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Rechercher : projet Balcon vert

  • Louxor : intox désintox

    paris,culture,patrimoine,louxor,cinémaLa nouvelle formule du quotidien Libération contient régulièrement une rubrique « Intox-Désintox ». Elle permet de relativiser certains propos d’hommes politiques qui souvent font un usage très abusif de certaines informations. Cette rubrique a un réel succès et Libération en a fait un blog.

    C’est avec cette approche que nous avons lu avec attention l’article quel traitement pour les décors peints du Louxor ? publié par l’association Les Amis du Louxor.

    François Loyer, historien d’art et d’architecture renommé, défenseur dès la première heure de la sauvegarde du Louxor dans son état d’origine, a bien voulu faire cette lecture critique avec nous. C'est aussi une occasion (et une leçon !) pour bien comprendre ce qu'est un défenseur du patrimoine.

    Plusieurs présupposés faits par Claire Bergeaud dans cette interview sont tout à fait critiquables, nous dit François Loyer.

    • affirmer que les décors vont être préservés pour l'avenir sous l'habillage extrêmement lourd de charpente métallique, d'isolant et de parois de placage qui va les dissimuler au regard, est d'une franche hypocrisie. Qui aura les moyens de revenir sur cette reconstruction totale, dont le coût élevé (30 millions d’€ nldr) interdit au moins pour plusieurs siècles - mais, très probablement, de manière définitive - de retrouver un jour le décor intérieur ?
    • continuer à dire qu'il s'agit de décors au pochoir me paraît une erreur. Ces décors ont plus probablement été réalisés à main levée (la technique du pochoir donne des formes systématiques et des bordures imprécises assez particulières pour qu'on le remarque). Si la restauratrice est sûre que la technique du pochoir a été employée, elle doit en apporter la preuve (répétition systématique de formes semblables, de même échelle et de même contour, etc. …). Mais je doute que ce travail d'analyse ait été vraiment fait. Comme d'habitude, on se contente d'affirmations non vérifiées, le but étant de dévaluer l'intérêt artistique de l’œuvre car l’exécution sérielle (pochoir) est jugée moins valorisante que le dessin à la main ;
    • dire à propos de la grande salle que "la totalité des motifs étant identifiés tant dans leurs formes que dans leur couleur, cette restitution sera très fidèle à l’original" est d'un optimiste surprenant. Le volume de cette salle n'aura plus rien à voir avec celui d'origine et on ne pourra, à tout le mieux, qu'en réaliser une copie à une échelle moindre et dans des proportions très différentes. (Sur ce point précis de la taille de la grande salle, François Loyer s’énerve un peu nldr). Elle a été amputée de quatre mètres du côté de l'écran pour créer un passage d'accès au sous-sol (la création de nouvelles salles impose de respecter les règles de sécurité pompiers pour leur évacuation). A l'autre bout, elle perd une travée et demie, du côté de l'angle entre les deux boulevards, afin de placer des escaliers de secours et des locaux secondaires, ce qui réduit d'au moins sept rangs de sièges la profondeur de la salle. Aux étages, les deux balcons s'enfonçaient encore plus profondément, ce qui augmentait d'autant plus le volume rectangulaire "en boîte à chaussures" en soulignant sa profondeur (le mur du fond, à l'arrière des deux balcons, devenant invisible dans la pénombre). Au total, les trente mètres de profondeur ont fait peau de chagrin - certainement pas plus de vingt mètres, ce qui n'est pas la même chose ! 4 mètres d'un côté, environ 7 de l'autre : le compte est bon. Le doublage - l'enterrement, devrait-on dire - des murs latéraux réduit le volume en largeur de façon significative. Cela pose un problème insoluble pour le plafond et son décor. Enfin, le choix d'un écran panoramique oblige à redessiner totalement la paroi du fond de la salle : la composition verticale, avec ses deux pans coupés ornés de claustra, s'efface pour permettre une vision en largeur - ceci au prix d'un artifice de composition repoussant les pans coupés du cadre de scène sur les murs latéraux. Bref, je tronçonne devant et derrière, j’aplatis les niveaux, je baisse le plafond, je resserre de chaque côté, j'écrase le mur de l'écran pour le mettre dans l'autre  sens. Et après, je fais ce que je peux pour que la copie des décors authentiques entre dans ce cadre totalement différent. Il n'est pas facile de transformer une Espace en Twingo. Le résultat sera à la hauteur de cette ambition irréaliste. (voir sur le site Controverse sur la réhabilitation du Louxor des plans et photos qui permettent de mieux comprendre les propos de François Loyer nldr)

      Et là, je ne parle pas de ce qui va arriver au décor pour entrer dans cette boîte sans rapport avec l'ancienne. Les spécialistes de l'histoire du décor n'ignorent pas les contorsions des menuisiers décorateurs pour adapter les lambris Louis XV des grands hôtels parisiens aux  appartements bourgeois du XIXe siècle. De tronçonnements en ajouts plus ou moins fidèles, bien peu sont ceux qui ont survécu à une telle opération. Encore conservait-on le décor sculpté initial, quitte à le découper. Ici, ce n'est même plus l'original qu'on aura sous les yeux, mais sa copie plus ou moins crédible (couleur, dessin, rythme, qualité du trait...) "adaptée" à un nouveau cadre très différent de l'ancien. Pour reprendre la métaphore automobile, mettre un radiateur de Roll's Royce sur une 2CV n'en fait pas une voiture de luxe...

