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Rechercher : les barrières du marché

  • Portrait d'artiste : Jean Moderne, aka RCF1.

    Faire de l’axe Barbès Stalingrad un espace de la Culture Urbaine et du Street Art est un projet qui nous tient à cœur. Nous sommes allés à la rencontre de l’artiste Jean Moderne,  aka RCF1, dont nous vous présentons ici un portrait.

     

    paris,barbèsn street-art,rcf1,jean-moderne,graffitiL’énergie des quartiers populaires au cœur de la création

    De la fenêtre de son appartement, les voies ferrées de la gare du nord, le viaduc du métro aérien. Trains et rames défilent. Les jours de marché on aperçoit en contrebas les camions des marchands de fruits et légumes qui déballent leurs marchandises. Toutes les surfaces d’expression du graffiti brut, peint dans l’urgence et la spontanéité, se sont données rendez-vous dans son panorama. C’est ici qu’habite Jean Moderne, aka RCF1, figure pionnière du mouvement graffiti en France. 

     

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    RCF1 crée en 2004 Black Market une série de toiles, marquées par l’énergie ambiante des quartiers populaires, qui circule de Barbès à Ménilmontant. Black Market est une forme de survie en milieu urbain, une culture de la rue qui s’approprie les mots et les supports, s’expose, se donne à voir. Ce travail sur toile est en continuité des tags, des throw-up (lettrage réalisé à la bombe) et des graffs qu’il peint alors sur les camions des primeurs.


    Paris graffiti-writer RCF1 paints a truck and a canvas. 
    Director Romain Thieriot 

     

    Parcours d'un peintre rock qui fait du graffiti

    Influencé par le mouvement Mod dans son adolescence, il commence la peinture en dessinant sur les parkas de ses amis et en bombant les murs de scooters au pochoir. En 1988, il interrompt des études d’histoire de l’art lorsqu’il découvre le graffiti new-yorkais. Pour lui l’Aérosol Art réinvente la peinture à un moment où l’art conceptuel semble l’avoir emporté. Il se jette alors dans ce qui lui semble être le dernier mouvement artistique fort, et peint à la bombe comme on joue avec une guitare électrique. Son style, marqué par la culture rock, est signé d’un acronyme portant les initiales d’une chanson des Clash : Rudie Can’t Fail (Mick Jones). Pour ceux qui ne l'ont pas dans l'oreille, nous vous proposons un petit détour par la bande son : c'est ici
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    Journaliste dès les années 90 pour la revue 1TOX puis Radikal, il interviewe les pionniers de la scène graffiti Dondi, Quick, Phase II. Ces derniers exerceront une influence majeure sur lui. En 1993, RCF1 abandonne un temps les lettres pour des points d’exclamation ressemblant à des fantômes, lesquels influencent le Street-Art alors naissant. (source Biographie Galerie Celal)

     

     

     

     

    Recherche d'essentiel de la toile à la fresque monumentale

     

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    Jean Moderne/RCF1 Macaé UTE Norte Fluminense 2012

    Reconnu comme figure incontournable de la scène graffiti, il oriente sa peinture vers une recherche d’essentiel, explorant les couleurs primaires et les lignes noires, que l’on retrouve de manière récurrente dans son travail en galerie ou sur les fresques monumentales qu’il réalise à Buenos Aires, Macaé au Brésil (ci-dessus) ou encore à Niort ou La Rochelle (ci-dessous). Puissance des lignes et des couleurs, icônes de la culture rock des sixties, les murs de Jean Moderne s'emparent avec jubilation du paysage urbain. 

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    RCF1 Beatles Mural La Rochelle. Photo Marie Monteiro

    RCF1 participe actuellement à l’évènement Red Bull Curates Canvas Cooler à la Galerie CELAL au 45, rue Saint Honoré, à Paris. (voir dans 20 minutes).

    10 ans après son Black Market et les camions des primeurs peints à la bombe, "les Beaux Arts de Bèsbar", à quand une fresque monumentale de Jean Moderne célébrant haut et fort le Street Art made in Barbès ? 

    Pour voir d'autres oeuvres de Jean Moderne une visite à la Galerie Celal et à son blog. (http://romeocharliefoxtrot.blogspot.fr)

  • Sur les pas de Gervaise - suite

    A la suite de notre article sur Gervaise et la Goutte d'Or, un de nos adhérents et fidèle lecteur nous a écrit. Voici son message .... Nous le remercions pour ces pages relatives à la Goutte d'Or qu'il nous a fait connaître.

    « Les quelques lignes que je vous soumets (voir transcription ci-dessous) relatives à la rue de la Charbonnière et aux parages de celle-ci (jusqu'au boulevard de la Chapelle) donnent pourtant à voir une misère et des problèmes sociaux guère différents de l'évocation de Zola. Nous sommes pourtant vers 1910 et les auteurs (Léon et Maurice Bonneff, écrivains "prolétariens", auxquels je suis apparenté) enquêtent sur les ravages de l'acoolisme, y compris ce que nous appellerions l'"alcoolisme mondain". Ils dénoncent en particulier les cabaretiers, "mastroquets" et autres débiteurs de boissons, qui assujettissent leur clientèle ouvrière par l'alccol et la dette (ces enquêtes très détaillées ont paru sous le titre "Marchands de folie", Ed. Marcel Rivière & Cie, Paris, 1913, 186 p.).

    Les frères Bonneff (tous deux "morts au champ d'honneur", en 1914) sont les auteurs de nombreux articles journalistiques (dans La Depêche du Midi, l'Humanité de Jaurès, etc.) et d'enquêtes sur la classe ouvrière et les "métiers qui tuent", parues en volumes; également de romans et piécettes de théâtre. »

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    L'arrière-Boutique

    La rue de la Charbonnière commence boulevard de la Chapelle et se termine rue de la Goutte d'Or. La première partie, du n°1 au n°17 et du n°2 au 20, n'offre rien de remarquable. Mais dans la seconde section, le passant constate avec surprise que la grande majorité des maisons, pour ne pas dire toutes, sont occupées par des débits et des hôtels.

    Derrière les vitres, devant les comptoirs, des filles postées qui cognent au carreau pour appeler les passants. Jadis, les trottoirs étaient infestés par les malheureuses : une plainte des habitants eut pour effet de leur interdire le stationnement sur la voie publique. Alors les cafés les recueillirent et les arrières-boutiques servirent d'alcôves. Dans ce quartier populeux, à proximité des grandes voies qui mènent à Clignancourt, à la Villette, au faubourg Saint-Denis, aux deux gares, les louches débits attirent les jeunes ouvriers. Ils trinquent avec les filles, et, de même que le mastroquet des Halles, ne loge sa clientèle que si elle absorbe au préalable absinthe et cognac, le cabaretier proxénète n'abrite les amours des passants que s'ils payent une contribution en petits verres. Jour et nuit, la maison distribue l'alcool et les plaisirs frelatés.

