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Rechercher : charte silence on fête

  • J.O. un souvenir douloureux pour certains

    Un billet d'une de nos lectrices assidues nous parvient pour fêter l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres : 

    Au moins, ce temps pourri qui nous plombe la tête depuis des semaines m'incite à rester tranquillement à la maison pour classer des vieilles photos. Pur hasard du sort, me voila plongée dans le carton de l'année 2005.

    A partir de ce vendredi 27 juillet 2012, nous serons très nombreux à regarder les J.O.

     

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio

    Mais un certain mercredi 6 juillet 2005 vous rappelle-t-il quelque chose ? A 13h20, peut-être vous aussi étiez à Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, parmi toute cette foule, joyeuse et sereine, heureuse de toute évidence de se retrouver là et prête à faire la teuf du siècle. Alors, c'est Paris ou Londres qui sera choisie pour organiser les Jeux Olympiques d'été en juillet 2012 ? De Singapour, le CIO (Comité international olympique) doit rendre son verdict à 13h45 précises. Sur le parvis, par écrans géants interposés, nous vivons tout en direct de là-bas. Podiums, enceintes, tapis rouges et chaînes de télévisions ont eux aussi envahi le parvis. Tous, nous dévorons des yeux la grande horloge de l'Hôtel de Ville où s'égrènent les longues minutes qui nous séparent de la décision finale.

    13h42 : Silence total impressionnant, les gorges se nouent.

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio13h45 : Le président du CIO demande encore 3 minutes de délibération, en interne avant d'annoncer son choix. Quelques gouttes de pluie tombent. Léger mouvement d'impatience et de déception dans la foule. Mon adrénaline grimpe en flèche.

    13h48 : Cocoloodiloo, the winner is London ! Ah, la perfide Albion, encore et toujours.

    Les visages se figent, la tristesse et la déception se lisent tout autour de moi. Très vite, le parvis se vide. Le cœur en berne moi aussi, je file au BHV choisir des carrelages pour ma future salle de bain. A cette occasion, je découvre la merveilleuse terrasse du BHV, que, trois fois hélas, sa Direction se réserve maintenant. J'en redescends peu avant la paris,candidature-aux-jo,2005,ciofermeture du magasin.

    La grande horloge marque alors 18h43. Le parvis est quasiment désert, tout est pratiquement démonté et les derniers véhicules utilitaires sont sur le départ. Mais le grand portrait d'Ingrid Betancourt reste, lui, toujours affiché aux grilles de l'Hôtel de Ville : otage des FARC depuis 2002, Ingrid Betancourt ne sera libérée qu'en 2008.

    Août 2005 dans le quartier : Toute trace de nos J.O d'Eté 2012 perdus n'est pas encore complètement effacée, loin de là. Sur ses affichages, Bouygues Bâtiment Ile-de-France restera longtemps encore Supporteur officiel de "Paris 2012 - Ville candidate". Au 68, rue de paris,candidature-aux-jo,2005,cioRochechouart, l'entreprise annonce la construction d'une école maternelle de 5 classes et d'une cuisine centrale scolaire. C'est un chantier important sur un emplacement relativement étroit, entouré d'immeubles. Bouygues consacre toute son énergie au bon déroulement des travaux. De toute évidence, il est indifférent à l'affichage sauvage sur ses panneaux de protection. L'un est encore comme flambant neuf, parfaitement lisible : "L'esclave dit oui, l'homme libre dit NON.
    Le 29 mai, pour une France Libre, je vote NON".

    Ce 29 mai 2005 en question, par 54,67% des votes exprimés, la France disait NON au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.


    Merci à nos lecteurs de participer, même avec un peu de nostalgie, à la rédaction de notre blog associatif.


    Une petite vidéo sur les JO de Londres ? Cliquez sur le curseur pour voir...

  • ZSP élargie : bilan à six mois

    La cellule d’écoute de la ZSP élargie s'est réunie fin juin après six mois de mise en place du dispositif. La précédente réunion s'était tenue au mois de mai (voir notre article du 23 mai).  Du côté des institutions, les chefs de district, les DPSP (Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) des 18e et 10e arrondissements, les élus d’arrondissement en charge de la sécurité ont tous répondu présent pour répondre à la dizaine d’associations et collectifs d’habitants habituels.

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    Action Barbès a contribué à ce point d’étape, selon une formule désormais consolidée : un retour sur l’action des forces de police et de la DPSP, suivi par une prise de parole des représentants associatifs pour exposer les problématiques spécifiques à chaque secteur, afin de permettre une adaptation et un meilleur ciblage des actions des services mobilisés.

    Les sauvettes

    Conviée pour la première fois, la Brigade des réseaux ferrés (BRF) a donné  un aperçu sur l’organisation de son service et sur les résultats des opérations menées à la Gare du Nord, où les sauvettes ont pratiquement disparu. La présence systématique de la BRF pendant les jours de marché aux stations Barbès-Rochechouart et La Chapelle a contribué à la diminution des nuisances. Cette action dissuasive est complétée par un travail de fond sur les infractions les plus courantes (vols à la tire, trafic de drogue et sauvettes), opéré par une cellule spécifique en civil, moins visible mais très efficace, comme le montre l’augmentation du nombre d’interpellations.

    Les associations du secteur de La Chapelle n'ont pas manqué de réagir sur la concentration des sauvettes place de La Chapelle, sur le pont de Jessaint et dans le couloir souterrain reliant la station La Chapelle à la Gare du Nord. Le représentant de la BRF a volontiers admis que le travail par secteurs, postulat de la ZSP, est une exception à la stratégie de réseau appliquée par sa brigade et n’a pas forcément de résultats probants. Le risque est effectivement de déplacer le problème là où il y a moins de pression, et il est donc nécessaire d’assurer une coordination avec l'ensemble des personnels afin d’éviter les phénomènes de report entre la rue, la gare et le métro.

    Interpellé sur la fermeture de la sortie rue Guy Patin à la station Barbès-Rochechouart, vivement contestée par les riverains, le représentant de  la BFR a précisé que cette décision, si elle arrange la RATP, n’a pas d’effets positifs sur les trafics, bien au contraire. En effet, la fermeture de la sortie empêche de fluidifier la circulation et cristallise les sauvettes aux alentours de la station. Pour le commissaire Jacques Rigon, cette position fait désormais consensus parmi les institutions, et il sera difficile pour la RATP de ne pas en tenir compte lors de la réunion prévue le 11 juillet avec les forces de police et les représentants des équipes municipales.

    La situation des mineurs non accompagnés

    Jacques Rigon a annoncé un changement d’échelle dans la coopération avec le Maroc : une "task force" de huit agents marocains travaille désormais dans le secteur de la Goutte d’Or pour tenter d'apporter une solution pérenne. Cette équipe pluridisciplinaire, composée de forces de police, agents des Ministères de la Famille et de la Jeunesse, mène une enquête approfondie pour retrouver les familles, qui pourront demander le rapprochement avec les membres du foyer et permettre aux autorités françaises d’organiser le rapatriement.
    Les associations ont partagé le constat d’une présence moins forte de ce groupe depuis quelques semaines, reflux qui reste difficile à expliquer. Un commissaire du 18e arrondissement, a avancé deux hypothèses: le travail d’enquête de l'équipe marocaine, dont les membres ont pu s’entretenir avec certains mineurs lors des interpellations, et les contrôles ciblés sur les commerces du secteur, pour vérifier la présence de points de recel. Cette opération a permis d’interpeller un commerçant peu scrupuleux et de saisir ainsi son stock de marchandises volées. De quoi perturber les trafics...

    Le marché du ramadan sous le viaduc aérien : quel bilan ?

    Pour les autorités, c'est un succès encourageant ; la mobilisation quotidienne des forces de police a permis d'assurer des échanges calmes et apaisés, grâce à l’absence de sauvettes et de ventes en dehors des produits traditionnels, sans débordements majeurs. Le collectif de riverains Lariboisière-Gare du Nord a, par contre, émis des réserves quant à la légitimité d’une telle mobilisation de forces de police pour une fête religieuse. Sarah Proust, adjointe au maire du 18e en charge de la prévention et de la tranquillité publique, a alors rappelé que la vente de denrées alimentaires pendant le mois du ramadan a plutôt un caractère traditionnel et culturel. "Sans compter que les enjeux de sécurité et d’ordre public justifient largement l’encadrement de la part des effectifs de police" a t-elle conclu.
    L'association des commerçants a félicité l'initiative, mais a insisté sur la fracture que cette « zone de tolérance » crée avec les commerces du secteur, soumis à des contraintes réglementaires et judiciaires bien plus importantes. Sa représentante a avancé une proposition intéressante :
    institutionnaliser le marché pour les années à venir, avec une organisation et une communication en amont de la part des mairies d’arrondissement, pour éviter les disparités avec les commerçants. Une suggestion qui a semblé faire consensus. Action Barbès avait déjà évoqué l'an passé cette idée et donc la soutiendra pour l'an prochain. Il faudra cependant qu'un dispositif adéquat de nettoiement de l'espace plus efficace soit mis en place par la mairie, chaque soir. En effet, cette année, les agents de la propreté intervenaient le lendemain en début de matinée.

