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Rechercher : conseils de quartier

  • Une nouvelle boulangerie avenue Trudaine

    Image copie.jpgAu 15, avenue Trudaine, exactement à l'angle Trudaine-Turgot, une nouvelle boulangerie va ouvrir très prochainement après presqu'un an de mise en sommeil profond.
     
    Son nom ? Panifica, ce qui veut dire "La boulangère" en latin.
    Nouvelle boulangerie ? Pas vraiment puisqu'il y en a toujours eu une à ce carrefour, juste en face du square d'Anvers et à quelques encablures de l'école élémentaire Turgot : bien pratique pour le petit pain au lait à 4h ! Elle nous promet une grande diversité de pains au levain, tous réalisés dans les règles de l'art, dans un laboratoire de 85 m2 entièrement refait à neuf.
     
    Sur sa page Facebook, qui montre la progression du chantier, documents à l'appui, les commentaires vont bon train depuis mi-janvier. On y apprend que le boulanger Frédéric Kerebenes, Compagnon du Devoir, fera l'ouverture de cette nouvelle enseigne. La promotion sera assurée par Mickaël Renouard, MOF (Meilleur Ouvrier de France).

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    Dans son annonce datée du 19 janvier, Panifica recherchait son chef boulanger pour début février, avec une expérience en boulangerie artisanale de qualité et précisait, pain au levain, façonnage à la main, viennoiseries artisanales, brioches et petits pains. Gageons que Panifica a trouvé sa perle rare depuis lors. Nous devrons patienter jusqu'à l'ouverture pour tester 
     
    Tous ces trésors se cachent encore bien derrière le panneau tagué de cette photo, prise le 5 février. 
  • Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse

    paris,myrha,coop,goutte-d-or« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.

    Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative. 

    L’exigence de la participation

    Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.

    Coopaparis par nouveauxmessagers   

    Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
    podcast
    Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.  

    paris,myrha,coop,goutte-d-or

    Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !

    Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or

    http://coopaparis.wordpress.com/

     

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    Une floraison d’initiatives coopératives

    L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité. 

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  • Pour cette Saint-Valentin 2014...

    Aujourd'hui, ne soyez pas étonnés de découvrir des messages d'amour sur les panneaux lumineux de la Mairie de Paris: la Ville a organisé un concours, qui s'est achevé la semaine dernière, pour permettre à plus d'une centaine de mots doux, déclarations et autres compositions d'amour de s'afficher dans tout Paris pendant cette journée... Vous pourrez aussi consulter ces messages sur la page dédiée du site Paris.fr.      

    saint-valentin,Paris,prévention,photos,jaurès 

    On s'aime un peu... beaucoup... on se protège passionnément!

    Cette journée de la Saint-Valentin est aussi l'occasion pour la Ville de Paris de rappeler l'importance des rapports protégés entre amoureux et dans les couples. En partenariat avec l'association Sida Info Service, une action de prévention est ainsi organisée depuis hier au forum des Halles (place Carrée, niveau -3) avec un stand d'information et de diffusion de moyens de prévention et de contraception (préservatifs féminins et masculins) entre 10h et 19h.

     

    Immortalisez-vous gracieusement avec un portrait  de stars!

    saint-valentin,paris,prévention,photos,jaurèsDans un tout autre registre, la RATP vous invite à vous faire tirer le portrait aujourd'hui, de 12h à 18h, dans l'une des 5 cabines photo de luxe estampillées "Studio Harcourt" et installées sur son réseau de manière éphémère.

    Dans nos quartiers, vous pourrez vous rendre à la station Jaurès, sous le viaduc en extérieur, et, en vous armant certainement de patience, repartir avec un instantané en noir et blanc, comme ces vedettes du cinéma et du théâtre immortalisées dans ce clair-obscur typique de ce studio photographique mythique fondé à Paris en 1934.

    Pour retrouver les autres 4 cabines provisoires, vous aurez les renseignements via les Actualités du site de la RATP ou en cliquant directement ici.

    Vous pouvez aussi tenter de gagner, aujourd'hui via la page Facebook de la RATP, une véritable séance photo dans les locaux du Studio Harcourt situés dans le 8e arrondissement, et non plus seulement via une cabine photo.          

  • Musique à Barbès

    Pour celles et ceux qui allaient se faire une toile au Louxor ou qui passaient par là, dimanche dernier vers 13h, une belle surprise était au rendez-vous. L'espace sous viaduc près du kiosque à journaux accueillait une fanfare tzigane. Un public enthousiaste se groupait sur les marches de l'escalier monumental pour entendre et encourager les musiciens.

    barbès, fanfare

    Et si l'on rêvait d'une occupation de l'espace sous viaduc de Barbès à Stalingrad par des musiciens et des artistes ?

