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Rechercher : projet 360°

  • Des idées pour l'espace sous viaduc à la Maison de l'Architecture Ile de France

    La Maison de l'architecture en Ile de France située dans le beau couvent des Récollets près de la gare de l'Est a organisé l'an dernier son second appel à projet ClimaX Paris (2017). Et vous pouvez aisément imaginer le thème choisi en regardant la photo ci-dessous. Idée suggérée par la mairie du 10e, il s'agissait de proposer des aménagements des espaces de la "Low Line". Dit autrement (ce que l'on préfère), le sous viaduc. On notera que les associations impliquées dans la concertation sur la promenade urbaine n'ont pas été informées...

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    L'appel à idées était ouvert aux architectes, paysagistes, designers, artistes et étudiants. Un jury a choisi jeudi 15 février les 3 lauréats parmi les 12 nominations (sur une soixantaine de projets reçus).

    Les propositions ont davantage porté sur la mise en lumière de l'espace sous le viaduc. On note quelques idées sur les usages mais davantage pour des utilisations spontanées et non programmatiques favorisant les conditions d'appropriation éphémères, évènementielles, ludiques ou plastiques rendues possibles par l'éclairage. Les ponts au-dessus des voies ferrées, espaces qui offrent de belles perspectives, ont fait l'objet de plusieurs idées notamment pour des activités de loisirs.

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    Le 1er prix a été décerné au projet "Paris Swings" avec l'idée d'un sol coloré (Bonjour en 25 langues différentes) et l'installation de balançoires prévues pour être repliées les jours de marché notamment.

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    La "Ligne 2 Ligne Bleue" a obtenu le 2ème prix, un projet pour interagir avec les abords du boulevard de La Chapelle et surtout au niveau des voies ferrées. Il s'agit d'un fil conducteur sous forme de peinture au sol (pas aisé à voir sur la photo) avec l'idée de gestes artistiques et co-produits avec les habitants.

    Le 3ème prix a été décerné à un projet sur la transformation des vibrations du métro en électricité avec des faisceaux lumineux qui éclairent le sous viaduc grâce à des détecteurs (comme dans certains halls d'immeubles), en insistant aussi sur le pont au-dessus des voies ferrées de la gare de l'Est. Une idée "écologique" qui ne génère pas de pollution lumineuse.

    Enfin, le prix du jury a été attribué  au projet "La Piste" comme on peut le voir ci-dessous.

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    Il s'agit dune piste de course sur l'ensemble du parcours avec des polarités pour attirer le promeneur.

    Ne voyez pas ici de projet ficelé et surtout décidé. Mais certaines idées peuvent peut-être nous inspirer. Pour plus de détails sur les présentations, c'est ici et .

    Prochaine étape, la réunion de présentation par la ville des usages possibles et des premières décisions. Mais avant cela, nous devrions avoir connaissance du bilan d'étape de l'agence AAA pour l'année 2017.

  • Polémique autour de la Commission du Vieux Paris

    paris,commission du vieux parisAction Barbès place la préservation et la mise en valeur de notre patrimoine dans ses sujets de prédilection. Nous avons approfondi notre connaissance en la matière dans le combat hélas perdu pour la sauvegarde du Louxor en son état originel de 1921.

    Dans la capitale, la Commission du Vieux Paris est au coeur du sujet. Nous vous avons déjà présenté cet organisme en février 2011 à l'occasion de la polémique à propos de l'extension du stade Roland Garros et du mauvais sort réservé aux serres d'Auteuil.

    En plein milieu de l'été, un court article paru dans le Canard Enchaîné annonçant que la maire de Paris avait l'intention de réorganiser la Commission (cf. article du 13 août 2014) et notamment ses champs d'investigation a mis le feu aux poudres ! Dans un article bien renseigné, Libération explique la situation.

    Il est vrai que le feu couvait depuis un moment et que la bataille entre la Ville de Paris, d'une part, et les associations de défense du patrimoine, d'autre part, s'est clairement radicalisée notamment avec les déconvenues judiciaires rencontrées par LVMH pour le projet de La Samaritaine rue de Rivoli ou bien la très vive contestation du projet de modernisation de la poste centrale du Louvre par La Poste sans parler du feuilleton du projet de la fameuse canopée aux Halles pour ne citer que des projets emblématiques. La bataille n'est d'ailleurs pas près de se terminer à en juger par un article très argumenté publié le 2 septembre dernier sur le site de La Tribune de l'Art et intitulé "La Samaritaine : une question architecturale ou de liberté de la presse" que nous vous incitons à lire avec attention malgré la longueur.

    Les associations de défense de Paris n'ont pas manqué de réagir, notamment SOS Paris qui a mis en ligne une pétition.

    Action Barbès s'associe à cette action et vous incite donc à signer cette pétition. Pourquoi ? Si certains avis d'associations de préservation du patrimoine nous paraissent quelques fois excessives, relevant d'un conservatisme pas toujours justifié (par exemple, les arguments des défenseurs du projet LVMH rue de Rivoli sont recevables), il est bon que les velléités des responsables politiques puissent être étudiées et parfois contestées par d'incontestables spécialistes comme ceux qui font partie de la Commission du Vieux Paris.

     

  • On oublie parfois la concertation

    Nous avons suivi de loin l'urbanisation de cet immense secteur qui s'est développé sous nos yeux depuis quelques années, et c'est à ce titre que nous continuons à lire les articles du blog de l'association pour le Suivi de l’Aménagement Paris Nord – Est (ASAPNE) avec intérêt. Souvent nous partageons leur point de vue, et ici une fois encore... 

    Après avoir demandé leur autorisation, nous vous proposons in extenso la lecture de cet article paru le 13 mars. Pour nos lecteurs qui ne sont pas familiers du quartier dont il s'agit ici, voici une petite carte... 

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    En règle générale, si les grands projets urbains font l'objet d'une concertation avec les habitants, il n'en est pas de même pour des projets de moindre importance qui ont malgré tout une incidence sur le cadre de vie. Paris n'échappe pas à la règle et le nord-est non plus. Même si nous admettons que le 18e n'est pas le plus mal loti grâce à une ''culture de la concertation'', développée depuis la ZAC Pajol par les habitants, des responsables associatifs et certains élus, il reste encore quelques marges de progression pour une démarche totale et exemplaire en la matière. Voici trois exemples pour illustrer notre propos : le projet immobilier des 2/16 rue Cugnot, l'opération RIVP des 23/27 rue de l'Evangile et la démolition /reconstruction du foyer des 3/9 rue Marc Seguin. Il se trouve que ces projets sont tous situés dans le secteur de la Chapelle (Paris 18e) mais ils pourraient très bien se trouver ailleurs dans le 18e ou dans tout autre quartier parisien, car des opérations de cette nature se font à Paris par plusieurs dizaines chaque année échappant pour la plupart au regard et à l'analyse critique de la démocratie participative !  