    Du côté des associations

    Pour nos lecteurs qui s'intéressent aux articles sur le suivi de la salle de consommation, ils ne seront pas étonnés de retrouver des avis divergents sur la situation aux abords de la Scmr. Ainsi, le collectif des riverains Lariboisière-Gare du Nord a dressé un bilan inquiétant et anxiogène sur le secteur, pointant une augmentation des agressions verbales et des menaces personnelles vis-à-vis des membres les plus visibles du collectif. Le témoignage du collectif des parents d’élèves Scmr 75 a permis d’apporter un éclairage différent. "La situation n'est pas si apocalyptique, et on note une forte amélioration dans les halls d’immeuble que les usagers avaient l’habitude d’investir et de squatter" a précisé un représentant.
    Dans le secteur Barbès-Myrha-Château Rouge, l'arrêté d'interdiction de consommation et de vente d'alcool n'est toujours pas respecté. Une situation particulièrement dégradée rue de Panama, où des salons de coiffure se livreraient à la vente de boissons alcoolisées, occasionnant débordements et incivilités aux alentours de la placette Suez-Panama.
    L'association Vie Dejean a aussi déploré le retour des ventes à la sauvette le soir sur le secteur Château Rouge, période où la pression policière était moins forte et concentrée sur le marché du ramadan. L'amélioration reste donc fragile et les actions seront à poursuivre.

    Du côté de la place de La Chapelle, après plusieurs semaines difficiles, un vent d'espoir semble souffler... Ainsi, les associations ont constaté une présence systématique des agents de police et le renforcement des verbalisations de la part de la DPSP. La Fête de la musique, le 21 juin, a été l’occasion de restituer la place de La Chapelle aux riverains, dans une ambiance conviviale et apaisée que le quartier n’avait pas connue depuis des mois.
    Des améliorations tangibles aussi dans le secteur Pajol, grâce à des opérations spécifiques contre les rodéos de scooters sur l’Esplanade Nathalie-Sarraute et des verbalisations systématiques sur la rue Marx-Dormoy, et dans le secteur Marcadet, malgré la recrudescence des sauvettes, où la politique de tolérance zéro vis-à-vis des restaurants à l’occasion de la Fête de la musique a été particulièrement appréciée par les habitants.
    Le commissaire Jacques Rigon a conclu la réunion à 21h (!) faisant part de sa satisfaction sur le fonctionnement de la cellule d’écoute et sur une petite victoire remportée par son équipe : le périmètre de la ZSP élargie bénéficiera dès septembre 2018 du nouveau dispositif des « quartiers de reconquête républicaine », avec un étoffement des effectifs de police actifs dans le secteur. Rendez-vous à la rentrée pour plus de détails sur ce nouveau dispositif.

  • Promenade Urbaine : enfin de bonnes nouvelles !

    Le 26 octobre dernier, nous déplorions le silence de l'Hôtel de Ville à propos de la Promenade Urbaine, le fameux projet de renouvellement urbain du tronçon Barbès-Chapelle-Stalingrad. En effet, Action Barbès étant à l'origine de l'idée de Promenade Urbaine, imaginée dès 2013, et présentée aux différents candidats aux Municipales en 2014, nous avons toujours suivi de très près sa mise en oeuvre. Et les aléas n'ont pas manqué depuis cinq ans. Il suffit de taper "Promenade Urbaine" dans le moteur de recherche de ce blog, pour voir à travers les dizaines d'articles que nous lui avons consacrés, que ce projet a une histoire pour le moins chaotique. Voilà qui explique notre légitime inquiétude après un long silence de l'Hôtel de Ville sur ce projet. Et nous ne sommes pas les seuls à s'en être inquiétés, d'autres associations d'habitants, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle pour ne pas les citer, l'ont aussi fait savoir.

     

    Des nouvelles !

    Depuis octobre, nous avions pu avoir quelques bribes d'informations sur le projet, notamment lors de nos échanges avec les maires d'arrondissement, mais également en découvrant que le site de la Promenade Urbaine avait été retenu pour l'opération Embellir Paris. Nous en avions parlé dans notre article "Paris s'embellit... et n'a pas oublié nos quartiers !"

    Et depuis, nous avons reçu une invitation du Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville nous conviant, avec les deux autres associations et le Conseil de quartier de La Chapelle, ainsi que les mairies du 10e et du 18e, à une réunion sur le suivi du projet de la Promenade Urbaine. Une invitation que nous avons bien évidemment acceptée. 

    La réunion s'est déroulée dans une ambiance cordiale, au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville, qui la supervisait. Étaient présents, le Service de la voirie et des déplacements (DVD) qui coordonne les travaux, les mairies du 10e et du 18e, le Conseil de quartier de La Chapelle, les deux associations mentionnées plus haut et bien évidemment Action Barbès. L'urbaniste Jean-Christophe Choblet, connu pour être le concepteur de Paris Plage, était là aussi, car c'est lui qui désormais pilote le projet, son prédécesseur ayant changé d'affectation. Ce changement de tête explique en partie l'absence de communication de l'Hôtel de Ville le temps de la transition.

    L'arrivée de Jean-Christophe Choblet a, semble t-il, insufflé une nouvelle dynamique au projet qui en avait bien besoin. En effet, il a su montrer durant cette réunion qu'il a vraiment "travaillé son dossier", qu'il a su s'en saisir pleinement et en faisant des propositions ambitieuses. C'est ainsi que, par exemple, la dimension artistique, que nous appelions de nos vœux, est remise au centre de la Promenade Urbaine. Voilà donc une très bonne nouvelle. Et ce n'est pas la seule, nous avons également appris que le financement de l'éclairage de mise en valeur du viaduc est finalement assuré.

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    Une réunion publique sera organisée courant janvier 2019 pour présenter les réalisations à venir sur le parcours de la Promenade Urbaine. Mais nous n'allons pas vous laisser sur votre faim, et sans tout dévoiler dans le détail, nous vous présentons les éléments principaux de cette dernière phase du projet. Et s'il y a bien quelques détails négatifs, une fois n'est pas coutume, nous les laisserons de côte aujourd'hui, voulant garder un esprit positif.

     

    Les grands principes

    La partie voirie a déjà été présentée et sa mise en oeuvre a commencé sur le tronçon Guy Patin - Tombouctou, il restait à répondre à la question des usages. Nous présentons donc ici les éléments nouveaux et les arbitrages sur les questions en suspens.

    Pour ce qui est des grands principes qui guident le projet, il est toujours question que d'une manière générale les réalisations soient qualitatives, avec l'emploi de matériaux nobles de préférence. C'est un adieu définitif aux cagettes et palettes !

    L'idée d'un cheminement piéton continu sous le viaduc, sur la totalité du parcours, est confirmée. Et l'ensemble des aménagements sera implanté de manière à ce qu'il n'y ait pas d'interruption dans ce cheminement.

    Comme nous le disions plus haut, la dimension artistique est non seulement réintégrée dans le projet, mais elle en devient véritablement le fil conducteur.

    Enfin, il a été rappelé que ces aménagements pourront être modifiés, déplacés voire abandonnés, si l'usage ne les validait pas.

    Les grands principes ainsi (ré)affirmés, faisons à présent un focus sur quelques points emblématiques de la Promenade Urbaine. 

     

    Le Marché

    Pour le marché, il faudra attendre sa transformation avec le renouvellement de la délégation du gestionnaire qui intervient début 2020, le nouveau délégataire devant prendre en charge une partie des aménagements à venir. À cette occasion, le cahier des charges sera revu, nous y seront attentifs.

    Une traversée Nord - Sud sera ouverte au niveau de la rue Fleury, face à la Bibliothèque de la Goutte d'Or, coupant ainsi le couloir sans fin qui organise actuellement le marché.

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    L'emplacement de l'espace de convivialité que nous avions imaginé à cet endroit, serait plutôt implanté à l'entrée du marché, côté Guy Patin. Cet emplacement est finalement bien pensé, permettant de dégager complètement la partie située entre les piliers et le barreau Patin, il ferait face à l'entée de la station de métro. Le marché serait déplacé de quelques dizaines de mètres vers l'Est. L'espace de convivialité pourrait reprendre l'alignement du marché, avec des structures similaires.

