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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Mais qui est SOS Paris ?

    Dès 2001, Action Barbès a tout de suite été sensible à la valeur du patrimoine puisque la protection du cinéma Le Louxor était, dès le début, une des raisons de sa création. Notre intérêt pour la sauvegarde de ce patrimoine et de sa problématique spécifique a  décuplé au contact de l'historien de très grande importance qu'est François Loyer puisque c'est lui qui nous a conseillés et aidés dans notre tentative, hélas vouée à l'échec, de sauver l'intérieur du cinéma, une fois celui-ci racheté par la Ville de Paris (voir dans la colonne de droite de ce blog dans la catégorie Histoire Louxor).

    paris,patrimoine,sos-parisLes polémiques à propos de la sauvegarde du patrimoine parisien se sont multipliées ces derniers mois. Que ce soit le projet d'extension du stade Roland Garros et du sort réservé au serres d'Auteuil, celui de création de la tour Triangle porte de Versailles ou bien encore celui de LVMH à l'emplacement de l'ancienne Samaritaine rue de Rivoli, sans oublier celui de restructuration de la poste centrale de la rue du Louvre pour ne parler que des projets les plus médiatisés, les articles de presse et les prises de positions n'ont pas manqué. Au centre de tout cela, outre les acteurs impliqués, on retrouve l'association SOS Paris. Nous avons voulu en savoir plus et comme son Secrétaire Général, Jan Wyers, habite le 9e, il nous a été facile de l'interviewer.

     

    Action Barbès (AB) : Quand SOS Paris a-t-il été créé et dans quels buts ?

    Jan Wyers SOS Paris (JW) : En 1973, avec comme but la protection du patrimoine et le cadre de vie des Parisiens. C’était la période Pompidou : la tour Montparnasse, les voies sur berges, le projet d’autoroute urbaine traversant Paris du Nord au Sud en passant sous des gratte-ciel …

    AB : Comment percevez-vous le comportement des Parisiens par rapport au patrimoine et sa préservation ? Pensez-vous que ce soit un réel souci pour eux, qu'ils y portent suffisamment d'attention ?

    JW : Les Parisiens sont mal informés. Les communications de la mairie manquent de précision, d’objectivité et parfois même de vérité. Si les Parisiens nous paraissent malheureusement très passifs, c’est qu’ils ne perçoivent pas que leur mobilisation personnelle ou à travers nos associations peut leur permettre d'exercer une réelle influence sur leur ville.

    AB : Au-delà des grands édifices et de l'urbanisme parisien si caractéristique, certains disent que le patrimoine architectural de Paris est exceptionnel. Partagez-vous cette affirmation et ce patrimoine est-il préservé comme il le faudrait ?

    JW : Je réponds ‘Oui, tout à fait’ à la première question, mais pour la seconde, je dois hélas dire ‘non’ ! Depuis longtemps, ni la mairie ni le ministère de la Culture ne donnent suffisamment d’importance au patrimoine unique de Paris qui est une ressource non renouvelable. Et je parle là non seulement du ‘grand’ patrimoine, bien protégé, mais aussi des ensembles architecturaux homogènes et des petits détails (statues, décors, espaces verts…) qui ajoutent au charme de la ville. Ils clament leur volonté de moderniser Paris, ce qui revient en réalité à détruire ce qui fait son caractère.

    AB : Le Plan Local d'Urbanisme de Paris est très protecteur du patrimoine nous dit la mairie de Paris. Partagez-vous cet avis ?

    JW : En principe, il est fait pour protéger la forme urbaine de Paris, mais à condition d’être bien appliqué. Or en permanence, la mairie le remet en question pour permettre les projets qu’elle veut promouvoir. La modification actuelle du PLU est à ce propos très inquiétante. La priorité de la ville de Paris étant le logement, des modifications du PLU sont envisagées pour augmenter la volumétrie des immeubles par création de logements sous les toits. Or même si le plafond de hauteur des immeubles ne change pas, le paysage des toits est aussi sensible que celui des façades.

    AB : Et puisqu'on parle de PLU, on ne peut pas ne pas évoquer les polémiques liées au projet de la tour Triangle ou celui de LVMH rue de Rivoli. SOS Paris a été extrêmement actif en se battant contre ces deux projets, avec quelque succès en ce qui concerne le projet rue de Rivoli. Sans revenir sur les arguments des uns et des autres, quel bilan pouvez-vous tirer aujourd'hui de vos actions qui pourraient vous aider à l'avenir ?

    JW : Ces succès très médiatisés ont montré au public que la persévérance paie et lui ont donné une vision plus claire du patrimoine et des dangers qui le menacent.

    AB : Les architectes contemporains se comportent un peu comme des rock stars à l'ego démesuré. Ils ne supportent pas la contestation de leur travail. Que penser de cette volonté de faire ce qu'ils appellent des «gestes architecturaux» et de cette façon de présenter Paris comme une ville-musée ?

    JW : Absolument d’accord. Les architectes sont toujours ‘prestigieux’ ; tous ou presque ont le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) et leurs projets sont nécessairement ‘merveilleux’. Le jugement sur l’esthétique d'un bâtiment est évidemment subjectif, mais celui sur son intégration dans le tissu urbain ne l’est pas : il est décrit en détail dans le PLU que la mairie de Paris a elle-même écrit, ne l’oublions pas ! Ville-musée, certainement pas : nous sommes des millions à aimer y vivre. Cet art de vivre mérite d’être protégé.

