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Les installations du projet des "Fermiers généreux", sous le viaduc et sur le pont de la Chapelle, au-dessus des voies des chemins de fer de l’Est, commencent enfin à prendre forme. Mais autant le dire tout de suite, comme nous le craignions les premiers résultats ne sont pas à la hauteur des attentes exprimées par les habitants tout au long du - pour le moins chaotique - processus de concertation.
Le "coin ferme" est déjà presque terminé depuis quelques semaines avec la pose des bacs, l’apport de la terre et quelques plantations. Mais première désillusion, la clôture promise pour protéger l’espace et les cultures pendant la nuit ne consiste pas en des grilles métalliques indépendantes des bacs, mais en fait seulement en un maillage d'acier souple, certes assez résistant, mais posé sur des poutres en bois, elles-mêmes emboitées sur les bacs. Or, on le sait, le bois est un matériau relativement fragile, et le quartier, et cette zone en particulier, sont souvent traversés par des personnes alcoolisées ou sous l’influence de produits les rendant violentes, tout comme par des batailles de bandes qui se servent de tout ce qu’elles ont sous la main pour s’attaquer. On peut craindre que ces installations deviennent des armes par destination le moment venu.
Le portail de la clôture lui aussi en bois, et même en chêne, a peu de chances lui aussi de tenir face à des assauts de personnes violentes ou malintentionnées
Côté installations - qui devait accueillir trois espaces fermés pour la "granothèque", la "bricothèque" et le petit coin de cantine solidaire - le constat est pire. Nous dénoncions déjà le choix de la Ville de ne pas mettre à disposition de la future ferme urbaine des installations qualitatives comme les kiosques disposés sur la Promenade urbaine côté Stalingrad, la Mairie ne comptait en effet installer qu’un seul kiosque et deux containers vitrés sur le modèle de ceux installés provisoirement près du métro la Chapelle. Ce ne sont finalement que des containers dont un classique et deux vitrés, peu qualitatifs, voire on peut le dire vraiment pas esthétiques et, hélas, n’arrangeant pas l’allure du quartier. Rappelons que ces containers sont ceux-là même que les riverains ont unanimement rejetés lors de la phase de concertation.
La partie vitrée de deux des containers censée donner un meilleur aspect ne fait finalement que mettre en valeur le fatras qui y règne (ce qui est finalement normal pour une "bricothèque" où les outils sont remisés).
Sur cette même partie, on ne peut que regretter le choix peu qualitatif de bacs censés accueillir des plantes, mais hélas de mauvaise qualité, et servant déjà de poubelles et d’urinoirs généraux (ils sont à la hauteur parfaite pour cet usage). Placés trop près de la route, arrosés régulièrement (en plus de l’urine) par les véhicules roulant dans les flaques à proximité, il est peu probable qu’ils tiennent dans la durée.
Qui plus est, le revêtement de la même partie montre déjà des signes de faiblesse, après seulement un mois il commence déjà à se détériorer avec des bouts d’asphalte qui se désolidarisent déjà du sol. Ces problèmes structurels, liés à la qualité des travaux réalisés par une entreprise privée, sont assez nombreux sur ce secteur, nous auront l'occasion d'y revenir sur ce blog.
Nous le répétons donc encore, nos quartiers sont populaires et nous en sommes fiers, et nous revendiquons comme tous les quartiers parisiens le droit à un cadre de vie agréable et, n'ayons pas peur des mots : beau. Pour cela il faut que les aménagements soient durables, esthétiques et de qualité. Si cela est relativement le cas pour l'ensemble du projet de Promenade urbaine, nous devons déplorer ici un manque d'exigence qui risque de mettre à mal ce projet.
Pour rappel, nous avons soutenu ce projet dès le début, mais nous nous inquiétions des conditions de réalisation, et nous sommes peinés de voir que nos préconisations, qui rejoignent celles de la plupart des habitants et des autres associations de riverains sur ce sujet, n'aient pas été suffisamment entendues par les pouvoir publics.
La zone Paris respire - Château Rouge va s'agrandir à partir du samedi 30 mars. Lancée au printemps 2018, le samedi de 10h à 18 h puis de 11 h à 19 h, c'est sur une petite zone (une des plus petites de Paris) que l'opération a difficilement trouvé ses marques. En effet, le périmètre très restreint a entrainé un chaos de circulation dans toutes les petites rues alentour. Trop petite et surtout trop peu surveillée, Paris respire a déçu les habitants du quartier. Avec d'autres associations et collectifs, nous avions demandé son extension et une meilleure surveillance. Ce sera chose faite à partir de la fin de cette semaine et donc tous les samedis, de 11 h à 19 h.