    Le premier projet qui a échappé complétement à la concertation est celui du programme immobilier d'ICF Habitat la Sablière des 2/16 rue Cugnot (83 logements + un centre de formation) confié au cabinet d'architectes Naud & Poux et inauguré en juin 2016. Un ensemble assez volumineux, à l'architecture très contestable, situé au bord des voies ferrées du faisceau est, dont la présence masque complètement la vue (donc la lumière) des rues Cugnot et Marc Seguin sur le paysage urbain marquant la frontière entre le 18e et le 19e.

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    Le second projet du bailleur RIVP est une opération de reconstruction d'une crèche et d'une école ajouté d'un programme de 24 logements (R+6) sur l'emprise des 23/27 rue de l'Evangile. Il a fallu la vigilance d'un élu du 18e pour que ce projet fasse au moins l'objet d'une ''consultation" auprès du public et non d'une concertation.Toutefois, les deux réunions organisées en février et juin 2016 ont permis de faire évoluer le projet dans le sens d'une moins grande densité de logements (24 lots au lieu de 37), de préserver la surface de l'espace vert et d'associer deux représentants de riverains au jury de concours d'architecte qui s'est tenu en novembre 2016.

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    Enfin, le troisième projet est soumis en ce moment à l'enquête publique (27 février - 17 mars 2017). Il vise à reconstruire une résidence sociale pour travailleurs migrants avec un foyer de jeunes travailleurs sur les parcelles des 3/9 et 11 rue Marc Seguin. Sur ce cas, ce sont les riverains qui se sont emparés du sujet, surpris de constater que le projet était d'une toute autre ampleur que celle d'une simple démolition/reconstruction. La densité de logements est augmentée d'environ 30% avec une hauteur d'immeuble de 7 étages au lieu de 3 réduisant ''l'agrément visuel" et détruisant un espace vert, seul endroit de respiration correspondant à la parcelle du 11 rue Marc Seguin intégré au nouveau projet. Aujourd'hui la Mairie est prête à revoir le projet avec le bailleur ADOMA, gestionnaire du site. Un projet qui vient d'être relayé par le Conseil de quartier Chapelle / Marx-Dormoy sur sa page Facebook  - Une réunion est prévue le 21 mars à 19h en Mairie du 18e. Jusqu'au 24 mars (l'enquête est prolongée d'une semaine), les avis et observations sont à déposer sur le site : http://enquetepublique-rue-marc-seguin.fr/  En fin de rubrique, à télécharger le document réalisé par le collectif "Riverains Seguin-Pajol". 

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    Voilà trois exemples assez significatifs montrant que nos édiles parisiens très épris "sur le papier" de démarches participatives doivent les appliquer concrètement sur le terrain. Nous ne sommes plus dans un temps où les projets se réalisent sur le dos des habitants. Il faut reconnaître à ces derniers une "expertise d'usage" en les associant, le plus en amont, aux décisions qui concernent leur environnement et  leur cadre de vie, tout en faisant appel à leur bon sens !

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    Nous ne saurions dire mieux. "L'expertise d'usage" qui est la nôtre sur la promenade qui devrait relier Barbès à Stalingrad ne semble pourtant pas tellement influer les prestataires de service désignés par la Mairie de Paris pour tracer les grandes lignes de ce projet. Mais sans doute sommes-nous trop impatients ! La prochaine réunion de "concertation" organisée par l'Atelier d'architecture autogérée est fixée au 24 mars, dans le centre d'animation de la rue du Château-Landon, dans le 10e. Nous espérons vous y retrouver nombreux. 

     

  • Le Poulpe : pour faire du (presque) neuf avec du vieux !

    Ca bouge - toujours - rue Léon ! En haut de la rue, le 360 semble démarrer à fond la caisse, puis l’Olympic, l’Omadis (et sa célèbre jam-du-jeudi), le LMP, bien réveillé, puis le tout nouveau Barbès Comédie Club, en face, Le 34 (voir notre article du 21 janvier dernier sur la rue Léon), et là, juste à droite, 4bis rue d’Oran : Le Poulpe, un très grand loft, 7 mètres sous plafond, un ancien atelier de plomberie. Le rapport ? Aucun ! Sauf que la rue Léon commence à ressembler à Broadway ! D’abord, pourquoi "Le Poulpe" ? Un rapport avec le Commandant Cousteau ? Not at all. Nous avons obtenu deux explications. L’une : c’est l’acronyme de Petite Organisation Utile pour Le Peuple et l’Environnement, ce qui en dit déjà pas mal : Le Poulpe est au service de l’environnement et du peuple. C’est pour cela qu’il a choisi d’installer sa tanière rue d’Oran, et pas avenue Montaigne ! L’autre, c’est une histoire de poulpe (violet !) qui serait entré dans vos placards, et qui aurait raflé toutes vos affaires déglinguées, inutilisées, défraîchies, qui ne fonctionnent plus, ou plus trop bien. Quelles "affaires" ? Bien... presque tout : livres, vêtements, machine à laver, à repasser (un fer, quoi !), vaisselle, bibelots, jouets, meubles, tableaux, linge de maison, informatique … Bon, tout, nous dit la charmante accompagnatrice, sauf matelas (pas de problème, il y en a plein par terre à Paris !) et l'alimentaire.

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    Le Poulpe est 120% économie circulaire : vous lui donnez vos objets, au lieu de les larguer sur le trottoir, de les mettre à la poubelle (la bonne, au moins !), au TriLib ou à la déchetterie. Car, oui car, les techniciens du Poulpe, installés sur la mezzanine, (on les reconnaît parce qu’ils ont plusieurs bras), qui sont menuisiers, électriciens, informaticiens, couturiers (marre de mettre au féminin : il y a des deux !) vont redonner vie à vos objets : tri, nettoyage, réparation, revalorisation … Maintenant, débarrassé(e) de vos vieux trucs, vous vous baladez au rez-de-chaussée. C’est la partie "magasin", le rez-de-chaussée, ou vous trouverez plein de choses, remises en état par les Poulp’boys’n'girls, et proposées à environ 10% de leur valeur marchande. C’est à dire que plein de choses entre 5 et 10 euros, ou même à prix libre … jouets, livres, meubles etc. (voir liste de ce que vous pouvez apporter !) C’est le Poulpe magique ! Notez aussi que ce Poulpe tient, pour les publics fragiles, un vestiaire et des objets de première nécessité gratuits. Vous faites cinq bons gestes d’un coup : apporter des affaires qui ne vous servent plus, moins salir la planète, acheter chez Le Poulpe, faire réparer votre vélo et consommer au Café Solidaire !

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    À Paris, un million de tonnes de déchets ménagers est brûlé ou enfoui par an ! Cela coûterait moins cher et polluerait moins s’il y avait des Le Poulpe à tous les coins de rue ! C’est pas tout : un camion, conduit par un Poulpe peut passer récupérer vos affaires à donner, tout spécialement dans la zone des portes de Paris. Mieux encore : il y a (ou il y aura) un camion-Poulpe qui d’un côté récupérera les affaires, et de l’autre, fera magasin des objets re-conditionnés ! À ce propos, Le Poulpe recherche des bénévoles, pour le camion (VL), mais aussi pour les ateliers, que vous soyez professionnel ou un peu maladroit de vos doigts !

