Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18e - Page 113

  • Ce soir conférence sur l'exception alimentaire française

     Nous relayons ici une invitation de la mairie du 18e qui nous semble intéressante :

    Dans le cadre l’Université populaire de la Mairie du 18e organisée en partenariat avec l’Ecole de hautes études en sciences sociales (EHESS), la mairie du 18e a le plaisir de vous inviter le mardi 25 octobre à une conférence sur le thème :

    Alimentation et santé : du "french paradox" à l’exception alimentaire francaise

     

    par Claude FISCHLER, sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre Edgar-Morin (EHESS)

    Mairie du 18e, 19h30

    Depuis 20 ans, les scientifiques s’accordent pour mettre en évidence un curieux phénomène : alors que le régime alimentaire des Français est relativement riche en lipides, cela ne semble avoir aucun impact négatif sur leur santé

    Cette contradiction qualifée de “french paradox” (paradoxe français) par les nutritionnistes, notamment américains, mérite d’être expliquée et discutée aujourd’hui alors que les messages pour une alimentation saine connaissent un fort développement et que la question de l’obésité chez les plus jeunes est une inquiétude grandissante. Qu’en est-il exactement ?

    Cette conférence de l’Université populaire de la Mairie du 18e et les questions que vous pourrez poser seront l’occasion de mieux comprendre ce phénomène

    Un pot amical est offert en fin de soirée.

     

  • Goutte d'Or-Chateau rouge, au bord de l'explosion

    document?id=12330&id_attribute=111En tant qu’association élue au sein du conseil de quartier Goutte d’Or depuis les dernières élections de décembre 2009, nous avons deux représentantes qui alternent leur présence dans les réunions du conseil restreint, chargé de choisir des thèmes de débat, de les mettre en place  pour la réunion publique du CQ et d’inviter des personnalités ou des experts qui apporteront leur éclairage sur le sujet. Elles tiennent informés bureau et conseil d’administration de notre association, au fil de la procédure.

    Or, nous avons suivi avec quelque inquiétude toute la préparation de la réunion de jeudi soir : depuis le choix du sujet, qui est apparu presque incontournable du fait du nombre croissant de personnes, très impliquées dans la vie du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge, mais aussi très réticentes à se rendre à la salle Saint-Bruno quand les conseils restreints y ont lieu, plutôt qu’à la mairie, pour des raisons d’insécurité quand elles s’en retournent à leur domicile ; en passant par le choix de la présentation, validée, puis contestée par quelques uns, et finalement abandonnée par l’association à qui avait été confiée la scénarisation de témoignages d’habitants ; pour finir par un cafouillage dans l’invitation des personnalités choisies pour intervenir sur ce sujet fragile et délicat que sont la sécurité et le vivre ensemble dans ce quartier.

    Notre appréhension s'est révélée justifiée : ce quartier semble au bord de l'explosion. De nombreux habitants ont décrit des situations intolérables, insupportables, usantes, au point de crier au commissaire et aux élus, d'abord leur rage et leur fatigue, puis un poignant "Aidez-nous !"

    Ils étaient venus nombreux comme à chaque fois que ce sujet est abordé, 140 peut-être 150, avec le désir de faire entendre leur vérité, leur quotidien : les rues occupées par la prostitution, souillées par les épanchements d'urine, les crachats, les déchets de toutes sortes, les déjections, les porches infranchissables à certaines heures, les passages délicats sous les insultes quand on a la hardiesse de protester... Tout cela ne peut plus durer, d'une réunion à l'autre, on entend le même discours et rien ne change.

