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Rechercher : conseils de quartier

  • Le Maire du 10e a été ré-élu à la tête de la fédération PS de Paris

    Ce n'est pas une information toute fraîche puisque le scrutin a eu lieu en décembre, le 8. De plus, nous n'avons pas pour vocation de commenter ici les info purement politiques, mais en l'occurence, il s'agit du maire du 10e, un des trois arrondissements sur lesquels portent nos efforts de citoyens au sein d'une association... alors, pourquoi pas ?

    Le JDD avait proposé une longue interview de Rémi Féraud et outre ses déclarations sur sa responsabilité de mener la campagne pour les municipales de 2014, ses préférences et ses intentions, il répondait également aux questions du journaliste sur les difficultés que connaît le quartier entre les deux gares du 10e. Il ne méconnait pas, et il salue l'écoute qu'il a trouvée auprès du nouveau préfet, Bernard Boucault, depuis la nomination de ce dernier, et espère que la présence des forces de l'ordre saura à terme améliorer la qualité de vie des habitants de ce quartier, très fréquenté. 

    Voici l'extrait qui concerne plus particulièrement le 10e : (ci-dessous la rue de Maubeuge le long de l'Hôpital Lariboisière)

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    En tant que maire du 10e, comprenez-vous le ras-le-bol de certains habitants, notamment entre les gares du Nord et de l’Est, qui protestent contre les violences, les incivilités, les nuisances?
    Oui, car depuis quatre ans, le sentiment d’abandon s’est développé dans ce quartier. J’ai interpellé à plusieurs reprises la préfecture de police. Sans réponse véritable jusqu’au mois de septembre: des moyens supplémentaires ont alors été accordés par le nouveau préfet. Le changement est réel, mais il faudra que cette présence policière s’inscrive dans le temps.

    Vous êtes favorable à l’implantation d’une "salle de shoot" dans le 10e. Pourquoi pas dans le 7e ou le 16e?

    Il y a beaucoup de toxicomanes dans le 10e, autour de la gare du Nord. Aujourd’hui, ils se shootent dans des conditions sanitaires catastrophiques, dans des toilettes publiques, des entrées de parking, des parties communes d’immeubles… Une salle de consommation à moindre risque serait salutaire, pour eux comme pour le quartier, en termes de santé publique et de tranquillité publique. Je souhaite que le gouvernement prenne une décision le plus vite possible. Reste à trouver un lieu adapté, en lien avec la Ville.

    La position du maire sur les salles de consommation à moindre risque n'est pas nouvelle. Lors d'une réunion en mairie du 10e à laquelle participaient de nombreux habitants des rues Ambroise-Paré, Saint-Vincent de Paul, Bd de Denain, etc. il est apparu qu'une telle implantation n'était pas rejetée. Elle pose des problèmes à la police qui ne peut que constater une entorse à la législation, un délit, tant que la consommation de stupéfiants reste interdite, fut-elle sous surveillance médicale et dans un lieu dédié. Un décret autorisant l'expérimentation retarde donc tout autant que le choix du lieu, qui pourrait se trouver dans une emprise de la SNCF si un accord est trouvé avec la compagnie de chemins de fer. C'est un dossier que nous suivons attentivement.

  • Une remise à niveau de l’entourage de deux pieds d’arbre du Magenta

    Nous sommes totalement satisfaits de voir que la voirie du 10e a spontanément remarqué que les pieds des arbres du boulevard de Magenta avaient eu dans le passé des problèmes. En effet, depuis le réaménagement du boulevard de Magenta, les entourages ont fait les frais d’expérimentations diverses pour éviter la repose des grilles traditionnelles qui nécessitaient d’être soulevées à fréquence régulière (environ deux fois par an) pour un nettoyage satisfaisant. Il y a eu le mélange sable, gravillons, ciment, peut-être chaux ; également le cadre carré, puis le cerclage métallique.

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    Il semble que la solution actuelle soit le mélange sablonneux qui affleure le niveau du macadam et évite, s’il est complété régulièrement les premières années après plantation, les mares d’eau au pied de l’arbre. Voyez vous-même ces deux photos … Elles ont été faites le 26 janvier. Nous avons attendu pour vous les montrer de voir si les autres fosses seraient également comblées. Non. Seuls deux pieds d'arbre ont bénéficié du traitement. Ce sont deux jeunes arbres de la campagne de plantation de 2007.