     

    L'éclairage

    La lumière sera donc au rendez-vous. Et c'est l'intégralité de la proposition qui avait été présentée qui sera réalisée. Il y aura donc un éclairage fonctionnel bilatéral avec des luminaires suspendus (style "Dupleix"). Le tablier sous le viaduc sera éclairé, mettant en valeur les petites voutes qui le composent. Sur les grandes traversées, c'est toute la structure du viaduc qui sera mise en valeur par la lumière.

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    Et enfin, les médaillons des piliers bénéficieront aussi de cette illumination. À n'en pas douter, cet éclairage sera un élément qui imprimera fortement l'identité de la Promenade Urbaine. 

     

    De l'art !

    Il y aura des œuvres d'art implantées de manière durable et d'autres éphémères, et des possibilités d'expositions temporaires. Plusieurs installations artistiques sont envisagées, faisant appel à des artistes de renom. Les acteurs culturels installés le long du parcours sont pleinement associés au projet.

    Des financements extérieurs au projet ont déjà été trouvés pour compléter l'ensemble artistique, d'autres pourraient l'être encore.

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    Agriculture urbaine

    Sur le Pont de La Chapelle, qui traverse les voies de chemins de fer de l'Est, il y aura bien un espace d'agriculture urbaine, confié à un professionnel. Cet espace de 665 mètres carrés sera clos, mais il pourrait être ouvert en journée, on pourrait ainsi cheminer à travers les cultures poussant ici.

    Un appel à projet à été lancé dans le cadre des Parisculteurs, "Cultivons la Promenade Barbès-Chapelle-Stalingrad"avec une livraison de la parcelle au lauréat du concours dès juin 2019.

     

    Il y aurait beaucoup d'autres points à détailler, comme l'Oasis Urbaine place de La Chapelle, ou les aménagements sportifs sur le Pont Saint-Ange et du côté de Stalingrad, rendez-vous donc à la réunion publique pour la présentation complète de la dernière phase de la Promenade Urbaine.

    Une Promenade Urbaine qui sera achevée tout début 2020, soit sept années après que, du côté d'Action Barbès, on s'imaginait qu'un nouveau visage pour le boulevard de La Chapelle et une partie du boulevard de La Villette était possible, et on rêvait de voir s'y déployer un jour une Promenade Urbaine.

     

  • ”Paul Meurice et Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles”

    Parler brièvement de Victor Hugo est presque impossible. Comment aborder le romancier, le poète, le dramaturge, le dessinateur, le journaliste, l’homme politique, le rebelle, l’exilé, le romantique …. en quelques mots ? Il nous faut rester modeste devant un tel personnage. Notre arrondissement nous donne quand même l’opportunité de parler de Hugo et de le regarder dans son environnement familier puisqu’il y passa quelques années de sa vie.Paul Meurice (1818-1905) est lui moins connu que le grand Victor. Dans les années 1830, il fut le collaborateur de George Sand, d’Alexandre Dumas. Suite à la Révolution de 1848, il créé le quotidien « L’événement » de tendance « hugolienne » nous précise Bernard Vassor. L’arrivée au pouvoir du Prince Napoléon et le coup d’Etat de Décembre qui en fait l’Empereur Napoléon III mettent fin au projet mais en 1869 Paul Meurice se relance dans l’aventure de la presse en créant « Le Rappel », autre quotidien auquel collabora également le fils de Victor Hugo, Charles.Mais Paul Meurice fut surtout et avant tout le proche de Victor Hugo. Editeur de ses œuvres, adaptateur de ses romans pour le théâtre, metteur en scène de ses pièces, collectionneur infatigable de ses dessins, il fut l’ami bien sûr mais aussi « l’appui et le conseil » nous dit Sheila Gaudon, Professeur Emérite à la Wesleyan University (USA) dans le recueil de correspondance entre Hugo et Meurice qu’elle a publié.medium_paul_meurice.jpgmedium_victor_hugo.jpgPaul Meurice voua sa vie à Hugo. Une dévotion sans faille qui aboutit en 1903 à la création du musée de la place des Vosges.A l’occasion du centenaire de la mort de Paul Meurice, la Société des Amis de Victor Hugo et l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle organisent une série de manifestations culturelles – Paul Meurice & Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles - pour présenter les relations et l’œuvre commune de Hugo et de Meurice.A la fois Meurice et Hugo vécurent dans notre arrondissement de nombreuses années. Avenue Frochot pour le premier, et disons un peu partout dans l’arrondissement pour le second ! Dans le cadre des journées « les allumeurs d’étoiles », une promenade littéraire sur les traces de Paul Meurice et de Victor Hugo dans le 9ème est organisée le Samedi 17 Septembre prochain. Commentée par Bernard Vassor, il s’agira d’une « ballade » à la rencontre des différents lieux du 9ème entre l’avenue Frochot, la rue de la Tour d’Auvergne, la rue des Martyrs, etc. où le souvenir des deux hommes restent vivant, qu’ils aient été des lieux de travail ou de résidence.Paris Neuvième vous propose cette promenade.Rendez vous :Samedi 17 Septembre à 15h30à la librairie « L’Atelier 9 »59, rue des Martyrs (place Lino Ventura)Métro Pigalle – bus 67Il fera beau, c’est commandé mais prenez de bonnes chaussures. Une virée dans l’univers de Hugo le jour de la fête du patrimoine.

  • Avec l’enceinte de Thiers 1840 : Paris se coupe durablement de ses banlieues

    D'une enceinte à l'autre

    Notre carrefour Barbès et le quartier du même nom, auquel nous avons modestement contribué à donner une existance aux yeux des élus, était au coeur du développement de Paris au moment de la destruction de l’enceinte des Fermiers Généraux et des nombreuses barrières qui en permettaient le franchissement, moyennant l’abandon de quelques monnaies sonnantes et trébuchantes. Il est à cheval sur les faubourgs et les nouveaux quartiers, qui n’étaient quelques années auparavant que la « zone », et offraient des habitations très précaires à des populations venues parfois de loin avec l’espoir de louer leurs bras et de gagner leur pain. La chute de ce mur a largement contribué à la dynamique de la ville. 


    Paris visite guidée #6, Pavillon de l'Arsenal par Pavillon-Arsenal

    (Malgré une tentative auprès du Pavillon de l'Arsenal, on ne saura pas ce qu'a fait Orson Welles, subjugué par la gare d'Orsay... Vous le savez peut-être ? Dites-le nous.)

    Plus tard, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l’effacement de l’enceinte de Thiers, si comme le dit la vidéo du Pavillon de l’Arsenal a constitué une réserve d’espaces verts, n’a pas fait disparaître la coupure avec la banlieue. Aujourd’hui comme hier, d’une autre manière, ce sont ses gares qui relient Paris à sa banlieue. Quand la ville était enserrée dans ses « fortif », les seules percées étaient les lignes ferroviaires. Depuis des décennies maintenant, le boulevard périphérique a repris ce rôle d’isolement de la capitale. L’arrivée de banlieusards en rangs serrés dans les gares parisiennes chaque matin reflètent pourtant la relation étroite et l’interdépendance qui existent entre les deux. Malgré son importance, le flux piétonnier rassure. Les centaines de kilomètres d’embouteillage sur les accès autoroutiers, en revanche, inquiètent…

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    En dehors des activités contraintes, comme se rendre sur son lieu de travail, le passage des enceintes qu’elles soient dans la réalité ou dans les têtes, a du mal à aller de soi. Il n’est qu’à observer les habitudes des habitants de chaque côté du viaduc du métro, dans notre quartier, comme celles des habitants de Paris ou d’Aubervilliers, pour ne citer que ceux qui nous sont proches. L'attraction vient du centre, du cœur de ville, rarement en sens inverse. Pourquoi dans ces conditions s’étonner que les jeunes des quartiers périphériques préfèrent faire la fête dans Paris, préférent ses bars et ses terrasses ? Les actifs viennent y travailler le jour par milliers en descendant du train ou du RER, les mêmes et d’autres souhaitent profiter de la vie nocturne parisienne… Il sera difficile d'aller à contre courant.

    L’attrait inverse, c’est à dire de l’extérieur sur ceux de l’intérieur, ne s’exerce qu’avec l’âge, l'arrivée des jeunes enfants, le besoin d’espace et de nature… Mais qu’ils atteignent quinze ou seize ans et tout est à reprendre !

  • Un premier déjeuner à la brasserie Barbès

    CDxtgbxWYAAYNxy-1.jpgLes jours suivant l'ouverture de la Brasserie Barbès, il était très difficile d'y accéder. Faire la queue pour boire un café ou déjeuner n'est pas notre style, alors gentiment on a attendu. Deux semaines sont passées, les choses se sont calmées et nous avons pu déjeuner. Voilà nos impressions.

