Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : salle de consommation

  • Retour sur un échec

    Deux raisons expliquant la défaite émergent nettement lorsqu’on analyse la situation.

    La première est la complète inadaptation du positionnement, du discours tenu et des propositions faites aux habitants du 9ème. Au-delà des traditionnels sujets de mécontentement que sont la propreté, la sécurité, la circulation automobile et son corollaire le stationnement, etc. …, arrêtons-nous sur un comportement et deux propositions qui niaient tellement l’évidence que chacun pouvait s’interroger sur les capacités de certains membres de l’UMP à bien appréhender la situation dans notre arrondissement.

    Pensant que le 9ème était gagnable, le comportement, et même le discours, de l’équipe Burkli tout au long de la campagne a été de sous estimer voir de nier le courant de sympathie réel qui existait pour le Maire sortant Jacques Bravo, présentant ce dernier comme un homme « fatigué », échappant à ses responsabilités en les reportant sur les autres. Outre ce que cela a de désagréable, chacun a bien vu ce que ce comportement avait d’irréel et d’exagéré.

    Deux propositions qui ont été constamment martelées par les candidats UMP relevaient elles plutôt du comique.

    La première concerne la question du logement : répéter sans cesse qu’il fallait construire des logements neufs dans le 9ème pour les classes moyennes était incompréhensible pour les habitants. Chacun constate tous les jours les conditions réelles de l’immobilier dans le 9ème, chacun peut voir sans faire de gros efforts que la place pour construire des bâtiments neufs n’est pas ce qu’il y a de plus évident à trouver ! Et utiliser l’argument du PLU et de ses contraintes qu’il conviendrait de desserrer pour y arriver n’a convaincu personne.

    La seconde idée étonnante consistait à nous proposer de développer encore le tourisme dans l’arrondissement ! L’opéra Garnier, les Grands Boulevards, les grands magasins, l’Olympia, Drouot, Pigalle, les théâtres, les restaurants, le musée Grévin et celui de la vie romantique, même la rue des Martyrs, etc. etc. … ce ne sont pas les touristes qui manquent dans le 9ème – personne ne s’en plaint – et ce ne sont pas non plus les hôtels qui font défaut. Alors dans ce contexte, venir sérieusement nous proposer « une politique touristique » spécifique au 9ème était assez comique et manquait vraiment de sérieux.

     

    La seconde raison de la défaite tient à l’organisation et au fonctionnement de l’UMP. Choisir Delphine Burkli n’était certes pas un  choix stupide : la jeune femme est sympathique, intelligente et ceux qui suivent les affaires municipales savent que non seulement elle est réellement implantée dans le 9ème mais qu’elle sait être efficace quand elle est en situation. Mais l’environnement dans lequel sa candidature a été lancée n’était pas bon. Qui ne voit que malgré les apparences et les discours, la fracture au sein de l’UMP ex-RPR n’est toujours pas refermée à Paris ? Comment expliquer qu’il ait fallu « importer », « parachuter » des colistiers comme Roger Auque où Claire Gibault dans des places prépondérantes au détriment de personnalités « locales » ? Qui comprend cette attitude adoptée par l’UMP de rejet systématique de ce qu’a réalisé Bertrand Delanoë à Paris et Jacques Bravo dans le 9ème, dans un discours souvent passéiste et parfois discriminant ? Le 9ème n’a pas lui connu de dissidents mais les cas du 8ème ou du 15ème sont significatifs de l’état de l’UMP à Paris à cet égard.

    oOo 

    La question est maintenant de savoir comment l’UMP et ses élus vont se comporter ? Il n’est pas douteux que Delphine Burkli, élue Conseillère de Paris, non seulement siègera mais sera une Conseillère d’arrondissement d’opposition active dans le 9ème. Quant aux deux autres élus, à savoir Roger Auque et Claire Gibault, siègeront-ils au Conseil d’arrondissement ? M. Auque voyage beaucoup, partage sa vie entre le Moyen Orient et le 18ème où il réside. Mme Gibault reste députée européenne et ne réside pas dans le 9ème. Et disons le, voilà une position, Conseiller d’arrondissement, qui probablement ne leur convient guère ayant espéré plus.

    Là sans doute réside une autre raison de l’échec de la droite : l’absence dans le suivi des affaires locales.

    Le bon fonctionnement de la démocratie impose l’existence d’une opposition structurée, vivante, porteuse d’une réelle alternative. L’échec de l’UMP dans sa reconquête de Paris lors des dernières élections municipales pose à la capitale le problème de ce bon fonctionnement démocratique et l’étude de cet échec n’est pas inutile, notamment pour mieux comprendre ce qui risque de se dérouler au sein de l’UMP, ou plutôt au sein de  l’opposition, à Paris dans les prochains mois.

    Soyons clairs, l’échec de l’UMP à Paris est en apparence relatif. Pour paraphraser son slogan de campagne, Françoise de Panafieu a su préserver « l’essentiel », c'est-à-dire ne pas céder à Bertrand Delanoë un des huit arrondissements détenus par la droite. Mais à bien des égards les apparences sont trompeuses. Qui ne voit d’ailleurs que l’échec de la droite à Paris est plus celui de l’UMP que celui de Mme de Panafieu ? Comment un parti qui avait fait le grand chelem en 1989, récupérant alors les 20 mairies d’arrondissements, a-t-il pu tomber là où il est en moins de 20 ans ? Les changements sociologiques dans la capitale n’expliquent pas tout ! A certains égards, la situation actuelle de l’UMP dans le 9ème reflète assez bien celle de ce parti dans Paris, analyser l’échec de la liste Burkli donne des indications sur les raisons de l’échec de l’UMP à Paris en général.