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  • Commémoration de l'abolition de l'esclavage à la mairie du 10e

    Quelques jours après la date anniversaire du 220e anniversaire de la première abolition de l’esclavage par la France, la mairie du 10e propose une projection-débat autour du film "La loi du plus fort" lundi 26 mai à 19h. Le 10e a vu naitre en 1804, Victor Schoelcher, célèbre homme politique abolitionniste au 32, rue du Faubourg Saint Denis. Rappelons que la commémoration de l'abolition de l'esclavage est tout récente dans notre histoire puisqu'elle date de la loi Taubira du 10 mai 2001 "reconnaissant la traite négrière transatlantique et l'esclavage".

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    Ce documentaire de Xavier-Marie Bonnot sera suivi d'un débat en présence de l’historien Bruno Maillard.

    Entre le XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, près de 500 000 africains ont été déportés dans les colonies françaises des Caraïbes, de Guyane ou de l’Océan Indien. Réduites à la plus abjecte des servitudes, ces populations africaines, héritières et légataires de riches pratiques sociales culturelles, ont néanmoins fait preuve de courage et ont contribué à la métamorphose des sociétés où elles ont été déportées. Un éclairage transversal sur cette histoire encore méconnue du grand public dans l’Hexagone.

    Il existe quelque part en France un maire qui a refusé cette commémoration. Raison de plus pour continuer à combattre des positions anti-républicaines. 

  • Installation du récupérateur de seringues sur l’emprise SNCF rue de Maubeuge

    Comme certains d’entre vous ont pu le remarquer, l’emprise SNCF située au niveau du 110 rue de Maubeuge est régulièrement fréquentée par des consommateurs de drogues. Aussi pour améliorer la paris,10e,drogue,seringues,récupérateur,gare-du-nordsalubrité de cet endroit et permettre aux consommateurs d’adopter un comportement plus attentif, il a été décidé en accord avec la SNCF, Vinci Park et la Mairie du Xème d’y installer un récupérateur de seringues et du petit matériel lié à l’injection.

    Ce récupérateur, qui est une boîte en inox a été installé vendredi 27 juillet par l’association SAFE qui sera en charge de son entretien. L’association SAFE a déjà la gestion des distributeurs de kits d’injection de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle, tout proche lui aussi.

    Nous resterons très vigilants quant à son utilisation, pour qu’il soit considéré comme un outil apportant une amélioration de la situation pour tous.

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    Information transmise par La Coordination Toxicomanies. (Crédits Photos SNCF)

  • Affichage, ce n’est que de l’affichage : la politique culturelle de Bertrand Delanoë

     ---- Tribune libre ---- 

    Cet article nous a été envoyé par un adhérent d’Action Barbès. Pour être sévère, son propos ne manque néanmoins pas d’une certaine justesse, aussi avons-nous décidé de le publier. Les propos qui y sont tenus n’engagent que leur auteur.

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    En ce mardi 2 octobre, certes en l'absence de Bertrand Delanoë, maire de Paris, représenté par Bruno Julliard, nouvel adjoint au maire à la Culture mais en présence de Jacques Bravo et Daniel Vaillant, respectivement maire des 9e et 18e arrondissements et de nombreuses personnes des familles du cirque ( Gruss, Bouglione, ...) et .... de l'inoxydable Michou, 81 ans aux prunes et figure de Montmartre, a été dévoilée une plaque au 63, boulevard de Rochechouart en souvenir du cirque Médrano qui a trôné là pendant un siècle (1873-1973).

     

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    Le charme des gens du cirque


    Quoi de mieux que le très bon guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats auquel l’association Action Barbès n’est pas étrangère pour présenter rapidement ce lieu :

    •   63 boulevard de Rochechouart

    « Sur un terrain vague, Fernando Bert y dresse en 1873 un premier chapiteau en toile : le cirque Fernando. Un an après, une construction en dur le remplace. Pendant près de 30 ans s’y produisit Boum Boum Medrano, clown et dompteur. Les Fratellini lui succèdent , mais le cirque reste aux Medrano jusqu’en 1963.

    La famille Bouglione le reprend sous le nom de cirque Montmartre et décide de sa démolition en 1969, malgré les nombreuses protestations du quartier, prenant ainsi de court les Monuments historiques. »

    On trouvera aussi sur le site Montmartre secret un article résumant la vie de ce cirque disparu - 

    Comment ne pas faire le lien entre cet acte certes sympathique mais d’affichage avec la politique culturelle que mène l’actuelle municipalité ?