    Le déjeuner a eu lieu au 1er étage, sous la verrière. Ouverte au début du repas avec des radiateurs électriques accrochés aux murs et réchauffant la clientèle, elle a été fermée ensuite le temps se gâtant un peu.

    Il est indiscutable que le lieu est très réussi. Décor simple mais avec des détails qui le rendent très plaisant : couleur des sièges style brasserie, jolies tables rondes au 1er étage. Et bien sûr cette verrière et ces grandes ouvertures qui donnent beaucoup de lumière.

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    L'accueil est sympathique, sans plus. On ne vous donne guère le choix de la place et il faut être ferme pour refuser un coin sous un radiateur qui surchauffe l'endroit quand on est seul à déjeuner, tout est majoritairement prévu pour quatre personnes, le reste des tables pour deux.

    La carte est attrayante, le choix large, rien à redire, que ce soit pour les plats ou les boissons. Le service est correct, rapide, efficace, rien à redire là non plus.

    Ce jour-là, nous avons mangé du foie de veau au Banyuls (très bon) avec de la purée labellisée "maison" mais hélas tiédasse. Nous avons ensuite gouté au chou praliné (très bon, moelleux). Petit excès, nous avons bu un pichet de 50cl de Morgon, lui aussi correct sans plus.

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    A notre grande surprise, la brasserie ne propose pas de fromages dans sa carte (peut-être n'avons nous pas assez regardé).

    Sérieux point noir qui pose problème : sous prétexte de la verrière, l'endroit est fumeur ce qui de facto interdit l'endroit à certains non-fumeurs.

    L'addition est comme toutes celles d'un endroit équivalent à Paris : 50€ pour un apéritif, un plat, un désert, un pichet de vin et un café - oui ce jour-là était jour de fête !

    On a entendu et lu beaucoup de choses sur la gentrification de Barbès induite par la brasserie. Ces commentaires étaient pour la plupart négatifs, non pas tant à propos de la qualité de ce que propose la nouvelle brasserie, mais par les prix pratiqués qui revenaient à en fermer les portes à certains. Ils sont clairement la manifestation d'une déception. On peut le comprendre mais qui a jamais cru que les gérants pouvaient investir tant d'argent, employer 40 personnes dans un établissement de ce type et proposer des cafés à 1€ et des pintes de bière à 4€ ? Le côté péjoratif désormais donné aux mots "gentrification" ou "boboïsation" est-il justifié ? C'est le système qu'il faut interpeller et éventuellement remettre en cause. Vaste débat.

    Je crois que nous retournerons à la brasserie, mais pas tous les jours.

  • Voirie rue de Clignancourt

    Depuis les premiers jours de juin, la rue de Clignancourt est un peu perturbée par des travaux de voirie, chaussée et trottoirs.... De quoi s'agit-il ?

    La durée :

    Si tout va bien, la rue devrait retrouver une circulation fluide vers le 22 juillet.

    La situation :

    Le carrefour en question est celui formé par la rue de Clignancourt, par la rue Christiani (là où passe normalement la ligne de bus 85) et la rue Poulet, qui redescend vers Chateau rouge. (La rue Myrha est là aussi et témoigne qu'elle était déjà là avant l'ouverture du boulevard Barbès qu'elle traverse allègrement!)  C'est un carrefour problématique à tout point de vue, circulation des piétons et des voitures, sans oublier le bus. Notons que le carrefour suivant - Clignancourt, rue Ramey et rue Muller - n'est pas brillant non plus. Il est signalé par trois palmiers en plastique que l'association de quartier locale avait installé lors d'une fête très conviviale.... mais très demandeuse d'une prise en considération de ce carrefour dangereux, polluant, encombré, etc.

    Le détail :

    Il s'agit de réaliser un plateau surélevé sur la partie chaussée de ce carrefour. Le déplacement des piétons devrait être sécurisé par un trottoir élargi du côté des numéros pairs de la rue de Clignancourt, passant de 2,60 m à 4,20 m. Les passages piétons seront équipés de dalles en relief, dites podotactiles, pour faciliter le passage des personnes non voyantes. Des potelets lutteront contre le stationnement abusif sur les trorroirs. Des emplacements sont prévus pour les cycles, motorisés (12 places) et non motorisés (10 places), pour les livraisons (2 places au n° 36 et 37)

    Les nuisances temporaires :

    Plus de stationnement possible dans la zone des travaux pendant toute la durée du chantier.
    Mise en sens unique de la rue de Clignancourt entre les rues Christiani et Muller, le sens conservé étant de la rue Christiani vers la rue Muller (soit le sens de la montée ou de la sortie de Paris). La circulation arrivant par la rue Poulet est déviée par la rue Christiani (et retour bd Barbès), donc pas de tourner à droite dans la rue de Clignancourt. De même, impossible de s'échapper par la rue Myrha, temporairement.

    Le 85 est dévié par la rue Custine.

    Il se peut que nous observions un report de circulation vers le carrefour Barbès aux heures de sortie de Paris, à partir de 18 heures, car la rue de Clignancourt, à la suite de la rue de Rochechouart dans le 9e, sont des voies "sortantes", dont il est regrettable qu'elles aient été rendues plus étroites. On constate des embouteillages constants sur ces voies, alors qu'elles accueillent une ligne de bus, très empruntée, et aux horaires très irréguliers, du fait des "points noirs" qu'elle rencontre.

    Qui dit travaux, dit encombrements ! Comment faire autrement ? Donc, oui, il y aura jusu'au 22 juillet des perturbations. Il faudrait pouvoir éviter cet itinéraire.

     

  • Les quartiers populaires peuvent aussi changer positivement

    Les quartiers populaires souffrent d'une densité humaine trop grande, disent certains, qui protestent contre la construction de logements sociaux dans les quartiers qui en possèdent déjà. Ils souffrent aussi d'une surreprésentation de commerces bon marché, pas toujours au top des normes, faiblesse du pouvoir d'achat oblige, mais bénéficient d'une grande densité de clientèle, locale ou venant spécifiquement pour profiter des prix attractifs. Ils pâtissent de trop peu d'espaces verts, et ceux qui existent souffrent à leur tour de surpopulation... Pourtant, pourtant, quand on s'en donne les moyens, que les pouvoirs publics savent reconnaître les initiatives positives et aident là et quand il le faut, on peut assister à des reconversions heureuses.

    Voici un exemple bien sympathique, avec quelques photos datant d'avril 2014, lors d'une promenade le long de la petite ceinture pour profiter d'un soleil de printemps généreux, de la Gare Ornano à la Gare de l'avenue de Saint-Ouen.

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    Action Barbès a suivi le projet de réhabilitation de la gare d'Ornano, proche de la Porte de Clignancourt, en restaurant solidaire, et même davantage (atelier, culture, agriculture, animaux), depuis son inauguration et le succès des fêtes qui s'y sont déroulées ensuite, comme chaque printemps notamment avec la "Fête de la nature" aux Jardins du Ruisseau. Le réussite est au rendez-vous aussi bien pour les fêtes qui attirent les enfants et les parents du quartier, que pour le restaurant où il est bien difficile de trouver une place pour y prendre un en-cas aux heures de repas. Notre blog en témoigne... Voir à ce sujet notre article du 10 mai 2014 et celui du 21 mai

    Ce sont ces anciennes photos de la gare de Saint-Ouen qui nous ont donné envie de revoir les lieux après le changement. La petite gare en ruine est devenue Le Hazard Ludique, une salle de spectacle et un lieu ouvert aux habitants, son parvis nous accueille en terrasse pour boire un verre, aux beaux jours, et la cantine est là pour combler une petite faim.

    Surfez sur leur page Facebook à l'occasion, pour en savoir davantage, c'est ici. Là encore c'est une réussite. À noter, le dimanche 16 décembre, un marché de Noël "Made in 18e" sur le quai de l'ancienne gare.

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    Autre projet mené à bien après des années d'efforts, dans des conditions déplorables, souvenez-vous des amas de déchets au pied des palissades qui ceinturaient l'immeuble à l'angle des boulevards Barbès et de la Chapelle, cette fois dans notre cœur de quartier : la brasserie Barbès. Elle a remplacé Vano, parti en fumée et personne ne peut s'en plaindre. On ne peut pas dire que tout va au plus mal. Soyons justes. Il reste certes beaucoup à améliorer, bien sûr. L'association s'y attèle bravement et continuera, et ses bénévoles consacreront encore beaucoup de temps et d'énergie pour que le quartier ne soit pas oublié.

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  • Vote en ligne de trois projets au Conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge

    Suite à la rencontre publique du jeudi 18 mars 2021, les habitants du Conseil du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge sont invités à s'exprimer sur le financement de trois projets. Il s'agit de s'exprimer sur chacun des projets indépendamment.

