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Rechercher : suivi zsp 11 septembre 2018

  • ZSP : Maurice Goldring donne son opinion

    Il y a quelques jours, nous avons relaté notre participation à la réunion opérationnelle de tous les acteurs de la zone de sécurité prioritaire. Nous avions rencontré Maurice Goldring, une personnalité du quartier, qui nous avait fait l'honneur d'un café littéraire en décembre 2009. Un beau souvenir ! Mais à l'époque, nous ne tenions pas ce blog. Il faut aller chercher dans les archives de notre bulletin d'info (voir n°21 -p.8) pour en trouver la trace.

    Maurice Goldring* participait à la même réunion : il nous a fait parvenir ses réfléxions sur le sujet, qui sont publiées sur son blog. Nous les reproduisons ici avec son autorisation. Et vous ? Qu'en pensez-vous ? L'espace commentaire est toujours disponible en bas de l'article pour vos réflexions, dès lors qu'elles nous épargnent les attaques verbales, les propos excessifs, etc... C'est un lieu d'échange. 

         

    Zone de sécurité : les priorités

             Le comité de pilotage de la Zone de sécurité prioritaire s’est réuni le jeudi 16 mai 2013 au commissariat du 18e arrondissement, rue de Clignancourt en présence d’un panel d’habitants dont deux représentants associatifs (Action Barbès et Chateaubouge). Les militants associatifs de la Goutte d'Or « historiques », n’étaient pas présents. La majorité des habitants présents étaient ceux qui subissaient de plein fouet des nuisances dans leur immeuble ou dans leur rue. Des hommes et des femmes qui ont mille raisons d’être en colère contre les agressions, la prostitution, le bruit, les rassemblements de buveurs pisseurs… Mais il n’y avait qu’eux. Il était légitime de les inviter à cette réunion. Les autres n’étaient pas là. Les autres qui habitent aussi le quartier et partagent une partie de leurs colères, mais pas toutes, et qui ont une autre expérience et une autre vision du quartier. Avec ces habitants, tous les fonctionnaires qui mettent en place l’aspect policier et judiciaire de la Zone de sécurité prioritaire : police de quartier, brigade des stups, brigade de lutte contre le proxénétisme, les douanes, les agents de sécurité des transports, la veille sanitaire, les gendarmes, les CRS, le procureur de la République. La mairie était représentée par deux élus : Myriam El Khomry et Dominique Lamy et quelques membres du cabinet.

             Myriam El Khomry, copilote de la Zone de sécurité prioritaire, ouvre la réunion en insistant sur le volet prévention du classement. Grâce à ce classement, une enveloppe de 70 000 euros est attribuée pour des actions précises de prévention : lutte contre le décrochage scolaire, actions avec les familles des jeunes en difficulté, réinsertions par l’emploi, prise en charge des usagers de drogue en liaison avec la coordination toxicomanie de l’arrondissement et d’EGO, actions pour éviter les incarcérations et privilégier les travaux d’intérêt général (TIG). On l’écoute poliment. Aucun représentant des institutions mentionnées dans ce volet n’est présent. Aucune réunion avec les habitants n’est annoncée sur ce sujet. Aucun élu ne prendra plus la parole. La place est nette pour le volet « sécurité  prioritaire » dont le commissaire rappelle les objectifs : lutte contre le proxénétisme, contre le trafic de drogues, contrôle administratif des commerces, contrôle sanitaire, sécurisation de l’espace public.

             Chacun des responsables rend compte ensuite des actions entreprises. Fermetures d’établissements insalubres, contrôles sanitaires multipliées, détection de travail au noir, récupération d’appartements utilisés par les proxénètes. Grâce au classement en Zone de sécurité prioritaire, les procédures sont accélérées. Les actions contre les trafics en tous genres sont menées par GIR, (groupes d’intervention régionale), qui regroupent police, douanes, Urssaf et impôts. Des actions sont menées avec succès : saisie d’or volé, arrestation de recéleurs, contrôle qui ont permis des expulsions, de mises en rétention, des arrestations de fabricants de faux papiers, fausses ordonnances, fausses cartes d’identité. Passages plus fréquent de patrouilles de police dans les endroits où sont signalées des agressions, des vols de téléphone.

             La lutte contre le proxénétisme est urgente parce qu’elle provoque de graves nuisances dans les immeubles. Elle est compliquée : les réseaux sont ethniques et les prostituées invisibles. Elles ne racolent pas, elles attendent, habillées comme tout le monde. Quand elles sont arrêtées, on leur interdit de revenir dans la Goutte d'Or et si elles reviennent, elles peuvent alors être arrêtées. Le trafic de stupéfiants est important dans le quartier. Il est le fait des jeunes du quartier, mais il y a aussi beaucoup de revendeurs de médicaments (subutex…). Certains médecins et pharmaciens ne sont pas assez vigilants dans ce domaine. Le travail de la police déplace les trafics. La vente de subutex se déplace vers le 10e. Les opérations de police aux stations Barbès et Château-Rouge ont déplacé les usagers de drogue vers Marcadet Poissonniers. De même, la prostitution a diminué constamment, mais les prostituées se sont dispersées dans les petites rues, ou déplacées vers d’autres lieux de la capitale.

             La brigade des stups n’oublie pas la prévention : lorsqu’un toxicomane est arrêté, s’il s’engage à se soigner, il ne sera pas incarcéré. S’il refuse de se soigner, il ira en prison.

             Les actions sur la voie publique sont les plus visibles. Mais très difficile. Ce commerce est le fait de plusieurs centaines de personnes, autour du marché Dejean, de Barbès, rue des Poissonniers. La police ne peut pas les arrêter. Amener une Africaine devant un magistrat avec son caddy de safou n’a aucun sens. Ce qui est le plus efficace est la saisie des marchandises et leur destruction immédiate. Des bennes et des camions sont réservées pour ce travail. Il  reste que la Goutte d'Or est le plus gros marché aux voleurs de toute l’Ile de France et les téléphones volés partout dans la capitale se retrouvent dans l’heure qui suit Boulevard Barbès. Un policier dit « on vide l’océan ».      

             Les habitants se plaignent. Des cafés sont fermés, ils rouvrent sous un autre nom. Ou le propriétaire loue à un autre gérant qui poursuit le même commerce. Les épiceries vendent des boissons à des consommateurs qui boivent sur les trottoirs. L’installation de deux urinoirs mobiles, pourtant à la demande des riverains, n’est pas satisfaisante. Les buveurs pissent autour, ça pue autant que la pisse sur les trottoirs. Question récurrente : les camions de CRS stationnent et à côté, ventes à la sauvette…Le commissaire rappelle que les CRS ne sont là que comme unité de soutien aux autres unités de police qui patrouillent dans le quartier. C’est leur seul rôle. Un habitant proteste contre les contrôles répétés. Il ne dit pas au faciès, mais tout le monde l’entend. Le commissaire répond que ces contrôles sont ciblés sur des individus connus et qu’ils sont nécessaires. Il faut d’abord demander les papiers pour ensuite rechercher les produits interdits ou volés.


    Bilan : une augmentation des arrestations pour deal, diminution des agressions, notamment autour du square Léon. Pour la vente à la sauvette, ça va et ça vient.

