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Rechercher : sacs RATP sur les trottoirs

  • Un toilettage bien nécessaire autour des pieds d'arbres du bd de La Chapelle

    S'il nous était permis de donner un conseil aux sections territoriales de voirie de nos arrondissements du 10e et du 18e, ce serait de ne pas attendre que les plaintes des habitants et des commerçants s'accumulent sur le bureau, mais plutôt de programmer un comblement régulier des pieds d'arbres. Particulièrement pour les arbres situés sur les promenades — les boulevards ou les avenues — très fréquentées, ou comme dans notre cas, pour les arbres qui longent un marché découvert. 

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    En effet, le dernier passage des autorités aux pieds de ces arbres datent du printemps 2011 (notre article de l'époque

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    A l'époque déjà, notre association bataillait avec nos interlocuteurs de la mairie du 18e pour que des mesures soient prises pour le confort des commerçants et de leur clientèle. La disparition progressive des grilles d'arbres, dans certains quartiers, a eu pour conséquence différentes nuisances selon que le trottoir est soumis à un fort passage ou non. Là ce serait plutôt les caisses de fruits et légumes qui creusent les cuvettes auprès des arbres du sous viaduc. Le passage des transpalettes aussi. Quelles qu'en soient les causes, les cuvettes se creusent, se remplissent d'eau lors des lavages ou des pluies, puis de détritus.... qui nagent dans ces marigots malodorants (n'oublions pas les pisseurs au nombre des nuisances !).

     Lors d'un dernier comité de pilotage Barbès, écoutant la demande des associations pour le boulevard de la Chapelle, le maire du 10e, Rémi Féraud, a étendu cette demande aux arbres du haut Magenta, qui souffrent aussi de la fréquentation intensive de cette voie. Différentes expériences ont été tentées là dont aucune n'a été vraiment convaincante. Nous n'avons pas encore pu constater si ces remises en beauté sont en cours, prévues, ou déjà réalisées. N'hésitez pas à nous envoyer des photos, si vous passez par là.... 

    En revanche, nous avons reçu des nouvelles du terre-plein central sous le métro aérien, là où des agents obturaient les douilles (trous dans le bitume qui permettent de fixer les structures des étals du marché) tant celles de l'allée centrale que d'autres. Nous ne sommes pas bien informés pour le moment, juste un constat illustré par des photos qui nous sont parvenues...  donc nous vous en dirons plus à la rentrée sur les transformations potentielles de notre marché. 

  • Percevoir la ville par Histoire et Vie du 10e

    Pour tous ceux d’entre vous qui n’ont pas pu voir l’exposition d’Histoire et Vie du 10e (HV10), intitulée " Le 10e d'hier et d'aujourd'hui à travers des plans et des photographies ", et même s'ils l'ont vue, certains voudront peut-être la revoir.... profitez du catalogue des 26 photos du 10e d'hier et d'aujourd'hui en cliquant sur ce lien. 

    Cette exposition s'est tenue dans le cadre de la saison 2017 d'Ensemble nous sommes le 10e  sur le thème " Percevoir la Ville ". Découvrez le livret de la 22e saison des rencontres interculturelles qui rassemble un petit éventail des perceptions que livrent des membres de Ensemble nous sommes le 10e. Emouvant inventaire de vécus très différents, de vies dures, et de moments joyeux. 

    rue du faubourg du temple

    rue du faubourg du temple

     
    La juxtaposition d'un paysage ancien et de sa réalité actuelle est toujours aussi captivante. Observez bien les transformations. Il nous est apparu deux ou trois petites choses qui reviennent sur de nombreuses vues. Les trottoirs étaient moins encombrés qu'aujourd'hui, mais les piétons avaient une tendance certaine à marcher sur la chaussée... Les volets en un peu plus d'un siècle ont disparu sur de nombreuses façades, notamment sur les bâtis modestes, pas sur le haussmannien qui souvent était et est encore équipé de persiennes. Certains font campagne pour que la Ville soit plus sévère et rappelle l'obligation faite aux copropriétés lors d'une rénovation de façade de reposer les volets après réparation si besoin.
    Les cartes postales anciennes datent généralement du tournant du siècle, donc un bon siècle sépare les premières vues des secondes. Que de changements ! Notons toutefois que notre 10e arrondissement du 21e siècle possède davantage de verdure, d'arbres en général. Il en faudrait pourtant bien davantage pour compenser les gaz d'échappement et tout ce CO2 rejeté dans notre atmosphère par les véhicules à moteur thermique. Encore une observation, après presque un siècle d'éclipse, le tripoteur est revenu, comme ci-dessus, en bas à gauche. 
     
    Merci à Histoire et Vie du 10e de nous avoir adressé ce lien et autorisés à publier dans notre blog. Allez donc visiter illico presto le site de HV10, il mérite le détour. 
     
  • Pieds d'arbres et grilles vus par Twitter

    Nous avons ici, parfois (souvent), déploré la disparition des grilles d'arbres sur nos boulevards, Magenta, Barbès, Chapelle, alors que dans certaines rues elles existent toujours, des grilles traditionnelles ou d'autres plus modernes. 

    Toujours est-il que les solutions de remplacement si elles satisfont les services de voirie ou de nettoyage, ne sont ni esthétiques, ni confortables pour le cheminement des piétons. Cuvettes pleines d'eau à la saison humide — ou simplement quand le commerçant nettoie à grandes eaux son trottoir — et chausse-trappes propices aux entorses le reste du temps. C'est un sujet marronnier ici, nous ne nous étendrons pas davantage sur nos griefs. 

    Pourtant, nous avons remarqué avec bonheur que nous ne sommes pas les seuls à maugréer. Sur twitter récemment, nous avons vu passer quelques photos très explicites du sort réservé aux grilles d'arbres quand elles subsistent. 

