Rappelez-vous notre opération Cartes postales envoyées à Daniel Vaillant en mars de cette année. (voir article du 30 mars). A la suite de cette initiative, la mairie du 18e nous avait promis d'entrer en contact avec les propriétaires des différentes parcelles qui constituent l'ensemble de bâtiments dévorés par les flammes en juin 2011, plus connus dans le quartier sous le nom de Vano. L'enseigne a abandonné son activité. Du moins on peut le penser, sinon elle se serait mobilisée pour accélérer la procédure d'indemnisation à la suite du sinistre et la reconstruction de ses magasins.
Lors d'une réunion le 23 mars avec Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant, et Afaf Gabelotaud, chargée dans le 18e du commerce, de l'artisanat et du développement économique, nous avions fait le tour des possibilités de renaissance de cet angle de rues, angle de boulevards pour être précis, une renaissance que tout le monde attend avec le secret espoir qu'elle favorisera l'attractivité du Louxor et un certain apaisement des abords de la station de métro.
En cette rentrée, il est donc légitime que nous allions aux nouvelles....
Les nouvelles nous sont parvenues par retour de mails du directeur de cabinet de Daniel Vaillant et elles sont plutôt bonnes. Jugez-en par vous-mêmes :
Le propriétaire de la parcelle de pointe, la rotonde où était l'ancien café de la Belle Epoque (le café Rousseau s'est appelé le Café Charles, comme nous l'apprend l'excellent site des Amis du Louxor) tient ses engagements vis-à-vis de la mairie : il vient d'obtenir son permis de construire et a sélectionné un candidat pour une brasserie « traditionnelle et de qualité », selon ses propos. Les travaux doivent débuter d'ici à la fin de l'année et devraient durer 18 mois. Par ailleurs, il s'est aussi engagé en attendant le début des travaux à un entretien régulier des palissades.
Les contacts avec le propriétaire belge des autres parcelles, entourant la pointe (revoir le plan cadastral dans notre article du 30 mars) sont plus complexes. La mairie lui laisse des messages qui restent sans écho. Ce dernier ne rappelle pas. Pourtant une solution encourageante et fiable a été trouvée par la mairie et communiquée à cet interlocuteur plus que discret. EDF, dont l'agence située boulevard Barbès se révèle trop petite et ne répond pas aux normes PMR (personnes à mobilité réduite), serait intéressée à une implantation au carrefour Barbès. Possibilité de faire du neuf tout en restant à proximité de ses abonnés. Qui trouverait un meilleur locataire ? Malgré cela, pas de réponse...
Que faut-il en penser ? Comment un propriétaire peut-il laisser un immeuble dans un tel état d'abandon ? Financièrement parlant, quel est le but ? On aimerait comprendre. Et surtout on aimerait trouver le levier qui l'incite à répondre favorablement à la solution que lui propose la mairie.