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  • Une visite au centre d’hébergement Emmaüs-Solidarité rue Louvel-Tessier

    Le nouveau centre d’hébergement et de stabilisation rue Louvel-Tessier a ouvert ses portes à l’automne 2011. Joyau de l’architecture industrielle parisienne, ce lieu a une vocation sociale, mais aussi culturelle et citoyenne. Il accueillait récemment une réunion ouverte de la commission interquartiers solidarités du 10ème arrondissement, qui envisage d’aider le centre à acquérir du matériel.

    Depuis la loi DALO de 2007, les associations adhérentes de la FNARS ont dû «réhumaniser»  leurs centres d’hébergement afin d’offrir aux personnes hébergées un accompagnement dans la dignité et dans la durée : les bénéficiaires ne devraient plus sortir sans se voir proposer des solutions à long terme. Rue Louvel-Tessier c’est un centre de «stabilisation» pour personnes à la rue ayant déjà connu les mises à l’abri d’urgence, les plans «grand froid», les centres de réinsertion, les cures de désintoxication pour certains... Des personnes «cassées», nous disent les travailleurs sociaux, des personnes qui ont besoin de se reconstruire, à l’abri des turbulences de la rue.

    TESSIER%201.jpgHumanisé, ce centre l’est : magnifique architecture industrielle, repensée de manière écologique et humaine, avec des espaces agréables et conviviaux, une salle informatique, un auditorium d’une cinquantaine de places, des planchers en Plexiglas qui permettent de voir par transparence la verrière, ainsi que les étages abritant des chambres individuelles disposées en coursives... Le tout entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

    52 personnes y sont actuellement hébergées, dans une mixité complète : hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, personnes avec animaux (au dernier étage)... Les bénéficiaires sont orientés par le SIAO, le 115, les équipes de maraudes, les services médicaux ou psychiatriques. D’origines diverses et de profils variés, les hôtes du centre pourront donc se stabiliser ici dans un cadre favorable.

    Mais ce qui fait l’originalité de ce centre, ce n’est pas la seule architecture, c’est l’importance qui y est donnée à la culture et à la rencontre avec l’environnement local, de manière non seulement à soigner, à reconstruire, à insérer, mais à faire s’épanouir de véritables citoyens.

    Le nombre de partenariats culturels est impressionnant (Festival du Cinéma du Réel à Beaubourg, festival «Belleville en Vue», différentes troupes de théâtre, des associations culturelles du 10ème, etc.), et, surtout, le centre est ouvert sur le quartier, par exemple lors de l’atelier théâtre le lundi, des projections de films y sont données, des expositions photographiques organisées dans tout l’espace, notamment dans le réfectoire, ce qui permet aux bénéficiaires de faire visiter «leurs» locaux et de s’approprier les créations artistiques qui y ont lieu. Des résidents d’autres centres viennent se joindre à eux au moment des manifestations culturelles.

    Dans la salle commune, pas de télé - c’est un choix -, mais plutôt un antique et splendide piano donné par la Fondation Abbé Pierre. Tout un symbole.

    Une visite sur le site de Emmaüs-Solidarité, anciennement Emmaüs-Paris ? C'est ici.

  • Rues d'Alsace et des Deux Gares : le maire du 10e a reçu les habitants et certains commerçants

    Une trentaine d'habitants et de commerçants du quartier Alsace - Deux Gares s'était déplacée pour rencontrer le maire et le commissaire du 10e et exprimer leur "ras-le-bol" face à l'état de dégradation de leur quartier. Lire, pour le rappel des faits à l'origine de cette exaspération notre article du 30 septembre, et pour le contexte général des abords dégradés des abords de la Gare de l'Est notre article du 13 octobre.  

    Une réunion de bonne tenue où dans l'ensemble chacun a réussi à peu près à garder son calme. Le maire Rémi Féraud a dans un premier temps laissé s'exprimer les participants, ils étaient venus pour cela. Au programme : épanchements d'urines, intrusions dans les immeubles, bagarres la nuit, personnes fortement alcoolisées et responsabilité de certains bars, agressions verbales voire physiques, insécurité, toxicomanie etc.. Une situation qui dure depuis des mois.