    Nous ne faisons que reprendre ci-dessous les photos mises en ligne avec le texte qui les accompagnait, par le compte d'abonné TW de Denis de Montmartre

     

    Rue Floréal (aux confins du #Paris17 ) Quand la ville de @Paris plante des arbres en mode #LowCost Un arbre, 3 pelletées de terre, une grille (sans socle, ni boulon) 4 pavés, un coup de balai et hop en 30 minutes, c'est "fait".

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    Ce défaut de scellement (systématique sur toute nouvelle grille parisienne) à des conséquences que chacun d'entre nous a pu vérifier. Quelques mètres plus loin, Bd Bessières, la majorité des grilles sont donc comme ceci. ..

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    La caractéristique de cette rue ( = Floréal ) est d'appartenir à 2 villes. Paris et Saint-Ouen. Examinons comment procéde la @villesaintouen (pauvre et endettée). La grille repose sur un socle et est correctement scellée grâce à plusieurs boulons.

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    La démonstration est assez parlante. Nous remercions Denis de Montmartre de ses observations et de ses illustrations pertinentes aussi. Les méthodes ne seraient pas les mêmes. Le "low cost" est-il systématique ? Existe-t-il une procédure pour tout Paris, ou bien par arrondissement, par type de rue ou quartier ? La question est posée. 

  • Le Kiosque de Barbès a réouvert !

    Nous étions bien tristes fin septembre d'apprendre la décision de Samir Lebcher de fermer son kiosque de Barbès. En effet, alors qu'il n'avait réouvert son kiosque depuis à peine trois mois, et après un an d'absence à cause des travaux d'entretien du viaduc qui le surplombe, "le kiosquier de Barbès" a dû prendre la dure décision de fermer son commerce. La situation à la sortie du métro était devenue tellement tendue, avec le commerce de cigarettes et autres substances et sans compter les vols à l'arraché, qu'il en était contraint de fermer son édicule en fin d'après-midi, faisant chuter son chiffre d'affaire. Un chiffre d'affaire déjà mis à mal par un distributeur de presse très inégal dans ses livraisons.

    Mais la nouvelle a eu un grand retentissement, provocant un vif émoi chez les habitants du quartier et faisant l'objet d'articles de presse et d'interventions politiques. Cet électrochoc a permis une prise de conscience des autorités sur l'urgence d'agir ici, ce fut sans doute là, la salutaire "goutte d'eau". On a vu depuis une légère amélioration dans la proximité immédiate de la sortie du métro, avec une présence policière accrue notamment. Dans le même temps, le démontage des échafaudages autour de la station a libéré les trottoirs qui la longent, permettant une meilleure circulation piétonne. De plus, le distributeur de presse s'est aussi engagé envers Samir Lebcher à un meilleur suivi des livraisons. Ces progrès ont convaincu notre kiosquier de rouvrir dans une atmosphère -un peu- apaisée. 

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    Samir Lebcher, le retour !

    Il faudra patienter quelques jours pour que le réassort de son kiosque soit complet, mais on peut d'ores et déjà retourner acheter son journal à Barbès et retrouver le sourire de Samir. Une nouveauté à signaler, en plus du service de plastification de documents qui est déjà proposé, dorénavant un service de réparation de téléphones sera accessible ici.

    Et si vous trouvez bien triste de voir un kiosque fermer, dites-vous que la meilleure façon de faire vivre les kiosques dans nos quartiers, c'est encore d'aller y acheter son journal préféré !

  • Rue du Delta, les travaux s'annoncent

    Vous avez peut-être constaté des griffonnages de couleurs sur les trottoirs de la rue du Delta ? et depuis quelques temps le son des marteaux piqueurs a certainement bercé vos journées. Que se passe-t-il ? 
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    Nous avons reçu, comme tous les habitants de cette petite rue, un courrier de la mairie du 9e arrondissement. Une lecture un peu rapide, disons en diagonale, nous avait fait sauter de joie… enfin les jardinières enterrées étaient en vue ! Las. Une seconde lecture qui commence par le premier paragraphe a vite fait retomber le bel enthousiasme :
    "Des travaux seront menés à partir du 8 juin par GrDF sur le secteur Pétrelle-Delta-Faubourg Poissonnière-Maubeuge, et devraient durer six semaines. Ces travaux consistent à renouveler le réseau de canalisations.
    Aïe…. 
    Toutefois….. "Ces travaux interviennent en prévision du projet de végétalisation de la rue du Delta. Cet aménagement permettra de donner une nouvelle fonction à cette rue et d’y pacifier la circulation. Ces travaux seront réalisés à l’automne 2020."
    Zut quand même… 
    Bien sûr on peut apprécier que les travaux nécessaires aient la priorité sur les travaux d’embellissement, et même saluer le bon sens des élus, qui ont donné leur accord pour que le concessionnaire du gaz fasse sa partie de terrassement avant que les jardinières ne soient implantées. Mais la réalisation de la promesse, si elle est tenue pour l’automne, aura bien dépassée la mandature actuelle. Quant à pacifier la circulation, comme le dit le courrier, il nous semble que le souci de donner un peu de lustre à cette rue tristounette cadrerait mieux avec le projet. Tout comme dans les rues Manuel, de Trévise ou des Martyrs. 
    Quoiqu’il en soit, le budget de 270 000 euros a été voté, les études techniques déjà menées ont montré que les occupations du sol par les concessionnaires ne s’opposaient pas à des plantations en pleine terre. Il nous faut juste un peu de patience. 
    Par ailleurs, la mairie précise qu’elle organisera une réunion pendant l’été pour présenter aux habitants plusieurs propositions. Soyez prêts à donner votre avis.
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  • Un coin du 20e plein de verdure... un exemple à suivre ?

    La rue des Pyrénées est une longue rue de trois kilomètres et demi, très diverse au fil de ces numéros qui montent jusqu'à plus de 400 !

    Comme le 18e, cet arrondissement de l'Est parisien n'a pas manqué à sa mission (vocation ?) de construire du logement social. Tout comme dans le 18e, les immeubles collectifs des années soixante ou soixante-dix voisinent les maisons faubouriennes, ou des immeubles plutôt Art déco de l'entre-deux-guerres, ici et là, parfois avec charme, d'autres fois moins.