  • Un petit sondage

    Les sondages sont à traiter avec précaution mais enfin, on peut tenter l'expérience.
     
    Jusqu'au vendredi 18 avril nous vous proposons de vous exprimer sur la découpe géographique de notre arrondissement pour la tenue des Conseils de quartier en répondant à la petite question dans la colonne de droite. Il faut aussi faire preuve d'auto-discipline en ne votant qu'une fois - merci.

  • Théâtre : Entre père et Maire

    Entre père et Maire est mise en scène par Nathalie Guilmard – une habitante du quartier Trudaine Rochechouart – dans un style simple, dépouillé, clair, qui laisse aux acteurs toute liberté d’expression. Les acteurs justement sont excellents. Catherine Giron dans le rôle de la secrétaire zélée au franc parler est nature. Le jeune Romain Mery, élève au conservatoire du 20ème arrondissement, campe brillamment un Chef de cabinet aux attitudes et au langage d’un réalisme saisissants et Pierre Casadei sait être avec talent un Maire comme on le voit partout, c'est-à-dire dans le même temps sympathique et tyrannique.

    La pièce a été écrite par Benjamin Oppert. Comme on le dirait d’un roman, la pièce est autobiographique. L’auteur ne s’en cache d’ailleurs pas. C’est là sa toute première pièce de théâtre après l’écriture d’un roman. On reste troublé par son témoignage et on comprend bien vite que l’écriture est non seulement pour Benjamin Oppert comme une sorte de thérapie mais aussi et surtout un formidable espace de liberté lui permettant de vivre, contrairement à son personnage Alexandre, les paradoxes de sa personnalité. Car l’auteur, comme le personnage de sa pièce, oscille entre politique et littérature : politique car son envie d’être utile sait qu’elle y trouve son compte, littérature car le besoin de se raconter, de témoigner, de faire prendre aux gens conscience est réel tout en accomplissant un travail nécessaire sur soi-même. Benjamin Oppert nous raconte son aventure théâtrale sur son blog.

    Entre père et Maire est présenté dans le cadre du cycle Théâtre & Engagement au théâtre du Nord-Ouest. Il s’agit d’un cycle de 40 pièces qui se déroule du 14 mars au 15 juin comportant à la fois des classiques comme Savannah Bay de Marguerite Duras ou En Attendant Godot de Becket et des créations comme Entre père et Maire.

    Si vous souhaitez passer une soirée agréable et "intelligente" vous mettant devant certaines réalités dont on parle assez peu en vérité, alors allez voir Entre père et Maire. Prochaine représentation le samedi 5 avril à 19h.

     

    342c96a73ab032abd990c955bb0c6a15.jpgThéâtre du Nord-Ouest

    13, rue du Faubourg Montmartre

    01.46.60.09.36

    4bc792088c6f2c7708686e93f0ca856e.jpegAlexandre est un jeune juriste ambitieux qui n’a pas connu son père. Il est prisonnier d’un paradoxe : à la fois introverti et assoiffé de reconnaissance. Le jeune homme, qui vit avec une femme comédienne sensuelle et extravertie, sollicite et obtient le poste de Chef de cabinet d’un Maire de grande ville dont l’ego n’a d’égal que le besoin, lui aussi, de reconnaissance. Dans ces deux personnalités différentes mais en fait plus proches qu’on ne l’imagine et dans leurs relations tumultueuses tient le ressort de la pièce Entre père et Maire. Témoignage, la pièce est une sorte de documentaire sur la vie ordinaire d’un "chef" et de son plus proche collaborateur, avec son lot de médiocrités quotidiennes, de bouffonneries mais surtout de cynisme dans le jeu de rôles assumé par les protagonistes. Elle sonne juste dans le tableau de nos vies même si quelques clichés, voire caricatures, s’y glissent de temps à autre. Témoignage qui peut être interprété comme une espèce de dénonciation de cette comédie humaine à laquelle chacun est plus ou moins soumis.

  • La démocratie : représentative ou participative ? Les deux svp !

    L’auteur essaie tout d’abord de nous préciser l’idée de démocratie participative dont il reconnaît qu’elle reste une « notion floue ». Venant autant si ce n’est plus d’une réaction de défiance envers la démocratie représentative, ce nouveau concept qui a vu le jour dans les années 70 un peu partout dans les pays démocratiques, a un côté paradoxal dans la mesure où il ne fait pas l’objet d’une demande sociale explicite et qu’il est en général géré par les élus eux-mêmes dont l’auteur précise que « tout indique que les élites politiques, en France tout particulièrement, et en dépit de leurs proclamations, restent attachés à une pratique exclusivement représentative du pouvoir, dans laquelle la participation ne peut se concevoir que sous une forme extrêmement encadrée et comme un simple adjuvant de la démocratie représentative ». C’est le plus souvent au niveau local que l’on expérimente la démocratie participative et le faible niveau de participation pose la question de la légitimité de ces instances.

    Loïc Blondiaux dénombre trois modèles participatifs. Le modèle dit « du budget participatif » avec comme exemple emblématique ce qui a été fait à Porto Alegre, celui dit « du débat public » et enfin le modèle dit «  du jury de citoyens ». Si le premier a eu beaucoup de succès notamment au Brésil, c’est qu’il est décisionnaire alors que les deux autres ne sont que consultatifs. Encore faut-il distinguer aussi bien pour le débat public que pour le jury de citoyens toutes les formes qui peuvent en émaner en fonction des sujets traités et de l’implication des citoyens eux-mêmes.

