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  • Sécurité : Barbès au bord de l'explosion

    Depuis la sortie de la période de confinement la situation autour du carrefour Barbès se dégrade grandement du point de vue sécuritaire. Le deal de cigarettes et drogues en tous genres, le recel de bijoux, les agressions, les vols à l'arrachée, les intrusions dans les immeubles pour abriter divers trafics et autre prostitution, les cambriolages, sans compter les règlements de compte entre délinquants, mais également les ventes à la sauvette qui sont de retour ici (tout comme à Château Rouge), sont devenus le quotidien des habitants de ce secteur durant l'été. Des exemples frappants : le 26 août dernier, devant le 49 boulevard de la Chapelle, en pleine journée et devant des passants et des riverains terrorisés, un homme s'est fait taillader à coup de machette par deux hommes, sans doute un règlement de comptes ; mêmes scènes ou presque, hier après-midi 1er septembre, ce sont deux agressions à coup de couteaux avec des blessures très graves, au même endroit à l'angle du boulevard Barbès et de la rue de la Goutte d'Or, à deux heures d'intervalle !

    D'une manière générale, ce territoire ne semble plus régi par les lois de la République mais par celles mafieuses de groupes d'individus qui prétendent régner sur nos boulevards et nos rues.

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    Que ce soit côté 10e sur le boulevard de Magenta, sur les "boulevards-frontières" de la Chapelle et de Rochechouart, même du côté 9e, mais surtout du côté du 18e sur le boulevard Barbès et dans les petites rues adjacentes, les riverains font état d'une situation extrêmement difficile qui cumule de très nombreux problèmes. Notre association a rarement connu en si peu de temps autant de signalements de la part de nos adhérents mais aussi de beaucoup d'autres habitants et de commerçants de ce secteur (il va sans dire que les autorités politiques et policières reçoivent elles aussi ces nombreux signalements), et c'est là le signe d'une situation inacceptable qui devrait plus alarmer les autorités compétentes en matière de sécurité, en l'occurrence principalement la Police nationale.

    La situation n'est plus tenable. Les autorités, la Préfecture de police en premier lieu, mais également la Ville de Paris, doivent agir et vite. Nous avons écrit au Préfet de Police, en espérant qu'il nous entende.

    Nous attendons du ministère de l'Intérieur et de la Préfecture de police une prise de conscience de la gravité de la situation sécuritaire de Barbès qui connait actuellement des proportions inédites, même pour Barbès, et que soient mises en oeuvre des mesures à la hauteur des problèmes rencontrés. Nous demandons une présence effective des forces de l'ordre, tous les jours, du lundi au dimanche et du matin au soir. Il ne s'agit pas de faire stationner un car de CRS dont la présence passive n'empêche aucunement les crimes et délits de se dérouler ici, mais d'effectifs de police qui entreprennent un travail actif pour régler cette situation inacceptable. Le commissariat du 18e a certes reçu des nouveaux effectifs ces dernières années, mais au vu des problèmes à l'ampleur inédite que connait cet arrondissement, le ministère de l'Intérieur devrait sans doute continuer le renforcement des effectifs.

    Nous aimerions également qu'enfin les services des Douanes travaillent à démanteler durablement le trafic de cigarettes, qui n'est aujourd'hui presque plus que la façade de trafics et deals de produits encore plus dangereux. Et bien entendu, il est indispensable de régler durablement ces problèmes et non les déplacer à des quartiers voisins comme cela a trop souvent été le cas par le passé.

    Concernant la Ville de Paris, si son champ d'action est très limité en matière de sécurité, elle peut néanmoins agir, avec les agents de la DPSP (la future "police municipale") mais aussi par d'autres moyens. Elle devrait par exemple faire enlever le kiosque à journaux, dont la réouverture n'est hélas plus à espérer. Cet édicule très dégradé ne fait que participer aux trafics, servant de cachette et de paravent pour les vendeurs de cigarettes et autres dealers. Nous demandons son enlèvement depuis de nombreux mois, là il devient urgent d'agir. Et peu nous chaut l'argument du contrat publicitaire lié au kiosque qui n'en est plus qu'un support, la sécurité passe bien avant.

    La Ville peut également agir indirectement avec la question de la propreté, ici le moindre encombrant pouvant servir de cachette. Il faudrait assurer un passage très régulier pour enlever systématiquement les encombrants et petits déchets dans ce secteur (mais cela suppose de coordonner trois services d'arrondissements différents). Côté 18e, il est urgent d'assurer le nettoiement de la friche du 8 boulevard Barbès, et il serait d'ailleurs nécessaire de remplacer l'actuel grillage de cette friche, qui permet de faire passer en dessous divers produits à cacher, par une paroi pleine. Cela semble être des détails, mais si l'on veut que la situation change durablement, il faut agir de concert sur tous les plans qui permettront de ramener la tranquillité dans le quartier en plus de celui de la sécurité à proprement parler, la propreté et l'aménagement urbain en font pleinement partie.