    Là d'où nous vous écrivons, le mélange est plutôt réussi. C'est une petite rue qui s'échappe de la rue des Pyrénées au niveau de la rue Villiers de l'Isle-Adam par un drôle de virage sur l'aile droite, et débouche dans la rue de Ménimontant, en pleine côte. Elle porte le nom du Retrait... De quel Retrait s'agit-il ? Il s'agit en réalité de l'altération du nom du vignoble qui courait sur les flancs de la colline de Belleville (Ménilmontant n'étant qu'un quartier de Belleville, ville rattachée à Paris en 1860, tout comme Montmartre ou La Chapelle).

    Nous avons eu la chance plusieurs jours de suite de bénéficier d'un doux rayon de soleil d'automne, qui a donné tout son relief au décor qui illumine cette rue modeste. Voici quelques vues pour vous en persuader.

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    Certaines fresques portent le nom de leur auteur, et beaucoup sont estampillées du nom de l'association LE RATRAIT. Ces décors ont été réalisés par des artistes grapheurs entre 2017 et 2018, encouragés par la mairie après concertation avec les habitants.

    La rue accueille une école privée catholique, et une école maternelle publique, un théâtre, le théâtre de Ménilmontant dont l'activité semble en suspend — d'après nos recherches sur sa page FB et sur son site — et également des logements sociaux de la Ville de Paris, résidence pour séniors, foyer au 23. Les trottoirs sont étroits ou larges, selon les époques de l'urbanisation, mais là où cela est possible, ils accueillent des jardinières, enterrées ou de surface, des arbustes en bac, des pots de fleurs, etc. On a l'impression que tout le monde s'y est mis pour créer un cadre végétal, une rue jardin....20191106_111447 - Version 2.jpg

  • Qu'avons-nous appris sur le futur règlement des terrasses et étalages ?

    La refonte du nouveau règlement parisien sur les terrasses et étalages, annoncée depuis de nombreux mois, et qui a fait l’objet de débats publics entre habitants et professionnels à travers les arrondissements, arrive maintenant peu à peu à son terme.

    La dernière réunion sur ce sujet dans notre quartier a eu lieu à la mairie du 18e, lundi 10 janvier  et Action Barbès était présente, fidèle au poste. Nous y avons retrouvé et salué des associations attentives à la question aussi, bien connues des autorités municipales et de nous. Dans ce type d'assemblée, tout le monde se connaît et se reconnaît, associatifs, élus et services.

    Le maire, Daniel Vaillant, a immédiatement cherché à désamorcer toute polémique qui aurait pu opposer commerçants et riverains. On avait compris que les relations s'étaient tendues entre les deux, depuis l'interdiction de fumer dans les lieux fermés, bars, restaurants notamment, jetant sur les trottoirs nombre de fumeurs et créant ainsi des brouhahas particulièrement dérangeant la nuit. Le bruit est d'un des aspects, l'emprise croissante des terrasses sur l'espace public étant l'autre.

    La presse s’est fait l’écho des avis des uns et des autres tout au long de l’année et également des États généraux de la nuit qui ont eu lieu en novembre et qu’il faut bien rattacher à la problématique globale du partage de l’espace public. Ce blog aussi.

    Qu'avons-nous appris cette fois dans le 18e ? De la bouche même du maire, que la consultation a permis d’y voir plus clair et que le projet, vingt ans après le règlement de 1990, devait tenir compte des besoins de Paris. Les terrasses appartiendraient à l’imaginaire de Paris… Rien de nouveau ? Non, certes. Le maire a encore dit avec force que des amendements avaient été retenus, que le projet n’était pas figé et qu’il pouvait encore évolué, que sa mouture finale devrait pouvoir éviter les conflits et être commun aux vingt arrondissements. En résumé : oui,  aux commerces parce qu’ils font vivre Paris et dans certaines rues on aimerait en voir davantage, mais non aux commerçants qui ne respectent pas les règles, car ceux-là aussi existent et le nouveau règlement devrait donner les moyens de les rappeler à l’ordre.

    Comment ?  C’est le nœud du problème. La Ville fait le règlement mais a peu de moyens pour le faire respecter. On ne revient pas sur les effectifs de la CAPP… En parallèle, il y a les forces de police, qui ne se penchent pas trop sur le problème et ont d’autres chats à fouetter, souvent.

    Ce qui nous a semblé aller dans le bon sens : Félix Beppo, adjoint du 18e chargé de l’espace public, a ouvert une porte prometteuse. Il propose de se donner un délai de réflexion avant de reconduire une autorisation de terrasse, délai qui permettrait de faire un bilan sur l’attitude du commerçant bénéficiaire de l’autorisation. Il a joué le jeu, il conserve son autorisation, sinon…. on revoit l’accord. Il demande également des délais de réaction de la Direction de l’urbanisme beaucoup plus courts. Tout le monde approuve… Il se positionne radicalement contre le chauffage des terrasses. Ambiguïté cependant dans l’intervention suivante de la DU qui annonce un délai de 2 ans pour que les chauffages soient mis en conformité. Ce qui veut dire ? Qu’on interdirait le chauffage au gaz, jugé dangereux, au profit du chauffage électrique. NON, c’est le chauffage des terrasses qu’il faut interdire, c’est un non sens vis-à-vis de l’environnement ! Admettons qu’on permette leur fonctionnement jusqu'à la fin de l’année 2011 pour amortir les investissements faits, mais en fixant une date limite d’utilisation officielle et irrévocable. Nous signalons un petit café restaurant de quartier, angle Maubeuge-Belzunce (9e) qui dispose des plaids en polaire sur le dossier de ses chaises en terrasse ! Bon point pour eux.