    Des habitants et des associations du quartier sollicitent le budget du conseil de quartier sur trois projets présentés pendant la réunion du 18 mars. Vous pouvez dès aujourd'hui vous prononcer sur leur financement.

    Chacun se fera un avis sur le projet, mais nous marquons un intérêt particulier pour le projet présenté par Home Sweet Môme, une association très dynamique qui, avec ses animations, fait la joie des petits dans le 18e.

     

    Projet 1: "De nouveaux bacs pour les magnolias"

    Le collectif Magnolias et le jardin partagé l'Univert souhaitent proposer 3 nouvelles bordures pour les magnolias de la rue Saint-Bruno. Un premier pied vient tout juste d'être repensé par Johan (jardinier-artiste-bricoleur de l'Univert), et les retours des passants.es ont été très positifs. Depuis 2014, année de lancement du jardinage au pied des magnolias, l'objectif reste le même : faire vivre la nature en ville, de façon participative et collective (jardiniers.ères des environs, n'hésitez pas à rejoindre l'aventure!).

    Budget : 3 500 euros de fonctionnement
    Projet 1 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 2 : "Le spectacle Taroo"

    Le groupe "village festif" souhaite solliciter le conseil de quartier pour le financement d'un spectacle. Taroo est un spectacle qui nous parle des préjugés, de ces maghrébins ou africains qui sont souvent ceux qui sont nos éboueurs ici. Ici ou ailleurs, ce sont les invisibles que nous voyons seulement quand il n'y a plus qu'eux qui travaillent, comme en temps de confinement. Taroo est un spectacle entre cirque, parkour, acrobatie, détournement d'objet et magie, avec pour seul objet : une poubelle. Durant la Fête, le spectacle, d'une durée de 15 minutes, aura lieu à trois reprises au cours d'une ou deux après-midi, dans le cadre du "village festif".

    Budget : 1 000 euros de budget de fonctionnement
    Projet 2 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 3 : "Opération de solidarité : distribution de kits créatifs aux enfants"

    Dans ce contexte particulier où les enfants sont contraints, privés de leurs activités socio-culturelles, sportives et artistiques et conformément à l'article 31 de la Convention Internationale des Droits des Enfants "Les Etats parties reconnaissent à l'enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique" l'association souhaite offrir aux enfants des quartiers de la Goutte d'Or un kit créatif pour qu'ils puissent s'évader, rêver et créer notamment pendant ces vacances de printemps, une alternative aux écrans.

    Budget : 1000 euros de budget d'investissement.
    Projet 3 : Pour voter, rendez-vous ici

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  • Budget participatif : entre autosatisfaction et réalité

    paris,démocratie locale,conseil de quartier,budget-participatifUn curieux vent d'autosatisfaction semble courir dans les couloirs de l'Hôtel de Ville de Paris à propos du budget participatif. Les tweets, courriels et autres notifications Facebook n'ont pas manqué pour vanter le succès de cette première opération 2015. On ne dira jamais assez que la mairie de Paris est un as en matière de communication.

    Nous vous avons à plusieurs reprises présenté ce Budget Participatif. Pour plus d'informations, il vous suffit de taper "budget participatif" dans la boite de recherche de ce blog (colonne de droite) pour prendre connaissance de tous les articles publiés ici sur le sujet.

    Du 10 au 20 septembre prochain, les Parisiens seront invités à se prononcer sur les projets qu'ils ont soumis et qui ont été acceptés par la mairie après un long processus de vérification de leur faisabilité, tant juridique que financière.

    Nous avons trouvé sur Internet un intéressant texte publié par Denis Lagarde adhérent de l'association Déclic17-18 (17ème et 18ème), association avec laquelle nous sommes en contact assez régulièrement. Ce texte résume très bien la situation et montre du doigt les limites de l'exercice. Le voici :

     

    Budget participatif 2015, le coté obscur des "Commissions ad hoc" d'arrondissement...

    Du 14 janvier au 15 mars 2015 les Parisiennes et les Parisiens ...

    .... étaient donc invités à se prononcer directement sur l’affectation de 5% du budget d’investissement de la ville, soit 426 millions d’euros sur l’ensemble de la mandature 2014-2020. Le « budget participatif » se déclinant également par arrondissement, il est prévu de mobiliser 3,9 millions d’euros pour des idées d’investissements dans le 18e arrondissement.

    Deux mois après, 560.000 personnes ont ainsi consulté, déposé, commenté ou soutenu des projets d’investissements sur la plateforme internet « Madame la Maire, j'ai une idée » et 5615 idées ont été ainsi proposées au soir de la clôture du dépôt des projets !

    Le succès de cette première expérience de « budget participatif » tient en partie à cette idée simple qui est de permettre aux Parisien(ne)s d’agir concrètement sur le budget d’investissement de leur ville en proposant des projets imaginés et sélectionnés par eux.  Les projets pouvant être à l’échelle de Paris ou à celle d’un arrondissement, d’un quartier ou même d’une rue.

    Dans le 18e arrondissement, 241 projets furent ainsi proposés ce qui le classa sur le podium des arrondissements les plus mobilisés.

    Cette séquence finie, débuta dans un premier temps un travail d’expertise par les Services techniques visant à vérifier leur recevabilité (évaluation technique, absence de dépense de fonctionnement, coût …)

    Enfin et selon les mots même de la charte du « budget participatif » , « La liste définitive des projets d’arrondissement soumise au vote est arrêtée par le Maire d’arrondissement après consultation d’une Commission ad hoc réunissant notamment le maire d’arrondissement ou son représentant, des élus de l’opposition, un représentant de la maire de Paris, des représentants des instances de démocratie locale, et les services de la mairie de Paris ».

    De cette commission, nous ne saurons rien… Qui était présent, qui a dit quoi, qui a fait quoi ? Rien !

    Seul un tweet de Pauline Véron (adjointe d’Anne Hidalgo chargée de la démocratie locale) est venu (pour les plus attentifs !) nous indiquer l’existence de cette assemblée.

    Merci donc à Pauline Véron de nous rendre compte de l'actualité du budget participatif du 18eme arrondissement ; = )

    A l’issue de cette discrète réunion et concernant le 18e arrondissement, seules 60 idées seront retenues.

    Disons-le tout net, l’intervention de cette « commission ad hoc » dans le processus de sélection des idées n’est sans doute pas la séquence la plus exaltante du projet ! Elle semble plutôt illustrer la difficulté pour certains élus de sauvegarder un « pouvoir d’action » dans un projet qui visait  justement à se passer de lui.    

    Anne Hidalgo qui dans sa campagne 2014 avait promis que 5% du budget d'investissement de la Ville de Paris soit "construits et décidés par les Parisiens directement afin de lutter contre le discrédit du politique en permettant aux citoyens de se réapproprier les questions de la cité via une forme de coproduction citoyenne " (La Tribune 10/3/2014) se voit donc (malgré elle ?) contraint de subir l’interventionnisme des élus dans le choix final des idées parisiennes !

    Cet épisode, caché dans « l’angle mort du rétroviseur » de la « démocratie participative » indique bien la difficulté de certains élus à trouver une place dans cette nouvelle manière de faire. Pour eux effectivement, il s’agit d’évoluer ou d’adapter leurs pratiques. Nous savons bien que dans ce processus « d’Uberisation » (application participative) de notre société, les segments de la société où ce phénomène est le plus actif sont justement les intermédiaires incapables de démontrer leurs plus-values économiques/sociales et n’existant qu’au travers de la protection d’une loi ou le mécanisme d'une fausse concurrence …

    Pour parfaire ce beau projet de budget participatif il conviendrait donc que les élus débâtent ouvertement du rôle qu’ils entendent jouer dans cette nouvelle manière de faire vivre la cité et quand tout état de cause l’administration ainsi que les élus en charge de ce projet communiquent l’ensemble des données permettant d’apprécier la qualité des projets retenus.

    oOo

    Si nous partageons l'essentiel de ce qui est dit plus haut, il nous faut néanmoins préciser les points suivants. Ces commissions ad hoc n'ont pas vraiment été secrètes ("discrètes" dit plus haut notre ami de Déclic17-18) même si effectivement elles sont restées extrêmement confidentielles. Ce sont les Conseils de quartier, ou plus exactement les équipes d'animation de ces conseils qui ont été mobilisées à la hâte. Membre de l'équipe d'animation du CQ Goutte d'or dans le 18e, Action Barbès a participé à cette commission ad hoc, son représentant ayant été désigné par l'équipe d'animation pour y assister.

    Dans le 9e, l'affaire a été rondement menée. La mairie de cet arrondissement a arbitrairement choisi un membre des Bureaux des Conseils de quartier (Bureaux, c'est ainsi que sont appelées les équipes d'animation dans cet arrondissement) sans que ces bureaux ne soient contactés au préalable. La commission a donc délibéré avec des membres des Conseils de quartier sans aucune légitimité ni mandat - démocratie participative ?

