concerne le projet rue de Rivoli. Sans revenir sur les arguments des uns et des autres, quel bilan pouvez-vous tirer aujourd'hui de vos actions qui pourraient vous aider à l'avenir ?

    JW : Ces succès très médiatisés ont montré au public que la persévérance paie et lui ont donné une vision plus claire du patrimoine et des dangers qui le menacent.

    AB : Les architectes contemporains se comportent un peu comme des rock stars à l'ego démesuré. Ils ne supportent pas la contestation de leur travail. Que penser de cette volonté de faire ce qu'ils appellent des «gestes architecturaux» et de cette façon de présenter Paris comme une ville-musée ?

    JW : Absolument d’accord. Les architectes sont toujours ‘prestigieux’ ; tous ou presque ont le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) et leurs projets sont nécessairement ‘merveilleux’. Le jugement sur l’esthétique d'un bâtiment est évidemment subjectif, mais celui sur son intégration dans le tissu urbain ne l’est pas : il est décrit en détail dans le PLU que la mairie de Paris a elle-même écrit, ne l’oublions pas ! Ville-musée, certainement pas : nous sommes des millions à aimer y vivre. Cet art de vivre mérite d’être protégé.

    AB : Comment appréciez-vous la politique de la mairie de Paris en matière de patrimoine ? On a beaucoup parlé des églises parisiennes en mauvais état et aussi par exemple du projet de la poste rue du Louvre et également des serres d'Auteuil, résultat, disent certains, d'une politique pas assez rigoureuse en matière de préservation du patrimoine ou politique trop liée à certains intérêts financiers, disent les plus méchants. Qu'en penser ?

    JW : Je dirais d’abord que le budget d’entretien des églises, propriété de la ville, est très insuffisant ; le projet de la poste du Louvre est victime de la recherche de rendement de la filiale de la Poste qui en est propriétaire. Son classement a été demandé mais le ministère de la Culture l’a refusé… paris,patrimoine,sos-parisDans l’affaire Roland-Garros, la mairie et la Fédération Française de Tennis (FFT) montrent un mépris total pour la triple protection dont bénéficient le jardin et les serres d' Auteuil : ils sont classés monuments historiques et jardin remarquable (‘espace boisé classé’). La propriété intellectuelle de l’architecte des Serres, Camille Formigé, est imprescriptible. La Mairie a organisé une enquête publique dont le rapport semble avoir été écrit par la FFT elle-même. Ce simulacre de concertation et de démocratie a provoqué la fureur des 60.000 signataires de la pétition ainsi que tous les amateurs de patrimoine.

    AB : Y a-t-il des situations qui vous préoccupent concernant la préservation du patrimoine dans les arrondissements qui intéressent Action Barbès, à savoir les 9e, 10e et 18e ? Par exemple, la reconstruction de l'Elysée Montmartre se fait-elle dans de bonnes conditions ? Le projet de réhabilitation de l'hôtel Cromot du Bourg rue Cadet dans le 9e est-il satisfaisant ? A l'avenir, comment éviter des désastres comme par exemple la rénovation de la place Pigalle ?

    JW : La reconstruction de l’Elysée-Montmartre me semble respectueuse de l’histoire de ce lieu (grâce à vos efforts ! ndlr Action Barbès n'est pas intervenu dans ce dossier). Nous travaillons à la protection du petit bois de la Cité des Artistes, rue Norvins à Montmartre. Hélas 90 grands arbres y ont déjà été abattus. Sur l’hôtel Cromot du Bourg nous avons un dialogue constructif avec la mairie du 9e ; quant à la place Pigalle, avec sa fontaine dont ne jaillit que rarement de l’eau, le charme qui devrait être le sien est largement enfoui sous le bitume. Avec un peu de verdure, quelques arbres et une restauration de l‘horrible façade des Folies Pigalle, elle aurait une autre allure. Pour éviter ce genre de désastre, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, adhérentes à SOS Paris ou non !

    AB : Enfin, une question plus sensible pour SOS Paris. Vos détracteurs vous accusent de conservatisme. Comment prenez-vous cette critique ? Est-elle fondée ?

    JW : Absolument pas ! Tous les adjectifs ont été employés pour nous qualifier de vieux croûtons et nous traîner dans la boue : c’est la rançon du succès ! Si nous réussissons à empêcher la mairie, les promoteurs et les architectes de ‘bétonner en rond’, de construire sur chaque espace vert, de dénaturer l’harmonie, la beauté architecturale, le charme, le profil urbain, en résumé tout ce qui nous fait aimer Paris, eh bien nous aurons fait notre travail et nous en sommes fiers !