             Quand je pose des questions plus générales, les policiers me répondent que ce sont des questions pour les réunions de quartier, pas pour la Zone de sécurité prioritaire. Et les habitants me regardent de travers, parce qu’ils ne sont pas là pour ça. Ils sont là parce qu’il y a une épicerie en bas de chez eux et que ça fait du bruit.

             Entendez-moi, s’il vous plaît. Des habitants du quartier vivent dans des conditions très pénibles et ces situations méritent écoute. C'est à dire avant tout des solutions, et pas des explications sociologiques ou des réponses d’impuissance. Le travail de la police est souvent nécessaire, parfois urgent.

             Je dis seulement que je suis atterré, parce que je craignais le pire et que le pire est arrivé. Le classement en Zone de sécurité prioritaire a marqué la Goutte d'Or comme on marque le bétail, au fer rouge. Sur la peau des habitants, on a brûlé les lettres Z S P. Nous ne sommes plus que ça. La sécurité, c’est comme la culture, ce qui reste quand on a tout oublié. Les gens ne comptent plus. Les habitants ne sont plus que des victimes pantelantes qui demandent qu’on les rassure, toujours plus, et ce ne sera jamais assez, car le quartier ne sera jamais, de leur vivant, comme ils le souhaiteraient. Les policiers ne décrivent le quartier que comme celui où il y a le plus grand nombre de garde à vue et d’arrestations de tous les arrondissements de Paris, avec fierté, car ils font bien le travail qui leur est demandé. Les vendeurs à la sauvette, les vendeurs de cigarettes, les mama qui vendent du soufa, ne sont pas des individus, mais du bétail qu’on repousse et qui revient au gré du vent. Il ne reste plus que la peur, l’angoisse, l’énervement, l’agacement contre qui veut parler politique ou sociologie. On lui lance un regard noir : ça pue en bas de chez moi, je ne peux pas dormir, si ça ne pue pas en bas de chez toi, si tu dors tranquillement, tu n’as pas le droit à la parole. Sur les usagers de drogue, qu’on appelle toxicomanes, j’avais oublié, on revient à des malades qu’il faut soigner de force sous peine de prison, cinquante ans de régression. Et sur les bousculades à Château-Rouge, le représentant de la police des transports ne sait même pas qu’il était prévu des travaux pour une seconde sortie. Son seul problème, c’est de chasser les toxicos vers d’autres stations de métro.

             Je ne suis pas en colère contre les participants à cette réunion. Si l’on met dans une  même salle des habitants qui vivent des situations insupportables et des policiers à qui on réclame une solution, que peut-on attendre ?

             Tout le travail politique sur le quartier, les constructions, la bibliothèque, le centre de musique, les associations qui jour après jour mènent un travail d’insertion, d’accompagnement de soins, les associations d’accueil des usagers de drogue, le travail de réduction des risques, tout cela est effacé. Tout ce qui tient le quartier debout. En sortant de la réunion, j’avais envie de crier « vive le Louxor ! Vive le centre Barbara ! Vive l’Institut des cultures de l’Islam ! Vive EGO ! vive STEP ! vive la rue des Gardes !         Vive la réouverture de la bibliothèque Goutte d'Or. 

             L’urgence est de redonner au mot « sécurité » son sens plein et non pas une définition atrophiée. Vous voulez des exemples ? En voilà. Il n’y a pas si longtemps, des seringues jonchaient les rues du quartier. La distribution de seringues propres et un programme d’échange les a fait disparaître. Les prières dans la rue Polonceau.  On pouvait imaginer leur interdiction et patrouilles de police pour les chasser. Après tout, elles étaient des prières à la sauvette. La municipalité a trouvé un lieu de prière pour tous les vendredis. Les usagers de drogue dans la rue : pourquoi pas une salle de consommation à risque réduit ? Les ventes à la sauvette : pourquoi pas un lieu où elles seraient regroupées, permises et contrôlées ? Folies ? Cherchons ensemble des solutions. À plusieurs, on finit par trouver.

     

    *  Pour mémoire :

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    Maurice Goldring est professeur émérite en Etudes irlandaises, habite la Goutte-d'Or depuis de nombreuses années, a publié La Goutte d''Or, quartier de France, aux Editions Autrement.

    Nous avions organisé une soirée littéraire autour de cette publication au café La Goutte rouge, rue Polonceau, le 2 décembre 2009.

    La Goutte d'Or dans wikipedia pour quelques infos globales.

    Le blog politique de Maurice Goldring.          

  • Huit mois déjà que la Zone est Sous les Projecteurs : ZSP

    C'est une boutade qui illustre malgré tout la situation : mardi dernier, le maire du 18e, dans sa mairie, le préfet de police, le commissaire central, le procureur et l'adjointe au maire de Paris nous ont brossé le tableau de la ZSP Barbès Château Rouge Goutte d'or après 8 mois de traitement particulier.

    Les habitants étaient conviés à entendre la restitution d'un questionnaire distribué à 1200 exemplaires dans le but de recueillir les premières impressions des principaux intéressés. Un bilan des actions et des résultats tant de la police que de la justice devait être présenté à la suite. Nous n'aborderons pas aujourd'hui le nombre de PV ni celui des fermetures administratives. En revanche, nous vous livrons nos propres impressions dans l'ordre : sur la ZSP, sur la méthode et sur la réunion.

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    Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité et Daniel Vaillant, maire du 18e.

    Sur la ZSP 

    La zone de la Goutte d'or Barbès est la première de ce genre que Manuel Valls ait mis en place. Le secteur le méritait bien tant les revendications locales disaient clairement le besoin de tranquillité, le retour au respect des règles et des lois, une amélioration des conditions de vie simplement. Souvenons-nous des conseils de quartier rue Budin chaque fois que ces problèmes faisaient l'objet de réunions plénières, et même quand ils n'étaient pas à l'ordre du jour (voir nos articles).

    Tous les intervenants ont souligné le caractère le plus important de ce dispositif : il est inscrit dans la durée ! ont-ils tous répété. On sait que souvent les interventions policières ont laissé le même chaos après qu'avant, faute de pouvoir changer en profondeur un état dégradé du milieu urbain. Ici, la police est seulement un des acteurs du P1060458.jpgdispositif, certes le plus visible et du même coup le plus critiqué. Que n'a-t-on pas entendu que les CRS regardaient passivement les dealers et receleurs de tout poil agir sans broncher. Pour entendre plus tard qu'il était indigne de boucler le quartier sur deux heures pour prendre dans la nasse les mêmes receleurs. On ne peut pas vraiment reprocher tout et son contraire... Quant à dire que les contrôles ont été fait au faciès... ? en l'occurrence, dans les rues Charbonnière, Caplat, des Islettes et de la Goutte d'Or, ce n'est pas exagéré de dire que la majorité des personnes que l'on y croise sont d'origine africaine, du nord ou subsaharienne. Dans ces conditions, oui, sans doute, les hommes contrôlés ont-ils été majoritairement de type nord-africain ou africain, selon la définition juridique. Pourtant nous avons entendu M. Massena, de l'association Paris Goutte d'Or, se plaindre de bousculade lors de contrôles, lui qui a pourtant le teint clair. Nous croyons comme l'a dit le préfet Boucault que « tout le monde a été contrôlé » entre 14 heures et 16 heures environ et qu'à l'heure de la sortie des écoles, les rues étaient de nouveau libres à la circulation. (voir la réponse du Préfet de police dans notre article du 29 juin) Photo ci-dessus : Bernard Boucault, préfet de police, et Nelson Bouard, commissaire central du 18e et coordonnateur de la ZSP. 