     

  • Un bravo pour l'efficacité du commissaire du 18e

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    Comme nous, vous avez vu pendant des mois cette camionnette blanche taguée, abandonnée, visiblement, le long de la station de métro Barbès-Rochechouard. Malgré des signalements répétés auprès des interlocuteurs habituels de la mairie du 10e, rien n'y faisait. Ancrée, et bien ancrée, elle ne bougeait pas. 

    Alors que nous le savions pertinemment — la voirie et la gestion du terre plein du boulevard de La Chapelle sont sous la responsabilité des autorités du 18e — pourquoi ne nous sommes-nous pas tournés vers le 18e tout de suite ? Mystère. Pourtant les enlèvements récents opérés par la préfecture sur le pont au-dessus des voies de la gare de Nord a provoqué chez nous un sursaut de lucidité. 

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    Plusieurs véhicules d'enlèvement, de chaque côté du viaduc, un grand coup de balai qui a du en surprendre plus d'un ! Profitant de l'occasion, nous avons adressé un nouveau signalement au commissaire central du 18e qui a été suivi dans un délai record par l'enlèvement de la camionnette blanche. Une fois n'est pas coutume : bravo, Monsieur le commissaire Bouard, et merci de votre efficacité. 

  • Barbès-Rochechouart

    Un sourire amusé pour commencer l'année sans s'éloigner de Barbès-Rochechouart ! 

    C'est ce que nous a proposé une de nos adhérentes qui n'ose pas dire qu'elle suit avec ferveur ce feuilleton ancré à Marseille qui aura dix ans cette année. Un record  ! et qui continue à faire les beaux scores de France 3 en début de soirée. Vous voyez de quoi il s'agit ? Non ? On vous aide. L'histoire se déroule autour de la place du Mistral, entre le café de Roland et l'hôtel de Mirta... Si vous ne voyez toujours pas, laissez tomber, vous n'êtes pas un "follower" de Plus belle la vie !  

    Loin de nous l'idée de faire l'apologie de cette série. Nous avons simplement été amusés de voir sur le torse d'un des protagonistes un T-shirt imprimé Barbès-Rochechouart, sachant que les studios d'enregistrement sont à Marseille, que l'histoire se passe à Marseille... Voyez vous-même la saisie d'écran que nous avons faite : 

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    Une question : avez-vous déjà croisé ces T-shirts imprimés du nom de notre station de métro ? Est-ce une série promotionnelle lancée par la RATP ? Si vous avez des informations, n'hésitez pas à user des commentaires.. 

  • C'est la fin.....

    ...de l'année 2013 !!!

    La rédaction fait relâche, juste quelques jours. 

    Ces derniers temps, nous avons vu plein de choses vraiment exaspérantes autour de la station de métro et dans le quartier, la multiplication des coins urinoirs le long des piliers du métro, par exemple, des sacs poubelles éventrés aux quatres coins des rues, des pieds d'arbres noyés par les dernières pluies, etc, etc... mais à entendre les nouvelles ou à les lire, il y a aussi des choses plus graves dans le monde et même à côté de chez nous, donc relâche pour ces deux jours, le dernier de 2013 et le premier de 2014. Nous vous laissons profiter de vos familles, de vos amis et de vos voisins, tranquillement. C'est décidé, pas d'article qui fâche...

    On se retrouve le 6 janvier ?? 

    Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine en pleine forme !  

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  • Demain : ciné club du Louxor pour bien commencer l'année

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    7 janvier à 20H : Ciné-Club

     UNE CHAMBRE EN VILLE 

    de Jacques Demy, présenté par Fabienne Duszynski (enseignante à Lille 3 et membre du comité de rédaction de la revue Vertigo)

    Jacques Demy - France - 1982 - 1h32
    Avec Dominique Sanda, Richard Berry, Michel Piccoli, Danièle Darrieux

    Nantes, 1955. Les chantiers navals sont en grève. François Guibaud, un métallurgiste, loue une chambre dans l'appartement de Madame Langlois, une veuve qui a perdu sa particule aristocratique en épousant un bourgeois et qui noie dans l'alcool le deuil de son jeune fils, tué dans un accident de voiture. Violette, la petite amie de François, voudrait se marier avec lui, mais le jeune homme doute de ses propres sentiments. 

    « Il y a peu de films que j'ai voulus comme celui-ci. Peu de films que j'ai rêvés comme celui-ci. »
    Jacques Demy

    Pour donner envie... le reportage de Anne Caruel, D. Le Floch, V. Jonnet !