    Dans un article virulent paru le 30 mai dernier sur Médiapart, Valérie de Saint Do fait une assez bonne analyse de la situation. Sévère mais juste. 

    Plus méchant encore est l’article paru sur le site Rue89 en mars, lors de la campagne présidentielle afin d’alerter François Hollande sur les erreurs commises par Bertrand Delanoë en matière culturelle.

    On pourrait me reprocher d’utiliser des sources partisanes de droite qui s’opposent de façon systématique à la gauche, mais ces deux sources – Médiapart et Rue89 – sont bien, à ma connaissance, des médias classés plutôt à gauche.

    Si nous regardons cette question à travers quelques sujets qui ont toujours préoccupé Action Barbès, quel est le résultat ?

    Dévoiler une plaque en souvenir d’un lieu disparu est un acte de mémoire et on ne peut qu’en féliciter la Ville de Paris. Mais la mémoire, est-ce dévoiler des plaques à l’endroit des lieux qui n’existent plus ou est-ce, pour des sites ayant une valeur patrimoniale, essayer de les sauvegarder ? Malheureusement, les projets menés par la Ville sont plutôt destructeurs. Certes assez loin de Barbès, le projet d’extension du stade de tennis Roland Garros au détriment des serres d’Auteuil est emblématique. Le projet de la tour Triangle porte de Versailles va dénaturer le ciel parisien encore assez homogène malgré quelques tours disgracieuses. Plus près de nous, la destruction du Louxor – car il ne faut pas se cacher la réalité, l’intérieur du Louxor datant de 1920 a été détruit – en est un autre symbole.

    A la Goutte d’Or, l’arrêt des subventions de la Ville au Lavoir Moderne a définitivement tué une structure culturelle dans ce quartier populaire - http://www.rueleon.net/. La longue – trop longue  fermeture de la bibliothèque Goutte d’Or bien signalée sur ce blog est un autre signe que, pour une médiathèque Marguerite Yourcenar tape-à-l’œil dans le 15e, les bibliothèques de Paris souffrent.

    Que restera t-il des Nuits blanches dans 20 ans ? Que sera devenu le 104 et son gouffre financier à 8 millions d’€ de subvention annuelle ? Idem pour la Gaité lyrique ? Quant au pari culturel du Louxor, bien des questions se posent encore.  

  • OCNA ”spéciale” aux abords de la Gare du Nord et de l'Hôpital Lariboisière

    Rappelons tout d'abord ce qu'est une OCNA : opération coordonnée de  nettoiement approfondi

    Pourquoi OCNA Spéciale?
    Le secteur n'est pas facile à gérer puisque s'ajoutent aux problèmes de propreté habituels, les déchets (emballages, seringues, etc.) rejetés sur la voie publique par les usagers de drogues, nombreux dans le quartier. Il s'agira notamment, par cette opération, d'aller à la rencontre des toxicomanes pour les sensibiliser aux questions de salubrité publique et simplement de respect de l'espace public.

    Spéciale également car l'OCNA est organisée par  les mairies du 10e et  18e arrondissements avec de très nombreux participants: DPE ( direction de la propreté et de l'eau), SMASH (service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène de la mairie de Paris), Coordination Toxicomanies, association Espoir Goutte d’Or (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les usagers de drogues, association SAFE (qui gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections), association Gaïa dont le bus est positionné rue de Maubeuge (Centre d’accueil et d’ accompagnement à la Réduction des Risques), association Itinérances (accueil de jour pour les 18-30 ans).

    Les participants ce jeudi-là
    Première étape de cette OCNA: jeudi 5 avril, une marche exploratoire avec des représentants des  services de la ville, associations, quelques habitants et représentants des CQ Lariboisière-St Vincent de Paul et Goutte d'or et Action Barbès (l'heure n'étant pas propice à ceux qui travaillent). Nous y avons retrouvé quelques-uns de nos interlocuteurs habituels: Isabelle Cavillier de la DPE 9-10, Saïd Agouni DPE 18, Johanne Rosier de la Coordination toxicomanie. Présents également une représentante de la Brigade des réseaux ferrés, SMASH (ramassage des seringues), la DPP, la DVD, la DVE, Gaia.