    Pour avoir déjà assisté à des interventions de policiers en faible effectif qui tournent mal, nous comprenons que ce type d'opération ait été montée, et même qu'elles soient renouvelées. Ce n'est pas cautionner la brutalité policière, au contraire nous exigeons que les personnes soient traitées avec dignité et humanité, c'est simplement démontrer que les principes républicains et le respect des lois ont un sens. On ne peut pas vendre à ciel ouvert des produits sous blister ou cellophane, neufs, venus on ne sait d'où... sous les yeux de cars entiers de policiers, qui rongent leur frein et se demandent quel rôle on leur fait jouer. Des habitants ont insisté sur ce questionnement des CRS, notamment, qui ne comprennent pas pourquoi ils sont là... De là, à en découdre, non ! Mais le principe de la saisie, des contrôles et des réponses judiciaires adaptées, oui !

    Sur la méthode

    Elisabeth Carteron a posé la question de la distribution du document dont on faisait là l'étude des réponses. 1200 questionnaires ont été distribués, mais précisément à qui ? Car si le retour n'est pas très satisfaisant, on nous a dit 184 questionnaires retournés, le problème de leur représentativité est encore plus préoccupant. En effet, comment traiter de la même manière un questionnaire envoyé par un particulier habitant et un autre qui fait la synthèse des avis d'une association (c'est ce que nous avons fait) ou d'un professionnel qui rend compte de sa propre analyse. Car le but était « d'obtenir une évaluation de la perception de la sécurité ou de l'insécurité des habitants et des professionnels du quartier Goutte d'Or – Château rouge de façon à prendre en compte les préoccupations des habitants ». Les analystes nous ont donné les caractéristiques du panel ainsi constitué : les répondants sont pour 54% des femmes, 59% d'entre eux ont entre 30 et 60 ans, vivent en couple pour 48% et pour 41% sont des cadres ou des professions intellectuelles, 21% sont des retraités, ce qui n'exclut pas qu'ils aient appartenu à la même classe socio-professionelle. En effet, qui répond à ce genre de questionnaire, surtout s'il est adressé aux intéressés par l'Internet ? Peu d'employés ou d'ouvriers, peu de commerçants, peu de chômeurs.... pourtant nombreux dans ce quartier que l'on dit « populaire ». En effet, 8% seulement des répondants sont locataires de logements sociaux dans ce secteur qui en possèdent tant. D'où la question de la représentativité du panel.

     

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    Le procureur Molins, l'adjoint au maire de Paris Mao Penninou et Philippe Chotard, secrétaire général de l'Hôtel de Ville

    Est-il bien représentatif des habitants de la Goutte d'or ? De ces derniers, comment sait-on ce qu'ils pensent des conditions de vie dans le quartier ? Leur perception de la sécurité ou de l'insécurité, quelle est-elle ? N'auront-ils pas une fois de plus l'impression d'être des habitants de second ordre ? N'est-ce pas pourtant avec eux qu'on doit renouer le contact et notamment retrouver le chemin du vivre ensemble et inventer des solutions aux problèmes de parentalité ? On y vient.

    Sur la réunion

    Après la présentation des résultats, chacun des intervenants a donné son bilan ou son commentaire sur la partie qui lui revient, police ou justice, et vision politique par le maire lui-même et son adjointe à la sécurité. Nous y reviendrons dans un autre article ultérieurement. Toutefois, plusieurs des participants dans la salle ont fait remarquer qu'il était dommage que le volet éducatif du dispositif n'ait pas son représentant à la tribune. Comme si l'on faisait trop de place à l'aspect répression. En effet, Myriam El Khomri a reconnu ce manque et a senti la nécessité de mettre en lumière une approche nouvelle qui permet de répondre vite et autrement à des actes de délinquance ou à des comportements délictueux, notamment chez les mineurs. Chacun le sait, les jeunes sont de plus en plus jeunes à être mêlés aux affaires... vol à l'arraché, vol et recel de téléphones mobiles, vente à la sauvette, dégradations, etc. Le procureur a complété le
    P1060460.JPGpropos en décrivant les réponses judiciaires adaptées, parmi celles-ci les mesures de réparation dont l'objectif est de faire prendre conscience à l'auteur de l'infraction des conséquences de son acte. Le mineur va devoir réparer directement ou indirectement, par une remise en état du bien dégradé, ou un travail compensatoire au profit de la victime ou de la collectivité. Une convention a été signée avec JC Decaux pour réparer les Vélib' détériorés. Voilà pour les délits, mais dans le secteur, les jeunes sont nombreux aussi à manquer de repères, ou carrément en manque d'autorité parentale. Ce sont les parents qu'il faut aider. Le dispositif comprend aussi cet aspect. On nous a promis que la prochaine réunion, dans environ six mois, ferait une part plus grande au volet éducatif. Nous le souhaitons aussi.  
    Photo ci-dessus : François Molins, procureur de la République. 

  • Tout savoir sur la zone de sécurité prioritaire Barbès - Château rouge

    Une plaquette de 40 pages est désormais disponible pour trouver toutes les mesures et les premiers bilans, tels ceux qui nous ont été présentés à la mairie du 18e le 2 juillet dernier. 

    Vous pouvez la consulter également en ligne en téléchargeant le document ici.  

    Au sommaire, vous trouverez 

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  • Manuel Valls descend du métro pour visiter la Goutte d'Or

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    Après la longue présentation de la Zone de sécurité prioritaire de Barbès - Goutte d'or mise en ligne hier, nous vous proposons quelques photos. Nos bons rapports avec la presse nous avaient mis sur la bonne piste... et ce n'était pas un hasard si à l'heure où Manuel Valls descendait l'escalier monumental de la station Barbès, nous étions là aussi. Nous n'étions pas les seuls mais la foule habituelle devant le kiosque était plus surprise que nous... 

    La réception non préparée a été des plus chaleureuses. Ajoutons que le ministre était très abordable, étonnamment disponible. 

    Les vendeurs de cigarettes ont évité de lui proposer Marlboro et Legend... Un peu surpris par la présence du ministre de l'Intérieur, qu'ils n'avaient pas repéré sur l'instant, ils se tenaient en ligne, droits comme des piquets le long des façades aveugles des anciens magasins Vano. Un ministre sur "leur" territoire... respect !

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    Daniel Vaillant et le Préfet Boucault l'accompagnaient dans cette visite de quartier, qui a continué en montant le boulevard Barbès.

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    Après une halte près d'une bijouterie du boulevard Barbès, la petite troupe entourée de journalistes et de photographes a remonté la rue des Poissonniers, longeant la mosquée de la rue Polonceau, jusqu'à la rue Myrha, qu'elle a remontée jusqu'à la rue Léon. L'accueil était très souriant. Il semble que la popularité de Manuel Valls ne soit pas une fiction ou une simple image des sondages. Même la Goutte d'Or est tombée sous le charme, à en juger par les sourires qui accompagnaient la marche. 