    AB : Comment appréciez-vous la politique de la mairie de Paris en matière de patrimoine ? On a beaucoup parlé des églises parisiennes en mauvais état et aussi par exemple du projet de la poste rue du Louvre et également des serres d'Auteuil, résultat, disent certains, d'une politique pas assez rigoureuse en matière de préservation du patrimoine ou politique trop liée à certains intérêts financiers, disent les plus méchants. Qu'en penser ?

    JW : Je dirais d’abord que le budget d’entretien des églises, propriété de la ville, est très insuffisant ; le projet de la poste du Louvre est victime de la recherche de rendement de la filiale de la Poste qui en est propriétaire. Son classement a été demandé mais le ministère de la Culture l’a refusé… paris,patrimoine,sos-parisDans l’affaire Roland-Garros, la mairie et la Fédération Française de Tennis (FFT) montrent un mépris total pour la triple protection dont bénéficient le jardin et les serres d' Auteuil : ils sont classés monuments historiques et jardin remarquable (‘espace boisé classé’). La propriété intellectuelle de l’architecte des Serres, Camille Formigé, est imprescriptible. La Mairie a organisé une enquête publique dont le rapport semble avoir été écrit par la FFT elle-même. Ce simulacre de concertation et de démocratie a provoqué la fureur des 60.000 signataires de la pétition ainsi que tous les amateurs de patrimoine.

    AB : Y a-t-il des situations qui vous préoccupent concernant la préservation du patrimoine dans les arrondissements qui intéressent Action Barbès, à savoir les 9e, 10e et 18e ? Par exemple, la reconstruction de l'Elysée Montmartre se fait-elle dans de bonnes conditions ? Le projet de réhabilitation de l'hôtel Cromot du Bourg rue Cadet dans le 9e est-il satisfaisant ? A l'avenir, comment éviter des désastres comme par exemple la rénovation de la place Pigalle ?

    JW : La reconstruction de l’Elysée-Montmartre me semble respectueuse de l’histoire de ce lieu (grâce à vos efforts ! ndlr Action Barbès n'est pas intervenu dans ce dossier). Nous travaillons à la protection du petit bois de la Cité des Artistes, rue Norvins à Montmartre. Hélas 90 grands arbres y ont déjà été abattus. Sur l’hôtel Cromot du Bourg nous avons un dialogue constructif avec la mairie du 9e ; quant à la place Pigalle, avec sa fontaine dont ne jaillit que rarement de l’eau, le charme qui devrait être le sien est largement enfoui sous le bitume. Avec un peu de verdure, quelques arbres et une restauration de l‘horrible façade des Folies Pigalle, elle aurait une autre allure. Pour éviter ce genre de désastre, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, adhérentes à SOS Paris ou non !

    AB : Enfin, une question plus sensible pour SOS Paris. Vos détracteurs vous accusent de conservatisme. Comment prenez-vous cette critique ? Est-elle fondée ?

    JW : Absolument pas ! Tous les adjectifs ont été employés pour nous qualifier de vieux croûtons et nous traîner dans la boue : c’est la rançon du succès ! Si nous réussissons à empêcher la mairie, les promoteurs et les architectes de ‘bétonner en rond’, de construire sur chaque espace vert, de dénaturer l’harmonie, la beauté architecturale, le charme, le profil urbain, en résumé tout ce qui nous fait aimer Paris, eh bien nous aurons fait notre travail et nous en sommes fiers !

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    Le projet LVMH rue de Rivoli contesté par SOS Paris

     

  • Les toits de Paris

    Logo toits de Paris.pngLa salle Rossini à la mairie du 9e était pleine à craquer ce jeudi 5 février pour le lancement du comité de soutien à la candidature de la Ville de Paris au classement au patrimoine mondial de l'UNESCO des toits de la capitale.
     
    Revenons cinq mois en arrière
     
    Tout a commencé au cours du conseil d'arrondissement du 9e le 15 septembre 2014 lorsque la nouvelle maire Delphine Bürkli (UMP) et l'exécutif ont déposé un vœu afin de demander le classement des toits de Paris au patrimoine mondial de l'UNESCO, voeu adopté à l'unanimité de ce conseil. Sur le même sujet et dans la foulée, un second vœu a été porté au Conseil de Paris par les trois représentants du 9e et le Premier adjoint Bruno Julliard (PS). Ce voeu a été adopté à l'unanimité le 1er octobre. Il demande à la maire de Paris la mise en place d'un "groupe de travail visant à définir une stratégie patrimoniale à appliquer, en vue de présenter, le cas échéant, la candidature des toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO" (lire le texte complet du voeu). Mais voilà que les choses se gâtent puisque Anne Hidalgo doute de l'intérêt de ce classement comme l'indique l'article paru sur LCP/AN "Toits de Paris, Hidalgo ne veut pas mettre la capitale dans le formol".
     
    Le parcours du combattant débute alors pour cette initiative car, évidemment, de nombreuses étapes sont à franchir avant que l'UNESCO en approuve le principe. Cela commence par un soutien du ministère de la Culture qui devra inscrire ce projet sur la liste indicative des biens français au patrimoine mondial, avant d’être ensuite sélectionné par l’État français pour être présenté à l’UNESCO. Tel est donc l'objectif du comité de soutien lancé en ce 5 février.
     
    De quoi s'agit-il ?
     