    Ne quittez pas, c’est pas fini ! Le Poulpe vous propose aussi des ateliers, pour vous apprendre à "poulper" (pardon : à réparer) vous-même votre grille-pain, par exemple ! – "Ah ben oui, mais alors, Le Poulpe, il lui restera quoi à vendre ?" - "Merci pour la question : quand Le Poulpe n’aura plus rien à vendre, ce sera bon signe !". Mais, ce n’est pas tout ! Ce grand espace accueille aussi un atelier "SoliCycle" pour vélocipèdes solidaires ! Les Poulpes-vélos remettent en état toute la semaine, des vélos oubliés, paumés, égarés : récupération (300 vélos pas an !), mise à disposition de pièces détachées, puis les vendent à prix léger, de 10 à 150 €. Ils vous proposent aussi des ateliers d’auto-réparation et savent marquer les vélos au "Bicycode". Notez que les ateliers, Poulpe ou Vélos, sont aussi des "ateliers d’insertion"…

    Et alors, "gâteau sur la cerise", pour lier tout cela, - apporter des choses, en chiner d’autres, donner un coup de clé à votre vélo… - vous attend un Café Solidaire, dans l’antre du Poulpe, où les Marmites Volantes vous proposent des brunchs le samedi, boissons et de restauration légère à prix solidaires à midi, avec des produits de qualité, locaux, biologiques ou issus de circuits courts. Vous voyez ce qu'il vous reste à faire : apportez vos affaires inutiles au Poulpe dans un grand sac Tati, achetez des choses utiles et pas chères, testez les plats du Café Solidaire, pendant que l’on vous prépare le vélo qui vous a tapé dans l’œil ! Le Poulpe et la planète vous disent merci !

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    L’adresse : 4 bis rue d’Oran, Paris 18e

    Horaires : Le Poulpe : mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi de 13 h à 19 h Vélo : Vente & Information : mardi, mercredi et vendredi : de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h 30 - Autoréparation : samedi : de 10 h 30 à 18 h 30

    Pour en savoir plus, c'est par ici.

     

  • Quelques explications - 1ère partie

     

    Le projet dit "de requalification" du Louxor est emblématique pour beaucoup de raisons. Projet culturel phare de la Ville, il a préoccupé et préoccupe toujours à deux titres : respect du patrimoine et programmation culturelle . Passons en revue ces deux sujets.

    LE PATRIMOINE

    Parler du patrimoine n’est pas toujours chose facile. Longtemps taxés de conservatisme, ses défenseurs n’ont pas toujours la vie simple devant ceux qui confondent modernité et modernisme.

    Qui ne comprend que notre culture d’aujourd’hui puise sa vitalité et sa richesse dans ce qu’il y a de meilleur dans notre passé ? Une très bonne illustration nous est donnée en ce moment même par l’exposition Picasso et les Impressionnistes au Grand Palais. C’est après une longue et minutieuse étude du tableau de Manet Le déjeuner sur l’herbe que Picasso s’est lancé dans son interprétation picturale de l’œuvre. Manet lui-même n’avait-il pas, lui aussi, longuement et minutieusement regardé les œuvres de Delacroix et d’Ingres avant de peindre ? Delacroix, Manet et Picasso n’en étaient pas moins pour autant des précurseurs - des révolutionnaires ? - dans leur art à leur époque. Chacun comprend que sans passé il n’y a pas d’avenir.

    C’est avec cette approche, nous semble t-il, qu'il faut s'emparer d’un des volets du projet Louxor : le respect du patrimoine dans un souci de pérennité de notre culture. Point de conservatisme ici, un simple souci de garder ses racines. Alors pourquoi avec le Louxor ? Eh bien parce que Le Louxor est une des dernières, si ce n’est la dernière, salle de cinéma à Paris et peut être même en France, témoin des années de l’essor du 7ème art. C’est la rareté qui fait la valeur, ce n’est pas Le Louxor en lui-même, mais ce qu’il représente encore, le dernier témoin.

    Pour bien comprendre cette position, il nous faut aussi revenir sur la chronologie des événements liés au Louxor depuis 2003. Au moment de son rachat par la Ville de Paris, personne ne portait attention à l’intérêt patrimonial de la salle. L’extérieur avait été mis à l’inventaire des monuments historiques en 1981 et chacun s’en satisfaisait. C’est dans ce contexte que le projet a été lancé par la Ville. En 2005, des investigations sérieuses faites par des experts incontestables ont mis au jour tout l’intérêt de la salle : sa structure intacte, ses décors égyptisants, sa petite scène et sa fosse d’orchestre, son écran, etc. … tout est encore en place. Des visites organisées en 2007 ont permis de se rendre compte de l'intérêt du bâtiment. N’oublions pas non plus que la Commission du Vieux Paris avait donné un avis défavorable au projet de la Mairie de Paris,  comprenant déjà en 2005 les conséquences des travaux, c’est-à-dire et quoiqu’on en dise, la destruction de la salle.

    Le projet présenté le 28 novembre dernier par l’architecte Philippe Pumain ne contredit en rien ces affirmations : la salle sera détruite puis reconstruite au deux tiers afin de permettre l’installation des équipements nécessaires aux salles du sous sol; les décors disparaitront puisque pour des raisons techniques liées à l’acoustique et au nécessaire isolement du bruit, on va recouvrir ceux-ci de matériaux isolants. Seul l’extérieur sera préservé et le projet consiste donc en un façadisme, hélas très à la mode à Paris, à savoir la reconstitution d’un décor sans aucun intérêt par rapport à  ce qu’est encore Le Louxor aujourd‘hui. Ceux qui défendent le projet au nom d’une certaine modernité avec comme argument que Paris ne doit pas devenir un musée devraient réfléchir plus avant si ils veulent a contrario que Paris devienne un parc d’attraction rempli de copies de bâtiments sauvant certes les apparences mais sans âme ? Un petit Las Vegas.

    Des solutions techniques alternatives existent. De nombreux architectes, qu’ils soient spécialistes du patrimoine ou non, nous l’ont confirmé. La Mairie de Paris ne veut rien entendre, persiste dans son projet conçu avant la découverte de l’importance patrimonial du Louxor et s’apprête à faire démolir le dernier témoin des années folles du cinéma à Paris, détruisant ainsi un peu de notre mémoire. Voilà le sens du combat  à mener. Il est légitime pour les générations futures et s’inscrit dans une approche dynamique de la vie culturelle à Paris.

  • Salle de conso : ce sera à Lariboisière

    Un article publié hier lundi par le quotidien Le Monde annonce que la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) sera finalement implantée au sein de l'hôpital Lariboisière et non au 39 boulevard de La Chapelle comme initialement prévu. Cette décision prise certainement conjointement par la mairie de Paris et l'AP-HP ne manque pas de poser des questions.

