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Rechercher : conseils de quartier

  • Municipales 2008 : Bertrand Delanoë au Zénith

    Le maire-candidat a lui chanté son amour de Paris. Disons le clairement : Bertrand Delanoë le fait certes bien – ne revenons pas sur ses talents d’orateur - mais surtout il le fait avec conviction. Il a passé en revue un certain nombre de sujets qu’il s’engage à traiter si il est réélu : éradication définitive des logements insalubres pour 2011, 20% de logements sociaux à Paris en 2014, volonté de développer les investissements pour la création d’emplois à Paris, souci permanent de l’environnement, concertation avec les communes et les départements limitrophes dans le cadre du projet Paris Métropole, développement des services à la personne, volonté de sensibiliser les plus jeunes à l’art par la création de 3000 places dans les conservatoires parisiens, soutien accru aux associations et aux initiatives culturelles, intensification de la démocratie locale, …..

    Peu de politique. Bertrand Delanoë rappelle qu’il est à gauche, qu’il entend mener une politique de gauche et que dans ce contexte ses alliés naturels sont Les Verts auxquels il souhaite manifestement s’allier pour le second tour. Pour le reste, il n’a même pas prononcé le mot MoDem et n’a fait qu’évoquer de façon très elliptique sa concurrente de l’UMP !

    Il régnait hier soir au Zénith une ambiance qui laissait penser que les militants présents se sentaient assurer de la victoire, même si la chose n’est pas directement exprimée. Le candidat lui-même se paie le luxe de demander aux parisiens non pas de voter pour lui mais de voter pour Paris, en leur âme et conscience de citoyens. Du grand art !

     

    Bertrand Delanoë a tenu hier soir sa grande réunion publique d’avant premier tour au Zénith porte de Pantin. Environ 3000 personnes assistaient à cette réunion dont beaucoup de jeunes du Mouvement des Jeunes Socialistes. Bien sûr les 20 têtes de liste étaient présentes, mais aussi pas mal de personnalités dont Lionel Jospin et les « talents pour Paris », artistes et autres personnes soutiens du candidat.

    En ouverture, quelques témoignages de personnes venues dire pourquoi elles soutenaient le maire actuel et parmi elles deux interventions qui ne pouvaient pas laisser indifférent.

    D’abord celle du professeur Axel Kahn, généticien à l’engagement politique à gauche connu, qui est venu rappeler les valeurs qui animent Paris mais aussi la diversité des visages de Paris, toutes choses qui pour lui sont à préserver et dont il pense que Bertrand Delanoë est bien placé pour le faire.

    Raymond Aubrac, 94 ans, grand Résistant, est venu, lui, sous une ovation, dire que son combat pour la Libération de la France pendant les  années d’occupation était un combat pour les valeurs de la République évoquées par Axel Kahn et que lui aussi fait confiance à Bertrand Delanoë pour les porter haut.

  • Municipales 2008 : une réunion difficile pour Delphine Burkli

    L’idée de la candidate UMP n’était pas mauvaise : organiser une réunion publique commune entre les 8ème et 9ème arrondissements pour traiter un sujet spécifique, en l’occurrence la santé, et demander au Ministre en charge, Roselyne Bachelot, d’y participer.

    Dans une salle fonctionnelle de la Maison des Agriculteurs rue d’Athènes, une petite centaine de personnes se sont donc retrouvées hier soir. Pour l’essentiel des médecins libéraux mais aussi quelques pharmaciens et autres métiers de la santé.

    Dans un discours introductif assez général, Roselyne Bachelot a présenté les axes des réformes qu’elle souhaite mettre en place avec notamment les Agences Régionales de Santé. Elle a insisté sur le rôle spécifique des élus qui, de par leur proximité avec les gens, ont une mission particulière à remplir surtout en ce qui concerne la prévention. Utilisant une expression difficile à comprendre – démocratie sanitaire – elle a également évoqué la nécessaire coordination entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, notamment pour les urgences.