    Le site de l'UNESCO explique très bien à la fois l'objet d'un classement au patrimoine mondial et la procédure à suivre pour obtenir un tel classement. Disons qu'en gros il s'agit de préserver afin de transmettre aux générations futures les œuvres culturelles les plus remarquables de l'humanité. C'est à ce titre que les berges de la Seine ont été classées au patrimoine mondial au milieu des années 80. (Vous pouvez accéder à la liste des monuments et sites classés par l'UNESCO en cliquant sur ce lien).

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    Les toits de Paris - Paris vu des toits - Source : site Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur

     
     
    Pourquoi cette demande de classement ?
     
    "Les toits de Paris forment un paysage urbain unique grâce à ses formes, à ses monuments, à ses contrastes" a déclaré Delphine Bürkli en présentant son vœu au conseil de Paris le 1er octobre dernier. Il s'agit de mettre en valeur un patrimoine encore inconnu et en même temps de faire le nécessaire pour sa sauvegarde.
     
    Mais d'autres motifs semblent pointer leur nez et la maire du 9e n'en fait pas mystère : "Je veux ainsi que cette candidature soit l’occasion d’imaginer l’urbanisme de demain, avec de nouveaux usages à définir sur les toits des immeubles nouveaux" ajoutant "c'est aussi une dimension touristique de Paris qui est à réinventer".
     
    Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention mais de bien regarder la réalité en face. Personne ne doute du profond désir, de la volonté des élus parisiens de préserver ce patrimoine que sont nos toits. Cela ne nous empêche pas de voir que l'urbanisme et le tourisme restent en arrière fond du projet. L'urbanisme parce que Paris étouffe dans ses murs, que la densité de la ville est extraordinaire et que pour sortir un peu de ce carcan, c'est en hauteur, ou plus exactement en volume, que des solutions peuvent être trouvées. L'actuel processus de modification du Plan Local d'Urbanisme en est un autre signe. Le tourisme car une énorme bagarre a lieu depuis des années entre différentes grandes villes d'Europe pour le leadership des visites de touristes. Paris demeure en tête mais cette position reste fragile vis-à-vis de Londres par exemple. Classer les toits ne serait-il un argument de plus pour la capitale du romantisme mondial ?
     
    Comment arriver à ce classement ?
     
    Au delà des arguments culturels, artistiques, techniques qui seront développés par les experts et notamment les architectes et historiens du patrimoine paris,toits de paris,urbanisme,patrimoinedont le travail commence, il est évident que la communication jouera un grand rôle. Dans sa déclaration d'ouverture, le Président du comité de soutien ne l'a pas caché et de nombreuses manifestations (expositions, conférences, ...) seront organisées pour obtenir le soutien du public. En attendant, et puisque nous sommes au tout début d'une longue marche qui pourrait durer des années, le comité de soutien a mis en ligne un site "Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur" qui regroupe les premières informations et quelques photos et a déjà son logo, assez joli ma foi !

     

    En attendant, régalons nous avec  Sous les toits de Paris chanté par Albert Préjean

     

  • Conseil local du handicap en place dans le 10e

    Une nouvelle instance de la démocratie locale est maintenant en place dans le 10e, le Conseil Local du Handicap (CLH) (voir notre article du 12 novembre 2014). Cette commission extra-municipale consultative se veut un espace de dialogues, d’échanges et de propositions, avec pour objectif de contribuer à l’amélioration de la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Rappelons que la création de telles structures faisait partie du projet municipal d’Anne Hidalgo, qui l’a rappelé dans sa lettre de mission à Bernard Jomier, l’adjoint en charge du Handicap à la Mairie de Paris. Toutefois, actuellement, ces conseils ne fonctionnent que dans quelques arrondissements.


    Le Conseil Local du Handicap est ouvert à toute personne habitant ou exerçant une activité dans le 10e, et concernée, directement ou non, par les situations de handicap. Il se compose également d’élu-es , dont l’élue en charge du handicap Léa Vasa, de représentants des Services municipaux, de représentantes d’associations, d’acteurs publics et privés, etc. Ses membres s’engagent à respecter une neutralité religieuse, politique et syndicale, et à ne pas exercer d’activité commerciale en son sein.


    Le CLH comporte pour l’instant sept commissions, qui ont été choisies en fonction des centres d’intérêt exprimés lors de la réunion de lancement du 14 novembre 2014 : accessibilité – santé mentale – emploi et formation – enfance et école – culture, sports et loisirs – accès aux soins – information et orientation ; ces commissions se mettent progressivement en place et organisent leurs premières réunions au cours du mois de février ; leur nombre et leur champ d’action sont susceptibles d’évoluer, après accord d’un comité de pilotage, à l’initiative de leurs membres, en fonction de l’arrivée de nouveaux participants et/ou de la survenue d’éléments impactant la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Le CLH se réunit au moins une fois par an en assemblée générale présidée par le maire ou son représentant. Ses travaux sont publics.


    Si vous souhaitez plus d’informations ou si vous voulez rejoindre ce Conseil et participer aux travaux de l’une – ou de plusieurs – des commissions, n’hésitez pas à adresser un message, en précisant vos coordonnées et les sujets qui vous intéressent à :

    conseillocalduhandicap10@gmail.com

     

    Les prochaines réunions auront lieu le 11 et le 17 février.