      paris,culture,patrimoine,louxor,cinémaTout, dans cette entreprise, va sentir le faux. Allez voir, à la banque de France, la galerie dorée de l'ancien hôtel de la Vrillière, reconstituée en 1865 par Gabriel Crétin et ornée de copies des tableaux originaux du Guerchin, Pierre de Cortone ou Guido Reni. Vous vous enfuirez aussitôt pour retourner au Louvre dans la Galerie d'Apollon, dont les peintures sont restées à la hauteur du décor. Ce n'est pas pour rien que les historiens de l'art s'attachent à l'authenticité des œuvres.
      Sévère, je le suis. Mais c'est mon métier - et ma responsabilité vis-à-vis des générations à venir.  Donc, je ne mens pas. De compromis en compromis, certains avant nous sont arrivés à une forme de collaboration qui n'a pas vraiment laissé bon souvenir. Tant pis si on a l'allure d'un Saint-Just. Il y va de notre responsabilité.
    • autre postulat contestable : "Le dégagement des peintures d’origine sous les couches superposées de revêtements divers (crépi noir, moquette, miroirs collés…) aurait dû se faire centimètre par centimètre. Sur une telle surface, c’était irréaliste et les coûts faramineux. D’autant qu’il s’agit de peintures au pochoir dont les motifs se répètent., De même le plafond n’a pas pu être dégagé totalement car il partait en morceaux." On aurait pu, si on l'avait voulu, se donner les moyens de la conservation de l'original et de sa mise en valeur. Encore aurait-il fallu budgéter le projet et en comparer le coût avec l'énormité de l'investissement lié à la reconstruction qui a été retenue. On aurait vu alors si l'ambition de conserver l'original était réellement hors de portée ;
    • autre bel exemple d'hypocrisie sémantique : "Et tout sera conservé ? Oui. Notre approche vis-à-vis des décors peints a été de conserver les décors dans leur totalité (sauf de rares exceptions), de les documenter, et de les valoriser chaque fois que les solutions techniques et spatiales le permettent, ou, à défaut, de les reproduire à l’identique." On ne peut pas à la fois affirmer que les décors seront conservés dans leur totalité et avouer qu'à défaut, ils seront reproduits à l'identique.  C'est l'un ou c'est l'autre : conservation ou reproduction - qui plus est, sur un nouveau support. Depuis l'origine, la stratégie de communication de la Ville est de confondre volontairement restauration et restitution pour faire croire qu'il s'agit d'une sauvegarde alors que c'est une reconstruction faisant fi de l'original. La restauratrice n'a plus qu'à reprendre les thèmes qui lui ont été dictés par le commanditaire, en l’occurrence la Ville de Paris.

     

    On peut noter que la restauratrice mentionne les hiéroglyphes du plafond en exprimant son incertitude. Le rétrécissement provoqué de la salle sur les côtés force l'équipe de maîtrise d'œuvre à couper les extrémités des poutres, poutres  peintes avec des hiéroglyphes qui compartiment de façon régulière le plafond. Par nature, les hiéroglyphes sont difficilement réalisables au pochoir (cf. supra) car succession d'éléments différents, illustrant une histoire. Les faces intérieures dégagées du linteau sont modifiées dans leur proportions et il serait intéressant de savoir ce que racontent ces hiéroglyphes très bien conservés et peints à la main qui décorent l’ensemble des poutres et scandent les caissons du plafond régulièrement, y compris autour de  l'arrivée de la lumière venant du haut de la grande salle du Louxor.

    La restauratrice des peintures ne fait pas allusion aux magnifiques stucs formant tout le registre du soubassement des décors, le stuc n'est certes pas une peinture ... Les stucs qui seront enterrés sont-ils reconstitués ? Poser la question, c’est déjà y répondre.

    D'autre part, la reprise en sous œuvre de la seconde paroi qui va désormais réduire les proportions de la grande salle, seconde paroi qui sert de support à une copie des décors, n'est absolument pas réversible. Elle est fondée sur des micro pieux très profonds. Il sera impossible de revoir un jour ces décors enterrés par ce projet  pour les siècles et des siècles.

    Réjouissons-nous toutefois de constater que, le temps passant, il est de moins en moins question de produire un décor "contemporain" plus ou moins librement inspiré du néo-égyptien Art déco. A force de regarder le décor d'origine, sa valeur s'est peu à peu imposée, au point qu'on tente aujourd'hui d'en proposer un fac-similé à demi crédible pour faire oublier l'erreur de choix qui a été celui de la démolition/reconstruction.

  • Municipales 2008 : résultats du 1er tour dans le 9ème arrondissement

        1er tour 2008
    Listes   Exprimés en voix %
    J. Bravo PS 10 163 49,23%
    D. Burkli UMP 6 353 30,78%
    G. Perrin MoDem 1 659 8,04%
    N. Azzaro Les Verts 1 299 6,29%
    A. Thierry FN 567 2,75%
    F. Gallot
    100%gauche
    493 2,39%
    Ch. Joliveau
    LO
    109 0,53%
           
    Total   20 643 100,00%

     Particpation : 58.5%

    C’est un incontestable succès pour Jacques Bravo ! En frôlant sa réélection dès le 1er tour, le maire sortant a nettement consolidé sa position dans notre arrondissement. La chose n’était pas évidente à priori, les dernières élections pouvant laisser prévoir un résultat plus serré. Trois raisons peuvent expliquer ce succès. Tout d’abord la proximité que Jacques Bravo a su développer avec les habitants du 9ème. Maire a plein temps, sa présence constante doublée d’un contact facile ont fait la différence. Ensuite la réalité des réalisations pendant la mandature : écoles, crèches, vie associative, aménagements de voirie, … des choses ont été faites.  Enfin, le manque d’une réelle opposition crédible : aussi sympathique que puisse être Delphine Burkli, la façon dont elle a été « lancée » par son mentor Pierre Lellouche et une opposition par trop systématique n’ont pas convaincu les électeurs. De 34.5% des voix en 2001 au premier tour, Jacques Bravo passe donc à 49.2% au premier tour en 2008. La prime au sortant ne suffit pas à expliquer cet écart.

     

    Avec un peu plus de 30% des voix, l’UMP subit un revers important dans un arrondissement qu’elle avait perdu un peu par hasard en 2001. Il n’est pas douteux que la personnalité de Pierre Lellouche, qui certes n’était pas candidat dans le 9ème, a joué un rôle significatif dans cette contre performance – rappelons que M. Lellouche a fait 41.9% des voix dans le 9ème aux législatives en 2007 – les électeurs ayant sans doute fait payer à Delphine Burkli l’absence chronique du député dans l’arrondissement entre 2001 et 2008.

     

    Le score du MoDem semble montrer que ce parti a mordu sur l’électorat de droite car comment expliquer ses 8% avec un PS à plus de 49% ? La contre performance de l’UMP peut aussi s’expliquer par ces 8% pris sur son électorat.

     

    Enfin Les Verts ne recueillent que la moitié de leurs voix de 2001. La chose n’est pas vraiment étonnante même si à certains égards elle peut paraître légèrement injuste dans la mesure où ils ont été à l’origine de pas mal de projets lancés dans l’arrondissement. Les électeurs ne les ont pas reconnus ainsi.

