Une nouvelle visite a été organisée jeudi dernier en début d'après midi, par la RATP, pour montrer l'avancement des travaux aux habitants du quartier. L'assistant de la cheffe de projet nous a accueillis dans la base de vie de la rue Custine et reprenant l'état de la station là où l'avaient laissé nos adhérents en juin dernier, il a fait un rapide descriptif des lieux et nous a entrainés dans le sous-sol de la place du Château Rouge pour constater que le chantier avance grand train.
Enregistrer
La petite troupe a eu le plaisir de descendre dans la station — dont l'espace a été multiplié par 4 ! — par le nouvel escalier de l'accès spécialement créé côté ouest, vers la rue Custine.
Vu le nouvel espace disponible pour l'accueil et la déambulation des usagers futurs, les systèmes de sécurité incendie et notamment de désenfumage ont été repensés complétement. On découvre un vaste espace, là où seront construits les locaux techniques, l'accueil du public, les tourniquets d'accès, le mur de distributeurs automatiques et leurs coulisses électroniques... Pour l'instant les murs sont bruts de décoffrage, si l'on peut dire, mais on peut se rendre compte de la configuration des espaces grâce à la préfiguration en 3D ci-dessous.
Tous les travaux de gros œuvre et de génie civil sont terminés. Il n'y aura plus de nuisances sonores nocturnes comme certains riverains ont pu les entendre cet été. En effet, comment faire autrement quand il fallait procéder à l'éclatement de la voûte ancienne tout en maintenant le trafic des rames juste au-dessous ? Peut-être une petite faille dans la communication de la RATP qui n'a pas cru que ces bruits toucheraient des habitations aussi éloignées... Sinon, les immeubles situés en « ligne de front » ont bien été avertis.
Le chantier reste un objet de découverte et d'expérimentation, car pour la première fois la RATP a du déposer la voûte de couverture des tunnels pour la remplacer par une nouvelle, tout en conservant une sécurité maximale à la fois pour ses trains au-dessous, grâce à un platelage métallique, et ses ouvriers au-dessus. Pari gagné, tout est parfait.
L'étroit boyau qui permettait aux usagers de changer de quai en passant sous le boulevard Barbès devient un local technique et le « back stage » des distributeurs automatiques de billets. Même si l'on nous dit que telle qu'elle était la station correspondait aux normes de sécurité en vigueur, nous ne sommes pas mécontents de savoir que les flux importants de voyageurs, voire intenses aux heures de pointe, ne s'y croiseront plus.
Nous apprenons également que l'un des murs de la station accueillera une fresque. Le choix de l'artiste est en cours. Pas d'indiscrétion possible sur le type d’œuvre... Puisque nous sommes dans les considérations artistiques, revenons au jour, et sur les aspects extérieurs de la station. La bouche de métro faisant face à la rue Dejean était jusque-là entourée d'un garde-corps en fonte peinte en vert et datant des années 1960. Pas une œuvre d'art en soi, à dire vrai. Il sera déposé et remplacé par un mobilier tout nouveau de la collection Marc et Caterina Aurel (et nom Marc-Aurèle ! donc du nom du designer, comme nous l'a fait remarquer un lecteur attentif) qui petit à petit équipera les stations en rénovation qui ne bénéficiaient pas du légendaire modèle Art nouveau de Hector Guimard. Il semble que la RATP mette tout en œuvre pour traiter cette station d'un quartier populaire avec le maximum de soins.
Il reste un an de travaux avec des contraintes sur la circulation automobile en surface et sur la déambulation des piétons. Ces derniers se conforment tant bien que mal aux itinéraires contournants qu'on leur impose, et qui sont conçus et mis en œuvre par la Direction de la Voirie et des Déplacementes au plus près de leur sécurité. Nous ne parlerons pas d'une certaine incivilité pour ne pas fâcher... Les dernières modifications d'itinéraires piétons se termineront le 9 décembre prochain pour ne plus bouger jusqu'à la fin du chantier à l'été 2017.
Enregistrer