    Barbès a déjà connu des moments de tension par le passé, mais actuellement nous vivons une période qui semble dépasser tout ce que l'on a pu connaître ces dernières années. Il est temps que les pouvoirs publics agissent de toute urgence avec la mise en œuvre de moyens à la hauteur des enjeux et des aspirations légitimes des riverains à une tranquillité publique. Sans quoi Barbès va finir par exploser.

  • Visite de chantier sur la ligne 2: les travaux avancent

    Où en sont les travaux de réfection de la ligne 2 entre Anvers et Jaurès ? Nous avons pu nous aventurer sur le chantier en compagnie de Sylvie Pouget de l'agence de développement RATP Paris, Frédéric Legard chef de projet pour la RATP et de Joël Pierre chargé d'études Génie civil qui œuvre sur le chantier depuis septembre 2017.

    Nous avons déjà commencé par une petite explication au tableau dans la base vie située rue du Département. Rien de tel pour mieux comprendre les travaux en cours. Il fallait aussi s'équiper d'un casque, de chaussures de sécurité et d'un gilet comme pour les visites organisées pendant les travaux de la station Château Rouge.

    L'organisation du chantier

    Il y a en fait 4 chantiers organisés en plusieurs phases.

    Un principal pour la partie extérieure du viaduc (zone de métallerie à traiter) avec un échafaudage de chaque côté et repérable par son emballage de plastique blanc. On accède ainsi à la zone de métallerie à traiter. C'est pour la journée.

    2ème chantier : dans les stations. Même principe, mais on est obligé d'installer des échafaudages plus larges comme on a pu le voir au carrefour Barbès, des installations qui empiètent forcément sur la chaussée.

    3ème chantier : traitement de la zone de métallerie, mais côté voie et donc possible seulement la nuit sur une plage horaire très réduite (environ 3h).

    4ème chantier : on travaille dans les espaces à l'intérieur des stations au niveau des grilles au sol. Et c'est aussi la nuit puisqu'il ne doit pas y avoir d'usagers.

    Les 4 chantiers avancent en même temps avec une soixantaine de personnes à la tâche et une quinzaine pour l'encadrement. Ces dernières semaines, la période de gel a ralenti l'avancement des travaux qui sont actuellement évalués entre 18 et 24 mois.

    Le carrefour Barbès devrait être rendu prochainement à la circulatio; le chantier s'est déplacé vers le carrefour Tombouctou-Maubeuge et on devrait s'attaquer à la station Chapelle mi mai. La déchetterie devra fermer ses portes.

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    Les médaillons en céramique seront remplacés

    Pourquoi tout ce bruit ?

    Si vous êtes passé à proximité du viaduc vers Barbès, vous avez sans doute dû vous boucher les oreilles tant le bruit était parfois assourdissant. C'est la phase de sablage qui en est la cause, phase qui permet de mieux décaper les parties métalliques afin de mieux les traiter ensuite ; une action qui n'est pas possible sur tout le parcours. Si vous avez l'œil averti, vous remarquerez peut-être des différences...

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    Machine qui permet de retraiter le sable

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  • Un avis sur la brigade de lutte contre les incivilités

    Nous avons déjà évoqué à de nombreuses reprises dans nos colonnes la mise en place de la brigade de lutte contre les incivilités. Elle est en place dans le 18e depuis plusieurs mois mais ce n'est pas encore le cas partout notamment dans le 10e. Il est donc trop tôt pour dresser un bilan.

    Un de nos adhérents habitant de la Goutte d'or nous a demandé de publier un texte où il s'exprime sur la nouvelle brigade de lutte contre les incivilités issue de la direction de la prévention de la sécurité et de la protection. Ce que nous faisons volontiers même si nous ne partageons pas l'ensemble de ses propos. Nul doute qu'il provoquera des commentaires! Il a choisi de l'intituler : La brigade "anti-civilités" dans ses oeuvres.

    " La Mairie de Paris l'avait annoncé, elle l'a fait : la DPSP (Direction Prévention-Sécurité-Protection), dite brigade anti-incivilités, est à l'oeuvre dans nos rues. Cette police de l'urbanité, issue d'une réforme ayant officiellement coûté 10 millions d'euros, doit compter 1800 agents, en partie prélevés dans les effectifs existants (dont ceux de la surveillance des parcs et jardins, ce qui pose quelques problèmes, et explique en partie la déliquescence de certains squares comme le jardin Alain Bashung qui ne sont plus surveillés  ) voir article du 21 juin sur le blog d'Action Barbès.
     