    2010 10 22 rue de Rochechouart 38 espace trottoir terrasse web.JPGNous avons noté en vrac : la mairie du 18e maintient son rejet énergique des terrasses sur les trottoirs dont la largeur est inférieure à 1,60 m. Notons que si la terrasse est interdite au-dessous de 60 cm, l’étalage lui peut être plus étroit (40 cm par exemple). La végétalisation de l’espace public n’est pas taxable, mais elle doit toutefois être autorisée (bacs à plantes devant les devantures pour empêcher le stationnement des deux-roues…). Des riverains ont fait remarquer que la charte pour les enseignes est tombée dans les oubliettes, alors que certains quartiers souffrent d’une « esthétique » intolérable. Pourquoi ne pas profiter de ce règlement pour y inclure ce souci ?

    Vers la fin de la réunion, des participants ont souhaité connaître les tarifs du m² de terrasse autorisée… C’est complexe, il y a des zones, des types de terrasses différentes (fermées, ouvertes, contre terrasses), sur le tiers du trottoir, au-delà du tiers, etc., sachez toutefois que le tarif bas démarre à 16,13 euros le m² par an et culmine à 357 euros/m²/an sur les contre-terrasses des Champs Élysées. Le gros des tarifs varie plutôt dans la tranche des 20-40 euros/m²/an. Très avantageux comparés aux prix des mètres carrés construits, boutique ou appartement… On comprend que la possible extension des tables sur l’espace public ait attiré des entrepreneurs pas forcément amoureux des zincs parisiens, mais plutôt du tiroir caisse. Restons conscients aussi que dans les quartiers branchés, les propriétaires des bars-restaurants sont rarement aux manettes du percolateur… Ceux-là sont des investisseurs, qui ne viennent pas débattre en mairie. Certains professionnels que nous avons entendus le 20 janvier, étaient des gérants, qui se démènent comme ils peuvent entre prix de la conso au public, respect du règlement, masse salariale, taxes diverses, pour sortir une marge qui satisfasse le propriétaire. On est parfois loin du troquet de quartier et du patron de bar à la Simenon.

  • Quand la mairie du 9e fait fausse route et nous mène en bateau !

    La période estivale est souvent propice aux travaux de voirie dans la capitale, permettant de réduire les inconvénients pour les résidents. C'est donc cet été qu'une modification dans le stationnement des fameux « deux-roues-motorisées » (2RM) a été entreprise rue du Delta.

    Quels sont les faits ?

    Avant l'été, une aire de stationnement réservée aux 2RM existait devant le 19 de la rue du Delta à 30 mètres du carrefour avec la rue de Rochechouart. Cette zone pouvait accueillir environ une trentaine de motos et scooters.

     

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    19 rue du Delta -photo Google street - juin 2014

    La municipalité a décidé de changer l'implantation de cette aire de stationnement pour la mettre plus près du carrefour, sur le côté pair cette fois de la rue du Delta. Cette nouvelle aire a une capacité d'une petite vingtaine d'engins en étant très optimiste.

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    Nouvelle aire de stationnement des 2RM - photo mairie du 9e

    Quels sont les bénéfices ?

    La question du stationnement des 2RM est un problème devenu crucial à Paris tant la quantité de ces engins a augmenté ces dernières années. Qui ne voit que faute de places, les propriétaires des 2RM se garent sur les trottoirs un peu n'importe où ? Notons au passage que le problème n'est pas uniquement le stationnement mais aussi bien souvent la circulation sur les trottoirs, ce qui ne semble pas trop préoccuper la Préfecture de Police dans un cas comme dans l'autre.

    La réalité mathématique de l'opération estivale rue du Delta nous oblige à dire qu'il y a, de fait, une réduction du nombre de places de stationnement pour les 2RM, d'une dizaine environ au mieux mais plutôt une quinzaine en réalité (le nouvel emplacement comprend huit rangées marquées au sol pouvant contenir chacune deux engins). Où est le bénéfice ?

    Un autre résultat vient en conséquence de ce réaménagement : la mise à disposition de nouvelles places de stationnement pour …... les voitures (quatre ou cinq)  ! A l'heure où nous devrions tout faire pour limiter au maximum la présence d'automobiles dans la capitale, voilà des travaux qui ne vont pas dans le sens de l'histoire. Là encore, où est le bénéfice ?

    Quel jeu joue la mairie du 9e ?

    La question de la présence de la voiture dans la capitale a toujours été un sujet séparant la droite de la gauche à Paris. L'objectif ne doit-il pas être la reconquête de l'espace public par les piétons ?

    Pour le seul 9e, que n'a t-on pas entendu ces dernières années de certains lors du réaménagement de la rue de Maubeuge qui allait tuer le petit commerce et interdire l'accès au quartier des Grands magasins au Sud de l'arrondissement, lors du réaménagement du haut de la rue des Martyrs qui allait avoir les mêmes conséquences pour le petit commerce. Le vrai résultat c'est que la circulation n' est pas pire qu'avant rue de Maubeuge (mais pas mieux il est vrai), que les commerces du haut de la rue des Martyrs ne semblent pas avoir trop souffert et que les riverains sont généralement satisfaits de ces opérations qui ont permis de planter des arbres en élargissant les trottoirs.

    Ici, nous avons l'opération inverse, c'est à dire la mise à disposition de places de stationnement pour les voitures, certes en nombre limité, autrement dit un appel d'air. La mairie du 9e a t-elle entrepris une reconquête de l'arrondissement par la voiture, petites touches par petites touches ? Quatre ou cinq places là et quatre ou cinq dans chacun des parkings 2RM de l'arrondissement, cela peut faire beaucoup et correspondre à un inversement de tendance. La question mérite d'être posée tant on sait que l'électorat de la nouvelle municipalité est le plus souvent pro-voiture. Reconquête de la voiture encore avec la disparition devant le 85 rue de Rochechouart des épingles qui permettaient aux vélos de s'accrocher. Celles-ci ont été sciées (par qui ?) à leur base libérant l'espace pour une ou deux voitures.