    Le soir, la rue de la Charbonnière, qui dans Paris n'a pas sa pareille, devient le rendez-vous des malandrins. A la lueur d'une lampe à pétrole qui fume dans l'estaminet, on aperçoit les filles et leurs protecteurs. Le samedi les bals-musettes reçoivent leurs habitués. Et c'est là que parfois la police opère des arrestations. Il n'est point rare qu'au milieu d'une danse la salle soit envahie par les inspecteurs, qui imposent silence aux musiciens de l'orchestre, enjoignent aux assistants de lever les mains ­– ceci pour échapper aux agressions de la bande – et appréhendent les hommes dont ils ont le signalement. Dans ce quartier où le commerce des vins prédomine, ce ne sont point seulement les marchands de charbon, les hôteliers, les épiciers, les buralistes, qui vendent l'alcool en importante quantité, mais aussi les maîtres de lavoir, qui tiennent cantine. Ils ont la clientèle des ménagères, blanchisseuses et repasseuses qui choquent le petit verre d'alcool avec les couleurs de lessive. Le bon marché du produit : deux ou trois sous le verre d'eau-de-vie, favorise la consommation. Rues de la Goutte-d'Or, de Chartres, boulevard de la Chapelle, les estaminets ne sont pas rares qui ressemblent à ceux de la rue de la Charbonnière. Un loueur de voitures tient un débit pour les marchandes des quatre saisons. Le matin, quand elles viennent chercher leur véhicule, le soir, quand elles le remisent, elles peuvent déguster les apétitifs dans la maison. Et tous les comptes se règlent sur le zinc, devant des consommations variées.


    Dans le fac simile édité en 1978 par Hachette du Guide Parisien d'Adolphe Joanne (édition 1863), on peut lire la description un brin méprisante ci-après :

    Marchands de vin - Liquoristes

    Nous n'avons rien à dire des marchands de vin, sinon que leurs établissements ne sont guère fréquentés que par les ouvriers, les commissionnaires et les cochers. On comptait avant l'annexion (1860 ndlr), plus de 4000 cabaretiers et marchands de vin au détail; ce nombre c'est certainement accru dans une très forte proportion depuis l'agrandissement de Paris.

    Les liquoristes chez lesquels il n'est pas de très-bon goût d'entrer, vendent au détail des fruits à l'eau de vie, des liqueurs, de l'eau de vie, du rhum, de l'absinthe, etc. La principale maison de ce genre est celle de la Mère Moreaux, place de l'Ecole, 4.


  • Erreur de casting ?

    Permettez que nous formulions de fortes interrogations sur la délibération du point 7 à l'ordre du jour du conseil d'arrondissement du 10e le 4 février...  

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    Il s'agissait de présenter la convention d'occupation de domaine public pour l'installation d'un café, dénommé "Monde et Médias", qui se situera dans la partie nord-ouest de la future place de la République. Le cadre est agréable, le pavillon vitré jouira d'une terrasse orientée sud-ouest... (voir ci-dessus une vue du projet).

    Le projet est original : les consommateurs outre de pouvoir s'offrir une petite restauration de qualité disposeront, en consultation gratuite, d'un choix de médias et de publications axés sur le thème de la république et des grandes questions qui agitent le monde. Des revues plutôt pointues peu accessibles en kiosques ou en points presse pour ne pas nuire aux marchands par une concurrence déloyale.

    La sélection du gérant, ou selon la convention l'occupant-gestionnaire, s'est faite par "appel à projet" auquel Elise Fajgeles (espace public) et Hélène Duverly (commerce) ont été associées. Au terme de la procédure, le jury a désigné le Groupe SOS, un des acteurs majeurs de l'économie sociale et solidaire depuis des années. Un clic sur le site du groupe vous en dévoilera les multiples activités : lutte contre l'exclusion, solidarités envers les plus faibles, jeunes, seniors, insertion par retour à l'emploi, etc.

    Certains "anciens" d'Action Barbès se souviendront peut-être de l'ouverture du centre de convalescence du 75 rue de Maubeuge. Il accueille depuis des années des personnes sans domicile fixe après une intervention en milieu hospitalier et est géré par "Habitat et soins", autrefois SOS-Drogue... qui avait provoqué une levée de boucliers impressionnante dans le quartier. 

    SOS Groupe n'est pas un débutant. A sa tête, on trouve Jean-Marc Borello, dont vous trouverez un portait très détaillé dans Capital en mars 2012 pour en savoir davantage sur cet atypique patron du secteur social qui lui applique avec succès les méthodes du privé. 

     

    Jusque là, le lauréat de l'appel à projet semblait satisfaire tous les élus, sauf que Véronique Dubarry, élue EELV, adjointe au maire de Paris chargée du handicap, s'est dite dubitative sur les réels compétences du Groupe SOS en matière de restauration. Il est vrai qu'en dehors de Té Ethique, une petite activité de traiteur, le groupe n'est pas dans son coeur de métier. Pire, elle a souligné la durée particulièrement longue de la convention (9 ans) qui allait lier la Ville à son gérant. Que faire en cas de défaillance ou de mauvais résultats ? Ou simplement de déception par rapport au projet décrit dans un lieu très en lumière ? Pourquoi n'a-t-on pas inclus une clause de rendez-vous ? à mi-parcours par exemple. 

     

    Toutefois, le maire du 10e, Rémi Féraud, rejoint par le groupe communiste, a défendu le dossier en soulignant que la candidature du Groupe SOS avait été la plus attractive. Il a souligné que la durée de 9 ans devrait permettre à l’occupant de pouvoir rentabiliser ses investissements. L'argument est recevable. Cependant, comme Véronique Dubarry, nous nous demandons si la Ville ne prend pas des risques.

    Enfin vint le vote. L'abstention, inattendue, de Bernard Gaudillière, adjoint au maire de Paris chargé des finances et du budget, acheva d'introduire le doute. S’il existe un spécialiste des finances, des marchés publics et du suivi des contrats, c’est bien Bernard Gaudillière ! Nous avons pensé, comme Olga Trostiansky, assise à ses côtés, que l’élu se trompait de vote mais il a bien confirmé son abstention. On peut regretter qu’il n’ait donné aucune explication.

    Prochaine étape : le Conseil de Paris de lundi prochain, en espérant que le cadre contractuel de cette convention d'occupation aura pu être amélioré pour garantir à la Ville une certaine marge de manœuvre et un droit de retrait si le Groupe SOS ne parvenait pas à remplir ses obligations pour un espace aussi visible…

     

    A la mi juin 2013 nous irons sur place tester l'établissement lors de son ouverture, sur une place de la République enfin retrouvée.

  • Les dispositifs de la ZSP deviennent plus compréhensibles

    Il s'agit d'un article long... pour un samedi ! Mais il se passe des choses à Barbès et dans la Goutte d'Or: d'abord une réunion en mairie du 18e mercredi 14 pour présenter le dispositif local de zone de sécurité prioritaire, puis une visite du ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, vendredi après midi. Nous relatons par le menu ces deux événements, aujourd'hui et demain. 

    Depuis l'été dernier, la presse et le ministère de l'Intérieur parlent de ces fameuses zones de sécurité prioritaires (ZSP) qui devraient à long terme – cette expression « à long terme » n'est pas une figure de style mais bien le signe que la patience est de mise – résorber les problèmes de délinquance qui ruinent le quotidien de quelque 1,6 million de citoyens qui vivent dans ces zones.