    Il s'agissait de faire un état des lieux de la situation, feuille de relevés en main, sur un parcours allant de l'église Saint-Vincent de Paul avec le square Cavaillé Coll, en passant par la rue Saint-Vincent de Paul, les rues Paré et Patin, le boulevard de La Chapelle des deux côtés et la rue de Maubeuge avec l'emprise SNCF et les parkings Vinci.

    Cadre et itinéraire
    A cette heure matinale, le secteur Saint-Vincent de Paul est plutôt propre. Depuis l'installation de jeux pour les petits dans le square, c'est beaucoup mieux. Le nouveau jardinier affecté à ce lieu jardine le matin et nettoie l'après-midi. Le secteur le moins propre reste le boulevard de La Chapelle. Sur le terre-plein central, les piliers du métro sont tagués (mais c'est à la RATP de nettoyer, elle en est propriétaire), et empestent l'urine; les pieds d'arbres servent de poubelles; la chaussée est encore encombrée de restes du marché du mercredi (emplacements sans doute inaccessibles au moment du nettoyage car occupés par des camions). On trouve aussi quelques  palettes. La ville ne les ramasse pas et pas davantage  les cagettes. Ce sont des sociétés qui viennent les récupérer pour les revendre. En fait, n'importe qui peut les ramasser. Ce qui explique pourquoi, parfois, elles restent sur place…

    N’oublions pas de signaler que nous avons aussi trouvé des emballages de seringues et les seringues, par terre, plutôt près des murs de l’hôpital. Ces murs tagués sont nettoyés par la ville. A savoir : le nouveau prestataire chargé du dégraffitage et désaffichage  n'a pas donné satisfaction et paye à la ville de lourdes pénalités pour non respect des clauses du contrat.  Il sera remplacé en juin prochain. Mais il faudra reprendre la procédure de désignation.

    Pour les épaves de deux roues: un partenariat  Ville-Préfecture existe pour l'enlèvement des vélos mais pas pour les deux roues motorisées qui doivent être signalées aux services de police.

    PAris, OCNA, 10e Gare-du-nord

    Dans cet espace pas très reluisant qui est du ressort de la SNCF et du parking Vinci, un récupérateur de seringues devrait être installé prochainement, pour inciter les usagers de drogue à s’en servir ! Pour les Jeux Olympiques, la SNCF semble vouloir faire appel à des artistes graffeurs pour décorer les murs et la grille de l'extracteur (muret visible sur la photo). Afin que les  voyageurs de l'Eurostar qui patientent dans les salons donnant sur cet espace aient une vue plus agréable!

    Que va-t-il se passer ensuite?

    Les habitants pourront se rendre sur les stands pour échanger avec les différents professionnels, selon le calendrier suivant :

    Le mardi 10 avril de 10h30 à 12h30, rue Ambroise Paré à proximité de la sanisette.

    Le vendredi 13 avril de 13h30 à 15h30, angle rue Ambroise Paré – rue de Maubeuge (entrée des urgences)

    Le mercredi 18 avril de 16h30 à 18h30, angle Ambroise Paré – Boulevard de Magenta et sur le terre-plein Boulevard de La Chapelle face à la rue de Maubeuge.

  • Les rideaux de douche des cafés parisiens auraient encore de beaux jours devant eux

    Il est assez rare qu'une décision de justice soit aussi commentée, et de surcroît négativement, avec une telle insistance, quand elle concerne de simples terrasses de café.  Cinq établissements parisiens, qui étaient dans le collimateur de l'association Droits des non fumeurs, ont eu gain de cause aux yeux des juges de la cour d'appel de Paris (relaté dans Le Parisien du 11 mai) . Ainsi la preuve ne serait pas apportée que les espaces extérieurs bâchés des brasseries et cafés seraient des lieux fermés. Si les juges de la cour d'appel de Paris sont aussi peu convaincus par les arguments des non fumeurs, pourquoi ne pas retourner la démonstration ? Ces espaces sont-ils des lieux ventilés dans lesquels les consommateurs non fumeurs sont à l'abri du tabagisme passif, que la loi qui interdit de fumer dans les lieux fermés et un tant soit peu fermés (par exemple les halls de gare et même les quais...) avait pour objectif de supprimer ?