     

    C’est donc avec une grande sérénité que Jacques Bravo et son équipe peut aborder le deuxième tour. Avec respectivement 8% et 6.3%, ni le MoDem ni Les Verts ne sont en position de se maintenir au deuxième tour. Comme il l’avait annoncé dès avant le premier tour, Jacques Bravo devrait fusionner sa liste avec celle des Verts dans des conditions qui seront sans doute connues mardi. Il est probable que vu le rapport de force existant suite au scrutin du 9 mars, Les Verts devraient faire une entrée discrète dans la liste PS, une place, deux au grand maximum. Et encore, pas dans les 4 premières qui ouvrent la voie au Conseil de Paris.

     

    Notons que si la tendance dégagée ce dimanche se maintient, le 9ème devrait envoyer les 3 premiers de la liste Bravo au Conseil de Paris, le 4ème poste étant pour l’UMP.

     

  • Conseil d’arrondissement

    Le Conseil de notre d’arrondissement s’est tenu lundi dernier. Ordre du jour sur le site de la Mairie. Plusieurs points à retenir :

    1/ Jacques Bravo, Maire du 9ème, a indiqué que la Mairie de Paris allait lancer un programme d’actions contre le bruit et que le Conseil de Paris en délibèrerait lors de sa séance de la semaine prochaine. Plusieurs projets touchent le 9ème

    - réduction du bruit lors du ramassage des poubelles, camions et bennes sont concernés ;

    - vérification plus sévère des nouveaux locaux de leur conformité à la réglementation en matière de bruit ;

    - travaux d’aménagement pour améliorer le confort acoustique des établissements recevant du public ;

    - engins d’entretien des espaces verts moins bruyants ;

    - possibilité de création d’une instance de médiation pour régler les problèmes liés au bruit.

     

    2/ Quatre associations de commerçants ont fait des efforts particuliers pour les illuminations des rues à Noël 2005 et se verront attribuer des subventions pour un montant total de 34 000 €.

    3/ Un épais rapport présentant le bilan des Conseils de quartier 2005 a été présenté. Chaque citoyen peut en obtenir une copie papier auprès de la Mairie et il sera mis en ligne dans quelques jours sur le site web Mairie du 9ème. Ce document a besoin d’être lu attentivement et Paris Neuvième vous en proposera une synthèse sous peu. Le Maire annonce que 945 personnes se sont inscrites pour recevoir régulièrement le compte rendu de leur Conseil.

    Pour 2005, la fréquentation cumulée est la suivante :

    - Clichy Trinité : 230

    - Lorette Martyrs : 245

    - Trudaine Rochechouart : 188

    - La Fayette Richer : 236

    - Provence Opéra : 45

    Chaque Conseil a tenu 4 séances en 2005. Le Maire affirme que beaucoup de décisions ont été prises en tenant compte des remarques des Conseils de quartier

    4/ En fin de séance, le Maire annonce ce qui peut être considéré comme une bonne nouvelle. Dans le cadre des entretiens qu’il a eu avec les habitants de l’îlot Sainte Cécile qui fait l’objet d’une importante restructuration liée au projet immobilier de BNP Paribas (voir article) et suite à une enquête des Services de la Ville, il a lancé le projet de fermeture du court tronçon de rue devant l’église Sainte Eugénie afin de rendre cet espace libre pour les piétons. Le Maire a obtenu l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France et a écrit au Ministère de la Culture pour lancer le projet. Ce sont près de 500 m² qui seront regagnés sur la circulation automobile et réaménagés pour les piétons. Cela peut paraître peu mais il faut le regarder en fonction du contexte si particulier du 9ème où l’espace est rare.

    5/ Après une étude faite pour repérer les endroits dangereux et lutter contre la violence routière, il a été décidé d’installer un radar au carrefour des rues de Maubeuge et Condorcet, en haut de la rue Pierre Semard. Il s’avère que cet endroit est particulièrement dangereux, la vitesse des voitures dans la rue de Maubeuge, large et en déclivité à cet endroit, étant souvent excessives.

  • Salle de conso : une réunion en mairie

    La mairie du 10e a annoncé la tenue d'une réunion à propos du projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR). Ce sera le mardi 12 Avril à 19h30 comme l'indique la lettre adressée par la mairie du 10e aux habitants du quartier.

    Les prises de parole prévues sont le maire du 10e évidemment, la présidente de la Mildeca Danièle Jourdain-Meninger, les adjoints de la Maire de Paris Colombe Brossel (sécurité) et Bernard Jomier (santé), la directrice de Gaia-Paris Elisabeth Avril, sur le contenu du projet et son fonctionnement, le représentant de la Préfecture de police M. Boulanger, la responsable de l'INSERM chargée de la double évaluation, sanitaire et sociale pour les usagers et citoyenne pour les riverains Marie Jauffret-Roustide (voir notre article de juin 2014), la responsable du centre d'addictologie AP-HP de Fernand-Widal Florence Vorspran, pour les liens entre la SCMR et les structures déjà existantes, plus un grand nombre de responsables ou partenaires du projet  tels que l'Agence Régionale de Santé, la Ville de Paris, d'autres arrondissements, ...

    Le principe d'organisation sera comme les réunions précédentes de 2013 : des interventions de tribune, un 1er échange avec la salle, un retour en tribune pour les autres interventions, puis un 2ème échange avec la salle. En essayant de tenir sur deux heures, et d'avoir un équilibre global entre les interventions et les échanges avec la salle.

    La mairie du 10e reconduit donc le schéma de la réunion de 2013 dont on ne peut pas dire qu'elle avait été un succès. Cela est d'autant plus inquiétant que depuis cette date les esprits se sont considérablement échauffés comme en atteste, sur un autre sujet, la lamentable réunion tenue à Dauphine à propos de l'implantation d'un centre pour SDF dans le 16e (voir l'article de Libération sur le sujet).