     Il y a désormais 64 ZSP dans toute la France, mais celle qui nous intéresse le plus – qui VOUS intéresse le plus ! - est Barbès/Chateau Rouge/Goutte d'Or. Or, pour savoir précisément ce dont il s'agit, nous étions invités mercredi soir à la mairie du 18e en cercle restreint autour du maire, Daniel Vaillant, de son adjointe Myriam El Khomri (également adjointe du maire de Paris), du préfet de police, Bernard Boucault, du procureur de la République, François Molins, et du commissaire central du 18e, Matthieu Clouzeau. Philippe Chotard, secrétaire général adjoint de l'Hôtel de Ville (que nous connaissons bien car il préside les réunions du Comité de pilotage Barbès) est chargé de la coordination des services de la Ville dans la ZSP. Etaient invités les représentants des associations, des commerçants, des conseils de quartier, des personnalités du quartier, des syndics d'immeuble...un large panel d'une soixantaine de personnes, pour leur présenter la méthodologie d'un dispositif, qui jusque là déconcerte les habitants. Certes, chacun remarque bien la présence des policiers mais ne comprend pas leur mission quand, sous leurs yeux, se déroulent des trafics ou des scènes illicites.

    Daniel Vaillant a été très clair dès le début  : « Il faut que les citoyens sachent ce qui se passe, ce qui est engagé ».

    Après de nombreuses réunions entre professionnels police-justice-Ville de Paris, l'heure est venue de tenir informés, d'expliquer la méthode et de remonter les témoignages de terrain. Une deuxième réunion, publique cette fois, est prévue le 20 décembre, à l'école Pierre Budin, dans le cadre du conseil de quartier.

     Nous sommes allés à la réunion avec en poche les témoignages de nos adhérents, tout en sachant que notre temps de parole serait très limité : manque de lisibilité, incompréhension devant la présence, souvent côté à côte, des forces de police et des vendeurs à la sauvette, scènes illicites visibles et non réprimées, toutes les questions allaient dans le même sens, y compris dans la salle, quand la parole lui a été donnée après la présentation et les annonces des organisateurs.

    Les annonces intéressantes :

    Daniel Vaillant tient absolument à retrouver une mixité commerciale qui a disparu dans cette partie diu 18e. Cette création permettra de désengorger les petites rues de la Goutte d 'Or et faciliter ainsi la ZSP.  (On sait par ailleurs que B. Delanöe souhaite les mettre en zone 30, annonce du dernier Conseil de Paris 12&13 novembre).

    • L'implantation d'une future brasserie et d'un magasin d'alimentation en lieu et place de Vano  et des discussions en cours avec EDF pour des bureaux.

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    La méthode en trois temps expliquée par le Préfet

    images?q=tbn:ANd9GcSCdNSPI-V75FMcOWHePtdJTABx8u_iDUV-LtdHNwHn3K9iA3yfLe Préfet Boucault prend des accents très convaincants pour expliquer la nouvelle façon de travailler, martelant que ce n'est pas « une mesure de plus » et qu'elle est là pour durer, qu'il s'agit bien de retrouver la tranquillité dans l'espace public. Et de donner des détails :

    • pilotage qui mobilise l'ensemble des services

    • diagnostic du territoire (prostitution, délinquance, trafics, incivilités, nuisances sonores, dégradations, dépôts de déchets...)

    • plan d'action : investigation judiciaire ( stup, prostitution, vols avec violence). On fait du répérage, on établit une cartographie. Chaque semaine, on définit les objectifs.

    On sécurise la voie publique avec des forces mobiles qui connaissent le quartier et on mobilise la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC). La police administrative contrôle les commerces et débits de boissons.

    A savoir : environ une centaine de commerces sont contrôlés chaque semaine depuis la mise en place du dispositif avec déjà de nombreuses fermetures. Sur les 1100 commerces du secteur, 300 doivent être mis aux normes ou fermés, si nécessaire.

    En dernier lieu, s'ajoute le partenariat local pour les actions de prévention ( bailleurs sociaux, Education nationale, associations, conseils de quartier).

    Les arguments de la Justice

    images?q=tbn:ANd9GcQtfkrhvR35VS6s_r4pJyAcZDNtG9Z6Xr8MIOAn-I9rNnhUL7asCôté justice, le procureur François Molins enchaîne : des référents sont chargés de la délinquance de voie publique. On a même obtenu que le 18e bénéficie d'un juge pour enfants à temps plein.

    On va retrouver évidemment les deux volets habituels : répressif et préventif.

    Trois priorités pour le répressif:

    • lutte contre les vols avec violence et les vols à la tire,

    • stupéfiants,

    • racolage pour lequel on a renforcé les réponses judiciaires et nécessairement en parallèle le travail sur les réseaux de stupéfiants et de proxénétisme.

    Notons aussi les pistes intéressantes dans le volet préventif :

    • une convention a été signée pour remettre en place des stages de « responsabilité parentale »,

    • un accord a été trouvé avec Decaux pour que des jeunes ayant commis des dégradations effectuent des tâches de réparation sur les Vélib'.

    • Les élèves exclus définitivement d'un établissement seront signalés et des mesures seront mises en place avec le rectorat et la protection judiciaire de la jeunesse. Le 18ème sera prioritaire. 

    La Police, coordonnateur de la zone, va occuper l'espace 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomriL'acteur de terrain le plus impliqué est bien sûr le commissaire Clouzeau que nous connaissons bien car il n'a jamais refusé de nous recevoir (voir notre article du 13 avril dernier) ; il est le coordonnateur de la zone de sécurité prioritaire et semble satisfait de la méthodologie proposée qui permet enfin de réunir tous les services concernés. Une réelle avancée. Il signale qu'il n'y aura pas de résultats spectaculaires, notamment au niveau judiciaire, dans un premier temps, car on part sur du long terme. La priorité reste la lutte contre la dégradation de l'espace public et tous, DOPC, RATP, Bac de nuit, Douanes, DPP vont redoubler d'efforts pour occuper le terrain. Les compagnies de CRS vont être fidélisées : elles resteront désormais trois semaines d'affilée – alors qu'auparavant elles pouvaient être changées tous les jours... - et interviendront à la demande, car, au commissariat, les écrans alimentés par les caméras de surveillance (12 sur place sur 17 prévues dans la zone) révèlent les attroupements qu'il convient de disperser sans tarder. C'est une nouvelle façon de travailler dont on pourra mesurer rapidement la réalité. 

    images?q=tbn:ANd9GcSJE8RzN9uv7BA_EgIXTwwZLyB9OkLor-AnVA1ycnhCZSZ6rEQbEt le rôle de la Ville de Paris ? 

    Pour la Ville, c'est Myriam EL Khomri qui présente le dispositif du côté municipal. Elle précise que Philippe Chotard est chargé de faire un point hebdomadaire avec les services de la Ville.

    • Les correspondants de nuit ont été renforcés.

    • Le marché du boulevard de La Chapelle va bientôt être réaménagé : pour réguler l'affluence et gêner les vendeurs illicites installés en parallèle sur les extérieurs, il avait été décidé d'élargir l'allée centrale. (Nous demandons des précisions sur ce réaménagment).

    • Des modifications sont prévues dans le square Léon.

    • Parallèlement, des verbalisations vont pleuvoir sur les « pisseurs » et les auteurs d'incivilités, le contrôle des étalages va être amplifié.

    La parole est enfin donnée à la salle – nous écrivons « enfin » car malgré un respect mutuel entre tous les intervenants, il nous semble, et particulièrement dans le 18e, que la dernière intervention d'un officiel donne le signal d'une libération, la parole appartient à la salle... elle la libère.