    C'est le froid et le profit plus que le souci de la fumée et de la santé qui auront eu le dessus dans cette affaire.
    Chronologiquement, les fumeurs sont sortis à l'extérieur du café dans un premier temps pour "s'en griller une" en janvier 2008 (application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les bars). Les cafetiers leur ont installé quelques chaises et tables dehors, devant l'établissement ou devant la terrasse fermée. C'est ainsi que les terrasses prenaient de l'ampleur, même dans des espaces où jamais on ne les aurait imaginées. Une fois assis, à la première bise venue, les fumeurs ont ressenti le froid. Les propriétaires ou gérants de bars leur ont installé des chaufferettes sur pied, en applique ou suspendues. On commençait à vouloir chauffer la rue... Quel gaspillage honteux ! "On pourrait peut-être fermer un peu pour confiner les calories en terrasse?" Les cafetiers ont alors investi dans les bâches et rideaux transparents pour refermer leurs terrasses et protéger les consommateurs fumeurs, tout en jetant un oeil inquiet sur la facture de gaz et bientôt d'électricité, car les chaufferettes au gaz devront disparaître en janvier prochain. On ne peut nier que leur investissement ait été lourd et pèse dans la balance à l'heure de rationaliser le dossier.

    paris,terrasses,cafés,bâches,interdiction-de-fumerTout cela est navrant, à l'heure où l'on dénonce pêle-mêle notre facture énergétique, l'emploi majoritaire du nucléaire dans la production électrique, les achats d'électricité à l'étranger lors des pics de consommation, le manque d'investissement dans les énergies alternatives, etc... il se trouve encore des juges pour baisser la garde face au lobbying des cafetiers-limonadiers et autres investisseurs du secteur. Car ne nous méprenons pas, les grandes enseignes de restauration, rapide ou non, les brasseries à établissements multiples, les cafés qui ont pignon sur rue et leurs terrasses tentaculaires sont souvent du capital anonyme et sont la propriété de fonds de placement et autres sociétés d'investissements. Difficile dans ces conditions de discuter avec le patron. Celui-ci est devenu un gérant qui doit rentabiliser l'affaire selon les exigences du financier au risque de perdre son job. Une donnée à prendre en compte.

    Toujours à propos des terrasses, une petite victoire tout de même d'associations de riverains de la rue Montorgueil: la Cour d'appel de Paris a refusé que les commerçants occupent totalement les trottoirs de cette rue piétonne "circulée" comme aime à le rappeler Jacques Boutault maire du 2e. Voir l'article de Métro du 16 mai à ce sujet.

  • Le 1er mai : une affiche vieille de plus de cent ans !

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    Dessin de Grandjouan, "1er mai", L'Assiette au beurre, 28/4/1906.

    "1er mai". Ce dessin intervient dans un contexte d'accélération et d'organisation des luttes sociales. La CGT décide au congrès de Bourges (1904) de lancer une grande campagne de propagande en faveur de la journée de huit heures. Grandjouan, dont les sympathies anarchistes sont très marquées, prête son talent à cette cause. Un an avant la parution de ce numéro de L'Assiette au beurre, s'achève le « congrès du Globe » où les tendances du socialisme français s'unissent dans la SFIO (1905). Le secrétaire général affirme que « le Parti socialiste, tout en poursuivant la réalisation des réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière, n'est pas un parti de réforme, mais un parti de lutte de classes et de révolution ».
    Cette œuvre du peintre et affichiste Jules Grandjouan dépasse le registre étroit du dessin satirique. Le trait et la couleur s'intègrent dans une composition originale et savante. Au premier plan, trois jeunes femmes nues tiennent une guirlande de fleurs dans laquelle se déchire la revendication des trois-huit. À l'arrière-plan, on devine la masse formée par une manifestation de travailleurs surmontée d'un arbre en fleurs. Le premier plan est une allégorie, dont la réalisation mêle la tradition antique des trois Parques qui déroulent le fil de la vie et des éléments iconiques propres au monde du travail. L'ouvrière-parque qui symbolise le travail tient dans sa main une pioche et porte une coiffe inspirée de celle des « caffues », ces ouvrières du Nord qui triaient le charbon. Le visage marque une expression de colère résolue. La jeune fille du milieu est marquée par la jeunesse et l'insouciance propre au loisir ; celle de droite, les yeux baissés dans le repos, a la peau brune des femmes du peuple. À l'arrière-plan, d'une touche graphique discrète sont convoqués des instruments de travail et des fusils crosse en l'air. L'habileté artistique de Grandjouan est d'avoir subtilement fondu par une esthétique inspirée de l'Art nouveau les deux plans de la composition. La chevelure des loisirs se confond avec les manifestants. Une femme à droite tient un flambeau qui se transforme en branche fleurie. Le jeu des couleurs complémentaires renforce l'effet de fusion. Ce parti pris artistique est aussi idéologique ; en liant la lutte revendicative et le but à atteindre, le pain et les roses, Grandjouan, en habile propagandiste, ancre chez les prolétaires la grandeur de l'Idée.