    Dans le 10e, les choses se sont passées un peu mieux dans la mesure où les équipes d'animation des Conseils de quartier ont été informées et ont pu déléguer une personne.

    On a donc là trois arrondissements et de fait, des processus différents. Sans demander trop de rigidité, on pourrait espérer que tous les Parisiens aient un traitement identique ou s'approchant.

    Mais là n'est pas le plus ennuyeux. Ces commissions n'avaient pas un rôle essentiel, se contentant en fait de sélectionner les projets suivant leur importance, c'est à dire les considérer au niveau de l'ensemble de Paris ou de les maintenir au niveau de l'arrondissement. Car in fine, ce sont les maires d'arrondissement qui ont le dernier mot. Ce sont eux qui déterminent le montant alloué au budget participatif pour leur arrondissement. Ce sont eux qui choisissent les projets qui seront soumis aux votes des Parisiens. Autrement dit, nous allons voter pour des projets certes proposés par les Parisiens, notamment dans le cadre des conseils de quartier, mais choisis par les maires d'arrondissement.

    Et il y aussi des anomalies dans le système. Prenons un cas dans le 9e. Un des projets retenus est "Fermeture à la circulation du haut de la rue de La Rochefoucauld". Or il se trouve que ce projet se trouvait déjà dans le programme de la maire du 9e en 2014. On peut s'amuser en constatant qu'en 2014 le coût annoncé était de 140 000€ et qu'il est passé 18 mois plus tard à 250 000. On est donc en pleine confusion des genres. Voilà une promesse électorale, approuvée puisque Delphine Bürkli a été élue, qui fait à nouveau l'objet d'un vote. Ce n'est pas tout à fait l'idée qu'on se faisait du budget participatif.

    Autre anomalie, cette fois pour un projet proposé dans le cadre général parisien hors arrondissement. Notre association milite et a beaucoup travaillé sur le projet de réaménagement du boulevard de La Chapelle. Anne Hidalgo et les deux maires d'arrondissement concernés, Rémi Féraud pour le 10e et Eric Lejoindre pour le 18e ont intégré ce projet dans leur campagne électorale de 2014. Le projet a été lancé, inscrit au Plan d'Investissement de la Mandature 2014-2020 (le fameux PIM), des réunions avec l'Atelier Parisien d'Urbanisme ont été organisées eu printemps 2015. Et voilà que le projet se retrouve soumis au vote des Parisiens sous le titre "Beaux boulevards dans la Nord-est parisien". On laissera chacun interpréter comme il le souhaite cette situation mais de deux choses l'une, ou bien le projet est acté et se fera, ou bien il est soumis au vote des Parisiens avec le risque d'être rejeté et donc abandonné. Interrogé sur le sujet, Rémi Féraud a réaffirmé son soutien ainsi que celui d'Eric Lejoindre au projet de promenade urbaine, nous confirmant que si celui-ci n'était pas retenu lors du vote, il n'en demeurerait pas moins inscrit au PIM. Dans ce cas, quel crédit accorder au processus démocratique ? Difficile de s'y retrouver.

    Alors, n'accablons pas trop ce budget participatif. 2015 est l'année du lancement. Beaucoup de choses restent à améliorer. Ne doutons pas que la maire de Paris Anne Hidalgo et son adjointe Pauline Véron sauront en tirer toutes les conclusions.

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  • Salle de conso : première réunion du Comité de Voisinage

    Un comité de voisinage, c'est le nom donné à Paris pour le comité que définit le cahier des charges national relatif à l'expérimentation de salles de consommation à moindre risque (SCMR) dans l'arrêté du 22 mars 2016.

    Quelle est sa fonction exacte ?

    Il a pour fonction « de favoriser la discussion, l'échange d'informations, d'assurer la coordination entre tous les acteurs, de prendre en compte les constats et préoccupations des riverains et d'examiner les éventuelles difficultés d'organisation ou de fonctionnement de la structure dans son interaction avec le quartier et les faire remonter au Comité de Pilotage parisien quand les difficultés ne peuvent être résolues à l'échelle du Comité de Voisinage. » (Extrait de la Charte du Comité de Voisinage de l'expérimentation d'une SCMR à Paris 10e).

    Pour que vous sachiez dans un premier temps ce qu'est cette instance à laquelle nous participons en tant qu'association de quartier, parmi de nombreux autres membres.

    La Mairie du 10e avait donc maintes fois dit qu'elle ne laisserait pas les habitants sans information, et malgré le mécontentement affiché sur les garde-corps dans les rues Ambroise-Paré et Guy-Patin, la salle de consommation à moindre risque a poursuivi son chemin, les travaux touchent à leur fin, l'ouverture est programmée dans quelques jours, et la réunion tant attendue a eu lieu le 3 octobre.

    Une réunion importante, la première du Comité de Voisinage, et une première tout court puisqu'ici, dans le 10e, nous expérimentons — en même temps que Strasbourg qui conduit un processus semblable de salle de consommation — une approche différente des conduites addictives et un accueil des usagers de drogues est proposé dans une structure où ils seront autorisés à consommer, contrairement à ce qui se fait dans les CAARUD existants (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues ).

    Qui participe au Comité de Voisinage ?

    Beaucoup de monde ! On y compte cinq groupes de personnes, ou collèges.

    • Le collège des habitants et de leurs représentants associatifs ou conseils de quartier, ou de parents d'élèves des établissements scolaires du quartier

    • Le collège des institutions ou entreprises locales, qui comprend la Préfecture de Police, la Justice, l'Hôpital Lariboisière, les gérants de parkings, la RATP, la SNCF, les services de la Ville impliqués

    • Le collège des acteurs du projet SCMR, à savoir toutes les associations qui travaillent sur les situations d'addictologie dans le quartier, comme Gaïa — qui va gérer la salle —,ARC75, Aremedia, Aux Captifs la Libération, B10 Beaurepaire, Coordination Toxicologie, EGO, SAFE

    • Le collège des élus siège également de droit : le maire du 10e et les adjoints impliqués, un représentant par groupe politique présent dans le 10e, un élu des 18e et 19e délégué à la toxicomanie, et des représentants de la Maire de Paris, de l'adjoint à la Santé et de l'adjointe à la Sécurité.

    • Le collège des institutions de Santé et des conduites addictives, comme l'Agence Régionale de Santé, l'AP-HP, l'Inserm, la Mildeca, la Mission métropolitaine des conduites à risques

    Il est envisagé plus tard d'accueillir également des représentants des usagers de la salle de consommation dans un sixième collège.

    Il est prévu de réunir le Comité de Voisinage tous les 6 à 8 semaines, mais, comme l'a précisé Rémi Féraud, maire du 10e et président de ce Comité, cette fréquence est modulable en fonction de l'évolution du projet, en fonction de la demande locale, des difficultés éventuellement rencontrées.... L'ordre du jour sera communiqué aux participants, mais également ouvert à ceux-ci, sur simple transmission préalable (au moins 7 jours à l'avance) du point qu'ils voudront voir débattu. Ce qui en clair signifie, qu'un habitant x ou y, taraudé par une question concernant la salle, pourra transmettre sa question via le représentant du Conseil de Quartier, ou de l'association de son choix qui siège au Comité. A savoir également, les compte-rendus des réunions seront mis en ligne sur le site de la mairie du 10e.

    Nous ne pouvons aujourd'hui donner des détails de fonctionnement sur une expérimentation qui n'est pas encore engagée. Nous avons à plusieurs reprises déjà renseigné nos lecteurs sur la base du projet porté par l'association Gaïa et décrit par le menu par le docteur Elisabeth Avril, présidente de l'association Gaïa avec laquelle nous avons maintenu d'excellentes relations tout au long des années qui ont précédé l'ouverture de la SCMR. Nous nous félicitons de voir son ouverture imminente et dans de bonnes conditions. La qualité des débats et le climat serein qui ont présidé à cette première réunion sont certainement un gage de succès. C'était aussi le sens de l'intervention d'Anne Souyris, du groupe EELV, qui rappelait que « ce Comité est la clé de la réussite de la salle. La place des usagers est évidemment centrale, mais il faut trouver le point d'équilibre pour que la salle soit efficace, comme cela a été le cas ailleurs. »

    Les associations qui étaient hostiles à l'ouverture de la salle, n'ont pas manqué de rappeler que des précisions sur l'organisation générale de la salle seraient les bienvenues, et ont réclamé un droit d'alerte pour une réunion extraordinaire du Comité en cas d'urgence. Soutenues par l'élue Les Républicains, Deborah Pawlik, elles ont certainement apprécié que cette dernière souligne le caractère tardif de la première réunion du Comité de Voisinage, ou encore qu'elle réclame, en ouverture des réunions du Comité de Voisinage, la mise à disposition des comptes rendus des réunions du Comité de pilotage parisien — l'instance supérieure à notre Comité de Voisinage — , qui, lui, est placé sous la responsabilité de la mission ministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, comprend des représentants de la Santé, de la Justice et de l'Intérieur et assure le lien entre les comités locaux ainsi qu'un suivi régulier de la mise en place des différents projets (pour l'instant au nombre de deux).

