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goutte-d-or - Page 22

  • Des précisions sur le nettoyage du quartier Barbès

    Nous recevons fréquemment des messages, certains juste interrogatifs, d'autres plus véhéments quant à l'état de malpropreté du quartier. Aussi avons-nous pris notre plume pour interroger Gilles Ménède chargé de la propreté du 18e depuis le printemps dernier, une tâche hautement périlleuse!

    Nous avions bien sûr agrémenté notre message de quelques photos évocatrices. Voici donc l'essentiel de cette missive et les réponses de l'élu, en couleur.

     

    Nous avons appris que les services avaient eu des difficultés (effectifs notamment) pendant l'été et que tout ne tarderait pas à rentrer dans l'ordre et donc à s'améliorer. Nous avons donc légitimement demandé: "A quelle échéance mettez-vous cette amélioration? "

    Mes équipes font le maximum quotidiennement.

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    Nous avons voulu savoir si les horaires de collecte qui datent du changement de concessionnaire, passage de marché de Derichebourg à Pizzorno, juste avant l'été, étaient inchangés.

    Les dates sont les mêmes depuis le 21 juin 2014. A savoir : 
    * sur la Butte, l'horaire de collecte est décalé le dimanche uniquement de 7h a 9h30 (6h  à 8h30 les autres jours)
    * sur le secteur Château Rouge, l'horaire de collecte est de 17h à 23h
    * sur tous les autres secteurs,  l'horaire de collecte est de 17h à 22h.

    Parallèlement, nous avons demandé des précisions sur l'organisation du nettoyage autour de la station de métro Barbès et sur le boulevard de la Chapelle, en semaine et également les jours de marché, après le démontage des bâches. La brigade d'après marché passe entre 15 et 17h environ. Que se passe-t-il ensuite ? La section DPE 18e passe le jeudi matin et le dimanche matin ou est-ce une autre procédure qui est mise en place ? Un accord avait été passé avec le 10e pour compenser les traces des marchés à la sauvette quand les vendeurs étaient concentrés rue Guy Patin. Mais maintenant qu'ils sont davantage sur le pont Saint-Ange, ce dispositif a-t-il été maintenu ? 

    Le traitement de ce secteur reste inchangé (Bd Chapelle, tour du métro Barbès, placette Charbonnière). Il est balayé chaque matin du lundi au dimanche entre 6h30 et 9h30. En après-midi, le balayage est effectué du lundi au samedi entre 16h30 et 19h30. Le lavage est réalisé 2 fois par semaine. Les dépôts sont collectés plusieurs fois par jour. Le déblaiement du marché chaque mercredi et samedi est assurée par la fonctionnelle. Le jeudi et dimanche matin (lendemain de marché), les équipes constatent de moins en moins de déchets sur le plateau, voire pas du tout certains jours.

    Les vendeurs se sont installés depuis mi-avril sur la prolongation du plateau du marché boulevard de la Chapelle. Un partie est traitée le mercredi et samedi après-midi et en complément, les jeudis et dimanches matin par une autre équipe.

    Nous n'avons pas oublié les fameuses odeurs d'urine autour de la station de métro! Elles sont combattues par des passages à l'eau chaude. Mais les informations dont nous disposons sont déjà anciennes. Qu'en est-t-il aujourd'hui?

    Le long du métro côté Louxor reste sous vigilance. Le lavage est effectué 2 fois par semaine le matin. Quand cela est possible, nous assurons également un traitement de lavage avec la laveuse équipée d’un groupe haute pression.

    Par ailleurs, le service de propreté a fait une demande de pose d’une sanisette fixe le long du métro.

     

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    De nombreux habitants ignorent encore que le sous viaduc est un territoire du 18e, les caniveaux aussi sans doute, mais le trottoir côté hôpital l'est-il aussi ou son nettoyage est-il de la responsabilité de la DPE 10e ? 

    Le trottoir de l’hôpital Lariboisière est balayé du lundi au samedi par les équipes de la division du 10e. Le lavage est assuré deux fois par semaine jeudi et dimanche.

