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Rechercher : conseils de quartier

  • Le chemin de croix ou celui de l'électricité

    C'est le choix qui se proposait aux Parisiens ce week end... C'est le Parisien de vendredi qui nous a inspiré ce titre un peu blasphématoire, je vous l'accorde. Mais quoi ? Nous sommes républicains et laïcs et pour nous, le blasphème n'est qu'un mot.

    A vous de juger : dans un article il est question des 32 chemins de croix qui avaient lieu hier dans Paris. Le plus connu, le plus suivi, peut-être, est celui que monte l'archevêque de Paris dans les jardins de la butte Montmartre jusqu'à la Basilique du Sacré-Coeur. C'est également le plus proche de notre quartier. Voici ce que disait le Parisien d'hier.

    Trente-deux chemins de croix sont organisés aujourd’hui à Paris, un record! Ces processions du vendredi saint commémorent le calvaire du Christ en douze stations jusqu’à sa mort sur la croix. Comme chaque année, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, présidera le chemin de croix qui se déroulera dans les jardins de la butte Montmartre (XVIIIe), devant la basilique du Sacré-Cœur (square Willette), de 12h30 à 14 heures. Au cœur de Paris, le chemin de croix des Halles (Ier) aura lieu avec les sans-abri : la procession partira à 15 heures de la fontaine des Innocents (place Joachim-du-Bellay) pour arriver à l’église Saint-Leu-Saint-Gilles (92, rue Saint-Denis) à 15h30.

    Mais, pendant ce week end, les Parisiens ont également l'opportunité de visiter les chemins de l'électricité, des milliers de kilomètres de câbles dans les sous-sol de la capitale. Ce sont les journées de l'énergie, sur trois jours, 29 et 30 mars et 1er avril. Pour le public, le poste source Ternes est ouvert au public ce samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h et dimanche de 14h à 17h (7,rue de l'Arc-de-Triomphe, Paris 17e) C'est la première fois que ErDF accueille du public dans un de ses 36 postes de transformation parisiens.

    Particularité du réseau parisien : il est 100% souterrain. Les visiteurs accueillis ce week-end devront d’ailleurs porter casque et chaussures de sécurité pour arpenter, mais en partie seulement, les installations du poste Ternes, après avoir découvert l’exposition consacrée aux métiers de l’électricité, de la maintenance à l’ingénierie, en passant par la construction des ouvrages et la sécurité. A Paris, le courant est l’affaire de près de 11500 électriciens.

    « 98% de l’électricité consommée à Paris vient de grandes centrales extérieures, rappelle Christian Vives, le directeur d’ERDF Paris, et nous arrive par des câbles de 400 000 volts, pour passer à 20 000. Et tout l’enjeu est d’assurer en continu la sécurité de l’alimentation ».

    Difficile à visualiser, tous les redécoupages ? Il faudra se contenter d’imaginer ce qui circule dans les centaines de gros câbles gainés de noir qui, mis bout à bout, font bien leurs 10 000 km, et qui s’enfoncent sur une centaine de kilomètres sous la capitale, après être passés par de très gros transformateurs comme cette « salle d’étoilement », l’une des premières escales de la visite guidée. « C’est comme un gros disjoncteur », explique Jean Debizet, chargé de l’exploitation du poste source.

    Pour lire l'article du Parisien dans sa totalité, cliquer ici, si vous êtes abonnés — toujours la même histoire....

  • Les poubelles de tri en voie de normalisation mais l'urine en été...

    "Le Syctom, qui gère la collecte des déchets de 5,7 millions d’habitants à Paris et en banlieue, va consacrer un million d'euros d’ici à 2016 pour inciter les 84 communes de l’agglomération à se doter des mêmes bacs de tri. La poubelle verte à couvercle jaune, déjà utilisée à Paris, va ainsi devenir la norme. Le Syctom espère aider les Franciliens à mieux s’y retrouver… et à trier plus. Une campagne de sensibilisation vient également d’être lancée sur le Web et les panneaux d’affichage. Actuellement, 30 kg de déchets triés sont collectés par habitant et par an. L’objectif du Syctom est de passer à 47,6 kg d’ici cinq ans." (Le Parisien, 04.04.2013

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    Le tri, c'est bien, la propreté, c'est mieux. Même si nous comprenons que la lutte pour les deux doit être menée de front. Pourtant, au jour le jour, c'est la propreté des rues, des recoins, qui nous "plombent le moral", particulièrement en été. La chaleur intensifie les odeurs d'urine dans tous les recoins, et les rues peu passantes, et cela dès le petit matin. La nouvelle campagne de la Ville : 

    Pour un individu soulagé

    combien de dégoûtés ?

    met un coup de projecteur sur le mal, mais les campagnes  de sensibilisation ne donnent pas des résultats satisfaisants. Elles coûtent cher et leur impact n'est pas mesuré régulièrement comme il serait nécessaire de le faire pour toute dépense de deniers publics. Certes, celles-ci contribuent à maintenir l'emploi dans les agences de communication qui en période de quasi récession ne peuvent plus trop compter sur les budgets publicitaires des entreprises du privé. Tout le monde se sert la ceinture !

    Uriner dans la rue est interdit et sanctionné. 