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    Le projet LVMH rue de Rivoli contesté par SOS Paris

     

  • Liaison des deux gares

    Vous le connaissiez sous le nom de projet "Balcon vert" mais il change de nom (Tripôles) et de proportion. Ou plus exactement, il est intégré dans un ensemble plus vaste. Le projet de liaison entre les gares de l'Est et du Nord renait de ses cendres et une large concertation préalable à sa finalisation est lancée. Nous avons rencontré le 2 février l’agence  Respublica-conseil avec des membres des équipes d’animation de conseils de quartier concernés. De quoi s'agit-il ?

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    Avec cette agence, le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF) lance, du mardi 28 février au vendredi 31 mars 2017, une grande concertation auprès des riverains et des voyageurs. Chacun peut exprimer ses attentes, donner son avis. Cela peut se faire sous différentes formes : par le biais d'un site web Le grand Paris des gares - Liaison gare du Nord gare de l'Est, par l'envoi d'une carte réponse à détacher d'un dépliant, par la participation à des rencontres, voire même à des ateliers de travail avec l'équipe du projet. Tout cela est parfaitement indiqué sur le site web dédié à cette concertation (certes sur des points limités), petit frère du site lancé pour la concertation à propos des bus parisiens et qui renferme lui aussi une masse d'informations très intéressantes. Un boîtage est prévu dans un large périmètre, du canal Saint-Martin à Barbès et Louis-Blanc. 

    Quatre rencontres de terrain seront destinées aux voyageurs (voir les dates sur le site). Les riverains ne sont pas oubliés et pourront donner leur avis le 11 mars de 9h30 à 12h dans le hall de la gare de l’Est pour une présentation en 3 temps : présentation en salle, visite de terrain et debriefing. Le 28 mars, ce sera à la mairie du 10e de 19h à 21h sur l’aménagement du lien de surface. Une rédaction du bilan de la concertation sera présentée dans quelques mois.

    Vous pouvez télécharger le dépliant Liaison Gare du Nord Gare de l'Est avec son carton réponse et bien d'autres documents sur la page médiathèque.

  • Salle de conso : faisons le point

    La salle d'injection supervisée rue Ambroise Paré a ouvert ses portes en octobre 2016. Parmi d'autres associations et collectifs de riverains, Action Barbès participe au Comité de voisinage mis en place pour le suivi de ce projet. Nous en faisons régulièrement des comptes-rendus sur ce blog.

    Après un démarrage relativement calme pendant les trois ou quatre premiers mois suivant son ouverture, la situation s'est dégradée depuis quelques semaines. Des scènes de shoot dans la rue ou dans les halls d'immeuble et les seringues usagées qui vont avec sont réapparues. Des scènes de deals avec parfois des bagarres entre dealers, quelquefois la nuit, ont fait monter la tension dans le quartier de plusieurs crans. Le mécontentement voire la colère des riverains sont réels et justifiés (voir l'article du Parisien du 5 avril). Dans ce contexte, l'espèce de bienveillance de certains habitants à propos de cette expérimentation s'est transformée en hostilité et on peut le comprendre.

    Si la situation est aujourd'hui sérieusement dégradée et sans nier la réalité des faits qui se sont déroulés ces dernières semaines, il faut aussi se garder de les amplifier. Action Barbès a choisi de soutenir ce projet pour les raisons qui vous ont été expliquées longuement à travers l'ensemble des articles publiés sur ce blog. Malgré la mauvaise situation actuelle, on ne peut pas nier l'utilité de cette expérimentation attestée par les chiffres fournis pas l'association Gaia qui gère la salle. Mais la position de notre association a toujours été claire sur un point : la mise en place de cette salle de consommation de drogues à moindre risque doit se faire dans de bonnes conditions pour les riverains puisqu'une des raisons pour lesquelles nous approuvons ce projet est l'idée qu'il peut apporter une amélioration dans le quartier.

    Plus que des explications et des statistiques qui sont fournies lors des Comités de voisinage soit par le ministère de la Santé, la mairie de Paris, la police ou Gaia, aussi intéressantes soient-elles, nous attendons des actes pour que l'activité de cette salle se fasse dans de bonnes conditions. Que le quartier retrouve son calme et sa sécurité car il y a bien d'autres problèmes comme les diverses ventes sauvettes autour de Barbès. Et il y a urgence à cela.