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    C'était l'occasion pour notre présidente, Elisabeth Carteron, qui avait l'oreille du ministre à portée, d'échanger quelques mots avec lui, et notamment d'évoquer le volet de la ZSP qui doit s'appuyer sur la réparation des dommages. Il semble en effet qu'un partenariat ait pu être conclu avec l'entreprise Decaux, qui gère le parc de Véib' de la ville, pour remettre dans le droit chemin des jeunes délinquants. Nous orientons-nous vers un nouveau slogan : les casseurs seront les réparateurs ? 

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    Manuel Valls est un maire de banlieue (Evry - 91), qui connait des situations analogues. Nous espérons que ce gouvernement-ci a choisi le bon moyen, qu'il a compris l'enjeu et qu'il travaillera dans la durée. Il met des moyens sur le quartier, c'est indéniable. Sur son site, la Préfecture de police détaille le dispositif : nous avons téléchargé la publication pour vous, elle est disponible ici

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    Crédits Photos Jeanne Caussé

  • Chaillot et la Goutte d'or: un spectacle en préparation

    La Zone de sécurité prioritaire (ZSP) n'est pas seulement un dispositif de coordination entre police, parquet, mairie. La culture y trouve aussi une place et c'est tant mieux. "Chaillot-Théâtre national de la Danse s'est engagé à mettre en œuvre une action triennale de création culturelle s'inscrivant dans le cadre de la décision du comité interministériel du Grand Paris du 15 octobre 2015 tendant à favoriser le jumelage entre un établissement culturel d'excellence et une zone de sécurité prioritaire." Voilà ce que l'on peut lire sur le dossier de présentation.

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    Concrètement, quelles actions pour la Goutte d'Or?

    C'est la Compagnie Lanabel qui a été choisie pour mener à bien le projet, une Compagnie connue pour son engagement notamment au Burkina Faso. Projet qui est  mis en oeuvre avec les habitants du quartier volontaires et qui aboutira à un spectacle à Chaillot, à la réalisation d'un film documentaire et à des installations dans le quartier.

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    De nombreux ateliers gratuits sont organisés pour tous les âges; certains ont lieu régulièrement, d'autres sont ponctuels. Ils ont lieu dans le quartier de la Goutte d'Or (notamment à l'Echomusée).

    Vous pouvez suivre cette initiative sur facebook et écrire à l'adresse suivante : gouttedor@theatre-chaillot.fr

  • Bonnes fêtes de fin d'année

    L'équipe d'Action Barbès souhaite à ses adhérents et aux lecteurs de son blog de très bonnes fêtes de fin d'année. Un peu de repos sera le bienvenu. Nous vous retrouverons à partir du 3 janvier de la nouvelle année.

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  • Réunion mensuelle pour la ZSP élargie

    Lundi 9 avril, la "Cellule d'écoute et d'évaluation" de la ZSP élargie a réuni autour de la table, comme chaque mois, associations, collectifs de riverains et institutionnels. Vous pouvez retrouver la liste des participants dans nos articles du 14 février et du 14 mars. Se sont ajoutés cette fois la toute nouvelle association des commerçants Goutte d'or/Chapelle et des représentants des rues Marcadet et Riquet. A noter la présence de Mme Girard, secrétaire adjointe de l'H,ôtel de ville chargée plus particulièrement de l'espace public. Nous déplorons l'absence d'élus. Côté 18e un membre du cabinet du maire était présent mais pas l'adjointe chargée de la sécurité Sarah Proust ; côté 10e, il semble qu'un problème de communication n'ait pas permis à Stéphane Bribard d'être averti en temps utile. On dira que ce n'est que partie remise pour les deux arrondissements concernés.

    La réunion a commencé par un bilan chiffré en matière d'interpellation: PV simplifiés, arrestations,  déferrements au Parquet avec un focus sur la vente de cigarettes pour le mois de mars. La consommation illicite d'alcool sur la voie publique, les achats d'actes sexuels et la possession et usages de drogues sont également sanctionnés. Les chiffres présentés rendent compte d'une baisse de 24% de la délinquance de voie publique pour les secteurs Lariboisière/Chapelle/Marx Dormoy. En revanche, le bilan est plus mitigé pour Barbès/Château Rouge. Valérie Goetz précise qu’ont été saisis de très nombreux caddies utilisés, particulièrement sur le boulevard Barbès, pour des ventes alimentaires. Le travail avec les douanes se poursuit et commence à porter ses fruits avec une saisie récente de téléphones dans une boutique. Une réflexion est en cours sur une possible verbalisation des acheteurs de cigarettes.

    A savoir : 78 tonnes de marchandises issues des ventes à la sauvette ont été saisies depuis le début de l'année dans le 18e arrondissement, sans compter celles des jours de marché. Un chiffre impressionnant sachant qu'il faut aussi se débarrasser de ces "encombrants". Ainsi, chaque mardi, un camion benne vient récupérer au commissariat, rue de Clignancourt, les marchandises qui n'ont pas pu être mises directement à la benne lors des saisies.

    Les opérations coups de poing se poursuivent. "On est dans une action massive sur l'ensemble du périmètre" a conclu le commissaire Jacques Rigon.

    Et la DPSP?

    Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e, évoque une activité très dense des agents avec notamment 2516 PV pour stationnement gênant et une importante verbalisation pour dépôts sauvages, ce qui représente 52% de l'activité et qui est une priorité. La verbalisation pour jets de mégots représente 15% de l'activité. Les actions se sont polarisées sur la ZSP historique donc dans la Goutte d'Or et à Château Rouge. Le secteur Lariboisière est crédité de 248 PV et celui de la Chapelle de 273 PV.

    La parole aux associations

    De l'avis général, la présence policière est bien visible et appréciée, que ce soit aux abords de la salle de consommation, dans le secteur Dejean ou place de La Chapelle. Cependant, la présence de compagnies de sécurité n'est pas vraiment comprise quand les trafics se font à proximité des camions sans intervention des agents. Il y a donc  bien des améliorations mais le retour des beaux jours fait craindre simultanément le retour des nuisances nocturnes dues à des populations fortement alcoolisées et donc souvent bruyantes.

    Pour la prochaine réunion, les associations ont demandé que la RATP soit représentée pour parler des stations Barbès et La Chapelle qui, pour l'une est fermée les jours de marché côté Patin et, pour l'autre —  à certaines heures — envahie de vendeurs sauvette . Action Barbès est revenue une fois de plus sur le marché alimentaire qui est impraticable, surtout le samedi, avec encore des étals débordants et des vendeurs très nombreux dans l'allée centrale. Les agents de la DPSP ne sont pas suffisamment présents, bien que l'on nous affirme le contraire. Et le résultat n'est pas satisfaisant.