Premier périmètre de Paris respire - Château Rouge
Le nouveau secteur Paris respire va s'étendre largement, passant de cinq à vingt rues concernées ! Le périmètre est dessiné par le boulevard Barbès, la rue Labat, la rue Marcadet, la rue Émile Duployé, la rue Stephenson, la rue Saint-Bruno, la rue Saint-Luc et la rue de Polonceau ; il inclut tout ou partie des rues Affre, Cavé, Dejean, Doudeauville, Erckmann et Chatrian, Ernestine, des Gardes, Laghouat, Léon, Myrha, d'Oran, de Panama, Pierre Budin, des Poissonniers, Poulet, Richomme, Saint-Jérôme, Saint-Luc, Saint-Mathieu et de Suez.
Le nouveau secteur Paris respire mis en place à partir du 30 mars 2019
Dorénavant, tous les samedis de 11 h à 19 h, aucun véhicule motorisé (scooter compris) n'est autorisé à pénétrer dans ce secteur, à l'exception des véhicules de personnes handicapées, des véhicules de secours, les particuliers habitant le secteur, les déposes de taxi (pas les VTC) et les véhicules de nettoiement de la Ville. Des barrages fixes et filtrants et des rondes de la DPSP sont prévus.
Nous espérons fortement que cette fois la surveillance du secteur sera plus efficace, et qu'on ne verra plus de véhicules non autorisés bravant l'interdiction, voire des livraisons en pleine opération comme cela est trop souvent arrivé. Et peut-être alors, les habitants de la Goutte d'Or connaitront enfin un peu de tranquillité le samedi. Et, rêvons un peu, pourquoi pas un jour une extension au dimanche ?
La phase de recueil des avis pour "l’Enquête publique préalable à la délivrance du permis de construire sur le projet « Paris gare du Nord 2024 »" vient de prendre fin hier mercredi 8 janvier 2020 à 17 h.
En tant qu'association de riverains, Action Barbès porte évidemment un intérêt certain au projet de réaménagement de la gare du Nord, et particulièrement sur la question de l’intégration de cet équipement dans son environnement urbain.
La gare du Nord est la plus importante gare de Paris et en constitue de fait une des principales entrées. Un grand nombre d’habitants des quartiers alentour ont précisément choisi d’y vivre pour leur proximité avec cet équipement. L’interconnexion de la gare avec la ville est donc très importante pour les usagers de la gare et pour les riverains. Aujourd’hui, la situation n’est guère satisfaisante,et le premier projet semblait plus enfermer la gare sur elle-même que de l’ouvrir sur la ville.
Dans le cadre de "l’Enquête publique préalable à la délivrance du permis de construire sur le projet « Paris gare du Nord 2024 »", nous avons apporté notre contribution en proposant une série d’aménagements, en nous concentrant sur la question de l’intégration de la gare dans son quartier.
Nous pensons que d'une manière générale, il convient de favoriser les déplacements doux et particulièrement les déplacements piétons dans les abords immédiats de la gare. Il faudrait aussi que le réaménagement de la gare se fasse nécessairement de concert avec le réaménagement de ces abords immédiats par la Ville. Nous avons donc proposé ou appuyé les idées suivantes :
- Des entrées et sorties de la gare à maintenir ou à créer sur ses quatre faces cardinales : sur le côté est, sur la rue du faubourg Saint-Denis ; au sud, avec l'entrée et la sortie principales sur la place Napoléon III ; sur le côté ouest, sur la rue de Maubeuge ; au nord sur le boulevard de la Chapelle (à créer) ;
- Création d'une esplanade piétonne place Napoléon III et boulevard de Denain, avec maintien d'un couloir de bus (interdit aux taxis), aménagement de pistes cyclables et des accès pour les secours et les livraisons des commerces riverains, et avec une végétalisation qualitative de cet espace là où cela est possible ;
- Une meilleure régulation des flux des taxis et VTC, avec une dépose réservée uniquement aux taxis (arrivée par la rue de Dunkerque et dégagement par la rue de Saint-Quentin), et une prise en charge par l’actuelle cour des taxis (arrivée par la rue de Maubeuge et dégagement par la rue de Dunkerque et le boulevard de Magenta ;
- Des déposes-minute uniquement en sous-sol (entrée rue de Compiègne, le restant de la rue verrait la circulation automobile supprimée) ;
- Création d’un grand parking sécurisé pour les vélos ;
- Création d’un grand parking sécurisé pour les véhicules deux-roues motorisés (exclus de la place Napoléon III) ;
- Des accès aménagés et réservés pour les personnes à mobilité réduite, notamment au niveau des déposes-minute ;
- Création au sein de la gare d’un espace d’accueil et de repos pour les personnes en errance ;
- Valorisation de l’avant gare, entre le pont Saint-Ange (boulevard de la Chapelle) et le pont Marcadet (rue Ordener), avec la mise en valeur du bâti et des équipements ferroviaires et la création d’aménagements végétalisés, de qualité, là où cela est possible.