  • Réunion des équipes des Conseils de Quartier du 10e: la réflexion est lancée

    paris,conseil-de-quartier,10e,démocratie-localeSylvain Raifaud, adjoint chargé de la Démocratie Locale dans le 10e, avait prévu un ordre du jour ambitieux: bilan des Conseils de quartier (CQs), refonte du site Internet, Charte de la Démocratie Locale (DL), printemps de la DL 2015... En deux petites heures de réunion, inutile de préciser que tous les points ne pouvaient être abordés. On a amorcé un travail de réflexion qui devrait se prolonger dans les mois à venir. Le prochain RdV est déjà fixé pour le 10 décembre.

    La Régie de quartier de la Maison du Canal et CRL 10 avaient été conviés.

    Les équipes d'animation avaient répondu à l'appel et le tour de table fut long mais intéressant. On a entendu des points déjà évoqués maintes fois dans de précédentes réunions. En voici les principaux, la liste exhaustive serait ennuyeuse pour le lecteur !

    - manque de suivi, de retour de la part des élus et des services des problèmes et demandes abordés en plénière

    - découragement lié au manque de suivi et à l'abandon de projets sur lesquels il y a eu un fort investissement

    - pouvoir travailler en amont des projets de la mairie et avoir une réelle concertation pas seulement de l'information

    - améliorer l'information entre CQs et associations

    - nécessité de travailler avec les CQs limitrophes d'autres arrondissements

    - clarifier l'utilisation des budgets des CQs

    Des pistes évoquées : relancer les commissions, être davantage présents dans la rue pour aller au devant des habitants.

    Sylvain Raifaud  s'est donné trois missions : l'animation locale, les projets de quartiers avec le budget d'investissement (son rôle: rendre les choses possibles), la concertation.
    Son exigence, la Démocratie.
    Ainsi, pour l'utilisation des budgets de fonctionnement, on doit en rendre compte (ce qui se fait déjà) et pour le budget d'investissement, la discussion et le vote devront avoir lie en plénière. "L'argent doit être dépensé utilement et démocratiquement".

    Il ne reviendra pas sur l'autonomie des CQs (et c'est une bonne chose car il y aurait fort à parier que nombre d'anciens qui se sont battus pour cette autonomie démissionnent !).

    On peut regretter l’absence de bilan des Conseils de Quartier parisiens alors même qu'une Charte a été discutée au dernier Conseil de Paris de novembre. 

    Du pain sur la planche, comme on dit. Nouveau site internet des CQs, mise à jour de la Charte seront notamment à l'ordre du jour de la prochaine réunion.

  • Toute la Goutte d'or à petite vitesse ? On en parle

    Non, ce n'est pas un poisson d'avril de la mairie du 18e ! Et d'ailleurs, la réunion a lieu demain.

    Trois élus du 18e vous proposent de discuter ensemble demain, 2 avril, à 19 heures, dans la salle des fêtes de la mairie, sur un projet de zone 30 : mettre tout le quartier de la Goutte d'Or jusqu'à Château rouge — ils vous présenteront le périmètre envisagé — à petite vitesse. Interdiction de dépasser le 30 km/heure. 

    Tout cela suppose des aménagements de voirie qui vous seront présentés et qui pourront être discutés grâce à vos expériences de terrain, à votre connaissance fine des habitudes locales, et aussi des mauvaises habitudes locales !

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    Action Barbès  a beaucoup participé depuis le début des années 2000 aux nombreux projets de voirie qui ont transformé au fil du temps la topographie de notre quartier, au sens large. Cela n'a pas été une mince affaire que de suivre toutes ces modifications de voirie et, en conséquence, de circulation, sur un périmètre large, ne tenant pas compte des frontières entre les arrondissements (9e, 10e et 18e). L'expérience acquise de la place Clichy à la place de La Chapelle, en passant par tous les boulevards (Clichy, Rochechouart, Magenta, Barbès) nous confère une vision assez globale, enrichie des problémes rencontrés "ailleurs". Il n'y a pas eu que des grands travaux. Nous étions aussi dans les projets plus modestes comme les élargissements de trottoirs ou les implantations de colonnes à verre ou encore de stationnements deux-roues...

    Au-delà du béton, il y a eu les hommes. Nous avons rencontré des personnalités très différentes d'un arrondissement à l'autre, des sections de voirie ouvertes sur le public et les citoyens impliqués dans leurs missions, et d'autres très refermées sur elles-mêmes, ne communiquant pas autrement que par l'intermédiaire de l'élu. Les services de la Ville ne sont pas tenus de communiquer avec le public. L'intermédiaire, c'est vrai, c'est l'élu. Néanmoins, chaque fois que l'on peut rapprocher les parties pour échanger des opinions, des connaissances, des expériences, en évitant les intermédiaires... on ne s'en plaindra pas. Merci à tous ceux qui ont su nous écouter et nous répondre, y compris négativement parfois.