    Est-ce par manque de préparation, une organisation pas tout à fait au point, il se  trouve que la Ministre n’a pas pu rester pour participer au débat ce qui a eu pour conséquence de mettre très en colère un grand nombre de participants, pourtant proches politiquement de l’UMP mais qui souhaitaient obtenir de Roselyne Bachelot des réponses précises à leurs problèmes. Le débat a certes continué sans la Ministre mais la frustration était sensible.
  • Municipales 2008 – Nathalie Cariou : créer une dynamique

    Nathalie Cariou est n°2 sur la liste Mouvement Démocrate qui se présente dans le 9ème , liste emmenée par Gregory Perrin.

    Habitante du quartier Clichy Trinité, Nathalie Cariou a plusieurs cordes à son arc.

    Dans la vie active, cette femme de 43ans est psychothérapeute libérale et donne également des prestations de coaching – d’accompagnement -  à des entrepreneurs ou des artistes. Elle dirige un club de créateurs d’entreprises et est responsable de parents d’élèves dans son quartier – elle a largement contribué à la création et à la mise en place de la fresque des enfants dans le square de la Trinité.

    Son engagement politique est assez récent : 2006. C’est son envie de faire et son pragmatisme qui l’ont poussée à militer. Son choix fut relativement facile : ne se retrouvant ni dans un Parti Socialiste qui pour elle est déconnecté de la réalité, ni dans l’UMP trop loin de ses valeurs humanistes, c’est à l’ex-UDF qu’elle décide d’adhérer, d’autant que le discours de François Bayrou, sa vision des choses, son peu de goût pour l’idéologie lui conviennent très bien. Elle se mue donc en militante active juste avant les élections présidentielles de 2007. Le succès – relatif – de François Bayrou la conforte dans ses choix et le score non négligeable de la candidate MoDem aux législatives dans notre arrondissement  également. C’est donc tout naturellement qu’elle se trouve sur la liste MoDem pour ces municipales 2008.

    Soucieuse d’écologie – que dirai-je à ma fille dans 20 ans si je ne fais rien aujourd’hui ? se demande t-elle – animer par des valeurs humanistes qui lui rendent toute ségrégation insupportable – ne pas créer des castes affirme t-elle – gardant toujours à l’esprit le souci de l’efficacité qu’elle nomme son pragmatisme, voilà une femme certes résolue mais aussi ouverte. Elle semble savoir que son chemin politique ne sera pas facile avec ce Mouvement Démocrate qui vient tout juste d’être créé et qui a encore des difficultés à exister en propre, mais l’énergie adossée à ses fortes convictions ne manque pas, alors bon vent !
  • Municipales 2008 – A une semaine du scrutin, rue des Martyrs

    Bleu, orange, vert, rouge, voilà les couleurs dominantes en ce dimanche matin de campagne électorale rue des Martyrs. Toutes les têtes de liste sont là avec nombre de leurs colistiers !

    Si on y ajoute la présence de ballons, d’un  taxi londonien, de « people » et last but not least celle de France 3 Ile de France Centre, tous les ingrédients sont réunis pour faire de la matinée un moment sympathique et républicain à sept jours du premier tour des municipales 2008.

    La petite vidéo ci-après essaie de vous restituer l’ambiance et comprend une interview de Jean Bernard Peyronel pour Les Verts, Gregory Perrin pour le MoDem et du journaliste D. Audouit de FR3 IdF Centre.

    Voir également le reportage consacré au 9ème arrondissement dans le journal régional de FR3 dimanche soir.

     

    Agenda de la semaine chargé :

    Lundi 3 mars à 20h :

    Soirée citoyenne organisée par le MoDem au café Le Disque Bleu, 44 rue de Maubeuge, en présence de Gregory Perrin et de ses colistiers.

    Mardi 4 mars à 18h45 :

    Meeting du Parti Socialiste en présence de Bertrand Delanoë et de Jacques Bravo au gymnase Gauguin, 35 rue Milton.

    Mercredi 5 mars à 19h :

    Meeting de l’UMP avec Delphine Burkli au gymnase Gauguin, 35 rue Milton.

     

    Enfin, vous pouvez regarder les très bons reportages de FR3  IdF sur :

     
     
  • Municipales 2008 : au MoDem

    Dira ? Dira pas ? Marielle de Sarnez annoncera t-elle ce soir lors de son meeting à la Mutualité avec qui elle souhaite faire alliance pour s’occuper de Paris ?  Le sujet est d’actualité et a été longuement traité au cours de la rencontre organisée hier soir au café Le Disque Bleu rue de Maubeuge autour de Gregory Perrin et de certains de ses colistiers avec des habitants du quartier.

