Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : projet Balcon vert

  • Salle de conso : au 39 ou pas ?

    C'est au détour d'un article publié sur le site lequotidiendumedecin.fr le 9 mars et intitulé Prévention et salle de consommation, la Fédération Addiction réagit à la future loi de santé que l'abandon du 39 boulevard de La Chapelle pour l'installation de la salle d'injection supervisée dans le 10e arrondissement a été quasiment officialisé.

    Même si cette information circulait déjà depuis quelques semaines, il est quand même surprenant que celle-ci nous parvienne par ce biais, presque en catimini. Il est certain qu'une déclaration claire et argumentée de cette décision par la mairie de Paris ou la mairie du 10e aurait été préférable. Les arguments qui nous ont été présentés pour ne pas installer la salle de consommation à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle sont assez convaincants puisque les conditions de départ pour la mise en place de cette structure ont considérablement changé avec le temps et que d'un endroit potentiellement adaptable on est passé à un lieu peau de chagrin réclamant des travaux importants requérant du temps et incompatibles avec l'urgence des besoins.

    Ce micmac créé une situation préjudiciable pour le projet.

    A n'en pas douter, les opposants y verront une victoire et ne manqueront pas de faire le tapage nécessaire, notamment auprès des médias, pour faire passer le message du bien fondé de leur position, instrumentaliser  cette décision comme ils l'ont fait de façon malhonnête après l'avis du Conseil d'Etat.

    Par ailleurs, le changement de lieu crée l'incertitude. Il est clair que l'implantation d'une SCMR pose des interrogations, voire des problèmes au voisinage le plus proche, que cela soit fondé ou non, c'est là une réalité à ne pas négliger.

    Sur ces deux points, disons que la mairie de Paris, si prompte à communiquer à grands frais sur ses projets de toutes natures, joue un mauvais jeu. Pourquoi ne pas dire les choses clairement et à froid au lieu de laisser s'installer doutes, inquiétudes et interprétations en tous genres, alimentant des polémiques et des oppositions très préjudiciables au projet. C'est un mauvais calcul et nous le regrettons.

     

  • Salle de conso : faisons le point

    La salle d'injection supervisée rue Ambroise Paré a ouvert ses portes en octobre 2016. Parmi d'autres associations et collectifs de riverains, Action Barbès participe au Comité de voisinage mis en place pour le suivi de ce projet. Nous en faisons régulièrement des comptes-rendus sur ce blog.

    Après un démarrage relativement calme pendant les trois ou quatre premiers mois suivant son ouverture, la situation s'est dégradée depuis quelques semaines. Des scènes de shoot dans la rue ou dans les halls d'immeuble et les seringues usagées qui vont avec sont réapparues. Des scènes de deals avec parfois des bagarres entre dealers, quelquefois la nuit, ont fait monter la tension dans le quartier de plusieurs crans. Le mécontentement voire la colère des riverains sont réels et justifiés (voir l'article du Parisien du 5 avril). Dans ce contexte, l'espèce de bienveillance de certains habitants à propos de cette expérimentation s'est transformée en hostilité et on peut le comprendre.

    Si la situation est aujourd'hui sérieusement dégradée et sans nier la réalité des faits qui se sont déroulés ces dernières semaines, il faut aussi se garder de les amplifier. Action Barbès a choisi de soutenir ce projet pour les raisons qui vous ont été expliquées longuement à travers l'ensemble des articles publiés sur ce blog. Malgré la mauvaise situation actuelle, on ne peut pas nier l'utilité de cette expérimentation attestée par les chiffres fournis pas l'association Gaia qui gère la salle. Mais la position de notre association a toujours été claire sur un point : la mise en place de cette salle de consommation de drogues à moindre risque doit se faire dans de bonnes conditions pour les riverains puisqu'une des raisons pour lesquelles nous approuvons ce projet est l'idée qu'il peut apporter une amélioration dans le quartier.

    Plus que des explications et des statistiques qui sont fournies lors des Comités de voisinage soit par le ministère de la Santé, la mairie de Paris, la police ou Gaia, aussi intéressantes soient-elles, nous attendons des actes pour que l'activité de cette salle se fasse dans de bonnes conditions. Que le quartier retrouve son calme et sa sécurité car il y a bien d'autres problèmes comme les diverses ventes sauvettes autour de Barbès. Et il y a urgence à cela.