    Il nous faut aussi mentionner la communication de la mairie du 9e, que certes nous ne pouvons qualifier de mensongère, mais qui est quand même très spécieuse. Sur le site Internet de la mairie, il est dit : "Des nouveaux emplacements ont été créés pour les deux-roues motorisés ..... à l’angle de la rue Rochechouart et de la rue du Delta". L'information n'est pas fausse même si le terme « nouvelles » est très discutable, mais la mairie oublie de raconter l'histoire dans son ensemble comme nous venons de le faire ici, ce qui diminue considérablement si ce n'est annule l'intérêt de ces travaux. En clair, on peut se demander si la mairie du 9e sait compter (passer de 30 à 20 places n'est pas une création de nouvelles places) et si elle n'aurait pas tendance à vouloir faire du neuf avec du vieux ? Quoiqu'il en soit, ce petit épisode va nous amener à regarder de près la communication de la mairie car le citoyen responsable et avisé n'aime guère être mené en bateau.

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    Situation actuelle de l'aire de stationnement des 2RM au carrefour Delta/Rochechouart

  • Des mégots à foison

    Au cours des dernières années, beaucoup de pays, peu à peu, ont interdit la cigarette à l'intérieur des lieux publics, des bureaux, des cafés et restaurants. Pour autant,  trottoirs et caniveaux sont-ils remplis de ces petits bouts de filtre jaune qu'on appelle communément les MEGOTS ?

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    Nous laisserons l'étymologie de ce mot qui partage les linguistes : mec, meg ou mégaud de la culture populaire, nous n'allons pas pinailler sur l'origine mais plutôt vous conseiller de consulter un des sites spécialisés qui statuent sur la question. 

     

    Le déclic : (extrait du site de http://www.service-public.fr)

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    Attardons-nous donc sur les conséquences de la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Pourquoi les mégots des fumeurs se retrouvent-ils aux pieds des arbres et dans les caniveaux ? Sur les tables des terrasses ouvertes trouve-t-on toujours un cendrier ? Les salariés des entreprises disposent-ils d'un cendrier extérieur quand ils fument devant leur établissement ? Que dit la réglementation ou même la législation à cet égard ? Etc., etc. En un mot, comment fait-on pour lutter contre cette pollution aux mégots. 

     

    Pollution par les mégots

    Le filtre d'une cigarette consommée contient par définition tout ce qu'il est possible de ne pas laisser pénétrer dans les poumons du fumeur, soit les résidus du tabac consumé, ceux des quelque 4000 substances chimiques qu'il contient, dont 250 sont nocives et 50 d'entre elles cancérigènes. Rien que cela ! Le mégot négligemment jeté dans le caniveau ou à même le sol ne tardera pas à être emporté par le vent ou l'eau et à finir sa vie dans quelque station d'épuration, quand il n'est pas dirigé directement vers une eau fluviale. 

     

    Et le mégot pue ! 

    En effet, il est bien difficile de le conserver sur soi dans un petit réceptacle tant il suscite le dégoût y compris du fumeur lui-même. Des cendriers individuels existent cependant mais leur usage est encore confidentiel. Les éteignoirs installés sur les corbeilles de rue il y a deux ou trois ans n'ont pas démontré leur efficacité non plus. Ces derniers bénéficiaient d'un panonceau dont la durée de vie a été très brève. Quant aux fumeurs ils n'ont pas adhéré à cette sollicitation très optimiste. Depuis le changement des corbeilles de rue, la structure est pourvue d'un éteignoir incorporé. Pour autant sa présence ne semble pas mordre sur les habitudes des fumeurs. 

     

    Que dit la réglementation ? 

    Concernant les cendriers, mobiles ou non, avec emprise sur la voie publique , il est vrai qu’il doivent faire l’objet d’une autorisation d’installation de la part de la Mairie de Paris (Direction de l’Urbanisme). Celle-ci est majoritairement accordée mais il n’empêche que cela reste une démarche et une vérification administratives incontournables. En revanche, depuis quelques années désormais, lorsque leur installation est accordée, ils sont effectivement exonérés de droits de voirie. Ce qui n’est pas exactement la même chose.

    Autorisation nécessaire mais présence sur le trottoir gratuite et sans droits, tout cela a été décidé dans le but de lutter contre les mégots sur la voie publique.

     

    Pour être tout à fait explicite, il faut que nous vous exposions les 3 cas de figure possibles (transmis intégralement par la Division de la Propreté de Paris 9e-10e, que nous remercions ici) :

     

    1°) un établissement (sans droit de terrasse tel un immeuble de bureaux) qui souhaite faire installer un cendrier fixe (donc au mur) avec emprise sur la voie publique doit faire sa demande à la DU puis acheter, installer et vider à sa charge son cendrier.

     

    2°) un établissement (sans droit de terrasse tel un autre immeuble de bureaux ou un restaurant sans terrasse donc) qui souhaite faire installer un cendrier mobile avec emprise sur la voie publique doit faire sa demande à la DU puis acheter, installer, rentrer et sortir chaque jour et vider son cendrier à sa charge.

     

    3°) un établissement (avec droit de terrasse telle la plupart des cafés et des restaurants) qui souhaite installer des cendriers mobiles (donc sur pied) sur sa terrasse est libre de le faire à sa guise, autrement dit sans avoir à redemander une autorisation spéciale « cendriers mobiles » à la DU et donc sans avoir à payer en plus de son droit de terrasse pour ces cendriers.

    Les cafés/restaurants avec droit de terrasse sont donc libres d’avoir ou pas des cendriers sur pied et/ou sur les tables.

    En revanche, ils sont dans l’obligation réglementaire de rendre la voie publique en parfait état de propreté au moment de la fermeture de leur établissement et donc de leur terrasse.

    Et peuvent être verbalisés dans le cas contraire.

    Ils ont donc tout à gagner à installer des cendriers, grands ou petits, plutôt que d’avoir à balayer longuement le soir, à la fermeture. CQFD.... Mais le savent-ils toujours ?