    Nous intervenons parmi les tout premiers, en reconnaissant que le dispositif semble prometteur... mais nous sommes porteurs avant tout des remarques de nos adhérents et il nous faut insister sur le manque de lisibilité qui a prévalu jusque là, sur la lassitude des riverains devant les désordres et la malpropreté qui en résulte. Nous posons la question des limites de la zone, car le nord du 10e est soumis à la même dégradation de son espace public. Que feront les acteurs de la ZSP en cas de report sur les rues du 10e ? 

    S'ensuit l'intervention de Paris Macadam, association d'animation culturelle qui participe au Conseil de quartier Goutte d'Or comme Action Barbès : sa représentante laisse entendre que la Goutte d'Or serait en état de guerre ; que les habitants seraient déconcertés par des patrouilles ou des interventions de la brigade canine ; que des commerces désormais fermeraient leurs portes à clé ; la peur s'installerait... Ce discours a fait réagir le maire assez vivement. Il faut dire que les échos qui lui parviennent l'incitent plutôt à tout faire pour que chacun retrouve un espace public vivable, une tranquillité relative, même s'il n'échappe à personne que le partage de l'espace public est le mot clé. Mais « sans droit, pas de liberté ».

    Jean-Michel Lebcher, le kiosquier de Barbès, et son fils remercient les forces de police qui, lorsqu'elles sont présentes près du kiosque, remarquent que tout va mieux pour eux et que leur commerce s'en ressent positivement. Le commissaire Clouzeau le congratule d'un hochement de tête et d'un grand sourire.

    Puis à la suite, de nombreux témoignages viennent compléter la description et le vécu des habitants :

    — Comment peut-on laisser faire à la barbe des CRS et des policiers le marché "aux voleurs" et les divers trafics ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'interventions ? A quoi sert-il de se promener et de regarder sans agir ?

    — Tension entre policiers et habitants : d'une manière générale, la population prend plutôt fait et cause pour les personnes interpellées.

    — Qu'attend-on en termes de résultat ?

    — Que fait-on quand les établissements ne respectent pas la loi ?

    — Quelle est l'utilité des CRS installés de longues heures dans leurs véhicules?

    — Comment traiter les problèmes d'urine sur les trottoirs?

    — Les jeunes femmes, que ce soit dans les rues ou le square Léon, ne se sentent pas en sécurité.

    — Les jeunes adolescents ne peuvent plus traverser le square Léon. Il est difficile pour eux de vivre là et ils font des tours et détours pour arriver à Barbès (métro) où, là encore, la circulation piétonne est aventureuse.

    — Il est nécessaire de réconcilier les enfants avec la police, et un lourd travail est à faire au sein des écoles.

    — Pour lutter contre la prostitution rue Doudeauville, les habitants souhaitent encore plus de police.

     

    images?q=tbn:ANd9GcSWvZ1GImpaetXVWXT-qqsPChoHmLDLa31CwknbEvmdxF07c2NADaniel Vaillant insiste pour que l'habitant lambda n'hésite pas à envoyer ses remarques à la Mairie et au Commissariat, et il brandit une pétition pour bien montrer que non seulement cela se pratique mais qu'ils y sont attentifs.

    L'immense majorité des habitants ne pose aucun problème, mais une centaine de personnes n'accepte pas que l'on vienne perturber son commerce illicite (scandale des produits arrivant de Chine pour blanchir la peau et vendus au vu et su de tout le monde, par exemple, mais également les défrisants, tout aussi nocifs). Il rappelle encore que le Marché des cinq continents se fera et que la réglementation y sera respectée. 

    Dans la rubrique des réponses aux habitants, nous avons noté de la part :

    • du commissaire Matthieu Clouzeau

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    que les signalements de dysfonctionnement en tous genres de la part des habitants sont les bienvenus, mais leur témoignage quand la situation s'améliore aussi...

    qi'il faudra être patient et indulgent car c'est une nouvelle façon de travailler qui se met en place, et que lui-même fera tout pour tirer le meilleur de ses policiers et le maximum d'efficacité.

    • du procureur de la République François Molins

    que tout sera fait, en associant Mairie,Préfecture et Parquet, pour que la population se réapproprie SON espace public. « On n'est pas dans l'effet d'annonce mais dans un travail de fond. »

    • de l'adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité Myriam El Khomri

    que l'enjeu est de créer les conditions pour vivre ensemble

    que chaque rue étant spécifique, les approches policières seront différentes rue des Islettes ou près du square Léon.

    qu'un panel d'habitants composé de 15 à 20 personnes se réunira tous les trois mois pour faire le point sur la situation dans la ZSP

    qu'un questionnaire est en cours de rédaction et qu'il sera distribué à quelque 500 à 700 personnes, des commerçants, habitants, directeurs d'école, personnels de collecte des ordures ménagères, etc. pour recueillir leur avis sur l'évolution de leur environnement. On va observer de près les changements, d'un état des lieux à l'autre.

    • du préfet de police Bernard Boucault

    que les premiers chiffres affichent déjà 20 établissements fermés par mesure administrative  pour des durées diverses (9 – 30 – 45 jours et même 2 mois) : 10 débits de boissons et 10 autres pour manque d'hygiène

    que la police républicaine est là, sur le terrain, pour protéger les citoyens, permettre à chacun d'aller et venir dans un espace public en toute liberté et sécurité

    qu'à ce jour, les seuls blessés depuis la mise en place de la ZSP ont été des policiers...

    Il va conclure par une "mauvaise nouvelle" et c'est ainsi qu'il l'annonce : Matthieu Clouzeau quitte le commissariat du 18e car il est nommé à la direction de la Prévention de la Mairie de Paris. Il promet de faire tout pour que son remplaçant soit aussi efficace et apprécié que lui.

  • Station Château rouge, les usagers s'impatientaient

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratpNous avons pu voir un trompe l'oeil dessiné à même le sol près de la sortie du métro Château rouge tout récemment, qui témoignait avec humour de l'impatience des usagers. En effet, la station de métro Château rouge est l'une des plus engorgées du réseau parisien (bien qu'elle soit au 47e rang des 303 stations du métro parisien en terme de fréquentation) en raison de son entrée unique que doivent partager également tous les usagers qui quittent ses deux quais (une 2e sortie avec escalator existe mais elle est uniquement accessible du quai direction Porte de Clignancourt). Il n'est pas rare de mettre près de 5 minutes pour pouvoir sortir de la station (notamment lorsque l'escalator est fermé). Cet engorgement est particulièrement important le samedi en raison de l'importante affluence entraînée par le marché exotique (près de 1000 voyageurs par demi-heure).  D'après un article du dixhuit info.com du 18 mars 2013 : « Château Rouge fait partie du top 10 des situations les plus critiques au sein du réseau de transport » selon un cadre de la RATP.