     

    Notons que nos questions trouvent toujours une oreille attentive de la part de Gilles Ménède et des services. Et nous les en remercions ici, particulièrement Mélanie Jeannot. Il n'en reste pas moins que certains habitants confrontés quotidiennement aux mêmes états de saleté sont excédés. Nous avons en ce moment des retours réguliers de la placette Charbonnière, de la rue du même nom et de la rue Caplat. Nous comprenons leur irritation et leur lassitude, voire leur désenchantement pour certains, installés là avec une vision acceptée de quartier populaire, mixte, animé, convivial, mais moins sale....

  • Samedi: une parade extraordinaire dans les rues de la Goutte d'Or

    L'Institut des Cultures d'Islam (L'ICI, inauguré en novembre dernier) organise le Festival "Maroc : Arts d'identités", qui a commencé le 18 septembre et se déroule jusqu'au 21 décembre.

    Pour télécharger le programme complet de ce festival, cliquez sur la photo ci-dessous:

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    Dans le cadre de ce 9e Festival des cultures d'islam, vous ne devez pas rater le spectacle de rue Azalaï, proposé conjointement par le Collectif Éclats de Lune et la Compagnie Graines de Soleil avec la collaboration artistique du Collectif Des Grandes Personnes, qui se déroulera:

    Samedi 27 septembre à partir de 16h

    On nous annonce une parade de marionnettes géantes et de percussionnistes (dans sa version "raccourcie"), qui se déplacera comme une caravane depuis l'ICI Goutte d'Or. Cette déambulation d'acrobates, danseurs, musiciens, conteurs et échassiers se fera dans les rues à proximité et rejoindra l'ICI Léon.

    Ne ratez pas ce spectacle qui s'annonce haut en couleur et redonnera vie à des personnages mythiques de la mémoire collective marocaine! Nul doute que vous la regardez passer avec des yeux d'enfant...

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  • Dimanche matin ordinaire à Barbès

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    Me voilà dehors pour aller à un vide grenier organisé sur le parvis de l'église Saint-Bernard. Il est 8h. Devant chez moi, un homme à vélo planque un sac plastique sous une Autolib'. Des cigarettes probablement. Depuis que des vendeurs sont repoussés du kiosque, ils vont vers la sortie Patin du métro et je vois régulièrement des sacs déposés sous les voitures. Il y a deux jours, c'était à la suite d'une intervention de police.


    Quelques vendeurs sont déjà en activité mais il y a peu de clients. Le boulevard de La Chapelle et la placette Charbonnière sont jonchés de détritus. Rue de la Charbonnière, rue Caplat même état. Un employé de la boulangerie au carrefour avec la rue de Chartres nettoie le devant de la boutique, ramasse les canettes dans le caniveau, jette les cartons dans une grande poubelle. J'imagine que c'est ainsi tous les matins pour lui.


    Les abords de l'église sont propres mais aucune âme qui vive. Je me demande si le vide grenier a bien lieu. Du coup, je continue et reprends la rue Polonceau. Dans le square Léon, deux agents de la propreté sont au travail. Le lieu est agréable.


    Un adhérent d'Action Barbès se plaignant régulièrement de l'état de saleté du boulevard Barbès et du manque de nettoiement, je décide d'y passer. Côté impair, une voiturette à brosse s'active sur le trottoir. Côté impair, on a déjà lavé. mais je dois reconnaitre que si le trottoir est mouillé, il y a encore beaucoup de papiers et autres détritus. Donc, comment procèdent les  agents? Ils repassent après avec des balais? Quel intérêt?


    Un homme donne du pain aux pigeons. J'ai envie de lui adresser la parole puis je renonce. A quoi bon. Je l'ai fait de nombreuses fois sans succès.


    Autour du kiosque qui est déjà ouvert, c'est propre. Un seul vendeur de cigarettes en train de compter ses billets.