    Paris,18e,conseil-de-quartier,myriam.el.khomriMais si, des choses changent, sans doute pas assez vite, pas assez profondément et pas à tous les niveaux, a répondu Myriam El Khomry, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l'enfance et de la prévention spécialisée (photo ci-contre) : d'abord, Daniel Vaillant n'est plus ministre de l'intérieur (cela avait échappé à un intervenant qui lui réclamait des résultats...), puis la politique de réduction du nombre des fonctionnaires touche aussi la police du 18e, malgré les protestations du maire. Elle touche aussi l'éducation nationale où dans des classes surchargées, ce sont forcément les enfants des quartiers modestes les plus touchés. Les budgets des associations qui oeuvrent au lien social sont réduits eux aussi et le chômage épargne encore moins qu'ailleurs les couches populaires. Alors, il est vrai que la situation se détériore. Le commissaire Clouzeau a mis l'accent sur la montée en flèche des vols de smart phones, ces petits concentrés de technologies qui coûtent cher, sont pratiquement inaccessibles pour les bourses plates, mais tellement à portée de main pour des gamins rapides et pas trop impressionnés par les risques encourus. Il rappelle le principe de blocage du téléphone grâce au code IMEI, qu'il faut noter absolument. Il souligne toutefois l'effet pervers du blocage, qui conduit les voleurs à perpétrer toujours plus de vols, puisque le portable peut être bloqué rapidement à partir de la déclaration de vol au commissariat : le voleur se sert du smart phone tant qu'il fonctionne, quand il est bloqué, le voleur le jette et en vole un autre....

    paris,marché-de-la-chapelle,opération-de-police,chiens-policiers

    Opération de police avec présence de chiens le 21 septembre 2011 à la sortie Guy Patin du métro

    On ne répétera jamais assez que Paris, nos quartiers en particulier, souffrent d'une séparation des pouvoirs propre à la capitale : ici le maire n'a pas de pouvoirs de police, ils sont confiés à un préfet de police parce Paris est capitale. Même si la ville finance ses agents de surveillance, elle n'en a pas la maitrise. Quand bien même elle l'aurait, seraient-ils, seraient-elles de taille à enrayer le délitement d'une société mal en clou_pt.jpgpoint ? Le commissaire Clouzeau (photo ci-contre) a souri devant la proposition de redéployer les ASP qui dissuadent les automobilistes de circuler dans les quartiers verts fermés à la circulation le dimanche sur des missions de verbalisation de la vente de cigarettes frelatées à la sortie du métro Barbès ou, rue Dejean, de toutes sortes de contrefaçons. Il est bien conscient de la gêne que constituent les marchés illégaux le long de la même station les mercredis et samedis. Il informe qu'il intervient régulièrement avec ses hommes et saisit des tonnes de marchandises. Tonneau des Danaïdes... « Verbalisez, interpelez ! » réclament les habitants... Mais à quoi bon ? La majorité des verbalisés sont insolvables, et les interpelés sans papier sont inexpulsables. Comble d'ironie, les demandeurs d'asile ou les personnes en situation irrégulière n'ont pas vraiment le choix. Elles ne peuvent pas travailler sans permis de travail. Elles sont condamnées à vivre d'expédients et de petits trafics.

    La situation est complexe, plusieurs participants l'ont dit. Faut-il pour autant abandonner ? Sans doute non. On peut cependant se demander si organiser chaque année un conseil de quartier sur le thème de la sécurité apporte quelque chose mis à part l'expression d'habitants au bord de la crise de nerfs...

  • Ce soir conseil de quartier Goutte d'Or-Chateau rouge à 19h30

    document?id=12330&id_attribute=111

    Jeudi 20 Octobre
    à 19h30
    Ecole Budin, 5 rue Budin, Paris 18e
     

    Réunion publique du Conseil de Quartier :

    Réflexion autour de la sécurité

    et de la prévention à la Goutte d'Or,

    de l'art de vivre ensemble.

     

     

     


  • La programmation des cinéastes

    32eafc049a2e7436645b64947322d22e.jpgL’ACID est une asso­cia­tion de cinéas­tes qui depuis 18 ans sou­tient la dif­fu­sion en salles de films indé­pen­dants et œuvre à la ren­contre entre ces films, leurs auteurs et le public. C'est une des opérations qui va chercher le public pour lui faire découvrir des films vers lesquels il n'irait peut-être pas spontanément. Un exemple qui pourrait inspirer le prochain exploitant du Louxor (voir article ici même, hier, présentant l'appel à candidatures de la ville de Paris).

    Le cinéma des cinéastes, rue de Clichy, 18e, participe à ces rencontres entre public et auteurs les 24 et 25 septembre.