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    La SCMR va t-elle s'installer rue de Maubeuge ? Ici le mur de l'hôpital Lariboisière

     

    La première est la plus simple et aussi celle à laquelle il est difficile de répondre : est-ce une bonne idée d'implanter une telle structure dans un hôpital ? L'association GAIA qui devrait théoriquement gérer la SCMR nous a répété à plusieurs reprises que si la proximité de Lariboisière était une bonne chose, l'idée de le faire à l'hôpital n'était pas forcément très bonne. La direction de l'hôpital nous a aussi dit plusieurs fois qu'elle ne souhaitait pas l'installation de la SCMR dans ses murs. La question existe et le maire du 10e le reconnait lui-même en disant « Ce sera une entrée séparée qui mènera à une enclave au sein de l’hôpital ». On a ici l'impression que l'on cherche à ménager la chèvre et le chou. On prend une décision qui ne va pas manquer de satisfaire les opposants au projet en prenant le risque de créer les conditions pour que celui-ci ne fonctionne pas puisqu'il sera sans doute difficile de faire entrer les toxicomanes dans une structure si étroitement liée à l'hôpital. D'un projet qui initialement se voulait au plus près des problèmes, c'est à dire au plus près des toxicomanes, on fait un projet qui s'éloigne très sensiblement de son but.

    La deuxième question est celle de savoir ce que gagnent les habitants du quartier avec cette décision. Au mieux, le projet se fait et fonctionne au sein de l'hôpital. Dans ce cas, ils ne gagnent rien, que la SCMR soit là ou ailleurs, pas d'importance. Au pire, le fait d'implanter la SCMR au sein de l'hôpital crée de telles conditions que les toxicomanes n'y viendront pas. Ainsi l'espoir de voir disparaitre des seringues usagées sur la voie publique disparait.

    La troisième question est d'ordre politique. On nous a expliqué avec force arguments que le 39 boulevard de La Chapelle était l'endroit le mieux adapté pour l'implantation de la SCMR. Aujourd'hui, le lieu a tous les défauts, y compris sa proximité avec le camp des migrants. Quand on sait que la salle ne pourra pas ouvrir au mieux avant l'automne 2015 mais plus sûrement début 2016, cela signifie t-il qu'à cette date la question du camp des migrants ne sera pas résolue ? On ne veut pas le croire. Et quid de la pérennité de cette structure. On le sait, l'hôpital Lariboisière va se lancer très prochainement dans une très grande opération de restructuration. Est-ce que l'implantation de la SCMR serait temporaire ? Enfin, quelle a été l'influence de la SNCF dans cette décision. On sait les projets de réorganisation de la gare du Nord, on sait la réticence des personnels à propos du projet.

    En attendant, le minimum que l'on puisse demander à la mairie de Paris en la personne de Bernard Jomier, adjoint de la maire de Paris pour les questions de Santé et à la mairie du 10e en la personne de Rémi Féraud, maire de l'arrondissement, c'est un peu plus d'informations sur l'emplacement retenu, c'est lever le flou, pour ne pas dire l'ambiguïté, qui désormais semble entourer le projet. Nous pensons aussi qu'il est temps que le comité de suivi qui nous a été promis se mette en place.

    Enfin, il est toujours intéressant de se référer aux anciennes déclarations de la mairie du 10e, comme celles publiées sur notre blog le 23 juillet .... 2013, une éternité !

    Un chose apparait comme évidente considérant cette décision. Le bruit fait par les opposants et leur volonté de faire que le projet se rattache à une action médicale de lutte contre la toxicomanie, dénaturant ainsi ce qui devrait rester dans le cadre de la lutte contre les risques liés à cette même toxicomanie, le fait de considérer la toxicomanie comme une question médicale en priorité et pas comme une question sociale, tout cela a fait prendre aux autorités une décision bâtarde dont le risque est de créer des conditions défavorables au succès du projet.

     

  • Du jardin partagé à la disparition de bonnes terres de cultures en Ile-de-France

    Le titre n'est pas clair, mais la position de la Ville de Paris non plus. 

    Quelle ne fut pas notre surprise d'apprendre que Paris soutient le projet EuropaCity sur le territoire de Gonesse au nord de Paris ! Ce sont des terres cultivables et cultivées dont les exploitants sont expulsés pour laisser la place à un grand complexe commercial et de loisirs ... On marche sur la tête, là, non ? 

    Ecoutez ce court reportage diffusé sur France Culture : 

     

    En effet, la maire de Paris s'est montrée à maintes reprises comme la cheffe de file d'un mouvement militant pour la lutte contre le réchauffement climatique. Grâce à une communication massive, les mesures que l'on connaît depuis le début de la mandature d'Anne Hidalgo sont les constructions à haute qualité environnementale, les toits végétalisés, la création de jardins partagés là où ils sont possibles, la végétalisation tous azimuts (souvenez vous du "Madame le maire je veux du Vert"...ou quelque chose d'approchant !), le réaménagement des places parisiennes  en privilégiant la nature, la refonte des voies de circulation en réduisant la place de la voiture au profit des piétons et cyclistes, jusqu'à la reconquête des voies sur berges. Des projets louables. 

    Dans la même orientation politique de la Ville, Anne Hidalgo a souhaité le retour à un approvisionnement de proximité pour ce qui est de notre alimentation, idéalement via l'agriculture biologique, au moins l'agriculture raisonnée et de proximité. 

    Mais, Madame la Maire, nous vous interpelons sur le sujet : Paris n'est pas une île au milieu de rien ! Ce n'est pas juste quelques voies de circulation neutralisées qui vont fondamentalement modifier l'air que nous respirons, ni quelques pauvres parcelles entre deux immeubles laissées aux herbes folles qui vont améliorer l'air et nettoyer nos poumons encrassés ! Ces actions vont dans le bon sens, mais à condition  de ne pas être contredites par d'autres. Comment pouvez-vous soutenir un projet comme l'EuropaCity — et même, selon certains, participer financièrement à son élaboration, peut-être en cédant les terres que la Ville possèdent dans le triangle de Gonesse ? Les jardins partagés et les fermes urbaines promises ne vont en aucune façon nourrir la population parisienne... Quant à la proximité des approvisionnements, quoi de mieux que les terres agricoles d'Ile de France ? 

    Nous comprenons l'opposition des habitants de ce territoire, déjà très encombré d'équipements bruyants, aéroport compris, qui s'arcboutent contre ce projet destructeur et multiplient les recours. 

    Pour connaître les tenants et les aboutissants de ce dossier, nous vous proposons la lecture de quelques articles de journaux, de toutes tendances, pour vous forger votre propre opinion. 

    Petite revue de presse sur le sujet :  

    - d'abord le site du projet avec beaucoup d'infos mais émanant des promoteurs, donc forcément un peu orientées : ici

    - le 5 novembre 2014 : Le Figaro Immo Un autre grand projet contesté 

    - Le 26 décembre 2015 : La Tribune Un projet privé accélérateur du GRAND PARIS ?

