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Prévention & sécurité - Page 105

  • A Paris aussi, on dénombre des morts sur la route

    Nous recevions mercredi dernier le Panorama hebdomadaire de la Préfecture de police (n°180 du 14 septembre 2011) avec des chiffres bien tristes : le bilan des morts sur la chaussée parisienne.

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    C’est le nombre de tués à ce jour sur les routes de l’agglomération parisienne. 43 sont des piétons (41,3%), 38 des conducteurs ou passagers de deux roues motorisés (36,5%), les conducteurs ou passagers de véhicules légers (VL) représentent 18,3% des tués. Alors qu'une baisse nette de l'accidentologie des deux roues motorisés (2RM) est observée, la mortalité piétons est en hausse.

    32 personnes tuées sont recensées dans la capitale depuis le début de l’année, soit 20 piétons, 9 conducteurs ou passagers de 2RM et 3 conducteurs ou passagers de VL. A Paris, les piétons représentent 62,5% des tués et les conducteurs ou passagers de 2RM 28,1 %.

    Pour terminer sur une note plus gaie et rebondir sur l'actualité, la PP nous rappelle qu'elle participera pour la 4e fois aux journées européennes du patrimoine, en présentant une exposition et une animation autour des voyages officiels organisés à Paris depuis.... 1867 !

    Des démonstrations permettront aux spectateurs d'assister à la mise en place d'un cortège avec la compagnie motocycliste et à des simulations de recherches d'explosif avec les chiens de la compagnie cynophiles. Les animations auront lieu quai du Marché Neuf le samedi de 10h30 à 13h30 et de 17h à 17h30, ainsi que le dimanche de 10h30 à 13h30 et de 16h à 17h30.

    Tous les détails dans le PPrama n° 180 du 14 septembre 2011.

  • Quand on reparle de Barbès sur les ondes...

     ...C’est bien sûr pour évoquer la vente de cigarettes de contrefaçon.

    Hier sur France Inter, dès 7h30, vous avez pu entendre les vendeurs en faction autour de la station de métro Barbès-Rochechouart évoquer les Marlboro et les Legend, la provenance du tabac, la Chine, et celle des emballages, la Hollande… emballage qui serait authentique d’après eux. Cela reste à démontrer.

    Une annonce du ministère du Budget par la voix de Valérie Pecresse a motivé ce court reportage sur place. De quoi s’agit-il ?

    Les ventes illégales de tabac représentent un manque à gagner impressionnant pour l’état et pour les buralistes. On parle de plusieurs milliards pour l’un et de centaines de millions pour les autres. En effet pourquoi payer une licence et un local quand il suffit de s’installer au coin de la rue avec les cartouches, s’impatientait un buraliste interrogé par la journaliste.

    pict_131738.jpgL’information nous vient du Nord, précisément de Lesquin, où la ministre du Budget tenait à féliciter les douaniers d’une saisie importance de cigarettes de contrebande réalisée grâce au scanner mobile qu’ils possèdent. Valérie Pecresse donne les grandes lignes de son plan de lutte contre la contrebande de cigarettes et annonce une mutiplication des opérations coup de poing…

     

    Extrait de la Voix du Nord de lundi 12 septembre

    « Je vais annoncer un plan d'action renforcé. La première mesure consiste en de nouveaux moyens matériels. Nous allons déployer vingt lecteurs automatisés de plaques d'immatriculation. Cela permet de détecter des véhicules suspects - véhicules qui franchiraient les frontières avec des fréquences trop grandes ou qui auraient été signalés de l'autre côté de la frontière. Le deuxième volet est la collaboration transfrontalière. Nous développerons les équipes communes avec les autres douanes, notamment belges et espagnoles. Nous renforcerons aussi, par des opérations conjointes simultanées entre douanes européennes, les contrôles du trafic par voie ferroviaire. Nous intensifierons les opérations sur Internet par le biais du service Cyberdouane et les contrôles dans les centres de tri postal. Nous multiplierons les opérations coup de poing dans la rue contre les revendeurs. Enfin, les GIR (groupes d'intervention régionaux) seront associés afin qu'ils puissent récolter des informations sur l'économie souterraine. »

    Quelques chiffres glanés dans la presse d'hier lundi :

    ·         En 2010, près de 350 tonnes de tabac et de cigarettes de contrebande (+30% sur un an) ont été saisies par les douaniers pour une valeur de 81 millions d'euros, un record.

    ·         54,8 milliards de cigarettes ont été vendues par les buralistes de l'Hexagone en 2010, soit une baisse de 0,3% des volumes.

    ·         En valeur, le marché représente 14,8 milliards d'euros, dont 80% va dans les caisses de l'Etat sous forme de taxes (dont TVA), 12% aux fabricants et 8% aux buralistes.

    ·         La prochaine hausse des prix, de 6%, est programmée le 3 octobre et une deuxième de 6% dans le milieu de l'année 2012, dans le cadre du plan de lutte contre le tabagisme et du plan anti-déficit français.