    Alors, le dialogue est-il encore possible ? Nous avons déjà posé la question ici (voir notre article du 14 février dernier), ce qui nous a valu une volée de bois vert. Pour notre part, nous pensons que les esprits sont bloqués. On parle beaucoup de radicalisation en ce moment, et bien sur ce sujet (la SCMR) comme pour bien d'autres, celle-ci est à l'oeuvre et est mauvaise conseillère. Oui, l'ouverture de la SCMR pose des questions et, sans doute même, des problèmes. Personne ne le nie. Mais les postures adoptées par les opposants au projet, doublées d'une récupération politicienne, font que nous sommes dans une situation de blocage que, probablement, rien ne viendra changer tant que la preuve ne sera pas faite que cette SCMR n'est pas le diable qu'on veut en faire.

     

  • Rencontre avec Pauline Véron

    C’est avec plaisir et grande ouverture que cette jeune avocate spécialiste du Droit Public – elle exerce depuis un an dans le quartier – se présente. Adjointe au Maire du 9ème arrondissement de Paris, cette militante socialiste active est en charge de l’urbanisme, de la prévention et de la sécurité, élue référant pour le Conseil de quartier Trudaine Rochechouart.

     

    Malgré son relatif jeune âge, son parcours et son expérience politique ne sont pas négligeables. Entrée assez jeune au Mouvement des Jeunes Socialistes, elle fut tour à tour Conseillère parlementaire de Claude Allègre alors Ministre de l’Education Nationale puis celle de Jean Jacques Queyranne, Ministre des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jospin. L’alternance de 2002 lui a fait reprendre ses études d’avocat à la Sorbonne. Elle est aussi membre de la Ligue des Droits de l’Homme depuis 10 ans.

     

    Son poste de Conseillère d’arrondissement est son premier mandat. Choisie par les militants socialistes de la section du 9ème, elle fut retenue sur la liste du Maire actuel en 4ème position et fut donc élue en 2001. Elle parle de son action avec une certaine gourmandise. Entre les obligations liées au fait qu’elle soit Adjointe au Maire comme les mariages et les dossiers qu’elle suit particulièrement, le travail ne manque pas. Entre coordination avec les Services Centraux de la Ville (propreté, urbanisme, …), réunions de coordination de l’équipe municipale, rendez vous demandés par les citoyens, lancement et suivi des projets lancés par l’Hôtel de Ville sans oublier le militantisme local voire national, le temps passe vite. Elle va tous les jours passer quelques heures dans son bureau à la Mairie. « En changeant chaque fois d’itinéraire » précise t’elle. « Mon mandat a changé la manière dont je regarde le quartier. Je regarde tous les détails, passe par un endroit où on m’a signalé tel ou tel problème pour m’assurer de la réalité des choses » dit elle avec sérieux.

     

    De ses relations avec le Maire et l’équipe municipale, elle est satisfaite. Des discussions franches – n’oublions pas que cette équipe comprend aussi des élus Verts, une "chevènementiste", un radical de gauche et un communiste – les amènent la plupart du temps à défendre des projets communs. Bien sûr elle n’ignore pas les difficultés rencontrées ailleurs dans les relations entre Les Verts et les Socialistes, mais « cela impacte peu sur notre travaille d’équipe » affirme t’elle. C’est là le langage convenu de toute l’équipe municipale mais pour avoir eu des contacts avec les différents participants, reconnaissons honnêtement qu’il y a une certaine réalité derrière cela.

     

    Pauline Véron attache une importance particulière aux Conseils de quartier. Elle est la première à reconnaître que tout n’est pas encore parfait en la matière mais pense que cette structure est sur la bonne voie. La mise en place des Conseils et la mobilisation des habitants ne furent pas chose évidente d’après elle. Bien qu’encore relativement faible dans Paris, la participation et surtout la régularité dans cette participation dans le 9ème la font regarder la chose avec calme et détermination. Elle convient qu’il faut, pour assurer un meilleur fonctionnement des Conseils, opérer un certain rééquilibrage entre les initiatives prises par les élus et celles lancées par les Conseils. Cela pose certes le problème de légitimité de ces derniers – les élus sont les élus de tous, les Conseils ne représentent que les participants volontaires – mais dans le cadre de projets précis, cela devrait pouvoir se faire. Pour elle, de moteur des Conseils qu’est aujourd’hui l’élu, il pourrait passer à un rôle moins prépondérant de suivi des projets. C’est sans doute là une piste intéressante si on veut augmenter l’efficacité des travaux des Conseils. Pour le quartier Trudaine Rochechouart dont elle est l’élue référant, elle va chercher également à voir comment les Services Centraux de la Ville pourraient mieux intégrer les demandes spécifiques faites par le Conseil et compte pour cela sur l’appui du nouveau Secrétaire Général de la Mairie.

     

    Dynamique, aux convictions politiques très marquées et bien assumées, elle vit et travaille dans le 9ème. Sans prendre particulièrement parti, tout cela peut réconcilier avec la politique.

  • Et si, avec les beaux jours, nous profitions d'une buvette dans le square Villemin ?

    Nous recevons un billet enthousiaste en faveur du jardin Villemin. Son auteur, et notre lecteur, vante toutes ses qualités mais aussi souhaite l'enrichir d"un lieu convivial en aménageant le kiosque en bois.

    Voyons donc l'alléchante proposition de notre lecteur :

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    Le jardin Villemin avec ses 19610 m2 et son emplacement en plein coeur du 10e est un véritable poumon pour l’arrondissement. Les familles du quartier s’y retrouvent autour des différentes aires de jeux avec les enfants, les promeneurs se reposent un moment sur la grande pelouse, les mains vertes font pousser de jolies fleurs dans le jardin partagé, les sportifs se retrouvent pour un match, pendant que des spectacles sont offerts dans le kiosque. Ainsi tous les âges et toutes les passions se croisent dans notre jardin !

    Des habitants du quartier rêvent de créer un lieu de convivialité en exploitant le petit kiosque en bois situé entre la grande aire de jeux pour enfant et les terrains de sport. 

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    La buvette du Jardin Villemin qui proposerait des boissons, des goûters, des produits de puériculture et de premiers soins serait aussi un relais de l’information événementielle de l’arrondissement.

    Consultez le sitehttp://www.sametsophie.fr/buvette-villemin/

    oOo

    Ce projet de buvette a déjà été présenté à l'élue du 10e chargée du commerce, de l'artisanat et du commerce Hélène Duverly, qui a fait part de son souhait d'attendre pour sa mise en oeuvre...