    Certains pourront penser que le sujet des alliances est anecdotique mais en réalité, en ce qui concerne le MoDem, il en dit assez long sur la manière dont les militants de ce parti nouveau appréhendent la vie politique. Si on veut utiliser une référence plutôt ancienne, on pourrait dire comme Michel Jobert qu’ils sont « ailleurs », enfin qu’ils se veulent ailleurs. Leur souhait de ne pas se positionner par rapport à tel ou tel rejoint leur souci d’indépendance, de liberté en fait. Les militants parlent de cela avec énergie, volonté. Pour ceux de ces militants qui ont participé au congrès fondateur du MoDem, ils en sont revenus avec des convictions très fortes, lancés dans une aventure nouvelle qui allie écoute démocratique, mélange intergénérationnel, contact avec la réalité de notre pays.

    Il n’est pas anormal qu’à si peu de temps de sa création, le MoDem soit animé par une préoccupation « existentielle » et tous les militants ont bien conscience que seul le rassemblement des électeurs autour de leurs idées permettra de construire quelque chose. Avec 9% des intentions de vote comme l’indique le sondage publié aujourd’hui par 20mn, (11% suivant IPSOS qui a fait l'enquête - on croit rêver sur la fiabilité de l'information !) le MoDem pourrait occuper une place dans la vie politique parisienne. Mais ces 9%-11% (?) l’obligent à faire ……. des alliances ! A vouloir écarter trop vite la réalité, celle-ci revient au galop.

     

    Prochaine rencontre le jeudi 6 mars à 19h45 au café Le Royal Bergère, 24 rue Bergère.

     

    MAJ : Le site MuniParis revient sur le sujet des alliances et ses infos confirment l'impression que nous avons eue hier soir en écoutant Gregory Perrin : Mme de Sarnez ne dira rien. Voir également Le Parisien. La vie du MoDem n'est pas un long fleuve tranquille !

  • Municipales 2008 : dernière réunion publique d’avant premier tour pour Jacques Bravo

    Environ 400 personnes ont participé à la dernière réunion publique de Jacques Bravo, candidat à sa propre succession à la mairie du 9ème arrondissement, avant le premier tour des municipales. Présence de Bertrand Delanoë, Daniel Vaillant, mais aussi des 13 colistiers du maire-candidat. Stéphane Bern qui préside depuis quelques années le Conservatoire de notre arrondissement est venu soutenir le candidat et a lancé la réunion.

    Le discours politique des uns et des autres est désormais connu. Rien de nouveau sous le soleil de cette dernière semaine de campagne d’avant 9 mars. Notons quand même les propos incisifs de Pauline Véron et de Philippe Torreton à l’égard de leurs opposants de l’UMP et du Président de la République en particulier. A son habitude désormais depuis quelques semaines, Bertrand Delanoë a pris beaucoup de hauteur dans son intervention, ce qui ne manque pas de plaire à un public conquis d’avance !

  • Municipales 2008 : dernière réunion publique d’avant premier tour pour Delphine Burkli

    Même lieu – le gymnase Gauguin rue Milton – même heure – 19h – mais à 24h d’intervalle ! Delphine Burkli, tête de liste UMP, et ses treize colistiers ont tenu leur dernière réunion publique d’avant premier tour devant quelques 200 personnes hier soir. Pierre Lellouche, député UMP de notre circonscription et mentor de Delphine Burkli était bien évidemment présent ainsi que Jean Louis Bourlanges, habitant du 9ème, ex-député européen, ex proche de François Bayrou au sein de l’ex-UDF mais désormais soutien de Nicolas Sarkozy.

    Il n’est pas contestable que le climat national – en clair la forte baisse de popularité du Président de la République – joue sur le moral et sur les nerfs de l’UMP et les propos plus ou moins agressifs tenus par les uns ou par les autres sont le signe d’un malaise difficile à cacher. On pourra juger par soi même sur pièces en regardant la petite vidéo en annexe bien que celle-ci ne rapporte pas les propos extrêmement virulents tenus par Pierre Lellouche à l’égard de Jacques Bravo d’une part, et ceux de Jean Louis Bourlanges à l’égard de Philippe Torreton d’autre part.