    On peut observer actuellement l'action de la DPSP "in-vivo" dans les rues de Montmartre, en particulier rue des Trois-Frères à l'heure de l'apéritif. Des agents en civil distribuent nombre de contraventions, qui visent principalement les fumeurs qui jettent leur mégot dans le caniveau devant les bars. Les "brigadiers" ressemblent à des policiers de la BAC, tant par leur allure particulièrement anodine que par leurs méthodes. On peut même les voir "planquer", guettant un fumeur "suspect" et lui "sautant sur le poil" quand l'infraction est commise (comme les policiers en civil ils sont censés arborer un brassard au moment où ils interviennent, mais je ne les ai jamais vu le faire). Il n'y a pas d'information, pas d'avertissement (on aurait pu imaginer par exemple une campagne préalable d'affichettes prévenant que le jet de mégots ne serait plus toléré), juste une répression "aveugle". Cela n'a pas grand chose à voir avec ce que nous avait annoncé l'année dernière la mairie de Paris, par la voix de Colombe Brossel, adjointe à la Sécurité, qui déclarait : « La verbalisation n’est pas la mission prioritaire de cette nouvelle brigade », « l’objectif de cette réforme est de renforcer la présence visible des agents sur le terrain » (Le Parisien, 12/9/2016). Les très nombreuses personnes qui se font verbaliser réagissent avec tristesse : d'abord elles sont sidérées, car en général elles ne connaissent même pas l'existence de cette "police" en civil ; amères car elles ont le sentiment d'être victimes d'une injustice ; blessées souvent car l'amende est d'un montant très élevé : 68 euros - soit l'équivalent d'une journée de salaire d'un parisien "moyen" -, pour une incivilité modeste par rapport à d'innombrables autres. Même réaction de la part de commerçants sanctionnés pour peu de chose, par exemple la présence d'un panonceau présentant le menu devant un restaurant, d'autant plus que cela était jusqu'ici tout à fait admis dans la petite bulle de liberté qui est (ou était) typique de Montmartre. Le plus souvent il s'agit de commerces extrêmement modestes, par exemple une petite boutique de souvenirs, punie parce qu'elle a mis devant sa porte un simple tourniquet de cartes postales. En d'autres termes, cette répression "aveugle" est peut-être un bon moyen d'atteindre le but recherché, mais elle est tout sauf pédagogique, alors que la prévention est, officiellement, la première mission de cette brigade. De même, seuls les commerçants déclarés et les citoyens honnêtes ou naïfs sont, en réalité, sanctionnés : cette brigade n'ayant pas de pouvoirs de police, rien n'est plus simple que de donner un faux nom et une fausse adresse pour échapper au paiement de la contravention.  

    Mais quand on remonte la même rue après le passage de la BSPP, ou a fortiori quand on parcourt, juste à côté, la rue des Abbesses, on est un peu surpris : devant certains commerces il y a toujours des objets non autorisés sur le trottoir, les terrasses de nombreux restaurants débordent allègrement les limites autorisées (tant mieux d'ailleurs, dès lors que cela ne dérange personne, car cela donne beaucoup de charme et de vie à ces rues), etc. Il est difficile de comprendre cette différence de traitement. De même, je n'ai jamais vu ou entendu parler, par exemple, d'actions contre les "graffeurs" qui souillent les murs de Montmartre, certains, bien connus, de manière quasi-quotidienne ; aucune action non plus, à ma connaissance, contre les petits groupes qui mènent grand train et grand bruit toutes les nuits place des Abbesses. Enfin, je n'ai jamais vu la BSPP verbaliser un fumeur ailleurs que devant un bar (cela existe peut-être mais n'a pas l'air très courant) : il faut croire que le mégot abandonné sur le trottoir par un passant est moins incivil et moins polluant que celui jeté devant un bar (alors que ces derniers sont généralement ramassés par les propriétaires après la fermeture).