    Soyons un peu lucides. Qui va lire cette phrase sur une affiche ? Un type plutôt alcoolisé à deux heures du matin à la sortie d'une boîte ? Un autre en pique nique nocturne près du canal Saint-Martin après avoir descendu un pack de bières ? Le sans abri qui abandonerait son pacquetage sans surveillance pour gagner la sanisette la plus proche ? Certainement pas. Alors, pour qui publie-t-on ces affiches, pour qui sont ces campagnes ?

    Les hommes qui ont conscience de l'état sanitaire d'une ville n'urinent pas le long des murs. Il n'est pas nécessaire de le leur rappeler. D'autres font comme ils ont toujours fait sans mauvaises intentions mais dans une totale absence d'esprit collectif et ignorance de l'espace public. C'est le règne du moi d'abord ! "Je ne peux pas me retenir ! " Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette phrase... avant de recevoir une floppée d'insultes si l'on insiste sur le sans-gêne de la situation. Au point qu'on hésite à interrompre l'épanchement... situation extrêmement délicate — pour une femme encore davantage — bien que la faute / le délit soit du côté du pisseur !

    La mauvaise habitude commence très tôt. Nous avons tous rencontré une maman bien intentionnée à l'égard de son rejeton de sexe masculin, en train de baisser la culotte entre deux voitures, et lui dire "Allez, dépêche toi, fais pipi là !" Et pourtant, les petits garçons n'urinent pas contre les murs de la cour de récréation dans les écoles maternelles, pourquoi devrait-il en être autrement dans la rue ? Pour rattraper le coup, certains bénéficieront d'une bonne éducation, des "bons principes de comportement en société", mais les autres... 

    Quant à l'amende de 35 euros, il faudrait un policier derrière chaque pilier, chaque recoin, chaque angle de rues tranquilles. Les bilans réguliers de la Préfecture font état d'une augmentation du nombre des procès verbaux pour miction sur la voie publique, certes, mais nous sommes partis de tellement loin. Les pourcentages sont impressionnants mais les chiffres bruts rapportés au nombre d'habitants, au nombre des touristes, et à l'état des rues, c'est une autre affaire. 

    Stoppons là nos critiques. Trois nouveautés cette année. Ce sont :

    • Les agents de propreté de la Ville de Paris distribueront des sacs en papier kraft en journée et en soirée aux pique-niqueurs de la capitale. Marqués de la devise « La propreté, c’est l’affaire de tous », ces sacs visent à faciliter le travail des équipes de propreté et à responsabiliser les Parisiens en leur permettant de collecter leurs propres déchets. Nous espèrons que les non-Parisiens seront également sensibles à ces encouragements !
     
    •  Comme de nombreuses capitales européennes, Paris est confrontée à ce problème d’hygiène publique que sont les épanchements d'urine sur la voie publique. Une campagne de sensibilisation sera mise en place dans 450 lieux de sortie nocturne parisiens. Les affiches, sous-bocks et cartes postales distribuées appellent à la responsabilité de chacun et précisent que tout épanchement d’urine dans l’espace public est verbalisable, et soumis à une amende de 35€.

    • 66 sanisettes parisiennes seront désormais ouvertes toute l’année jusqu’à une heure du matin. Afin de faire face aux nouveaux usages de l’espace public, la Ville de Paris a étendu les horaires d’ouverture de 66 des 400 sanisettes présentes dans la capitale. Plus d’une sanisette sur quatre, situées dans les quartiers les plus animés en soirée, seront ainsi ouvertes jusqu’à une heure du matin, contre 22h auparavant. Nous ne sommes pas allés tester les sanisettes de Barbès pour connaître leurs horaires précis. Vous nous pardonnerez ?

    Liste des sanisettes

    (tiré de la carte interactive des toilettes publiques sur Paris.fr)

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  • Les bons voeux de la Préfecture de police pour 2013 par le net

    Je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous les bons voeux de la Préfecture de police, dont les bulletins réguliers alimentent notre information et celles des lecteurs du blog, par conséquent. 

    C'est dans la rubrique chiffre de la semaine, ensuite cliquez sur le lien Voir la carte de voeux.

    CHIFFRE DE LA SEMAINE

    2013

    2013,préfecture-de-police

     

    Voir la carte de voeux électronique

  • Une prise de position en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire

    Avant de partir en vacances nous avions rebondi sur un article du Parisien, qui relatait la chasse au gaspillage alimentaire. La bonne idée était mise en avant par le ministre délégué à l'agroalimentaire, Guillaume Garot, et relayée pour la ville de Paris par notre élue de proximité, dans le 9e, Pauline Véron, chargé auprès du maire de Paris de l'économie sociale et solidaire. 

    Nos longues et bonnes relations avec l'élue nous autorisaient à prendre notre téléphone et à lui poser quelques questions sur la signature du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, signé le 16 juillet. 
     

    • De quoi s'agit-il ? Pouvez-vous nous expliquer le contenu et nous dire comment l'idée a germé à la Ville ?

    A Paris, la lutte contre le gaspillage alimentaire a été menée d'abord par l'adjoint à la propreté, aujourd'hui Mao Penino, mais auparavant par François Dagnaud, car leurs fonctions les ont confrontés sur le terrain au gaspillage alimentaire, lors du nettoyage des espaces d'après marché.