    Sur le plan local, il est frappant de constater à 24h d’intervalle combien la perception de notre réalité quotidienne est différente d’une réunion à l’autre et l’observateur venu de Perse si cher à Montesquieu y perdrait lui-même ses repères. Hier, au même endroit, on nous a dit combien il faisait bon vivre dans notre arrondissement depuis 2001 : que la vie y était enfin revenue, que les crèches, les écoles, les squares, les logements sociaux, les personnes âgées, les entreprises, la culture, la propreté, etc., etc. …. avaient été l’objet de toutes les attentions et que sans conteste, les choses s’étaient considérablement améliorées. Aujourd’hui, on nous a dit que la vie dans le 9ème était devenue une espèce de cauchemar depuis 2001 : impossibilité de s’y loger, point de places en crèches, trottoirs encombrés de deux roues, propreté laissée à l’abandon, irresponsabilité totale concernant la sécurité, défausse systématique de responsabilité sur « les autres », détérioration très nette des conditions de vie quotidienne notamment dans le Nord de l’arrondissement, problèmes de circulation grandissants, etc. etc. ….

    L’électeur tranchera.

  • Opinion

    Faut il que le rédacteur d’un modeste blog de quartier donne son avis à la veille d’un scrutin local ?

    L’alternative est simple : soit garder un quant-à-soi garantissant une espèce de neutralité, soit dire aux mêmes lecteurs ce que l’on pense de tout cela afin qu’ils sachent où vous situer : la neutralité est ennuyeuse si l’engagement est risqué !

    Le 9 mars je voterai pour Les Verts. Non pas que je souhaite voir Denis Baupin Maire de Paris, non pas que je sois d’accord avec toutes leurs propositions, loin s’en faut, mais simplement parce qu’il y a une urgence écologique et que seuls Les Verts sont porteurs d’un message fort, tant pour la mobilisation, dans la façon d’aborder cette question que de la traiter. J’ajoute qu’il me parait évident que cette préoccupation écologique ne sera prise en compte sérieusement  par les autres partis politiques que si, et seulement si, le rapport  de force politique entre Les Verts et les autres est tel qu’ils sont incontournables et en position de déranger. Les partis « traditionnels », PS et UMP pour ne pas les citer, affirment bien volontiers qu’ils ont intégré l’environnement dans leur programme d’actions, mais on voit bien que cela se fait sous la contrainte et, si leur sincérité n’est pas à remettre en cause, ce n’est pas leur faire un trop grand procès d’intention que d’affirmer que leur volonté de faire en la matière reste proportionnelle à l’intensité de la contrainte extérieure qu’ils subissent.

    Le défi écologique est à la fois mondial et individuel. C‘est sa difficulté. Aussi relative que soit la place de la ville de Paris sur notre terre, nous devons prendre le problème à bras le corps, changer les choses. Chacun. Les Verts peuvent nous y aider. Là est la priorité.

  • Lire les résultats du premier tour

    Pour essayer de comprendre les résultats du premier tour dans notre arrondisement, voici un petit tableau de ceux du premier tour en 2001.

        2001
    Listes
    Exprimés en voix %

    rapport

    droite

    gauche

    Lutte ouvriere 392 2,25%  
    gauche div. 238 1,36%  
    Les Verts   2 324 13,33%  
    PS   6 013 34,48% 51,42%
    MoDem        
    UMP**   7 704 44,17% 48,58%
    FN*   769 4,41%  
             
    Total
    17 440 100,00% 100,00%


    * regroupement des voix FN + MNR

    ** regroupement des voix des listes Lellouche et Reina 

  • Théâtre : Entre père et Maire

    Entre père et Maire est mise en scène par Nathalie Guilmard – une habitante du quartier Trudaine Rochechouart – dans un style simple, dépouillé, clair, qui laisse aux acteurs toute liberté d’expression. Les acteurs justement sont excellents. Catherine Giron dans le rôle de la secrétaire zélée au franc parler est nature. Le jeune Romain Mery, élève au conservatoire du 20ème arrondissement, campe brillamment un Chef de cabinet aux attitudes et au langage d’un réalisme saisissants et Pierre Casadei sait être avec talent un Maire comme on le voit partout, c'est-à-dire dans le même temps sympathique et tyrannique.