    Viennent ensuite les inévitables questions : ce processus participatif est-il bien démocratique ? Quelle en est la légitimité ? Ces dispositifs ne reproduisent-ils pas les inégalités politiques existantes ? Quelle en est la véritable influence ? Et surtout se pose la difficile question de la responsabilité.

    Il y a aussi des raisons d’espérer : « la revendication grandissante d’un droit à l’expression politique de la part d’une fraction de citoyens, et l’exigence qu’ils font peser sur les gouvernements de rendre des comptes sur l’exercice de leur mandat », « une exigence croissante d’inclusion et de transparence, portée par des mouvements sociaux mais aussi par des individus isolés qui revendiquent une autonomie par rapport au système politique institutionnel ».

    « La démocratie participative, sous sa forme actuelle, doit être pensée comme une confrontation dans laquelle un mouvement continu de demande de droits rencontre des tentatives de cadrage politique de la part des pouvoirs en place » nous dit l’auteur qui conclut en disant par une belle formule « En démocratie, l’aptitude à juger des affaires politiques doit être considérée une fois pour toutes comme universelle ».

     

    Tout cela peut sembler un peu loin de nos modestes Conseil de quartier mais il n’en est rien. Seul un juste équilibre entre représentation et participation peut nous aider à redonner à la politique, c'est-à-dire à la vie de la cité, un sens qu’elle a perdu depuis quelques années et nul ne doit douter que, comme pour l’environnement, c’est à chacun d’agir.

    oOo

    Loïc Blondiaux – Le nouvel esprit de la démocratie – La République des idées au Seuil – 10.50€

     

    En complément, pour ceux que le sujet intéresse, Pierre Rosanvallon – La contre-démocratie - Points n°598 au Seuil 9.50€

    « La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une case, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis à se désintéresser, s’abstenir, se taire pendant cinq ans. Elle est action continuelle du citoyen et requiert à ce titre sa présence vigilante »

    Pierre Mendès France dans la République moderne publié chez Gallimard.

     

    Bertrand Delanoë nous l’a promis pendant la campagne électorale, Jacques Bravo nous a annoncé des bonnes surprises pour bientôt, la démocratie locale va se développer à Paris et dans le 9ème en particulier.

     

    Dans ce contexte, la lecture du dernier essai de Loïc Blondiaux intitulé Le nouvel esprit de la démocratie ne manque pas d’intérêt. Certes, on peut reprocher à l’auteur un parti pris certain pour le développement de la démocratie participative et son manque d’esprit critique sur certains points mais l’état des lieux qu’il brosse et les perspectives qu’il envisage méritent attention.

  • Parlons des Verts

    La première est la prise en compte des questions dites « environnementales » par les partis politiques traditionnels. Enfin, dans les discours des partis politiques. Du « Grenelle de l’environnement » aux résultats encore incertains promu par le gouvernement aux déclarations du Parti Socialiste sur la nécessité d’un développement durable, on reste dans des déclarations d’intention encore très générales qui ont certes le bénéfice de faire en sorte que l’approche environnementale soit transversale aux problèmes, c'est-à-dire partout, mais avec des résultats encore hypothétiques. Dans ce contexte, Les Verts ont été dépossédés d’un sujet qui leur était jusqu’à maintenant spécifique et n’ont pas su s’adapter à cette nouvelle donne. Disons pour leur défense que, contrairement aux Verts allemands par  exemple, Les Verts français ont néanmoins développer un discours qui n’est pas uniquement écologiste mais aussi social. Cela n’a pas suffit à Paris. Leur perte d’influence signifie-t-elle que les parisiens ont en 2008 un souci écologique inférieur à ce qu’il était en 2001 ? Probablement pas, mais le discours souvent brouillon des Verts, le fait que d’autres parlent d’écologie, la personnalité controversée de certains de ses leaders n’ont pas aidé, sans oublier les déclarations peu sympathiques de leurs « alliés » socialistes, cerise sur le gâteau.

    Les Verts traversent donc, tant à Paris qu’au niveau national d’ailleurs, un problème politique non seulement de positionnement – il n’y a plus de spécificité écologique dans « l’offre » politique - mais aussi de contenu programmatique qui reste assez faible sur beaucoup de points.

    La deuxième raison de la perte d’influence des Verts à Paris touche à la stratégie choisie par Denis Baupin et ses amis pour les élections de mars 2008 et aussi aux relations entretenues avec la Parti Socialiste et Bertrand Delanoë en particulier.

    Vouloir connaître sa véritable influence en comptant ses partisans demeure une approche profondément démocratique, cela n’est pas contestable, mais c’est peu dire qu’elle est à la fois naïve et risquée. C’est celle choisie, reconnaissons le avec courage, par Denis Baupin et ses colistiers. Fiers de leurs résultats à Paris, c'est-à-dire de l’influence qu’ils ont eue sur l’équipe Delanoë entre 2001 et 2008, Les Verts, d’une part, ont minimisé la récupération possible par les socialistes de leurs actions et, d’autre part,  se sont illusionnés sur la capacité des parisiens à clairement discerner ce qui leur était dû, ce dont les Verts étaient directement à l’origine. Les épisodes du PLU, du projet controversé des logements pour infirmiers prévus dans le 16ème et autres qui ont amené Les Verts à se désolidariser des socialistes au sein du Conseil de Paris ont contribué à brouiller l’image. A cela sont venus s’ajouter les péripéties de la campagne – le sinistre épisode de la « fumette » à la Maire du 2ème par exemple – et Les Verts se sont retrouvés dans la nasse sans bien comprendre ce qu’il leur arrivait. Naïveté sympathique mais pas politique pour deux sous.