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    Commentaire extrait de Quand le crayon attaque, "Images satiriques et opinion publique en France, 1814-1918", Michel Dixmier, Annie Duprat, Bruno Guignard, Bertrand Tillier, chez Autrement, p. 157-158.

     

    Les auteures du Guide de quartier Trudaine Rochechouart avaient montré cette affiche de l'Assiette au Beurre en 2007, page 39, pour illustrer les premiers pas de la fête du travail au Théâtre des Folies Rochechouart, 42 rue de Rochechouart.

    Extrait :"C'est au théâtre des Folies Rochechouart , installé au 42, que se déroule du 15 au 20 juillet 1889 le Congrès ouvrier international de Paris, inauguré dans  la vieille salle Pétrelle. Il doit consacrer la fondation de la IIe Internationale. Une résolution adoptée à l'unanimité par les délégués des 21 pays, parmi lesquels Wilhelm Liebknecht et August Bebel pour le parti social-démocrate allemand, Victor Adler pour le parti social-démocrate autrichien, le Roumain George Valentinovitch, recommande "une grande manifestation internationale à date fixe", "dans tous les centres ouvriers d'Europe et d'Amérique en faveur de la journée à 8 heures de travail", et adopte la date du 1er mai de l'année suivante."

    Le guide est téléchargeable sur le site de la mairie du 9e ici.

  • Squares de la Goutte d'or: les petits attendent leurs espaces de jeux

    Agacés par l'impossibilité d'utiliser de nombreux squares dans le quartier de la Goutte d'or, des parents nous ont envoyé des remarques avec photos à l'appui. Nous avons donc relayé ce mécontentement auprès des élus du 18e. Voici ce que nous écrivions tout récemment et la réponse de Philippe Durand, adjoint chargé de ce dossier qui, nous devons le reconnaitre, n'a pas tardé. Nous le remercions ici.

     

    État des lieux : notre courrier

    "Nous souhaitons vous informer de la difficulté voire de l'impossibilité d'utiliser les squares du secteur Goutte d'or ( mis à part le square Léon) et de la place de La Chapelle. Pour des  enfants d'école élémentaire, qui peuvent marcher, il est évidemment possible d'aller au jardin d'Eole (pas toujours ouvert dans sa totalité) ou vers des squares plus éloignés mais avec des petits de maternelle, c'est déjà plus compliqué. Il faut bien reconnaitre que dans ce périmètre , il n'y a plus rien. Nous nous sommes réjouis en 2012 de l'ouverture du square Bashung mais il est dans un bien triste état et surtout il est occupé par de jeunes hommes en journée qui sont installés, qui jettent canettes et mégots sur le sol. Les toilettes sont toujours fermées et il n' y a pas de gardien. La végétation a poussé mais le jardin est très mal entretenu. Le grillage a été démonté. Le mur du fond est très dégradé ; c'est dans ce secteur que l'on peut rencontrer parfois des toxicomanes. (voir photos jointes).
    Le square devant l'église Saint Bernard dont l'aire de jeu réservé aux petits est fermée depuis plusieurs mois avec l'indication "Ici nous protégeons une zone dangereuse" devait voir les jeux pour petits changés, or il n'en est rien. On ne voit donc plus d'enfants dans cet espace. Le square Jessaint réouvrira bientôt, nous l'espérons. (voir photo)
    Quant au square Louise de Marillac, place de La Chapelle, il est ouvert depuis peu mais est très occupé par des personnes en déshérence. 

    Ce qui revient à dire :

    — que le square Alain-Bashung, dont l'espace réservé aux petits est d'à peine un tiers des 1 500 m2, est sale, dangereux et de moins en moins fréquentable ; une suggestion : repenser l'espace (quelque 500 m2 ) occupé par les pierres et considéré comme dangereux, et le rendre aux enfants ; 


    — que le square Saint-Bernard-Saïd Bouziri n'accueille pour le moment aucun enfant, puisque l'espace est fermé sans date de réouverture ;


    — et que sur ces trois espaces verts annoncés joyeusement en 2012, il n'en reste qu'un qui soit pour le moment fréquentable, le square Léon. Il suffit d'y passer quelques heures après la sortie des cours pour se rendre compte de sa fréquentation intense.