    La pièce a été écrite par Benjamin Oppert. Comme on le dirait d’un roman, la pièce est autobiographique. L’auteur ne s’en cache d’ailleurs pas. C’est là sa toute première pièce de théâtre après l’écriture d’un roman. On reste troublé par son témoignage et on comprend bien vite que l’écriture est non seulement pour Benjamin Oppert comme une sorte de thérapie mais aussi et surtout un formidable espace de liberté lui permettant de vivre, contrairement à son personnage Alexandre, les paradoxes de sa personnalité. Car l’auteur, comme le personnage de sa pièce, oscille entre politique et littérature : politique car son envie d’être utile sait qu’elle y trouve son compte, littérature car le besoin de se raconter, de témoigner, de faire prendre aux gens conscience est réel tout en accomplissant un travail nécessaire sur soi-même. Benjamin Oppert nous raconte son aventure théâtrale sur son blog.

    Entre père et Maire est présenté dans le cadre du cycle Théâtre & Engagement au théâtre du Nord-Ouest. Il s’agit d’un cycle de 40 pièces qui se déroule du 14 mars au 15 juin comportant à la fois des classiques comme Savannah Bay de Marguerite Duras ou En Attendant Godot de Becket et des créations comme Entre père et Maire.

    Si vous souhaitez passer une soirée agréable et "intelligente" vous mettant devant certaines réalités dont on parle assez peu en vérité, alors allez voir Entre père et Maire. Prochaine représentation le samedi 5 avril à 19h.

     

    342c96a73ab032abd990c955bb0c6a15.jpgThéâtre du Nord-Ouest

    13, rue du Faubourg Montmartre

    01.46.60.09.36

    4bc792088c6f2c7708686e93f0ca856e.jpegAlexandre est un jeune juriste ambitieux qui n’a pas connu son père. Il est prisonnier d’un paradoxe : à la fois introverti et assoiffé de reconnaissance. Le jeune homme, qui vit avec une femme comédienne sensuelle et extravertie, sollicite et obtient le poste de Chef de cabinet d’un Maire de grande ville dont l’ego n’a d’égal que le besoin, lui aussi, de reconnaissance. Dans ces deux personnalités différentes mais en fait plus proches qu’on ne l’imagine et dans leurs relations tumultueuses tient le ressort de la pièce Entre père et Maire. Témoignage, la pièce est une sorte de documentaire sur la vie ordinaire d’un "chef" et de son plus proche collaborateur, avec son lot de médiocrités quotidiennes, de bouffonneries mais surtout de cynisme dans le jeu de rôles assumé par les protagonistes. Elle sonne juste dans le tableau de nos vies même si quelques clichés, voire caricatures, s’y glissent de temps à autre. Témoignage qui peut être interprété comme une espèce de dénonciation de cette comédie humaine à laquelle chacun est plus ou moins soumis.

  • Ulipo : 15 avril - La performance jusqu'où ?

    Les débats citoyens d'ULIPO continuent leur chemin

    La prochaine réunion aura lieu au salon André, entrée par le Théâtre Trévise - 14 rue de Trévise - Paris 9ème

    le mardi 15 avril 2008à partir de19h30 sur le thème :

     

    La performance jusqu'où ?

     

    Entre libre : chacun paie sa consommation.

     

    La performance jusqu'où ?

    Quels sont les ressorts de la compétition généralisée que nous vivons ?

    Comment cela se fait que l'instauration d'une société de marché est considérée naturelle, voire juste ?

    Le primat de l'économie sur le politique, l'éducation au service de l'économie : comment cette idéologie a trouvé sa légitimité ?

    L'idéologie gestionnaire en politique et la dictature du chiffre : est-ce encore de la politique ?

    Le politique est-ce un marché dont les partis se partagent les parts ?

    Vincent de Gaulejac* a développe cette réflexion dans son ouvrage La société malade de la gestion aux éditions du Seuil.

    Il nous aidera à mettre de l'ordre dans cette foule de questions et à dégager des pistes de réflexion.

     

    *Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'Université Paris-VII

     

    Les autres rencontres :

    • Jeudi 22 mai : Le storytelling ou la nouvelle ruse pour nous mener en bateau avec Christian Salmon
    • Mercredi 19 juin : Entre punir et soigner l'éloge de la prison avec Pierre-Victor Tournier

     

    Nous sommes ouverts à :

    - vos propositions de thèmes,

    - vos propositions de partenariat,

    - vos suggestions de lieux de rencontre.