    - le 13 septembre 2016: L'Express Le projet fou de mégacomplexe commercial près de Paris (en images)

    - le 12 janvier 2017 : Les Echos : Europacity modifie son projet 

    - le 21 mai 2017 Mobilisation contre le megaprojet Europacity dans le Val d’Oise

     

    L'argument décisif, comme toujours ce sont les emplois... mais leur chiffre varie et reste au bout du compte à l'état de promesse, or, comme on sait, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. On trouve dans les blogs publiés par Mediapart en juin 2016 un bilan détaillé de ces déclarations relatives à l'emploi, revues à la baisse, mais qui selon l'auteur J.LORTHIOIS restent en grande partie excessives. C'est ici, à lire absolument. Toutes les références figurent en annexe du document. 

     

    Pour quelques images, vous pouvez aussi regarder le reportage vidéo de France Info sur sa page FaceBook : La fin de la terre ?? 

     

  • Budget participatif 2018

    La première phase du Budget participatif 2018 vient de s'achever avec la clôture des dépôts de propositions le 4 février dernier. Le budget participatif entre à présent dans sa deuxième phase, celle de l'étude de faisabilité et d'estimation par les services de la ville.

    Fort du succès remporté par le projet "Une Rue-jardin Richomme" qui a été retenu par les Parisiennes et les Parisiens en 2017, Action Barbès lance de nouvelles propositions pour ce budget participatif. Revue des projets :

     

    Éclairage de l'église St Bernard de la Chapelle

    Ce n'est pas là une idée nouvelle car nous l'avions présentée l'année dernière déjà. Mais ce projet ayant rencontré un bel écho auprès des habitants et d'autres associations et n'ayant échoué qu'à quelques dizaines de voix, il nous semble opportun de le présenter de nouveau : 

    "L'église Saint-Bernard de la Chapelle est l'unique monument historique du quartier de la Goutte d'Or. Connue pour son occupation en faveur des Sans-papiers en 1996, elle abrita également le Club de la Révolution de Louise Michel pendant la Commune de Paris. Cette église néo-gothique de l'architecte Magne, bâtie de 1858 à 1861, est une fierté et un repère central pour tous les habitant-es du quartier, et de plus en plus de touristes et de Parisiens font un détour sur le chemin de Montmartre pour venir l'admirer. Cependant, cet édifice est plongé dans le noir une fois la nuit venue. L'idée d'un éclairage LED pour mettre en valeur sa flèche, ses arc-boutants et autres gargouilles permettrait de mieux apprécier ce monument la nuit venue, d’en faire un repère urbain nocturne et également de valoriser le quartier de la Goutte d'Or."

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    Des jeux d'eau au square Léon

    Un nouveau projet dans la perspective des chaudes journées d'été à la Goutte d'Or : 

    "Le square Léon est un lieu central dans la vie de la Goutte d'Or, une parenthèse verte pour beaucoup d'habitants et un espace de jeux pour les nombreux enfants du quartier, or ce square ne possède qu'un simple point d'eau. Le projet consiste en l'aménagement de jeux d'eau (brumisateurs, fontaines, miroir d'eau) qui fonctionneraient lors des beaux jours. Ces équipements permettraient de se rafraîchir lors des fortes chaleurs et offriraient un espace ludique pour les enfants du quartier, dont beaucoup ne peuvent pas partir en vacances l'été. Dans une moindre mesure, ces jeux d'eau offriraient une alternative aux ouvertures intempestives de bouches d'incendie lors des fortes chaleur."

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    Fresques temporaires sur les murs d'enceinte de lariboisière

    Coté 10e, c'est un peu d'art que nous proposons :

    "L'APHP prévoit dès cette année des travaux de restructuration de Lariboisière. Le mur nord, boulevard de La Chapelle, reste très dégradé et les abords sales. De même le mur à l'angle des rues Paré et Patin (maternité) visible depuis le boulevard Magenta présente une surface qui mérite une belle fresque. Etant donné les destructions prévues (dans les 2 ou 3 prochaines années), nous préconisons des fresques temporaires dans des budgets modestes avec une carte blanche aux artistes."

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    Mise en lumière du viaduc ligne 2 de Barbès à Jaurès

    Ce projet qui s'inscrit dans le prolongement de la promenade urbaine a été élaboré conjointement avec les associations Demain La Chapelle et SOS La Chapelle :

    "Ce viaduc, situé sur la voie d’accès nord de la capitale, est méconnu et délaissé alors qu’il figure parmi les ouvrages remarquables de Paris, ce d’autant plus que l’absence d’éclairage génère une ambiance inhospitalière qui n’incite pas à la promenade. Le projet consiste en une mise en lumière artistique et poétique du viaduc, sur chacun de ses éléments constitutifs : Les arches métalliques, Les voûtes, Les piliers en pierre et leurs blasons, Les stations, Les surfaces au sol du terre-plein central. Ce projet s’inscrit dans le projet de Promenade Urbaine. Cela permettrait de revaloriser un ouvrage d’art structurant et emblématique du nord de Paris, de mettre en valeur l’ouvrage d’art de type Eiffel qui relie les stations de Barbès à Jaurès, d'éclairer la surface sous le viaduc, afin de rendre cet espace agréable et plus sûr, et de créer un trait d’union lumineux entre les 3 arrondissements (10e, 18e et 19e), d’est en ouest et du nord au sud."

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  • Budget participatif : entre autosatisfaction et réalité

    paris,démocratie locale,conseil de quartier,budget-participatifUn curieux vent d'autosatisfaction semble courir dans les couloirs de l'Hôtel de Ville de Paris à propos du budget participatif. Les tweets, courriels et autres notifications Facebook n'ont pas manqué pour vanter le succès de cette première opération 2015. On ne dira jamais assez que la mairie de Paris est un as en matière de communication.

    Nous vous avons à plusieurs reprises présenté ce Budget Participatif. Pour plus d'informations, il vous suffit de taper "budget participatif" dans la boite de recherche de ce blog (colonne de droite) pour prendre connaissance de tous les articles publiés ici sur le sujet.

    Du 10 au 20 septembre prochain, les Parisiens seront invités à se prononcer sur les projets qu'ils ont soumis et qui ont été acceptés par la mairie après un long processus de vérification de leur faisabilité, tant juridique que financière.

    Nous avons trouvé sur Internet un intéressant texte publié par Denis Lagarde adhérent de l'association Déclic17-18 (17ème et 18ème), association avec laquelle nous sommes en contact assez régulièrement. Ce texte résume très bien la situation et montre du doigt les limites de l'exercice. Le voici :

     

    Budget participatif 2015, le coté obscur des "Commissions ad hoc" d'arrondissement...

    Du 14 janvier au 15 mars 2015 les Parisiennes et les Parisiens ...

    .... étaient donc invités à se prononcer directement sur l’affectation de 5% du budget d’investissement de la ville, soit 426 millions d’euros sur l’ensemble de la mandature 2014-2020. Le « budget participatif » se déclinant également par arrondissement, il est prévu de mobiliser 3,9 millions d’euros pour des idées d’investissements dans le 18e arrondissement.