     

    En Suisse, un pays souvent pris comme modèle de propreté, le sujet des mégots sur la voie publique n'est pas négligé non plus. Chez nos voisins helvètes, l'interdiction de fumer dans les lieux fermés date du 1er mai 2010, et il s'en est suivi une déferlante de mégots sur les trottoirs, qui a un coût important dans la lutte pour la préservation de l'environnement.

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    "La pollution engendrée dans l’environnement naturel et urbain ainsi que les coûts engendrés chaque année par les mégots en Suisse représentent d’après l’OFEV (Office fédérale de l’environnement) une charge d'environ CHF 55 millions pour les communes et les transports publics."

    (source http://www.in-finitude.ch)  

     

    Une étude menée en 2010, toujours en Suisse, tentait d'analyser les coûts imputables à la négligence coupable de ceux qui ne respectent pas l'espace public... Malgré la propreté légendaire suisse, les mégots (en violet sur le diagramme) se retrouvent en grand nombre dans l'espace public et représentent 36% du coût du nettoyage dans les communes. 

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    Si les mégots sont ramassés par les services de la propreté, le coût engendré est démesuré, s'ils ne sont pas ramassés, leur pollution est démesurée... Que faut-il choisir entre la peste et le choléra ? 

  • Retour sur le comité vélo du 18e

    Le comité vélo du 18e arrondissement s'est réuni le 9 mai à la mairie d'arrondissment, sous la présidence de Carine Roland, 1ère adjointe au maire, et cycliste régulière, et Felix BEPPO, adjoint au maire chargé de la voirie, des transports et des déplacements. Etaient également présents des associations de cyclistes très actives à Paris (Mieux se déplacer en Bicyclette (MDB) et Paris en Selle, Action Barbès, un cycliste citoyen et des conseillers d'arrondissement de la majorité et de l'opposition.

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    La mission vélo, service  de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) chargée de la mise en œuvre du plan vélo, assistée de la section Territoriale de la Voirie, a présenté l'avancée des projets que nous détaillons ici  :

    Aménagement piéton et cyclable pour la traversée de la Porte de la Chapelle

    En préambule, la mission vélo a précisé que cet aménagement s'inscrit dans le projet "En piste, encore plus d'aménagements cyclables"  retenu dans le cadre du budget participatif 2015 avec un budget total de 8 millions d'euros. Il prévoit en particulier l'aménagement de la traversée d'une vingtaine de portes et de certains axes importants (rue de la République, rue Lecourbe, etc.).

    Actuellement, l'aménagement cyclable pour traverser la Porte de la Chapelle et rejoindre Saint-Denis depuis Paris (et vice-versa) est ina
    dapté et dangereux. Les piétons ne sont pas mieux lotis avec un  cheminement discontinu, et en particulier la traversée de la bretelle d'entrée au périphérique sans passage piéton !

    L'aménagement prévu a ainsi pour principaux objectifs de sécuriser l'itinéraire cycliste et de créer une circulation piétonne continue et aussi confortable que possible (avec un trottoir élargi et un passage piéton associé à un feu tricolore) pour un coût estimé à 130 000 €.

    En synthèse, les modifications relativement modestes ont pour principal qualité de proposer un cheminement continu pour les piétons. Il n’est pas certain que tous les cyclistes l'utilisent mais il a au moins le mérite de proposer un itinéraire sécurisé.

    En complément, il sera probablement utile de prévoir quelque chose de plus ambitieux à l'ouest de la Porte de la Chapelle (avec passage devant la déchetterie) lorsque les travaux de la zone seront achevés.

    Prochaine étape pour les services de la Ville : rencontrer la communauté d'agglomération de Plaine Commune, chargée de la voirie à Saint- Denis, pour créer une réelle continuité de part et d'autre du périphérique.

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    Pour connaitre la totalité du projet, c'est ici.

     

    Réaménagement de la rue Marcadet

    La mission Vélo a ensuite présenté le projet envisagé de réaménagement de l'intégralité  de la rue Marcadet, seul aménagement d'ampleur dans l'arrondissement pour le plan vélo (travaux réalisés sur le budget du plan vélo). L'objectif est de créer une liaison traversante de l'arrondissement selon l'axe est- ouest entre la rue Max-Dormoy et l'avenue de Saint-Ouen

    La mission Vélo précise qu'il est envisagé d'appliquer le concept de "vélorue", concept éprouvé en Europe mais qui n'existe pas en France. Le principe est de disposer d'une rue "apaisée, habitée et partagée".
    L'aménagement étudié prévoit des interventions distinctes en fonction des tronçons : zone 30 en majorité (avec double sens cyclable et piste protégée en montée), zone de rencontre et zone piétonne.
     

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    Les principales propositions à retenir :

    ∗ Entre la rue Marx-Dormoy et la place Louis-Baillot : aménagement d'une piste bidirectionnelle sur le trottoir sud (y compris sur le Pont de la rue Ordener à la place des jardinières béton). Difficulté identifiée en séance : la traversée de la rue Max-Dormoy pour les cyclistes venant de la rue Riquet.
    La mission vélo a précisé que l'aménagement de la place Baillot, retenu au titre du budget participatif 2016  pouvait avoir un impact sur la proposition retenue.

    ∗ Le tronçon situé entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès vient d'être réaménagé en zone 30 (projet qui était porté par la mairie du 18e bien avant les réflexions sur le plan vélo).


    ∗ Des adaptations des pistes cyclables du boulevard Barbès sont envisagées au carrefour avec la rue Marcadet : déplacement / inversion des pistes au droit des sorties de métro afin d'éviter les conflits avec les usagers sortant de la station. Si cela fonctionne, on pourra envisager de prévoir des traitements similaires aux zones de fort conflit. Il est à noter que les associations de cyclistes ont une nouvelle fois demandé l'ouverture aux vélos des couloirs bus du boulevard Barbès (avec suppression du séparateur) en raison du constat de l'impossibilité d'utiliser les pistes sur trottoir, envahies par les piétons.