    En fait, côté Mairie du 10e, il semble qu'il y ait une confusion entre ce kiosque en bois et les kiosques à musique qui ont fait l'objet de propositions d'aménagement culturel dans le cadre de l'appel à idées pour le Budget Participatif (voir la proposition "Kiosque en mouvement").

    Aussi, compte-tenu du fait que ce kiosque en bois ne semble pas faire partie des équipements ciblés et quoiqu'il en soit, au regard notamment du calendrier post-estival du processus de décision du budget participatif, ne pourrait-on pas envisager une installation de cette buvette pour cet été. Une telle installation pour la prochaine période estivale aurait le mérite de servir d'expérimentation. 

    Un projet donc tout à fait sympathique, que nous soutenons et que nous suivrons de près...

     

  • Promenade urbaine: on attend la suite

    La période des voeux va bientôt se terminer et nous attendons avec impatience que l'agence chargée de la concertation sur les aménagements de la future promenade urbaine soit nommée par la Ville. On nous dit que ce serait imminent...

    Nous avions participé à la réunion quelque peu décevante de restitution du Civic Lab le 15 décembre dernier (voir notre article du 20 décembre).

    Le Civic Lab dont la mission s'arrêtait fin décembre semble poursuivre ses activités sur le projet. Pourquoi pas. Mais le local situé place de La Chapelle a brûlé en décembre et désormais plus possible de s'y réunir. L'agence d'architecture autogérée suggère cette fois un atelier intitulé "Alimentation responsable" ce samedi 21 janvier à 17h30 sur l'esplanade de la Halle Pajol. Atelier proposé par l'association Marché sur l'eau. Puis à 19h, retours, échanges et débats sur le devenir du Civic Lab et la promenade Barbès-Stalingrad.

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    Là encore, pourquoi pas. Cependant, nous avons à plusieurs reprises demandé que des animations et des moments d'information aient lieu vers Barbès et que les activités mises en avant par le Civic Lab soient visibles, ou mieux encore, soient vues par les habitants de ce côté-ci. Car, rappelons-le, la promenade urbaine va de Barbès à Stalingrad.

    Quels habitants vont réellement être informés de cette animation samedi ? Qui va se déplacer jusqu'à la Halle Pajol ? Quel sens cela a-t-il pour ce projet dont nous attendons la mise en action ? Quand pourra-t-on, comme lors des réaménagements des boulevards de Rochechouart, de Magenta et Barbès se mettre autour d'une table pour travailler sur plan avec les services de la voirie et des déplacements ?

    Pas de réponse à ce jour. Nous avons fait part de nos interrogations à Marie-Anne Kleiber, journaliste au JDD. Voir l'article ci-dessous.

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    Source : JDD du 15 janvier 2017 - article de Marie-Anne Kleiber

    cliquer sur l'article pour l'agrandir 

    MAJ 19 janvier voici le lien

    Paris, après les grillages, une coulée verte à La Chapelle ?

  • Devenir de Lariboisière et Widal : où en est-on ?

    C'était la deuxième fois que les conseils de quartier Louis-Blanc Aqueduc et Lariboisière Saint-Vincent de Paul organisaient une plénière dans les locaux de l'auberge de jeunesse le Belushi's, rue de Dunkerque. En novembre 2014, on avait parlé sécurité et prévention avec la présence de nombreux habitants (lire notre article du 18 novembre 2014). Cette fois encore, la salle en sous-sol était bondée, environ 150 personnes.

    Invités pour l'occasion, des élus bien sûr, mais également Eve Parier, directrice du pôle hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Widal, François Nicolas, directeur de Lariboisière et Rémy Nizard, chef du service de Chirurgie orthopédique et représentant des médecins du groupe hospitalier.

    Nous avions déjà expliqué le projet dans notre article du 8 décembre 2014.

     

    Alors quoi de neuf ?

    On savait déjà que les bâtiments n'étaient plus en conformité, notamment en matière d'incendie. On va donc moderniser avec un plateau technique regroupé, une offre ambulatoire plus importante tout en proposant un hébergement de qualité pour les patients et créer un campus hospitalier universitaire. On vise aussi une amélioration des conditions de travail pour le personnel de l'hôpital.

    Pour quel coût ?

    Tout d'abord, rappelons qu'il s'agit d'un projet d'Etat. Un comité interministériel a ainsi autorisé cette opération de restructuration en juillet 2015 pour la coquette somme de 316 millions € dont 290 pour les travaux et 26 pour les équipements. L'Etat contribuera à l'échelle de 30%. Le reste à la charge de l'AP-HP qui a déjà des pistes pour le financement (cessions de terrains et endettement). L'architecte sera choisi en fin d'année.

    Quelle programmation des travaux ? 

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    On peut aisément le voir sur ce plan d'ensemble, on procédera par tranche.

    Les flux seront réorganisés avec l'entrée des urgences dans le haut de la rue de Maubeuge et l'accès principal boulevard de la Chapelle (on devra d'ici là trouver une solution au stationnement anarchique des camions du marché !). On conservera toutefois l'entrée rue Ambroise Paré.

    Quelques précisions sur la partie médicale

    Des urgences générales et spécialisées, un centre d'excellence en neurosciences, un pôle locomoteur de haut niveau, un centre universitaire du diabète, 73 lits pour le plateau technique (soit 2 de plus qu'aujourd'hui), 20 salles de bloc opératoire, une filière gériatrique, une maternité qui passera d'un potentiel de 2 700 à 3 200 accouchements par an. Rémy Nizard a insisté sur l'importance des  groupes de recherche. "C'est capital de comprendre que le lieu devient un campus" a-t-il conclu.

    Et du côté de la ville de Paris?

    Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris chargé de la Santé, a tenu à préciser que si la carte hospitalière est du ressort de l'Etat, les élus locaux ont leur mot à dire. Pour la Ville, il est indispensable de répondre aux besoins des habitants. Avec à la fois une fonction de proximité et des axes de référence et d'excellence répartis. L'AP-HP rééquilibre actuellement ces axes vers le nord-est de Paris et Métropole du Grand Paris. Saint-Ouen semble désormais être le lieu du futur hôpital Nord du Grand Paris.

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     Après les différentes interventions, questions et inquiétudes des habitants n'ont pas manqué.

