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Blogosphère, ton univers impitoyable !

1bc835fd6c3ac2336e60cb26ea0f65a0.jpgLe bénévolat serait-il une bêtise ? Ou plus exactement la gratuité liée au bénévolat serait-elle une bêtise en ce début de 21ème siècle ? La question est sérieuse mais devient tragi-comique quand on regarde le sujet avec ce qui se passe sur internet.

Plusieurs petits articles ont attiré notre attention ces derniers temps sur des pratiques disons spéciales. Résumons : beaucoup de gens ont créé des blogues ou des sites d’information et, pour mieux partager leur travail - en clair augmenter leur audience, le nombre de visiteurs - s’inscrivent à des sites qui agrègent les informations, sorte d’endroits virtuels communs qui fonctionnent aussi comme un moteur de recherche permettant de sélectionner l’information. Au tant dire que ces sites n’ont de valeur ajoutée autre que dans la mise en commun des informations qu’ils regroupent avec certes quelques fonctionnalités mais l’essentiel vient du travail fait par les internautes – pour utiliser une image, l’immense fleuve d’informations proposés par Google n’est que la résultante des milliards de ruisseaux créés par les internautes. Notons aussi que cette mise en commun se fait de façon automatique par inscription de chacun au site « fédérateur » et que le coût de cette opération est très marginale (le référencement Google fonctionne autrement).

Le seul modèle économique concernant l’information qui fonctionne aujourd’hui sur internet est celui de la publicité. Certes des projets payants ont vu le jour – leur viabilité reste aléatoire - mais l’essentiel des revenus reste lié à la vente d’espaces publicitaires dont le prix est évidemment proportionnel à l’audience du site mettant de l’espace à disposition. Les investissements publicitaires sur internet ont connu une croissance très importante ces dernières années, dépassant par exemple en 2007 le montant des investissements pour l'affichage. Cette manne ne manque pas d’attirer les petits malins. Aussi ont vu le jour tout un tas de sites qui regroupent les informations publiées par les internautes. Ces sites sont évidemment très visités car utiles quand on cherche des informations. Beaucoup de ceux-ci ne renvoient pas sur le site ou blog à l’origine de l’information mais rendent celle-ci directement accessible à partir de leur site ce qui fait qu’à moindres frais, ils attirent énormément de gens, captant à leur profit le travail fait en amont de façon bénévole, voire altruiste, par les internautes. C’est sympa non ?

Commentaires

  • Les recettes publicitaires sont les effets pervers du pseudo modèle économique – la gratuité- du « Net » !
    Depuis quelques semaines des quotidiens en ligne, affichent en guise de page d’accueil, une page de réclame !
    Des journalistes professionnels d’hebdomadaires, s’inspirent voire « pompent » (mais ils oublient de ‘’sourcer’’) leurs infos sur des « blogs » thématiques. D’autres, découvrent « la vraie vie de terrain » via des blogs de banlieue (suite au Bondy blog , exemple de la rédaction de Lausanne, qui avait loué un studio à Bondy pour être au cœur des émeutes).
    Un blog est-il un espace de démocratie rédigé par un citoyen « journaliste » ?
    Un « journaliste » professionnel qui utilise un moteur de recherche type « Google » comme n’importe quel quidam, pour trouver des infos, est-ce cela le métier de journaliste ?
    Comment un blog peut-il rester un espace indépendant dans un environnement dominé par l’économie de marché?
    Il y a quelques semaines un cahier spécial « contre journal de Libération », indiquait qu’un « blog » était un « gueuloir électronique »
    ""Flaubert utilisait : « gueuloir » pour désigner le bureau où il clamait ses phrases pour éprouver le style.""

  • Bernard : "Un blog est-il un espace de démocratie rédigé par un citoyen « journaliste » ? "
    Didier : Un blog est un espace de démocratie rédigé par un citoyen !

    Bernard : "Comment un blog peut-il rester un espace indépendant dans un environnement dominé par l’économie de marché?"
    Didier : la loi du marché ne doit pas être l'alpha et l'oméga du comportement - suis en cela un rêveur ?

  • Précisions sur : « "Comment un blog peut-il rester un espace indépendant dans un environnement dominé par l’économie de marché?" »
    Je ne confonds pas « blog » individuel (désolé pour cette tautologie) et « blog » de quelques personnalités éditorialistes qui "font l’opinion "
    Ces derniers, sont souvent hébergés à des prix « raisonnables » sur des serveurs de quotidiens nationaux. Plus le nombre de « hit » est important, plus la « pub » est importante. En conséquence, l’hébergeur en tire profit !
    C’est dans ce dernier cas, que je pose la question de l’indépendance de la ligne éditoriale.