     

    Les réponses de la police

    Le commissaire Julien Miniconi a pris le temps de répondre à toutes les questions. Bien évidemment, certains propos ne peuvent être dévoilés sur ce blog, confidentialité oblige et, surtout, procédures en cours.

    Tout d'abord (dans le 18e nous avons la même réponse), on ne peut faire qu'avec les effectifs de police dont on dispose. La nuit, moment le plus sensible, le 10e a deux patrouilles auxquelles peuvent s'ajouter en cas de nécessité des renforts du 2e district de la DTSP75-DSPAP (Direction territoriale de la Sécurité de Proximité / Direction de la Sécurité de Proximité de l'Agglomération Parisienne), de la la BAC 75 Nuit et du Grand Paris. En période estivale, la police a fort à faire sur le canal Saint-Martin. Sans compter d'autres problèmes ailleurs. Un manque d'effectifs donc.

    Depuis l'été, les verbalisations pour consommation d'alcool sur la voie publique ont été multipliées par 6 (de 40 à 240 environ). C'est un objectif prioritaire. Il faut également s'attaquer aux fournisseurs d'alcool. Des actions ont été menées dans ce sens dont on attend des résultats positifs. Dans ce secteur, le commissaire rappelle qu'il est interdit de consommer de l’alcool sur la voie publique entre 12h et 7h du matin (pour rappel, voir la carte des périmètres des arrêtés anti-alcool). Les épiceries sont autorisées à en vendre jusqu'à 22h30. L'arrivée d'un nouvel officier de nuit qui s'occupera notamment des débits de boisson est une bonne nouvelle.

    La Brigade Spécialisée de Terrain (BST) intervient également sur le secteur mais ses agents terminent à 22h30.  C'est donc après que la situation se complique. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, il y aurait un report du secteur de Château Rouge (18e).

    Le commissaire Julien Miniconi est preneur d'informations de la part des riverains et des associations.

     

    Propositions des habitants

    Évidemment ils demandent davantage de passages des patrouilles de police et une plus grande réactivité, mais on l'aura compris, ce n'est guère envisageable.

    Restent alors des aménagements qui contribueraient à améliorer l'environnement.

    Côté Gare de l'Est : poser une grille au-dessus du muret qui longe les voies de la gare pour éviter toute installation de personnes.

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    Petit problème, le budget n'est pas prévu pour le moment... Toutefois Rémi Féraud pense possible de le faire rapidement puisque la SNCF est d'accord.

    Améliorer l'éclairage : tous les présents s'accordent à dire que l’éclairage est insuffisant. Jusque là, les services de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) n'ont pas reconnu ce fait. Rappelons que le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul avait réclamé un meilleur éclairage à plusieurs reprises sans succès. Le maire va tenter d'infléchir la DVD.

    Propreté les habitants souhaitent des passages plus fréquents des équipes de nettoyage. Impossible. Par contre, la proposition d'une Opération Coordonnée de Nettoyage Approfondi (OCNA) est retenue. 

    Stationnementrue d'Alsace, pourquoi ne pas inverser le côté du stationnement ? Le déplacer le long du muret pour supprimer le cheminement de ce côté et les regroupements éventuels. Des études sont en cours.

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    Les commerçants et hôteliers présents ont fait remarquer, à juste titre, qu'ils contribuaient à accueillir les touristes et faire vivre le quartier et qu'à ce titre, ils attendaient un coup de pouce.

    En conclusion, le maire du 10e a reconnu que cette réunion aurait pu être organisée plus tôt au vu de la dégradation du quartier. Il a évoqué le projet de Balcon Vert lié à la construction d'un hôtel (signature attendue d'ici la fin d'année avec le groupe hôtelier OKKO) et l'aménagement du cheminement entre les Gares de l'Est et du Nord, certes pas pour demain. Une réunion sera organisée d'ici la fin de l'année pour un point d'étape.

    A suivre...

     

  • Les voyages en avion low cost critiqués dans la presse suédoise

    Puisque nous parlons ici de cartes postales et de vacances, en alternance avec des sujets plus sérieux, il ne vous paraîtra pas incongru de pousser jusqu'au mode de déplacement. Nous lisions le week end dernier dans la sélection d'articles européens fait par PressEurop un article paru dans SYDSVENSKAN de Malmö le 9 août, une critique bien sentie et bien argmentée de la compagnie low cost Ryanair.