    Toutes les projections seront suivies de rencontres avec les cinéastes, comédiens, compositeurs, scénaristes…

    Samedi 24 septembre

    13h30 : Palazzo Delle Aquile de Stefano Savona, Alessia Porto, Ester Sparatore
    16h : Les Vieux chats de Sebastián Silva et Pedro Peirano
    18h : Goodnight Nobody de Jacqueline Zünd
    20h : Bovines d’Emmanuel Gras
    21h30 : Rives d’Armel Hostiou + Concert de Fantazio

    Dimanche 25 septembre

    11h : Courts métrages : Dancing Odéon de Kathy Sebbah, Pandore de Virgil Vernier et les films des Talents Cannes Adami
    13h30 : Black Blood de Miaoyan Zhang
    16h : Noces Ephémères de Reza Serkanian
    18h : Le Grand’Tour de Jérôme le Maire, Vincent Solheid et Benjamine De Cloedt.
    20h30 : Rue des cités de Carine May et Hakim Zouhani (vu par Libé en juin)

    La force du tra­vail de l’ACID repose sur son idée fon­da­trice : le sou­tien par des cinéas­tes de films d’autres cinéas­tes, fran­çais ou étrangers. Chaque année, l’ACID orga­nise plus de 250 débats, concerts et lec­tu­res de scé­na­rios dans des salles en France, des fes­ti­vals et des lieux par­te­nai­res à l’étranger, offrant ainsi la pos­si­bi­lité aux spec­ta­teurs de ren­contrer les cinéas­tes et les équipes des films sou­te­nus. On imagine que le Louxor pourra accueillir de telles manifestations, et nous nous en réjouissons à l'avance. 

    Pourquoi mettre en avant la programmation d'une salle, située près de la place Clichy, ici sur le blog de Barbès ? Pour plusieurs raisons. Il s'agit d'une salle de 3 écrans, en circuit indépendant, classée Art et essai, située dans un environnement sociologique pas très éloigné du nôtre, bénéficiant toutefois de la proximité du Wepler avec ses nombreux écrans... Cela fait bien sûr une grosse différence. On jette un regard à l'affiche des voisins... Pourtant, à bien y réfléchir, on retrouve une partie des caractristiques du futur Louxor. De là à penser que le point d'équilibre économique de cette salle peut servir d'exemple, il n'y a qu'un pas. Donc, nous observons.

  • Journées du patrimoine ce week end

    paris,patrimoine,cultureLes journées du patrimoine tenues le week-end dernier nous invitent à regarder plus en détails certaines choses. On était bien curieux de le voir, cet hôtel qui a si souvent été mis à l'honneur par les "communicants" de la mairie du 9e... Quel hôtel ? mais l'ancien hôtel particulier des Wendel, rue de Clichy.

    La rue de Clichy d'abord. N'en doutons pas, la rue de Clichy fait bien partie de notre patrimoine. "Cette rue est sur l'emplacement d'un très ancien chemin qui conduisait de la rue des Bons-Enfänts (au Palais Royal ndlr) à une bifurcation (station de métro La Fourche) où il se divisait en deux branches allant respectivement aux villages de Clichy et de Saint-Ouen." nous dit J. Hillaret dans son Connaissance du Vieux Paris (Editions Princesse). On trouvera beaucoup d'informations à propos de la rue de Clichy sur la page que Wikipédia lui consacre.

    Anecdotes moins connues, c'est là, dans le Tivoli du bas de la rue de Clichy, à l'emplacement actuel de l'église de la Trinité, que Marie-Antoinette emmena se promener ses deux enfants (Marie Thérèse et Louis) la veille de la fuite à Varennes, donc le 20 juin 1791, pour donner le change aux Révolutionnaires. Et c'est toujours rue de Clichy que la voiture emportant le Roi, la Reine, leurs deux enfants, Mme Elisabeth soeur du Roi, passa. "A six heures du soir, le cocher allemand de Fersen, Balthasar Sapel, sortit la grande berline noire de chez le carrossier pour la mener rue de Clichy chez un riche Anglais" nous dit l'historien Timothy Tackett dans Le Roi s'enfuit (Editions La Découverte). A noter que cet Anglais, M. Crawfort, était l'amant de la baronne de Korff, identité utilisée pour le passeport de Marie Antoinette, mais aussi que la femme de ce M. Crawfort était la maîtresse du beau Suédois Axel de Fersen. Plus loin Timothy Tackett nous dit :"Il était alors minuit et demi, une heure plus tard que prévu. Alors que la famille s'embrassait et s'installait dans la petite voiture, Fersen prit les rênes avec Malden à l'arrière comme valet de coche, et se mit en route lentement pour ne pas attirer l'attention. Au lieu d'aller directement à la barrière Saint Martin, il passa par la rue de Clichy et s'assura que la berline n'y était plus." Au grand étonnement du Roi qui connaissait bien Paris.