    Le gaspillage est partout, aussi bien dans les familles aisées que chez les plus modestes, faute d'appréhender correctement l'alimentation ou l'approvisionnement. Sur un autre terrain, on voit bien le succès des émissions de télévision consacrées à la cuisine et combien les jeunes générations sont consciences d'une perte de savoir faire dans le domaine de la préparation des plats. Une situation qui conduit à jeter des produits alimentaires, parfois non déballés. On ne parle même pas de la conversion des restes, si chère à nos grands mères ! Redécouvrir la cuisine, c'est un thème que nous allons favoriser aussi par des actions spécifiques de communication.

    Ces constatations, je les ai faites très tôt en travaillant pour l'économie sociale et solidaire à la Mairie de Paris. Mais le déclic, c'est une rencontre de personnalités complémentaires.

    D'abord, le ministre Guillaume Garot, veut mener une politique très volontariste et s'engage dans la lutte contre le gaspillage : il met sur pied plusieurs lignes de réflexion, favorise des rencontres, des partenariats entre les industries de l'agroalimentaire, les entreprises et les associations de l'économie sociale et solidaire. Il se fixe un objectif : réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici à 2025. A Paris, je connais une entreprise qui a mis au point un logiciel créé pour gérer des stocks d'invendus mais susceptible de gérer aussi des « non-consommés » soumis à des normes sanitaires. Il faut le tester. Expliquons-nous : on ne gère pas de l'alimentaire comme on gère des aspirateurs un peu passés de mode... Il faut veiller au respect de la chaine du froid, à la date limite de consommation, et quand il s'agit de traiteurs, la date de fabrication est souvent la même que celle de consommation, une journée ! Cette année, le tournoi de Roland-Garros a donné l'opportunité de tester le logiciel d'EQosphère. Avec succès, puisque que les non-consommés du traiteur parisien Potel et Chabot ont pu être distribués le jour même à des associations, Aurore notamment, et à travers elles à des personnes modestes, souvent des sans-abri.

    Parallèlement, le ministère a sensibilisé les grandes enseignes de l'agroalimentaire et de la distribution, pour faire évoluer le marquage et la signification des dates de péremption.

    J'ai pensé que l'engagement de Paris dans ce processus proposé par le ministère pouvait avoir valeur de symbole et « booster » cette entreprise courageuse et oh, combien nécessaire actuellement. J'espère aussi un phénomène d'entraînement dans les territoires. Nous avons donc constitué à Paris des groupes de travail qui réunissent des traiteurs, des transporteurs, des logisticiens, des associations, afin de mettre les meilleures chances de notre côté.
     

    • Là, nous sommes au service traiteur, mais qu'en est-il de la restauration plus quotidienne dans les écoles ou les administrations, et même dans les entreprises privées ?

    En signant le pacte national la Ville de Paris s'engage aussi dans une meilleure gestion de la restauration collective, car il prévoit des clauses pour les marchés publics passés par la Ville : un cahier des charges qui instaurera de nouveaux principes en faveur de la lutte anti-gaspillage. La Ville avait conscience depuis longtemps qu'il fallait oeuvrer dans ce sens, mais chacun dans son domaine de compétences, or le ministre a donné là l'opportunité de faire ensemble, et de faire bien et efficace.

    Le pacte prévoit 11 mesures qui sont décrites ici : pacte national de lutte anti-gaspillage alimentaire. http://alimentation.gouv.fr/pacte-national-lutte-antigaspillage

    Parmi elles, on trouve des actions de sensibilisation des consommateurs, des formations dans les lycées agricoles et les écoles hôtelières, la mesure de la lutte contre le gaspillage dans la Responsabilité Sociale des Entreprises, etc...
     

    •  Nous avons vu dans la presse qu'une opération de communication avait eu lieu dans le 17e, boulevard Berthier. Le mercredi, ici, à Barbès, c'est le marché de La Chapelle qui bat son plein. Depuis toujours, on y observait à la fin du marché la présence de personnes récupérant les fruits et légumes, laissés sur place par les marchands, souvent trop mûrs ou en partie abîmés. Mais depuis plusieurs années, ce sont des centaines de personnes qui très tôt s'installent dans les rues avoisinantes, dans la station de métro parfois, ou aux abords, pour vendre des produits récupérés le soir à la fermeture des supermarchés, dans les poubelles des particuliers, dans divers endroits, et les revendent à même le sol ou dans leurs caddies, et cela jusqu'à très tard le soir, quand le temps le permet. Il y a aussi bien sûr des produits alimentaires. Le quartier souffre beaucoup de ces ventes à la sauvette, régulièrement perturbées par le passage, voire les saisies, des autorités policières. On est tout à côté de la ZSP (zone de sécurité prioritaire de Barbès-Château rouge). Comment voyez-vous ce phénomène qui est une sorte de lutte anti-gaspillage aussi, celle des pauvres.