    Pour ceux qui prennent plaisir à lire les anecdotes de voyage, fussent-elles d'un humour grinçant, qu'ils cherchent aussi dans la page de PressEurop les articles du Monde intitulés "L'Europe selon Ryanair", ils sont au nombre de trois et en libre lecture. Ils compléteront le témoignage du journaliste suédois. Du côté du respect du code du travail et des salariés, ce n'est pas mieux... voir l'article de l'Expansion/Express il y a quelques mois.

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    A bas le low cost à tout prix !   par Per Svensson

    C'est en français, rassurez-vous, pour les amateurs de suédois, voici le lien vers la version d'origine : ici


     

    " Sous la houlette de son fantasque dirigeant, Ryanair multiplie les coups bas pour devancer ses concurrents. Or ce modèle commercial nous ramène au capitalisme sauvage du XIXe siècle, s’insurge le journaliste Per Svensson, qui déplore le peu de mobilisation contre ces pratiques. "

    " Qu’ont en commun Michael O’Leary [le patron de Ryanair] et l’Oncle Picsou ? Tous deux sont riches à millions. Qu’est-ce qui les distingue ? Picsou a bâti sa fortune sur sa propre pingrerie, Michael O’Leary sur celle des autres.

    Bien que Michael O’Leary ait déclaré vouloir créer des places debout dans ses avions et y rendre les séjours aux toilettes payants, Ryanair est aujourd’hui la première compagnie aérienne d’Europe en termes de fréquentation, avec 80 millions de passagers par an. C’est aussi, en dépit d’un léger repli au dernier trimestre, une entreprise particulièrement rentable.

    Sur le dernier exercice (2012-2013), Ryanair a réalisé un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros, avec un bénéfice en hausse d’un peu plus de 11 %, soit 569 millions d’euros. Des chiffres que l’on peut mettre en parallèle avec ceux de Lufthansa, par exemple, qui a annoncé un peu plus de 3 % de bénéfices sur l’exercice 2012, soit 990 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires net de 30 milliards. Lufthansa doit donc embarquer six fois plus de passagers que Ryanair pour gagner à peine le double. Autrement dit, deux euros Ryanair valent plus que six euros Lufthansa.

    Ryanair devient la norme

    Comment cela s’explique-t-il ? Lowest cost always wins” [les coûts les moins élevés l’emportent toujours], répondait Michael O’Leary lors d’une conférence de presse donnée à Göteborg à l’automne dernier. C’est la doctrine constitutive du capitalisme mondial, fondée sur l’idée que, sur un marché devenu planétaire, le prix passe toujours avant la qualité. Et que, pour être moins cher que la concurrence, il faut avoir des coûts inférieurs.

    Michael O’Leary est également le parfait reflet de son époque à un autre point de vue : il semble taillé pour un univers médiatique qui aime les méchants charismatiques et "tweetable". Il "fait buzz" en permanence et aime à poser au milieu de demoiselles en bikini. Cet objectif peut être atteint de plusieurs manières. Le modèle commercial de Ryanair se fonde sur le principe du “bad enough” : le traitement réservé aux employés et aux passagers doit être suffisamment mauvais pour que le prix du billet soit suffisamment bas pour que les clients acceptent non seulement d’être traités comme de vieilles chaussettes, mais se fichent également éperdument de savoir que les employés de la société sont encore plus mal traités qu’eux. Le fait que Ryanair soit une entreprise qui malmène à la fois son personnel et ses passagers n’est pas un scoop.

    Ryanair n’est ni une jeune entreprise prodige, ni une brebis galeuse, ni une exception qui viendrait confirmer la règle. Ryanair est, ou est en passe de devenir, la norme ; une des illustrations les plus frappantes d’un vaste changement de paradigme.

    Le modèle social européen dans lequel j’ai grandi, où le marché de l’emploi et la vie économique sont caractérisés par la concertation, l’équilibre des pouvoirs et la répartition des richesses, est en net recul. Le 20e siècle est définitivement derrière nous. A la place, nous allons bientôt revenir au 19e siècle : le capitalisme sauvage, le rejet du syndicalisme, le dumping salarial, l’exploitation des travailleurs. Et Ryanair ouvre la voie.