Il y a quelques jours Karim Drif annonçait la fermeture de son restaurant À la Goutte d'Or situé dans la rue éponyme. Après celle du kiosque de Samir Lebcher, cette fermeture est un coup dur pour le quartier. Plutôt que de commenter ce triste évènement, nous préférons publier avec son accord la lettre qu'il a adressée aux autorités pour annoncer la fin de son commerce. Ce courrier est le cri du coeur d'un enfant du quartier, dont on espère qu'il saura être pris au sérieux par les autorités municipales et surtout préfectorales. Nous souhaitons à Karim tous nos voeux de réussite dans sa vie future.
La placette devant le restaurant À la Goutte d'Or, juin 2018
"J'écris [cette lettre]pour vous faire part de la situation du restaurant À La Goutte d'or, de ma grande lassitude , ainsi que du secteur Goutte d'or Sud que vous connaissez mais qui rendent impossible la gestion et le développement d'un commerce ou même tout simplement de vivre sereinement. Comme vous le savez, même si certaines personnes et partis politiques sont dans le déni, malgré une mobilisation énorme des commerçants, riverains, associations locales ces dernières années, la situation au jour d'aujourd'hui n'est guère mieux. Nos élus, pouvoirs publics et autorités (même si certains policiers sont du même avis que nous) continuent de se rejeter la faute et/ou de se satisfaire du peu d'actions faites afin de se donner de la valeur en vue des élections municipales à venir.
Mais pas dans l'intérêt des habitants/commerçants de la Goutte d'or et on peut englober les problématiques du métro Barbès et de La Chapelle/Marx Dormoy. Ce qui s'y passe et ce que l'on y subit au quotidien est tout simplement irréel depuis tant d'années avec bien évidemment une dégradation ces derniers mois. On ne peut pas dire qu'il n'y ai pas eu de mobilisations, pétitions, mails envoyés, réunions à gogos... Mais on est tous à dire la même chose : la situation est plus que compliquée. C'est bien de le reconnaître, de le dire mais on fait quoi pour nous les commerçants qui réalisent presque un acte militant de rester dans le quartier ? Rien. Ah si, on va parler de "coup de pouce commerce", pardon. Waouh ! Cela donne conscience à nos élus ce genre d'opérations (même si c'est une bonne chose cela est une goutte d'eau par rapport à ce que l'on subit au quotidien depuis TRÈS longtemps). Il y a un tel décalage entre ce que pense nos élus et la réalité de la situation. Et quand on parle de cela, la réponse est "je connais bien le quartier etc" alors que pas du tout !! C'est désolant pour nous que des élus soient complètement à côté de la réalité.
Une association de commerçants regroupant La Chapelle et La Goutte d'or a été crée en février 2018 pour se faire entendre d'une seule voix. Une association qui a été bien vu par les autorités preuve d'une mobilisation sans faille présidée par Sonia Bouzellatat, omniprésente, et dont je suis membre du bureau également. On a fait part à plusieurs reprises des problèmes, des dégradations visibles de tous de toute façon... On en a fait des réunions, des rendez vous de compassions mais très peu d'actes.
On se bat à travers cette association, et on a tous des commerces à gérer, on monte des projets comme les illuminations de la rue de la goutte d'or mais à quoi bon. Bien évidemment il y a beaucoup de choses à régler en même temps mais la faute à qui? Qui a laissé ce quartier devenir ainsi? On se rejette la faute entre partis politiques, entre police et mairie etc...avec au milieu commerçants et riverains tels une balle de ping pong. Quand on voit le métro Barbès, j'étais adolescent et les vendeurs de Malboro étaient déjà là. 15ans après c'est encore pire. Après les mineurs isolés, le phénomène migratoire qui touche le nord de Paris et j'en passe et j'en passe,trafics, violences, agressions, prostitutions...