     

  • En attendant la rénovation du boulevard de La Chapelle

    ... nous profitons de quelques rayons de soleil hivernal pour vous faire visiter. Voulez-vous un avant-goût de ce que pourrait afficher dans quelques années (quelques mois.... ?) les murs actuellement gris et fissurés de l'hôpital Lariboisière ? Avec une bonne couche d'enduit, ils pourraient offrir une longue bande continue de street art, cet art très urbain, coloré et parfois surprenant, qui a évolué au cours des dernières décennies jusqu'à acquérir quelques lettres de noblesse. Au point d'avoir ses galeries, ses blogs, ses enchères, ses expos, ses figures labellisées et ses adeptes ! 
     
    Voici quelques camions qui appartiennent aux marchands de fruits et légumes du marché de Barbès pour vous en donner une idée. Nous avions présenté en octobre 2012 les palissades sur Magenta des collectifs TRBDDSGN et French Kiss et  le portrait d'un autre artiste reconnu, Jean Moderne aka RCF1 le 11 mai 2014. Autres auteurs, autres inspirations. (voir ici le 1er octobre 2012, sur le bd de Magenta)

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    Arrivés à l'extrémité du marché, nous butons sur les plots béton qui limitent l'espace carrossable, interdisent le tourner-à-gauche des automobilistes et les rendent fous de rage quand, empêtrés dans un flux dense Ouest-Est, ils veulent simplement laisser leur véhicule dans le parking Vinci de La Chapelle (il se trouve au numéro 112, juste face au bareau Patin). Il en va ainsi de la dure vie de l'automobiliste parisien.... il rage seul à son volant. Nous voulons toutefois offrir un peu de baume au cœur de cet automobiliste-là. Il paraît — de bonne source — que les plots vont disparaître, que la Voirie va même aménager un petit couloir en arc de cercle pour que le retour vers Barbès se fasse. Non ? Si ! Ce sera fait bien avant que le projet de promenade urbaine ne soit couché sur un papier, c'est promis. Ce printemps sans doute... 

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    Autres véhicules encombrants ! les porte-huit des sociétés de location de voitures, installées en grand nombre dans la Gare du Nord. Les voitures vont et viennent entre les différents terminaux des loueurs et circulent sur le dos de ces camions articulés qui peuvent en transporter huit pour celui qui est stationné ici (voir photo ci-dessous) rue de Maubeuge, le long de l'hôpital, tout moteur ronflant et sans chauffeur. Nous l'avons cherché sans succès.... Etonnant, non ? Humm... Pas facile non plus de partir au volant d'un tel engin, même si la clé est restée sur le tableau de bord et que le moteur tourne. 

     
    Les transformations prochaines au cœur de la gare, qui vont permettre une dépose-minute des voyageurs en sous-sol en complément du parvis devant la gare, nécessiteront une nouvelle modification du sens de circulation de cette partie de la rue de Maubeuge comprise entre Ambroise-Paré et Boulevard de La Chapelle. Les experts de la Voirie ont calculé que les porte-huit pourront encore s'y garer malgré la circulation en sens contraire. Nous aurions préféré qu'ils ne le puissent plus.... Quoique... Parfois ils colonisent aussi le pont du chemin de fer, le pont Saint-Ange, des deux côtés du boulevard. L'idéal serait que les voitures circulent sur wagon, la gare est si proche ! 
    Les cyclistes n'ont plus qu'à bien se tenir, s'ils s'en trouvent pour passer là. 

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  • Salle de conso : pour bien comprendre le projet

    Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement

    Et les mots pour le dire arrivent aisément

    Nicolas Boileau

     

    Allons, ne jouons pas les cuistres mais c'est cette phrase, tout droit sortie de notre mémoire de l'école de la République qui nous est venue à l'esprit en lisant le dernier article de Marie Jauffret-Roustide intitulé sobrement Les salles de consommation à moindre risque, de l'épidémiologie à la politique.

    Nous vous avons déjà présenté cette chercheuse de l'INSERM dans un article du 6 juin 2014 : salle de conso : l'INSERM à l'enquête ! Ces derniers mois, Action Barbès a beaucoup fréquenté les milieux liés à la réduction des risques en matière de toxicomanie et, de ces contacts, il ressort un point commun : à l'unanimité, tous les spécialistes du sujet reconnaissent l'exceptionnelle qualité du travail de Marie Jauffret-Roustide qui fait aujourd'hui référence dans le  domaine de la réduction des risques liés à la toxicomanie en France.

    Marie Jauffret-Roustide a publié le 22 janvier dernier un article dans la revue de sciences humaines et sociales de la Vie des Idées qui fait un point complet de la situation.

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    Cliquer sur l'image pour accéder à l'article

     

    Le style de l'article est clair, point de termes techniques, ce qui le rend accessible à tout un chacun. Marie Jauffret-Roustide n'élude aucun problème et présente le sujet de façon neutre faisant la part entre les partisans et les opposants au projet de salle d'injection supervisée.

    Pour ceux que le sujet intéresse et surtout pour ceux pour qui le projet pose encore problème, il faut lire cet article qui fait référence en l'état actuel des choses.

     

  • Du Pavillon de l'Arsenal à la Promenade Urbaine

    paris,urbanisme,promenade-urbaine,pavillon de l'arsenalLa Promenade urbaine, notre projet phare depuis plusieurs mois déjà, exige des compétences d'urbanisme. C'est enfoncer des portes ouvertes que de l'affirmer. Notre association abrite quelques sages de la discipline, mais dans son immense majorité, nos adhérents ne sont pas experts.