    Je n’ai jamais pris de vol Ryanair. Et je ne le ferai jamais, sous aucun prétexte. Non seulement parce que je préfère voyager comme un être civilisé, mais aussi parce que, étant libéral, je considère que l’on doit essayer, autant que faire se peut, d’être politiquement et moralement responsable de son mode de consommation, d’exercer son pouvoir de consommateur, tout simplement.

    Contre la néandertalisation de l’Economie

    Quatre-vingts millions de passagers peuvent-ils avoir tort ? Oui. Et je m’étonne qu’ils ne soient pas plus nombreux à en prendre conscience. Autant que je sache, bon nombre de passagers Ryanair sont des jeunes gens instruits et sensibles aux thématiques sociales. Certains d’entre eux renoncent à consommer des produits carnés pour protester contre l’industrie de la viande.

    D’autres, assez nombreux j’imagine, boycottent les artistes qui ne respectent pas les femmes ou tiennent des propos racistes. Pourtant, ils voyagent sur Ryanair – alors que Ryanair n’est pas seulement une honte en soi. Du fait même de son existence, elle oblige les compagnies sérieuses à s’adapter à ce que l’on appelle "une situation de concurrence inédite", autrement dit les oblige à devenir brutales à leur tour ou à disparaître.

     Il est donc difficile de comprendre comment quelqu’un qui se dit “de gauche” peut faire la queue devant un guichet Ryanair sans rougir. Dans l’histoire récente, aucune autre entreprise n’a, à la fois directement et indirectement – par la force de l’exemple – autant contribué à saper les fondements sociaux que la “gauche” prétend vouloir défendre et qui constituent le socle sur lequel les sociétés prospères d’Europe de l’Ouest se sont érigées après-guerre : la sécurité au travail, la décence des salaires, la solidarité mutuelle entre les employés et leur entreprise, et ainsi de suite…

    Pourquoi la question n’est-elle pas soulevée plus souvent par les intellectuels ? Pourquoi le cas Ryanair ne fait-il l’objet d’aucun débat de fond ? Pourquoi la gauche suédoise contemporaine se préoccupe-t-elle si peu de l’économie et de la violence de certains rapports de force ?

    Comment se fait-il, pour parler concrètement, que Lilla Hjärtat [personnage de la littérature jeunesse suédoise jugé raciste] et le changement d’une voyelle dans les pronoms personnels [le pronom neutre “hen” a été proposé pour remplacer le féminin “hon” (elle) et le masculin “han” (il)] soient des thèmes de débat plus mobilisateurs en Suède que Michael O’Leary et la néandertalisation de la vie économique ? "

     

    Traduction : Jean-Baptiste Bor

  • Les trésors cachés du 10e : le passage Delanos

    Un passage privé entre les deux Gares

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estLe passage du numéro 148, rue du Faubourg Saint-Denis, s'étend entre le boulevard de Magenta et la Gare du Nord et au-dessous de la rue des deux Gares, en d'autres termes légèrement au sud de celle-ci. Ce passage privé traversant l’îlot, est situé juste au-dessus et parallèle à l’autre voie privée que nous avions évoquée pour la liaison entre les deux Gares aux heures ouvrées dans l’îlot Euro-Alsace. Celui-ci n'a pas d'horaire, ouvré ou non, il est simplement privé !

     

     

    Ce passage Delanos, qui tire son nom de son ancien propriétaire, débouche par un escalier sur le numéro 25 de la rue d’Alsace, à proximité de l’escalier monumental qui plonge vers la Gare de l’Est. Il appartient à la petite dizaine de passages du 10e, et notamment ceux qui ne sont pas couverts, comme le passage du Désir, celui de l’Industrie, le passage Reilhac, celui de la Ferme Saint-Lazare, celui des Marais et le passage du Marché.

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'est

     

    Un passage témoignant de l’existence des « vacheries » à Paris


    La porte cochère qui en marque l'entrée rappelle que dans cette partie de Paris, à l'époque, on trouvait encore la campagne. Une tête de vache encadrée par le nom du passage fait référence à son utilisation originelle puisqu’une "vacherie" y était installée permettant ainsi aux habitants du quartier et même aux Montmartrois de s’approvisionner en lait.

     

     

    Pourquoi la présence de ces « vacheries » à Paris ?