    Ces marchés sauvages ont pris de l'importance dans Paris, et depuis la création du Carré des biffins de la porte Montmartre, il s'en est développé plusieurs, Porte de Montreuil, dans le 14e aussi. Et bien sûr celui de Barbès. Il est choquant que des personnes revendent des produits qui n'ont pas de valeur marchande, et en complète illégalité par rapport aux marchands qui règlent leur place de marché, leurs taxes, etc. La Ville cherche à structurer et à encadrer. L'expérience de la porte de Montreuil vise à créer un espace couvert où les vendeurs pourraient stocker leurs produits, avec l'aide d'associations comme Aurore Porte Montmartre ou Coup de main (Emmaüs) à Montreuil. On souhaite même ramener certains sur le marché de l'emploi via la réinsertion, déjà une cinquantaine d'emplois salariés ont été créés. Je pense aussi au grand bric-à-brac, qu se trouve au métro Riquet et qui appartient à ce genre d'expérimentation.

  • Salle de conso : GAIA s'installe boulevard de La Chapelle

    L'association GAIA qui a été sélectionnée pour gérer la salle de consommation à moindre risque (SCMR) va pouvoir venir s'installer au 39 boulevard de La Chapelle mi-juillet. Mais attention, pas dans n'importe quelles conditions ! Explications.

    Mais d'abord, il faut préciser qui est GAIA ?

    GAIA est une association créée en 2006 suite à la loi de 2004 "Politique de Santé publique" traitant notamment de la prévention des risques liés à l'usage de drogues. Elle est une émanation de Médecins du Monde qui est en fait à l'origine de sa création. Elle en partage d'ailleurs les valeurs.

    Aujourd'hui, GAIA emploie 31 personnes soit 20 emplois équivalent temps plein pour un budget annuel de l'ordre de 2 millions d'€. Elle est financée presque exclusivement par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (la sécu) par le biais de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Elle reçoit aussi quelques subventions du ministère de la Santé, de la mairie de Paris dans le cadre du projet de SCMR et également de Solidarité Sida. Outre ses salariés, GAIA travaille avec 25 bénévoles, qu'ils soient usagers de drogues ou non.

    L'activité de GAIA se compose de deux pôles. Le Centre de Soins et d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usagers de Drogues (CAARUD). Les CSAPA ont pour mission d’assurer les actions de prévention et de soins auprès des personnes présentant des conduites à risques ou des dépendances en lien avec toutes les formes de drogues illicites, comme par exemple l’héroïne, la cocaïne ou le cannabis et licites comme l’alcool ou le tabac. Les CAARUD visent à réduire les risques et les dommages sanitaires ou sociaux liés à la prise de produits psychotropes. C'est cette activité là qui est concernée par le projet de SCMR.

    GAIA exerce ses activités CSAPA (addictologie) et CAARUD (prévention des risques) dans un établissement fixe situé avenue Parmentier dans le 11e arrondissement. Elle est aussi présente avec ses unités mobiles - des bus - les lundis, mercredis et vendredis après midi rue de Maubeuge, les lundis et jeudis soir gare de l’Est, Porte de la Chapelle, boulevards des Maréchaux et les jeudis après midi en maraudes dans le Sud de Paris

    Les activités de GAIA sont étroitement surveillées par de nombreuses autorités comme l'ARS ou l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS). Comme tout établissement médico-social (les maisons de retraite pour personnes âgées par exemple), GAIA reçoit les agréments nécessaires pour une durée de 7 ans avec des évaluations intermédiaires, soit menées en interne, soit externes et alors menées par des cabinets spécialisés.

    Elisabeth Avril est la Directrice de GAIA. Médecin généraliste, elle est elle-même issue de Médecins du Monde. Céline Debaulieu et Karim Touzani sont les deux responsables du projet de SCMR au sein de l'association.

    Depuis sa création en 2006, GAIA ne compte aucun incident dans ses actions de soins et de prévention. L'association est assurément un acteur sérieux tout à fait capable de mettre en oeuvre et d'opérer de façon très professionnelle un projet comme celui du 39 boulevard de La Chapelle

    Alors pourquoi l'association GAIA vient-elle s'installer boulevard de La Chapelle ?

    L'association est aujourd'hui installée dans des locaux de Médecins du Monde dans le 11e arrondissement et y est très à l'étroit. C'est le pôle CAARUD en charge de la SCMR  qui doit venir s'installer dans les deux Algeco situés sur le terrain de la SNCF au 39 boulevard de La Chapelle. Mais attention, l'installation ne se fait pas dans n'importe quelles conditions. GAIA pourra utiliser l'endroit uniquement pour ses activités administratives et garer ses 3 bus la nuit. Pas question de recevoir des toxicomanes, d'une façon ou d'une autre. C'est juste une affaire de logistique qui va permettre à GAIA de se rapprocher de son lieu d'activité dans le quartier à savoir derrière la gare du Nord rue de Maubeuge et de gagner du temps en lui permettant de laisser ses bus là la nuit au lieu d'aller les garer en grande banlieue.

    Les deux Algeco représentent une surface d'environ 70m2. Après un grand nettoyage et quelques aménagements, l'association pourra venir s'installer mi-juillet. Cela lui permettra de nouer un dialogue plus fréquent avec les riverains.

  • La brasserie de Barbès ? Armons-nous de patience...