    ∗ Le réaménagement complet du carrefour Marcadet-Ramey, avec enfin une traversée directe de la rue Marcadet pour les piétons.

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    ∗ La transformation complète en zone piétonne du tronçon situé entre les rues Hermel et Ramey, avec éventuellement le principe d'une "rue aux enfants" entre la rue du Mont-Cenis et la rue Ramey.

    ∗ Du stationnement vélo est prévu tout le long du parcours

    A ce stade, le calendrier envisagé est le suivant : concertation en 2017 et travaux en 2018-2019

    Les élus du 18e ont bien insisté auprès de la mission vélo pour que les projets éventuellement retenus au budget participatif (en particulier tronçon de la rue Marcadet entre les rues des Poissonniers et Ordener) n'entraînent pas de retard dans la réalisation de l'aménagement global de la rue Marcadet.

    Pour y voir plus clair, vous pouvez consulter la présentation complète ici.

     

    En point divers, le comité vélo a été informé de la réalisation prochaine d'une zone de stationnement vélo au droit du carrefour Ramey-Clignancourt, proposée il y a plus de 6 mois par un adhérent de notre association ! Il  devrait se réunir au début de l'été pour réfléchir à l'organisation d'événements liés au vélo lors de la prochaine journée sans voiture prévue en septembre 2017. La question du stationnement vélo dans l'arrondissement devrait également être abordée.

  • ”Paris-respire” Goutte d'Or - Château-Rouge : encore un effort pour que cela fonctionne vraiment !

    Mise en place au printemps 2018, la zone Paris-respire Goutte d'Or - Château-Rouge s'installe dans les habitudes du quartier, mais plusieurs sérieux problèmes demeurent, et la situation n'est toujours pas satisfaisante pour certains habitants.

     

    Un secteur mal contrôlé

    Plusieurs points de contrôles sont censés assurer que seuls les rares véhicules autorisés puissent pénétrer dans le secteur "sans voitures". Pour cela, une société de gardiennage est déléguée pour effectuer ce contrôle. Mais en fait de contrôle, en observant rapidement les différents points, on se rend vite compte qu'il est très hypothétique et que les règles qui devraient être appliquées ne le sont que très partiellement.

    D'abord, en discutant avec les vigiles chargés des contrôles - dont le travail n'est pas simple tant ils doivent subir l'agressivité de certains conducteurs -, on constate que ces derniers ne connaissent quasiment aucun nom de rue du secteur et n'ont aucun document qui les liste, ni aucun plan du quartier. Alors comment savent-il qu'un quidam qui se présente habite ou non le secteur (situation qui vous permet d'accéder à la zone) vous demandez-vous ? Eh bien, nous l'avons expérimenté, et il s'avère que le simple fait d'habiter le 18e arrondissement suffit pour que ces vigiles vous laissent passer sans autre vérification ! Voilà qui explique ces véhicules qu'on voit traverser la zone sans s'y arrêter.

    Pour les livraisons, c'est pire encore, les vigiles ignorent tous (tous ceux à qui nous l'avons demandé en tout cas) l'arrêté municipal de restriction des livraisons sur le secteur (les livraisons y sont interdites après 11 h le samedi, horaire du début de l'opération Paris-respire). Ce qui semble être aussi le cas, et là c'est plus grave, des agents de la DPSP (la "future police municipale") qu'on a pu voir à plusieurs reprises fermer les yeux devant des camions de livraison pénétrant dans le secteur en plein après-midi !

    thumb_IMG_6787_1024.jpgScène ordinaire : un camion de livraison vient de passer un point de contrôle et s'apprête à décharger sa cargaison, garé sur un passage piéton (nota : une équipe de la DPSP passera devant cette scène sans intervenir)

     

    Une zone peu contrôlée

    À l'intérieur de la zone, si la circulation est considérablement réduite, et c'est tant mieux, il y a là aussi des problèmes qui persistent. Le stationnement sauvage semble toujours être la règle, ainsi, les trottoirs dépourvus de potelet, les passages piéton, les entrées de garage, ou tout espace libre, deviennent des parkings de circonstance, sans le moindre PV en vue là non plus. Quant à la fourrière, elle est intervenue une seule fois au début de la mise en place de l'opération, avec de nombreux véhicules enlevés, depuis nous ne l'avons plus jamais revue.

    Dans le périmètre, les véhicules qui y circulent (la plupart ne devrait pas s'y trouver) roulent relativement vite et là aussi klaxonnent les piétons qui osent, les impudents,  s'aventurer dans une zone "piétonnisée". Ajoutons certains comportements très dangereux de certains automobilistes qui empruntent des rues en sens interdit, par exemple. Sanctionner ces comportements relève de la Police nationale, comme de nombreux autres infractions et délits, mais la préfecture ne semble guère se soucier de la délinquance routière sur ce secteur comme ailleurs à Paris.

     

    Un périmètre encore mal dessiné

    Le secteur a été agrandi deux fois déjà, une première fois qui dépassait largement le petit périmètre expérimental très restreint, en mars 2019, et une seconde un peu après en incluant la rue Marcadet au périmètre. Mais les limites actuelles provoquent de nombreux désagréments pour les riverains aux alentours, avec des bouchons continuels de voitures.

    La portion de la rue des Poissonniers (entre le boulevard Barbès et la rue Myrha) et celle de la rue Myrha (entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès) non incluses dans le périmètre sont un véritable non sens. Ces deux portions de rue ouvertes à la circulation ne servent qu'à laisser s'engouffrer des véhicules qui forment  là un embouteillage, venant du boulevard Barbès, pour ressortir quelques mètres plus loin... boulevard Barbès. Il va sans dire que la circulation sur le boulevard s'en ressent grandement.