    Depuis le début du 19e siècle, la consommation de lait sur Paris s’est développée pour répondre à la mode du café au lait, bien avant donc qu’il soit reconnu comme un aliment à part entière dans la première moitié du 20e siècle. Mais la vraie campagne où vivent les vaches est encore relativement éloignée de Paris pour les transports de l'époque et le lait tourne avant d'arriver en ville ; pour cette raison, des vacheries sont créées dans Paris où l'on nourrit des vaches à lait. Du producteur au consommateur en somme. Mais ces vacheries étaient classées, règlementairement, comme des établissements insalubres, au même titre que les industries chimiques, les abattoirs et les clos d’équarissage. L'insalubrité des étables, le manque d'hygiène lors de la traite et du stockage du lait, la tuberculose endémique dans le cheptel... on peut facilement imaginer les risques que courrait le consommateur de lait cru. L'habitude de faire bouillir le lait avant de le consommer n'avait rien de superflu.  En 1887, 575 000 litres de lait étaient ainsi vendus aux Parisiens, grâce à la présence de 6 850 vaches réparties dans quelque 490 vacheries de Paris. Ces vaches terminaient leurs jours aux abattoirs pour être transformées en saucisse et en saucisson.
    Très rapidement ensuite et jusqu’au début du 20e siècle, le nombre de ces vacheries va diminuer, du fait de leurs rachats par les promoteurs immobiliers au décès des propriétaires - peu fortunés par ailleurs-, du fait aussi de la pénurie de garçons vachers - un métier mal rémunéré et peu attractif -, puis de l’émergence de transports plus rapides qui vont bientôt permettre l’approvisionnement de Paris en « lait voyageur » depuis un rayon de 20 km autour de la capitale. Ces vacheries vont également laisser la place aux « laiteries en grand » : Paris en comptait déjà 41 en 1907, alors que le nombre de vacheries avaient diminué de moitié en 20 ans. Avec la réglementation de 1950 qui impose la vente obligatoire de lait pasteurisé en bouteilles hermétiquement fermées dans les villes de plus de 20 000 habitants, les vacheries disparaissent totalement.  

         

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estUn passage tranquille arboré et une organisation architecturale originale


    Un panneau à l’entrée du passage, coloré et présentant 11 photos de jardinières et de fleurs, donne clairement le ton : «De la verdure, beaucoup de fleurs et de couleurs!!!!! Qualité de vie de la copropriété!!!!!!! ».
    Et effectivement, les arbres sont là, plantés dans des massifs fleuris. Les jardinières débordent d’arbustes et de fleurs. Les grimpantes s’emparent aussi des murs des immeubles du passage. Les volets peints de couleur vert d’eau dans la première cour contribuent également à égayer le passage.   
    On découvre un passage structuré en trois cours rectangulaires comme en témoigne la vue aérienne proposée en début d'article.
    Chacune des cours comprend 4 «escaliers» , les entrées de 4 bâtiments. Les cours se suivent sur une longueur totale de près de 120 mètres ; les deux premières, tout en longueur, sont perpendiculaires à la rue du faubourg, en prolongement l’une de l’autre ; la troisième, plus minérale, moins fleurie, un peu déserte, apparaît ensuite et forme un T par rapport aux deux premières; c’est là que se trouve l’escalier débouchant dans la rue d’Alsace.

    Comme tous les endroits insolites de Paris, et notamment ses passages et courettes, ce lieu a servi de décor au tournage de films, notamment, « Le Clan des Siciliens » (Henri Verneuil, 1969) dans lequel Alain Delon, un truand traqué par l’équipe du commissaire joué par Lino Ventura, s’enfuit d'un hôtel par une fenêtre - notons qu'il y a pas d'hôtel dans le passage mais le cinéma n'a-t-il pas tous les droits  ? -  il traverse en courant les cours du passage et s’échappe enfin par l’escalier de la rue d’Alsace pour s’engouffrer ensuite dans la Gare de l’Est. Ouf !

    Vous l'avez encore en mémoire ? Sinon en voici un court extrait. Le passage Delanos était plus sombre à l'époque... mais l'aspect grisâtre de ses murs étaient dans l'esprit du film de Verneuil.

     
    Le Clan Des Siciliens par mariodelpais

    La traversée de ce passage permet au piéton de savourer son charme désuet, malgré sa rénovation, et de retrouver la véritable âme du Paris d’autrefois, en dépit des quelques voitures qui y sont garées... Le site du Piéton de Paris propose aussi une visite sympathique du lieu.

  • La vie citoyenne

    Pour ceux qui se sentent concernés par la vie citoyenne, les informations ne manquent pas en ce moment.

     

    La Mairie de Paris vient d’éditer un petit classeur appelé "Le Guide du Conseiller de quartier".

    Bien fait dans sa forme, il est composé de fiches classées en trois chapitres :

    . les repères : descriptif de l’organisation des autorités parisiennes et de leur fonctionnement

    . les questions/réponses pour chaque conseiller de quartier sur différents thèmes (travaux, aménagements, environnement, etc. …)

    . notes personnelles et demande de mise à jour des fiches.

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    Outil utile pour une vie citoyenne responsable.

     

     

    Le plan de Déplacements de Paris fait débat et la Mairie a organisé une première réunion le 29 Novembre. On peut toujours donné son avis sur le site web dédié au sujet.

     

    Le vote des résidants non communautaires (hors Union Européennes) aux élections locales fait aussi débat. On pourra en parler du 5 au 11 Décembre : voir les info fournies par la Mairie du 9ème, celles de l'Hôtel de Ville et celles de la Ligue des Droits de l'Homme.

     

    Le jeudi 8 Décembre, à 18h45, Bertrand Delanoë sera salle Rossini pour la réunion annuelle de compte rendu de mandat

     

    Pour mémoire, Conseil de quartier La Fayette Richer ce soir à 20h, 16 rue de la Victoire, Conseil de quartier Clichy Trinité le 6 Décembre à 20h, 32 rue de Bruxelles et Conseil d'arrondissement le 5 Décembre à 18h30 à la Mairie.

  • Mixité sociale

    Les récents événements du mois de Novembre 2005 ont mis en lumière, hélas tristement, le problème de la mixité sociale. Il n'est sans doute pas inutile de regarder cette question avec calme et d'abord de tirer de l'Histoire tous les enseignements necessaires pour se faire une opinion.

    L'Observatoire Parisien de la Démocratie Locale est un organisme mis en place par l'actuelle équipe municipale à Paris mais jouit néanmoins d'une certaine indépendance par rapport à celle-ci. Ses études sont interessantes et il organise un séminaire dont le sujet concerne notre actualité :

    Le peuple de Paris XIXème - XXème siècles

    La mixité sociale est elle une utopie ?

    Samedi 21 janvier 2006 (9 h 00 - 13 h 00) à Hôtel de Ville
    Salle de l’Auditorium (Entrée par le 3 rue Lobau)

    Inscription préalable obligatoire auprès de la Mission Démocratie Locale avant le 19 janvier

    Télécharger la plaquette de présentation du séminaire

     

    Nota : Paris Neuvième a trouvé cette information sur le blog de quartier "Le quartier Bel Air Sud" (12ème arrondissement) qui est de grande qualité.

  • Vote au Parti Socialiste

    medium_PS.jpgTour de chauffe pour la section du 9ème arrondissement du Parti Socialiste (PS). Le 1er tour de scrutin pour le choix du candidat du PS à l’élection présidentielle avait lieu hier soir au centre culturel arménien rue Bleue.

    Le scrutin a été ouvert à 16h dans une ambiance relaxée. On avait installé deux bureaux de votes et des isoloirs. 3 bulletins de vote, un par candidat. On vérifiait l’identité des votants et leur carte d’adhérents. Seuls ceux qui étaient à jour de leur cotisation pouvaient voter, soit au total 572 personnes.

    Malgré un petit buffet invitant à la décontraction, l’ambiance était un peu fébrile, une certaine incertitude régnait quant au comportement des nouveaux adhérents. Pas ou peu de pronostics, des personnes plutôt dans l’expectative. Il y avait ceux qui affichaient clairement leur choix, ceux qui le déclaraient mais assorti d’explications et enfin ceux qui préféraient ne rien dire, sans doute pour ne pas injurier l’avenir. A 21h, le taux de participation était déjà de 61%.

    A 22h, on a fermé les portes de la salle et organisé 4 tables de scrutateurs pour compter les votes. Un  représentant de chacun des candidats vérifiait la procédure.