    Merci au site de Culturebox.francetvinfo à qui nous empruntons également cet extrait sur la nouvelle copie rénovée du film de Jacques Demy :

    "Couleurs passées, son des voix aigues, copies rafistolées. Les bobines en 35 millimètre des films de Jacques Demy risquaient au fil des ans de ne plus être diffusables. Ciné-Tamaris, la société qui fait vivre les films d’Agnès Varda et ceux de Jacques Demy, a donc pris les choses en main. "On est parti du négatif 35 mm de 1982 qui était en très mauvais état", explique Rosalie Varda. "Il fallait absolument qu’il soit scanné et mis sous forme de fichiers numériques". Avec l’aide d’une palette graphique, le choix des couleurs tels que Demy l’avait conçu a été retrouvé. Le son a également été restauré et respatialisé."

  • Où en est Vélib’ ?

    Sur le blog « Vélib’ & Moi », la mairie de Paris publie au son du clairon les résultats 2013 de l’exploitation de Velib’. Plus de 35 millions de trajets en 2013, soit une augmentation de 40% par rapport à 2010 ! Ces chiffres impressionnants cachent quand même une réalité moins satisfaisante et que les usagers ressentent bien depuis quelques mois.

    Personne ne conteste que Vélib’ soit une bonne idée et aussi un réel succès, non seulement auprès des Parisiens mais également auprès des touristes.

    Néanmoins, les chiffres globaux mirobolants annoncés triomphalement par la Mairie de Paris sont à pondérer par ce que chacun de nous, utilisateur de Vélib’, peut constater chaque jour.

    Plan stations Velib autour de Barbes.JPG

    Plan des stations Vélib' autour de Barbès

    Le problème n°1 est la disponibilité des vélos. Disons-le tout net, aux alentours de Barbès, les stations sont le plus clair du temps vides. Du carrefour Martyrs Rochechouart au carrefour Barbès même, en passant par le haut du square d’Anvers, côté 9e, les vélos sont aux abonnés absents. Idem dans le 18e où la butte reste un obstacle quasi insurmontable pour les cyclistes, rue de Clignancourt inclus (grande station devant le Carrefour). Enfin, dans le 10e, aux alentours de Lariboisière ou face au 39, boulevard de La Chapelle, la situation n’est pas meilleure. Les raisons de ce vide restent assez mystérieuses. La régularisation du trafic par JCDecaux est sûrement en cause, la « ré-alimentation » des stations ne se faisant pas en temps réel, ce que pourtant le système de gestion devrait permettre de faire. Y aurait-il pénurie de Vélib’ ? Suivant le quotidien Le Monde, 10 000 Vélib’ sur les 28 000 mis en circulation auraient disparu. La rumeur dit que nombre de ceux-ci seraient partis en Roumanie et en Bulgarie. Allez savoir. La mairie de Paris a démenti ce chiffre de 10 000 et confirmé que 18 000 vélos étaient en circulation, quantité qu’elle estime optimale pour le service. A se demander alors pourquoi 28 000 ont été mis en service en 2007/2008 ? Quoiqu'il en soit, il semble bien que le chiffre de 9000 vélos disparus soit le plus proche de la réalité, pour un coût de 1 million d'€ suivant le magazine Challenges.

    Le problème n°2 est l’état du vélo lui-même lorsqu’il est disponible. Sous ses allures de costaud, il est clair que Vélib’ est fragile et donc pas adapté aux mauvais traitements que bon nombre d’usagers lui font subir : changement de vitesse défaillant, chaîne qui saute, selle bloquée, éclairage hors service, freins aléatoires, …. bref, trouver un Vélib’ en bon état de marche n'est pas toujours facile. Sans parler des difficultés à retirer ou remettre le Vélib' de/dans sa borne ! Émettons l’hypothèse que si au départ Vélib’ était plus solide et donc certes plus cher, nous aurions eu des vélos de meilleure qualité et la ville de Paris des frais de réparation, voire de remplacement, moins importants.

    Tout cela ne doit pas nous décourager de l’utiliser. Ce mode de transport alternatif est à la fois très bon pour la santé et très bon pour l’environnement. Mais n’avons-nous pas le droit de dire à notre ami Vélib’ ce qui ne va pas ?

     

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  • La Guimard ou le passé perdu

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    Hôtel particulier de Mlle Guimard à La Chaussée d'Antin

    Que reste t-il au juste du quartier de la Chaussée d’Antin, de celui des hôtels particuliers avec leurs salles de théâtre privées, des jardins, de la fin du 18e siècle ? C’est à un voyage dans cet univers que nous invite Guy Scarpetta à travers son roman La Guimard publié chez Gallimard. Pas uniquement dans ce quartier de la Chaussée d’Antin d’ailleurs, mais dans un monde finissant, celui des années précédant 1789.