  • Ce que tu décris là porte un nom: le web 2.0!

    http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2006/08/29/web-2-0.html

    Certains ont nommé ça "esclavage 2.0".

    Ton billet y aurait gagné si tu avais cité les sites en question! Mais moi je sais, car tu m'en a parlé en privé...

  • Le dernier commentateur fait référence au Web 2.0. Késako le Web 2.0 ? Quelle(s) évolution(s) pour les internautes ? Comme un logiciel, le chiffre incrémental ‘’2 ‘’ signifie une évolution majeure.
    Passer de 1.0 à 2.0 est-ce une évolution majeure pour l’internaute de base? Tim O'Reilly (concepteur du Web 2.0) définit « l'Internet non plus comme un média (où les sites Web sont autant d'îlots d'informations isolées) mais comme une plate-forme : un socle d'échanges entre les utilisateurs (l'auteur parle d'intelligence collective) et les services ou les applications en ligne. »
    Donc le Web 2.0 serait destiné à partager de l'information, stockée sur des bases de données ouvertes à de nombreux Internautes, et permettant d’enrichir les données disponibles à tous.
    Quel exemple concret de Web 2.0 ? La réponse donnée est l’encyclopédie « Wikipédia » où les lecteurs sont également des rédacteurs. Compte tenu des nombreuses erreurs dans l’encyclopédie pas certain que le Web 2.0 soit une avancée majeure dans la blogosphère !
    De plus, le lecteur passe de consommateur à
    consomm-acteur pour le compte du concepteur/hébergeur ; qui lui empoche les dividendes de la « pub »

  • Le Web 2.0 c'est une grosse marade : un nid à blog buzz au service des agences marketing et publicitaires et puis tu as des petits rigolos qui traitent de sujets sérieux tout en se marrant du système, j'en fais partie, je me marre bien de ce système avec mes collègues blogueurs regroupés en réseaux : Les Gais Lurons :http://gaislurons.blogspot.com/
    et Quicoulol : http://quicoulol.blogspot.com/

    Au plaisir de te relire !

  • Blogueur, journalistes, pub, pas de pub... Tout cela, c'est un peu des combats d'arrière-garde. Je suis pour les sites ou les blogs qui ont des espaces publicitaires bien identifiés. Je préfère nettement cela à la promotion déguisée dans les papiers. C'est d'ailleurs un peu cela, le problème de la blogosphère. Il n'y a pas toujours de déontologie journalistique. Pour l'instant, cette déontologie est tout de même davantage du côté des journalistes, que vous le vouliez ou non.

    Concernant la pub, pour l'instant, il se trouve que le modèle pub est celui d'internet. Et alors? C'était aussi celui, en partie, de la Gazette de Renaudot, le tout premier journal français.

    La publicité a accompagné l'essor de la presse et donc celui de la démocratie et des médias libres. On l'oublie souvent un peu trop.

    La bonne information coûte très cher à produire. C'est un fait. Il faut donc la financer. Cela n'enlève d'ailleurs rien à la qualité de certains blogs.

    Je suis frappé de noter à quel point les blogueurs, d'une manière générale, crée peu d'infos, se contentant d'analyser et de commenter celles des autres, et notamment des journalistes.

    Ceux qui font ce vrai travail de défrichage, de création d'info, ont besoin de la pub pour vivre. Tant mieux. Encore une fois, la pub a accompagné l'essor des démocraties. C'est d'ailleurs intéressant de voir combien la pub était absente des pays du bloc communiste. Leur dirigeant lui préférait la propagande. Alors vive la (bonne) pub !

  • Que google gagne de l'argent avec les bêtises que j'écris dans mon blog ne me gène pas, de même que tous les moteurs de recherche.

    Que Wikio ou Cozop gagnent de l'argent avec mes billets ne me gène pas, non plus (je m'y suis inscrit).

    Par contre, d'autres sites d'information (auxquels je ne suis pas inscrit) le font en mettant certains de mes billets en Une : ça m'émerve.

  • Pierre : personne n'a critiqué la pub en tant que telle mais simplement le fait que la pub soit l'unique modèle économique des sites d'infos aujourd'hui contrairement aux journaux qui contrairement à ce que vous semblez dire ne vivent pas eux uniquement de la pub. le fait que les pays de l'ex-URSS n'aient pas utilisé la pub ne fait pas pour autant de notre système une référence

    Nicolas J : le fait de gagner de l'argent à partir du travail des autres est choquant. Que l'on soit d'accord pour se faire arnaquer ou pas. Ma position peut paraitre morale mais si ce principe n'est pas respecté - et il ne l'est plus aujourd'hui - nous allons vers des dérives graves

  • Didier,

    Je suis pas trop d'accord. Pour les moteurs de recherche, c'est discutable mais sans google que serait le web ?