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    Vu de Barbès ou de la Goutte d'Or, à 300 mètres de là, la situation est assez exotique, voire hallucinante. Dans nos quartiers, n'importe qui peut déverser n'importe quoi dans la rue, y compris ses propres déjections, y compris des déchets alimentaires (certains commerces n'ont même pas de poubelles...), des artisans peuvent jeter des monceaux de gravats, etc., sans risquer, en pratique, quelque contrôle ou contravention que ce soit. Certes il y a un début de début d'essai de retour à la légalité, en sanctionnant des cas extrêmes (commerces non-déclarés, ou insalubres, ou participant au trafic d'objets volés), mais le jour est bien loin où des agents de la Ville de Paris y sèmeront l'effroi chez les jeteurs de mégots... (si vous voyez cela arriver, prévenez tout de suite Le Parisien, il pourrait en faire sa "Une", mais prévenez aussi le GIPN, cela pourrait être utile !). Pour le moment, on en est plutôt à constater que des aliments "frais" (ou périmés) sont vendus en toute illégalité mais librement dans la rue, que des commerces installés dans des locaux appartenant à la Ville de Paris se livrent au su et au vu de tous à des activités parfaitement illégales (par exemple faire de la restauration sans aucune autorisation ni respect des normes d'hygiène), que la police refuse de se déplacer en cas de tapage nocturne, etc. (voir par exemple l'édifiante tribune d'un habitant de la Goutte d'Or, publiée récemment par Le Monde le 14 juin). On sait aussi qu'à la Goutte d'Or l'un des grands fauteurs de trouble est... la Ville de Paris elle-même, car la gestion des poubelles des immeubles de Paris Habitat ne respecte pas les règlements (si votre copropriété a déjà été sanctionnée pour avoir laissé dans la rue les conteneurs verts un peu au-delà de l'heure légale, sachez que cette règle s'applique de manière "différenciée" selon les propriétaires et les adresses). Bref, inutile d'épiloguer, chacun d'entre nous, vivant dans ces quartiers, pourrait dresser une très longue liste des activités illégales ou inciviques dont il est témoin à chaque fois qu'il met un pied dehors. Car il est aujourd'hui, en pratique, beaucoup plus risqué, et beaucoup moins toléré par les autorités, de jeter un mégot rue des Trois-Frères que de dealer rue de la Goutte d'Or, à 30 mètres du poste de police et sous le regard des caméras de surveillance.

    Quant à la dimension "Protection" de la BSPP, une expérience vécue ces jours-ci me laisse dubitatif : j'ai vu une agression très violente se produire non loin d'un groupe de la BSPP qui stationnait à un carrefour (quatre agents en uniforme et un véhicule). Ils n'ont pas réagi, il a fallu que des passants crient pour qu'ils daignent s'interesser à la scène. Finalement deux agents ont accompagné des victimes à la pharmacie la plus proche (elles ne voyaient plus rien, ayant reçu des jets de bombe lacrymogène à bout portant dans les yeux, ce qui peut rendre définitivement aveugle) ; les deux autres agents, comme pour se donner une contenance, ont choisi de... contrôler un vendeur de fruits installé près d'un kiosque à journaux (ce sont des militaires de la mission Sentinelle passant là par hasard qui ont décidé de remonter la rue empruntée par l'agresseur, alors que ce n'est évidemment pas leur mission). Certes la BSPP n'a pas vocation à remplacer la police, mais on peut se demander si les victimes n'auraient pas été fondées à déposer plainte pour non-assistance à personne en danger, de la part d'agents dépositaires de l'autorité publique.
     
    En conclusion, il paraît évident que l'action de la DPSP, à ce jour, se concentre sur les cibles les plus faciles, les plus vulnérables, alors qu'on aurait pu imaginer qu'elle débute son activité par la répression des infractions ou délits les plus graves,  et "descende" ensuite vers des incivilités plus anodines. Et si le projet est en réalité celui de la "tolérance zéro", qu'il s'applique à tout et à tous. L'action de la DPSP obéit aussi, manifestement, à des pressions : dans le cas de la rue des Trois-Frères, de celle d'un collectif de riverains (essentiellement composé de deux personnes) qui se plaignent de nuisances causées par les bars et restaurants traditionnellement implantés dans cette rue, et harcèlent en permanence, depuis deux ans, les autorités policières et municipales (comme quoi cela peut marcher, mais il n'est pas sûr que vous obteniez le même résultat si vous habitez boulevard Barbès, rue Dejean, rue de la Goutte d'Or ou boulevard de La Chapelle !). Le "petit" problème est qu'une loi ou une règle n'est digne de ce nom que lorsqu'elle s'applique de manière indifférenciée à tous et partout. Or ici ce n'est manifestement pas le cas (on sait d'ailleurs que cette différence de traitement a même été reconnue et sanctionnée par la justice, qui, sur plainte de l'association La Vie Dejean, a condamné la ville et l'Etat pour la rupture d'égalité que constitue la défaillance des autorités à Château-Rouge). Une loi ou une règle dont l'application est "modulée" selon les lieux ou les individus, contrevient aux principes mêmes de la République, de la démocratie et des Droits de l'homme. Quand elle ne bénéficie qu'à quelques-uns, ce n'est plus une loi, mais plutôt un privilège (étymologiquement une "loi privée"), comme aux temps féodaux. De ce point de vue, il est à craindre que l'action de la DPSP n'aboutisse pas à un certain rétablissement de l'ordre républicain, mais contribue plutôt à renforcer l'arbitraire et l'injustice, ainsi que la différence de traitement en fonction de la richesse des quartiers et de l'origine de leurs habitants : selon que vous serez à l'Ouest ou à l'Est du boulevard Barbès, un même acte sera considéré comme illégal ou comme normal... "

  • Théâtre : Les Coulisses de l’Âme au LMP

    Du 20 au 24 février, le Lavoir Moderne Parisien (LMP) met à l'affiche la pièce Les Coulisses de l'Âme. Il s'agit d'une courte pièce peu connue, écrite par Nicolas Evreivnov au début du XXème siècle. La première mise en scène de la 2 Moi et Demi et Cie, en vous invitant à découvrir ce texte plein d’humour et de poésie, est l’occasion de s’aventurer dans ce qu’on pourrait appeler, tout simplement, une âme. L’occasion d’aller à la rencontre de ce qui s’y trouve et surtout de ceux qui s’y trouvent, de ceux qui l’habitent et de ceux qui la hantent.