     

    Un projet modifié depuis 2011

    Des personnels de l'hôpital (notamment représentants de la CGT) ont rappelé le projet présenté en 2011 et  modifié depuis. En effet, toutes les activités de l'hôpital Fernand Widal devaient être rapatriées sur Lariboisière. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisqu'une partie de la gériatrie sera déplacée sur le site de Bichat-Claude Bernard. Même position pour les élus communistes du 10e qui craignent une augmentation des coûts de transport si les personnes âgées font des aller-retour entre les deux sites et des habitants du quartier pénalisés par la distance. 

    "Les soins de suite et de réadaptation gériatrique seront en effet sur le site de Bichat (partie Claude Bernard) avec 150 lits. Nous serons vigilants à ce qu'il y ait un flux le plus aisé possible entre les deux hôpitaux.  18 % des patients ont plus de 70 ans. Actuellement, le coût de déplacement de Widal vers Lariboisière est considérable car on ne peut  utiliser que les bâtiments anciens et il faudrait alors augmenter le personnel. C'est en partie pourquoi on est revenu sur le projet initial" a expliqué Eve Parier.

    "On ne peut pas avoir une réflexion par arrondissement et on doit s'extraire de notre situation locale. Les habitants du 19e pourraient aussi demander un hôpital ! s'est exclamé Bernard Jomier visiblement un peu agacé. Quant à Saint Ouen, ce n'est pas la brousse ! Il y aura des lignes de métro d'ici l'ouverture du site envisagée pour 2025. Par ailleurs, il n'y a pas de baisse du nombre de lits en gériatrie sur Paris".

    Les précisions de Rémy Nizard n'ont pas reçu un accueil unanime : "25% de population du 10e, le reste vient du 18e et du nord de Paris. Un hôpital ne peut pas tout faire, il faut savoir se partager la tâche. Côté budget, on n'est plus dans les 30 glorieuses. Et, ne pas oublier qu'on est dans une compétition locale et universitaire européenne et demain mondiale pour la recherche et l'innovation. On a intérêt à avoir des projets hospitaliers d'envergure".

    Que deviendra la parcelle ouest côté rue Patin?

    Elle sera effectivement cédée pour financer une partie du projet (comme les terrains de Fernand-Widal).

    Un espace vert, souhaité par des riverains, n'est pas à l'ordre du jour d'après le maire. On est toujours dans la perspective d'ouvrir le jardin de l'hôpital. Mais pas de projet pour le moment. B. Jomier parle de concertation avec les habitants et les collectivités locales. Retenons que ce n'est pas pour demain puisqu’on est sur un horizon d'au moins 10 ans.

    Et le boulevard de la Chapelle qui accueillera l'entrée principale?

    "Il faut faire évoluer ce boulevard, véritable frontière entre le 10e et le 18e qui cumule de nombreux problèmes. Il sera valorisé par le nouvel hôpital et par le projet Wilmotte de la Gare du nord. D'ici là, dans le cadre de la transformation urbaine du nord de l'arrondissement soutenue par les élus, le projet dit de " Promenade urbaine" fera cette année l'objet d'une concertation.

    Et la SCMR rue Paré?

    Bien que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour du conseil de quartier (pour les dernières informations, voir notre article du 21 janvier), on s'attendait à ce que les opposants se manifestent. Le maire a répété que le projet se fera. Dans le cadre des travaux de Lariboisière, elle n'aura pas forcément vocation à rester là. On verra pour l'expérimentation — prévue pour 6 ans — et ce sont des débats à venir dans plusieurs années. Une réunion publique devrait avoir lieu en mars et une ouverture attendue à l'automne.

    oOo 

    Un conseil de quartier parfois un peu agité mais  qui n'a pas mécontenté tout le monde. Certains habitants se sont félicités de l'évolution de l'hôpital et d'une vision du futur. D'autres ont remercié le maire pour défendre le projet de SCMR. On n'a pas fini de parler du quartier !

     

  • Retour sur le conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy

    Il est toujours enrichissant de voir comment les conseils de quartier sont organisés dans d'autres arrondissements. Celui-ci n'était pas très loin, rue Philippe de Girard dans une école élémentaire. De plus, nous étions invités à présenter les grandes lignes de notre projet de Promenade Urbaine. Nous n'allions pas refuser!

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    L'équipe d'animation a commencé par un point sur l'actualité. Un de ses membres avait rencontré le commissaire Nelson Bouard avec Sarah Proust, adjointe chargée de la prévention et de la tranquillité publique dans le 18e. Les problèmes rencontrés dans ce quartier ne sont guère différents de ceux évoqués à la Goutte d'or ou dans le nord du 10e. Manque de policiers, deals, affrontements de bandes violentes, reports de crackers depuis la mise en place de la ZSP Goutte d'Or et suite aux interventions au métro Marcadet-Poissonnière, ventes sauvette malgré des actions de la BST (brigade spécialisée de terrain), aggravation du marché de la misère, fermeture des terrains de sport sous viaduc due à des problèmes sanitaires (occupation par des migrants).

     

    Végétalisation, thème principal de la soirée

    Philippe Durand, élu chargé des espaces verts et de la nature en ville a lancé la    discussion sous la forme de questions-réponses.

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    Il a rappelé le lancement des appels à projets sur l'espace public mais pas seulement puisqu'on peut aussi travailler notamment avec des bailleurs sociaux. Les habitants pourront proposer leurs idées tout au long de la mandature.

    Que se passe-t-il ensuite ? Les services et les élus étudient la faisabilité avant de donner leur réponse. On peut végétaliser des pieds d'arbres comme rue Saint-Bruno, les habitants s'engagent alors à planter et à entretenir l'espace. Et le budget ? Pas de limite financière. Pour l'arrosage, on fait comment ? Réflexion en cours. Les recoins qui attirent les encombrants peuvent aussi faire l'objet d'un verdissement.

    L'élu est aussi revenu sur l'utilisation des budgets participatifs et le vote récent des Parisiens sur la végétalisation de murs, pour un montant d'un million d'euros. Reste à identifier des lieux. L'Hôtel de ville a demandé six projets donc aucune certitude que le 18e en bénéficie !

    Pour en savoir plus, c'est ici.

     

    Le projet du 22-28  place de la Chapelle

    Les habitants du lieu qui n'en peuvent plus des odeurs d'urine et des recoins souillés ont tenté de trouver des solutions avec l'Equipe de Développement Local (EDL) et l'association Coordination Toxicomanies.