     

    ULIPO Université libre populaire

    11 rue de Rochechouart 75009 PARIS

    Pour informations : ulipo9@gmail.com 

    Et pour en savoir plus www.ulipo.com: sur le site vous trouverez les comptes-rendus des séances

    précédentes.

     

  • Hier et aujourd’hui

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    Connaître l’Histoire pour comprendre le présent. Certains historiens critiquent sévèrement cette approche par trop « utilitariste » de l’Histoire mais les mêmes causes provoquant les mêmes effets, il n’est pas inutile de regarder le passé.

    A un peu plus de 150 ans d’intervalle, deux phrases, ou plus exactement deux slogans, peuvent retenir notre attention.

    Le premier est le fameux « Enrichissez-vous » de François Guizot. Avant d’être un homme politique de premier plan sous la Monarchie de Juillet, Guizot est un penseur, un intellectuel libéral au sens politique du terme, fils de la Révolution française et lecteur assidu de Montesquieu et de Benjamin Constant. Sa conception de la démocratie, quand bien même apparaissant très réactionnaire aujourd’hui, ne manque pas d’intérêt, notamment son concept de « capacité » qui a longtemps marqué le débat avant que ne s’instaure le suffrage universel. La phrase de Guizot a été et est encore utilisée par certains, notamment à gauche, pour ce qu’elle n’était pas, à savoir un slogan économique dans la frénésie ambiante, il est vrai assez affairiste, régnant sous Louis-Philippe. Le véritable sens de la phrase de Guizot était en fait politique : le suffrage - le droit de vote - étant fixé par le cens, c'est-à-dire le montant de l’impôt payé par le citoyen lié à son revenu, l’idée de Guizot consistait à dire que si vous voulez être un citoyen avec un droit de vote, il faut vous enrichir – et donc payer le cens - pour être en « capacité » de voter. La phrase n’était pas un appel au développement de l’affairisme ou à l’exploitation des uns par les autres.

    Le second slogan est actuel : « Travailler plus pour gagner plus », phrase qui a, en partie, fait l’élection de l’actuel Président de la République. A l’inverse de Guizot, Nicolas Sarkozy n’est pas un intellectuel – ce n’est pas un reproche – et sa phrase est, elle, à l’inverse encore, une phrase économique qui a eu une utilisation politique. Le succès annoncé par le gouvernement Fillon des mesures venant appuyer la volonté politique exprimée par le slogan ne laisse pas de surprendre, car si le nombre d’heures supplémentaires déclarées a bien considérablement augmenté, il semble que le nombre moyen d’heures travaillées dans le mois soit stable sur le dernier trimestre ! Chacun interprétera cette contradiction suivant sa sensibilité politique.

    Ces deux slogans ont quand même deux choses en commun. D’abord ils font appel au bon sens. Après tout « Enrichissez-vous » n’est pas, pris au pied de la lettre, forcément une mauvaise chose, tout comme le « Travailler plus pour gagner plus » qui vante indirectement le mérite du travail. Le problème est que ce bon sens est mal traité dans l’affaire car les deux slogans donnent par trop dans le simplisme. Ensuite ils sont des leurres pour la démocratie. Qui peut raisonnablement croire que François Guizot était partisan d’un suffrage élargi et qu’il faisait le nécessaire pour que la richesse se développe de telle manière que le plus grand nombre puisse voter. Qui peut raisonnablement penser que Nicolas Sarkozy créé – ou est en position de  créer - aujourd’hui les conditions économiques pour que les personnes puissent travailler plus pour gagner plus ? En cela, les deux slogans sont essentiellement démagogiques, chacun à leur manière.

    Hélas, Chers Lecteurs, il n’y a aucun lien direct avec notre arrondissement sauf peut-être que Guizot a vécu un bon moment au Ministère des Affaires étrangères qui se trouvait au 19ème siècle au coin du boulevard des Capucines et de la rue du même nom et que Thiers, acteur de la chute de Guizot en 1848, habitait place Saint Georges. A notre connaissance, Nicolas Sarkozy n’a pas de lien particulier avec le 9ème arrondissement de Paris.