  • Réunion des équipes des Conseils de Quartier du 10e: la réflexion est lancée

    paris,conseil-de-quartier,10e,démocratie-localeSylvain Raifaud, adjoint chargé de la Démocratie Locale dans le 10e, avait prévu un ordre du jour ambitieux: bilan des Conseils de quartier (CQs), refonte du site Internet, Charte de la Démocratie Locale (DL), printemps de la DL 2015... En deux petites heures de réunion, inutile de préciser que tous les points ne pouvaient être abordés. On a amorcé un travail de réflexion qui devrait se prolonger dans les mois à venir. Le prochain RdV est déjà fixé pour le 10 décembre.

    La Régie de quartier de la Maison du Canal et CRL 10 avaient été conviés.

    Les équipes d'animation avaient répondu à l'appel et le tour de table fut long mais intéressant. On a entendu des points déjà évoqués maintes fois dans de précédentes réunions. En voici les principaux, la liste exhaustive serait ennuyeuse pour le lecteur !

    - manque de suivi, de retour de la part des élus et des services des problèmes et demandes abordés en plénière

    - découragement lié au manque de suivi et à l'abandon de projets sur lesquels il y a eu un fort investissement

    - pouvoir travailler en amont des projets de la mairie et avoir une réelle concertation pas seulement de l'information

    - améliorer l'information entre CQs et associations

    - nécessité de travailler avec les CQs limitrophes d'autres arrondissements

    - clarifier l'utilisation des budgets des CQs

    Des pistes évoquées : relancer les commissions, être davantage présents dans la rue pour aller au devant des habitants.

    Sylvain Raifaud  s'est donné trois missions : l'animation locale, les projets de quartiers avec le budget d'investissement (son rôle: rendre les choses possibles), la concertation.
    Son exigence, la Démocratie.
    Ainsi, pour l'utilisation des budgets de fonctionnement, on doit en rendre compte (ce qui se fait déjà) et pour le budget d'investissement, la discussion et le vote devront avoir lie en plénière. "L'argent doit être dépensé utilement et démocratiquement".

    Il ne reviendra pas sur l'autonomie des CQs (et c'est une bonne chose car il y aurait fort à parier que nombre d'anciens qui se sont battus pour cette autonomie démissionnent !).

    On peut regretter l’absence de bilan des Conseils de Quartier parisiens alors même qu'une Charte a été discutée au dernier Conseil de Paris de novembre. 

    Du pain sur la planche, comme on dit. Nouveau site internet des CQs, mise à jour de la Charte seront notamment à l'ordre du jour de la prochaine réunion.

  • Toute la Goutte d'or à petite vitesse ? On en parle

    Non, ce n'est pas un poisson d'avril de la mairie du 18e ! Et d'ailleurs, la réunion a lieu demain.

    Trois élus du 18e vous proposent de discuter ensemble demain, 2 avril, à 19 heures, dans la salle des fêtes de la mairie, sur un projet de zone 30 : mettre tout le quartier de la Goutte d'Or jusqu'à Château rouge — ils vous présenteront le périmètre envisagé — à petite vitesse. Interdiction de dépasser le 30 km/heure. 

    Tout cela suppose des aménagements de voirie qui vous seront présentés et qui pourront être discutés grâce à vos expériences de terrain, à votre connaissance fine des habitudes locales, et aussi des mauvaises habitudes locales !

    paris,18e,voirie,Goutte-d-or,Chateau-rouge,imitation-vitesse

    Action Barbès  a beaucoup participé depuis le début des années 2000 aux nombreux projets de voirie qui ont transformé au fil du temps la topographie de notre quartier, au sens large. Cela n'a pas été une mince affaire que de suivre toutes ces modifications de voirie et, en conséquence, de circulation, sur un périmètre large, ne tenant pas compte des frontières entre les arrondissements (9e, 10e et 18e). L'expérience acquise de la place Clichy à la place de La Chapelle, en passant par tous les boulevards (Clichy, Rochechouart, Magenta, Barbès) nous confère une vision assez globale, enrichie des problémes rencontrés "ailleurs". Il n'y a pas eu que des grands travaux. Nous étions aussi dans les projets plus modestes comme les élargissements de trottoirs ou les implantations de colonnes à verre ou encore de stationnements deux-roues...