Je suis en un enfant du quartier, j'y suis né , tapé mes premiers ballons aux Enfants de la Goutte d'Or et j'y suis bien évidemment plus qu'attaché d'où un investissement sans faille. Je tiens un restaurant que mes grands parents tenaient depuis 1971 au 52 de la même rue avant d'être exproprié suite à la réhabilitation en 1996. Ma grand mère a eu la médaille de la ville en 2006. Autant dire une institution dans le quartier. Je le gère seul depuis 2004 avec des soucis successoraux qui durent depuis bientôt dix ans et qui me posent de sérieux problèmes financiers car j'ai dû faire face à cela.
La fierté que j'ai est que j'ai toujours su maintenir le cap dans un secteur difficile et dans un contexte économique délicat. Le seul bar-restaurant où la mixité est représentée. Des femmes,des hommes,des jeunes, des origines sociales différentes et toutes les nationalités sont aussi représentées. Ça c'est la goutte d'or! Maintenant , on ne peut pas dire cela et comme beaucoup je ne me reconnais pas dans cette goutte d'or que certains espèrent plus bobos. Je le redis je suis le seul encore!
On parle de café associatif par exemple pour la réhabilitation des arcades. Ça a fait rire certains anciens du quartier (et pourtant je n'ai que 37 ans) car le rôle social notre établissement l'a toujours rempli! On ne peut ici avoir un commerce et ne pas être investi pleinement. Depuis tant d'années, on joue un rôle bien que plus grand que celui de commerçant. Et je peux englober le café de Sonia, qui donne peut être à certains une mauvaise image car les jeunes sont dans la rue, mais vous ne pouvez pas imaginer la difficulté de tenir ce bar qui est aussi une institution. Les clients sont les jeunes et Chibanis du quartier..mais ils partiront pas ces gens là, ils habitent le quartier !!!!
J'aurais beaucoup de choses à dire et à redire mais la principale chose est que je suis lassé,fatigué, cela me rend malade d'où mes absences de ces derniers mois.. Je suis père de deux enfants en bas âge et les semaines à 80 heures par semaine avec toutes ces problématiques à gérer .. J'ai donné donné mais il y a des moments dans la vie où il y a des décisions à prendre. Vous ne pouvez imaginer les difficultés et l'énergie que cela prend de tenir dans ce secteur. On a pas de baisse de charges, baisse de loyers, étalements de dettes... et pourtant c'est un quartier reconnu pour ses problèmes. Pour certains quartiers on débloque des sous pour les commerces suite aux gilets jaunes notamment et les commerces autour de Notre Dame. Nous c'est tout les jours et toute l'année!!
Ma terrasse? Oui elle est belle, on fait ce qu'on peut... Je ne vous parle pas des barbecues, dégradations, la place (pas la terrasse) où il y a des trafics et odeurs de cannabis à gogos.. Pas facile de manger un couscous.. Et j'en passe bien sûr. Il y a une dizaine de jours, bagarre sur la place entre "clandos" (une dizaine) un couteau qui atterrit sur la terrasse a côté d'une cliente... Normal Les arcades avec la fermeture du Leader Price... ??? [Le magasin Leader Price, seul supermarché "premiers prix" du quartier, a fermé suite à un incendie volontaire allumé à proximité en février dernier]
Je parle avec tout le monde, y compris Paris Habitat qui le dit aussi, ce n'est plus possible aussi. Mes employés se font importuner, ma mère a peur de venir tellement c'est dangereux... Bref, avec toutes les problématiques ainsi que ma lassitude , en tant qu'être humain et avec la longue dépression hivernale que j'ai eu, le restaurant est en liquidation et j'ai laissé faire car le combat est perdu.
Il y a juste à faire appel d'ici le 3 juin de la liquidation qui a été prononcé car je n'ai pas pu me présenter a l'audience étant hospitalisé. C'est un montant assez faible (5 000 €) mais un oubli car quand vous pensez plus à la sécurité qu'au commerce... Je n'ai pas pris d'avocat (avec des frais élevés que je ne peux pas me permettre) et je me fais a l'idée de fermer le fond de commerce samedi 1er juin 2019.
Je serais en tout cas toujours là pour le quartier et a se mobiliser si besoin. Et puis le fond rouvrira, avec des personnes motivées (peut-êtretrès chic?). Et je leur souhaite de rester aussi longtemps que j'ai pu rester.
[Cette lettre] est un mélange de tristesse et de soulagement, car c'est une énorme partie de ma vie qui s'en va[...]"