    L'aspect sanitaire de ces cigarettes n'a pas été évoqué au cours des déclarations. On sait pourtant, grâce aux études dont elles ont fait l'objet, que ces cigarettes contrefaites sont beaucoup plus dangereuses pour la santé que le tabac dit légal, qui fait déjà de trop nombreux morts chaque année. Il est vrai que Valérie Pécresse est ministre du Budget et non de la santé...

  • Etendre les interdictions de vente d’alcool ?

    Depuis début juillet, la Préfecture de Police applique un nouvel arrêté d'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique autour du bassin de la Villette, en soirée et la nuit. Celui-ci interdit la consommation de 22h à 7h et la vente à emporter de 22h30 à 7h dans une zone autour du bassin, et cela jusqu’au 31 octobre.

    Les nombreuses plaintes des habitants de ce quartier s’y sont pas étrangères. En effet, les abords du bassin sont devenus très agréables et représentent un espace très attractif pour les pique-niques de toutes sortes. Malheureusement tous ne savent pas respecter la tranquillité des riverains. Certains semblent même ignorer que de nombreux appartements donnent sur les deux quais de Seine et de Loire, où les rencontres conviviales trop souvent s’éternisent… tard dans la nuit, voire tôt le matin. Ajoutez à cela le taux d’alcoolisation des individus augmentant avec les heures. Cocktail détonnant ! et même risque de noyade...

    Nous avons dans notre quartier un dispositif analogue d'interdiction qui date de quelques années et concerne un périmètre autour de la gare du Nord. Mais au grand dam des habitants du haut du faubourg Poissonnière qui se plaignent depuis longtemps de nuisances sonores au pied de leurs immeubles, le périmètre n'englobe pas cette partie. Les rassemblements étaient particulièrement bruyants ce printemps, au cours duquel les soirées douces et sans pluie ont été nombreuses. Ces réunions ne sont pas constituées de pique-niqueurs dans notre secteur. Elles se situent sur la partie haute du faubourg, côté 10e, et seraient plutôt une base arrière de la station de métro, car on y retrouve tous les petits trafics qui en font la réputation. N’en pouvant plus des éclats de voix, parfois des bagarres bruyantes, tard dans la nuit, les habitants se sont concertés et ont fait circuler une pétition, qui en quelques jours a pu regrouper plusieurs centaines de signatures. Ils ont été reçus en juin par le commissaire du 10e, Jacques Rigon. Des dispositifs existent ; un travail de collaboration avec les deux autres commissariats, 9e et 18e, devrait faire progresser les résultats et la tranquillité des habitants, a laissé entendre le commissaire Rigon.

    Quant à l’interdiction de vente de boissons alcoolisées, que souhaitaient les signataires de la pétition implicitement, il n’en est pas question. L’arrêté préfectoral ne prend pas en compte le faubourg pas plus que le haut du boulevard de Magenta. Pourtant, certains montrent du doigt la petite épicerie du faubourg, qui sans aucun doute fournit aussi bien les retardataires du quartier, bien heureux de l’aubaine, que les buveurs nocturnes, installés à 30 mètres plus haut, de bons clients, sans doute...

    Deux remarques :

    -   en admettant que ladite épicerie soit interdite de vente, à certaines heures, il s’en trouvera toujours une autre un peu plus loin, ne serait-ce que le Monop de l’autre côté du boulevard de Magenta, pour proposer des canettes de bière ou toutes sortes de boissons pas trop chères mais alcoolisées.

    -   Par ailleurs, à l’heure où les enseignes de la grande distribution nationale ouvrent des magasins dans toutes les rues, il peut être intéressant de conserver des petits commerces de proximité. D’après nos adhérents clients réguliers ou occasionnels de l’épicier, les aliments de base seraient abordables… d’un niveau de prix équivalents, en tout cas. Ces lieux constituent également des points de lumière dans des quartiers qui restent anxiogènes pour certains. Comme pour la poule et l'oeuf, est-ce l'épicier qui génére l'attroupement ou l'attroupement qui fait vivre l'épicerie ?

     

  • Barbès : les filets et les pigeons de la station de métro

    Lors des réunions du comité de pilotage Barbès, mis en place par le secrétariat général de l’Hôtel de Ville et qui permet de confronter les actions des services de la Ville et des entreprises présentes sur le carrefour, nous attirons toujours l’attention sur les dégradations que causent les pigeons dans les équipements du métro à la station Barbès-Rochechouart et sous le viaduc. En effet, les pigeons nichent dans la partie supérieure des piliers malgré les filets tendus sur toute la structure, filets qu’ils endommagent régulièrement et que la RATP réparent tout aussi régulièrement. A ses frais. Tout cela a un coût non négligeable comme nous le faisait savoir récemment Isabelle Bellanger de l’agence de développement de Paris.

    Or, nous voyons des personnes, plus particulièrement une dame, qui le soir dépose des morceaux de pain dans le secteur. Le nourrissage des pigeons est interdit. Faut-il le rappeler ?

    paris, barbès, métro, RATP, filets-anti-pigeons, viaducLe 12 août, la RATP avertissait les mairies d’arrondissement et nos interlocuteurs de l’Hôtel de Ville, Philippe Chotard, secrétaire général et François Dagnaud, adjoint au maire chargé de la Propreté, d’une énième réparation des filets, en ces termes :

    “Je souhaitais vous informer que la RATP avait une nouvelle fois dû réparer en juin les filets anti-pigeons mis en place à ses frais sous le viaduc Barbès. Ils sont effectivement régulièrement détériorés par des actes de malveillance. De plus une personne semble nourrir les pigeons chaque soir, ce qui les attire en nombre et plusieurs d’entre eux se retrouvaient piégés dans les filets après avoir pénétré par les trous provoqués par les personnes malveillantes.