    Au-delà du béton, il y a eu les hommes. Nous avons rencontré des personnalités très différentes d'un arrondissement à l'autre, des sections de voirie ouvertes sur le public et les citoyens impliqués dans leurs missions, et d'autres très refermées sur elles-mêmes, ne communiquant pas autrement que par l'intermédiaire de l'élu. Les services de la Ville ne sont pas tenus de communiquer avec le public. L'intermédiaire, c'est vrai, c'est l'élu. Néanmoins, chaque fois que l'on peut rapprocher les parties pour échanger des opinions, des connaissances, des expériences, en évitant les intermédiaires... on ne s'en plaindra pas. Merci à tous ceux qui ont su nous écouter et nous répondre, y compris négativement parfois.

  • Des nouvelles de la parcelle Polonceau

    La parcelle laissée libre après la disparition de l’ancienne mosquée Polonceau à l'angle des rues Polonceau et Poissonniers est désormais ouverte et retrouve un peu d'animation.
     

    Paris, paris 18e, pétanque, jardins-partagés

    Cette parcelle devait initialement accueillir le deuxième site de l'Institut des cultures d'Islam (ICI) projet mis  entre parenthèses pour deux à trois ans. A ce sujet, nous avions assisté il y a quelques mois à la mairie du 18e à une réunion sur le devenir de l’ICI, et plus particulièrement de la seconde partie qui ne verrait pas le jour sous la forme envisagée à l’origine. Il avait été dit que cet espace ne serait pas occupé avant un certain temps faute de projet réunissant des conditions acceptables pour la Mairie de Paris. La parcelle est restée longtemps abandonnée et transformée en déchetterie sauvage. (voir notre article du 18 mars)

    La Ville a récemment fait nettoyer, puis égaliser le terrain, enfin l’a fait clore proprement.
    C'est l'association "La Table ouverte" qui gère le lieu. Elle était installée précédemment sur un terrain à l'angle des rues Léon et Myrha, terrain qui verra bientôt le projet 360° sortir de terre (article à venir bientôt).

    paris,paris 18e,pétanque,jardins-partagés

    Il fait encore beau alors pourquoi ne pas en profiter pour une partie de pétanque? L'adhésion à l'association est modeste (10€) mais le lieu est ouvert à tous, il ne faut donc pas hésiter à s'installer autour d'une table (à partir de 10h du matin sauf en cas de mauvais temps bien sûr).

    Un jardin partagé devrait voir le jour et des évènements seront programmés tout au long de l'année en lien avec les écoles, les centres aérés, la clinique Marcadet et l'établissement pour personnes âgées (Ehpad)  de la rue Laghouat. Vous aurez peut-être remarqué que les boules de pétanque sont en plastique. C'est volontaire, nous a précisé Rachid Arar, président de l'association. "il s'agit de faire découvrir autre chose que le foot aux enfants!"

     

  • Les voeux d'Action Barbès

    2019. Une nouvelle année s'ouvre à nous, encore pleine de promesse et d'espoir. C'est le moment de présenter ses voeux et de se projeter dans un an neuf.

    voeux,action-barbès,2019

    2019 s'annonce une année de travaux et de changements pour nos quartiers. D'abord avec la Promenade urbaine qui va prendre forme, et qui illuminera désormais nos soirées grâce à une mise en valeur du viaduc par la lumière. Plusieurs autres chantiers vont impacter nos quartiers. Côté 10e, avec l'avancée du chantier du Nouveau Lariboisière et le chantier de la Gare du Nord 2020 qui s'annonce. Côté 18e, ce sont les rues Myrha et Léon qui vont se voir réhabiliter, mais également la rue de la Goutte d'Or, et, nous l'espérons, le commencement des chantiers de rues Cavé et Richomme, et du pourtour de l'église Saint-Bernard, des projets lauréats du Budget participatif de la ville de Paris. Toujours dans le 18e, et sur le parcours de la Promenade urbaine, le Projet de l'Oasis urbaine va également être mis en oeuvre. Autant de chantiers qui vont transformer durablement la physionomie du secteur, aussi, Action Barbès sera très attentive au déroulé de ces travaux.