    Certains dans le camp Delanoë se réjouissent que cet allié « turbulent » soit réduit à des proportions plus raisonnables. Pourtant, il n’est pas contestable que les militants socialistes, eux, soient favorables à cette alliance et l’ont indirectement imposée à Bertrand Delanoë à défaut d’un partenariat avec le MoDem dont ils ne voulaient pas. Avec moins de 10% des voix exprimées, Les Verts ont certes perdu en influence mais ont gagné en représentatité, leur score antérieur apparaissant assez artificiel. On peut le voir comme une leçon de démocratie ou comme un échec.

    On l’a déjà maintes fois répété dans ces colonnes, l’enjeu environnemental est crucial pour notre avenir. Il ne s’agit pas là de dramatiser la chose mais de faire en sorte que chacun prenne conscience que si rien ne change, l’avenir de notre planète deviendra incertain. Et comme nous sommes de ceux qui pensent que la politique joue encore un rôle essentiel, la place d’un parti comme Les Verts ne peut pas laisser indifférent. Analyser les raisons de leur perte d’influence – certains plus sévères parleront d’échec - dans une ville comme Paris devient un passage quasi-obligé.

    Pour Les Verts à Paris, les lendemains d’élection sont moroses. De 17 Conseillers, il n’en reste que 9 ! Ce ne sont pas les quelques postes d’adjoints au Maire avec des délégations non pas mineures mais enfin pas primordiales, à l’exception peut-être de celle touchant le développement durable, qui consolent. Dans le 9ème, plus qu’un seul représentant au Conseil d’arrondissement contre trois entre 2001 et 2008 ! Reflet de leur perte en voix, à Paris en général comme dans notre arrondissement en particulier.

    Les raisons de la perte d’influence des Verts sont de deux natures.

  • Conseil d’arrondissement

    Le conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 14 avril en Mairie. Il était le premier du genre en « vitesse de croisière » et l’auditoire était assez nombreux. Contrairement aux pratiques en cours sous l'ancienne mandature, la table du Conseil est désormais en forme de U de manière à ce que les Conseillers soient en face du public "dans un esprit de convivialité et d'ouverture"  explique le  Maire.

     

    Quelques points à retenir :

    A/ Le logement constitue la priorité de la nouvelle équipe dirigeante à Paris aussi sera t-il l’objet de la première communication de Bertrand Delanoë lors du prochain Conseil de Paris. Pauline Véron, Conseillère de Paris, 2ème adjointe au Maire du 9e en charge entre autres de l’habitat a résumé cette communication.

    Six objectifs sont visés à Paris :

    1. Financer 40 000 logements sociaux d’ici 2014 (30 000 de 2001 à 2008) dont un tiers pour les classes moyennes et un tiers pour les plus défavorisés. Le Maire du 9ème fait remarquer que de 670 logements sociaux en 2001, l’arrondissement en compte 1500 en 2008 et qu’il s’est engagé à en créer 1000 d’ici 2014.
    2. Créer 20 000 logements neufs.
    3. Résorber l’insalubrité d’ici 3 ans. Cela concerne encore 1030 logements à  Paris, aucun dans le 9ème.
    4. Améliorer la qualité des logements et notamment faire en sorte qu’ils soient plus respectueux de l’environnement (objectif moins 30% d’émissions de gaz à effet de serre pour les équipements de la ville d’ici 2020 – voir le plan climat).
    5. Faciliter l’accès des familles au logement par différents mécanismes comme une agence immobilière à vocation sociale ou une aide au logement accrue pour les familles de 2 enfants et plus par exemple).
    6. Augmenter la capacité d’hébergement des moins favorisés, notamment les SDF.

    L’ensemble de ces objectifs fera l’objet d’un suivi par une commission ad hoc présidée par une personnalité indépendante.

     

    B/ Le Conseil a ensuite procédé à l’élection de ses représentants aux différents organismes de l’arrondissement :

    • Au comité de gestion du Centre d’Action Sociale du 9e : Pauline Véron, Philippe Torreton, Claire Morel, Laurent Chabas, Xavier Laugaudin, Delphine Burkli, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit.
    • Au conseil d’établissement du conservatoire Nadia et Lili Boulanger : Thierry Cazaux, Philippe Torreton, Amina Bécheur, Claire Gibault.
    • A la commission d’attribution des logements sociaux : Claire Morel, Pauline Véron, Xavier Laugaudin, Claire Gibault, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit. Rappelons que cette importante commission comprend 3 collèges : les élus, les services sociaux de la Ville et du Département, les associations.
    • A la commission d’attribution des places en crèche : Xavier Laugaudin, Laurent Chabas, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli.
    • Au bureau du CICA : Thierry Cazaux, Frédéric Hervo, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli. Amina Bécheur ayant la délégation à la vie associative étant membre de droit.

    Le Maire s’est engagé par ailleurs a nommé par arrêté municipal au conseil de gestion de la caisse des écoles Laurent Chabas, Amina Bécheur, Catherine Dreyfus et Claire Gibault.