    Pour les sites qui reprennent les dépêches :
    - Wikio est un excellent apporteur de visites (leur moteur de recherche, le fait que je sois dans le top 10 des politiques assez peu, mais un peu quand même), mon meilleur après google.
    - Cozop est une expérience naissante : ça m'étonnerait que mon blog leur rapporte de l'oseille ! (10 euros en deux mois si j'en crois ce qu'ils affichent). Par contre, ça m'apporte un peu de notoriété au sein des blogs politiques.

    Je n'ai pas l'impression de me faire arnaquer. J'ai un "contrat" (façon de parler) avec eux : vous gagnez de l'oseille avec mon blog mais vous faites ma promotion !

    Par contre, d'autres, que je ne citerai pas, gagnent du pognon sans m'attirer de visites (ou très peu) et sans mon accord : c'est du vol pur et simple.

  • A titre d'information, nous venons de vivre une mésaventure qui illustre parfaitement ta note ;-)

  • La pub n'est pas le seul modèle économique d'internet. Certains sites très pointus arrivent très bien à faire payer leur info. Et moi-même, cela ne me gènerait pas de payer pour des sites qui diffusent une info impossible à trouver ailleurs. Si les gens ne paient pas une info, c'est qu'ils jugent qu'ils peuvent s'en passer. C'est d'ailleurs tous le problème, y compris des quotidiens payants. Ils ne font pas toujours la preuve de leur "indispensabilité". Et c'est un peu une spirale infernale. Moins on les achète, plus ils doivent serrer la vis et moins on a envie de les acheter.

  • Pierre, pour moi la question n'est pas de savoir si des sites d'infos se font payer, la question est de savoir si ce modèle économique est viable dans le temps ? Aujourd'hui je n'en connais pas et je constate que les grands journaux étrangers qui étaient payants passent au gratuit sur le Net. Surtout, et vous le dites vous même très justement dans votre premier commentaire, la veleur ajoutée de certains blogs est si faible qu'il est choquant que des sites fédérateurs gagnent de l'argent avec cela.

    Nicolas J. : je ne comprends pas bien votre saucissonage. Je mets à part Google.

    Antoine : oui j'ai vu cela - sinistre

  • Didier,

    Il n'y a pas de saucissonnage : juste une séparation entre les sites qui me rapportent quelque chose (des visites) et à qui je rapporte (des pages de pub vues) et les sites qui ne me rapportent rien mais qui gagnent de l'argent avec mon travail sur le blog.

  • Moi, je remarque que certains blogueurs sont beaucoup plus arrogants que les journalistes, qu'ils passent leur temps à compter leurs visites plutôt qu'à enrichir leur contenu, qu'ils recrée une forme de hiérarchie dont on se passerait bien.

  • C'est un peu lassant, cette bataille de chiffres. On relèvera que certains blogueurs, qui affirment réinventer le modèle de l'information, passent surtout leur vie à parler chiffres, pages vues, visiteurs, degré d'influence, etc... Il n'y a pas que TF1, visiblement, qui nous assène des chiffres. :-)

  • Le phénomène est pervers ! Quoi qu'on en dise, les blogueurs politiques sont plus intéressés par les blogs que par les contenus. Donc les billets qui parlent de blogs sont beaucoup plus lu que les autres... D'où l'intérêt de parler des chiffres !

    Et tous les débuts de mois, le même phénomène : le nouveau classement Wikio !

  • La preuve de ce que je raconte : je tombe chez Fanette dans un billet où elle parle de blogs et je débarque ici où ça parle de blogs !

  • je suis assez d'accord avec vous Pierre mais j'espère que vous n'avez pas écrit ces deux derniers commentaires en pensant à Paris Neuvième ? -))

  • Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0, laissons ces concepts « fumeux » aux dieux cupides du marketing
    Aujourd’hui « l’audimat » est utilisé dans un but essentiellement mercantile.
    A quoi bon comptabiliser le nombre de connexions et /ou d’ouvertures d’un journal individuel (blog) destiné à faire partager ses impressions, ses coups de cœur, ses coups de « gueules » à ceux ou celles qui ont ouvert ses pages.
    Ouvertures fruit du hasard ou d’une recherche par mot clé ? Le plus important me semble-t-il est : les notes ont-elles été lues ? Les commentaires (nombre et arguments) sont de ce point de vue, les seuls paramètres intéressants à analyser.
    Ecrire pour partager, écrire pour témoigner, à l'opposé de l’étalage vulgaire qui met le lecteur dans une position inconfortable.

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