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    Réclamé depuis plusieurs années, la RATP prévoit enfin un projet d'agrandissement et de rénovation de cette station. Son directeur de l'Agence de développement pour Paris l'annonçait très officiellement au maire du 18e arrondissement par courrier le 15 octobre dernier. Une réunion de présentation concernant ce projet a eu lieu le 27 février 2013 à la mairie du 18e (le dossier de présentation complet de la RATP est téléchargeable sur le site de la mairie du 18e. Les schémas présentés ici en sont extraits). Le projet prévoit :

    • agrandissement et rénovation de la salle d'accueil avec triplement de la surface;
    • amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis) et du fonctionnement des appareils de vente
    • création d'une nouvelle sortie côté impair du boulevard Barbès
    • rénovation complète de la station et des quais

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    La principale inconnue concerne l'implantation définitive de la nouvelle sortie (plus proche de la rue Poulet ou rue Custine côté des numéros pairs - voir schéma ci-dessous)  

     

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    Quelle que soit la solution finalement retenue, les travaux (d'une durée estimée à 20 mois) auront des impacts importants :

    • fermeture au moins un an de la station Château rouge;
    • Réduction de la largeur du Boulevard Barbès à 2 files (avec neutralisation de la voie bus) au droit des travaux
    • Réaménagement de la place du Château rouge et du débouché de la rue Custine (y compris parcours de la piste cyclable) pour la rendre compatible avec la nouvelle sortie.

    Lors de la réunion publique, le calendrier annoncé par la RATP prévoyait un démarrage du chantier fin 2014 avec une mise en service courant 2016. Or, le journal "le 18e du mois" informait dans son numéro de novembre 2013 que la RATP avait indiqué que le démarrage était à présent prévu en 2015 (sans précision sur le mois!) et donc une fin des travaux courant 2017, avec la fermeture au moins un an et demi de la station. Il est à espérer que la Mairie du 18e fera le nécessaire pour que le calendrier initial soit respecté.

    Point positif : les études techniques ont commencé et un chantier de sondages géotechniques réalisés pour sonder le sol (mené par la société Geotech) est en cours depuis plusieurs semaines. Un premier chantier a eu lieu rue Custine et des interventions sont à présent en cours boulevard Barbès.

    Un dossier que nous suivrons de près, d'autant que la fermeture de la station ne manquera pas d'avoir des répercussions sur la fréquentation de la station Barbès-Rochechouart, dont nous vous parlions il y a quelques jours... Afin de disposer d'information régulière sur ce sujet, il serait intéressant que la mairie du 18e mette en place un comité de suivi avec la RATP et les riverains (auquel Action Barbès serait volontaire pour participer).

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  • Certains pieds d'arbres de la Goutte d'Or

    Il y a bien longtemps que nous n'avons pas proposé ici quelques photos de pieds d'arbres, petites mares à canard, ou pièges à chevilles fragiles quand le temps est sec. Vous nous trouvez trop durs avec les services de la voirie de la Ville ? Soyez attentifs et observez vous-mêmes les alignements d'arbres du boulevard de Magenta, ou ceux du boulevard de la Chapelle... Ces derniers, malgré une belle rénovation à l'été 2012, souffrent beaucoup de la proximité du marché alimentaire deux fois par semaine et sont à nouveau bien tristes, encombrés de déchets et de dépôts sauvages, ou creusés par les palettes de légumes et les passages multiples. Il semble que les grilles qui pendant des décennies ont protégé le pied des arbres, avaient un rôle à jouer que rien n'a su remplacer. 

    paris,goutte-d-or,arbres,pied-d-arbreAujourd'hui nous allons vous montrer des pieds d'arbres qui se trouvent près de l'église Saint-Bernard, notamment ceux de la rue Saint-Bruno entre la rue Stephenson et la rue Saint-Luc. 

    Face à l'église Saint-Bernard il existe un jardin plutôt tranquille, avec quelques jeux réservés aux enfants, nombreux dans le secteur, puisque plusieurs écoles, publiques ou privées, cohabitent dans les rues alentour. 


    Les espaces dévolus aux piétons sont assez larges dans ces petites rues réaménagées au cours des dernières années. Nous ne saurions vous dire précisément à quelle date on décida d'interrompre la circulation des voitures entre l'église et le square, ni quelle année vit la plantation des arbres sur les trottoirs nouvellement élargis. Encore moins comment fut décidée la création de la plateforme qui favorise le ralentissement des voitures qui circulent encore autour de l'église. Quoi qu'il en soit le résultat est plutôt heureux. 

    paris,goutte-d-or,arbres,pied-d-arbreMais il y a un "mais".... bien sûr, rien n'est jamais parfait. Pourquoi les six arbres plantés sur le trottoir de la rue Saint-Bruno n'ont-ils pas bénéficié d'un traitement traditionnel après la période normale de reprise des végétaux ? Voici ci-contre l'alignement des arbres vus d'est en ouest. L'herbe n'est pas en cause : la photo a été prise à l'automne après le passage de la Propreté; donc pas de dépôts, pas d'ordures. 

    En revanche, l'espace qu'occupe ce pied d'arbre est un souci à plusieurs titres. 

    - Il est très étendu, environ 9 mètres carrés et réduit la largeur du trottoir carrossable en proportion (54 M2 de la surface du trottoir sont donc occupés par ces trous plus ou moins bien comblés).

    - Il est difficile à nettoyer par les services de la DPE; malgré toute la bonne volonté des équipes de Saïd Agouni, le résultat est toujours décevant, parce que l'espace est vaste mais aussi très bosselé.

    - Il est dangereux pour les piétons, parce que les pavés qui tapissent une partie de la surface sont en très grand désordre, un amoncellement de trous et de bosses !

    - Il est par ailleurs évident que les chiens du quartier et leurs maîtres voient et utilisent cet espace comme un crottodrome attractif... 

    paris,goutte-d-or,arbres,pied-d-arbreBeaucoup de soucis donc autour de ces arbres qui réclament l'attention de la mairie et appellent les services de voirie à finir le travail. En effet, les deux pieds d'arbres les plus proches de l'école Saint-Bernard de la Chapelle ont retrouvé une grille ronde et l'espace à été recouvert de macadam. On n'imaginait pas que les parents d'élèves à l'heure de la sortie pataugent dans la gadoue ou se tordent les chevilles entre les pavés. Il doit bien se trouver une enveloppe de subvention non utilisée pour finir le travail dans cette rue tellement fréquentée par les enfants, les mamans, voire les papas, les nounous et les poussettes.

    Comme nous ne limitons pas nos observations aux seuls arrondissements qui cernent Barbès, nous vous proposons la photo d'un pied d'arbre établi un peu loin, là où la terre est plus riche — qui sait ? — dans le 12e arrondissement de Paris. Qu'en pensez-vous ? N'est-ce pas un beau pied d'arbre ? y compris avec des pavés fréquentables pour des pieds délicats... nous voulons dire lisses.

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    Annexe : Certains esprits suspicieux vont penser que nous avons choisi le pire des pieds d'arbre de cette voie pour illustrer notre critique. Or nous vous démontrons ici qu'il n'en est rien. Voici la série de photos des arbres de la rue Saint-Bruno où vous pourrez constater par vous-même. 

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  • Paris respire avenue Trudaine : 2e dimanche

    Nous avons pris quelques photos la semaine dernière, car le week end du 14 juillet offrait deux jours d'un coup à cette opération de fermeture d'un périmètre situé aux abords de l'avenue Trudaine et du square d'Anvers, comme nous l'expliquions ici même le 21 et le 26 mars.

    Ce genre d'événement parie souvent et de façon optimiste sur les bonnes manières des automobilistes. Les photos suivantes montrent qu'en effet, c'est pécher par optimisme excessif. Les photos ci-dessous sont prises à l'extrémité de l'avenue Trudaine, vers 17 heures le 15 juillet, côté Rochechouart donc. Un livreur un peu énervé par les interdictions de circuler (n'était-il pas énervé également par l'obligation de travailler un dimanche?) a tout bonnement soulevé le panneau qui entravait le passage. Il l'a posé sur le parterre de fleurs et est passé sans encombre. 