    Nous avons été agréablement surpris du ton très respectueux des échanges. Malgré des critiques feutrées, le maire a répondu à toutes les questions des habitants présents, y compris ceux dont les fenêtres donnent sur la future salle de consommation et qui ne sont pas tranquilles. Nous pensons comme lui que les scènes ouvertes de consommation, qui ne sont pas rares, ou les injections faites entre deux sas de parking — les gérants ont accueilli avec un certain espoir l'ouverture de la salle — seront à terme, pas tout de suite, mais lentement, absorbées par le changement de comportement des usagers et par la fréquentation de la salle. Laissons-leur le temps de se l'approprier.

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    Quelques mots sur le fonctionnement à l'intérieur de la salle

    C'est Elisabeth Avril qui a décrit le fonctionnement de la salle. Le bâtiment est intégré dans l'hôpital Lariboisière mais entrée et sortie des usagers se feront directement sur la rue Ambroise-Paré. L'accès se fait par une grille qui ouvre sur une petite cour de laquelle on entre dans la salle. Au guichet d'accueil a lieu un entretien pour faire le point sur la personne (on ne prend pas l'identité des usagers mais simplement leur prénom et leur date de naissance, qui suffisent à tenir des panels santé pour Gaïa), et pour lui transmettre le règlement de fonctionnement de la salle lors de sa première visite, règlement qu’il doit accepter et signer. Une fois admis, l'usager montre le produit qu'il est venu consommer. Le Dr Avril rappelle que Gaïa ne fournit pas de substance mais seulement les matériels d'injection stériles.

    La salle est pourvue d'un bureau de l'assistant social, d'un bureau pour les activités d'insertion, d'un espace de repos, et d'un espace dédié à l'injection ; le passage ne se fait que dans un sens, toujours en marche avant, il est impossible de revenir sur ses pas pour une seconde injection, par exemple.

    Au niveau du personnel, les équipes sont recrutées et formées. Elles se composent d'une coordinatrice — que nous connaissons bien aussi, c'est Céline Debaulieu — , de 8 éducateurs, d'un demi-temps médecin (½ TP), d'un assistant social, de 3,5 TP (temps plein) infirmiers, et de 2 agents de sécurité. (en tout 4 agents sont formés pour assurer correctement le roulement.) La salle est ouverte 7 jours sur 7 de 13h30 à 20h30 et 400 passages par jour sont possibles à terme. Le planning n'a pas été facile à réaliser, mais Gaïa connaît ces problématiques de service en continu, puisqu'elle en gère depuis 1997 sans un jour de fermeture.

    Des maraudes quotidiennes viendront compléter le dispositif, le matin et deux fois par semaine en soirée, dans le quartier, au périmètre élargi pour répondre à certaines questions des habitants du côté de Saint-Vincent de Paul et du square Cavallier-Coll. Elles favoriseront la sensibilisation des usagers de drogues à l'existence de la salle. On fera tout pour les convaincre du bénéfice qu'ils peuvent y trouver, voire du confort d'une injection sans stress. L'invitation à fréquenter la salle se fera aussi par le truchement des Caarud et de toutes les associations qui travaillent dans le quartier et viennent en aide aux usagers de drogues. Par ailleurs, les maraudes seront aussi l'occasion de rencontrer les habitants, les commerçants du quartier, d'entendre leurs paroles, leurs doléances, répondre à leurs inquiétudes. Un numéro de téléphone de contact sera largement diffusé.

    Un point de fonctionnement a fait l'objet d'un échange plus long entre les opposants et les promoteurs de la salle, peut-être un écueil ou une mauvaise compréhension. Le président de l’association Vivre Gares du Nord et de l’Est a demandé l'affichage de fiches de procédure en cas d'événements non ordinaires... D'un côté, le Maire a rappelé que la Comité de Voisinage n'est pas un organe de contrôle, donc hors champ de compétences, et de l'autre, le Dr Avril a souligné que les protocoles sont bien sûr écrits, le règlement de fonctionnement aussi, mais que des fiches de procédures sont hors de question. Le traitement de chacun des usagers relève de la compétence des personnels présents et formés à ces fins.

    Et à l'extérieur, que se passera-t-il ?

    Elisabeth Avril mentionne la présence d'un agent de sécurité en permanence, comme un point supplémentaire de bon fonctionnement vis-à-vis de l'environnement. Plusieurs caméras ont été installées vers l’espace extérieur et sont reliées directement au PC de sécurité de l’hôpital Lariboisière. Par ailleurs, le commissaire adjoint du 10e, Loïc Hardy, informe le Comité que des renforts sont prévus et attendus d’ici à la fin de l’année, affectés au commissariat du 10e, et qu'en conséquence la Brigade de sécurité du territoire (BST) qui patrouille régulièrement sur ce quartier, verra ses effectifs renforcés (au-delà des 25 hommes d'origine). Quant à leur mission, le commissaire ne souhaite pas en dire plus sur le périmètre de tolérance autour de la salle, des produits et de leur quantité autorisés, pour respecter la consigne du Procureur de la République. Le Maire en fera de même, malgré une légère tension entre élus de la majorité et de l'opposition dont les avis divergent sur ce thème. Nous n'en saurons pas plus et chacun tiendra sa langue. La date de la prochaine réunion a déjà été fixée au 21 novembre.

    Encore un mot sur l'ouverture de la salle, une journée porte ouverte est prévue le 12 octobre de 13h à 20h. Ce sera l'occasion pour chacun de se faire une idée des lieux.

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  • Rediffusion : Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or

    Lundi 10 décembre dernier, à l'école élémentaire du 11 rue Cavé, nous avons assisté à la présentation du projet d'aménagement des rues Myrha et Léon. Un projet très attendu par les habitants du quartier, tant l'état de ces rues est déplorable et la circulation piétonne y est difficile : trottoirs étroits et souvent encombrés, accès aux commerces difficile, stationnement sauvage, circulation automobile anarchique...

    Disons-le sans ambages, nous avons été fortement déçus par le projet qui a été présenté à la bonne cinquantaine de personnes venue assister à cette réunion. En effet, le projet présenté, même s'il montre de - bien petits - élargissements de trottoirs et des passages piétons mieux sécurisés, est pensé d'abord pour les automobilistes et non pour les piétons. Certes, le projet est encore en discussion, mais il manque cruellement d'ambition par rapport aux attentes des habitants et commerçants. Seul point positif, la piétonisation sur quelques mètres de la petite portion de la rue Léon sise entre les rues Cavé et Myrha.

    La rue Léon et plus encore la rue Myrha sont des artères centrales dans la vie du cœur de la Goutte d'Or. Dans le quartier, la rue Myrha est sans conteste la rue qui compte le plus de commerces de proximité, véritablement destinés aux habitants. Cette rue mériterait d'être un rue commerçante conviviale, consacrée essentiellement aux circulations douces et aux livraisons des commerces, et de cesser d'être un chemin de traverse pour des automobilistes indélicats. Et si l'on ajoute que cette année la nouvelle salle de concert du 360 va ouvrir précisément à l'angle des rues Léon et Myrha, cette requête semble plaider pour un avenir plus calme pour cette rue étroite. Et pourquoi pas sans voiture, le potentiel commercial est grand dans cette rue, elle pourrait devenir la rue Montorgueil des quartiers populaires.

    Mais cela obligerait à revoir le plan de circulation du quartier. Eh bien justement, beaucoup d'autres facteurs plaident pour une révision en profondeur du plan de circulation dans le quartier de la Goutte d'Or, et nous l'appelons de nos vœux.

     

    Penser les aménagements de manière globale

    La Goutte d'Or va connaître de nombreux travaux de voiries dans les mois/années à venir, et pas seulement dans les rues Léon et Myrha. Au Sud, les travaux de la Promenade urbaine ont commencé sur le boulevard de la Chapelle ; le secteur des arcades de la rue de la Goutte d'Or/place Polonceau/rue Boris Vian doit être restructuré bientôt ; le budget participatif a permis à trois projets de voir le jour prochainement dans ce secteur : réaménagement de la rue Cavé, du pourtour de l'église Saint-Bernard et la rue-jardin Richomme. Ajoutons le secteur "Paris respire" récemment implanté et dont il est question de redéfinir les contours. Malheureusement, tous ces projets sont abordés de manière autonome, il n'y a pas d'approche globale ni de réflexion d'ensemble.