    Nous avons la chance d'avoir dans nos rangs une personne qui suit de près l'évolution du chantier et qui n'hésite pas depuis quelques mois à aller chercher les nouvelles directement auprès du chef de chantier. Comment pourrait-on mieux faire ? Il se trouve que ledit chef de chantier est un homme affable et patient, disponible pour répondre aux questions de notre envoyée très spéciale !

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    Avant de voir cette belle façade toute blanche, il s'en est passé des choses.... à savoir :

    - le 20 décembre, à la suite d'une visite sur site de notre "reporter", nous apprenions que les travaux avaient bien repris et que le responsable des travaux était plutôt satisfait. Responsable des deux chantiers — la brasserie et l'enseigne de chaussures Foot Locker — il nous laissait espérer une ouverture pour juin.

    - le 5 mars, les choses avancent mais lentement laisse entendre notre interlocuteur. Le désamiantage est bien fini, mais le chantier de la brasserie est délicat. La grande verrière de 8 tonnes, dont l'arrivée devrait être assez spectaculaire, n'arrivera qu'à la toute fin des travaux, c'est à dire dans plusieurs mois...

    - le 9 avril, nous apprenons toujours de la bouche du responsable du chantier (qui n'a jamais refusé de nous informer et nous le remercions ici pour sa gentillesse) que le magasin de chaussures de sport est bien avancé et qu'il pourrait ouvrir en juin. Pour la brasserie, il s'avance pour fin septembre. De notre côté, nous avons hâte d'y boire notre premier café... Pas de date pour l'arrivée de la fameuse verrière de plusieurs tonnes que nous nous sommes promis de prendre en photos.

    A ce propos, si vous avez des photos à nous faire suivre, des scoops, ou des curiosités concernant la belle brasserie qui tarde à nous accueillir, faites-les parvenir à l'adresse de l'association : actionbarbes@gmail.com 

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    - le 14 mai : patatrac ! La verrière n'arrivera pas avant fin septembre. Entre temps, il a fallu reconstruire et renforcer une partie de plancher qui s'était écroulé, certaines zones ont pris l'eau faute sans doute d'avoir été en phase avec la programmation des étapes du chantier. Le chef de chantier ne perd pas son optimiste pour autant, les choses avancent à un bon rythme, même s'il ne nous cache pas que le mois d'août marquera certainement un temps d'arrêt. Donc, d'ores et déjà, sachez-le et ne vous inquiétez pas si rien de bouge sur les échafaudages et derrière les baies vitrées.

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  • Rappel : réunion sur l'aménagement de la place de La Chapelle demain

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  • A tous ceux qui s'inquiètent du chantier de la brasserie de Barbès

    Oui, vous avez raison ! Le chantier des ex-magasins Vano ne bouge pas beaucoup depuis cet été. 

    Inquiets que le projet de brasserie ne voie pas le jour, vous êtes nombreux à nous interpeller sur les réseaux sociaux, sur le blog et dans la rue pour savoir ce qui se passe. Nous sommes allés chercher l'information à la source, à plusieurs sources même. 

    En juin 2011, l'incendie de Vano a ravagé une construction sise sur deux parcelles : celle située à l'angle des boulevards Barbès et de la Chapelle appartient à un propriétaire qui a fait affaire avec le futur restaurateur ou cafetier, Monsieur Moussié; l'autre parcelle qui enserre la première, car elle a une ouverture sur chacun des boulevards, est la propriété d'un investisseur bailleur, qui a conclu un bail de location avec Foot Locker pour l'ouverture d'un magasin de chaussures de sports.

    La reconstruction des bâtiments devait avoir lieu à l'identique, puisque son coût était pris en charge par les compagnies d'assurance. (nous le disions déjà le 8 septembre ici même) Toutefois une demande modificatrice du permis de construire a été faite au cours de l'été, pour la parcelle d'angle, celle de la brasserie donc, et le délai court depuis lors jusqu'à la réponse de l'administration. 6 mois est le délai minimum. Cela nous amène à la mi-janvier. 

    Pourquoi dans ce cas, ne pas poursuivre le reste du chantier ?

    La réponse nous vient de l'élue du 18e qui a toujours été notre interlocutrice attentive : les deux propriétaires se sont entendus pour confier la reconstruction à la même entreprise, qui pour des raisons de simplification et de cohérence économique préfère mener les deux chantiers concomitamment. 

    Ne nous inquiétons pas. Tout devrait reprendre bientôt. Sauf intempéries... bien sûr.

    Pour patienter et rêver de beaux établissements servant cafés et rafraichissements, nous vous proposons l'article très documenté du site des Amis du Louxor mis en ligne en mars 2012.

  • De la propreté du boulevard de La Chapelle face à la station Barbès

    Nous recevons de temps en temps des remarques sur la situation de malpropreté qui règne autour de la station de métro à Barbès, et particulièrement au pied des immeubles proches du chantier de la future brasserie. On ne peut le nier : à certaines heures, les trottoirs font peine à voir. Ou plutôt ils nous font honte, car chacun prend sa part du regard que les étrangers, assez nombreux à quitter le réseau pour se rendre à Montmartre, par exemple, portent sur cet environnement. Paris, la ville la plus visitée au monde, a aussi des côtés moins "paillettes" ! 