    Notons que si, conformément aux engagements pris, l’opposition se voit attribuer systématiquement un siège aux différents conseils, le partenaire du PS dans la majorité municipale – Les Verts – n’a rien obtenu. Interrogé sur le sujet, Jacques Bravo, Maire du 9ème, affirme que Les Verts ont été consultés et n’ont pas manifesté d’intention particulière alors que Nicole Azzaro – 5ème adjointe, Les Verts - affirme, elle, le contraire et notamment le souhait qu'elle avait de participer au conseil de la caisse des écoles. Voilà sans doute une anecdote significative des rapports au sein de la majorité municipale.

    Mentionnons enfin un point curieux : le Conseil de Paris aura dans sa prochaine séance à se prononcer sur l’attribution par la Ville de deux subventions à des associations d’élèves de collèges ou lycées du 9ème pour des montants respectivement de 580€ et de 1800€ (une de ces subventions pour l’aide à un voyage d’élèves dans le cadre de travaux archéologiques). Au cours de la séance du Conseil d’arrondissement, ce ne sont pas moins de 17 500€ de subventions qui ont été alloués à deux associations de commerçants du 9ème pour les illuminations de Noël 2007. Sans contester le principe de ces subventions, l’opposition par la voix de Delphine Burkli a fait remarquer que les conditions dans lesquelles certaines illuminations ont été organisées en 2007 n’étaient pas satisfaisantes – par exemple rue Joubert ou rue des Martyrs où celles-ci ont été installées le 23 décembre ! Sans démagogie, on est aussi frappé par l’importance des montants : 17 500€ pour les commerçants des seuls rue Joubert et Grands Boulevards !

    Prochain Conseil le 19 mai.
  • Hier et aujourd’hui

    78268f0193b72abf922bd97db944854b.jpgb197320917d1777ba61040ffe340d5fa.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Connaître l’Histoire pour comprendre le présent. Certains historiens critiquent sévèrement cette approche par trop « utilitariste » de l’Histoire mais les mêmes causes provoquant les mêmes effets, il n’est pas inutile de regarder le passé.

    A un peu plus de 150 ans d’intervalle, deux phrases, ou plus exactement deux slogans, peuvent retenir notre attention.

    Le premier est le fameux « Enrichissez-vous » de François Guizot. Avant d’être un homme politique de premier plan sous la Monarchie de Juillet, Guizot est un penseur, un intellectuel libéral au sens politique du terme, fils de la Révolution française et lecteur assidu de Montesquieu et de Benjamin Constant. Sa conception de la démocratie, quand bien même apparaissant très réactionnaire aujourd’hui, ne manque pas d’intérêt, notamment son concept de « capacité » qui a longtemps marqué le débat avant que ne s’instaure le suffrage universel. La phrase de Guizot a été et est encore utilisée par certains, notamment à gauche, pour ce qu’elle n’était pas, à savoir un slogan économique dans la frénésie ambiante, il est vrai assez affairiste, régnant sous Louis-Philippe. Le véritable sens de la phrase de Guizot était en fait politique : le suffrage - le droit de vote - étant fixé par le cens, c'est-à-dire le montant de l’impôt payé par le citoyen lié à son revenu, l’idée de Guizot consistait à dire que si vous voulez être un citoyen avec un droit de vote, il faut vous enrichir – et donc payer le cens - pour être en « capacité » de voter. La phrase n’était pas un appel au développement de l’affairisme ou à l’exploitation des uns par les autres.

    Le second slogan est actuel : « Travailler plus pour gagner plus », phrase qui a, en partie, fait l’élection de l’actuel Président de la République. A l’inverse de Guizot, Nicolas Sarkozy n’est pas un intellectuel – ce n’est pas un reproche – et sa phrase est, elle, à l’inverse encore, une phrase économique qui a eu une utilisation politique. Le succès annoncé par le gouvernement Fillon des mesures venant appuyer la volonté politique exprimée par le slogan ne laisse pas de surprendre, car si le nombre d’heures supplémentaires déclarées a bien considérablement augmenté, il semble que le nombre moyen d’heures travaillées dans le mois soit stable sur le dernier trimestre ! Chacun interprétera cette contradiction suivant sa sensibilité politique.

    Ces deux slogans ont quand même deux choses en commun. D’abord ils font appel au bon sens. Après tout « Enrichissez-vous » n’est pas, pris au pied de la lettre, forcément une mauvaise chose, tout comme le « Travailler plus pour gagner plus » qui vante indirectement le mérite du travail. Le problème est que ce bon sens est mal traité dans l’affaire car les deux slogans donnent par trop dans le simplisme. Ensuite ils sont des leurres pour la démocratie. Qui peut raisonnablement croire que François Guizot était partisan d’un suffrage élargi et qu’il faisait le nécessaire pour que la richesse se développe de telle manière que le plus grand nombre puisse voter. Qui peut raisonnablement penser que Nicolas Sarkozy créé – ou est en position de  créer - aujourd’hui les conditions économiques pour que les personnes puissent travailler plus pour gagner plus ? En cela, les deux slogans sont essentiellement démagogiques, chacun à leur manière.

    Hélas, Chers Lecteurs, il n’y a aucun lien direct avec notre arrondissement sauf peut-être que Guizot a vécu un bon moment au Ministère des Affaires étrangères qui se trouvait au 19ème siècle au coin du boulevard des Capucines et de la rue du même nom et que Thiers, acteur de la chute de Guizot en 1848, habitait place Saint Georges. A notre connaissance, Nicolas Sarkozy n’a pas de lien particulier avec le 9ème arrondissement de Paris.