    P1000505.JPG

    Le W des Wendel sur la façade de l'hôtel particulier

    Au 10 rue de Clichy se tient donc l'hôtel Wendel ou de Wendel, les deux expressions sont utilisées. La famille de Wendel est d'ancienne noblesse et l'hôtel particulier "construit en 1864 par l'architecte Storez" nous dit le dépliant édité par la mairie du 9e, est en cette fin de 19è siècle le lieu où réside Charles de Wendel et là où il meurt le 15 avril 1870 (source Wikipédia).

    Le 9ème arrondissement de Paris présente deux caractéristiques qui le singularisent un peu par rapport aux autres arrondissements : sa population y est en forte croissance depuis une dizaine d'années et la quantité d'espaces libres y est proche de zéro. La municipalité actuelle saisit donc toutes les opportunités qui se présentent pour acquérir des lieux afin d'y installer des logements sociaux (moins de 5% du parc immobilier dans cet arrondissement), des crèches et des écoles car qui dit augmentation de la population, dit enfants. C'est dans ce contexte que l'hôtel de Wendel a été acheté en 2002 par la Ville de Paris pour y installer une école. Le projet n'allait pas de soi : comment concilier le respect du patrimoine et la création d'une école dans un même endroit ? Laurent Chabas, premier adjoint au maire du 9e en charge du projet nous explique la chose :


    Renovation de l'hôtel de Wendel par ParisNeuvieme

     

    "Le coût total de cette réhabiliation/création est de 12 millions d€, soit 2 millions de moins que le budget initialement prévu" dit avec fierté Laurent Chabas. Reconnaissons que le projet est bien réussi.

    L'hôtel de Wendel, construit donc en 1856, soit avant la construction de l'église de la Trinité (1861-1867), fait partie de ces demeures cossues, mais sans ostentation, de cette fin de 19e siècle. La vogue du retour aux styles fin 18e imposée par l'impératrice Eugénie, très nostalgique des époques Louis XV et Louis XVI, n'a pas manqué d'influencer l'architecture et le décor mais on y trouve un mélange de styles curieux allant d'Henri II pour la chambre de Monsieur, au style un peu Rocaille cher à la Pompadour dans le grand salon sans oublier le style Renaissance des voutes du passage des cochers à l'entrée. Décrite ainsi, la chose peut paraitre hétérogène mais finalement l'ensemble n'est pas laid.

    La rénovation entreprise par la Ville de Paris est de qualité. Les contraintes imposées à l'architecte relevaient du défi puisque le lieu doit respecter les règles modernes (accueil du public, des handicapés, environnement, etc ...) et bien sûr préserver le patrimoine historique. De plus, c'est une rénovation soignée. On a poussé le détail jusqu'à réinstaller des pavés en bois dans le passage des cochers (moins bruyants que les pavés en pierre), on a très bien étudié la circulation des personnes pour que les enfants puissent aller des salles de classe aux salons historiques, on a étudié l'acoustique et installer des panneaux spéciaux qui absorbent le son, on a étudié la lumière et les couleurs pour les salles de classe, etc. .. Dans le grand salon, on a fait appel à un artiste photographe qui a installé au plafond une grande photo de feuillage, donnant à la pièce beaucoup d'allure. Voici quelques photos.

    P1000503.JPGP1000507.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    P1000501.JPG

     

    P1000492web.JPGP1000493web.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    P1000494.JPG

    Le Grand Salon mélange les genres : trumeau Grand Siècle (Louis XIV)
    mais dessus des portes style Rocaille (Louis XV) et plafond moderne


    Avec cette réalisation, le 9e arrondissement a désormais trois hôtels particuliers à la disposition du public : la mairie rue Drouot, la bibliothèque Chaptal rue Chaptal et l'école de la rue de Clichy.