    En revanche, à certaines heures, tout est nickel. Les petits hommes verts de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) viennent de passer. Sachez donc vous-aussi quelles sont les fréquences de leurs passages pour apprécier le travail fourni, qui se voit si peu, à d'autres heures. 

    La partie du boulevard de la Chapelle comprise entre le boulevard Barbès et la rue des Islettes, côté immeubles, est balayée chaque matin du lundi au dimanche inclus de 6h30 à 9h30. Le lavage intervient deux fois par semaine dans le même créneau horaire.

    L’après-midi ce site est balayé du lundi au samedi inclus, entre 16h30 et 19h30.

    Matin et après-midi passage des engins porters et jumpers, ainsi que la benne police, pour le retrait du vrac, des objets encombrants et le vidage des réceptacles de propreté (en complément de la collecte des réceptacles de propreté effectuée par le prestataire privé).

    Les déchets des vendeurs à la sauvette du plateau Lariboisière sont traités les lendemains de marché, le jeudi et le dimanche matin dès 6h30. Les agents utilisent un petit engin équipé d’une lame, une aspiratrice de chaussée et une benne pour le ramassage des déchets en fin de travail.

    Comme le dit une récente campagne de communication de la DPE, on ne peut pas mettre un agent derrière chaque Parisien, chaque visiteur... pour ramasser ce que ceux-ci jettent à terre.  

  • Vendredi, le défi de l'Histoire de France en 1 heure!

    Nous les avions malheureusement ratés, les comédiens de la compagnie La Gargouille, lors de leur passage en septembre dernier au Forum des Associations Forum Dix Sur Dix dans le 10e. Ce week-end là, ils avaient alors joué leur spectacle à deux reprises : dans le kiosque du square Villemin, puis le lendemain dans la Chapelle des Récollets; Retour sur ces moments en images sur leur site.

    histoire-de-france,spectacle

    Les voici à nouveau pour ce spectacle "L'Histoire de France en Une Heure" qui promet d'être léger, original et drôle, et qui aura lieu ce vendredi 17 janvier à l'Espace Château Landon dans le 10e. Le prix est libre, c'est à dire que vous payez ce que vous voulez; vous pouvez soit appeler au préalable l'Espace Château Landon au 01 46 07 84 12 pour réserver, soit vous présenter le soir même pour le spectacle à 19h.

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  • Les salles de consommation de drogues à moindre risque pour les nuls

    La Plate Forme Mondiale pour les salles de consommation de drogues à moindre risque vient de mettre en ligne une petite vidéo de quatre minutes très pédagogique. Il s'agit d'une simple comparaison entre ce qui se passe à l'intérieur d'une telle salle et ce qui se passe à l'extérieur, c'est à dire le plus souvent dans la rue.

    Rappelons qu'une salle de consommation de drogues à moindre risque n'est pas un traitement contre la toxicomanie. On y traite de la prévention des risques qui sont associés à cette toxicomanie. Risques qui concernent les toxicomanes eux mêmes mais aussi les personnes vivant aux alentours.

     

  • Notre présentation de la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad

    Quelques projets importants tiennent particulièrement à cœur à Action Barbès. L’un d’eux est la rénovation de l’espace sous le viaduc du métro le long du boulevard de La Chapelle entre Barbès et Stalingrad.

    Réalisée voilà déjà plusieurs années, la rénovation des boulevards entre la place de Clichy et celle dite d'Anvers, en fait jusqu'à la trémie du métro, d'une part — jusqu'au carrefour Barbès, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une promenade, même si la chaussée a été aménagée —  entre Belleville et Stalingrad d’autre part, reste incomplète pour le tronçon entre Barbès et Stalingrad via la place de La Chapelle. Un projet de modernisation avait bien été évoqué il y a quelques années pour le boulevard de La Chapelle mais les contraintes budgétaires en ont eu hélas raison. Il est désormais temps d’y penser sérieusement et Action Barbès a travaillé sur le sujet en constituant une commission ad hoc parmi ses adhérents. Formée de personnes compétentes et habitant le quartier, cette commission a établi un constat et énuméré un certain nombre de propositions dans un document de 22 pages intitulé "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad".

    Trois sections ont été délimitées :

    - du carrefour Barbès à la rue de Maubeuge,
    - de la rue de Maubeuge à la place de La Chapelle,
    - de la place de La Chapelle à la station Stalingrad.

    afin de tenir compte des particularités de chacune de ces sections.

    Après un rapide rappel historique de l’endroit, quelques propositions simples émergent de ce document :

    - créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro,
    - relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années,
    - prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    - favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en en conservant les caractéristiques très urbaines.

    Inutile ici de détailler plus avant la question, la lecture du dossier vous donnera toutes les informations.
      

    Fort de son travail, Action Barbès a présenté le projet aux candidats aux élections municipales des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu’aux candidats à la maire de Paris en leur remettant une copie du dossier. Voici leurs réactions.

    Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris :

    « Pour la promenade, je pense que c’est la bonne option. On n’est pas dans un espace où on peut "végétaliser". On est dans un espace très minéral, très urbain, où il faut sans doute accentuer ce caractère-là en y apportant des éléments de culture urbaine et notamment de street art qui permettront de requalifier le lieu et la création de nouveaux usages. Là-dessus je pense qu’il faut qu’on parte de ces travaux-là (ceux d’Action Barbès ndlr).
    Dans le budget d’investissement sur la mandature – 8.5 milliards- il y a 1.5 M consacrés aux transports, déplacements, aménagements de voirie et 1.8 M pour des équipements (places, jardins, équipements de proximité,…) et il y a 5% du budget d’investissement – donc des sommes assez importantes 71 millions / an – qui seront laissés au soin des habitants, sur des projets portés par des habitants. Il est donc possible de porter un projet comme celui-là avec une association qui travaille sur plusieurs arrondissements à partir de ce budget d’investissement qui sera décidé par les habitants.
    En termes de rétro-planning et de calendrier dans la globalité, comment on traite les dessous du viaduc, comment on traite la chaussée, comment on reconquiert de l’espace sur les voitures, comment on protège les vélos et comment on organise toutes ces traversées pour que ces lieux, qui aujourd’hui ne sont pas des lieux de rencontres et que les gens fuient plutôt soient demain des espaces où l’on puisse se retrouver ? Pour ma part, ce que je proposerais sur ce sujet-là, si vous continuez à travailler avec les maires d’arrondissement concernés en tant qu’association, c’est qu’il puisse y avoir une rencontre avec Alexandre Labace au pavillon de l’Arsenal, il est le Directeur du Pavillon de l’Arsenal. Cela peut même se faire avant les élections, il n’y a aucune difficulté à le rencontrer, et voir avec lui quelles sont les idées qu’il pourrait avoir en terme d’ingénierie du projet parce qu’il a beaucoup travaillé là-dessus sur d’autres secteurs, il a beaucoup travaillé sur des expériences qui ont été conduites à Berlin, aux Pays-Bas sur des initiatives partant de collectifs d’habitat, donc il a une très bonne expertise de ce qui a pu se faire ailleurs et c’est le pavillon de l’architecture à Paris, lui-même un architecte qui est très pointu, sur la question des usages et particulièrement sur la question des usages urbains, donc on peut organiser assez rapidement un RV avec lui pour réfléchir à la méthode. Je pense qu’il faut poursuivre le travail, c’est une mission qui peut, en lien avec vous, être confiée au pavillon de l’Arsenal, une mission qui soit dans un processus de concertation avec une budgétisation de ce travail. On peut ne pas perdre de temps et démarrer avec l’appui des maires, ensemble. Par ailleurs l’intérêt de travailler avec le pavillon de l’Arsenal c’est qu’on peut travailler à différents niveaux  c'est-à-dire la micro-échelle de chaque partie du quartier et une échelle plus large dans laquelle on englobe toute la problématique des circulations, et, pour reprendre ce que vous disiez sur les plans de circulation qui concernaient plus le 18e, je pense qu’il faut l’appréhender de cette façon-là, c'est-à-dire à partir du secteur sur lequel Action Barbès opère vers l’ensemble de ce secteur-là et que soit apporté, en complément de votre expertise d’usagers et de citoyens, une expertise à laquelle vous travaillerez aussi avec le Pavillon de l’Arsenal afin de pouvoir valider ce que vous dites sur les plans de circulation…... Donc, je serais d’avis que, pour le territoire sur lequel vous apportez une expertise qui reste une approche globale, aménagement de l’espace public, circulation, espace de mobilités, cela soit traité ensemble ».
     

    Déborah Pawlik, candidate UMP à la marie du 10e :

    « Cela fait partie du réaménagement global du quartier. Sous le métro aérien, j’aimerais qu’on ait de l’ambition et qu’on puisse s’inspirer de ce qui a été fait ailleurs. On a la chance dans le 10e d’être un arrondissement de foisonnement notamment du point de vue culturel, je trouve qu’il n’y a pas assez de choses. C’est un arrondissement un peu d’avant-garde le 10e. J’aimerais qu’on propose avec une large et réelle concertation des riverains d’y installer des arcades comme ce qui a été fait avenue Daumesnil. On en fait un lieu de vie culturelle. Expos éphémères. L’artisanat était dans la proposition initiale. J’ai rencontré des artisans du 10e, installés depuis longtemps. Ils m’ont dit que ce n’était pas une idée pour eux parce que ça ne fonctionnait pas. Les artisans ont déjà du mal à vivre, ils ne peuvent pas avoir des lieux éphémères. Il leur faut de la durée et de l’identification.
    Donc culture. Mixité. Les cultures urbaines sont présentes dans le 10e. Elles doivent s’exprimer mais pas au dépend des autres habitants. On peut le faire en plusieurs phases à cause du financement ».
     

    Anne Souyris, candidate EELV à la mairie du 10e :

    « On n’a pas un projet précis construit là-dessus. En revanche, ce qui est sûr et ce qui manque pour l’instant, c’est une concertation dans le quartier pour voir quels sont les aménagements qui pourraient être faits pour que ça redevienne un espace convivial. C’est un endroit toujours plein de voitures, c’est un endroit où on n’a pas envie d’être. Il y a eu des tentatives qui ont toutes échouées. C’est la difficulté de travailler sur plusieurs arrondissements. C’est compliqué de faire quelque chose de bien à cet endroit. On ne peut pas planter d’arbres. On est obligé de partir sur un projet plutôt minéral et c’est compliqué de faire quelque chose sous le métro aérien. Il faut libérer les imaginations. Puis chercher les budgets qui vont avec. Faire travailler des architectes, des artistes comme pour le tramway. Ils ont réussi à faire d’un endroit qui était un peu glauque quelque chose de vivable ».
     