    Cette pièce est une plongée au cœur de l’hésitation, du conflit intérieur d’un homme qui se débat contre lui-même, déchiré entre deux femmes : celle avec qui il a un enfant et celle qui l’enchante et le charme. Mais sont-elles réellement comme il les imagine ? Quelle image est vraie, et quel amour le plus fort ?
    Ainsi déchiré entre passion et raison, en suspension, cet homme étudié sous nos yeux est en proie à une véritable lutte intérieure. Son cœur à vif devient un chœur qui le regarde, ému et mû par l’action.
    Mais d’ailleurs, qui est cette ombre qui dort au fond de la scène ? Est-il celui qui subit ou qui orchestre la symphonie chaotique d’un homme désespéré ?

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    Visuel © Emma Karanov



    Un spectacle écrit par Nicolas Evreivnov
    Mise en scène Morgane Bonfini
    Interprètes Emma Karanov, Dimitri Bretheau, Arnaud Bocquet, Rémi Boissou, Esther Whahl, Lola Saint-Gilles, Morgane Bonfini, Hannah Maillard, Val Schoesetters, Tian Yuan Li et Romane Lecroq
    Création Lumière Ronan Huriez



    C'est Où ?

    Lavoir Moderne Parisien, 34 rue Léon, Paris 18e

    C'est quand ?

    Du 20 AU 24 février 2019 (du mercredi au samedi à 19h et le dimanche à 15h)

  • Municipales 2020, le retour de la politique politicienne dans les arrondissements !

    Dans la perspective des élections municipales de 2020, qui se dérouleront dans pratiquement un an (les dates précises ne sont pas encore connues), nous vous proposons un état des lieux de la pré-campagne qui a déjà commencé. Il ne s'agit pas de se prononcer sur telle ou telle candidature, nous nous en garderons bien, ni de faire des prédictions improbables, mais plutôt de voir comment s'amorce cette campagne et qui sont les candidats en lice, parmi lesquels figure peut-être la ou le futur maire de Paris. Après un premier article sur la course à l'hôtel de ville, aujourd'hui nous abordons la situation des 9e, 10e et 18e arrondissements.

     

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    Dans le 9e

    Cet arrondissement est le seul à Paris à avoir changé de majorité en 2014, passant d'une gauche « modérée » à une droite « modérée », Delphine Bürkli (LR) l'emportant alors avec une très courte majorité. Cette majorité homogène UMP-UDI en 2014 a plus ou moins éclaté. L'UDI est passé avec armes et bagages à LREM, comme l'a montré l'élection à l'Assemblée nationale de Sylvain Maillard, conseiller d'arrondissement et ex-adjoint à la maire du 9e, mettant fin aux longues années de domination des ex RPR/UMP et aussi le positionnement actuel du premier adjoint à la maire du 9e, Alexis Govciyan, élu lui aussi sous l'étiquette UDI. Au sein des élus LR, des tendances pas toujours compatibles entre elles se font jour avec des « sarkozistes », des « fillonistes », des « juppéistes », des « lemairistes ».... certes, la diversité peut être une force, mais le clivage ne se fera t-il pas en fonction de la compatibilité de ces tendances avec LREM ? A cet égard, AGIR, le parti de Franck Riester, semble tenir la corde.

    La gauche, vraisemblablement emmenée par Pauline Véron, peut-elle espérer reconquérir cet arrondissement ? Dans le contexte actuel, disons que cela semble fort peu probable.

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    Dans le 10e

    S'il est le candidat de LREM, c'est probablement dans cet arrondissement que l'actuel porte parole du gouvernement, Benjamin Grivaux, le sera - n'oublions pas qu'il y a été élu député en 2017. Il pourra alors compter sur le soutien d'ex-LR passés à LREM comme la conseillère de Paris Deborah Pawlik ou bien Laurent Schouteten.

    À gauche, le départ pour le Sénat de l'ancien maire élu en 2014, Remi Féraud, remplacé par Alexandra Cordebard, peut être perçu par certain comme un trompe l'oeil, tant l'ancien maire du 10e reste présent dans cet arrondissement, comme au sein du Conseil de Paris où il est toujours président du groupe socialiste. Se pose la question de savoir s'il y aura d'autres défections au sein des socialistes pour rejoindre LREM comme cela a été le cas pour Elise Fajgeles en 2017 ? La même question se pose du côté de la droite. La réponse ne devrait pas tarder.