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    Négociation pour entrer dans le périmètre rue Saint-Mathieu

    Côté est, la rue Stephenson marque la limite extérieure du périmètre Paris-respire. Pour les habitants de cette rue, chaque samedi est la promesse d'un enfer de klaxons et d'un ballet de manoeuvres dangereuses d'automobilistes qui persistent à faire des tentatives pour pénétrer dans la zone qui leur est pourtant interdite. Il est courant également de voir des conducteurs de scooter prendre les trottoirs, klaxonnant les piétons à tout va  pour se frayer un chemin !

    Et ne parlons pas du stationnement sauvage sur les trottoirs de la rue Stephenson, les véhicules s'y comptent par dizaines, sans qu'aucun PV n'atterrisse sur leur pare-brise, ni qu'aucun véhicule de la fourrière n'intervienne.

    Ajoutons que le bus 302 qui passe par cette rue voit ainsi son parcours considérablement ralenti par cette portion de trajet tous les samedis. Ici on ne respire pas trop.

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    Un samedi ordinaire rue Stephenson

     

    Il faut élargir le périmètre et le contrôler, vraiment

    Ces constatations nous laissent à penser que si la zone Paris-respire Goutte d'Or - Château-Rouge est globalement une bonne idée, appréciée des habitants (dans la zone seulement), il est néanmoins indispensable d'en redessiner ses contours.

    Il s'agirait d'inclure dans la zone l'ensemble des rues comprises entre au nord la rue Ordener, à l'est la rue Marx-Dormoy, au sud, le boulevard de la Chapelle et à l'ouest le boulevard Barbès. L'ensemble de la Goutte d'Or bénéficierait de cette opération, car rappelons-le le quartier est celui de Paris dont les habitants possèdent le moins de voitures (moins de 20 % des foyers possèdent un véhicule automobile), il semble normale qu'ils ne subissent pas celles des autres.

    Ce secteur agrandi intègrerait, en plus des voies actuelles, les rues Stephenson, Doudeauville (entre les rues Marx-Dormoy et Stephenson), Jean Robert, Jean-François Lépine, de Jessaint, de la Goutte d'Or, Caplat, de Chartres, de la Charbonnière, de Tombouctou, Polonceau, des Gardes (entre les rues de la Goutte d'Or et Polonceau), des Islettes, Saint-Bruno, Saint-Luc (entre les rue Polonceau et Saint-Bruno), Pierre l'Ermite, Affre (entre les rues de Jessaint et Saint-Bruno), des Poissonniers (entre le boulevard Barbès et la rue Myrha), Myrha (entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès). Et le nombre de points de contrôle supprimés correspondrait à celui de ceux à créer.

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    Carte du périmètre actuel

    Mais ce périmètre redéfini ne saurait fonctionner correctement que si les vigiles en charge du contrôle des entrées de la zone sont correctement informés, avec des consignes claires et appliquées strictement. Il en va de même pour les agents de la DPSP : il est indispensable qu'ils soient présents en nombre et à l'initiative pour que le samedi, la Goutte d'Or et Château-Rouge respirent enfin.

    Nous aurions pu également évoquer d'autres secteurs Paris-respire dans nos quartiers. Car même si la situation n'y est pas autant problématique, il serait nécessaire aussi de mieux contrôler les entrées des zones Paris-respire de Montmartre (18e), Trudaine (9e) et rue des Martyrs (9e). Car là aussi, la situation n'est toujours pas satisfaisante.

  • Les nouvelles corbeilles de rue font leur apparition

    Nous en avons entendu parler. Elles doivent être installées au nombre de 10 000 dans un premier temps. Mais, pour l'instant, le seul endroit où nous les ayons vues, c'est la place de la République.  Elles sont plutôt chouettes ! Qu'en dites-vous ?

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    Le principe est simple : la structure dispose d'une partie dépourvue de tiges verticales qui permet le passage du sac, sa pose et sa dépose une fois plein. La gros caoutchouc, comme sur les précédentes corbeilles de rue vertes, est là pour maintenir le sac en place.

    Reconnaissons qu'elles ont plus d''allure que les poubelles débarquées dans l'urgence des attentats au début des années 2000 en remplacement de poubelles plus esthétiques mais qui ne présentaient pas des propriétés anti-déflagration. C'était exactement le 12 septembre 2001 : le préfet de police a exigé alors que toutes les poubelles soient retirées. (Lire la déclaration d'Yves Contassot sur le sujet lors du Conseil de Paris en avril 2013.)

    On pouvait lire dans le Parisien en mars qu'elles devaient être agréées par la Préfecture de Paris, c'est chose faite:

    « Nous avions chargé des équipes de créateurs d'imaginer des réceptacles de propreté plus esthétiques. Mais nous avons fait marche arrière, entre autres parce que ces prototypes n'ont pas été homologués par la préfecture de police. Nous nous sommes finalement rabattus sur le catalogue de la centrale d'achats publics des collectivités locales et nous avons trouvé un modèle réunissant tous les critères recherchés », explique-t-on à la mairie de Paris. La corbeille de rue pressentie est en métal et de forme évasée. Sobre, élégante et anti-déflagration, celle-ci a déjà reçu le feu vert de la Ville de Paris. Mais il faut encore obtenir l'agrément de la préfecture de police.

    Maintenant, (et il faut bien rouspéter un peu) nous aimerions que les habitants soient davantage consultés que lors de la pose d'éteignoirs sur les corbeilles de rue vertes, celles que l'on remplace justement par celles-ci, qui n'ont pas plus d'éteignoirs incorporés que les précédentes d'ailleurs. L'opération éteignoirs a été un fiasco discret mais un fiasco quand même. Disparus aussi vite qu'ils avaient été installés, de plus belle, parfois même remplacés avec constance. Les mégots emplissent les canivaux, y compris devant des administrations, qui devraient pourtant donner l'exemple et fournir à leurs agents fumeurs un cendrier d'extérieur avec du sable en guise d'éteignoir. Nous pensons à l'antenne de la préfecture de police située au 6, rue du Delta. 

    intervention d'Yves Contassot : http://elus.paris-eelv.fr/?Apres-plus-de-10-ans-d-attente