    Rémi Féraud, candidat PS à la mairie du 10e :

    « Je suis favorable à la création d’une Commission Extra Municipales des Déplacements. J’en ai parlé avec Eric Lejoindre (candidat PS à la mairie du 18e ndlr) et il m’a dit qu’il était volontaire. Dans le cadre de la campagne, on devrait mener une action ensemble, soit un document, soit sur le Boulevard de La Chapelle lui même. Les deux arrondissements doivent être moteur ainsi que le maire de Paris et c’est bien que vous ayez cette rencontre avec Anne Hidalgo. Ce mur des Fermiers Généraux est resté une frontière dans les têtes. Le métro y contribue. Il est un peu comme un noman’sland il faut qu’on arrive à transformer le boulevard. Ce ne sera pas facile.
    Pour le projet de la Nuit Blanche sur le boulevard, je pense que c’est une bonne idée.Ca installe de nouvelles façons de voir le paysage urbain ».
     

    Pascal Julien, candidat EELV, à la mairie du 18e :

    « Je suis pour une promenade. S’il ne l’est pas encore, on va demander le classement de cet ouvrage (le viaduc du métro ndlr). Je n’ai pas de solutions toutes faites. Je mettrai des idées dans ce débat. Mais il faut une vraie concertation avec un plan, quelque chose qui dure, pas une concertation bâclée en deux séances comme ils font (ils = la municipalité actuelle ndlr) pour faire avaliser la décision des élus. Il faut une promenade qui valorise cet ouvrage. On pourrait revoir le plan de circulation ».
     

    Eric Lejoindre, candidat PS à la mairie du 18e :
     
    De notre entretien avec le candidat et quelques uns de ses collaborateurs sur le sujet, il ressort les points suivants qui sont, sans conteste, les plus détaillés sur la question.
    Eric Lejoindre ne semble pas étonné de notre demande et déclare tout de go qu'il a eu des échanges positifs sur le sujet avec Rémi Féraud (cf. supra) et que les feux sont au vert du côté de la ville. Il ne faut pas sous-estimer les problèmes de circulation, toutefois, il faut revoir les flux. Faire des différences selon les tronçons, tenir compte de la présence du marché, notamment pour le sujet du street art, il ne pourra pas être le même sur toute la zone. Et il ne faudra pas s'interdire la végétalisation là où elle est possible. Rendre le viaduc moins anxiogène là où il est mal éclairé, sombre, il faudra l'isoler phoniquement si l'on veut faire des animations. On peut penser aussi à des activités artisanales. "Mais, oui ! On va travailler le sujet".

    Eric Lejoindre souhaite que cet axe soit un lieu de passage, qu'on se l'approprie de façon pérenne et qu'on puisse y déambuler en toute sécurité, sinon d'autres occupations plus « sauvages » regagneront le terrain.

    Dominique Lamy — qui pendant deux mandatures s'est investi dans les problèmes d'espaces publics et de voirie dans le 18e — pense qu'il ne faut pas s'interdire non plus les réductions de voies de circulation, en prenant l'exemple de Clichy et Rochechouart. Se souvenir des rêves de "remblas" de Jacques Bravo, maire du 9e, à l'époque...
     
    Eric Lejoindre rappelle l'entonnoir que sont les rues de la Chapelle et Marx-Dormoy, dans un sens, et dans l'autre, les véhicules se heurtent à un mur une fois arrivés au sens interdit de la rue du faubourg Saint-Denis, ils doivent tourner à droite ou à gauche, d'où l'embouteillage récurrent.
    Il ne semble pas que les élus présents considèrent la réduction drastique des flux entrant par la porte de la Chapelle comme une des solutions possibles ; mais les esprits sont ouverts à la réflexion. Action Barbès rappelle la gestion mixte, Ville + Préfecture de Police, de cet axe entre porte et place de la Chapelle... Daniel Vaillant considère que ce n'est plus un frein pour trouver ensemble un compromis. "Il va falloir confier la problématique des tournant-à-gauche à des spécialistes !" dit-il.
     
    Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris en charge de la sécurité, suggère qu'il sera possible d'affecter des agents de la ville pour fluidifier la circulation, puisque la nouvelle gestion du stationnement va libérer des personnels. 300 personnes seront orientées vers d'autres activités.
     
    Eric Lejoindre estime que le flux vient de la porte de La Chapelle, et qu'on aura du mal à réduire le nombre des voitures qui entrent. A cet instant, Action Barbès trouve dommage qu'on parle ici de fluidifier la circulation et non de la réduire.
     
    Action Barbès insiste sur la nécessité de créer une commission extra-municipale des déplacements (CEMD) pour initier une large concertation autour du projet.
    Daniel Vaillant approuve cette demande et rappelle que la concertation pour la requalification de la place de Clichy a été faite ainsi en créant une dynamique inter-arrondissements (4 maires dont 2 d'opposition!).

     

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