    L'eau continue de couler à flots sur le boulevard face au Louxor. C'est ainsi depuis une semaine malgré mes deux signalements à l'élu chargé de la propreté dans le 18e. Décourageant. Heureusement, le soleil pointe le bout de son nez.

    ***** Toute dernière minute, ce tweet :

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    Ne désespérons pas...

     

  • 1897 le dernier des ponts de la Goutte d'Or enjambe les voies

    Les vacances et les loisirs ont cela de bon qu'ils permettent de surfer tranquillement sur la toile et de lire des articles passionnants. Tel celui-ci dans le blog de 28 rue Affre, histoire ordinaire d'un immeuble de la Goutte d'Or.

    On y apprend qu'il y a exactement 117 ans des ingénieurs et entrepreneurs qualifiés mais aussi avant-gardistes réussissaient à lancer le pont Jean-François Lépine par-dessus les voies de la Gare du Nord sans piliers intermédiaires. Et cela en deux jours ! Les 23 et 24 août 1897. 

    Voici un paragraphe extrait de la Science Française n° 132, août 1897 qui explique la nécessité de faire glisser la structure sans l'aide d'éventuelles piles :

     

    Ce pont traverse la vaste tranchée de la ligne du chemin de fer du Nord et exactement à l'endroit de la « bretelle » de jonction de toutes les voies. On désigne sous le nom de bretelle une série d'aiguilles qui permet de faire passer les trains sur toutes les lignes aboutissant à la gare d'arrivée ou s'éloignant de celle-ci.

    C'est un enchevêtrement de rails en ligne droite et en biais, qui supprime tout espace libre; il n'y a pas en quelque sorte d'entre-voie sur ce point et il était donc impossible de placer là un pont à piliers, ni même d'élever un échafaudage pour le montage sur place.

     

    Le risque évident, c'est que passé le point d'équilibre où la masse du pont située au-dessus du vide est plus importante que celle reposant sur la terre ferme de la zone de départ, le tout bascule.... Mais c'est sans compter avec "l'avant-bec", qui pose un autre problème quand il touche l'autre rive... Et bien, non... le pari a été tenu ! Et sans interrompre la circulation des trains. Lisez les explications suivantes de la Science Française : 

     

    Le pont fut placé sur une série de galets, huit treuils furent solidement fixés, et on procéda à l'opération. C'est en apparence très simple: quatre chaînes sont attachées de chaque côté de l'extrémité du pont qui reste sur la rive; ces chaînes vont sous le pont passer sous des poulies de renvoi et reviennent s'engager sur les treuils. Deux autres chaînes sont fixées directement. Les quatre chaînes font avancer, les deux autres retiennent, et cela est si bien agencé que seize hommes suffisent pour faire déplacer cette masse de fer de quatre cent cinquante tonnes. 


    L'avant-bec ayant passé, on commença à faire avancer le pont. Tant que l'avant-bec dépasse, cela va bien, il est supporté par le poids du pont qui lui est quatre fois supérieur mais là où l'opération devient épineuse, c'est quand l'avant-bec prend son appui de l'autre côté. 

    En effet, le pont, à partir de ce moment, n'est plus en équilibre et naturellement tend à basculer, c'est là où l'avant-bec entre en travail, et plus cela va, plus le travail augmente car le poids du pont s'accroît. 

    Il y a un moment émotionnant, car cette opération est très périlleuse ; mais tout avait été disposé en prévision du basculage, qui couperait les voies et bloquerait la gare. Les trains n'ont pas cessé de circuler, le « basculage » ne s'est pas produit, et les craintes des ingénieurs du chemin de fer se sont dissipées.

     

    Nous aimons particulièrement ce "moment émotionnant" qui nous "émotionne" aussi gravement, même cent ans plus tard !

    Pour mieux comprendre les termes techniques que relate l'article de la Science Moderne de 1897, nous vous engageons à visiter le blog de 28 rue Affre qui présente de nombreuses illustrations d'époque. Vous y trouverez également des articles sur la Goutte d'Or. