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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • La prochaine restructuration du bureau de poste Paris Gare du Nord

    le recul annoncé de la mission de service public postal dans le 10e arrondissement, et des désagréments en perspective pour les clients des bureaux de poste voisins!

    Les rumeurs se confirment
    A en croire les nombreuses analyses qui foisonnent actuellement dans les différents médias, la Poste semble traverser une période difficile marquée par d’importantes turbulences sociales. Et les bureaux de poste du 10e arrondissement ne sont pas en reste, avec, semble-t-il, la restructuration annoncée de ses services, qui pourrait significativement et négativement impacter le niveau de qualité de ses prestations pour les habitants et ses usagers dans l’arrondissement.
    En bref, les difficultés de La Poste ne semblent pas sur le point de s’estomper; il n’est pas audacieux de dire qu’elles pourraient même s’accentuer dans un avenir proche au regard des changements évoqués au niveau local pour la structure et l’organisation des bureaux de poste du 10e arrondissement.

    paris,10e,RF,Féraud,Dreyfus,Poste,Gare-du-nordBien que la direction de La Poste n’ait jamais communiqué officiellement sur ce sujet, les changements envisagés concernent le bureau de poste de Paris Gare du Nord. Ce bureau de poste avait été inauguré en grandes pompes en avril 2010 après un investissement de 1.9 millions € pour son réaménagement et sa relocalisation au 8 rue de Dunkerque. Avec plus de 1800 usagers par jour, il est l’un des bureaux de poste les plus fréquentés de France, après celui de Paris Louvre.
    Avec les opérations de « banque sociale » (e.g. retrait d’espèces sur les livret A, et des prestations sociales : RSA, allocations familiales, indemnités de chômage, etc.) représentant environ 40 % de sa clientèle, ce bureau de poste Paris Gare du Nord a une véritable et importante mission sociale de proximité dans l’arrondissement. Par ailleurs, il traite le plus grand nombre de mandats Western Union en France, à l’image d’une part non négligeable de clientèle d’origine étrangère et de passage compte tenu de la localisation sur la Gare du Nord.
    D’une manière générale, la vocation sociale des services financiers postaux, comme un pan à part entière de sa mission de service public, ne doit pas être oubliée au titre des missions que doit remplir La Poste.

    La restructuration via les réductions de personnel
    Après une première réduction de moitié en 2011 (3 sur 6), les guichets financiers de Paris Gare du Nord seraient définitivement supprimés dans le cadre de ce nouveau projet de restructuration. L’objectif de la direction de La Poste est de privilégier l’utilisation des automates par la clientèle et de favoriser le mode de fonctionnement de ce bureau de poste en simple boutique. La raison invoquée par la direction régionale Paris Nord de La Poste pour cette restructuration et la fermeture définitive des guichets financiers : la récurrence des incivilités de type agressions verbales, voire physiques à l’égard des employés ou même entre usagers de ce bureau de poste. Le bureau de Paris Gare du Nord serait rattaché à celui de Paris Magenta, situé au square Alban Satragne à proximité de la Gare de l’Est. Ce rattachement organisationnel traduit en fait une fusion, visant à réduire l’effectif global de ces deux bureaux.

    Pour quels profits à terme ?
    Eu égard à la fréquentation déjà importante du bureau de poste Paris Magenta et de l’attente déjà longue pour accéder aux guichets, nous ne pouvons que craindre une augmentation des tensions éventuelles entre les usagers et les employés de la Poste et une détérioration des conditions de travail des employés des bureaux de postes à proximité (Paris Magenta, Paris Louis Blanc pour le 10e, et Paris Philippe de Girard, Paris La Goutte d’Or dans le 18e) sur lesquels la clientèle des opérations financières devrait se reporter pour ses retraits.
    Cette réduction de moyens s’accompagnera de facto par une dégradation de la satisfaction de la clientèle: il est donc peu probable que cette restructuration permette d’atteindre l’objectif initial affiché de réduction des incivilités à l’égard des employés de la Poste ou de réduction des tensions entre usagers.
    L’utilisation des automates entraînera la diminution des contacts directs avec la clientèle et se fera au détriment des missions sociales de La Poste, à l’égard notamment de la clientèle la plus modeste ou en difficulté, ou encore âgée, que l'utiilisation des automates déboussolent souvent.
     
    De La Poste à la Banque postale
    Cette tendance à l’automatisation des services financiers dans les bureaux de poste suit celle constatée images?q=tbn:ANd9GcT4rZvoHdVkNNgmDDm7SPFUfL_mpfL3W_gZLzIgAMN2E4FO3xiGZQdepuis longue date dans les banques commerciales. Ainsi, au sein du réseau parisien des agences BNP Paribas, il est devenu pratiquement impossible de trouver un guichet pour effectuer des retraits. L’argument invoqué est toujours celui de la sécurité, eu égard aux braquages des agences gérant des espèces. Mais plus généralement, avec cette automatisation, l’objectif des établissements bancaires est d’inciter leurs clients à souscrire à des bouquets de service forfaitaires «tout compris», comprenant la cotisation de la carte bancaire et d’autres fonctionnalités dont ils n’auront pas forcément l’utilité mais qui leur seront tout de même facturées. Le but est d’accroitre la rentabilité financière des activités de la banque de détail, avec, d’un côté, l’augmentation des revenus par client et, de l’autre côté, la réduction des coûts associés au maintien de la sécurité des guichets et à la baisse des coûts de personnels du fait de l’automatisation.

    Que reste-t-il du service public ? Les élus réagissent

    images?q=tbn:ANd9GcQ17bIlx_1TBduDpA5g-GmdSukChHAJrjw4nVogjFzQfJsE368mPour La Poste, cette logique accentuée de rentabilité porte cependant atteinte à sa mission de service public de proximité et à ses missions sociales. La direction cherche à réduire les contacts directs avec la clientèle. Cette tendance touche plus particulièrement le 10e arrondissement, où la direction a déjà réduit le niveau des prestations. Par exemple, à Paris Gare du Nord et Paris Magenta, le niveau de retrait autorisé aux guichets (sans préavis préalable de 72h) a déjà été plafonné à 1000 €, contre 1500 € auparavant, niveau pourtant maintenu dans la plupart des autres bureaux de poste parisiens. Avec la suppression des guichets financiers au bureau Paris Gare du Nord, la palette des prestations offertes par La Poste à ses clients fond à vue d'oeil. 

    Les représentants locaux et parisiens du syndicat CGT de La Poste ont révélé ce projet de restructuration aux élus du 10e arrondissement et aux autres acteurs de la vie locale (Conseils de Quartiers etc.) courant février 2012. La direction régionale Paris Nord de La Poste, quant à elle, n’avait pas jugé utile d’en informer les élus.

    Le 21 février dernier, le maire du 10e, Rémi Féraud, a donc rencontré les représentants locaux de la CGT de La Poste. Puis il a  adressé, le 6 mars, une lettre au directeur territorial de La Poste Paris Nord, François Pain, pour lui faire part de ses craintes. Le maire lui a notamment indiqué que cette restructuration du bureau Paris Gare du Nord « porte préjudice au service public postal dans le 10e  » (notamment du fait de l’augmentation prévisible des temps d’attente aux guichets des bureaux de Paris Magenta et Louis Blanc) et lui a demandé de réexaminer ce projet envisagé.   

    Le 12 mars dernier, un voeu, reprenant les problématiques et les difficultés liées à cette restructuration, a été présenté par les élus communistes, Alain Lhostis et Marie-Thérèse Eychart, et adopté par le conseil d'arrondissement du 10e. Les élus ont à nouveau soulignés les impacts négatifs : atteinte à la mission sociale du bureau de poste Paris Gare du Nord très fréquenté, détérioration prévisible de l’accueil des clients dans les bureaux voisins et baisse de l’accessibilité des prestations du service public de proximité et de banque sociale, ne pouvant qu’exacerber à court et moyen terme ces incivilités que ce projet prétend pourtant réduire.

    Un malaise plus généralisé
    Cette réorganisation, susceptible de porter un coup aux missions locales de La Poste dans le 10e , est révélée dans un contexte très agité au sein du groupe La Poste au niveau national.
    A l’image de ces turbulences au sein de La Poste, l’ancienne Directrice des Ressources Humaines des Services Financiers et du Réseau Grand Public d’Ile-de-France, Astrid Herbert-Ravel, a récemment et publiquement dénoncé, à la mi-mars 2012, les moyens employés par la direction générale de La Poste pour faire évoluer la culture d’entreprise au sein du groupe postal dirigé par Jean-Paul Bailly.
    Par divers moyens très contestables (pressions, intimidation, brimades, privation de moyens, acharnement hiérarchique, et ce, « de façon exponentielle dans tous les métiers de La Poste, pour tous les échelons »), le harcèlement serait érigé, selon cette ancienne directrice RH, comme un « mode de management à part entière » au sein de La Poste, afin de réduire drastiquement son effectif et « moderniser » l’entreprise sans avoir recours à un plan social. Le syndicat CGT affirme ainsi que La Poste aurait supprimé 20 % de ses effectifs depuis 5 ans.
    Ces tensions et ce mal-être à La Poste sont très concrets, comme en témoignent les 3 récents suicides parmi ses employés, qui ont fait la une des médias. Ce malaise social a conduit son PDG, Jean-Paul Bailly, à annoncer le 19 mars dernier des « ajustements » dans les réorganisations en cours et « un grand dialogue pour améliorer la cohésion sociale ».

    Ces ajustements concerneront-ils aussi la réorganisation annoncée de ses activités financières dans le 10e arrondissement?
    Jean-Paul Bailly a toutefois exclu toute idée d’un moratoire ou d’une pause, prétextant que « l’adaptation de l’entreprise ne peut s’arrêter ». Il est évident que le statut de ces réorganisations devient un dossier politique dans le contexte actuel des élections présidentielles.
    En conséquence, ce projet touchant les services du bureau de Poste Paris Gare du Nord devient un dossier sensible pour le 10e. Dans tous les cas, il signifierait, pour les habitants du 10e et les usagers des bureaux de l’arrondissement, une diminution importante de la qualité des prestations et de l’accès à ce service public. Par ailleurs, l’inquiétude des employés de La Poste dans les bureaux concernés par la restructuration, au regard des conséquences d’un tel projet, reflète le climat social anxiogène et de crise qui ébranle le groupe postal.  

    Disparition des missions de service public, baisse de qualité des prestations : La Poste y perd son âme.

    Affaire à suivre !

    Et hasard de l'actualité : ce matin sur France Inter, Guillaume Erner consacrait son émission de 10h à 11h sur les malheurs de la Poste, pour être plus exact sur les malheurs des postiers qui ne reconnaissent plus le service public de proximité qu'ils aimaient. Ecoutez, c'est ici 

  • Paris Neuvième en 2006

    D’abord respecter les règles qui me paraissent indispensables à un blog citoyen vis-à-vis de ses lecteurs : transparence et vérité.

     

    En ce qui concerne la transparence, la chose est claire. Paris Neuvième est et restera indépendant, c'est-à-dire libre, car basé sur le bénévolat. Il est vrai que cette conception des choses semble dans le meilleur des cas naïve, dans le pire stupide. Dans les conditions actuelles, je reste persuadé que ce bénévolat demeure le garant d’une indépendance nécessaire à une expression pluraliste libre des divers intérêts dont on connaît, hélas, les capacités de manipulation. Point de paranoïa dans ce propos, point d’immodestie non plus, simplement l’espoir que les citoyens peuvent faire autrement. J’ai d’ailleurs la faiblesse de penser que cet avis est partagé par les lecteurs dont voici la fréquentation pour les 8 premiers mois d’existence de ce blog.

     

     

      Visiteurs uniques Total visites Pages lues
    avr-05 612 2 084 22 671
    mai-05 1 287 3 474 13 720
    juin-05 6 003 9 295 23 515
    juil-05 5 638 10 021 29 680
    août-05 3 443 5 704 14 777
    sept-05 5 785 10 261 37 656
    oct-05 6 215 11 038 38 199
    nov-05 6 421 10 971 35 561
    déc-05 5 473 8 556 22 332
    Total 40 877 71 404 238 111

     

     

     

    La vérité est aussi de dire que Paris Neuvième se trouve devant une alternative à la fois simple et cruciale.

    Hors quelques contributions ponctuelles en provenance de contacts dans notre arrondissement, je rédige ce blog seul depuis 8 mois. Cela m’a permis de connaître beaucoup de gens, d’apprendre énormément sur la vie de nos quartiers et de Paris en général, de nouer de nombreux contacts avec d’autres blogs de même nature, à Paris comme dans le reste de la France. Cela m’a permis aussi de vérifier que mon analyse personnelle concernant le fonctionnement de notre démocratie était fondée. Que beaucoup d’entre nous souhaitent, certes encore timidement, se réapproprier une vie politique locale par l’exercice d’une démocratie participative renforcé. Le blog citoyen en est un des outils par l’information qu’il diffuse, permettant à chacun de se faire sa propre opinion et d’agir en conséquence.

     

    Sans en exagérer l’importance, j’ajoute que ce blog sert de lien pour les habitants de notre arrondissement comme j’ai pu le constater ces dernières semaines.

     

    Voilà deux objectifs qu’il faut continuer à consolider et maintenir.

     

    Mais il faut que vous soyez conscients, Chers Lecteurs, que je ne pourrais pas les atteindre seul, et ce pour deux raisons.

    D’abord parce que chercher et rédiger des informations demande beaucoup de temps. Restant sur le modèle du bénévolat, chacun comprendra bien les problèmes que cela pose. Mes nouvelles obligations professionnelles me contraignent à consacrer moins de temps à ce blog. Inutile d’insister sur les conséquences.

    Ensuite, et sans doute le plus important, je suis persuadé que la richesse d’un projet comme celui là tient dans la diversité des informations et des opinions, c'est-à-dire à la pluralité des contributeurs. J’ai essayé moi-même d’introduire le plus de diversité possible dans les sujets mais dois aussi reconnaître que mes centres d’intérêt personnel ont beaucoup influencé les choix. De ce point de vue, la situation n’est donc pas satisfaisante.

     

    Je me permets de vous le redire de la manière la plus simple et la plus franche qui soit : ce blog de quartier est le votre. Mon souhait est qu’il devienne un projet collectif des habitants du 9ème arrondissement dans les limites de ce qui fonde la démarche : le respect, l’ouverture d’esprit, la responsabilité, la qualité de l’information. Vous l’avez vu fonctionner depuis 8 mois. Il vous faut maintenant vous l’approprier dans l’esprit que je viens de décrire. Cela me parait indispensable pour en assurer la pérennité.

     

    Didier

  • La nouvelle école maternelle de la rue de Rochechouart

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    Certes l’architecture dénote un peu dans l’environnement. Situé dans l’îlot qui fait angle entre la rue de Rochechouart et la rue de Dunkerque, le nouveau bâtiment occupe l’emplacement d’un ancien centre des assurances maladies. D’une largeur de 20m en façade sur rue, le bâtiment est en fait à considérer dans sa profondeur à partir de la porte d’entrée qui se trouve dans le renfoncement de l’immeuble situé juste avant au n° 66 de la rue de Rochechouart.

     

    L’immeuble en lui-même a en fait deux fonctions. Il est une école maternelle de 5 classes pouvant recevoir jusqu’à 150 enfants mais aussi la cuisine centrale pour la réalisation des repas des cantines scolaires de l’ensemble de l’arrondissement. Il est donc constitué de trois zones horizontales distinctes : le sous-sol pour la livraison et le stockage de ce qui est nécessaire à la cuisine, le rez-de-chaussée et les trois premiers étages pour l’école, le quatrième étage pour la cuisine elle-même. Sa conception et sa réalisation ont suivi des recommandations spécifiques liées au respect de l'environnement. Vous trouverez en annexe une fiche fournie par les Services de la Mairie de Paris décrivant la démarche Haute Qualité Environnement appliquée à ce bâtiment. Demarche_HQE.pdf

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    La cour de récréation du RdC en préparation

     

    Le RdC et les trois étages consacrés à l’école ont été spécialement conçus pour les plus petits avec cours de récréation sur deux niveaux, 5 salles de classes très lumineuses et colorées, des salles de repos pour la traditionnelle sieste de l’après midi, des salles de jeux, sans parler des commodités.

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    Tout est à l'échelle des petits !

    Au troisième étage se trouve la cantine pouvant accueillir tout ce petit monde et le faire manger en deux services comme c’est l’habitude à Paris. A noter que cet étage compte une particularité intéressante puisque juste à côté de la cantine ouvrira une bibliothèque où les enfants pourront consulter les livres de leur âge et aussi les emprunter pour les emporter à la maison en prêt.

     

    En cette rentrée 2006, l’école devrait accueillir quelques 130 enfants répartis en 3 classes pour les « petits », une classe pour les « moyens » et une classe pour les « moyens grands ». Une nouvelle directrice venant du 5ème arrondissement a été nommée ainsi que 5 institutrices dont 4 exerçaient déjà dans le 9ème.

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    Une des 5 salles de classe bientôt prête

     

    La cuisine centrale gérée par la Caisse des Ecoles du 9ème entrera en fonction en janvier 2007. Elle occupe tout le quatrième étage du bâtiment et ressemble plus à un laboratoire qu’à une cuisine traditionnelle. A terme, 12 personnes y travailleront afin de préparer les repas et goûters pour l’arrondissement. Les conditions de travail de ce personnel ont été particulièrement étudiées avec par exemple un plafond aspirant couvrant la grande pièce de cuisson afin d’en évacuer les odeurs ou de larges fenêtres permettant à la lumière de pénétrer sans problème.

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    Il s’agit là d’un investissement important, plus de 5 millions d’€, dont il est juste de dire qu’il est assez réussi. Mais ce sont les enfants eux-mêmes qui nous diront cela. S’y sentiront-ils bien ? Réponse dans quelques mois.

     

    Vous pouvez télécharger la fiche de présentation du projet prpérarée par l'architecte mais attention, ce fichiers PDF est assez lourd ! Presentation_du_projet_-_fiche_1.pdf

    ainsi que qu'une fiche d'information plus générale fournie par la Mairie de Paris

    Quelques_questions_concernant_le_70_Rochechouart.pdf

  • Conseil d’arrondissement

    medium_DSCN1681.3.JPGY a-t-il un micro climat politique dans le 9ème ou bien est-ce le fait que le pouvoir des Conseils d’arrondissement demeure limité ? Quoiqu’il en soit, sauf sur un point particulier, une belle unanimité régnait lundi au Conseil d’arrondissement.

     

     

    Le Conseil s’est ouvert par un hommage fait par le Maire à son prédécesseur, Gabriel Kaspereit, décédé au mois d’Août, suivi d’une minute de silence.

     

    Unanimité du Conseil sur les délibérations concernant les logements sociaux. La Ville a acquis récemment plusieurs immeubles qui vont faire l’objet de projets importants.

    Au 41 rue de La Rochefoucauld, un immeuble occupant 1060m² avec 14 logements dont 12 occupés et un local commercial va faire l’objet d’une réhabilitation en concertation avec les occupants. Un autre situé au 11 rue du Conservatoire, occupant 1665m² et comprenant 22 logements dont 13 occupés, sera confié à la SEMIDEP, Société d’Economie Mixte, pour réhabiliter des logements sociaux. Ces deux projets évitent la vente à la découpe des immeubles. Enfin, au 41 rue Blanche, un important lot de 3145m² en deux immeubles va être réhabilité pour y créer un centre d’hébergement de personnes âgées dépendantes de 60 à 70 places, ce type d’établissement faisant cruellement défaut dans le Nord de Paris.

     

    Le Musée de la Vie romantique rue Chaptal que la loi de décentralisation de 2004 a placé sous la gestion de la Ville de Paris va faire l’objet d’un ravalement complet. Notons à ce sujet que certains élus se sont inquiétés du rapport de l’inspection des services déclarant que le musée n’offrait pas d’accès aux handicapés et risquait ainsi la fermeture pour non-conformité à la loi.

     

    Un investissement important sera fait au 26 rue Chaptal pour la création d’une bibliothèque jeunesse et d’une halte-garderie (5 millions d’€).

     

    Signalons qu’après l’inauguration de la plaque commémoratrice dédiée à Yannis Xenakis rue Chaptal, le Conseil a adopté un Vœu proposé par Pierre Lellouche pour apposer une plaque en mémoire à l’actrice Lise Delamare au 75 rue Blanche.

     

    Le point de discorde fut l’affaire de la crèche de la rue Le Peletier, "l’enfantfreluche", qui a fermé ses portes en Août dernier, laissant près de 50 familles dans l’embarras. Cette association créée voilà presque 20 ans était sous le coup d’une action en justice lancée par la Marie de Paris en 2003 pour abus de confiance. Malgré cette action en justice, la Mairie de Paris a continué a subventionné l’association mais sa directrice a mis celle-ci en liquidation et le juge a décidé sa fermeture en Août. Pierre Lellouche, par l’intermédiaire d’un Vœu proposé à la délibération du Conseil, s’est étonné que le Conseil d’arrondissement n’ait pas été informé de l’action en justice lancée par la Maire de Paris, laissant le Conseil d’arrondissement voté la subvention annuelle comme si de rien n’était. Pour sa défense, le Maire du 9ème a rétorqué que la présomption d’innocence prévalait, que sa priorité avait été l’accueil des enfants et qu’il était impossible d’anticiper la décision du juge quant à la qualification des faits reprochés à la directrice tout comme la décision de fermer l’établissement. Quoi qu’il en soit, tous les enfants concernés ont retrouvé une place en crèche et des repreneurs de l’association se sont fait connaître.

     

    Signalons enfin que la nouvelle charte des Conseils de quartier a été adoptée par le Conseil, le Maire y voyant un renforcement du lien qui existe entre l’exécutif municipal et les Conseils. Notons, de manière surprenante, que les deux conseillers UMP se sont abstenus sur ce vote.

  • Blog en crise

    Eh oui, Chers Lecteurs, derrière ce titre un peu façon presse à sensations, il y a une réalité : Paris Neuvième est en difficulté et je ne vois pas pourquoi je ne viendrais pas vous en parler, d’autant que cette difficulté n’est pas financière, ce qui n’est pas courant dans notre monde actuel !

    Avant de regarder le problème, brossons un rapide tableau de la situation pour mieux cadrer la chose. J’ai lancé ce blog fin Mars 2005, voilà donc bientôt deux ans. A ce jour, 722 notes ont été publiées soit en moyenne une par jour sur la période, certes d’inégale importance. Ces notes ont reçu 360 commentaires. Sur la période Avril 2005 Février 2007, soit 23 mois, le blog a reçu au total 188 000 visites dont 104 000 visites uniques (55.5%) pour 586 000 pages lues. Pris dans son ensemble, cela fait une moyenne mensuelle d’un peu plus de 8000 visites dont 4500 uniques pour 25 500 pages lues. En pondérant ces chiffres en fonction notamment des périodes de vacances, disons que l’étiage d’audience quotidienne est de 250 visites, la moyenne courante de 300 et que des pics de 500 à 600 visites/jour ont lieu 4 à 5 fois par mois. Il existe une forte différence entre les jours de semaine et le week-end concernant la fréquentation de ce blog. Il est intéressant aussi de noter que la quantité mensuelle de visites uniques est assez stable sur la période quelque soit la quantité totale de visites, ce qui peut signifier une certaine fidélité des lecteurs. Enfin, pour être complet mentionnons les points suivants :

    • il ne semble pas y avoir de lien entre la régularité de publication des notes et l’audience au quotidien. Si je prends par exemple les derniers 10 jours où aucune note n’a été publiée, le blog a néanmoins reçu plus de 400 visites par jour sur la période ;
    • il ne semble non plus pas y avoir de lien entre la nature / le sujet des notes et la quantité de visites ni le nombre de commentaires reçus ;
    • la totalité des notes publiées ont été écrites par moi, mises à part celles traitant des questions historiques qui sont, elles, dues à Bernard Vassor que je remercie encore pour cette contribution de qualité.

    Tels sont les faits.

     

    Les objectifs de ce blog ne sont pas un secret et il suffit de se reporter à la page « mode d’emploi» pour les connaître. Alors, me direz-vous, où est le problème ?

    Tenir un blog d’information demande énormément de temps et de disponibilité. Recueillir l’information, la traiter, la vérifier, écrire, publier en ligne, tout cela demande un temps considérable. J’ajouterais que recueillir de l’information n’est pas suffisant, encore faut-il que cette information soit de qualité, j’entends qu’elle présente un certain intérêt pour ceux auxquels vous vous adressez.

    Beaucoup de blogs du même type que Paris Neuvième, et je ne les critique pas,  c’est leur choix, se contentent d’être des repreneurs d’informations ne fournissant pas, ce faisant, de réelle valeur ajoutée. D’autres ont des options politiques marquées ou bien servent de tremplin à ceux qui les gèrent. Ces choix ne sont pas les miens.

    Par ailleurs, n’ayant pas pu - ou pas su - mettre en place comme je l’espérais un réseau de correspondants réguliers au sein même de notre arrondissement, la recherche d’informations de qualité est devenue trop lourde à assumer seul bénévolement. Je suis aussi obligé de constater que si certains lecteurs sont assez prompts à critiquer tel ou tel aspect de ce blog comme par exemple la diversité géographique des informations au sein du 9ème - tel quartier étant mieux loti que tel autre - ou bien l’impartialité devant la municipalité, ou bien encore l’accent mis sur tel commerce ou telle exposition en ne parlant pas d’autres commerces ou d’autres expositions, peu, pour ne pas dire aucun, de ces lecteurs ne sont prêts à participer à ce blog. Aucune critique dans ce propos, chacun est bien sûr libre de ses choix, mais cela nous montre les limites même du projet et quelque part nous interroge sur le gout supposé que les Français, et les Parisiens en particulier, auraient pour cette Démocratie participative dont une candidate à l’élection présidentielle a fait son cheval de bataille.

    Bref, si comme je le crois, partager des informations et des points de vue sur la vie locale de notre arrondissement peut-être un projet enrichissant pour tout le monde, il est évident qu’il ne peut pas être mené par une personne seule. C’est là aujourd’hui tout le problème de ce blog.
  • Les habitants du quartier Barbès en colère (acte 1)

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    Depuis quelques années, le quartier Barbès a changé, il s’est considérablement amélioré ! La réhabilitation de la Goutte d’Or, la rénovation de la station de métro, les aménagements des  boulevards de Rochechouart, de Magenta, Barbès, l’ouverture du Centre Barbara, beaucoup d’éléments démontrent que nous sommes sur la bonne voie. Le projet de rénovation du cinéma Le Louxor en  est un autre indice.

    La propreté de la ville a été, avec le logement, un sujet de prédilection au cours de la dernière campagne électorale pour l’élection du maire de Paris. Cette notion de propreté est d’ailleurs difficile à cerner, chacun ayant ses critères mais il n’est pas contestable que ce qui se passe à Barbès en la matière pose un réel problème que l’association des habitants de ce quartier, Action Barbès, créée en 2001, a décidé de prendre à bras le corps.

    Bertrand Delanoë a eu beau jeu au cours de la campagne électorale de dire que si Paris était sale, c’est bien que certains le salissaient ! Frappé au coin du bon sens, ce discours fut adroitement relayé dans les arrondissements qui nous préoccupent, les 9ème, 10ème et 18ème, par les candidats des listes Paris, un temps d’avance tout en admettant néanmoins que l’organisation actuelle des services de propreté de la ville n’était peut être pas optimale, que des améliorations pouvaient être envisagées et que cela constituait une priorité pour le début de la nouvelle mandature. Notons à cet égard comme significatif que, dans le 9ème, la question de la propreté a été confiée au 1er adjoint Laurent Chabas et que dans le 10ème, c'est le maire lui-même, Rémi Féraud, qui s'est attribué cette délégation.

    Le problème de propreté des abords du  carrefour Barbès et de la station de métro est à la fois simple et compliqué. Simple car l’essentiel de la saleté vient du fait que les piliers du métro et des alentours sont pris pour des urinoirs avec tout ce que cela comporte. Compliqué car améliorer la situation signifie un changement de comportement dont on sait que c’est une des choses les plus difficiles à obtenir. Lors de la rénovation de la station, Action Barbès (appuyée par Paris Goutte d'Or) avait demandé à la RATP de prévoir des WC publics dans l'enceinte même de la station. Refusé. La Ville, après la cessation du contrat la liant avec Decaux, a décidé de rendre les sanisettes gratuites. Depuis, dans ce quartier  elles sont soit hors service, soit non entretenues et donc inutilisables, notamment pour les femmes.

    Action Barbès ne se décourage pas et a décidé d’organiser une manifestation de sensibilisation à cette question qui est aussi de santé publique – n’oublions pas que le marché du boulevard de La Chapelle est à deux pas. Cela se passe samedi 17 mai 2008 au coin des boulevard de la Chapelle et de Magenta, devant le Louxor, de 11h à 14h. « Manifestation festive » nous dit la sympathique et très active présidente de l’association. «Nous voulons un quartier convivial, accueillant, donc propre. L’image de Barbès est en train de se refaire une santé, vivre ici n’est pas une "galère"   et les projets, soit réalisés comme le centre Barbara, soit en cours comme la réhabilitation du Louxor, nous donnent  l’espoir de la modifier au delà du quartier ».

    Il y aura des affichages de photos, de panneaux humoristiques d’interdiction d’uriner, mais aussi une animation musicale, des distributions de tracts, ….. Festif on vous dit !
    _________________________________________________________________________________________

    ad8ffc091a499035ac029f8ec790d34b.jpgA Venise déjà, au 15ème siècle, le problème existait ! Ces élégants quart de cercles placés dans les coins avaient pour résultat que les passants indélicats – des hommes bien sûr – se pissaient sur les chaussures. Dissuasif non ?

    Jusqu’à nos amis britanniques qui se préoccupent de la question comme le prouve cet amusant article du Guardian du 26 octobre dernier qui s’interroge gravement sur la nécessité de faire revenir les anciennes vespasiennes, avec un humour anti-français sympathique.
    Notons enfin que Paris avait développé tout un esthétisme de la sanisette appelée vespasienne par nos grands pères. Les liens, en tapant ce mot sur Google, ne manquent pas. Lire  l’article « La dernière tasse » par Marianne Blidon sur EspacesTemps.net. Remarquons que ces édicules ont été supprimés dans les années 60 car considérés notamment comme lieux de rencontres des homosexuels.
    On trouvera aussi de très belles photos de vespasiennes dans le gros livre de photographies de Marie de Thézy, Marville Paris publié chez Hazan, recueil réalisé à partir des photos prises par Charles Marville dans les années 1860.
  • Une page de nostalgie ouverte sur le quartier

    L'excellent guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats rédigé par Mesdames Caussé, Delpy, Le Breton et Thély-Muller sous l'égide du conseil de quartier Trudaine Rochechouart dans le 9ème arrondissement de Paris et publié par la mairie de Paris nous apprend qu'à deux pas du Louxor, au 15 boulevard de Rochechouart, se tenait la Gaîté Rochechouart. Avant d'être un cinéma, la salle avait été un théâtre puis un music hall. Maurice Chevallier s'y produisit mais en 1923 un incendie détruisit l'établissement et un cinéma le remplaça. Il a fermé ses portes en 1988 pour laisser place à un magasin de vêtements.

    L'hebdomadaire Cinéma dans son édition du 25 février 1987 parle de la Gaîté Rochechouart. Il y a bien un brin de nostalgie à relire l'article intitulé la dernière séance mais il y aussi quelques considérations intéressantes qui restent bien d'actualité concernant non seulement le cinéma mais aussi la vie dans le quartier Barbès.

    Le journaliste y relate ce qu'il a lu dans l'Officiel des spectacles du 20 janvier, et donne un coup de projecteur sur le quartier :

    « L'an passé, beaucoup de salles ont fermé. Le XVIIIe semble avoir été un quartier très touché : je remonte le boulevard de Rochechouart ; au 15, le cinéma Gaîté Rochechouart ; allées et venues dans le hall ; près de la caisse, une jeune femme, Madame Maldonado : « Cela fait deux ans que j'ai repris La Gaîté ; ça tourne, même si la police passe souvent faire des rafles, des vérifications d'identité, la clientèle, ce sont des natifs du quartier et des maghrébins. Ici, c'est une salle de deuxième exclusivité ». De temps en temps, un habitué vient lui serrer la main. « Je veux ouvrir ma salle aux autres minorités du quartier : portugaise, yougoslave. »

    Ici, j'entends un tout autre discours que chez certains exploitants pour qui la crise est imputable aux « étrangers ». Argument faux, aux relents de racisme indéniable. Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'immigration va au cinéma....

    ... Madame Maldonado reprend : « Le public est très sensible et exigeant sur la qualité de l'accueil ; pour le ramadan, j'ai fait trois soirées spéciales avec du musical. Je voudrais des occasions, faire venir des musiciens ou des conteurs de tradition orale du quartier. Il faut aussi encourager le public français à venir, c'est dur de motiver les familles, car pour cinq personnes dans ma salle, il faut sortir 90 francs*. Je suis optimiste sur mes projets ici. Sur l'avenir du cinéma en général, demandez au projectionniste ce qu'il en pense ». Cela fait vingt et un ans que Christian Chauvel est projectionniste : « La patronne est bien optimiste, vous savez combien de salles ont disparu dans le quartier ? Il cite : « Le Gaumont Palace, les 4 Paramount Montmartre, le Moulin Rouge, le Colorado, le Gaumont Rochechouart, le Delta, le Louxor, le Barbès Palace, l'Ordener, l'Atlas ; quant à l'Agora, la Cigale, le Montmartre ciné, ils sont fermés pour travaux. Souvent ce type de fermeture est définitif. Ici, entre 1964 et 1968, un  film tenait l'affiche de deux à six mois. On passait même des films en V.O., des westerns, des péplums. Les premières baisses de fréquentations sont venues de la télé... »

    o0o

    Si seulement la mairie de Paris avait dans l'idée d'appliquer les idées de Madame Maldonado, nous n'aurions pas besoin de ces trois salles de cinéma prévues dans le projet de réhabilitation et nous pourrions non seulement avoir un établissement à la programmation culturelle  plus variée que le seul cinéma art et essai, voire plus adaptée au quartier, mais aussi conserver le Louxor comme à l'origine au lieu de le démolir et de construire une copie !

    * Heureux temps ! 90 Francs pour 5 entrées, soit 2,75 € la place (18Fr). Pour apprécier, sachez que le SMIG horaire d'alors était à 4,24 € et que le SMIC horaire est en 2009 à 8,82 €, ce qui équivaut peu ou prou au prix actuel d'une entrée, avec  quelques variantes selon les cinémas. (Voir : http://www.mysalaire.fr/fr/insee_smic_1980.php)

    Sources :

    l'hebdomadaire CINEMA,  mars 1987, page 6. Dossier consacré au cinéma de quartier, intitulé « la dernière séance ». par Laura Laufer-Lupino (PDF - 7.5Mo)

    Guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats (PDF - 5.2Mo)

     

  • Quelle chaleur ce matin lors de l'inauguration du Mobilien 26 !

    Pas un jour sans iparis, 10e, saint-vincent-de-paul, laves-émaillées, jollivet, hittorfnauguration en ces journées de forte chaleur : hier le parvis de l'église Saint Vincent de Paul et la pose des laves émaillées, ce matin devant le square Montholon, au bord de la rue La Fayette.

    En plus d'améliorer l'itinéraire de la ligne 26, la troisième de Paris pour le nombre des personnes transportées, le but était ici de traiter également ce carrefour difficile pour les piétons et les circulations douces (vélo, bus). S'y croisent, y débouchent ou en partent les rues La Fayette et son flux très important, les rues Pierre Sémart, Mayran, Papillon, de Montholon et enfin la rue Riboutté.

    paris, 9e, square Montholon; rue-La-Fayette, Mobilien 26

    Pauline Véron, chargée de l'urbanisme dans le 9e, avait demandé à la Direction de la voirie qu'elle réfléchisse à l'implantation d'une plareforme surélevée (voir ci-contre à l'entrée de la rue Riboutté) sur la partie de la rue La Fayette qui longe le square.

    Naïvement, nous avions cru que cet aménagement serait un ralentisseur plus efficace. Il ne semble pas ralentir beaucoup. C'est plus par leur nombre que les automobiles sont ralenties. En ravanche, la voie de bus en site propre, avec un vrai séparateur, fait l'unanimité. Le 26 file vers la gare du Nord. Après... il reste du travail jusqu'à Nation.

    paris, Mobilien-26, rue-La-Fayette, inauguration, gare-saint-lazare, gare-du-nordUne fanfare a ouvert l'inauguration dans une bonne et chaude ambiance (au sens propre) : les élus voisins étaient venus en nombre. On reconnaît sur la photo ci-contre : Jacques Bravo, maire du 9e, Rémi Féraud, maire du 10e, Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris, chargée des déplacements, Pauline Véron, élue du 9e, et Elise Fajgeles, élue du 10e, toutes deux chargées des transports et de l'espace public (libellé avec des variantes...), Alexandra Cordebard, première adjointe du 10e, Tony Dreyfus, député du 10e, et comme il s'est plu à le souligner lui-même l'élu de l'étape, le conseiller régional représentant Jean-Paul Huchon, Michel Fève, président de la commission des transports du Conseil régional d'Ile-de-France.

    On remercie la DVD d'avoir créer là-aussi un stationnement pour les cycles, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Qu'en est-il du projet de leur réserver des emplacements aussi dans les parkings en sous-sol ?

    paris, La Fayette, Mobilien 26, stationnement-deux-roues-motorisés

    Des déclarations successives de nos élus, nous avons encore retenu en vrac, que le co-financement du projet Mobilien a réuni 7 millions d'euros, dont 2,5 de la région et autant du STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France). Que les couloirs de bus continueront à être protégés par des séparateurs, aussi longtemps que tous les automobilistes ne seront pas convaincus qu'il est essentiel de les respecter. Là Annick Lepetit s'est fait le porte parole des habitants qui les réclament, notamment avenue de Clichy, dans les concertations. Que les premiers retours des utilisateurs de vélos sont positifs quant aux pistes cyclables de la rue La Fayette, bien identifiées par les piétons et par les voitures. Elus et services avaient pris conscience assez rapidement qu'il fallait faire autrement que sur Magenta, où les conflits sont permanents.

    Nous avons également salué nos interlocuteurs de la RATP, Isabelle Bellanger, de l'agence de développement pour Paris, et Frédéric Dupouy, son directeur, avec lesquels nous avons partagé le bus pour rejoindre la gare du Nord. Le passage du boulevard de Magenta place de Valenciennes pour accéder au boulevard de Denain ne s'est pas fait d'une traite. Il y a encore une marge de progrès à faire, chacun en est bien persuadé.

  • Ouverture de la médiathèque Françoise Sagan

    paris,médiathèque-françoise-sagan,culture,livresPar un curieux hasard, voilà Marguerite Yourcenar, l'érudite écrivaine quelque peu solitaire, et Françoise Sagan, la brillante et mondaine romancière, réunies. Et par qui ? Par la mairie de Paris qui après avoir donné le nom de Marguerite Yourcenar à la première médiathèque de la capitale dans le 15e il y a quelques années, a baptisé "Françoise Sagan" celle qui vient d'ouvrir dans le 10e. L'attribution de ce nom à la nouvelle médiathèque avait d'ailleurs en son temps créé quelques remous au sein du conseil d'arrondissement du 10e (voir notre article du 22 janvier 2014).

    Sur le site paris.fr, la mairie de Paris nous explique très bien le projet - Ouverture de la médiathèque Françoise Sagan - et s'il en était besoin le site de la médiathèque vient en renfort pour plus de détails - le site de la médiathèque Françoise Sagan.

    Nous y sommes allés dès l'ouverture samedi 16 mai au matin et voilà nos premières impressions.

    Nichée au fond du square Alban Satragne, la médiathèque n'est pas facile à trouver. Interrogé sur ce point, le maire du 10e, Rémi Féraud, en convient et des efforts de signalétique devraient être engagés. Néanmoins, il faut relativiser cet inconvénient par la présence proche d'autres structures à forte fréquentation comme le centre de sport voisin ou le petit square avec jeux d'enfants par exemple.

    Une panthère géante garde les lieux. Vous verrez en fin de cet article une courte vidéo présentant sa réalisation par l'artiste Philippe Baudelocque.

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    Si on voulait se moquer un peu, nous pourrions dire que la Ville de Paris a anticipé le changement climatique puisque que c'est une ambiance aux aspects méditerranéens qui accueille le visiteur dans le jardin devant la médiathèque. Mais c'est très réussi. Tout comme est réussi le traitement architectural global de l'édifice : clair avec de larges fenêtres, spacieux, sobre sans chichi (pierres apparentes et béton brut dans les parties de circulation), très efficace.

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    Outre le RdC où se trouve l'accueil général et la salle dite "d'actualité" où l'on peut consulter la presse, la médiathèque se répartit en 4 étages : jeunesse au 1er avec un "coin des histoires"; BD, sciences, loisirs, atelier numérique et salle de travail au 2e; arts au 3e; cinéma, musique et romans au 4e.

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    Le coin des histoires pour les petits

    La Ville de Paris a investi 20 millions d'euros dans ce projet. 40 agents de la ville y travaillent, tous volontaires car il y fallait des personnes non seulement motivées mais aussi acceptant certaines contraintes comme par exemple travailler de temps en temps le dimanche.

    Nous sommes à l'ère du numérique, fini la bibliothèque de papa ! Ici partout des ordinateurs, des lecteurs de DVD et de CD, des écrans, une excellente couverture WiFi dans tout le bâtiment (c'est rare) et puis ces belles machines qui permettent d'emprunter et de rendre les documents en utilisant les codes barre. On peut même réserver les documents de chez soi par internet.

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    Ne cachons pas notre plaisir. C'est un très bel endroit que vient de nous donner la Ville de Paris. Beau par sa forme, beau par ce qu'il contient. En ce samedi matin de week-end de l'Ascension, la présence de beaucoup d'enfants faisait vraiment plaisir à voir. Eux n'ont pas tardé, sans trop hésiter, à s'approprier les lieux. C'est bon signe. 

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    Une panthère sur les murs de la médiathèque... par mairiedeparis

     

  • Le Conseil de Paris vote un branle-bas de combat pour le marché de Barbès

    Suite à nos articles du 22 février et du 4 mars sur le marché alimentaire Barbès, nous évoquions hier notre récent projet destiné à "aérer" ce marché pour recréer un marché agréable à fréquenter et limiter les débordements. Malheureusement, notre projet fut débouté par la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de Paris.

    Suite à nos alertes, ce sujet du marché Barbès fut également à l'ordre du jour du Conseil de Paris au début de la semaine. Dans notre article du 14 mars dernier, nous avons évoqué en détail le voeu présenté par le groupe Les Républicains et citoyens indépendants.

    Prenez la peine de lire vous-même le texte du voeu que le Conseil de Paris a voté le 30 mars dernier, suite au débat lié à ce voeu de l'opposition municipale : 

     

    Conseil de Paris 

    Séance des 29, 30 et 31 mars

    Vœu de l’exécutif sur la situation du marché Barbés 

     

    Considérant l’attachement de la Maire de Paris au maintien d’une offre alimentaire de qualité sur l’ensemble du territoire parisien, au travers notamment de ses 71 marchés découverts et 9 marchés couverts ;

    Considérant les améliorations qui vont être apportées dans le cadre des nouvelles délégations de service public par lesquelles sont gérés les marchés alimentaires découverts, notamment les nouvelles exigences en matière de qualité des installations ;

    Considérant les dysfonctionnements constatés sur le marché Barbés, qui entrainent des nuisances tant pour les riverains – du fait notamment de livraisons nocturnes abusives et de stationnement illicite- que pour les commerçants et les clients du marché – de par la présence de vendeurs à la sauvette et de problèmes sanitaires ; 

    Considérant que des contrôles sont déjà régulièrement menés, et ont permis de sanctionner les commerçants contrevenants ; 

    Considérant la visite sur place de l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce avec le Maire du 18e et son adjointe ;

    Considérant cependant que l’aggravation de la situation rend indispensable une mobilisation de tous,  au-delà des services de la Ville, afin de permettre une action ferme et coordonnée ;

    Considérant que, dès le 11 mars,  l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce a réuni les services de la Ville, le commissariat du 18e arrondissement, le délégataire, ainsi que les représentants de l’Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité, de la prévention, de la politique de la ville et de l’intégration, des Maires des 18e et 10e arrondissements et de l’association Action Barbés;

    Considérant que les services de la Ville ont entrepris dans ce cadre une démarche pour réorienter et coordonner leurs actions, en renforçant les contrôles des commerçants sur le marché ;

    Considérant qu’il est également indispensable que le délégataire, chargé de la gestion de ce marché par délégation de service public, travaille à l’amélioration de la qualité de la présentation des stands des commerçants ;

     

    Sur proposition de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu qu’une action d’ampleur, coordonnée entre les services de la préfecture de police et ceux de la Ville, permette que soit efficacement sanctionné l’ensemble des manquements (hygiène, livraisons, stationnement et vente à la sauvette). Cette action sera amenée à être reconduite autant que nécessaire, afin d’assurer dans le temps le bon fonctionnement du marché.

     

     -o-o-o-

     

    Enfin de bonnes résolutions ! Maintenant, nous allons suivre sur le terrain ce qui va être entrepris et les résultats que ces mesures engendreront. 

    Affaire à suivre plus que jamais...

     

  • Phono Museum Paris, tel le phénix

    Paris,musique,phono-museum,paris 9eDans un article publié mi-Février, nous nous demandions si le musée du son enregistré, Phono Museum Paris, situé au 53 boulevard de Rochechouart allait survivre à ses problèmes financiers. Et bien oui, le musée est sorti de ce mauvais pas, même si tout n'est pas encore réglé. Quelles sont les étapes de ce sauvetage ?

     

    Le financement participatif

    Avec une dette cumulée de 50 000€, le musée se devait d'abord de trouver des fonds pour se relancer. Une campagne de financement participatif a été lancée et les soutiens sont arrivés du monde entier. Les fonds collectés se montent à 32 000€, au-delà de l'objectif des 30 000 que le musée avait fixé.

    Cette campagne a été non seulement l'occasion de trouver des fonds mais aussi d'augmenter très significativement la notoriété du musée, notamment par une couverture presse très importante (Le Figaro, Les Inrocks, France Musique, Hartzine, Radio Nova Planet, mais aussi Business Sky.com télévision chinoise dans un joli reportage tourné à Montmartre, A journal of Musical Things, Mental Floss, un site américain avec 20 millions de visites chaque mois, ....

    Cette couverture presse a été doublée d'une campagne d'affichage très originale comme le relate le site Golem 13.

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    Devant Le Lapin Agile à Montmartre

    Pour connaître toute l'épopée de toute cette campagne, vous pouvez vous référer à la page Facebook du musée.

    Repartir sur des bases financières saines

    Le montant du loyer est le principal problème du musée. Le local est situé au pied d'un immeuble appartenant à la Ville de Paris et géré par Paris Habitat, bailleur de logements sociaux. Une médiation sous la double égide de la mairie du 9e et de l'Hôtel de Ville entre Paris Habitat et le musée est en cours et il semble que les nouvelles ne soient pas trop mauvaises de ce côté-là, le bailleur social semblant être d'accord pour une révision du montant du loyer. Le musée s'est par ailleurs déclaré prêt à assumer sa dette avec un échéancier précis à négocier.

    Obtenir le soutien financier de la mairie de Paris

    Le musée n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir une aide financière de la Ville de Paris, mais celle-ci s'est fait attendre et a placé le musée dans cette délicate situation. Consciente du problème, la Direction des Affaires Culturelles a regardé la question de plus près et semble disposée, sous certaines conditions, à subventionner le projet.

    Un musée multi-facettes

    Le musée ne se contente pas de présenter des "machines parlantes", des affiches, des jukebox, des disques, des cylindres mais verra ses activités élargies en actions pédagogiques, cours de danse Belle Époque et Années Folles, projets d'expositions temporaires avec la Médiathèque de Paris et peut-être même avec la Bibliothèque Nationale de France ou le musée des Arts & Métiers. D'autres activités plus lucratives qui viennent financer le musée sont déjà en place telle la location de matériels au cinéma comme cela a été le cas pour le film Marguerite.

    Même si il reste beaucoup à faire, les choses ne se présentent pas trop mal. Beaucoup de travail en perspective pour l'équipe de bénévoles qui gèrent actuellement le musée, mais la passion est là.

    Un livre à propos de Montmartre

    paris,musique,phono-museum,paris 9eEt puisque nous vous parlons de Montmartre, il faut vous signaler la réédition d'un livre vraiment formidable. Il s'agit de "Montmartre du plaisir et du crime" de Louis Chevalier aux éditions La Fabrique (22€). C'est la réédition du livre paru dans les années 80 chez Robert Laffont. Louis Chevalier est un historien important de Paris. Le livre nous parle des plaisirs à Montmartre, non sur la Butte mais sur les boulevards de Rochechouart et de Clichy. De Zola à Mac Orlan, de La Goulue à Mistinguett, l'auteur passe au crible toutes les époques et décrit dans les moindres détails tout ce qui s'est fait entre La Chapelle et la place de Clichy. Pour les actuels habitants de ces quartiers qui connaissent bien leur environnement, c'est un enchantement de voir décrites les rues du haut du 9e, de la Goutte d'Or, de La Chapelle avec leurs souteneurs, leurs prostituées, leurs bandes, ... A lire, absolument.

     

  • Salle de conso : un rapport parlementaire édifiant

    Nous vous l'avions annoncé en décembre dernier (cf. notre article du 29 décembre 2013), l'Assemblée Nationale, via la commission des Affaires sociales et la commission des Lois constitutionnelles, a confié aux députés Anne-Yvonne Le Dain, députée de la 2e circonscription de l'Hérault (PS) et Laurent Marcangeli, député de la 1ère circonscription de Corse du Sud (UMP) la préparation d'un rapport d'évaluation à propos des politiques publiques en matière d'utilisation de substances illicites. Ce rapport vient d'être publié sous le titre

    "L'augmentation de l'usage de substances illicites : que fait-on ?"

    (lien avec le rapport complet).

    A beaucoup d'égards, ce rapport est édifiant. Son but est clair : quels sont les impacts, quelle est l'efficacité des politiques publiques suivies depuis la loi de 1970 qui interdit le port et l'usage de produits illicites, en clair de drogues? On sait que cette loi de 1970 est extrêmement répressive. Mai 68 et son cortège de hippies fumant du cannabis ou pire se shootant au LSD sont passés par là et la majorité gaulliste d'alors s'est empressée de mettre en place un système répressif sévère, espérant endiguer une bonne fois pour toute un phénomène - la consommation de drogues - qui allait croissant. Force est de constater que cette loi ne sert à rien. Malgré les 153 000 interpellations faites en 2013 pour usage de cannabis, la France, ou plutôt les Français, demeure le pays d'Europe où il s'en consomme le plus.

    Télécharger la synthèse du rapport

    En gros, que nous dit ce rapport ?

    - la politique de lutte contre l'usage de substances illicites en France coûte 2 milliards d'€ par an dont 850 millions pour la seule application de la loi et seulement 300 millions pour la prévention. A eux seuls, ces deux montants en disent long sur l'erreur que commet notre société en ne pensant que répression quand il s'agit de drogues ;

    - héroïne et cocaïne présentent des niveaux d'expérimentation et de consommation assez faible en proportion de la population générale mais la tendance est à la hausse ;

    - les programmes de prévention doivent être revus, notamment auprès des jeunes. Le rapport préconise une rationalisation des programmes de prévention délivrés par police et gendarmerie mais le citoyen n'est-il pas en droit de se poser la question de savoir si ces deux entités police et gendarmerie sont les mieux placées pour s'adresser aux jeunes sur un tel sujet ?

    - la politique de réduction des risques a fait ses preuves mais sur les salles de consommation à moindre risque, les deux rapporteurs divergent

     

    Rapport parlementaire usage de drogues.png

    Cliquez sur la photo pour l'agrandir

    Comme on pouvait s'y attendre, la députée socialiste défend ce type de structure alors que le député UMP s'y oppose. Contrairement à ce qui est prévu dans le projet de loi actuellement en discussion au Parlement, A-Y Le Dain préconise une expérimentation de 18 mois alors que le projet de loi indique 6 ans. M. Marcangeli se déclare lui contre ce type de structure avec les arguments classiques des opposants. Néanmoins, un point mérite attention. Il s'agit "des incertitudes concrètes sur le positionnement des forces de l'ordre aux abords des salles". C'est là une question cruciale qui n'a toujours pas reçu de réponse à notre connaissance.

    Ce rapport ne fait qu'une chose : démontrer l'inefficacité des politiques répressives suivies jusqu'à maintenant. Leur coût est faramineux pour des résultats médiocres. La lutte contre la drogue, la lutte contre l'addiction à la drogue, absolument nécessaires, doivent prendre un autre chemin. Nous devons avoir une autre approche de la question. La réduction des risques liés à l'usage de drogues ne résoudra pas le problème mais la salle de consommation à moindre risque doit faire partie de cette nouvelle approche.