    La RATP poursuit néanmoins ses efforts et compte sur la Ville de Paris et les autorités de police pour limiter les actes de malveillance.”

    Même si l’acte de nourrissage n’est pas passible de peine lourde, bien sûr, il serait bon que les policiers rappellent à l’ordre et au respect de la loi les personnes qu’ils croisent en train de jeter à terre des croutons de pain. Nous avons déjà fait un article l’an passé sur le sujet : les pigeons peuvent fort bien se nourrir tout seuls. Voir ce que nous en disions ici le 28 janvier de cette année, déjà.

    paris, Barbès, pigeons, nourrissage-interdit

    images?q=tbn:ANd9GcTUdC7cuAN5Q3MZOMCncmKzuYC0iXC8eaa2s0-Q4C6ObQST4I1dà suivre
  • La vidéosurveillance et les émeutes londonniennes

    Il n’est pas courant ici de prendre comme référence des articles de 20 MINUTES, que nous trouvons souvent trop brefs et peu appronfondis. Pourtant, celui-ci résume assez bien la situation et le dernier paragraphe (ci-dessous) reprenant les paroles d’un électricien interrogé par l’agence Reuters fournit une bonne chute.

    Le mouvement peut-il durer?
    Pour Nick Clegg, ce mouvement est «une vague de violence gratuite», qui n’a «absolument rien à voir avec la mort de Mark Duggan». Mais certains commentateurs mettent en relief le manque d’intégration et le peu de perspectives économiques pour les jeunes dans les quartiers touchés. «C'est triste de voir tout ça. Mais ces gamins n'ont pas de boulot, pas d'avenir et les coupes budgétaires n'ont fait qu'empirer la situation (...) Ce n'est que le début», explique Adrian Anthony Burns, un électricien de 39 ans cité par Reuters. «Ce qui ressort de tout cela est le même mécontentement des jeunes, qui sont les seuls à avoir l'énergie de descendre dans la rue et de participer à des émeutes. Et pas seulement en Grande-Bretagne», note Louise Taggard, spécialiste de l'Europe chez AKE, une entreprise de consultants de Londres. «Si les autorités ne règlent pas les problèmes à l'origine du mécontentement, elles courent le risque de voir le mouvement prendre de l'ampleur», prévient-elle.

    On a vu depuis ces événements que le mouvement n'a pas duré.

    Certes, on constate que les émeutes, à Londres comme à Paris, trouvent souvent leur déclencheur dans une mort suspecte ou même une personne blessée par la police lors d’une poursuite, par exemple. Quand l’événement embrase tout un quartier, puis plusieurs quartiers, voire des quartiers dans plusieurs villes, comme cette fois en Grande Bretagne, il faudrait sans doute se poser des questions autres que policières. Et incriminer d’autres facteurs de propagation que les réseaux sociaux. D'autant qu'il semble que les jeunes dans ce pays soient plutôt "accro" aux BlackBerry qui proposent la gratuité des messages instantanés, contrairement aux opérateurs locaux.

    On retrouve la même analyse dans l’article du Monde du 9 août 2011 et on constate une distorsion entre les explications du gouvernement Cameron et celles des habitants des zones concernées par les troubles.

    Il n’est pas raisonnable de ne pas voir que les conditions de vie, chômage, petits boulots, stages non rémunérés, loyers toujours plus chers, injustices voyantes et stigmatisantes, indépendance financière inaccessible… de toute une jeunesse fournit une terre fertile à des grands troubles sociaux. Lire aussi les comentaires de rue89 repenant une chronique du Daily Telegraph.

    Revenons toutefois au titre : et la « vidéoprotection » dans tout cela ? Il semblerait que les milliers de caméras installées dans les rues anglaises n’aient pas vraiment diminué l’usage de la violence. On parle de millions d’images et d’un renfort de 450 détectives pour les visionner et peut-être tenter d’y reconnaître les émeutiers…. Une certaine presse s'y attèle également.

    Au risque de nous répéter, nous ne croyons pas aux bienfaits de la vidéosurveillance, pas plus là-bas qu’ici. Elle permettra peut-être une légère augmentation du taux d'élucidation des affaires criminelles – les services de communication de la Préfecture de police abreuvent les médias de communiqués en ce sens – mais ne dissuadera pas les casseurs de vitrines, surtout quand ils sont en nombre et dans l’effervescence d’une émeute urbaine. Les promesses politiques sur "plus de sécurité individuelle" grâce à ces vigies électroniques n’étaient là que pour convaincre des édiles hésitantes ou des assemblées réticentes à voter les budgets. Qui profite de ces dépenses publiques ? Le citoyen de base ? Nous en doutons.