    Deux mois après, 560.000 personnes ont ainsi consulté, déposé, commenté ou soutenu des projets d’investissements sur la plateforme internet « Madame la Maire, j'ai une idée » et 5615 idées ont été ainsi proposées au soir de la clôture du dépôt des projets !

    Le succès de cette première expérience de « budget participatif » tient en partie à cette idée simple qui est de permettre aux Parisien(ne)s d’agir concrètement sur le budget d’investissement de leur ville en proposant des projets imaginés et sélectionnés par eux.  Les projets pouvant être à l’échelle de Paris ou à celle d’un arrondissement, d’un quartier ou même d’une rue.

    Dans le 18e arrondissement, 241 projets furent ainsi proposés ce qui le classa sur le podium des arrondissements les plus mobilisés.

    Cette séquence finie, débuta dans un premier temps un travail d’expertise par les Services techniques visant à vérifier leur recevabilité (évaluation technique, absence de dépense de fonctionnement, coût …)

    Enfin et selon les mots même de la charte du « budget participatif » , « La liste définitive des projets d’arrondissement soumise au vote est arrêtée par le Maire d’arrondissement après consultation d’une Commission ad hoc réunissant notamment le maire d’arrondissement ou son représentant, des élus de l’opposition, un représentant de la maire de Paris, des représentants des instances de démocratie locale, et les services de la mairie de Paris ».

    De cette commission, nous ne saurons rien… Qui était présent, qui a dit quoi, qui a fait quoi ? Rien !

    Seul un tweet de Pauline Véron (adjointe d’Anne Hidalgo chargée de la démocratie locale) est venu (pour les plus attentifs !) nous indiquer l’existence de cette assemblée.

    Merci donc à Pauline Véron de nous rendre compte de l'actualité du budget participatif du 18eme arrondissement ; = )

    A l’issue de cette discrète réunion et concernant le 18e arrondissement, seules 60 idées seront retenues.

    Disons-le tout net, l’intervention de cette « commission ad hoc » dans le processus de sélection des idées n’est sans doute pas la séquence la plus exaltante du projet ! Elle semble plutôt illustrer la difficulté pour certains élus de sauvegarder un « pouvoir d’action » dans un projet qui visait  justement à se passer de lui.    

    Anne Hidalgo qui dans sa campagne 2014 avait promis que 5% du budget d'investissement de la Ville de Paris soit "construits et décidés par les Parisiens directement afin de lutter contre le discrédit du politique en permettant aux citoyens de se réapproprier les questions de la cité via une forme de coproduction citoyenne " (La Tribune 10/3/2014) se voit donc (malgré elle ?) contraint de subir l’interventionnisme des élus dans le choix final des idées parisiennes !

    Cet épisode, caché dans « l’angle mort du rétroviseur » de la « démocratie participative » indique bien la difficulté de certains élus à trouver une place dans cette nouvelle manière de faire. Pour eux effectivement, il s’agit d’évoluer ou d’adapter leurs pratiques. Nous savons bien que dans ce processus « d’Uberisation » (application participative) de notre société, les segments de la société où ce phénomène est le plus actif sont justement les intermédiaires incapables de démontrer leurs plus-values économiques/sociales et n’existant qu’au travers de la protection d’une loi ou le mécanisme d'une fausse concurrence …

    Pour parfaire ce beau projet de budget participatif il conviendrait donc que les élus débâtent ouvertement du rôle qu’ils entendent jouer dans cette nouvelle manière de faire vivre la cité et quand tout état de cause l’administration ainsi que les élus en charge de ce projet communiquent l’ensemble des données permettant d’apprécier la qualité des projets retenus.

    oOo

    Si nous partageons l'essentiel de ce qui est dit plus haut, il nous faut néanmoins préciser les points suivants. Ces commissions ad hoc n'ont pas vraiment été secrètes ("discrètes" dit plus haut notre ami de Déclic17-18) même si effectivement elles sont restées extrêmement confidentielles. Ce sont les Conseils de quartier, ou plus exactement les équipes d'animation de ces conseils qui ont été mobilisées à la hâte. Membre de l'équipe d'animation du CQ Goutte d'or dans le 18e, Action Barbès a participé à cette commission ad hoc, son représentant ayant été désigné par l'équipe d'animation pour y assister.

    Dans le 9e, l'affaire a été rondement menée. La mairie de cet arrondissement a arbitrairement choisi un membre des Bureaux des Conseils de quartier (Bureaux, c'est ainsi que sont appelées les équipes d'animation dans cet arrondissement) sans que ces bureaux ne soient contactés au préalable. La commission a donc délibéré avec des membres des Conseils de quartier sans aucune légitimité ni mandat - démocratie participative ?

    Dans le 10e, les choses se sont passées un peu mieux dans la mesure où les équipes d'animation des Conseils de quartier ont été informées et ont pu déléguer une personne.

    On a donc là trois arrondissements et de fait, des processus différents. Sans demander trop de rigidité, on pourrait espérer que tous les Parisiens aient un traitement identique ou s'approchant.

    Mais là n'est pas le plus ennuyeux. Ces commissions n'avaient pas un rôle essentiel, se contentant en fait de sélectionner les projets suivant leur importance, c'est à dire les considérer au niveau de l'ensemble de Paris ou de les maintenir au niveau de l'arrondissement. Car in fine, ce sont les maires d'arrondissement qui ont le dernier mot. Ce sont eux qui déterminent le montant alloué au budget participatif pour leur arrondissement. Ce sont eux qui choisissent les projets qui seront soumis aux votes des Parisiens. Autrement dit, nous allons voter pour des projets certes proposés par les Parisiens, notamment dans le cadre des conseils de quartier, mais choisis par les maires d'arrondissement.

    Et il y aussi des anomalies dans le système. Prenons un cas dans le 9e. Un des projets retenus est "Fermeture à la circulation du haut de la rue de La Rochefoucauld". Or il se trouve que ce projet se trouvait déjà dans le programme de la maire du 9e en 2014. On peut s'amuser en constatant qu'en 2014 le coût annoncé était de 140 000€ et qu'il est passé 18 mois plus tard à 250 000. On est donc en pleine confusion des genres. Voilà une promesse électorale, approuvée puisque Delphine Bürkli a été élue, qui fait à nouveau l'objet d'un vote. Ce n'est pas tout à fait l'idée qu'on se faisait du budget participatif.