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    SOS La Chapelle déplore les distributions alimentaires sauvages qui ont lieu rue Pajol et qui laissent la rue dans un état épouvantable. L'association regrette aussi que, en matière d'éclairage, la mairie ne soit pas suffisamment réactive alors que c'est un aspect très important en matière de sécurité pour les habitants. Mme Girard précise alors que de nombreux lampadaires font l'objet de vandalisme. D'une manière générale, les associations s'accordent pour dire que la Ville n'agit pas assez vite, alors qu'il y a urgence. Pour exemple, le collectif du boulevard Barbès demande depuis des mois le contrôle de certains commerces qui ne respectent pas la législation sur les devantures. Rien n'a bougé, les services de l'urbanisme sont aux abonnés absents.

    Nous savons que les remarques et demandes des associations ont été relayées lors de la réunion de la Cellule de coordination opérationnelle des Forces de sécurité intérieure qui s'est tenue le 12 avril. Prochaine rencontre en mai.

  • Avez-vous déjà suivi le conseil de Paris ”in live” ?

     viewmultimediadocument?multimediadocument-id=11786&role=1Le Conseil de Paris depuis son canapé....grâce à cinq caméras, une vingtaine d’heures d’images sur deux jours et 7 personnes. La mairie de Paris se met en quatre pour vous apporter le Conseil de Paris chez vous, depuis votre ordinateur.

    ICI vous avez les vidéos des mois précédents

    et

                                     LA celle de ce mois de juillet 2012, les 9, 10 et 11.

    Le conseil de Paris est retransmis en direct au format windows média. Les aides techniques sont ici si tout ne marche pas comme prévu...

    Et enfin, pour trouver un fait précis, une délibération passée, le nom d'un conseiller, d"adjoint, etc., c'est .

    En ce début d'été morose, nous avons pris connaissance de la liste des nouveaux adjoints au maire, puisque le non cumul des mandats oblige...

    Les nouveaux adjoints au maire de Paris

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=117439&role=2 Plusieurs noms nous interpellent. En particulier les conseillers de nos arrondissements autour du carrefour Barbès ou des adjoints au maire avec lesquels nous avions traité des dossiers locaux.

    Qui sont-ils ?

    Dans le 9e, Pauline Véron se chargeait de l'urbanisme, de l'habitat, des transports et des déplacements, elle passe à l'économie sociale et solidaire, un poste occupé jusqu'aux législatives par Seybah Dagoma (que nous vous avons présentée ici le 8 juin car elle est dévenue députée pour la 5e circonscription qui inclut le 10e).

    Dans le 18e, Claudine Bouygues a été pendant longtemps notre interlocutrice, car pendant plusieurs années elle a présidé le conseil de quartier Goutte d'Or Chateau rouge. Notre association était, déjà à l'époque, élue dans le collège des associations des conseils de quartier du 18e. En tant qu'adjointe au maire du 18e, elle était chargée des politiques de l'emploi, de l'insertion et du tourisme. Elle sera désormais à la tête de deux délégations dont les missions sont proches : les droits de l'Homme, la lutte contre les discriminations et, l'intégration et les étrangers non communautaires remplaçant Yamina Benguigui, ministre déléguée à la francophonie.

    Par ailleurs, Denis Baupin, qui fut tout au long de la première mandature socialiste à Paris notre interlocuteur privilégié, quand, avec toute la tenacité qui caracatérise Les Verts parfois, il a su faire accepter les réaménagements des boulevards entre Clichy et Barbès, puis ceux de Magenta et de Barbès, pour ne citer que ceux de notre quartier, et surtout réduire la place de la voiture dans Paris. Il était chargé du développement durable et du plan climat depuis les élections municipales de 2008... une mission peu commode dans le "climat" actuel. Il abandonne son poste d'adjoint au maire pour celui de député de la 10e circonscription de Paris. Ses fonctions à la mairie de Paris sont confiées à René Dutrey, élu du 14e.

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  • A l'assemblée nationale, les ZSP

    Dans les questions au gouvernement, Daniel Vaillant, député et maire du 18e arrondissement, a interpellé hier soir, le ministre de l'intérieur, non pas sur les regrettables destructions qui ont eu lieu la veille au soir près du Trocadéro, mais plus près de nous sur les zones de sécurité prioritaires. Cliquez sur le lien ci-dessous pour l'entendre et entendre à la suite la réponse de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.

  • Les dispositifs de la ZSP deviennent plus compréhensibles

    Il s'agit d'un article long... pour un samedi ! Mais il se passe des choses à Barbès et dans la Goutte d'Or: d'abord une réunion en mairie du 18e mercredi 14 pour présenter le dispositif local de zone de sécurité prioritaire, puis une visite du ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, vendredi après midi. Nous relatons par le menu ces deux événements, aujourd'hui et demain. 

    Depuis l'été dernier, la presse et le ministère de l'Intérieur parlent de ces fameuses zones de sécurité prioritaires (ZSP) qui devraient à long terme – cette expression « à long terme » n'est pas une figure de style mais bien le signe que la patience est de mise – résorber les problèmes de délinquance qui ruinent le quotidien de quelque 1,6 million de citoyens qui vivent dans ces zones.

     Il y a désormais 64 ZSP dans toute la France, mais celle qui nous intéresse le plus – qui VOUS intéresse le plus ! - est Barbès/Chateau Rouge/Goutte d'Or. Or, pour savoir précisément ce dont il s'agit, nous étions invités mercredi soir à la mairie du 18e en cercle restreint autour du maire, Daniel Vaillant, de son adjointe Myriam El Khomri (également adjointe du maire de Paris), du préfet de police, Bernard Boucault, du procureur de la République, François Molins, et du commissaire central du 18e, Matthieu Clouzeau. Philippe Chotard, secrétaire général adjoint de l'Hôtel de Ville (que nous connaissons bien car il préside les réunions du Comité de pilotage Barbès) est chargé de la coordination des services de la Ville dans la ZSP. Etaient invités les représentants des associations, des commerçants, des conseils de quartier, des personnalités du quartier, des syndics d'immeuble...un large panel d'une soixantaine de personnes, pour leur présenter la méthodologie d'un dispositif, qui jusque là déconcerte les habitants. Certes, chacun remarque bien la présence des policiers mais ne comprend pas leur mission quand, sous leurs yeux, se déroulent des trafics ou des scènes illicites.

    Daniel Vaillant a été très clair dès le début  : « Il faut que les citoyens sachent ce qui se passe, ce qui est engagé ».

    Après de nombreuses réunions entre professionnels police-justice-Ville de Paris, l'heure est venue de tenir informés, d'expliquer la méthode et de remonter les témoignages de terrain. Une deuxième réunion, publique cette fois, est prévue le 20 décembre, à l'école Pierre Budin, dans le cadre du conseil de quartier.

     Nous sommes allés à la réunion avec en poche les témoignages de nos adhérents, tout en sachant que notre temps de parole serait très limité : manque de lisibilité, incompréhension devant la présence, souvent côté à côte, des forces de police et des vendeurs à la sauvette, scènes illicites visibles et non réprimées, toutes les questions allaient dans le même sens, y compris dans la salle, quand la parole lui a été donnée après la présentation et les annonces des organisateurs.

    Les annonces intéressantes :

    Daniel Vaillant tient absolument à retrouver une mixité commerciale qui a disparu dans cette partie diu 18e. Cette création permettra de désengorger les petites rues de la Goutte d 'Or et faciliter ainsi la ZSP.  (On sait par ailleurs que B. Delanöe souhaite les mettre en zone 30, annonce du dernier Conseil de Paris 12&13 novembre).