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    Ensuite, en réfléchissant et en observant, on peut trouver des circonstances atténuantes aux conducteurs qui enfreignent l'interdiction.

    Le manque de communication en amont de la zone ou bien, trop discrète communication. Certes, le site de la mairie a relayé la décision de fermer cette zone, mais ne nous leurrons pas, nous ne sommes pas une majorité à consulter régulièrement le site de la mairie.

    paris,9e,trudaine,paris-respire,circulationDes panneaux comme celui-ci ci-dessous se trouvent aux entrées de la zone, quand elles ne sont pas gardées par un agent de surveillance de la Ville (ASP). Au carrefour Condorcet - Rochechouart, tel était le cas : un jeune homme tenait la barricade. Puisque la rue de Condorcet fait partie du périmètre étendu. Cas concret : Prenons un conducteur qui arrive dans le quartier par la rue de Maubeuge, il s'engage dans Condorcet, et songe à poursuivre ainsi vers l'ouest, mais se heurte au barrage tenu par l'ASP, il remonte alors la rue de Rochechouart... et, là, ce n'est pas un panneau mobile qui va l'empêcher de prendre l'avenue Trudaine ! En général, il est déjà bien fâché quand il arrive devant le panneau.

    Le manque de compréhension de la décision, peu de voitures, peu de monde, peu d'enfants le dimanche.

    Lors de la réunion en mars, les personnes présentes et intéressées par Paris Respire se sont déclarées favorables au principe des zones pacifiées, plébicitant même leur sécurisation totale pour y laisser jouer librement les enfants et les autres. Elles ont été nombreuses aussi à se déclarées sceptiques sur le choix du lieu, car, en effet, l'avenue Trudaine le dimanche est déjà un havre de paix. Non pas que les voitures en soient totalement absentes, mais elles sont rares. Seuls les riverains des rues alentour l'empruntent. Cette voie reste pour beaucoup un mystère, elle est large mais ne vient ni ne conduit nulle part, un sentiment d'inachevé la caractérise. Le "marché" ne s'y trompe pas, les prix du foncier y sont élevés depuis toujours. On conçoit dans ces circonstances que les conducteurs ne s'arrêtent pas à de simples balises d'interdiction. Ils les contournent avec une totale mauvaise foi comme savent si bien le faire les automobilistes. A l'autre extrémité de l'avenue, côté Martyrs cette fois, dans la dernière heure avant réouverture, les voitures entraient les unes après les autres dans la zone par la chaussée en sens interdit - mais non entravée par une balise - pour reprendre le bon côté au niveau de la rue Lallier. Rien de plus simple et sans danger. A notre question  "Vous n'avez pas remarqué que la zone est interdite aux voitures ? ", tous ont répondu d'un sourire en baissant la vitre : "Nous sommes riverains, on se gare." Et c'est vrai que du fait des contraintes liées à Paris Respire, on voyait de loin un nombre de places de stationnement libres inhabituel. Parmi les voitures questionnées, aucune n'était immatriculée à Paris, bien sûr. Toutes des voitures de société, sans doute !

    Pour finir, voici la carte des rues concernées par l'interdiction de circulation automobile, qui vaut aussi pour les deux roues motorisées.

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  • Quand on reparle de Barbès sur les ondes...

     ...C’est bien sûr pour évoquer la vente de cigarettes de contrefaçon.

    Hier sur France Inter, dès 7h30, vous avez pu entendre les vendeurs en faction autour de la station de métro Barbès-Rochechouart évoquer les Marlboro et les Legend, la provenance du tabac, la Chine, et celle des emballages, la Hollande… emballage qui serait authentique d’après eux. Cela reste à démontrer.

    Une annonce du ministère du Budget par la voix de Valérie Pecresse a motivé ce court reportage sur place. De quoi s’agit-il ?

    Les ventes illégales de tabac représentent un manque à gagner impressionnant pour l’état et pour les buralistes. On parle de plusieurs milliards pour l’un et de centaines de millions pour les autres. En effet pourquoi payer une licence et un local quand il suffit de s’installer au coin de la rue avec les cartouches, s’impatientait un buraliste interrogé par la journaliste.

    pict_131738.jpgL’information nous vient du Nord, précisément de Lesquin, où la ministre du Budget tenait à féliciter les douaniers d’une saisie importance de cigarettes de contrebande réalisée grâce au scanner mobile qu’ils possèdent. Valérie Pecresse donne les grandes lignes de son plan de lutte contre la contrebande de cigarettes et annonce une mutiplication des opérations coup de poing…

     

    Extrait de la Voix du Nord de lundi 12 septembre

    « Je vais annoncer un plan d'action renforcé. La première mesure consiste en de nouveaux moyens matériels. Nous allons déployer vingt lecteurs automatisés de plaques d'immatriculation. Cela permet de détecter des véhicules suspects - véhicules qui franchiraient les frontières avec des fréquences trop grandes ou qui auraient été signalés de l'autre côté de la frontière. Le deuxième volet est la collaboration transfrontalière. Nous développerons les équipes communes avec les autres douanes, notamment belges et espagnoles. Nous renforcerons aussi, par des opérations conjointes simultanées entre douanes européennes, les contrôles du trafic par voie ferroviaire. Nous intensifierons les opérations sur Internet par le biais du service Cyberdouane et les contrôles dans les centres de tri postal. Nous multiplierons les opérations coup de poing dans la rue contre les revendeurs. Enfin, les GIR (groupes d'intervention régionaux) seront associés afin qu'ils puissent récolter des informations sur l'économie souterraine. »

    Quelques chiffres glanés dans la presse d'hier lundi :

    ·         En 2010, près de 350 tonnes de tabac et de cigarettes de contrebande (+30% sur un an) ont été saisies par les douaniers pour une valeur de 81 millions d'euros, un record.

    ·         54,8 milliards de cigarettes ont été vendues par les buralistes de l'Hexagone en 2010, soit une baisse de 0,3% des volumes.

    ·         En valeur, le marché représente 14,8 milliards d'euros, dont 80% va dans les caisses de l'Etat sous forme de taxes (dont TVA), 12% aux fabricants et 8% aux buralistes.

    ·         La prochaine hausse des prix, de 6%, est programmée le 3 octobre et une deuxième de 6% dans le milieu de l'année 2012, dans le cadre du plan de lutte contre le tabagisme et du plan anti-déficit français.

    L'aspect sanitaire de ces cigarettes n'a pas été évoqué au cours des déclarations. On sait pourtant, grâce aux études dont elles ont fait l'objet, que ces cigarettes contrefaites sont beaucoup plus dangereuses pour la santé que le tabac dit légal, qui fait déjà de trop nombreux morts chaque année. Il est vrai que Valérie Pécresse est ministre du Budget et non de la santé...

