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Victor Schoelcher, abolitionniste républicain

Notre arrondissement est très lié à la vie de V. Schoelcher. L’historien Bernard Vassor nous a fait parvenir ces quelques informations accompagnées de très intéressants documents d'archives.

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J'ai coordonné les manifestations pour la célébration du bicentenaire de Victor Schoelcher à la Mairie du X° avec l'association HV10, à la Mairie du XX° avec Jean-Michel Rosenfeld, à la Mairie du IX° avec Nadia Prête et l'école du 12 rue de la Victoire.

 

Il a passé son enfance dans le magasin de porcelaine de luxe de son père au 1 rue de la Grange Batelière (Drouot). Il a vécu 22 rue de Rochechouart dans la maison de son ami Camille Pleyel, ensuite au 7 rue Mayran.

Le 64 rue de la Victoire est sa dernière adresse parisienne d’où est parti le cortège funèbre pour le conduire au père Lachaise dans le caveau de son père.

 

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Il organisa de nombreuses conférences dans les lieux suivants :

  • Salle de la Société des Droits de l’Homme, 24 rue Pétrelle
  • Gymnase Paz, 34 rue des Martyrs
  • Salle SAX, 50 rue Saint Georges
  • Au cirque Fernando, boulevard de Rochechouart
  • Au Grand Orient de France, 16 rue Cadet

 

Membre de l'Union républicaine à la fin de sa vie, il siège à l'extrême-gauche où il tente de former un groupe pour la défense du suffrage universel, Victor Hugo en est le Président d'Honneur, Schoelcher Président. Il est également le Président du Comité radical des élections municipales du 9°arrondissement.

 

Abolitionniste, il participe également à de nombreux mouvements pour l'émancipation des femmes. C'est lui qui mettra en avant Maria Deraisme, fondatrice de la première loge féminine en France.

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Il a été transféré au Panthéon par la loi du 19 mai 1949

 

Sources : Archives de Paris et Archives de la Préfecture de Police

Commentaires

  • Quelques éléments biographiques anecdotiques et notes discordantes sur l'hagiographie qui nous est proposée.
    Schoelcher à plusieurs reprises a lancé des campagnes pour l'abolition du fouet et de la bastonnade dans les bagnes, y compris les rigueurs du"Silo et de la crapaudine"dans les établissements pénitentiaires.
    Il a également milité en faveur de la propagation de l'alimentation du lait maternel pour les nouveaux-nés. Grand collectionneur, il a réuni des milliers de volumes consacrés à l'esclavage et de l'histoire des Caraïbes, il en a fait don à la bibliothèque publique de la Martinique, des bronzes et des moulages à la Guadeloupe et des curiosités ethnographique à la Guyane. Des livres , des estampes et un grand nombre d'éditions rares de musique ont été offerts à la Bibliothèque nationale.

    J'ai entendu dire par Vassor qui a mauvais esprit à une conférence avec Nelly Schmit à la mairie du X°, que Victor Schoelcher avait réuni également une très importante collection de chaussures...
    Sa collection d'instruments de musique "des peuplades sauvages"du monde fait parti maintenant du patrimoine au Conservatoire de musique de Paris. Grand musicologue, il a publié à Londres en 1857 la première biographie importante de Heandel.
    Anti-clérical violent, voici son prtrait par un de ses contemporains :

    "Tout le monde a rencontré cet homme sec, maigre anguleux, coupant, très vouté (...)Son geste précieux, sa parole onctueuse, ses manières doucement apostoliques et sacerdotales, son sourir cathéchisant vous révèle immédiatement qu'il y a du prédicant dans cet homme ennemi acharné de l'église et du clergé"

    Rappelons aussi qu'il fut opposé très longtemps à l'amnisitie des communards.
    Partisan convaincu de la colonisation, comme Jules Ferry, dont il n'est pas inutile de rappeler qu'au moment de la semaine sanglante, il a été un des plus féroces représentants de la répression babare qui a marqué la fin de la Commune.
    Voici la phrase suivante qu'il (Ferry) a prononcé à propos de la guerre au Tonkin :

    "Le rôle de la race supérieure est de civiliser la race inférieure"

    Le titre de la chronique est emprunté à :
    Anne Girolet, Schoelcher, abolitionniste républicain, Editions Karthala, Paris 2000

  • ette critique est je le reconnais très juste. Je n'avais pas dans cette très courte biographie (hagio, si vous voulez) jugé utile de développer les faits dont vous faites état qui sont réels,
    mais je voudrai vous livrer la conclusion d'un article nécrologique (que je reprend à mon compte) du rédacteur du journal "Le Dixneuvième siècle" du 28 décembre 1893 :


    "Telle a été l'existence de cet homme de bien, de ce démocrate sincère.
    On pourra peut-être dicuter certaines de ses opinions; tout le monde rendra hommage à son caractère, et n'aurait-il fait que libérer nos colonies de l'esclavage, ce titre seul suffirait à sa gloire.

    La collection de souliers du monde entier, figure dans l'inventaire des "curiosités ethnographe"dont il a fait don à la Guyane. C'est l'occasion pour moi de rappeler les formidables manifestations organisées par l'association Hitoire et Vie du X° arrondissement par sa présidente, et surtout par Dominique Delord qui a accompli un travail colossal de recherches de réunion de documents et objets de toutes sortes qui ont été présentées à la mairie du dixième arrondissement. Leur travail a abouti à l'inauguration d'une statue dans un square de l'arrondissement qui devrait avoir lieu très prochainement (j'espère).

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