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    Pour mieux situer et comprendre la problématique des habitants du lieu!

    Dans un premier temps ils ont fait réaliser une fresque sur les petits métiers oubliés. Le résultat est spectaculaire et les fresques, pourtant en papier coloré, sont presque indemnes trois mois après le collage. On ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter.

    fresque, place de La Chapelle

    fresque , place de la Chapelle

    fresque, place de la Chapelle

     Pour le mur, c'est superbe. Reste hélas le fond de l'impasse qu'il vaut mieux éviter!

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    Pour tenter de dissuader les "pisseurs" et autres "salisseurs", l'idée est de végétaliser. Les habitants ont donc demandé une enveloppe de 2 000 € à prendre sur le budget d'investissement du conseil de quartier. Projet voté sans opposition de la salle.  

    Nous avons pu brièvement évoquer le projet de Promenade urbaine de notre association qui passe par la place de La Chapelle.

    Des étudiants de l'EIVP (Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris) ont justement travaillé sur ce quartier et ont présenté les grandes lignes de leur étude. Et pour vous en dire plus, ils seront ce soir à l'école élémentaire rue Lépine dans le 18e à 18h30 pour un échange avec les habitants (voir notre article de mardi). Nous y serons.

     

  • Réaménagement de la rue de Clignancourt: bientôt une réunion publique

    Dans un précédent article, en avril, nous vous avions fait part de l'avancement du projet de réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani.
    Une récente réunion organisée fin janvier 2018 à la Mairie du 18e, à laquelle nous participions, a permis de faire le point. Notons qu'en raison des nombreux projets du Budget participatif, le calendrier initialement envisagé lors de la réunion de mars 2017 (concertation prévue en septembre 2017) a été décalé.

    La mairie a confirmé que le projet, inscrit dans les engagements de la mandature, serait bien réalisé avant 2020. Il a ainsi été inscrit avec une enveloppe d'environ 600 000€ au budget 2018, voté en décembre 2017. Les travaux estimés à 4 mois devraient se terminer fin 2018-début 2019 : c'est l'objectif. 

    La mairie envisage d'organiser une réunion publique en avril 2018 pour présenter le projet et recueillir l'avis des riverains. Afin de tenir le calendrier, la mairie devrait présenter une proposition relativement poussée, avec uniquement quelques adaptations possibles ou ponctuelles. Cette présentation s’inscrirait dans le cycle de réunions relatives aux projets d'aménagements de l'arrondissement : place jules Joffrin en début d'année et aménagement de la rue Marcadet, au printemps.

    Une réunion en avril prochain devrait offrir l'occasion aux habitants de donner leur avis, car, à ce stade, les propositions présentées seront plus affinées, et ne supporteront vraisemblablement que des adaptations à la marge. On est là dans le cycle des concertations sur les aménagements de l'arrondissement, telle la place Jules Joffrin en début d'année, et la rue Marcadet dès le printemps. 

     

    Quel aménagement pour la rue de Clignancourt?

    Sur les deux solutions pressenties (avec ou sans séparateur physique pour le couloir de bus), l’approfondissement des études a conduit les services de la voirie à privilégier la solution sans séparateur (seul un marquage au sol pour matérialiser le couloir de bus ouvert aux vélos). Cette solution a pour avantage de permettre d'élargir au maximum le trottoir Ouest, d'aménager côté Est une semi-zone de livraison devant le magasin Leader Price (dont l'accès serait plus compliqué avec séparateur) et d'avoir un bilan de places de stationnement plus favorable, comprenant notamment un grand nombre d'aires de livraison. Soulignons en effet que la solution avec séparateur entrainait côté Ouest des réductions de trottoir par rapport à la situation actuelle.

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    De notre point de vue, un des points qui pouvait nous conduire à militer pour un séparateur physique était l'irrespect fréquent du couloir de bus et le stationnement illégal quasiment permanent sur ce tronçon de rue. Nous avons l'espoir que les choses changent avec la mise en œuvre récente de la réforme du statut de la Ville de Paris, et le transfert à cette dernière du contrôle et de la verbalisation du stationnement gênant (lire notre article sur le sujet).

    Lors de la réunion, il est apparu essentiel d'approfondir certains points :
    - traitement en plateau piétonnier des rues perpendiculaires qui débouchent dans la rue de Clignancourt. A minima, au débouché de la rue André del Sarte où se trouve l'école maternelle.
    - végétalisation. Comme il n'est pas possible de planter des arbres, il est prévu des jardinières avec arbres ou arbustes. Afin d'assurer la qualité dans le temps de ces plantations, nous demandons à la Direction des espaces verts son engagement au niveau de l'installation et de l'entretien, comme pour les jardinières de la placette Charbonnière. 
    - potelets. Pour le trottoir est (qui ne sera pas agrandi), une solution pour augmenter la place disponible pour les piétons serait de supprimer les potelets. De son expérience, la mairie du 18e est peu favorable à une telle proposition. 
    - possibilité de limiter la vitesse à 30 Km/h, en lien avec les exigences du commissariat du 18e de ne pas avoir de difficultés à rejoindre ses locaux situés au 79 rue de Clignancourt (en particulier refus du commissariat de réaliser un aménagement de type zone 30)


    La réunion à venir devrait ainsi présenter principalement le projet d'aménagement sans séparateur physique de la voie de bus. Nous essaierons bien évidemment d'y être !

  • Municipales 2008 : le débat

    Voilà une bonne nouvelle ! Paris Neuvième a proposé aux 4 principaux candidats à la Marie du 9ème à savoir :

    • Nicole Azzaro pour Les Verts,
    • Jacques Bravo pour le Parti Socialiste,
    • Delphine Burkli pour l’UMP,
    • Gregory Perrin pour le MoDem

    de s’exprimer sur ce blog par le biais de 3 articles traitant des sujets suivants :

    • l’écologie urbaine : quel sens dans un arrondissement comme le notre ?
    • la mixité sociale : utopie ou nécessité ? comment la réaliser dans le 9ème ?
    • vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans notre arrondissement ?