  • Un voeu du conseil d'arrondissement du 18e en faveur de l'agrandissement de la station de métro Château-rouge

    La lecture attentive des débats du conseil d'arrondissement du 18e nous avait conduits à un voeu déposé par Ian Brossat, également président du groupe communistre au Conseil de Paris, et adopté par le conseil à l'unanimité. Le Parisien sous la plume de Cécile Beaulieu s'en était fait l'écho fin novembre. De quoi s'agissait-il ?
    Un problème ancien, grave et qui a déjà lassé plus d'un élu.... : l'étroitesse des issues de la station Château-rouge, l'exiguïté de la station en général, puisqu'elle ne dispose que d'un accès. Certes beaucoup d'autres stations dans Paris sont dans ce cas, notamment Anvers, dans notre quartier, pour ne citer que celle-là. Mais Château-rouge est une station très fréquentée, dans un quartier populaire, où l'occupation des trottoirs est souvent excessive aussi, voire illicite.
    Le voeu sera donc présenté au Conseil de Paris.
    Nous nous sommes rapprochés de la RATP, autrement dit des sources officielles, s'agissant de modification d'une station de métro, pour en savoir plus.
    L'Agence de développement pour Paris n'a pas tardé à nous répondre. Notre interlocutrice est Isabelle Bellanger, venue en 2010 participer à notre assemblée générale, et surtout, souvenons-nous, porteuse d'un solution pour le recoin urinoir... Voici les informations livrées :


    Nous avons effectivement vu passer le vœu sur Château Rouge. Je n’aurai malheureusement pas de scoop à vous annoncer. Ce dossier avait été déposé au STIF en 2005 mais n’a jamais abouti pour des questions budgétaires. Depuis, les normes en terme d’accessibilité ont évolué, ce qui nécessiterait une nouvelle étude et de nouveaux coûts. Nous attendons une saisine officielle de la Ville de Paris pour retourner vers le STIF afin de lancer d’éventuelles nouvelles études. La rénovation de la station, type « renouveau du métro » (en gros : reprise du carrelage, de l’éclairage…) est prévue en 2017.


    Il semble que la RATP et le Conseil de Paris, s'ils tombent d'accord sur une transformation, misent sur les aides du Conseil régional et du STIF. Nous suivrons l'affaire et, n'en doutons pas, les élus à l'origine du dépôt de voeu, feront de même.

    paris,18e,métro,station,chateau-rouge,ian-brossat,conseil-de-paris,ventes-à-la-sauvetteNous avions interrogé également l'Agence de développement de Paris sur l'occupation de la station Barbès les jours de marché. Pendant quelques mois, en effet, la station avait retrouvé son espace intérieur du rez de chaussée libre de toute occupation par des vendeurs à la sauvette. Mais cette période semble désormais appartenir au passé, puisque, de nouveau, des petits étals jonchent le sol, proposant des denrées diverses et de menus objets glanés çà et là. Le fort de la vente se situe toujours sur le trottoir élargi le long de la station, côté 18e, mais aussi autour du kiosque, de plus en plus. Notre interlocutrice de la RATP a fait les mêmes constatations :


    Concernant Barbès, nous constatons la même chose que vous. J’attends un peu plus d’infos de la ligne 4 pour me dire si des opérations de sécurité particulières ont été ou vont être programmées. Nous serions favorables au déplacement du kiosque à journaux qui génère un blocage devant l’entrée de la station mais nous n’avons pas encore fait de demande officielle à la mairie.


    En ce qui concerne le kiosque à journaux, nous savons aussi que le kiosquier est consterné par l'augmentation des ventes de cigarettes de contrefaçon au pied du grand escalier, même s'il ne nie pas occuper également de la surface....un peu plus que la concession ne l'y autorise. Une fois le kiosque fermé ou déplacé, ce qui semblerait être dans l'air, qui peut affirmer que cet espace sera libéré de toute occupation ? Pari hautement risqué !

  • Comment mieux partager l'espace public.... entre hommes et femmes.

    Nous avons participé au printemps à un conseil de quartier Goutte d'or Château rouge (30 mars 2016) qui en fin de séance avait débattu sur la présence d'espaces qui semblaient inconfortables aux femmes du quartier. Une lauréate d'un projet retenu par la Ville, expliquait qu'un réaménagement simple et peu coûteux de la placette située au début de la rue de la Goutte d'or (voir ci-dessous le plan), avec implantation de bacs à plantes, disposées de façon intelligente, permettrait de la rendre plus accueillante aux femmes. En effet, celles-ci rechignent à la fréquenter, voire à la traverser, car ce lieu est souvent occupé exclusivement par des hommes. D'autres participants se sont alors élevés contre cette description, démontrant qu'il s'agit d'une place à palabres... Peut-être, mais la "palabre" doit-elle être l'apanage des seuls hommes?. Les femmes ayant les cuisines peut-être pour bavarder ? La salle fut un peu houleuse à ce moment-là. On comprend bien pourquoi. On touche là à des traditions, des habitudes méditerranéennes qui tiennent malgré l'éloignement. Néanmoins, il faut évoluer et donner aux femmes, d'où qu'elles viennent, leur place, toute leur place, y compris dans l'espace public. Ce n'est pas gagné... mais ne lâchons pas le morceau ! 

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    Plus récemment, nous avons été informés d'une opération de marches exploratoires organisées par la Politique de la Ville avec l'aide de l'équipe de Développement local Goutte d'Or. 

    De quoi s'agit-il ? 

    L’Équipe de Développement Local de la Goutte d’Or a mis en place des ateliers préparatoires à la participation des femmes dans l'espace public, afin de déboucher sur des marches exploratoires à destination des femmes du quartier, des habitantes, des personnes qui y travaillent, ou qui y viennent en visite. Ces marches seront des diagnostics faits par les femmes, dont l’objectif est de produire un programme d’action sur le court, moyen et long terme pour favoriser la présence des femmes dans les espaces publics du quartier. Un pas vers un meilleur partage de l'espace, vers des rencontres, vers un sentiment de légitimité sur les territoires, tous les territoires.

    Un cabinet extérieur (« A Places Égales ») accompagne l'équipe de développement local dans son travail.

    La première marche a eu lieu le 29 juin dans l'après midi. Le but était que les marcheuses se familiarisent avec les outils et les techniques qui vont permettre le diagnostic. Le rôle de chacune, l'importance de l'observation pendant la marche. Plus tard un débriefing libérera la parole et invitera les marcheuses à exprimer leurs sentiments, leurs observations, leurs analyses collectives de la situation. 

    Cette première marche avait été préparée dans des ateliers. Si l'on marche dès le plus jeune âge, on n'observe pas si aisément ... D'abord le 16 juin, une projection montrant une démarche analogue, réalisée à Rouen, avait permis aux participantes de se familiariser avec le processus. Plutôt que de longues explications, regardez vous-mêmes : 

    Où ont-elles marché ?

    Puis, dans un second atelier le 23 juin, il a fallu définir le périmètre de la marche et ne pas partir à l'aventure... Sur quels critères ? En étudiant les trajets réguliers de chacune, en repérant les dysfonctionnements et problématiques de certains espaces du quartier, mais en relevant parallèlement leurs potentiels, peut-être un peu cachés, et à mettre en valeur. En bref, il a fallu construire collectivement le tracé de la marche. 

    goutte d'or, marche-exploratoire

    Si la démarche vous intéresse, si vous voulez participer aux prochaines marches, prenez contact avec l'équipe de développement local de la Goutte d'or qui vous expliquera comment rattraper ce que vous avez peut-être raté en atelier. 3 séances ont déjà eu lieu en juin, mais 3 autres se profilent pour la rentrée. 

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  • Un été de travaux : le Réseau Express Vélo se concrétise

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien. Et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Après la Promenade urbaine et le quartier de la Goutte d'Or, nous vous proposons de faire un point sur le déploiement du REVe (Réseau Express Vélo) dans nos quartiers.