    Autre anomalie, cette fois pour un projet proposé dans le cadre général parisien hors arrondissement. Notre association milite et a beaucoup travaillé sur le projet de réaménagement du boulevard de La Chapelle. Anne Hidalgo et les deux maires d'arrondissement concernés, Rémi Féraud pour le 10e et Eric Lejoindre pour le 18e ont intégré ce projet dans leur campagne électorale de 2014. Le projet a été lancé, inscrit au Plan d'Investissement de la Mandature 2014-2020 (le fameux PIM), des réunions avec l'Atelier Parisien d'Urbanisme ont été organisées eu printemps 2015. Et voilà que le projet se retrouve soumis au vote des Parisiens sous le titre "Beaux boulevards dans la Nord-est parisien". On laissera chacun interpréter comme il le souhaite cette situation mais de deux choses l'une, ou bien le projet est acté et se fera, ou bien il est soumis au vote des Parisiens avec le risque d'être rejeté et donc abandonné. Interrogé sur le sujet, Rémi Féraud a réaffirmé son soutien ainsi que celui d'Eric Lejoindre au projet de promenade urbaine, nous confirmant que si celui-ci n'était pas retenu lors du vote, il n'en demeurerait pas moins inscrit au PIM. Dans ce cas, quel crédit accorder au processus démocratique ? Difficile de s'y retrouver.

    Alors, n'accablons pas trop ce budget participatif. 2015 est l'année du lancement. Beaucoup de choses restent à améliorer. Ne doutons pas que la maire de Paris Anne Hidalgo et son adjointe Pauline Véron sauront en tirer toutes les conclusions.

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  • Promenade urbaine : de Barbès à Stalingrad en passant par New York et Chicago

    Nous attendons avec impatience l'inscription du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad au plan d'investissement de la Ville de Paris. Ce devrait être chose faite en novembre et permettre ainsi à la maire de Paris de saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) du projet afin de lancer le travail, c'est à dire les premières études, concrètement.

    Cela n'empêche pas Action Barbès de continuer à travailler sur le projet. Notre modestie naturelle dût-elle en souffrir, nous avons organisé une visite in situ avec Susan Chin, la directrice de  Design Trust for Public Space de New York, venue à Paris à l'occasion d'une conférence internationale d'architectes. Les professionnels qui l'accompagnaient et elle-même ont reconnu le cadre presque familier et ses similitudes avec les projets qu'ils initient à New York.

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    The Design Trust for Public Space est une "nonprofit organization", une association, dont le but est de coordonner les actions des différents acteurs new-yorkais (public et privé) afin d'améliorer la vie des habitants de la grosse pomme. Les valeurs défendues par cette association sont extrêmement proches de celles d'Action Barbès, à savoir, des espaces publics de qualité pour une vie démocratique et culturelle elle aussi de qualité, souci de la justice sociale et de l'environnement mais diffère en ce qu'elle a de typiquement américain, le partenariat public/privé comme moyen privilégié de ses actions.

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    Le projet "Under the elevated" a rapproché nos deux associations. Nous avons fait visiter à Susan Chin, Executive Direcor de Design Trust, la partie sous viaduc entre Barbès et La Chapelle en lui exposant la problématique particulière de l'endroit. Nous nous sommes rapidement rendu compte que les questions à Paris ressemblaient beaucoup à celles de New York : sécurité, propreté, bruit, circulation, valorisation de l'endroit, "connecting communities" .... Cela a été pour nous un échange très riche, un point de vue extérieur sur un problème très voisin, chacun gardant néanmoins ses spécificités comme la valeur patrimoniale du viaduc de Paris, souci patrimonial qui reste assez éloigné des préoccupations new-yorkaises. 

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    Cette réunion nous a permis aussi de rencontrer une architecte de Chicago qui va nous fournir des contacts dans cette ville au sujet de projets assez proches du nôtre.

    Voilà bien la magie d'Internet ! Qui eut dit il y a encore 15 ans que notre petite association se verrait un jour aidée et supportée par une des ses très grandes soeurs de New York ?

     

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  • Rénovation du secteur Boris Vian-Goutte d'Or : la concertation en échec

    Cela fait cinq ans déjà que la municipalité a lancé le chantier de réhabilitation du secteur comprenant le début de la rue de la Goutte d'Or, le haut de la rue Boris Vian et le terrain de sport, et les premiers travaux sont à présents imminents (ce projet faisait partie du programme électoral de 2014 d'Eric Lejoindre, il aurait dû être achevé à la fin de la dernière mandature). On pourrait se réjouir de la mise en oeuvre de ce projet de rénovation urbaine, tant ce secteur du quartier de la Goutte d'Or pâtit d'une rénovation pour le moins loupée (nous relations déjà le très mauvais état de ce secteur en 2014 (voir notre article du 25 février 2014), mais la faiblesse de la concertation pour ce dossier a conduit à un résultat qui ne satisfait pas les attentes des habitants.

     

    Une concertation déconcertante

    Il faut reprendre l'historique de ce dossier pour constater que c'est bien sur le volet de la concertation que la bât blesse. Nous allons évoquer seulement les grandes lignes de cet historique, tant il serait fastidieux de recenser ici toutes les péripéties de ce dossier.

    Cela a commencé avec l'agence qui était missionnée (AA Feraru) par la Mairie pour mener une concertation préalable avec les habitants et les acteurs du quartiers. Ce travail a alors consisté d'abord en une série de rencontres individuelles, un peu déconcertantes, où chacun devait notamment exprimer ses sentiments et sensations (!) autour de ce secteur, il y a eu ensuite des réunions publiques de travail en commun, mais qui dans les faits se sont révélées de vrais fiascos (souvenons-nous par exemple de cette réunion sur le TEP - nous y étions -, sous la pluie, avec moins de dix participants !), faute de communication notamment. Il y a eu aussi des "marches exploratoires" qui ont permis au moins de lister les points noirs bien connus des habitants. 

    La première grande réunion de présentation du projet de rénovation urbaine a eu lieu le 22 novembre 2016 au Centre Barbara (voir notre article du 29 novembre 2016). Il a alors été présenté un projet avec plusieurs principes d'aménagement, à savoir : avancée des vitrines des commerces aux colonnes de la rue de la Goutte d'Or, déplacement de la portion de la rue Boris Vian (entre Goutte d'Or et Polonceau) dans l'alignement de l'escalier de la première partie de la rue (entre Charbonnière/Chartres et Goutte d'Or), la couverture du TEP, la création d'un local commercial à l'angle de la rue de la Goutte d'Or et de la place Polonceau (future place Remitti) et la création d'un nouveau bâtiment sur l'emplacement de la rue Boris Vian déplacée.

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    Une des vues du projet présenté en 2016

    Il nous faut évoquer également l'opération "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud" en 2018 (voir nos articles du 30 avril 2018, du 16 mai 2018, du 6 juin 2018 et celui du 25 juin 2018) qui englobe le secteur concerné et qui n'a rien donné de concluant, à part quelques micros aménagements de voirie, les problèmes essentiels qui avaient alors été soulevés sont malheureusement toujours d'actualité.

    Depuis le dossier ne semblait pas avancer, à part quelques réunions publiques, toujours en petits groupes et "sans grand formalisme", pour le dire poliment, et portant uniquement sur des détails d'aménagement. En tout cas, il n'y a jamais eu de réunion collective pour débattre sur le fond des aménagements envisagés. A l'heure ou l'on se gargarise de participation citoyenne à tout va, il est peut-être bon de rappeler que l'acte essentiel de la démocratie participative est la délibération des citoyens, et non leur simple consultation, surtout lorsque cette dernière est totalement fragmentée, ne permettant pas les échanges horizontaux.