  • Un Premier adjoint passionné

    Laurent Chabas est Premier adjoint au Maire du 9ème arrondissement, délégué à l'éducation, la jeunesse, et la propreté.

     

    Laurent Chabas appartient peut-être à une espèce en voie de disparition : il pense et agit  collectif, intérêt général, dans une époque où l’individuel, l’intérêt personnel, si ce n’est privé, prédominent. Pourtant son parcours est des plus classiques. Ce parisien de 52 ans, marié et père de 4 enfants, habitant du quartier Trudaine Rochechouart, est cadre supérieur au Ministère des Finances, Receveur municipal dans une commune de banlieue ainsi que de l’office HLM de la même commune. En ancien français, cela donne « percepteur », ce qui fait que beaucoup de rigueur anime le personnage. Pensez donc, comptable ! Dans un sourire significatif, Laurent Chabas souligne que cela lui donne de la crédibilité en tant qu’élu, ce qui n’est pas faux. Titulaire d’une Maîtrise d’économie, ayant suivi le cursus traditionnel de l’Ecole du Trésor, c’est une carrière de fonctionnaire qu’il a suivie au gré des missions qui l’ont souvent confrontées aux problèmes très concrets des élus locaux, comme son séjour en Normandie par exemple – les anecdotes qu’il raconte à ce sujet, bien que se déroulant dans les années 80, renvoient aux Contes et Nouvelles de Maupassant.

    Son engagement politique remonte à ses 17 ans (début des années 70), moment où il a rencontré les idées de Michel Rocard alors à la tête du Parti Socialiste Unifié (PSU), ses idées d’autogestion, de progrès démocratique. La politique a toujours été partie intégrante de sa jeunesse, ou plus exactement l’engagement local, sa mère ayant été pendant 3 mandatures successives Conseillère municipale dans une ville de banlieue, et il est dans la tradition familiale d’avoir des élus locaux. Mais son engagement à gauche, pour lui, né dans une famille plus proche du centre et du fameux MRP de la IVème République que de la SFIO de l’époque, n’allait pas forcément de soi. Son engagement au PSU l’a conduit à faire la campagne d’Huguette Bouchardeau lors de la présidentielle 1981 mais il n’a rejoint le Parti Socialiste qu’en 1997, s’étant entre temps consacré aux activités associatives liées aux parents d’élèves au sein de la FCPE. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré Jacques Bravo, alors Conseiller d’arrondissement d’opposition dans le 9ème. Pour parler des valeurs qui sous-tendent son engagement politique, Laurent Chabas dit en préambule que c'est pour donner un sens à sa vie qu' il se consacre aux autres, que pour lui l’intérêt général prime sur l’intérêt particulier et que la laïcité, l’égalité, la justice sociale, en bref l’humanisme, sont ses ressorts.

    Son élection en 2001 sur la liste Bravo fut pour lui non seulement une première, mais comme une surprise aussi, une façon de donner une expression concrète à son engagement. D’autant que contrairement à ce qui est dit généralement, la politique de Bertrand Delanoë a été plus décentralisée qu’on ne le pense affirme Laurent Chabas. « Nous avons eu une obligation de résultat à partir des objectifs assignés par Bertrand Delanoë et la majorité municipale» dit il, « dans le cadre d’engagements financiers clairement définis dans le temps, ce qui nous donnait une visibilité certaine à moyen terme et la possibilité de nous engager ». C’est dans ce cadre à la fois précis au niveau de la Ville de Paris et avec pas mal de marges de manœuvre au niveau de notre arrondissement que Laurent Chabas a traité le difficile dossier des crèches, des écoles maternelles et élémentaires. Et sans trop de flagornerie, avec un succès certain puisque sans être parfaite, la situation actuelle des écoles dans le 9ème est satisfaisante et permet d’envisager les années à venir avec sérénité, même si des efforts restent à faire.

    Justement, ces efforts sont ceux sur lesquels Laurent Chabas entend bien se concentrer au cours de cette seconde mandature qui le voit désormais en position de Premier adjoint. Beaucoup de projets ont été lancés au cours des mois précédant les élections municipales comme par exemple le grand chantier de l’école de la rue de la Tour d’Auvergne qui devrait ouvrir ses portes dès la fin de cette année, de l’école de la rue de Clichy dans trois ans. Laurent Chabas est aussi en charge de la réalisation du nouveau centre d’animation de la rue de la Tour des Dames, "centre Valeyre bis", à l’ouest de notre arrondissement, dont l’ouverture est prévue pour 2012, sans oublier le domaine au combien sensible de la propreté dont le Maire lui a confié la charge.

    C’est avec passion que Laurent Chabas parle de ses actions au sein de la Mairie. Passion certes retenue dans son expression – il est un comptable - mais passion réelle car en parlant des projets qu’il suit, il devient intarissable, voulant faire partager non seulement ses convictions mais aussi les moindres détails des choix qui sont faits, pas avare d’anecdotes, il veut convaincre. Dans sa modernité, il y a aussi de l’ancienne France chez lui : ce souci de la rigueur, de respecter à la fois une certaine déontologie et des convictions bien installées. Une espèce en voie de disparition.
  • Aimé Césaire

    « Longtemps, longtemps, longtemps

    Après que les poètes ont disparu

    Leurs chansons courent encore dans les rues

    ………. »

    L'âme des poètes

    Charles Trenet

     

    Aimé Césaire est en terre depuis dimanche. La presse n’a pas mieux traité cette personnalité que le journaliste sportif commentateur de matchs de football décédé 10 jours plus tôt. Ce fut un ramassis de lieux communs, parlant de négritude, de Martinique, faisant lire à quelque artiste de théâtre deux ou trois vers du poète. La cérémonie organisée en hommage avant son inhumation a été l’objet d’une tentative de récupération politique assez scandaleuse, pas à la hauteur de l’importance du personnage. Il y a fort à parier que reposant maintenant dans son île, Aimé Césaire ne fasse plus l’objet que de publications savantes et que la presse ne s’en préoccupe plus. Voilà notre époque et c’est bien triste.