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    Dans le 18e

    Cet arrondissement va être l'un de ceux à Paris les plus intéressants à observer au cours de ces élections municipales 2020, tant la situation y est complexe.

    Pour être un peu direct, on ne peut pas dire que l'élection d'Eric Lejoindre (PS) en 2014 a été des plus convaincantes. Certes, l'arrondissement est très difficile, mais les problèmes demeurent, que ce soit à la Goutte d'Or, à Barbès ou à Château Rouge, sans parler de La Chapelle et de la Porte de la Chapelle, et on ne voit guère le bout du tunnel. Et cela même si tous ces problèmes ne sont pas imputables à la mairie, la préfecture ayant aussi sa part de responsabilité.

    Dans cet arrondissement les personnalités politiques y sont nombreuses et devraient jouer un rôle important, devant la scène ou dans les coulisses. Mentionnons la présence du communiste Ian Brossat, actuel adjoint à la maire de Paris chargé du logement, mais aussi tête de liste aux prochaines élections européennes et donc peut-être un peu éloigné en 2020 ; du député Pierre-Yves Bournazel (AGIR), dont il ne faut pas oublier qu'aux législatives de 2017 il a battu Myriam El Khomry, encore aujourd'hui conseillère de Paris ; de Danièle Obono, la députée FI qui a créé la surprise avec son élection en 2017 dans la 17e circonscription de Paris, ou celle de l'encore influent Daniel Vaillant, ex-ministre de l'Intérieur.

    Du côté de LREM, il est difficile d'estimer son poids, les législatives de 2017 n'ont pas été ici un raz-de-marée pour le parti présidentiel comme d'autres arrondissements en ont connu, et le parti souffre de ne pas avoir ici de personnalité de premier plan. Pour autant, c'est un parti qui pèsera sûrement dans la bataille du 18e. Et même s'il n'a pas lui non plus de "figures d'envergure", EELV est bien implanté localement et devrait compter.

    Et pour corser le tout, il se murmure que des personnalités extérieures à l'arrondissement seraient intéressées à briguer le mandat de maire du 18e, l'avenir nous le dira.

    Dans le contexte actuel, la question du basculement de l'arrondissement à droite n'est pas irréaliste, avec une victoire de la droite « modérée », n'oublions pas les années Chirac-Juppé. Mais ici, encore plus qu'ailleurs, le jeu est encore tellement incertain qu'il serait vain de tenter un pronostic sur l'issu du scrutin municipal de 2020.

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  • Soirée ”Jazz et Beaujolais nouveau” au Chien de la lune

    Jeudi 21 novembre, le restaurant Le Chien de la lune propose une soirée "Jazz et Beaujolais nouveau". Avec en concert, Jérôme Etcheberry et son Cancan Orchestra.
    La soirée débutera à partir de 19 h 30.
    Il est préférable de réserver, en téléphonant au : 01 42 62 40 60.

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    C'est où ?

    Le Chien de la Lune, 22 rue Jessaint, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 21 novembre, à partir de 19 h 30

  • Une semaine du jeu au square Louise de Marillac

    L'association Quartierlud organise la semaine du jeu de l’Oasis urbaine au square Louise de Marillac, place de La Chapelle.

    Au programme de cette semaine ludique :

    - du 21 au 25 octobre, jeux de société et surdimensionnés ;

    - lundi 21, tournois et challenge mölky ;

    - mercredi 23, Jeu valide grandeur nature ;

    - jeudi 24, fabrication de pétanque soft ;

    - vendredi 25, personnalisation de jeu de société.

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    C'est où ?
    Square louise de Marillac, Paris 18e
    C'est quand ?
    Du 21 au 25 octobre 2019
     
     
     
     
     
     
     
  • Nouvelle réunion de concertation pour les Fermiers généreux

    Attention ! : changement d'horaire : de 14 h 30 à 17 h 30
     
    L'équipe de Vergers Urbains et des Fermiers Généreux organise un nouvel atelier de conception du projet des Fermiers généreux, ce mercredi 30 octobre sur le terre plein  du pont de La Chapelle (celui au-dessus des voies de chemin de fer de l'Est, NDLR).
     
    L'objectif sera de se projeter dans le lieu grâce à la réalisation d'un tracé au sol grandeur nature et in situ
     
    Tout le monde est invité, associations, collectifs et habitants, à y participer et à s'exprimer pour concevoir cet espace de végétalisation sur la Promenade urbaine.