    Il faut vraiment beaucoup d’imagination aujourd’hui pour essayer de voir ce que pouvait être la rue de la Chaussée d’Antin vers 1780. Pas mal de livres en parlent et là n’est pas l’objet de cet article. Il fut le lieu d’une vie brillante, bien sûr réservée à une minorité de grands privilégiés et c’est dans ce monde fait à la fois d’un extrême raffinement  mais aussi d’une grande violence sociale que l’auteur nous invite. Rue de la Chaussée d’Antin où Mlle Guimard avait fait construire son hôtel particulier, un des premiers du genre —architecte Ledoux, décorateur Fragonard — et qu’elle voulait voir comme un temple dédié à la danse et à sa muse, Terpsichore. Il ne reste rien de tout cela, détruit par Haussmann au 19e siècle.

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    La Guimard par Fragonard*

    Marie Madeleine Guimard (1743/1816) — on dit La Guimard comme on dit La Callas, signe d’un talent et d’une notoriété sans pareils — était à la fois danseuse à l’Opéra et courtisane. Sa vie agitée d’artiste et de femme entretenue permet à Guy Scarpetta de nous proposer un roman s’appuyant sur des faits historiques mais l’œuvre reste un roman dans le sens où l’auteur nous invite à d’intéressants et originaux allers-retours entre le passé et le présent, à des considérations sur l’art et la danse en particulier, mais surtout à une description d’un passé à jamais perdu qu’il essaie de nous restituer non pas au travers des faits comme le font les historiens, mais par la narration de la vie des personnes, de leurs émotions, de leurs envies voire de leur psychologie au moment où elles ont croisé celles de La Guimard. Le tout dans une vision décapante de nos critères contemporains inadaptés à bien évaluer cette époque. Femme entretenue, La Guimard n’était pas une prostituée. Membre du corps de ballet de l’Opéra qui, à l’époque, ressemblait plus à un sérail pour les nobles libertins, elle n’en est pas moins une véritable artiste soucieuse de son art dont elle devient rapidement la grande figure, la dernière de la danse baroque.

    Ponctué de considérations diverses et souvent étonnantes sur les arts, le temps qui passe, l’évolution des choses, le roman vaut surtout par la puissante évocation de ce passé que nous avons bien du mal à appréhender. Que ce soit les codes sociaux et les relations humaines qui y sont associées, les relations amoureuses et les plaisirs liés à l’amour qui y tiennent une place prépondérante, que ce soit les façons de s’habiller et les extravagances qui vont avec, le goût pour les arts et le théâtre tel qu’on le concevait alors en particulier, beaucoup de choses de cette fin du 18e siècle nous sont devenues étrangères au sens strict du terme et ce n’est pas le moindre des mérites de Guy Scarpetta d’essayer de nous restituer cette atmosphère évanescente et raffinée d’une part, intellectuellement et artistiquement féconde d’autre part. Tocqueville lui-même, après son voyage en Amérique en1832, a reconnu que malgré l’espèce de supériorité du « modèle » américain, le fait de n’avoir pas connu cette période de civilisation achevée de la fin de l’Ancien Régime donnait aux Etats-Unis un désavantage certain. On pourra reprocher à l’auteur de parfois se complaire dans la description de scènes érotiques, non pas qu’elles soient inutiles dans la description du processus psychologique des personnages, mais ponctuées de détails qui n’apportent rien au récit. Enfin, outre ce voyage dans le passé, le roman vaut aussi par sa fin qu’il ne faut pas dévoiler mais qui, jusqu’à la dernière ligne, maintient l’attention du lecteur.

    Guy Scarpetta pense que La Guimard est oubliée et le regrette. En parler ici lui montre qu’il n’a peut être pas raison.

    La Guimard 
    Guy Scarpetta
    NRF – Gallimard – 18.50€

    * le tableau de Mlle Guimard par Fragonard présenté au Louvre a fait l'objet d'une vive controverse. Les experts disent aujourd'hui qu'il s'agirait non pas de Mlle Guimard mais de Mme de Grave.

  • Les seringues dans la rue

    St Bruno 1 web.JPGIl n'est hélas pas si rare de trouver des seringues usagées dans les caniveaux, les chantiers de voirie voire même quelque fois dans les halls d'immeubles. C'est pour cette raison, et ce n'est pas la seule, que l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes dans le 10e est un projet intéressant car potentiellement une solution à ce grave problème. Notre quartier n'est d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce problème comme nous le montre ce reportage du Parisien en date du 24 Avril 2013 : Cinq nouvelles seringues trouvées à Sevran.

    Mais que faire en présence de seringues usagées ? Un petit fascicule a été publié il y a 18 mois par une association suisse et adapté au public français par le Réseau Français de Réduction des Risques et la Plate-forme Mondiale pour les SCMR notamment. Cette brochure au graphisme sympathique fournit beaucoup de réponses très concrètes. Vous pouvez la télécharger en cliquant sur sa page de couverture ci-dessous :

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    ou la consulter en ligne