Ce dimanche 9 février après-midi, vous pourrez assister à une concert orgue et voix à l'église Saint-Laurent. Vous pourrez écouter Olga Roudakova pour la voix, qui interprétera des chants grégoriens, en alternance avec Ann-Dominique Merlet pour l'orgue.
L'entrée est libre ainsi que la participation aux frais.
Retrouvez la page Facebook de l'évènement par ici.
C'est où ?
Église Saint-Laurent, 68 boulevard de Magenta, Paris 10e
Aujourd'hui, nous vous donnons quelques nouvelles de la Promenade urbaine. Les travaux de voirie ne sont pas tout à fait achevés, il reste quelques petites parties à terminer (nous reviendrons dans un prochain article sur les problèmes liés à leur réalisation), mais la réalisation de la fresque de l'artiste Momies (voir notre article du 14 janvier dernier) commence à voir le jour. C'est sur le tronçon du boulevard de la Chapelle situé entre les rues Guy Patin et de Tombouctou que l'oeuvre commence à prendre forme.
Sur un sol préalablement nettoyé et séché au chalumeau, la première couche de fond bleue a été étalée, créant ainsi un long ruban qui souligne la perspective du viaduc. Les arabesques, esquissées par l'artiste à main levée, sont ensuite peintes soigneusement par une équipe d'ouvriers. L'avancée du chantier est relativement lente du fait des contraintes liées à la météo qui doit être favorable mais également à la tenue du marché deux fois par semaine. Un marché dont la bande de couleur souligne encore plus les dépassements d'étal, certains débordant toujours de plus d'un mètre de la limite autorisée. Mais revenons plutôt à nos couleurs, que nous vous laissons découvrir sur les quelques photos qui suivent.
Sur ce même tronçon, nous avons pu assister aux premiers essais pour la mise en lumière du viaduc. Et il faut l'avouer, c'est très enthousiasmant, l'éclairage du tablier nous dévoile son architecture sous un jour nouveau, sans mauvais jeu de mots. Nous avions proposé une mise en valeur du viaduc par la lumière au budget participatif de 2015, projet qui avait été retenu par le vote des Parisiens, mais nos ambitions étaient bien modestes et l'enveloppe du budget participatif était loin de pouvoir assurer la qualité de la réalisation qui voit le jour à présent.
Et finissons avec un petit bonus, avec l'arrivée du nouveau modèle d'urinoir accolé aux toilettes existantes, toujours sur le boulevard de la Chapelle, au droit de la rue de la Charbonnière. Fermé par une petite porte qui offre un peu d'intimité aux utilisateurs, ce modèle semble relativement solide, mais seul le temps nous le dira.
Alors que la campagne pour les municipales 2020 bat son plein, on voit ressurgir les mauvaises habitudes, celle de l'affichage sauvage en particulier.
Le sujet de la propreté est un des sujets majeurs de cette élection, et pour cause, c'est un problème très important que rencontrent tous les quartiers de Paris. Et dans ce dossier, l'affichage sauvage est un véritable fléau qu'il convient d'éradiquer, et de s'en donner les moyens.
C'est dans ce contexte que l'on constate avec beaucoup de dépit que les mêmes qui prétendent "nettoyer Paris" sont ceux qui contribuent à la salir avec de l'affichage sauvage.
Nous n'avons pas de conseils à donner en matière de stratégie électorale aux candidats au siège de maire de Paris, mais il nous semble totalement contre-productif d'user de ce procédé d'un autre temps. Les électeurs peuvent être informés sans que l'on salisse le mobilier urbain et les murs de la ville pour cela, et, encore une fois, surtout lorsque l'on prétend de s'occuper à la rendre propre !
Alors, chères candidates et chers candidats, soyez exemplaires et montrez-nous qu'en 2020 il est possible de mener une campagne électorale qui n'utilise pas les moyens -salissants - d'un autre siècle.
Nous vous donnons ici les exemples que nous avons constatés dans nos quartiers, il y en peut-être d'autres, chacun s'y reconnaitra.
La préfecture de région a rendu publique la semaine dernière l'arrêté qui valide les listes officielles des candidates et des candidats pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Nous vous proposons de découvrir les listes exhaustives qui se présentent dans nos trois arrondissements, soit onze listes pour 9e, dix pour 10e et treize pour le 18e.
Après le 18e, nous poursuivons aujourd'hui avec le 10e arrondissement (14 sièges pour le conseil d'arrondissement, 7 pour le conseil de Paris). Un arrondissement qui fait partie de la majorité actuelle mais dont les dernières élections ont montré une très nette baisse des partis de l'actuelle majorité municipale, sauf pour EELV qui marque une progression. Toutefois, il ne faut jamais oublier qu'un scrutin municipal est toujours relativement en décalage avec la politique nationale, des surprises peuvent avoir lieu (ou pas). Dans le 10e, sur dix listes qui se présentent, seulement deux sont conduites par des femmes et huit par des hommes.