    Les résultats pour la section du 9ème arrondissement sont les suivants :

     

    Inscrits : 572

    Votants : 414 soit 72.3% des inscrits

    Exprimés : 410

    Nuls : 4

    Ségolène Royal : 192 soit 46.8% des exprimés

    Dominique Strauss-Kahn : 165 soit 40.24%

    Laurent Fabius : 53 soit 12.9%

     

    Tous les résultats ici

  • Vidéo ”A tort ou à raison”

    Le Conseil de la Jeunesse a présenté dimanche 26 novembre salle Rossini la première version du film qu’il prépare depuis quelques mois. Quelle est l’idée de celui-ci ? Réuni sous la responsabilité d’un animateur, Mamadou Doucouré, le Conseil de la Jeunesse de notre arrondissement a souhaité préparé un support pédagogique pour aborder la question du respect et du nécessaire dialogue entre les garçons et les filles de leur âge d’une part, avec les personnes âgées et avec la police d’autre part. Le film a pour titre « A tort ou à raison ». Il a été accueilli avec beaucoup d’applaudissements, le sujet étant traité de manière simple, concrète et avec beaucoup de doigté.

    La chose s’est faite en trois temps. D’abord une phase de réflexion et d’écriture en commun du scénario. Ensuite, une formation théâtrale en 10 séances de 4h chacune pour mieux maitriser le jeu des acteurs, car ce sont les jeunes eux-mêmes qui jouent dans le film. Enfin, comment tourner un film, maitriser la caméra, objet de 4 séances de 2h chacune.

    Le projet a mobilisé 20 jeunes, à dire vrai essentiellement des filles. Il a aussi été l’occasion d’une ouverture avec d’autres puisque des membres du Conseil des Sages (les Seniors) ont participé au film.

    Le résultat est un petit film de 12mn qui illustre la bonne et la mauvaise manière d’aborder les problèmes. La séquence du dialogue entre le policier sectaire et les jeunes est savoureuse tout comme celle de la grand-mère ronchon. Les jeunes ont maintenant en projet de présenter leur film dans l’arrondissement : les écoles, les Conseils de quartier, aux membres du Conseil Local de Sécurité. Des petites contraintes techniques nous empêchent pour l’instant de vous le proposer sur ce blog mais c’est pour bientôt.

    En attendant, nous avons recueilli le témoignage des deux seuls acteurs masculins du film, Alexandre et Macyle
     
     
     
  • Municipales 2008 : une réunion difficile pour Delphine Burkli

    L’idée de la candidate UMP n’était pas mauvaise : organiser une réunion publique commune entre les 8ème et 9ème arrondissements pour traiter un sujet spécifique, en l’occurrence la santé, et demander au Ministre en charge, Roselyne Bachelot, d’y participer.

    Dans une salle fonctionnelle de la Maison des Agriculteurs rue d’Athènes, une petite centaine de personnes se sont donc retrouvées hier soir. Pour l’essentiel des médecins libéraux mais aussi quelques pharmaciens et autres métiers de la santé.

    Dans un discours introductif assez général, Roselyne Bachelot a présenté les axes des réformes qu’elle souhaite mettre en place avec notamment les Agences Régionales de Santé. Elle a insisté sur le rôle spécifique des élus qui, de par leur proximité avec les gens, ont une mission particulière à remplir surtout en ce qui concerne la prévention. Utilisant une expression difficile à comprendre – démocratie sanitaire – elle a également évoqué la nécessaire coordination entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, notamment pour les urgences.

    Est-ce par manque de préparation, une organisation pas tout à fait au point, il se  trouve que la Ministre n’a pas pu rester pour participer au débat ce qui a eu pour conséquence de mettre très en colère un grand nombre de participants, pourtant proches politiquement de l’UMP mais qui souhaitaient obtenir de Roselyne Bachelot des réponses précises à leurs problèmes. Le débat a certes continué sans la Ministre mais la frustration était sensible.
  • Festivités sur le canal

    Nous vous transmettons cette sympathique invitation de l'association Canal, qui, si la météo a dit vrai (temps chaud et ensoleillé), est une excellente opportunité pour rencontrer les voisins, les promeneurs et déjeuner en plein air. Bon dimanche à tous.

     

    CANAL SE MET A TABLE

     

    11e édition !

    Dimanche 6 juin 2010 à partir de 12h00

    Organisé par l’Association CANAL en partenariat avec la Mairie du 10e

     

    canal retaillé pour flyer.JPGL’association CANAL et la Mairie du 10e ont le plaisir de vous inviter à participer au 11e repas associatif et musical sur les bords du canal Saint-Martin réservés aux piétons, comme c’est le cas tous les dimanches et les jours fériés dans le cadre de l’opération de la Ville de Paris : PARIS RESPIRE.

    Que cette rencontre du printemps, devenue maintenant régulière sur le canal Saint-Martin, soit à la fois le grand repas festif des riverains, des habitants du quartier et des amoureux du site, et l'occasion d'une rencontre entre les associations et les Conseils de quartier de tout l’arrondissement.

    Le quai de Jemmapes et les berges du canal Saint-Martin seront transformés en une immense salle à manger conviviale à ciel ouvert, où chacun peut apporter son repas pour le partager avec les autres participants ! Tables et  chaises seront installées pour 500 personnes et l’apéritif offert aux participants. Si la météo est favorable, il est fortement conseillé, comme d'habitude, de venir avec sa table et ses chaises, ou d’accepter de poser sa nappe à même le sol au bord du canal !

  • LOUXOR : les visites du chantier continuent

     

     

    Louxor 25 mai - on se presse web.JPGMardi 25 mai,  l'une à 16 h, l'autre à 17 h, deux visites du chantier du Louxor ont eu lieu pour les habitants et les adhérents des associations locales. Comme annoncé lors des réunions du Comité de pilotage Barbès, la Mission cinéma de la Ville de Paris organise des visites d'une heure, par groupe de quinze personnes, ouvertes aux habitants sur inscription. Il s'agissait du deuxième cycle.

    Les élus ont récemment pu bénéficier d'une visite commentée également. Ils sont nombreux à n'avoir jamais vu ce lieu, resté si longtemps à l'abri des regards. De même, il est question d'organiser une visite pour les commerçants du quartier, à un horaire plus favorable que le milieu de l'après midi. On sait que la participation des commerçants aux instances de démocratie locale est souvent difficile, du fait des horaires qui ne sont pas aisés pour la profession. Cette fois, on se réjouit que la Mairie de Paris ait été sensible à leur demande et à leur curiosité bien légitime.

    Ci-dessus les adhérents d'Action Barbès qui se pressent dans le hall de l'ancien cinéma.

    visiteurs dans la gde salle web.JPG

     

    La grande salle, vue du premier balcon, impressionne les visiteurs. La sensation est proche de celle éprouvée au Rex, l'un des rares cinémas ayant gardé des proportions d'origine.

     

     

    Louxor 25 mai - personnage assis- web.JPG

     

    Sous les stucs ou les panneaux de plâtre ajoutés à différentes périodes se cachent encore des personnages, la trace des dieux égyptiens....

     

     

     

  • Les week ends du cinéma indépendants en mars

    arton491-08f4f.jpgOn peut toujours avoir raté LE film qu'on voulait justement voir. Ce soir Mamie avait appelé pour nous inviter à dîner, le petit dernier avait mal au ventre, le boss avait une communication urgente à transmettre.... ils sont nombreux les motifs de rater un bon film ! Pour rattraper ces rendez-vous manqués avec le 7e art, l'ACID, les Ecrans de Paris, et le Chaplin organisent chaque année les rendez-vous du cinéma indépendant, comme une seconde chance pour nous tous, les amateurs de grands écrans. Les salles participantes sont le Majestic Bastille (11e), l'Escuriel (13e) et le Chaplin (15e).

    En avril, il y aura encore 5 rendez-vous analogues avec Poursuite de Marina Déak et  Boxing Gym de Frédéric Wiseman.

    Toute la programmation sur lacid.fr

    SAMEDI 19 mars 11h au Majestic Bastille (11e)
    La BM du Seigneur de Jean-Charles HUE
    Rencontre avec le réalisateur et Chiara MALTA, cinéaste

    JEUDI 24 mars 20h30 au Chaplin (15e)
    Carne Viva de Jean-Charles HUE
    Rencontre avec le réalisateur et Philippe FERNANDEZ, cinéaste

    DIMANCHE 27 mars 11h à L'Escurial (13e)
    Carne Viva de Jean-Charles HUE