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    C'est où ?
    Pont de La Chapelle, boulevard de La Chapelle, Paris 10e et 18e
    C'est quand ?
    Mercredi 30 octobre 2019, à 18 h 30 Attention ! : changement d'horaire : de 14 h 30 à 17 h 30
  • Woods Trinidad Legend en concert au Chien de la Lune

    Ce vendredi 6 décembre, Le Chien de la Lune, sympathique restaurant situé à l'angle des rues de Jessaint et Pierre l'Ermite, accueille un nouveau concert avec Woods Trinidad Legend. Les réjouissances s'annoncent à partir de 19 h 30, pensez à réserver ! (téléphone : 01 42 62 40 60) 

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    C'est où ?
    Le chien de la lune, 22 rue Jessaint, Paris 18e
    C'est quand ?
    Vendredi 6 décembre, à 19 h 30
  • Retour sur la victoire judiciaire de La Vie Dejean

    Le 9 novembre dernier, le Conseil d'État a rendu son arrêt sur la fameuse affaire qui opposait l'association de riverains du quartier Château Rouge, La Vie Dejean, face à la ville de Paris et à l'État par le biais de la préfecture. La condamnation de la ville et de la préfecture est donc confirmée définitivement, les arrêts du Conseil d'État n'étant pas contestables.

    La justice reconnait ainsi les carences de la ville quant aux moyens mis en oeuvre pour la propreté et la tranquillité du quartier de Château Rouge et de la rue Dejean en particulier. Même s'il n'est question "que" de propreté et de tranquillité publique, l'affaire n'est pas mince, car elle établit une jurisprudence en la matière.  la vie dejean,chateau rouge,conseil d'etat,justice,proces,commerce,proprete

    Angle des rues Poulet et des Poissonniers, septembre 2018

     

    Petit retour sur l'historique du litige.

    Las de voir la vie dans leur quartier se détériorer, des habitants du secteur Dejean de Château Rouge s'associent pour faire valoir leur droit à vivre dans la tranquillité et la salubrité dues à tous, La vie Dejean est née. Leur combat prend un aspect judiciaire en mars 2014, quand avec l’aide de deux avocats l'association La Vie Dejean dépose un recours administratif préalable auprès de la préfecture et de la mairie de Paris, avant de porter ensuite l'affaire devant le tribunal administratif de Paris.

    Le 24 mai 2016, le Tribunal administratif de Paris rend un jugement en faveur de La Vie Dejean, reconnaissant l’existence d’une "double carence fautive", la première par le Maire de Paris et le Préfet de police en matière de sécurité, et la seconde par le Maire de Paris en matière de maintien de la salubrité publique dans le quartier de la rue Dejean. C'était déjà là une victoire historique, établissant un précédent en la matière.

    La Ville et la Préfecture font appel de ce premier jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Paris, car estimant qu'elles ont une obligation de moyens et non de résultats, pour parler vite. Mais finalement, la Cour d'appel tranche en faveur de La Vie Dejean, le 18 avril 2017.

    Ne voulant toujours pas admettre cette condamnation, la Ville et la Préfecture vont utiliser leur ultime recours en portant l'affaire devant le Conseil d'État. Une fois n'est pas coutume, le Conseil d'État a rendu sa décision relativement rapidement dans cette affaire. Et cette décision est donc une condamnation définitive de la Ville de Paris et de la Préfecture. Vous pouvez lire le communiqué de presse de La vie Dejean suite à cette décision par ici.

     

    Et maintenant ?

    Il faut saluer la ténacité et la persévérance des membres de La Vie Dejean. Car pour soutenir une telle initiative, il faut de l'énergie, beaucoup de patience, mais aussi de l'argent. Il faut rappeler que les membres de l'association ont consacré des moyens humains mais aussi financiers à cette affaire. Il a fallu à l'association des fonds conséquents pour régler les frais de justice et d'avocats en particulier. Même si ici l'issue est heureuse, il ne faut pas oublier que le recours à la justice est processus long - redisons que les quatre ans du processus décrit ici sont un temps exceptionnellement court - et souvent couteux. Ces paramètres sont à prendre en compte avant de se lancer dans pareille aventure. Malgré ces obstacles, la Vie Dejean l'a fait, et avec succès, bravo à eux.

    Côté Château Rouge, depuis 2014, et l'action de La Vie Dejean n'y est sans doute pas pour rien, la situation s'est un peu améliorée sur le secteur, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la propreté, notamment depuis l'instauration de la ZSP élargie et la création d'une brigade dédiée aux ventes à la sauvette, ainsi que la mise en place du plan "Tous mobilisés". Et l'on a pu constater que la Ville et la Préfecture travaillaient à présent en meilleure coordination. Mais la tâche est encore conséquente et les problèmes nombreux, et si la Ville et la Préfecture ont commencé à renforcer les moyens alloués pour améliorer la situation, il faut impérativement que cet effort soit continu et soutenu, qu'il s'inscrive dans la durée. Au mois d'août dernier, on a eu la confirmation de la nécessité d'un effort continu. En effet, après une amélioration ressentie depuis plusieurs mois, une baisse de vigilance des autorités pendant les vacances a entrainé un nette dégradation de la situation, que ce soit avec les ventes à la sauvette ou pour la propreté, et bien au-delà du secteur de Château Rouge.