    Pourriez-vous nous préciser quelles actions la ville est susceptible de mener pour permettre aux jeunes enfants de ce quartier de bénéficier d'endroits sûrs et agréables ? Nous serions heureux de les annoncer à nos adhérents, bien sûr."

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    ici, le grillage du square Bashung

    La réponse de l'élu

    "Nous sommes bien conscients des difficultés dont vous faites état.
    Sur les différents squares cités, voici où nous en sommes :
    -          Le square Bashung ne remplissant  pas les objectifs espérés ; il nécessite une révision de son aménagement. C’est pourquoi, nous souhaitons avec la DEVE (Directions des Espaces Verts et de l’Environnement) une réflexion sur son réaménagement. Dans le cadre de notre réunion mensuelle avec  la DEVE (le 20 octobre prochain) , ce sujet sera mis à l’ordre du jour pour aboutir à des propositions que nous pourrons partager avec vous avant la fin de l'année.
    -          Le square Bouziri : l’aire de jeu a été fermée car elle est rendue impraticable par les déjections de pigeon qui logent dans les arbres au-dessus. Nous avons planifié un réaménagement du square en déplaçant l’aire de jeu. Ces travaux devaient avoir lieu prochainement, malheureusement ils ont été reportés au vu du calendrier de l’entreprise délégataire. Malgré tout, ces travaux devraient intervenir dans le courant 2017.
    -          Le square Louise de Marillac : Il vient d’être réouvert récemment, mais la présence de personnes en déshérence comme vous le dites, chasse les familles. Si ce phénomène persiste, nous risquons fort d’avoir à le fermer à nouveau. Plus globalement, dans le cadre de la réflexion sur la balade Urbaine Barbès/Stalingrad, nous espérons grâce à la concertation aboutir à un réaménagement d'ampleur.
    -          Square de Jessaint : Ce square, au vu de ses antécédents et des difficultés inhérentes à son fonctionnement, nous avons proposé d’en faire un jardin partagé et solidaire à l’image du square St-Laurent près de la Gare de l’Est dans le 10e qui, lui aussi, avait de grandes difficultés de fonctionnement et d’usages. Ce projet a été validé par l’Hôtel de Ville et confié à Emmaüs Solidarité qui a commencé à réinvestir le square avec un public SDF et migrants. Lors de la réunion publique de mai dernier rue du département, il a été convenu d’un commun accord avec Emmaüs de laisser 6 mois le temps d’organiser le square. Pour l’instant les ateliers autour du jardin partagé ont lieu trois fois par semaine. Hier j'ai pu entretenir avec la responsable d'Emmaüs, Aurélie El-Hassak, avec qui j'ai monté ce projet. J’ai laissé un message à l’encadrant pour voir dans quelles mesures, il serait possible d’y intégrer, dès maintenant, un public plus large lors de ces ateliers.

    Je reste à votre disposition pour toutes informations, ou renseignements que vous jugerez utile.
    Concernant les réflexions sur le devenir de ces squares, nous sommes ouverts à toutes collaborations."

    Les informations données ont le mérite d'être détaillées et claires. Les petits devront patienter encore avant de retrouver des espaces propres et agréables.

     

  • Achats de Noël: pourquoi pas chez les créateurs et artisans de la Goutte d'or?

    De nombreux créateurs, designers, artisans sont présents à la Goutte d'or. Nous en avons déjà parlé dans nos colonnes. A l'occasion des fêtes de fin d'année, allez donc à leur rencontre. Vous dénicherez sans doute des cadeaux originaux : bijoux, luminaires, petit mobilier, sacs en cuir, papeterie...

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    Pour voir le plan en grand format, cliquez sur l'image ci-dessus.