    • L'implantation d'une future brasserie et d'un magasin d'alimentation en lieu et place de Vano  et des discussions en cours avec EDF pour des bureaux.

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    La méthode en trois temps expliquée par le Préfet

    images?q=tbn:ANd9GcSCdNSPI-V75FMcOWHePtdJTABx8u_iDUV-LtdHNwHn3K9iA3yfLe Préfet Boucault prend des accents très convaincants pour expliquer la nouvelle façon de travailler, martelant que ce n'est pas « une mesure de plus » et qu'elle est là pour durer, qu'il s'agit bien de retrouver la tranquillité dans l'espace public. Et de donner des détails :

    • pilotage qui mobilise l'ensemble des services

    • diagnostic du territoire (prostitution, délinquance, trafics, incivilités, nuisances sonores, dégradations, dépôts de déchets...)

    • plan d'action : investigation judiciaire ( stup, prostitution, vols avec violence). On fait du répérage, on établit une cartographie. Chaque semaine, on définit les objectifs.

    On sécurise la voie publique avec des forces mobiles qui connaissent le quartier et on mobilise la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC). La police administrative contrôle les commerces et débits de boissons.

    A savoir : environ une centaine de commerces sont contrôlés chaque semaine depuis la mise en place du dispositif avec déjà de nombreuses fermetures. Sur les 1100 commerces du secteur, 300 doivent être mis aux normes ou fermés, si nécessaire.

    En dernier lieu, s'ajoute le partenariat local pour les actions de prévention ( bailleurs sociaux, Education nationale, associations, conseils de quartier).

    Les arguments de la Justice

    images?q=tbn:ANd9GcQtfkrhvR35VS6s_r4pJyAcZDNtG9Z6Xr8MIOAn-I9rNnhUL7asCôté justice, le procureur François Molins enchaîne : des référents sont chargés de la délinquance de voie publique. On a même obtenu que le 18e bénéficie d'un juge pour enfants à temps plein.

    On va retrouver évidemment les deux volets habituels : répressif et préventif.

    Trois priorités pour le répressif:

    • lutte contre les vols avec violence et les vols à la tire,

    • stupéfiants,

    • racolage pour lequel on a renforcé les réponses judiciaires et nécessairement en parallèle le travail sur les réseaux de stupéfiants et de proxénétisme.

    Notons aussi les pistes intéressantes dans le volet préventif :

    • une convention a été signée pour remettre en place des stages de « responsabilité parentale »,

    • un accord a été trouvé avec Decaux pour que des jeunes ayant commis des dégradations effectuent des tâches de réparation sur les Vélib'.

    • Les élèves exclus définitivement d'un établissement seront signalés et des mesures seront mises en place avec le rectorat et la protection judiciaire de la jeunesse. Le 18ème sera prioritaire. 

    La Police, coordonnateur de la zone, va occuper l'espace 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomriL'acteur de terrain le plus impliqué est bien sûr le commissaire Clouzeau que nous connaissons bien car il n'a jamais refusé de nous recevoir (voir notre article du 13 avril dernier) ; il est le coordonnateur de la zone de sécurité prioritaire et semble satisfait de la méthodologie proposée qui permet enfin de réunir tous les services concernés. Une réelle avancée. Il signale qu'il n'y aura pas de résultats spectaculaires, notamment au niveau judiciaire, dans un premier temps, car on part sur du long terme. La priorité reste la lutte contre la dégradation de l'espace public et tous, DOPC, RATP, Bac de nuit, Douanes, DPP vont redoubler d'efforts pour occuper le terrain. Les compagnies de CRS vont être fidélisées : elles resteront désormais trois semaines d'affilée – alors qu'auparavant elles pouvaient être changées tous les jours... - et interviendront à la demande, car, au commissariat, les écrans alimentés par les caméras de surveillance (12 sur place sur 17 prévues dans la zone) révèlent les attroupements qu'il convient de disperser sans tarder. C'est une nouvelle façon de travailler dont on pourra mesurer rapidement la réalité. 

    images?q=tbn:ANd9GcSJE8RzN9uv7BA_EgIXTwwZLyB9OkLor-AnVA1ycnhCZSZ6rEQbEt le rôle de la Ville de Paris ? 

    Pour la Ville, c'est Myriam EL Khomri qui présente le dispositif du côté municipal. Elle précise que Philippe Chotard est chargé de faire un point hebdomadaire avec les services de la Ville.

    • Les correspondants de nuit ont été renforcés.

    • Le marché du boulevard de La Chapelle va bientôt être réaménagé : pour réguler l'affluence et gêner les vendeurs illicites installés en parallèle sur les extérieurs, il avait été décidé d'élargir l'allée centrale. (Nous demandons des précisions sur ce réaménagment).

    • Des modifications sont prévues dans le square Léon.

    • Parallèlement, des verbalisations vont pleuvoir sur les « pisseurs » et les auteurs d'incivilités, le contrôle des étalages va être amplifié.

    La parole est enfin donnée à la salle – nous écrivons « enfin » car malgré un respect mutuel entre tous les intervenants, il nous semble, et particulièrement dans le 18e, que la dernière intervention d'un officiel donne le signal d'une libération, la parole appartient à la salle... elle la libère.

    Nous intervenons parmi les tout premiers, en reconnaissant que le dispositif semble prometteur... mais nous sommes porteurs avant tout des remarques de nos adhérents et il nous faut insister sur le manque de lisibilité qui a prévalu jusque là, sur la lassitude des riverains devant les désordres et la malpropreté qui en résulte. Nous posons la question des limites de la zone, car le nord du 10e est soumis à la même dégradation de son espace public. Que feront les acteurs de la ZSP en cas de report sur les rues du 10e ? 

    S'ensuit l'intervention de Paris Macadam, association d'animation culturelle qui participe au Conseil de quartier Goutte d'Or comme Action Barbès : sa représentante laisse entendre que la Goutte d'Or serait en état de guerre ; que les habitants seraient déconcertés par des patrouilles ou des interventions de la brigade canine ; que des commerces désormais fermeraient leurs portes à clé ; la peur s'installerait... Ce discours a fait réagir le maire assez vivement. Il faut dire que les échos qui lui parviennent l'incitent plutôt à tout faire pour que chacun retrouve un espace public vivable, une tranquillité relative, même s'il n'échappe à personne que le partage de l'espace public est le mot clé. Mais « sans droit, pas de liberté ».

    Jean-Michel Lebcher, le kiosquier de Barbès, et son fils remercient les forces de police qui, lorsqu'elles sont présentes près du kiosque, remarquent que tout va mieux pour eux et que leur commerce s'en ressent positivement. Le commissaire Clouzeau le congratule d'un hochement de tête et d'un grand sourire.

    Puis à la suite, de nombreux témoignages viennent compléter la description et le vécu des habitants :

    — Comment peut-on laisser faire à la barbe des CRS et des policiers le marché "aux voleurs" et les divers trafics ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'interventions ? A quoi sert-il de se promener et de regarder sans agir ?