Comme tête de liste, on retrouve la maire sortante, Alexandra Cordebard (PS/PC/PP), à qui Rémi Féraud avait laissé sa place en cours de mandat, ce dernier ayant été élu comme sénateur de Paris. Face à la maire sortante, c'est donc neuf candidats qui postulent à la place de maire du 10e arrondissement. Nous retrouvons la liste LREM/UDI menée par Karim Amellal. Côté LR, c'est Bertil Fort qui mène ses colistiers. Les Verts sont emmenés par Sylvain Raifaud (EELV), actuel conseiller d'arrondissement. Pierre Henry, directeur de l'association France-Terre-d'Asile, représente la liste du dissident LREM Cédric Villani, tandis qu'Hugo Roëls conduit la liste de la France Insoumise. La liste du Rassemblement National est dirigée par Christian Degbegni. Didier Tanguy représente celle de Lutte Ouvière, et Atika Slotnik celle de Marcel Campion. Et enfin, Pierre-Yves Zantar conduit la liste de "Parisiennes-Parisiens".
Parmi les postulants présents sur les listes, on retrouve Rémi Féraud, sénateur mais néanmoins numéro deux de la liste menée par Madame Cordebard. Elise Fajgeles, suppléante du député Benjamin Grivaux qui a siégé un temps au Parlement lorsque ce dernier était au gouvernement (elle avait rendu son siège à Monsieur Grivaux suite à sa démission du gouvernement pour mener la campagne parisienne en avril 2019, avec la fin que l'on sait), est elle aussi une "numéro deux" mais sur la liste menée par Monsieur Amellal. Parmi les personnalités politiques, on retrouve également Julien Bayou, conseiller régional, sur la liste de Monsieur Raifaud. Parmi les personnalités "issues de la société civile", on notera la présence sur la liste d'Alexandra Cordebard d'une figure familière pour le quartier de Barbès, avec celle se son ancien kiosquier, Samir Lebcher.
Côté départs, on remarquera celui de Stéphane Bribard, actuelle adjoint à la sécurité qui ne se représente pas, ainsi que celui de Déborah Pawlik (ex-LR/LREM) qui change d'arrondissement en menant cette fois la campagne d'Agnès Buzyn dans le 17e arrondissement, où elle est présente à la troisième place.
Vous connaissez à présent les noms des candidates et des candidats, à vous de vous enquérir des programmes pour aller voter en citoyen averti le dimanche 15 mars pour le premier tour des municipales, les cartes étant rebattues pour le second tour.
Nota : les listes sont présentées ici dans l'ordre officiel déterminé par tirage au sort.
Paris 10e secteur
1. AIMER PARIS
Conduite par : M. DEGBEGNI Christian
1 M. DEGBEGNI Christian
2 Mme FONTAINE Patricia
3 M. GRITHER Jacques-Marie
4 Mme LAVENIER Annie
5 M. DUFRESNE Eric
6 Mme GOASGUEN Armelle
7 M. FOUILLAND Dominique
8 Mme DAURELLE Jeanne
9 M. BELOT Philippe
10 Mme BOUDESSEU Sylvie
11 M. LEIZER Daniel
12 Mme PIERRE Annick
13 M. SEGALAS Vincent
14 Mme MERLIER Louisa
15 M. MOULY Michel
16 Mme HUYNH THI Marie
17 M. GUILLIN Kévin
18 Mme CHOQUET Danielle
19 M. DÉMOGÉ Michel
20 Mme JUCHAT Claire
21 M. BELMONDO Jean-François
2. LE NOUVEAU PARIS 10
Conduite par : M. HENRY Pierre
1 M. HENRY Pierre
2 Mme MEKOUAR Alexandra Zineb
3 M. CHAMPON Michel
4 Mme DERMENONVILLE Laurence
5 M. DE TAILLANDIER Leonard
6 Mme HUET Sarah
7 M. GAUDIN-HAMAMA Hadrien
8 Mme PONCELIN Célia
9 M. FOURNILLON Fabien
10 Mme TUBIANA Pauline
11 M. PICAND Etienne
12 Mme TOURE Oulimata
13 M. ESSER Alexandre
14 Mme PETIT-JEAN Juliette
15 M. BOUAL Idris
16 Mme SALABERT Anaïs