    2019, nous l'espérons, sera enfin l'année où la liberté de circuler pourra se vivre pleinement dans nos rues, places, boulevards et avenues. Et cette libre circulation ne sera réelle que si les différents trafics qui s'approprient l'espace public sont démantelés, si certains commerçants qui également s'approprient indûment l'espace public sont rappelés à l'ordre, si les stationnements sauvages sont mieux réprimés, si les aménagements urbains favorisent et rendent sûres les circulations douces, et si la propreté est assurée dans nos rues.

    2019, nous aspirons aussi à ce qu'elle soit une année plus solidaire, avec une société capable d'empathie et d'entraide, et assurant une meilleure protection aux plus fragiles d'entre nous.

    2019, enfin, nous vous la souhaitons la plus douce et heureuse possible et que le succès soit au rendez-vous dans ce que vous entreprendrez. 

       

     

  • Métro aérien: le bruit est-il une fatalité?

    Un adhérent nouvellement arrivé dans le quartier nous a interrogés sur les nuisances sonores du métro de la ligne 2 afin de savoir s'il était envisageable de les réduire.

    Paris, paris 10e, paris 18e, RATP

    Nous avons relayé ces questions à Didier Perret de l'Agence du développement pour Paris de la RATP que nous croisons dans les réunions du Comité de pilotage Barbès. Voici en intégralité sa réponse.

    Effectivement, faire circuler un métro génère des bruits et des vibrations, et en raison de la densité d'habitations à proximité de nos réseaux, cette question est bien évidemment au cœur de nos préoccupations.
    Pour cette raison, depuis plusieurs dizaines d'années, la RATP s'est dotée d'une cellule composée d'ingénieurs acousticiens et d'experts sur les questions environnementales. Un laboratoire d'essais et mesures interne RATP vient compléter ce dispositif d'analyse.
    Concrètement, et c'est aussi la force d'une entreprise intégrée comme la RATP qui regroupe toutes les activités - exploitation, maintenance du matériel roulant, gestionnaire des infrastructures, Maîtrise d'Ouvrage et Maîtrise d'Œuvre des projets, nous intervenons à tous les niveaux :
    • Sur les infrastructures, avec des expertises techniques et acoustiques qui conduisent à réaliser de la maintenance des infrastructures à un niveau d'exigence qui permet la prise en compte des problématiques environnementales - dispositifs spécifiques, pas de maintenance adaptés ...
    • Sur le matériel roulant, avec des cahiers des charges qui intègrent ces questions de bruit et vibration – acquisition de matériel roulant moins sonore.
    • Sur les projets, avec l'intégration en phase conception de projets des solutions identifiées par retour d’expérience, ou bien lors de partages avec les autres gestionnaires d’infrastructures et exploitants de réseaux urbains.

    Par cette approche globale, la RATP s’inscrit dans une dynamique de réduction continue des impacts de ses activités sur son environnement, et concernant plus particulièrement la ligne 2 du métro, un matériel roulant dernière technologie et des maintenances rigoureuses - infrastructures voie et matériel, permettent de limiter le plus possible les bruits et vibrations lors de la circulation des rames. Pour compléter cette organisation, et parce que les riverains de nos lignes sont des témoins privilégiés d’éventuels dysfonctionnements, nous disposons d’une cellule spécifique qui assure un suivi des plaintes qui concernent le bruit et les vibrations.

    Pour faciliter les démarches clients, le point d’entrée reste le service clientèle de la RATP (http://www.ratp.fr/contact/client) ou par téléphone.

     

    Maintenant, vous en savez autant que nous, et si des dysfonctionnements sont à signaler, n'hésitez pas. 