  • Evolution de la nature à Paris depuis 1730 : rapport intéressant de l'apur

    L'atelier parisien d'urbanisme (apur) a édité un intéressant rapport sur l'évolution de la nature à Paris depuis 1730, un travail étayé par une large cartographie. On y apprend qu'à cette époque de début du 18e siècle, la nature occupait quasiment les ¾ du Paris d'aujourd'hui en maraîchages, arboriculture, bois et encore jardins privés. Avec en plus les productions de la petite couronne, la quasi-totalité des besoins en fruits et légumes était couverte. De quoi faire rêver les citadins en mal de verdure et les défenseurs des circuits courts. La situation évoluera ensuite avec la disparition de ces terrains cultivés au début du 20e siècle. Aujourd'hui, il faut aller bien au-delà de la grande couronne même si des espaces de cueillette existent, de façon isolée, comme par exemple en Seine-et-Marne ou dans les Yvelines.

    Aujourd'hui, on recherche le moindre espace pour cultiver et on voit ici et là plusieurs expériences prendre vie sur les toits parisiens, comme sur celui de la poste du boulevard de la Chapelle (voir photo ci-dessous) ou en sous-sol porte de la Chapelle (réécouter le reportage réalisé par France Inter le 16 octobre 2017).

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    En 2019, on devrait voir les premières récoltes du plus grand toit cultivé (7000m2) toujours dans le nord du 18e arrondissement (lire l'article du Parisien du 26 février 2018)

    L'étude évoque aussi les nombreux jardins et parcs et les arbres plantés notamment sous Haussmann (préfet de la Seine de 1853 à 1870). L'ensemble du document d'une trentaine de pages illustrées et d'une cartographie détaillée vaut le détour. Merci l'apur !

    Les amateurs peuvent retrouver l'intégralité du travail réalisé ici. Il existe également une carte interactive.

  • Des idées pour l'espace sous viaduc à la Maison de l'Architecture Ile de France

    La Maison de l'architecture en Ile de France située dans le beau couvent des Récollets près de la gare de l'Est a organisé l'an dernier son second appel à projet ClimaX Paris (2017). Et vous pouvez aisément imaginer le thème choisi en regardant la photo ci-dessous. Idée suggérée par la mairie du 10e, il s'agissait de proposer des aménagements des espaces de la "Low Line". Dit autrement (ce que l'on préfère), le sous viaduc. On notera que les associations impliquées dans la concertation sur la promenade urbaine n'ont pas été informées...

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    L'appel à idées était ouvert aux architectes, paysagistes, designers, artistes et étudiants. Un jury a choisi jeudi 15 février les 3 lauréats parmi les 12 nominations (sur une soixantaine de projets reçus).

    Les propositions ont davantage porté sur la mise en lumière de l'espace sous le viaduc. On note quelques idées sur les usages mais davantage pour des utilisations spontanées et non programmatiques favorisant les conditions d'appropriation éphémères, évènementielles, ludiques ou plastiques rendues possibles par l'éclairage. Les ponts au-dessus des voies ferrées, espaces qui offrent de belles perspectives, ont fait l'objet de plusieurs idées notamment pour des activités de loisirs.

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    Le 1er prix a été décerné au projet "Paris Swings" avec l'idée d'un sol coloré (Bonjour en 25 langues différentes) et l'installation de balançoires prévues pour être repliées les jours de marché notamment.

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    La "Ligne 2 Ligne Bleue" a obtenu le 2ème prix, un projet pour interagir avec les abords du boulevard de La Chapelle et surtout au niveau des voies ferrées. Il s'agit d'un fil conducteur sous forme de peinture au sol (pas aisé à voir sur la photo) avec l'idée de gestes artistiques et co-produits avec les habitants.

    Le 3ème prix a été décerné à un projet sur la transformation des vibrations du métro en électricité avec des faisceaux lumineux qui éclairent le sous viaduc grâce à des détecteurs (comme dans certains halls d'immeubles), en insistant aussi sur le pont au-dessus des voies ferrées de la gare de l'Est. Une idée "écologique" qui ne génère pas de pollution lumineuse.

    Enfin, le prix du jury a été attribué  au projet "La Piste" comme on peut le voir ci-dessous.

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    Il s'agit dune piste de course sur l'ensemble du parcours avec des polarités pour attirer le promeneur.

    Ne voyez pas ici de projet ficelé et surtout décidé. Mais certaines idées peuvent peut-être nous inspirer. Pour plus de détails sur les présentations, c'est ici et .

    Prochaine étape, la réunion de présentation par la ville des usages possibles et des premières décisions. Mais avant cela, nous devrions avoir connaissance du bilan d'étape de l'agence AAA pour l'année 2017.