17 M. PAOLI Andrea (Nationalité : Italienne)
18 Mme BERNARD Elsa
19 M. BERTRAND Nicolas
20 Mme MARTINEZ Brigitte
21 M. HERMEL Abel
3. DECIDONS PARIS 10
Conduite par : M. ROËLS Hugo
1 M. ROËLS Hugo
2 Mme BEAUVALET Marion
3 M. PONS ROMERO Manuel (Nationalité : Espagnole)
4 Mme TODDE Nelly
5 M. DE LEON-SOTELO Tomas (Nationalité : Espagnole)
6 Mme TICHOUX Julie
7 M. ARMIJO Julien
8 Mme BAILLY Anne
9 M. HERNANDO Michel
10 Mme BOURET Coline
11 M. SCHAPOCHNIKOFF Michel
12 Mme MAUVAIS Françoise
13 M. CHARLET Alexandre
14 Mme CHEIKH Sandrine
15 M. BARBIER Pierre
16 Mme DE AQUINO Patricia
17 M. BRICE
18 Mme GUERIOT Nathalie
19 M. LE TEXIER Loïc
20 Mme FELLER Alice Lila
21 M. VOILQUÉ Vincent
22 Mme ARNAUD Véronique Jacqueline Anne
4. L'ÉCOLOGIE POUR PARIS 10E AVEC DAVID BELLIARD
Conduite par : M. RAIFAUD Sylvain
1 M. RAIFAUD Sylvain
2 Mme VASA Léa
3 M. BAYOU Julien
4 Mme SCHERER Sylvie
5 M. WATANABE-VERMOREL Thomas
6 Mme LAPLANCHE Camille
7 M. TOCHE Olivier
8 Mme GUIGNARD Agnès
9 M. CLERWALL Ulf
10 Mme MERMOZ Claire
11 M. NAMUR Nicolas
12 Mme ABERRANE Soria
13 M. CROSNIER Maxime
14 Mme BOUCAU Annie
15 M. NIANGO Matthieu
16 Mme ZHU Wenqian
17 M. D'ERAMO Louis
18 Mme RECANATI Alice
19 M. LEFEBVRE Nicolas
20 Mme NENNER Charlotte
21 M. RYZ Emmanuel
5. LUTTE OUVRIERE - FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS
La Promenade urbaine va prendre des couleurs. Elle avait commencé a se parer de jolies teintes avec les demi-terrains de basket de Stalingrad et l'espace d'apprentissage de vélo à la Chapelle (hélas, remis en chantier, voir notre article d'hier). À présent, c'est l'ensemble de son parcours qui va bénéficier d'un véritable fil conducteur coloré.
En effet, la Ville a convié l'artiste Momies pour qu'il déroule tout au long du parcours de la Promenade urbaine un véritable tapis de couleurs. Nous vous dévoilons ici, et en exclusivité, l'oeuvre telle qu'elle va se déployer sous le viaduc du métro dans les semaines qui viennent.
Vue d'artiste
Ce tapis de couleurs aux motifs abstraits, caractéristique du travail de l'artiste, se déroulera donc depuis le métro de Barbès-Rochechouart jusqu'à Stalingrad, au centre du terre-plein central, sur approximativement la largeur de l'allée centrale du marché de Barbès.
Motif
Les nouvelles peintures colorées produites aujourd'hui, très résistantes à l'usure et au nettoiement, permettent d'imaginer à présent ce genre d'aménagement de manière relativement durable. Cependant, cette oeuvre de streetart sera renouvelée tous les ans.
Le chantier a commencé, la toute première couche a été étalée hier au niveau des rues de Maubeuge et de Tombouctou. On imagine déjà le bel effet de perspective que l'on aura en bout de viaduc lorsque l'oeuvre sera livrée !
Le Festival d’Hiver revient pour sa seconde édition, une nouvelle édition qui se déroulera sur deux week- ends, les 24, 25 et 26 janvier au Lavoir Moderne Parisien et les 14, 15 et 16 février au Théâtre El Duende à Ivry sur Seine. Deux lieux attachés au soutien de la jeune création. La pluridisciplinarité et la mixité ethnique sont à l’honneur, des débats viendront également compléter ce cocktail culturel destiné à tous.
Durant ces six jours, treize événements multiculturels seront présentés au public : théâtre, musique, poésie, lecture et débat. Le Festival d’Hiver accueille des compagnies professionnelles émergentes, qui présentent en exclusivité leurs dernières créations.