    Pour combler, un peu, ces lacunes, nous nous sommes inscrits à un cycle de conférences, intitulées modestement « Petites leçons de ville », qui se tient le premier jeudi de chaque mois de février à juin, au Pavillon de l'Arsenal, à 19h, pilotées par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) de Paris.

    La première leçon a été donnée jeudi dernier 5 février — donnée est le mot juste, puisque nous étions en train de cacher que ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous, sur simple inscription.

    La première de la série de cinq leçons était intitulée « Mobiliser »…………

    .... ou comment les débats peuvent-ils être moteurs dans la transformation de la ville ? Un thème adapté à notre dossier, puisque nous réclamons depuis le début que la concertation, la consultation, soient élargies à un grand nombre d'habitants et d'usagers des lieux, que la connaissance leur soit facilitée, que des groupes de travail et des partenariats naissent et réfléchissent sans entrave à la meilleure façon d'envisager l'espace à rénover et à aménager.

    Parmi les expériences décrites par les intervenants, celle de la Fabrique des Hauts de Montreuil nous a intéressés tout particulièrement. C'est Pierre Mahey, architecte maintes fois chargé de programmes d'aménagement d'espaces publics, qui a développé sa vision des ateliers participatifs pour coller au plus près des besoins des habitants, pour prendre en compte leurs idées et leur donner une forme transmissible aux techniciens chargés de les mettre en œuvre. Le travail en petits groupes d'habitants, pour que chacun ait l'occasion de s'exprimer, la façon de désamorcer les conflits, parfois enracinés par des années d'incompréhension ou d'absence de dialogue, l'art de dédramatiser en introduisant des modèles inattendus, là où tout se heurte de façon frontale.

    Certes les Hauts de Montreuil et le boulevard de la Chapelle n'ont pas grand chose en commun, là des zones pavillonnaires accotées aux murs à pêches, ici une bande de bitume couverte par une structure métallique bordée de chaussées souvent encombrées. Pourtant, dans chacun des cas, d'une part des aspirations à mieux vivre dans un espace mieux organisé, apaisé, propre, et de l'autre, des zones occupées illégalement, synonyme de misère et précarité et occasionnant du malaise.

    Faut-il donc pour mobiliser les énergies qu'il y ait conflit ? On serait tenter de répondre oui, comme l'a montré Hélène Hatzfeld*. Donc, oui, il est souvent nécessaire qu'il y ait conflit en effet, pour que les contradictions et les problèmes soient posés clairement, que des solutions soient trouvées. Faute de quoi, les problèmes sont déplacés et sont la cause de l'émergence d'autres problèmes. La mobilisation est génératrice de dialogue et d'échanges. Elle permet l'expression de ce qui n'est pas perçu par les responsables élus et les responsables aménageurs. Elle est la voix de la démocratie participative, qui a toute légitimité à se faire entendre. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de la chercheuse paru en 2011 : Les légitimités ordinaires. Au nom de quoi devrions-nous nous taire ? (Adels/L'Harmattan).

    Action Barbès continuera à prôner la concertation, à la pratiquer et à la réclamer si elle tarde à se mettre en place, ou si elle nous semble trop étroite, autour de la réflexion de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, et pourquoi pas à Jean-Jaurès. 

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    A pied, à cheval ou en voiture, on s'y promenait...

     

    * Hélène Hatzfeld est docteur d’État en science politique, agrégée de lettres classiques. Elle est membre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (Lavue). Engagée depuis de nombreuses années dans la recherche sur les mutations actuelles des conceptions et des pratiques politiques.

    → Pour le programme, visitez le site du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement.

     

  • Rue de Châteaudun

    La rue de Châteaudun doit son nom à la résistance que cette ville opposa aux Prussiens en octobre 1870. Stéphane, un de nos fidèles lecteurs ayant séjourné récemment dans cette charmante ville, nous a adressé le texte suivant avec une belle photo.

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    Paris participa à cette résistance en y envoyant un bataillon de francs-tireurs commandé par le comte Ernest de Lipowski, d'oú le Franc-Tireur de Paris sur lequel s'appuie la ville blessée, sur la photo ; et le texte qu'écrira Victor Hugo - qui finança de ses propres deniers un canon nommé Châteaudun - à la fin de ce même mois d'octobre 1870, au ton martial et un brin emphatique :

    "Une ville ouverte a été assassinée, une cité sans défense a été mise à sac par une armée devenue, en plein XIXème siècle, une horde ; un groupe de maisons paisibles a été changé en un monceau de ruines ; des familles ont été massacrées dans leurs foyers ; l'extermination sauvage n'a épargné ni le sexe ni l'âge ; des populations désarmées, n'ayant d'autre ressource que le suprême du désespoir, ont subi le bombardement, la mitraille, le pillage et l'incendie ; que ce canon les venge ! (...) que ce canon soit implacable, fulgurant et terrible ; et quand les Prussiens l'entendront gronder, s'ils lui demandent : qui es-tu ? Qu'il leur réponde : Je suis le coup de foudre, et je m'appelle Châteaudun !"

    Lors de l'assaut, les Prussiens reconnaîtront une centaine de soldats morts dans leurs rangs. Ils se vengeront les jours suivants en pillant et brutalisant la population et un tiers de la ville haute (le centre-ville) partira en fumée, soit 20% de la commune. Il y aura 33 tués du côté français, principalement des combattants.