     
  • Pré-municipales 2014 : situation dans le 18e

    pariis,elections municipalesDes arrondissements de Paris, le 18e est l’un des plus importants, tant par le nombre de personnes qui y vivent (202 000 habitants, second arrondissement derrière le 15e avec 240 000*) que par les membres de son conseil d’arrondissement. A tout seigneur tout honneur, c’est du 18e que l’actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë, est l’élu. Le maire de l’arrondissement, Daniel Vaillant, est un ancien ministre et le conseil d’arrondissement ne contient pas moins de 3 présidents de groupes politiques au Conseil de Paris avec Ian Brossat pour le Parti Communiste (PCF), Jean-Pierre Caffet pour le Parti Socialiste (PS) et Sylvain Garel pour les écologistes. Donc que du beau monde côté majorité. L’opposition n’est pas moins bien servie puisque le jeune Pierre-Yves Bournazel, candidat aux primaires de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP),  est aussi élu de cet arrondissement.

    C’est sans doute avec pas mal de regrets que Daniel Vaillant, l’actuel maire du 18e et ce depuis sa première élection en 1995, cède sa position de tête de liste pour son 1er adjoint  Eric Lejoindre. Le conseil lui-même est composé de 42 conseillers dont 26 appartiennent au Parti Socialiste (PS), 6 à Europe Ecologie Les Verts (EELV), 3 au parti Communiste  (PCF) et 1 au Parti Radical de Gauche. L'opposition, quant à elle, est représentée par six conseillers Union pour un Mouvement Populaire (UMP).

    Rappelons que le 18e arrondissement envoyait jusqu’à présent 14 conseillers au Conseil de Paris : aujourd’hui 9 conseillers PS, 2 conseillers EELV et 1 conseiller PCF pour la majorité et deux conseillers UMP pour l’opposition. A noter que le 18e est concerné par les changements de répartition du nombre de conseillers et qu'il verra celui-ci passer de 42 à 45 parmi lesquels un conseiller de Paris (+1). (Pour un point sur l'ensemble de Paris, voir notre article de juillet)

    Comment se présentent les élections à ce jour ?

    Daniel Vaillant ne sera donc pas tête de liste, en clair il ne sera pas candidat à sa propre succession, laissant cette place à son actuel premier adjoint Eric Lejoindre qui, il faut le noter, n’est pas conseiller de Paris à ce jour. Il est fort probable que Daniel Vaillant sera en bonne position sur la liste et restera conseiller de Paris. La presse s’est fait l’écho des tensions au sein du PS pour la nomination de la tête de liste dans le 18e. Il y a encore quelques semaines, Myriam El Khomri semblait tenir la corde mais le maire du 18e a, semble t-il, imposé son 1er adjoint en échange de son propre retrait. Il est encore trop tôt pour dire si le reste de l’équipe sera profondément remaniée ou pas. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est le retrait de Bertrand Delanoë mais aussi celui des deux conseillers de Paris Verts, Danielle Fournier et Sylvain Garel. Europe Ecologie Les Verts a désigné le duo Pascal Julien et Alice Carré comme têtes de liste sur une liste autonome.

    Côté communiste, il y a fort à parier que Ian Brossat sera à nouveau candidat mais dans quelles conditions, liste autonome ou liste commune avec le PS ? Rien n’est décidé de ce côté, le PCF semblant être tiraillé entre le PS et le Parti de Gauche actuellement.

    Pour l’UMP, même si la chose n’est pas encore officielle, on peut raisonnablement envisager que Pierre-Yves Bournazel, étoile montante de ce parti à Paris, sera tête de liste détrônant ainsi la figure historique de l’UMP dans le 18e, Roxane Decorte. Christian Honoré, conseiller d’arrondissement très présent dans le 18e devrait sans doute aussi être candidat. Mais on n’en sait pas plus. Un candidat centriste devrait également entrer dans la bataille.

    Pour mémoire, l'actuelle majorité a été élue au second tour des municipales de 2008 avec 72% des suffrages et François Hollande, dans l'arrondissement, a fait un peu plus de 70% des voix au second tour de la Présidentielle en 2012.

     

    MAJ du 14 octobre
    aux côtés de Pascal Julien pour la tête de liste EELV, ce sera Sandrine Mées et non Alice Carré qui s'est retirée.   