    Parler d’Aimé Césaire sur ce blog est assez évident car il fut le combattant de la Liberté pour ces frères « Nègres » et à ce titre indissociable de Victor Schoelcher dont le souvenir est encore vivant dans le 9ème arrondissement.

    Le plus beau texte d’Aimé Césaire n’est pas un poème mais son introduction intitulée Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage aux textes du même Schoelcher traitant de l’esclavage et de la colonisation. Et Césaire n’y fait pas dans la demi-mesure.

    Qu’on en juge :

    « On aurait peine à imaginer ce qu’a pu être pour les Nègres des Antilles la terrible époque qui va du 17ème siècle au 19ème …….. Que l’on se représente Auschwitz et Dachau, Ravensbrück et Mauthausen, mais le tout à l’échelle immense – celle des siècles, celle des continents - l’Amérique transformée en  "univers concentrationnaire" ….

    L’admirable est que le Nègre ait tenu.

    Beaucoup mouraient. Les autres tenaient.

    Comment ?

    Par la bonté nègre qui fait que l’un fortifia l’autre.

    Par l’imagination nègre qui toujours leur présenta, à portée de main, la liberté.

    Par l’amour de la vie, et l’humour nègre qui les rendit supérieurs à leur condition et toujours juges de leurs maîtres »

     

    Lire le texte complet dans :

    Victor Schoelcher - Esclavage et colonisation

    Introduction par Aimé Césaire

    Les sources du débat

    PUF – 15€

    6c150318308c1eafc6c027f7f8d672dc.jpg99d9a11eaab38861f64362086388084a.jpgVictor Schoelcher

    &

    Aimé Césaire

  • Blogosphère, ton univers impitoyable !

    1bc835fd6c3ac2336e60cb26ea0f65a0.jpgLe bénévolat serait-il une bêtise ? Ou plus exactement la gratuité liée au bénévolat serait-elle une bêtise en ce début de 21ème siècle ? La question est sérieuse mais devient tragi-comique quand on regarde le sujet avec ce qui se passe sur internet.

    Plusieurs petits articles ont attiré notre attention ces derniers temps sur des pratiques disons spéciales. Résumons : beaucoup de gens ont créé des blogues ou des sites d’information et, pour mieux partager leur travail - en clair augmenter leur audience, le nombre de visiteurs - s’inscrivent à des sites qui agrègent les informations, sorte d’endroits virtuels communs qui fonctionnent aussi comme un moteur de recherche permettant de sélectionner l’information. Au tant dire que ces sites n’ont de valeur ajoutée autre que dans la mise en commun des informations qu’ils regroupent avec certes quelques fonctionnalités mais l’essentiel vient du travail fait par les internautes – pour utiliser une image, l’immense fleuve d’informations proposés par Google n’est que la résultante des milliards de ruisseaux créés par les internautes. Notons aussi que cette mise en commun se fait de façon automatique par inscription de chacun au site « fédérateur » et que le coût de cette opération est très marginale (le référencement Google fonctionne autrement).

    Le seul modèle économique concernant l’information qui fonctionne aujourd’hui sur internet est celui de la publicité. Certes des projets payants ont vu le jour – leur viabilité reste aléatoire - mais l’essentiel des revenus reste lié à la vente d’espaces publicitaires dont le prix est évidemment proportionnel à l’audience du site mettant de l’espace à disposition. Les investissements publicitaires sur internet ont connu une croissance très importante ces dernières années, dépassant par exemple en 2007 le montant des investissements pour l'affichage. Cette manne ne manque pas d’attirer les petits malins. Aussi ont vu le jour tout un tas de sites qui regroupent les informations publiées par les internautes. Ces sites sont évidemment très visités car utiles quand on cherche des informations. Beaucoup de ceux-ci ne renvoient pas sur le site ou blog à l’origine de l’information mais rendent celle-ci directement accessible à partir de leur site ce qui fait qu’à moindres frais, ils attirent énormément de gens, captant à leur profit le travail fait en amont de façon bénévole, voire altruiste, par les internautes. C’est sympa non ?
  • L’Histoire fait l’actualité

    Décidemment, l’Histoire s’invite beaucoup sur ce blog ! Deux actualités le justifient.

    Maupassant. La vie de Maupassant est très liée à notre arrondissement et l’historien Bernard Vassor vient de faire une découverte intéressante. Contrairement à ce qui est dit ici ou là et même mentionné rue Clauzel par une plaque apposée sur un immeuble, Maupassant n’habitait pas au n°19 mais au n°17. Je vous laisse le soin de lire « Rue Clauzel, une erreur sur l’adresse de Guy de Maupassant ».