    — Tension entre policiers et habitants : d'une manière générale, la population prend plutôt fait et cause pour les personnes interpellées.

    — Qu'attend-on en termes de résultat ?

    — Que fait-on quand les établissements ne respectent pas la loi ?

    — Quelle est l'utilité des CRS installés de longues heures dans leurs véhicules?

    — Comment traiter les problèmes d'urine sur les trottoirs?

    — Les jeunes femmes, que ce soit dans les rues ou le square Léon, ne se sentent pas en sécurité.

    — Les jeunes adolescents ne peuvent plus traverser le square Léon. Il est difficile pour eux de vivre là et ils font des tours et détours pour arriver à Barbès (métro) où, là encore, la circulation piétonne est aventureuse.

    — Il est nécessaire de réconcilier les enfants avec la police, et un lourd travail est à faire au sein des écoles.

    — Pour lutter contre la prostitution rue Doudeauville, les habitants souhaitent encore plus de police.

     

    images?q=tbn:ANd9GcSWvZ1GImpaetXVWXT-qqsPChoHmLDLa31CwknbEvmdxF07c2NADaniel Vaillant insiste pour que l'habitant lambda n'hésite pas à envoyer ses remarques à la Mairie et au Commissariat, et il brandit une pétition pour bien montrer que non seulement cela se pratique mais qu'ils y sont attentifs.

    L'immense majorité des habitants ne pose aucun problème, mais une centaine de personnes n'accepte pas que l'on vienne perturber son commerce illicite (scandale des produits arrivant de Chine pour blanchir la peau et vendus au vu et su de tout le monde, par exemple, mais également les défrisants, tout aussi nocifs). Il rappelle encore que le Marché des cinq continents se fera et que la réglementation y sera respectée. 

    Dans la rubrique des réponses aux habitants, nous avons noté de la part :

    • du commissaire Matthieu Clouzeau

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    que les signalements de dysfonctionnement en tous genres de la part des habitants sont les bienvenus, mais leur témoignage quand la situation s'améliore aussi...

    qi'il faudra être patient et indulgent car c'est une nouvelle façon de travailler qui se met en place, et que lui-même fera tout pour tirer le meilleur de ses policiers et le maximum d'efficacité.

    • du procureur de la République François Molins

    que tout sera fait, en associant Mairie,Préfecture et Parquet, pour que la population se réapproprie SON espace public. « On n'est pas dans l'effet d'annonce mais dans un travail de fond. »

    • de l'adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité Myriam El Khomri

    que l'enjeu est de créer les conditions pour vivre ensemble

    que chaque rue étant spécifique, les approches policières seront différentes rue des Islettes ou près du square Léon.

    qu'un panel d'habitants composé de 15 à 20 personnes se réunira tous les trois mois pour faire le point sur la situation dans la ZSP

    qu'un questionnaire est en cours de rédaction et qu'il sera distribué à quelque 500 à 700 personnes, des commerçants, habitants, directeurs d'école, personnels de collecte des ordures ménagères, etc. pour recueillir leur avis sur l'évolution de leur environnement. On va observer de près les changements, d'un état des lieux à l'autre.

    • du préfet de police Bernard Boucault

    que les premiers chiffres affichent déjà 20 établissements fermés par mesure administrative  pour des durées diverses (9 – 30 – 45 jours et même 2 mois) : 10 débits de boissons et 10 autres pour manque d'hygiène

    que la police républicaine est là, sur le terrain, pour protéger les citoyens, permettre à chacun d'aller et venir dans un espace public en toute liberté et sécurité

    qu'à ce jour, les seuls blessés depuis la mise en place de la ZSP ont été des policiers...

    Il va conclure par une "mauvaise nouvelle" et c'est ainsi qu'il l'annonce : Matthieu Clouzeau quitte le commissariat du 18e car il est nommé à la direction de la Prévention de la Mairie de Paris. Il promet de faire tout pour que son remplaçant soit aussi efficace et apprécié que lui.

  • ZSP élargie: un mois plus tard

    Le dispositif se nomme désormais "Cellule d'écoute et d'évaluation", une cellule qui se réunira une fois par mois. Nous vous renvoyons à notre article du 14 février sur la précédente réunion pour connaître la liste des participants. Ont été associés pour la première fois, des représentants du collectif "riverains-Lariboisière-gare du Nord" opposé au maintien de la salle de consommation rue Paré, et du collectif Marcadet. La réunion du 5 mars fut intéressante mais longue... On peut regretter l'absence d'élus ou de représentants des mairies concernées : certes, dans le 10e se tenait le conseil d'arrondissement  mais dans le 18e, tel n'était pas le cas. Personne non plus pour représenter la DPSP 10e. Côté police, nous avons fait la connaissance des nouveaux commissaires adjoints : Jérémy Ransinangue pour le 10e et Mathieu Debatisse pour le 18e (arrivé le matin même !).

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    Les quatre quartiers de la ZSP bénéficient tous de renfort de police notamment avec les  compagnies de sécurisation, notamment pour la rue Ambroise Paré. La Brigade spécialisée de terrain (BST) est également renforcée depuis la semaine dernière. Les policiers sont progressivement équipés de smartphones (nouveaux équipements opérationnels - NEO) et de tablettes numériques (une par équipage) permettant ainsi l'accès rapide et direct à l'ensemble des fichiers et des applications professionnelles. D'où des contrôles modernisés et très raccourcis.

    Quelques chiffres

    Il s'agit des chiffres à compter du 22 janvier de cette année depuis la mise en place  officielle de la nouvelle ZSP 10-18. Ils sont répartis en 4 points.

    - police de contact : comme son nom l'indique, il s'agit d'aller à la rencontre des habitants, des commerçants, particulièrement dans les secteurs "chauds". 3 200 prises de contacts ont déjà eu lieu et 780 prospections dans les halls d'immeubles.

    - amélioration de la physionomie visible : l'objectif est de lutter contre toutes les formes d'incivilités et sur la délinquance de voie publique qui nuisent au quotidien et ce, en partenariat avec la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP). Plus de 3 000 évictions pour ventes illégales de cigarettes ont eu lieu à Barbès et place de la Chapelle qui ont donné lieu à 435 procédures simplifiées, des interpellations avec judiciarisation à la clé. A noter, une saisie de 174 cartouches rue de la Chapelle et 13 tonnes de marchandises parties à la benne.

    D'autres évictions et saisies ont également eu lieu avec les diverses ventes à la sauvette (jours de marché, rue du faubourg Saint-Denis).

    L'arrêté anti-alcool sur l'ensemble de la ZSP élargie a permis de nombreuses verbalisations (48 sur le secteur Château Rouge). Toutes les infractions sont cernées que ce soit en matière de prostitution (clients verbalisés) ou encore de stationnements gênants qui ne manquent pas côté 18e.

    - Lutte contre la délinquance : 485 arrestations dont 29 pour vol à la tire,  27 avec violence,  10 vols à la portière, 10 pour cambriolages et 79 pour recel. Il y a eu 137 arrestations pour infraction à la législation en matière de stupéfiants. C'est le secteur Barbès- Goutte d'Or qui remporte la palme !