     

  • Un bilan décevant du voeu présenté par le Conseil de Quartier Montmartre au dernier Conseil d'arrondissement du 18e

    En lien avec la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU), le conseil de quartier (CQ) Montmartre a présenté lors du dernier conseil d'arrondissement du 18e, le 26 janvier 2014, un vœu intitulé "Pour la protection du commerce de proximité dans le quartier Montmartre - modification du PLU prévue en 2015". L'objectif était de compléter la demande d'extension de la protection commerciale et artisanale dans le cadre de la modification du PLU transmise par le Maire du 18e à Mme POLSKI, adjointe à la maire de Paris chargée du commerce, de l'artisanat et des professions libérales et indépendantes. Cette demande a été élaborée sans concertation avec les conseils de quartier, notamment celui de Montmartre pourtant bien engagé dans cette réflexion (cf. notre article du 18 janvier).

    Le bilan de la présentation de ce voeu est particulièrement décevant.

    Tout d'abord sur la forme : les représentants du CQ Monmartre ont eu la mauvaise surprise de constater que le conseil d'arrondissement ne votait pas sur le voeu proposé mais sur sa réponse au voeu, élaborée par l'exécutif sans échange avec le CQ. Après coup, M. Daviaud, élu référent du CQ Montmartre, a précisé que cela s'expliquait par une évolution récente du règlement intérieur du conseil d’arrondissement relative aux vœux des conseils de quartier, qui inclut la présentation directe du voeu par le CQ lui-même (ce qui est une bonne chose) et l'élaboration par la mairie de son propre voeu à partir de celui du CQ dans la rédaction qui lui semble la plus opportune au regard des objectifs recherchés et des contraintes administratives, réglementaires ou autres (ce qui peut être acceptable sous réserve d'un échange adapté avec le CQ).

    Et surtout, sur le fond : le voeu élaboré par la mairie et voté par le conseil d’arrondissement correspond uniquement à la reprise exacte des demandes de protection  transmises par le maire du 18e à Mme Polski, sans aucun des compléments demandés par le CQ dans son voeu. Au delà de la déception que ces compléments n'aient pas été pris en compte, le point le plus regrettable a été l'absence de débats sur ces demandes. Aucune précision, aucune justification n'est venue expliquer ce choix.

    Seul point positif : le vote de ce voeu (ici celui finalement voté) par le conseil d'arrondissement devrait renforcer la demande déjà formulée par le maire et ainsi favoriser l'extension de protection commerciale et artisanale à plusieurs rues du 18e, notamment dans le quartier Montmartre,  dans le cadre de la modification du PLU.

    Toutefois, afin de permettre aux conseils de quartier de ne pas revivre une telle déception,  il reste à espérer qu'une information soit rapidement faite auprès des équipes d'animation des CQs afin que chacun ait le mode d'emploi des voeux présentés par ces derniers au conseil d'arrondissement, comme s'y est engagé la mairie du 18e suite à ce bilan décevant.

     

  • Retour sur le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc 10e

    L'équipe d'animation avait opté pour un programme ambitieux, peut-être trop pour que les sujets soient suffisamment développés et débattus. D'autant que les habitants étaient venus très nombreux, sans doute attirés par l'annonce "améliorer le cadre de vie dans le nord de l’arrondissement".

    En préambule, un appel à candidature pour rejoindre l'équipe d'animation a été lancé, avec un certain succès, reconnaissons-le, puisque pas moins de sept personnes ont répondu positivement. Reste à souhaiter que ces bonnes volontés trouvent plaisir à participer à l'organisation des conseils de quartier. 

    Incontournable désormais, le projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad a été présenté. Plus exactement, ont été évoquées les premières pistes de l'Apur suite à la réunion du 13 janvier à laquelle nous participions pour représenter Action Barbès (depuis ce CQ, une 2e réunion avec l'Apur s'est tenue le 16 février à la mairie du 10e). Le tronçon à l'étude pour le moment est délimité par le carrefour Tombouctou à l'ouest et la station de métro Chapelle à l'est. Il concentre les plus importants problèmes : marché de la misère (qui se déplace jusqu'à la rue Château-Landon), campement de migrants (dont nous constatons chaque jour l'extension), déchetterie, fermeture de la sortie nord de la station de métro et circulation très dense). L'Apur devrait organiser des réunions publiques au fur et à mesure des avancées de la réflexion, c'est du moins ce qui est souhaité.

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    Quelles réponses du maire du 10e ?

    Les priorités de la mandature vont au nord de l'arrondissement. Pour cela, la coordination avec le 18e, qui restait assez aléatoire notamment au niveau des services, a démarré. Le réaménagement du boulevard de la Chapelle est inscrit depuis décembre dernier dans le plan d'investissement de la mandature (PIM). Rémi Féraud reconnaît que les problèmes sociaux ont explosé, et que la puissance publique est assez désarmée face à l'étendue des phénomènes d'exclusion. S'il ne nie pas les problèmes, le maire est persuadé que des aménagements sur cet axe peuvent enclencher des dynamiques positives. " On n'a pas d'idée préconçue mais cela doit bouger et ça bougera" a-t-il conclu sur le sujet.

    Abordant le cas de la fameuse place "T10" dont l'aménagement n'a pu jusque là être engagé, le maire, rappelé bruyamment à ses promesses par quelques habitants, a promis que la place serait bien modifiée.