    D'ailleurs, le commissaire enquêteur chargé de ce projet a fait ce constat de défaut de concertation, appelant à relancer justement cette concertation pour la validation du projet. La Mairie a bien mis en oeuvre ce complément de concertation, mais cela s'est limité à des rencontres individuelles entre habitants ou associations et les élus, les échanges se cantonnant à valider ou pas les points du projet tel que présenté auparavant. Plusieurs associations et des habitants ont tenté d'interférer avec cette concertation et faire évoluer le projet, en vain.

     

    Un projet déconcertant

    La dernière réunion publique en date sur ce projet est une réunion d'information, qui paradoxalement, si elle a été annoncée à la dernière minute (nous avons appris sa programmation trois jours avant sa tenue par un mailing de la Mairie du 18e), a réuni tout de même une centaine d'habitants au gymnase de la Goutte d'Or, le 9 octobre dernier. Nous avons pu constater l'absence du maire pourtant annoncé (une erreur de communication nous a-t-on dit) et surtout que beaucoup des habitants présents découvraient le projet pour la première fois ! D'ailleurs plusieurs voix se sont élevées pour déplorer n'avoir pas pu s'exprimer sur ce projet faute d'en avoir eu connaissance.

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    Heureux hasard sans doute, la rue Boris Vian bénéficie d'un nettoiement spécial à grande eaux juste avant le début de la réunion du 9 octobre 2020

    Cette réunion "d'information" ne nous a finalement pas informé de grand chose. Le permis de construire étant déjà déposé et le financement bouclé, il n'y avait de toute façon pas grand chose à discuter. On nous a tout de même présenté les grandes lignes du projet,  à  savoir les mêmes qu'en 2016 : avancée des vitrines des commerces aux colonnes de la rue de la Goutte d'Or, déplacement de la portion de la rue Boris Vian (entre Goutte d'Or et Polonceau) dans l'alignement de l'escalier de la première partie de la rue (entre Charbonnière/Chartres et Goutte d'Or), la couverture du TEP, et la création d'un local commercial à l'angle de la rue de la Goutte d'Or et de la place Polonceau. Seule la création d'un nouveau bâtiment sur l'emplacement de la rue Boris Vian déplacée pourrait être encore contestée. Quand ? Comment ? Nous ne le savons pas. On nous a tout de même dit, sans rire, que si la salle était unanime, le projet pourrait être tout simplement annulé et revu pour une livraison dans dix ans.

    Pour le reste, rien n'a été présenté aux habitants, aucun détail de réalisation ni même un calendrier des travaux. Les quelques diapos projetées étaient de toute manière difficilement visibles sur le mur rayé du gymnase (il faut dire que les problèmes de projection dans les réunions publiques sont devenus un véritable running gag dans le 18e). La salle a largement exprimé son incompréhension quant aux méthodes de la Mairie sur le suivi de ce projet.

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    Tribune d'élus sur fond de projection floue (Anne-Claire Boux, Mario Gonzales, Maya Akkari et Fanny Benard). Réunion du 9 octobre 2020 au gymnase de la Goutte d'Or

    Pour ajouter à la confusion, une incertitude a été pointée par la Mairie sur le devenir du parking situé sous le TEP qui n'est toujours pas déterminé, parlant même d'une éventuelle suppression. Pourtant voilà un sujet qui n'a pas d'équivoque pour les habitants qui ont tous exprimé leur volonté de maintenir ce parking, que ce soit durant la pseudo-concertation et ou au cours de cette réunion "d'information". Et au moment où la Ville annonce la suppression de cinquante pour cent des places de parking en surface, il serait étonnant qu'on supprime un parking sous-terrain, alors que ce genre d'équipement est la condition indispensable pour mettre en oeuvre ce plan de suppression.

    Même si tout n'est pas forcément contestable dans les réalisations à venir, un projet de cette envergure aurait tout de même mérité d'être mené autrement en termes de concertation, surtout avec une phase préparatoire sur un temps aussi long.

     

    Travaux surprise !

    Si la réunion du 9 octobre 2020 n'a pas permis d'avoir de détails sur le calendrier des travaux, on a pu en savoir plus depuis... avec un mail "flash info" (?) de la Mairie du 18e, en date du 16 octobre, qui annonce le début du chantier le 26 octobre, soit juste dix jours après ! Nous reproduisons ci-dessous le corps de ce court mail et le visuel qui l'accompagne :

    "Les travaux d'aménagement de la rue Boris Vian, de la rue de la Goutte d'Or
    et du Terrain d'Education Physique (TEP) démarrent !

    Début des travaux le 26 octobre 2020

    La première phase de travaux de démolition durera jusqu'en janvier 2021. A partir de février 2021, une seconde phase de travaux de réaménagement interviendra et se poursuivra jusqu'au printemps 2022.

    Le terrain de sport (TEP) sera fermé durant toute la période de travaux. Sa réouverture est prévue pour l'été 2022. Le gymnase, sera fermé environ 2 mois au printemps 2021, et restera ouvert durant le reste des travaux.

    La rue de la Goutte d'Or (de la rue des Gardes jusqu'à la place Remitti) sera fermée à la circulation des véhicules durant 3 jours au démarrage du chantier pour la mise en place des installations de chantier.

    Des informations complémentaires arriveront très prochainement."

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    Si le dossier trainait en longueur jusque là, les choses semblent se précipiter à présent. Pour couper court à toute forme de contestation, faute de vraie concertation ?

  • Faut-il mettre en double sens les Grands Boulevards ?

     Réunion publique le mercredi 30 mars à 19h

    au gymnase Jean Verdier, dans le 10e arrondissement

    En frontière de 4 arrondissements, les boulevards Montmartre, Poissonnière, Bonne Nouvelle, Saint-Denis et Saint-Martin sont en sens unique depuis le 20 août 1951.

    Annoncé pour voir le jour en 2013, à la fin des travaux de la place de la République, le double sens sur les Grands Boulevards pourrait devenir réalité plus tôt. Il semble que l'avis de Jacques Boutault, maire du 2e, ait prévalu. Il déclarait en effet au Parisien, en avril 2010 déjà, qu'il ne fallait pas attendre davantage mais réinstaller le double-sens dès 2011 : « Le projet prévoit une circulation en deux fois deux voies avec la création d'un couloir de bus et d'une piste cyclable. Nous allons supprimer des places de stationnement près de la place de la République pour réduire l'emprise de la voiture. »

    De son côté, le maire du 10e, Rémi Féraud, invite les habitants intéressés par le projet à une réunion publique le 30 mars, à 19h, au Gymnase Jean Verdier, dans le 10e, au motif que la décision a été prise de réhabiliter les Grands Boulevards, réduire la vitesse et la dangerosité de la circulation automobile, et redynamis