    - Opérations coup de poing : 46 en tout avec contrôles de commerces, opérations de lutte contre les sauvettes, contre la prostitution et contre l'immigration irrégulière. Le partenariat avec la société Autolib continue pour empêcher l'occupation et la dégradation des véhicules à raison d'une opération par mois. La dernière intervention concernant le trafic de cigarettes a débouché sur 29 arrestations et 29 déferrements, donc un durcissement des réponses judiciaires. Les douanes vont être associées, ce qui permettra la saisie des espèces et la destruction des paquets.

    Le partenariat avec la DPSP

    Dix-huit opérations conjointes ont été menées sur les rues Cail et Perdonnet. Sur Château Rouge, elles ont lieu deux fois par semaine et des agents sont présents tous les jours rue Dejean. Pour permettre une meilleure  fluidification des sorties de métro, les stations Barbès et Chapelle bénéficient chacune d'une opération par semaine en fin de journée.

    Les arcades de la rue de la Goutte d'or, que nous avons très souvent évoquées pour leur saleté récurrente ont droit à minima à une opération par semaine pour mettre fin aux occupations illicites.

    Au mois de janvier : 672 PV sur Barbès et Château Rouge dont une majorité pour dépôts  et jets de mégots (435) pour seulement 43 PV pour épanchements d'urine. Une cartographie qui précisera par quartier, nombres et types d'infractions, sera disponible le mois prochain. D'ores et déjà, le 18e est le gagnant pour l'ensemble des arrondissements parisiens. Il restera à se déployer davantage sur le secteur Lariboisière. Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e a tenu à préciser que la verbalisation n'était pas toujours simple face à certains contrevenants récalcitrants. En cas de refus de présentation de papiers d'identité, il est fait appel à la police. Rappelons que les agents de la brigade de lutte contre les incivilités sont en civil.

    Du côté des associations

    Les échanges ont eu lieu par quartier. Pour les environs de la salle de consommation, les représentants du collectif contre la Scmr ont pu amplement s'exprimer. Pour eux, la délinquance visible rue Paré n'existait pas avant l'ouverture, une vision que nous ne partageons pas, même si nous ne contestons pas les nuisances subies et la nécessité d'améliorer la vie dans ce quartier.

    Pour le secteur Gare du Nord, l'association Vivre gares du Nord et de l'Est a insisté sur les problèmes de mendicité "agressive" notamment par des enfants, des vols de bagages..."La maire du 10e est très vigilante en ce qui concerne les enfants afin que ceux-ci soient rapidement pris en charge et placés" a précisé le commissaire du 10e.

    En ce qui nous concerne, nous constatons une présence policière bien visible sur l'ensemble du périmètre et une amélioration notable de la situation du côté de  la placette Polonceau, de même pour  Château Rouge, ce qui est confirmé par l'association Vie Dejean. Par contre, le marché est toujours difficilement praticable à certains moments, l'entrée de la station de métro parfois complètement bouchée et des ventes ont toujours lieu à l'intérieur de l'espace Ratp. Des mineurs isolés sont encore dans le quartier Goutte d'Or et particulièrement rue des Islettes mais nous savons aussi que l'association Casp (Centre d'action social protestant) diligentée par la ville, est présente sur le terrain pour aller à leur rencontre et tenter des prises en charge.

    Du mieux aussi rue Myrha, rue de Panama. Pour la rue des Poissonniers, il y a encore une bonne marge d'amélioration... tant pour les ventes à la sauvette que pour la propreté (mais là, c'est le domaine des services de la ville). Les interventions conjuguées de la police et la DPSP ont apaisé la rue Dejean du côté des sauvettes mais le non-respect de certains commerçants en matière de législation n'en est désormais que plus flagrant. L'association Vie Dejean continue à demander plus de contrôles,  particulièrement pour les heures de livraison.

    Du côté de la Chapelle, des efforts conséquents sont mis en place. Mais pour les associations, le secteur reste difficile et dès que la police quitte les lieux, les activités illicites reprennent. SOS La chapelle déplore, une fois de plus, l'état de la rue Pajol après les distributions  alimentaires de rue organisées par des associations qui ne dépendent pas de la ville et qui ne gèrent pas le  nettoyage des trottoirs.

    Côté 10e, de nombreuses saisies de chaussures vendues ont été effectuées sur le trottoir de la rue du Faubourg Saint-Denis. L'association Demain La Chapelle estime le bilan de la DPSP plutôt négatif car pas d'amélioration visible en matière d'incivilités. Souhaitons que le responsable du 10e soit présent lors de la prochaine réunion.

    On a également évoqué le mauvais éclairage à certains endroits et particulièrement la rue Marx Dormoy. Des demandes ont déjà été faites à la ville...

    La liste des points abordés n'est pas reprise dans son intégralité, ce serait bien fastidieux pour les lecteurs ! Prochain rendez-vous en avril.

  • Armistice de la Grande Guerre : 11 novembre 1918

    Les abords de la gare de l'Est sont marqués par les dates et les souvenirs des guerres du 20e siècle. Jusqu'en 1966, la rue du 8 mai 1945 portait le nom de Strasbourg, ville perdue en 1870, abandonnée aux Prussiens à l'époque. On repense aussi avec nostalgie à la très belle brasserie dont l'enseigne était "Aux armes de Strasbourg" et qui a laissé la place à un supermarché, un de plus.  Vous retrouverez à la fin de notre article une vidéo - peut-on déjà dire une vidéo ? - sur la libération de Strasbourg le 21-22 novembre 1918, grâce au concours d'un caméraman des armées et au Commandement Meyer qui raconte l'entrée des troupes françaises dans Strasbourg, troupes libératrices de l'Alsace. 

    • Voici quelques affiches historiques rencontrées sur le site de l'Assemblée Nationale. Il y en a beaucoup d'autres dans la section qui traite de la chronologie de la guerre de 14-18. 

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    • Premières offensives françaises en Alsace et en Lorraine 7-10 août 1914

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    • 6-14 septembre 1914 : les taxis de la Marne ralentissent l'avancée allemande.

    Les taxis de Paris -au total 630 payés au compteur par le Trésor public- ont été réquisitionnés par le général Gallieni afin d'accélérer le transport des troupes vers la Marne. En fait, bien que leur apport militaire ait été modeste par rapport aux effectifs engagés leur valeur a été un symbole du « miracle de la Marne ».

    Du 6 au 8 septembre la bataille est indécise sur un front de 160 km.

    Le 9 septembre l'aile gauche de la Ve armée commandée par Franchet d'Esperey franchit la Marne.

    La bataille de la Marne arrête la progression allemande. Le nombre des victimes est élevé, jusqu'à 100 000 au total.

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     Toute la chronologie de la guerre de 14-18, illustrée par des documents historiques, des affiches, des liens vers des allocutions, des films d'époque, des interviews, etc....les commémorations qui ont suivi , jusqu'à celle de 1984 qui a vu le Chancelier allemand Helmut Kohl et le Président de la République française François Mitterrand se reccueillir sur les tombes des soldats des deux pays, au cimetière militaire de Douaumont.  Tout est disponible sur le site de l'Assemblée Nationale.

    • Ci-dessous la libération de Strasbourg avec les images d'époque