    * évolution de la population parisienne

  • Conseil d’arrondissement

    Lundi dernier s’est tenu un rapide Conseil d’arrondissement. A cette occasion, le Maire a présenté le nouveau Secrétaire Général de la Mairie.

     

     

     

    A retenir de ce Conseil :

    - une subvention de 18 700€ pour le Sporting Club du 9ème basé rue Lamartine (5 activités : tennis, volley, natation, golf et musculation) et qui a plus de 100 adhérents ;

    - le communication annuelle concernant les travaux de la Commission d’attribution de logements sociaux : 41 logements ont été attribués en 2005, du studio (5) au F6 (1) en passant par des F2 (13), des F3 (14), des F4 (5) et de F5 (3) ;

    - accord du Conseil pour le projet mobilien de la ligne de bus 26 – voir ci-dessous.

  • Opinion : charte des Conseils de quartier

    Au mois de Juin prochain se tiendra la réunion plénière des Conseils de quartier du 9ème arrondissement. Cette séance a pour objet unique l’échange d’expériences des 5 Conseils de quartier de notre arrondissement et les modifications qui pourraient être apportées à la charte, règle commune aux mêmes 5 Conseils.

    Vous savez que la démocratie locale est un des principaux sujets abordés sur ce blog. Non pas pour des raisons de simple politique bien éloignée de mes préoccupations, mais parce qu’il me semble que cette démocratie locale peut être un des éléments nous permettant de résoudre un certain nombre de problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui dans le fonctionnement de notre vie démocratique. Je ne sous-estime pas les difficultés ni la part d’utopie que le développement de la démocratie participative contient mais cela ne constitue pas une raison pour ne pas tenter de jouer le jeu.

    Dans cette perspective et après plus de deux ans de fréquentation des Conseils de quartier du 9ème, des différents contacts que j’ai pu avoir avec les acteurs parisiens de ce projet et dans une totale liberté n’étant membre d’aucun parti politique ni d’aucune association à caractère politique, je vous soumets un projet de texte modifiant la charte des Conseils de quartier de l’arrondissement. Pour plus de clarté, le document que vous trouverez en annexe met en parallèle le texte actuel et les propositions de modification.

    Trois axes ont prévalu dans la préparation de ce texte :

    1/ rendre les Conseils de quartier plus efficace : sans chercher à créer une structure supplémentaire mais tenant compte de la manière dont les Conseils sont constitués, leur efficacité ne peut être assurée que par une structure légère intermédiaire clairement mandatée pour mettre en œuvre les décisions. C’est pourquoi, sans en exagérer l’importance, je propose un renforcement des collectifs de proposition ;

    2/ rendre les Conseils plus autonomes par rapport à la municipalité : les participants aux Conseils de quartier doivent s'approprier ces Conseils et en assurer le fonctionnement. Les Conseils ne doivent pas être uniquement des organes de consultation pour les élus mais aussi des forces de propositions jouissant d’une réelle autonomie sans néanmoins devenir des contre pouvoirs mettant en cause la légitimité acquise par les élus au travers du suffrage universel ;

    3/ assurer la pérennité des Conseils quelque soit la couleur politique des élus.

     

    J’ouvre le débat. Je vous soumets ce projet de texte en espérant obtenir vos commentaires et suggestions avant de le proposer aux participants lors de la réunion de Juin. Il s’agit d’une action citoyenne et bénévole dans le plus strict sens du terme. Vous pouvez me faire parvenir vos commentaires et/ou suggestions sur ce blog ou bien directement par mail.

     

    Soyons conscients de la chance que nous avons de vivre en démocratie et utilisons la sans modération dans le respect de chacun.

     

    Projet de texte

    Périmètre géographique des Conseils de quartier

     

  • Le Conseil des Sages

    Le Conseil des Sages du 9ème arrondissement a vu le jour en octobre 2005. Il est un organisme relevant de la volonté de l’actuelle majorité municipale parisienne de développer la Démocratie participative comme le sont les Conseils de quartier ou les Conseils de la Jeunesse, par exemple.