    Rue Saint Lazare. A l’initiative conjointe d’étudiants, de la Mairie du 9e en partenariat avec l’association 9e Histoire dont le président est aussi le Conseiller d’arrondissement en charge de la culture, la manifestation «  La rue Saint Lazare comme vous le l’avez encore jamais vue » est organisée ce samedi 3 mai entre 10h et 17h. C’est une initiative intéressante, ce quartier et cette rue en particulier étant très riche d’un passé mal connu souvent.

    L’Histoire est une discipline a manié avec prudence. L’information concernant les faits est un sujet très sensible. Beaucoup de livres et parmi les meilleurs véhiculent des informations souvent approximatives et parfois fausses. Celles-ci sont ensuite reprises et l’Histoire n’y trouve évidemment pas son compte.
     

    "La justice exacte et envers tous ; la vérité complète et sur toutes les choses. C’est là le droit et le devoir de l’histoire." François Guizot

  • Les habitants du quartier Barbès en colère (acte 1)

    71120bf1a9e06937989a4d71465155ea.jpg

    Depuis quelques années, le quartier Barbès a changé, il s’est considérablement amélioré ! La réhabilitation de la Goutte d’Or, la rénovation de la station de métro, les aménagements des  boulevards de Rochechouart, de Magenta, Barbès, l’ouverture du Centre Barbara, beaucoup d’éléments démontrent que nous sommes sur la bonne voie. Le projet de rénovation du cinéma Le Louxor en  est un autre indice.

    La propreté de la ville a été, avec le logement, un sujet de prédilection au cours de la dernière campagne électorale pour l’élection du maire de Paris. Cette notion de propreté est d’ailleurs difficile à cerner, chacun ayant ses critères mais il n’est pas contestable que ce qui se passe à Barbès en la matière pose un réel problème que l’association des habitants de ce quartier, Action Barbès, créée en 2001, a décidé de prendre à bras le corps.

    Bertrand Delanoë a eu beau jeu au cours de la campagne électorale de dire que si Paris était sale, c’est bien que certains le salissaient ! Frappé au coin du bon sens, ce discours fut adroitement relayé dans les arrondissements qui nous préoccupent, les 9ème, 10ème et 18ème, par les candidats des listes Paris, un temps d’avance tout en admettant néanmoins que l’organisation actuelle des services de propreté de la ville n’était peut être pas optimale, que des améliorations pouvaient être envisagées et que cela constituait une priorité pour le début de la nouvelle mandature. Notons à cet égard comme significatif que, dans le 9ème, la question de la propreté a été confiée au 1er adjoint Laurent Chabas et que dans le 10ème, c'est le maire lui-même, Rémi Féraud, qui s'est attribué cette délégation.

    Le problème de propreté des abords du  carrefour Barbès et de la station de métro est à la fois simple et compliqué. Simple car l’essentiel de la saleté vient du fait que les piliers du métro et des alentours sont pris pour des urinoirs avec tout ce que cela comporte. Compliqué car améliorer la situation signifie un changement de comportement dont on sait que c’est une des choses les plus difficiles à obtenir. Lors de la rénovation de la station, Action Barbès (appuyée par Paris Goutte d'Or) avait demandé à la RATP de prévoir des WC publics dans l'enceinte même de la station. Refusé. La Ville, après la cessation du contrat la liant avec Decaux, a décidé de rendre les sanisettes gratuites. Depuis, dans ce quartier  elles sont soit hors service, soit non entretenues et donc inutilisables, notamment pour les femmes.

    Action Barbès ne se décourage pas et a décidé d’organiser une manifestation de sensibilisation à cette question qui est aussi de santé publique – n’oublions pas que le marché du boulevard de La Chapelle est à deux pas. Cela se passe samedi 17 mai 2008 au coin des boulevard de la Chapelle et de Magenta, devant le Louxor, de 11h à 14h. « Manifestation festive » nous dit la sympathique et très active présidente de l’association. «Nous voulons un quartier convivial, accueillant, donc propre. L’image de Barbès est en train de se refaire une santé, vivre ici n’est pas une "galère"   et les projets, soit réalisés comme le centre Barbara, soit en cours comme la réhabilitation du Louxor, nous donnent  l’espoir de la modifier au delà du quartier ».

    Il y aura des affichages de photos, de panneaux humoristiques d’interdiction d’uriner, mais aussi une animation musicale, des distributions de tracts, ….. Festif on vous dit !
    _________________________________________________________________________________________

    ad8ffc091a499035ac029f8ec790d34b.jpgA Venise déjà, au 15ème siècle, le problème existait ! Ces élégants quart de cercles placés dans les coins avaient pour résultat que les passants indélicats – des hommes bien sûr – se pissaient sur les chaussures. Dissuasif non ?

    Jusqu’à nos amis britanniques qui se préoccupent de la question comme le prouve cet amusant article du Guardian du 26 octobre dernier qui s’interroge gravement sur la nécessité de faire revenir les anciennes vespasiennes, avec un humour anti-français sympathique.
    Notons enfin que Paris avait développé tout un esthétisme de la sanisette appelée vespasienne par nos grands pères. Les liens, en tapant ce mot sur Google, ne manquent pas. Lire  l’article « La dernière tasse » par Marianne Blidon sur EspacesTemps.net. Remarquons que ces édicules ont été supprimés dans les années 60 car considérés notamment comme lieux de rencontres des homosexuels.
    On trouvera aussi de très belles photos de vespasiennes dans le gros livre de photographies de Marie de Thézy, Marville Paris publié chez Hazan, recueil réalisé à partir des photos prises par Charles Marville dans les années 1860.