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    Rue Louis Blanc vers La Chapelle, aux abords de la place "T10"...

    Autre sujet abordé maintes fois par Action Barbès ici même : la fermeture du site de Fernand-Widal et le projet du nouveau Lariboisière. Sujet sensible qui divise actuellement la majorité municipale. Nous avions rencontré Christian Nicolas, directeur de l'hôpital Lariboisière, à ce sujet (voir ici). Depuis 2010, le projet a évolué et il ne prévoit plus de déplacer l'intégralité des lits (ceux de gériatrie, en particulier) de Fernand-Widal à Lariboisière. En cause : le financement... La vente d'une parcelle côté rue Guy-Patin est même envisagée. Les communistes y sont fermement opposés, c'est ce qu'a rappelé Dante Bassino, élu de l'arrondissement. Pas question de déplacer les personnes âgées vers Bichat voire au-delà du périphérique, a-t-il déclaré. Pour Rémi Féraud pourtant, il n'est pas question de mettre un veto au nouveau projet, car il engage sa responsabilité de maire face à la nécessité de restructurer l'hôpital, clairement de le moderniser, car ce dernier n'est plus équipé pour la médecine du futur. "S'il faut mettre le service de gériatrie à Bichat, je ne m'y opposerai pas ". Un sujet à suivre de près dans les mois et années qui viennent.        

    caserne chateau landon, 10e, conseil de quartier, démocratie locale,Un peu plus loin de Barbès, la caserne de la rue de Château-Landon, actuellement vide et pour laquelle un projet reste à inventer. On sait seulement qu'elle permettra l'extension de la maternelle Louis-Blanc actuellement à l'étroit. On parle de la création d'un espace dédié aux entreprises innovantes. D'ici là, il faudra trouver une solution pour l'Armée du Salut qui y distribue  des repas aux plus démunis.

     

  • Salle de conso : la réalité du terrain et le théorique médical

    Comme souvent pour les projets controversés, il y a deux manières de les appréhender : regarder la réalité de la situation ou bien parler de façon théorique.

    La réalité du terrain, c'est regarder, comprendre, ce qui se passe dans le périmètre autour de l'hôpital Lariboisière et au-delà en matière de toxicomanie.

    L'association SAFE gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections situés rue de Maubeuge et boulevard de La Chapelle pour ceux qui nous préoccupent. Un récent contact avec cette association nous a permis d'actualiser nos informations à propos de l'activité de ces automates, intrigués que nous étions par l'installation d'un second distributeur rue de Maubeuge. Voici quelques informations données par SAFE.

    Pourquoi un 2e automate ?

    En 2014, il y a eu 85 ruptures d’approvisionnement sur l’automate de la rue de Maubeuge, ce qui a conduit SAFE à demander l’amélioration de l’offre de matériels sur ce territoire.
    De plus, les pratiques des usagers changent et nécessitent de diversifier le type de kits proposés. L’objectif de ce second appareil est d’une part de réduire les ruptures d’approvisionnement et d’autre part, dans les prochaines semaines, de proposer l’accès à d’autres types de matériels mieux adaptés à l'évolution des pratiques d'injection. Autant de difficultés d’accès à la réduction des risques pour les usagers qui seraient effectivement - en partie - résolues par la salle de consommation !
     
    Les questions d’hygiène liées à la malpropreté des distributeurs

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoSAFE s’occupe régulièrement de nettoyer les tags, qui reviennent aussi vite qu’ils sont enlevés ; sur les machines du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge, SAFE ne peut pas utiliser de produits qui endommagent les peintures, mais disposent de grands adhésifs blancs avec leur logo qui sont changés tous les mois, pour tenter d’améliorer les choses. Les nouvelles machines de la rue de Maubeuge (posées cet automne) ont été dotées de peinture anti-graffiti pour réduire l’adhérence des peintures et favoriser le nettoyage.
    La mairie de Paris n'aide pas sur cette question. SAFE précise que tout soutien en la matière serait grandement apprécié !

    Donc en clair, cela signifie que l'activité de ces distributeurs est importante et que vouloir réduire les risques liés à l'usage de drogues, c'est mettre en place une structure adaptée qui évite les ruptures de stock.

    La façon théorique de regarder le problème

    Loin de nous de remettre en cause la compétence des médecins en la matière mais on peut quand même s'interroger sur la manière dont ils regardent les choses. Un récent article paru sur le site du Huffpost c'est la vie  intitulé Salle de consommation de drogue : la réponse doit être scientifique et signé par le Dr François Haab est à l'origine de cette interrogation.

    Si l'article est assez favorable à l'ouverture de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR), ce médecin ne les voit que sous un contrôle médical strict. Sans être désagréable avec le milieu médical, il s'agit là de l'approche classique de cette corporation qui, en résumé, ne voit les choses que par un biais, celui du soin. Cette approche, celle du soin passage obligé, correspond-elle à une demande ? Autrement dit, les toxicomanes qui fréquenteront les SCMR sont-ils vraiment en demande de soins ou simplement d'un endroit adapté à leur pratique afin de réduire les risques liés à l'injection ? Va t-on faire du soin un passage obligé pour des toxicomanes qui ne le souhaitent pas ? N'est-ce pas là imposer une condition qui pourrait décourager certains de fréquenter ces SCMR ? Un accompagnement souple, basé sur le volontariat pour ceux qui souhaiteront être aidés dans leur démarche de réinsertion sociale ne serait-il pas mieux adapté ?