    Les quatre candidats ont accepté de participer à ce projet et Paris Neuvième publiera donc ces articles avec le planning suivant :

    • lundi 11 février : l’écologie urbaine
    • lundi 18 février : la mixité sociale
    • lundi 25 février : vivre et mourir dans le 9ème

    Les commentaires des lecteurs seront bien sûr les bienvenus et chaque candidat aura aussi un droit de réponse en cas d’interpellation particulière suite à la publication des articles.

    Sans en exagérer l’importance, voilà un signe que les technologies nouvelles peuvent contribuer à l’amélioration du fonctionnement de notre Démocratie
  • Municipales 2008 : vie associative et Démocratie locale

    Et puisque c’est une réunion du candidat Delanoë qui provoque cet article, commençons par ce qu’il nous propose.

     

    Bertrand Delanoë (PS) met clairement les projets liés au développement de la vie associative et de la Démocratie locale au cœur de ses préoccupations, persuadé qu’il est que rien ne pourra se faire sans les habitants et sans leur participation au processus de décision. Il faut lui en donner acte mais regarder les modalités d’application de ce principe.

     

    Il le fait par le biais d’une charte signée par les 20 têtes de listes au cours de la réunion de dimanche dernier, charte engageante, que tous les candidats s’obligent à appliquer dans la mesure où ils seront élus, évidemment.

     

    Que dit cette charte ?

     

    Il s’agit de 15 engagements en trois rubriques :

     

    • Soutenir la vitalité associative par le renforcement de l’autonomie des CICA, la mise en place d’une maison virtuelle des associations pour l’accès en ligne aux informations, un soutien accru au bénévolat avec par exemple des formations, la mise en réseau des associations.
    • Reconnaître, encourager et organiser la participation des citoyens par l’instauration d’une charte d’organisation des Conseils de quartier afin d’en harmoniser le fonctionnement, la mise en place d’une commission du débat public présidée par une personnalité indépendante, mettre en réseau les Conseils de quartier, doter les Conseils de quartier de moyens supplémentaires.
    • Associer davantage les citoyens et les usagers à la vie municipale par l’instauration d’un droit de pétition, la retransmission par Internet des Conseils d’arrondissement.

     

     

    Dans leurs 50 propositions, Denis Baupin et Les Verts traitent aussi le sujet en 10 points. Que ce soit la participation des citoyens à la définition des priorités budgétaires (proposition 45), la mise à disposition de budgets aux Conseils de quartier (46), la nécessaire consultation des habitants pour les décisions liées à l’aménagement de la ville (47), le citoyen se voit impliqué dans le processus de concertation et de décision. Et la citoyenneté ne s’arrête pas là puisque Les Verts préconisent aussi le développement des dispositifs de médiation notamment pour les personnes en grande difficulté, la création d’une maison de la paix et de la non-violence et un programme permettant aux pays du Sud d’accéder aux énergies renouvelables (48, 49 & 50). Le slogan des Verts est « Tous parisiens, tous citoyens ».

     

    Le MoDem et Marielle de Sarnez développent le sujet dans le chapitre 7 du fascicule « Notre projet pour les parisiens ». Distinguo est fait entre vie publique et vie citoyenne. Le MoDem souhaite réformer le fonctionnement des institutions parisiennes, réforme dont on peut résumer l’esprit en disant qu’elle s’oriente vers un renforcement du rôle des Mairies d’arrondissement dans le cadre d’une démocratie plus transparente. Cet aspect là ne concerne que les élus même si on y trouve la retransmission des Conseils d’arrondissement sur Internet ou, plus lourd, la modification du système électoral pour la désignation du Maire de Paris, deux sujets concernant les électeurs. En ce qui concerne la vie citoyenne, le MoDem choisit le renforcement des corps intermédiaires comme les Conseils de quartier afin d’en améliorer la représentativité. Cela passe par une amélioration de l’information, l’augmentation des moyens budgétaires, mais aussi donner plus de place aux associations dans la vie locale : assurer la pérennité des associations, promouvoir le bénévolat, renforcer les liens entre les associations et le Conseil de Paris. Tous ces sujets sont assez longuement développés dans le programme du MoDem et le regarder de plus près ne manque pas d’intérêt.

     

    Françoise de Panafieu (UMP) traite le sujet dans le chapitre « Partager le pouvoir » de son projet pour Paris. Elle traite essentiellement le côté institutionnel de la chose, comme le mode d’élection du Maire de Paris qu’elle souhaite au suffrage universel direct, les relations Hôtel de Ville–Mairies d’arrondissement par une déconcentration des pouvoirs, le renforcement des droits de l’opposition municipale, l’organisation de référendum à l’échelle de l’arrondissement.

     

     

    Le but de cet article n’est pas de décerner les bons ou les mauvais points mais disons quand même, à l’évidence :

     

    • que les préoccupations du PS et celles du MoDem concernant la vie démocratique et les associations ne sont pas très éloignées les unes des autres et que, manifestement, ces deux partis ont réfléchi à la question ;
    • que Les Verts n’ont pas assez développé leurs idées et que pour certaines, on reste quand même dans une sympathique utopie ;
    • que l’UMP, comme c’est une tradition à droite, ne se préoccupe guère de ces questions. C’est son droit le plus absolu.
                                                                                                  
     
    Ci-après un petit film avec des infos glanées au cours de la réunion de dimanche au Bataclan. A noter que l'ADDEL est une association très active et performante en soutien aux associations. Ce que dit son Président pose bien le problème.
     
     

    Le meeting dédié à la vitalité de la vie associative et à la vie démocratique organisée dimanche 17 février par Bertrand Delanoë (PS) au Bataclan nous donne l’occasion de regarder ce sujet et de comparer les propositions des candidats.

     

    Il ne serait pas honnête de nier que la mandature municipale qui s’achève n’a pas vu se concrétiser des efforts dans ces deux domaines. La mise en place des 20 maisons des associations, du centre de ressources à Reuilly sont des réalisations qui ont permis le développement de la vie associative dans la capitale, sans oublier bien sûr les subventions attribuées. La mise en place des Conseils de quartier dans tout Paris est aussi une réalité même si une grande hétérogénéité persiste. Il y a eu concertation élus/habitants pour de nombreux grands projets. Pour le 9ème arrondissement en particulier, il n’est pas discutable que la vie associative a repris de la vitalité et que les Conseils de quartier ont commencé d’initier une démarche responsable des habitants des quartiers. Rien n’est parfait, c’est évident, mais des choses ont été faites.