    Pour la création de ce Conseil des Sages, des demandes de participation ont été envoyées à l’automne 2005 par la Mairie du 9ème à toutes les personnes de plus de 60 ans résidant dans notre arrondissement. 200 y ont répondu favorablement et 15 d’entre elles ont été tirées au sort pour constituer le Conseil. Celui-ci se réunit une fois par trimestre en session plénière sous l’égide d’un élu référant, en l’occurrence Jean-Bernard Peyronel, adjoint au Maire chargé des Solidarités.

     

    Dès son installation, le Conseil des Sages a créé 3 Commissions.

    La première pour mettre au point son règlement intérieur, traitant du fonctionnement du Conseil, de son renouvellement, des comptes-rendus, etc. … Ce règlement intérieur étant aujourd’hui validé, cette Commission a été dissoute.

    La seconde avait pour objet unique l’étude du Plan de Déplacements de Paris. Elle a travaillé aux propositions à faire dans le cadre de l’élaboration de ce plan et a elle aussi été dissoute une fois les propositions faites.

    La troisième a une activité plus pérenne. Elle traite des sujets liés à l’intégration et à la mémoire. Composée de 6 membres aux profils très différents, elle se réunit une fois par mois.

    Deux grands sujets ont animé ses travaux ces derniers mois, l’un réalisé, l’autre en cours de préparation.

    Le premier sujet fut de préparer avec le Conseil de la Jeunesse la petite vidéo « A tort ou à raison » que nous vous avons présentée la semaine dernière. Les « sages » ont participé activement aux réunions du Conseil de la Jeunesse et deux personnes, deux Dames, ont même joué dans le film. De cette coopération, des contacts engendrés lors des réunions, un autre projet, ou plus exactement une idée de projet a émergé traitant des racines, des origines. On est là au cœur de l’objet de cette commission.

    Le second projet n’est pas mois intéressant. Il s’agit de mieux faire connaître l’histoire de notre arrondissement aux élèves des classes élémentaires des écoles du 9ème. Cela se fait en étroite coordination avec l’Inspection académique et des contacts avec 3 écoles du 9ème (Buffault, Turgot et Victoire) ont été pris pour organiser des visites, par exemple les locaux historiques de la Société Générale, le Passage Verdeau ou bien raconter l’histoire de l’Hôtel des Ventes Drouot. Les enfants seront en charge d’une recherche documentaire, ces visites, en l’état actuel du dossier, sont prévues pour le premier trimestre 2007.

     

    Cette description un peu idyllique des choses ne doit pas masquer la réalité du fonctionnement du Conseil des Sages. Tout comme les Conseils de quartier, c’est un nombre assez limité de personnes motivées qui l’animent. Les projets avancent lentement. Point de critique dans cette constatation, juste une interrogation sur la réalité de cette Démocratie participative.
  • Quelques explications - 2ème partie

    Après avoir parlé du patrimoine, considérons la question de la programmation culturelle.

     

     

    LA PROGRAMMATION

    « Le Louxor était un cinéma, il doit donc rester un cinéma ». Voilà l’argument avancé par la Ville de Paris, aidée en cela par ceux qui défendent son projet de cinéma Art & Essai. Notons d’abord que l’affirmation est un peu rapide : le Louxor était bien un cinéma à l’origine mais n’a pas été que cela. La mention Palais du Cinéma sur sa façade est trompeuse. Maurice Chevalier à ses débuts, Fats Domino, Gilbert Bécaud et bien d’autres s’y sont produits, sans parler du court intermède de la discothèque des années 80. Il n’y a donc pas de fatalité à ce que le Louxor reste un cinéma. La Mairie de Paris elle-même n’a-t-elle pas, pour quelques projets phares, changé la destination de certains équipements ? Le prestigieux projet du 104 rue d’Aubervilliers dans le 19ème ou celui de la Gaité Lyrique dans le 3ème arrondissement le démontrent.

    Mais en réalité, la vraie question est de savoir si le projet tel que proposé par la Ville est adapté à Paris en général et au quartier Barbès en particulier ? Autrement dit, la réalisation d’un cinéma de 3 salles avec une programmation Art & Essai correspond elle aux attentes des Parisiens et des habitants du quartier ?