Avec cette édition 2020, sera abordé au Lavoir Moderne le thème de la toxicomanie. Pour cela, le théâtre travaille de concert avec l’association ACERMA, qui vient en aide aux populations touchées par les addictions. Il s'agit de rendre accessible à tous les publics, les grands textes, de les rapprocher des problématiques contemporaines et d’intéresser des personnes rarement amenées à aller au théâtre.
Le programme au LMP :
VENDREDI 24 JANVIER
17H45 | Présentation du festival Venez découvrir la présentation du festival !
18H | Beaucoup de verre, un peu d’acier | THÉÂTRE | Juste avant la CompagnieTexte et mise en scène : Baptiste Dezerces / Avec : Valentine Krasnochok, François Clavier, Alexandre Lecroc et Baptiste Dezerces
SAMEDI 25 JANVIER
15H | Vers | POÉSIE | Collectif Chien Mange Chien De Gérard de Nerval / Avec et de : Ella Benoit, Coline Fairfort, Josué Ndofusu, Manuel Viallet
18H | Beaucoup de verre, un peu d’acier | THÉÂTRE | Juste avant la Compagnie
Texte et mise en scène : Baptiste Dezerces / Avec : Valentine Krasnochok, François Clavier, Alexandre Lecroc et Baptiste Dezerces
21H | The Peppers & shivers them blues feet | CONCERT | Rock, blues, tribal
The peppers 1 shivers them blues fett est un trio de musiciens originaires du Chili et du Portugal, qui propose des compositions hybrides de blues, rock, tribal.
DIMANCHE 26 JANVIER
15H | Les filles de Lear | THÉÂTRE | Compagnie Le Sens Opposé Texte et mise en scène : Angèle Peyrade / Avec : Charlotte Berthemet, Loulou Hanssen, Angèle Peyrade et Laure Prioul.
18H | Carte blanche autour de l’addiction | CRÉATION | Juste avant la Compagnie Avec Mathilde Panis et Valentine Krasnochok
19H | Rencontre Avec les artistes de la Carte blanche, l’association l‘ACERMA et Virgile Clergue-Duval, médecin addictologue à l’hôpital Fernand Widal.
20H30 | Machiavel Machine | THÉÂTRE | Compagnie Théâtre Machine Texte et mise en scène : Jason Barrio avec la collaboration artistique de Raphaël Henriot.
Ce week-end, le café-discaire Le Walrus vous propose deux rendez-vous, avec un show case ce vendredi 31 janvier et un vide-dressing ce dimanche 2 février. Deux occasions d'aller découvrir ce charmant et dynamique commerce culturel de la rue de Dunkerque (10e).
PIkku en showcase au Walrus: vendredi 31 janvier à 19 h.
"Il était une fois Pikku, de son vrai nom Magdalena Stroj. Née dans la neige à Sopot en Pologne, de grandes étendues blanches dans lesquelles ses pieds s’enfoncent en faisant frout, Pikku (« petit » en finnois) aime marcher des heures en regardant les dessins glacés des branches des arbres, ces géants silencieux des neiges.
Pikku a vingt-deux ans, il est temps de voyager, elle prend ses quelques notes de musique, celles qui existent déjà et celles qui ne sont pas encore nées, elle connait déjà le français et l’anglais, c’est à Paris qu’elle s’installera ! Elle joue au théâtre et chante. Pour Pikku, le piano est un amour tourmenté et romantique, le ukulélé, un amour léger et guilleret et le kalimba, cet instrument qui remonte aux origines, un accès aux créatures d’autres mondes. Élégante et déjantée, elle prend possession de la scène et du public comme si de rien n’était, avec des arrangements simples et limpides.
Sa pop, acoustique et lumineuse, donne le sourire, donne envie de courir les bras écartés, même s’il pleut, pieds nus."
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Vide-grenier au Walrus : dimanche 2 février de 12 h à 19 h.
"Cette année, le vide dressing du Walrus s'installe une fois par mois. Les filles du Walrus aiment la mode et la planète, alors vive le vintage et le seconde-main.
Cette première édition de l'année 2020 aura lieu ce dimanche 2 février, et pour toute la journée le Walrus se transforme en grand vestiaire pour filles (ben oui y'a jamais de stand "garçons"...). L'hiver n'est pas encore terminé, il est encore temps de trouver LA pièce qui vous rendra belle cette hiver. Frous-frous, jupes et pulls tous doux et de toutes tailles à petit prix seront de sortie !"
Vide-dressing de 12 h à 19 h, entrée libre, et essayage possible.