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    Les projets en cours ou à venir touchant la voirie et la circulation

    C'est pourtant la meilleure occasion de revoir le plan de circulation du secteur et de mieux l'adapter, notamment aux contraintes urbaines et aux attentes des habitants très mécontents de la situation actuelle. 

     

    Un vœu pieux ?

    En 2015, les problèmes de stationnement et de circulation dans la Goutte d'Or avaient fait l'objet d'un vœu au Conseil du 18e arrondissement ainsi qu'au Conseil de Paris.  Un vœu dont nous ne sommes pas totalement étrangers. Ce vœu avait été alors voté unanimement par l'ensemble des élus parisiens.

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    Les préconisations de ce vœu n'ont malheureusement pas été suivies d'effet. Pourtant, il y a là les bonnes bases pour une réflexion sur la circulation et le stationnement dans la Goutte d'Or, à savoir : 

    • de mener une campagne de sensibilisation dans le 18ème arrondissement et plus particulièrement dans le secteur de la Goutte d’Or / Château Rouge sur les dangers du stationnement illicite et sur le nécessaire partage du domaine public entre les automobilistes et les piétons,
    • de mener une étude en concertation avec les riverains, commerçants et associatifs pour mutualiser la recherche de solutions les mieux adaptées et les plus efficaces pour empêcher le stationnement illicite des véhicules en particulier sur les trottoirs, (par exemple : la possibilité de favoriser la piétonisation de certaines rues),
    • de remplacer les potelets du parvis Saint-Bernard, par des structures plus pérennes (ex : jardinières ou croix de Saint-André),
    • d’accroître les contrôles pour verbaliser les infractions au Code de la route.

    Mais depuis, force est de constater que l'ambition n'a pas été au rendez-vous sur la question de la circulation et que la lutte contre le stationnement illicite n'est pas au niveau des problèmes rencontrés sur le secteur, et ils sont nombreux. 

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    Stationnement illicite sur la zone piétonne devant le parvis de l'église Saint-Bernard

     

    Une circulation de traverse problématique

    Une bonne partie de la circulation automobile dans la Goutte d'Or  n'a pas de rapport avec le quartier, ces véhicules se contentant de traverser le quartier, trouvant ici des "itinéraires malins" pour éviter les boulevards. Mais des rues aussi étroites et sinueuses que celles de la Goutte d'Or n'ont pas vocation à servir de voies de délestage des grands axes routiers voisins. D'autant que les automobilistes qui prennent ces raccourcis, camions de livraison et taxis pour beaucoup, roulent à vive allure, au risque de renverser un enfant sorti d'une des nombreuses écoles ou crèches du secteur.

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    Les lieux de fréquentation des enfants dans le quartier de la Goutte d'Or

    Dans un article de juin 2015, Les raccourcis de la Goutte d'Or, nous pointions déjà le problème des "chemins de traverse" dans le quartier, à savoir les automobilistes qui prennent les petites rues du quartier pour des itinéraires de délestage des grands axes environnants. De plus, depuis la restriction à une seule voie de circulation sur le boulevard de La Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine, comme nous le craignions et en avions averti les autorités, les rues de Jessaint et de la Goutte d'Or servent dorénavant de deuxième voie du boulevard de La Chapelle aux heures de pointe.

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    Les chemins de traverse de la Goutte d'Or, 2015

    Changer intelligemment le plan de circulation sur ce secteur permettrait de garantir que les rues du quartier soient toujours accessibles pour ceux qui y ont à faire quelque chose (habitants, commerçants, visiteurs), mais impossibles à emprunter pour les indélicats qui veulent juste traverser le quartier et n'ont que faire de la tranquillité et de la sécurité des habitants. 

      

    Trop de stationnements illicites 

    Laisser trop de véhicules pénétrer dans le secteur, c'est aussi entraîner un grand nombre de stationnements illicites, sur la chaussée, les trottoirs et surtout sur les passages piétons, bien trop souvent occupés par des automobilistes délinquants.

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    Les points récurrents de stationnement illicite dans la Goutte d'Or

    Les week-ends, la situation est encore pire, les automobilistes, clients des magasins de gros de Château Rouge pour l'essentiel, cherchent à se garer coûte que coûte. Et toutes les options pour se garer sont envisagées, sur les passages piétons évidemment, mais aussi sur les trottoirs, devant les sorties de garages et sur les pistes cyclables, même sur les places de stationnement réservées aux services de police ! Pour les piétons, la situation est invivable, et ne parlons pas des plus fragiles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, parents avec poussette...

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    La piste cyclable rue d'Oran disparue sous le stationnement illégal

      

    Une desserte du commissariat mal pensée

    La rue de la Goutte d'Or accueille un commissariat de la police judiciaire, il ne s'agit donc pas d'un commissariat de quartier. De nombreux prévenus sont amenés ici, de jour comme de nuit, pour y être entendus et éventuellement placés en garde à vue. Le temps de ces procédures étant compté, pour les services de police il convient d'acheminer les prévenus le plus rapidement possible au commissariat.

    Mais les trajets à emprunter pour les véhicules de police pour rejoindre ce commissariat depuis les grands axes, notamment depuis le boulevard Barbès, ne sont pas simples. De fait, de nombreux véhicules de police traversent les petites rues de la Goutte d'Or à vive allure. Rue Polonceau, où à certains endroits les trottoirs font moins d'un mètre de largeur, la circulation des piétons y est d'autant plus difficile.

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    Trajet des véhicules de police du boulevard Barbès jusqu'au commissariat rue de la Goutte d'Or

    Il est évident que ce commissariat doit être accessible aux véhicules de police, mais les trajectoires actuelles ne sont satisfaisantes, ni pour les riverains, ni pour les policiers obligés à des contournements inutiles.

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    Stationnement d'un véhicule de police sur le passage piéton, pour une urgence viennoiseries, au croisement des rues de Chartes et de la Charbonnière

    Repenser le plan de circulation dans le secteur serait une bonne occasion de prévoir des accès plus directs pour les véhicules de police, certaines petites rues proches du commissariat, comme la rue des Islettes ou la rue Caplat pourraient même leur être réservées. Ainsi, non seulement les policiers verraient leurs trajets simplifiés, mais le quartier y trouverait, en plus, une remarquable tranquillité.

     

    Paris respire... pas vraiment

    La mise en place d'une zone "Paris respire" sur le secteur Château Rouge est une bonne nouvelle pour le quartier... sur le papier. Dans la réalité, le secteur choisi est  trop restreint, et il a des répercussions très négatives en terme de circulation et de stationnement sur les rues qui l'entourent, en premier lieu sur les rues Doudeauville, Léon et Myrha, mais également sur les rues Affre, Ernestine, d'Oran, Stephenson, Cavé, Richomme et Marcadet.

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    La rue Léon ne respire plus les jours de "Paris respire"

    Sans compter que l'interdiction de circuler est très peu respectée, beaucoup de véhicules - encouragés par certains commerçants - y pénètrent en marche arrière, et depuis peu des commerçants se font livrer le samedi après-midi en pleine zone "Paris respire". En effet, les agents de sécurité chargés de faire respecter l'interdiction laissent passer les camions de livraison. Lorsque nous les avons interrogé sur ces agissements, il nous a été répondu qu'ils avaient pour consigne de laisser passer les véhicules de livraison ! Rappelons que l'opération "Paris respire" a été précisément mise en place pour empêcher ces livraisons anarchiques.

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    Livraisons rue des Poissonniers en pleine opération "Paris respire", samedi 22 décembre 2018

    À notre sens, il conviendrait d'élargir ce secteur, d'y inclure les rues Myrha, Léon et Laghouat notamment. Il va sans dire qu'il est impératif de mieux faire respecter l'interdiction d'y circuler, avec une présence visible de la DPSP. Il faudrait aussi mieux communiquer sur l'existence de cette opération, en particulier avec, en amont, des panneaux à destination des automobilistes, pour éviter qu'ils ne viennent s'engouffrer dans le secteur et errer dans les ruelles de la Goutte d'Or. Et pourquoi pas songer à prolonger l'opération au dimanche ?

     

    Une rue-jardin-bagnoles ?

    En 2017, nous avons proposé le projet de la rue-jardin Richomme au Budget participatif. L'idée d'une piétonisation de la rue et de sa végétalisation avait alors été très bien accueillie par les habitants et a emporté leurs suffrages. Nous nous réjouissions d'un projet qui allait offrir un peu d'espace piéton pour les enfants en particulier. En effet, des centaines d'enfants et de parents empruntent quoti