    C'est seulement en agissant au quotidien, et sans relâche, que les choses peuvent évoluer dans le bon sens. Et quand un quartier rencontre des problèmes exceptionnels, les moyens pour les résoudre doivent l'être aussi. Il est bien triste qu'il faille un procès pour que cela soit entendu.

  • Conseil de quartier Louis Blanc - Aqueduc

    À noter dans vos agendas, la prochaine réunion publique du Conseil de quartier Louis Blanc - Aqueduc se tiendra le jeudi 20 décembre à 19 h, à l’École de l’Aqueduc.

    Ce Conseil de quartier s'intéressera à trois thématiques majeures : la propreté, les incivilités et les projets d’aménagement en cours. On imagine que le réaménagement de la place Jan Karsky, tant attendu par les riverains, ne manquera pas d'être évoqué. 

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    C'est où ?

    École élémentaire de l'Aqueduc, 39 rue de l’Aqueduc, Paris 10e

    C'est quand ?

    Jeudi 20 décembre, de 19h à 21h

  • Incompréhensible changement à la tête de la ZSP

    Nous venons d'apprendre le changement de direction de la "Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) 10-18". Désormais ce sera la commissaire Emmanuelle Oster, arrivée récemment à la tête du commissariat central du 18e arrondissement, qui dirigera les opérations en lieu et place du chef district, le commissaire Jacques Rigon, qui menait cette mission jusque là. Nous croyons savoir que la Préfecture - et donc le ministère de l'Intérieur - reprocherait au commissaire Rigon son insuffisance de résultats, mettant en cause ses méthodes.

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    Pour avoir suivi la ZSP dès sa mise en place, en septembre 2012 pour sa première version, en étant associés aux différentes formes de comité de suivi, nous avons pu suivre finement les évolutions de ce dispositif, et nous avons vu défiler bien des ministres de l'Intérieur, préfets et commissaires. D'ailleurs, ce changement est sans doute lié à l'arrivée du nouveau préfet Didier Lallement, qui vient lui-même de remplacer Michel Delpuech à la fin du mois de mars dernier.

    De notre point de vue, celui de riverains "avertis" et impliqués de très longue date, nous ne comprenons pas cette décision qui nous paraît bien injuste. En effet, si les résultats en matière de sécurité sont certes insuffisants dans le secteur, à notre avis ce n'est pas tant une question de méthode que de moyens qui n'ont jamais été à la hauteur des enjeux locaux. D'ailleurs, lors de la dernière réunion de la cellule d'écoute de la ZSP, nous avions précisément pointé ce problème d'effectifs insuffisants.

    En effet, il nous paraît bien fallacieux de la part de la Préfecture de reprocher une insuffisance de résultats sur la ZSP alors que, dès qu'un événement s'annonce ailleurs à Paris, cette même Préfecture vide les effectifs de police du secteur. Nous pouvons le constater dans nos rues depuis plus de six mois, tous les samedis — jours où se cumulent le plus de problèmes sur nos quartiers — où la Préfecture enlève systématiquement tous les effectifs disponibles dans la ZSP au profit des zones de manifestation des "Gilets jaunes". Ce choix est bien celui de la Préfecture. Une Préfecture qui malgré le changement de tête récent ne semble hélas pas avoir encore pris la mesure de la gravité de ce qu'il se passe dans nos quartiers (et ne dit-on pas qu'on ne change pas de capitaine en pleine tempête ?). Car des changements de méthodes, nous en avons vus plus d'un ici, mais la seule chose qu'on ait vu avoir une influence réelle sur la situation délictuelle dans nos quartiers c'est précisément l'augmentation d'effectifs avec une présence effective et durable sur le terrain. Ce fût le cas lors de la création de la brigade "anti-sauvette" qui a réussi à les faire baisser nettement sur le secteur de Château Rouge, mais c'était avant la période des manifestations du mouvement des Gilets jaunes, depuis les ventes à la sauvette sont réapparues... surtout le samedi.

    Dans le cadre du dispositif ZSP, nous perdons donc non seulement un commissaire dont l'implication sans faille et la connaissance très fine du terrain manquera très certainement (Jacques Rigon avait été commissaire du 10e auparavant), mais nous perdons aussi du temps, c'est à dire les mois nécessaires à ce qu'une nouvelle direction s'installe, comme à chaque fois que ce fut le cas, lors d'un changement à la tête de la ZSP ou de celle des commissariats d'arrondissements.

    Malgré ces circonstances, nous souhaitons évidemment un plein succès à la commissaire Oster dans sa nouvelle mission. Et quant à la forme que prendra le suivi de la ZSP et l'implication des riverains, si elle est prolongée, nous n'avons aucune indication pour l'instant. Nous ne manquerons pas de vous en informer quand nous en aurons connaissance.