     

  • 9e Histoire

    paris,histoire,nouvelle athène,pigalleTout comme le 10e arrondissement avec l'association Histoire & Vies du 10e, le 9e a son association qui se préoccupe de son passé et celle-ci s'appelle simplement 9e Histoire.

    Dire que les quartiers de cet arrondissement sont riches en monuments classés, hôtels particuliers et événements historiques est une évidence. Il suffit de se promener entre les Grands Boulevards et la place Pigalle pour en avoir un aperçu significatif. A cet égard, on peut même dire que le 9e, souvent mal connu, est un des arrondissements les plus intéressants de Paris (Nouvelle Athènes, Grands Boulevards, Saint-Georges et ses Lorettes, Pigalle et ses impressionnistes, ... la liste est très longue !).

    L'Association a été créée en 2001. ....

    Elle a pour objet d’effectuer et animer des recherches visant à développer, promouvoir, mettre en valeur et protéger le riche patrimoine de cet arrondissement. Elle a aussi comme mission d’évoquer son histoire et les personnages qui y ont laissé leur empreinte.

    Dans ce cadre, elle organise des conférences sur des sujets à caractère historique ou artistique, en faisant appel à des intervenants dont l’expertise est reconnue. Elle organise également pour ses adhérents des visites commentées de divers sites.

    Au cours de l'année 2014, seize manifestations ont été organisées. Un record ! Huit conférences de grande qualité, à nombre égal avec les visites des sites et les promenades dans l’arrondissement (et aussi à l’extérieur, en rapport cependant avec l’histoire du 9e).

    Martine Reid, professeur à l’université Lille III et auteur de plusieurs ouvrages sur George Sand, a parlé en juin de la passion de la romancière pour la musique et pour les musiciens : Liszt, Chopin, Pauline Viardot, Gounod, tous ayant résidé dans l'arrondissement.

    Alain Pagès, professeur à l’Université Paris III, et éminent spécialiste d’Émile Zola, a évoqué les lieux de la bataille naturaliste à Paris, dans nos quartiers, et à Médan.

    La dernière conférence de l’année 2014, nous a permis de découvrir un projet artistique voulu par la mairie de Paris entre les deux guerres, avec la brillante étude présentée par Marc Verdure, conservateur du Patrimoine, sur les décors peints des années 1930 dans les écoles de Paris. La décoration picturale de l’école de la rue Clauzel a été ainsi particulièrement détaillée.

    Et comment ne pas évoquer la soirée du 6 mars, quand  la mairie du 9e résonnait des cris d’horreur provoqués par l’évocation des activités passées du Grand-Guignol de la cité Chaptal !

    Deux conférences sous le signe du souvenir furent également organisées.

    À l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Libération de Paris, Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean-Moulin, expliqua jour après jour cette semaine cruciale d’août vécue par les Parisiens. Grand moment d’émotion au cours de cette même soirée, lors des témoignages des Anciens après la conférence.

    Le 26 novembre, Jeannine Christophe, Présidente d’honneur d’Histoire et Vies du 10e, évoqua le conflit de 1914-1918, à travers l’œuvre graphique de Théophile-Alexandre Steinlen, artiste montmartrois dont les dessins traduisent la révolte devant le quotidien tragique vécu par les Poilus : "Guerre à la guerre ".

    En mai, Jean Aubert nous a fait visiter l’église de la Sainte-Trinité, construite par Théodore Ballu, architecte très actif à Paris durant le Second Empire. L’accent fut mis à cette occasion sur l’aspect monumental et spectaculaire du lieu.

    C’est la rue Bleue que choisit de dépeindre Emmanuel Fouquet, le nouveau Secrétaire Général de 9ème Histoire, au cours d’une balade-découverte où furent évoqués à la fois l’origine du nom et les personnages qui la fréquentèrent, parfois hauts en couleur comme le bourreau Sanson ou madame Azur !

    En 2015, de nombreuses manifestations seront proposées : des conférences à la mairie du 9e comme « Le Cénacle de la rue des Martyrs » ou « Autour de Marcel Proust »,  des visites-découvertes comme celle de la rue de Tour d’Auvergne et de l’Opéra Garnier ou encore l’hôtel de Soubise dans le 3e.

    Ces événements sont annoncés dans les programmes envoyés régulièrement aux adhérents et sur le site de 9e Histoire.


    Tout courrier doit être adressé à l’Association 9ème histoire, mairie du 9e, 6 rue Drouot. L’association 9ème histoire peut être également contactée par mail : 9histoire@gmail.com

     

  • Ce soir : l'orchestre d'Harmonie du Chemin de Fer du Nord

    L'inauguration de l’événement "1914-2014, Du pain & des liens" se fera en musique, sur le parvis de la Gare de l'Est à 19h, avec un concert de l'Orchestre d'Harmonie du Chemin de Fer du Nord (fondée en 1893, avec un premier concert donné la même année au square Saint-Bernard qu'Action Barbès connait bien).

    Un événement à ne rater sous aucun prétexte, pour bien commencer le week-end, clôturer en grande pompe le colloque "Gares en Guerre, 1914-1918" et découvrir à cette occasion l'Expo 14 s'affichant dans les halles de la gare et sur les grilles de son parvis...   

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    Pour retrouver les paroles des airs populaires chantés pendant ce concert, cliquez ici.