     

     

    Le Syndicat des Cinémas Art et Essai a publié très récemment une intéressante enquête qui cerne le profil du public de ce type de salle. Le spectateur standard, si l’on peut s’exprimer ainsi, est une femme d’une cinquantaine d’années, issue d’un milieu dit « favorisé », qui fréquente les salles seule et habite dans les quartiers riches de Paris. Qui nous fera croire qu’il s’agit là du public que l’on trouve à Barbès ? Qui nous fera croire que ce spectateur type viendra à Barbès pour voir un film ? Les difficultés rencontrées par des salles comme La Pagode dans le 7ème ou Le Balzac dans le 8ème, deux arrondissements qui ne sont pas dans les plus défavorisés, attestent du contraire. Plus près de nous, l’excellent Max Linder sur les Grands Boulevards est contraint de partager sa programmation entre films commerciaux et cinéma Art et Essai pour assurer sa pérennité. Tous sont subventionnés par la Ville de Paris, ce qui n’est pas critiquable, bien au contraire, mais démontre leur fragilité dans un environnement pourtant plutôt favorable en ce qui les concerne.

    Par ailleurs, qui pense sérieusement que le public du quartier, et en particulier celui, nombreux, de la Goutte d’Or, viendra voir des films Art et Essai dans le Louxor rénové ? Si l’implantation d’une bibliothèque rue de la Goutte d’Or correspond bien aux attentes des habitants de ce quartier, il est facile d’imaginer que ce même public ne traversera pas le boulevard de La Chapelle pour voir un film Art et Essai. C’est d’un véritable pôle de vie et de culture dont le carrefour Barbès a besoin, pôle à la pérennité assurée et indépendant de subventions souvent aléatoires, pas uniquement d’un cinéma Art et Essai.

    C’est pourquoi il faut demander à la Mairie de Paris d’adapter son projet culturel, d’autant que le projet actuel entraîne la destruction de la salle. (Voir l’article patrimoine.)

    On a parlé de polyvalence et cela a été beaucoup raillé, notamment par ceux qui n’en comprennent pas le sens et le limitent au terme un peu péjoratif des salles dites « polyvalentes » de nos campagnes. Par polyvalence, il convient d'entendre diversification des activités (pas seulement du cinéma) et diversification de l’utilisation du lieu (notamment par le biais des associations du quartier par exemple). Il est juste de reconnaitre que la réunion du 28 novembre a ouvert une petite brèche dans le dispositif et que des promesses ont été faites pour être plus à l’écoute. Mais tant que le projet restera dans les limites contraignantes d’un cinéma, les marges de manœuvre concernant la programmation ne restent-elles pas très étroites ?

    Enfin, et là pour répondre à certaines critiques, il est opportun de dire qu'émettre des réserves sur ce qui vous est présenté ne signifie pas que l’on doive obligatoirement proposer quelque chose à la place

    oOo

    On l’aura compris, respect du patrimoine et programmation culturelle sont intimement liés. La programmation culturelle, résultat d’une réelle concertation avec les habitants et associations du quartier, influe sur l’utilisation du bâtiment. Tel qu’il est conçu aujourd’hui,  le projet et la méthode choisis par la Ville ne sont pas les bons. Pour respecter le patrimoine, il faut que la programmation s’adapte à l’existant. La Ville a choisi l’inverse. Pour faire du Louxor rénové un centre attractif, la Ville s’obstine à y maintenir du cinéma et uniquement du cinéma à quelques exceptions près. La Mairie de Paris fait fausse route.

    Enfin, et de façon à être très clair, notre combat pour, non seulement sauver le Louxor mais faire en sorte qu’il devienne un pôle culturel vivant, ne s’inscrit pas dans une opposition systématique à ce que fait la Ville ni même dans un positionnement anti-cinéma. C’est parce que le projet est inadapté au quartier d’abord, à la ville ensuite, qu'il faut se lever, forts que nous devons être des promesses d’écoute qui ont été réitérées il y a moins d’un an lors de la campagne électorale par l’actuel Maire de Paris.