     

    Nord-Sud

    Le REVe doit structurer le plan de circulation de vélo à Paris pour 2020, notamment avec la création de pistes bidirectionnelles sur des axes Nord-Sud et Est-Ouest. C'est ainsi qu'une des pistes principales passe par la rue d'Aubervilliers, celle de Château Landon, la rue du faubourg Saint-Martin et le boulevard de Strasbourg. Les aménagements de voirie sont presque achevés, avec du retard su le calendrier prévisionnel. Cette voie est très attendue par les cyclistes toujours plus nombreux à Paris, hélas, on déplore déjà des mésusages rue d'Aubervilliers avec de nombreux camions de livraison qui s'y garent en toute impunité.

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    Rue d'Aubervilliers, le 28 août 2019

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    Le REVe croise la Promenade urbaine au carrefour formé par les boulevards de la Chapelle et de La Villette et les rue d'Aubervilliers et de Château Landon, le 22 août 2019

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    Carrefour Château Landon, le 25 août 2019

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    La future piste bidirectionnelle prend place le long des voies de la Gare de l'Est, rue du Faubourg saint-Martin, le 25 août 2019

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    Chantier du REVe devant l'église Saint-Laurent, boulevard de Magenta, le 5 août 2019

     

    La traversée Est-Ouest dans le 18e

    La piste bidirectionnelle qui doit assurer la traversée dans le 18e d'Est en Ouest passe par la rue Ordener et vite emprunte la rue Marcadet. Les travaux d'aménagement sont pratiquement achevés, notamment au croisement des grands axes de circulation, comme la rue Marx Dormoy ou le Boulevard Barbès.

    Sur le pont Marcadet, il est à déplorer que la piste bidirectionnelle nouvellement créée prenne essentiellement la place des piétons et à peine celle des voitures. Un choix difficilement compréhensible à l'heure où l'on prétend favoriser les circulations douces.

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    Traversée de la rue Marx Dormoy en direction de la rue Ordener, le 25 août 2019

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    Sur le pont Marcadet, la place réservée aux piétons est réduite à la portion congrue, le 25 août 2019

     

    Sur la Promenade urbaine

    Un des axes structurant du REVe s'étire sur les boulevards des Fermiers généraux, le REVe suit donc le parcours de la promenade urbaine. Ici les pistes cyclables sont séparées de la circulation par des séparateurs, les aménagements de voirie sont à présent réalisés, sauf sur le pont Saint-Ange. Il n'y pas grand chose à en dire de particulier, si ce n'est le tronçon passant le long de l'hôpital Lariboisière où la piste cyclable fait également office de voie de circulation pour les véhicules de secours. Or, comme nous le craignions, son usage est réellement problématique, la voie étant trop souvent empruntée par des scooters et des automobiles, et certains automobilistes la prennent pour se garer sur le trottoir les jours de marché. La Ville a promis a plusieurs reprises l'implantation d'une caméra de vidéo-verbalisation, mais elle est toujours attendue...

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    Le trottoir et la piste cyclable du boulevard de la Chapelle, le long de l'hôpital Lariboisière, le 15 juin 2019

    Pour un suivi plus complet du plan vélo, nous vous conseillons vivement de consulter le site de  Paris en Selle, une association dont il faut saluer l'énorme travail qu'elle accomplit.

  • Petite chronique urbaine en temps de confinement (Saison 2)

    Aujourd'hui, nous laissons la parole à un-e de nos adhérents pour une chronique en temps de confinement.

    "Muni de son attestation dérogatoire pour faire quelques courses alimentaires de début de semaine, votre serviteur quitte son domicile d’un pas de sénateur. Pourquoi se presser dans ce monde au ralenti ? Le confinement même partiel semble altérer la dynamique des déplacements. Aucune statistique fiable sur ce fait, juste un ressenti personnel. Les rues ne sont pas vides, ni de personnes, ni de véhicules. On y croise aux heures creuses simplement moins de monde. Les bus circulent. Sont-ils plus vides que d’habitude ? Difficile à dire. On est lundi, fin de matinée. Pas une heure de pointe non plus !

    En revanche, le trottoir de la rue du Delta devant le laboratoire biologique est occupé par une longue file d’environ une vingtaine de personnes. Test PCR en vue.

    Pas de chance le Carrefour est fermé pour la journée : inventaire. Qu’à cela ne tienne, nous allons descendre un peu la rue et trouver celui de la rue Maubeuge.

    L’enseigne s’est répandue abondamment dans le quartier ces dernières années. Nous aurions pu également remonter jusqu’à la rue de Clignancourt, au numéro 20, si l’ultime bataille de ce supermarché, installé là depuis de nombreuses années, ne s’était soldée par une défaite face à son bailleur (privé). Fermé le supermarché ! Les bacs à plantes, des palmiers encore jeunes, récemment disposés en ligne devant la devanture du magasin, laissent à penser à un changement d’environnement à venir.

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    Tout comme les stores tout neufs, à bandes blanches et noires, assez chics, portant la dénomination "Le Bö Marché". Nous sommes curieux et impatients de voir la suite des événements…. Nous en reparlerons ici dès que les choses se préciseront.

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    Rue de Clignancourt, 18e

    Revenons à la rue de Rochechouart et à nos courses. Dès la place Turgot, — petite place charmante en triangle bordée par la rue Condorcet et ladite rue de Rochechouart — nous sommes surpris du nombre de palissades et de véhicules de travaux publics en action. Que de trous ! Tout le côté des numéros impairs est sans dessus dessous. Les piétons sont autorisés à déambuler entre les palissades comme dans un labyrinthe.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

    Seuls des ouvriers menuisiers tirent leur épingle du jeu devant le restaurant (fermé) Le Bouillon : ils construisent une terrasse qui empiète sur la chaussée, à la place du stationnement, tout comme l'ont déjà fait deux cafetiers de la rue de la Tour d'Auvergne.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

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    Rue Louise-Émilie de la Tour d'Auvergne, 9e

    Sapristi, la rue de la Tour d'Auvergne est, elle aussi, en plein chantier, jusqu'à la rue Rodier.

    Sur place, l'information sur la nature de ces chantiers ne nous a pas sauté aux yeux.... Le site de la ville, à la page "la carte des chantiers" nous éclaire davantage.

    Rue de Rochechouart il s'agit de chantiers privés, désignés par "Construction ou réhabilitation d'immeuble". La durée y est aussi précisée : du 26 octobre au 26 février 2021. Plus bas dans la même rue, ainsi que tous ceux de la rue de la Tour d'Auvergne sont des chantiers GrDF oeuvrant sur le réseau de gaz, en place depuis le 5 octobre. Leur durée est plus brève : fin prévue le 11 décembre.

     

    Pour conclure, disons que :

    1. le confinement est moins contraignant que le premier (sans de jugement de valeur) ;

    2. les entreprises de travaux publics travaillent, tant mieux pour elles ;

    3. Les menuisiers profitent des autorisations de terrasses pour décrocher des chantiers ;

    4. Le port du masque est majoritairement respecté, mais pourrait l'être mieux ;

    5. Note perso pour finir : on regrette la fermeture des lieux de culture. Les directions auraient pu s'engager à être très rigoureuses, hyper rigoureuses faute de quoi fermeture... Et on aurait pu leur faire confiance."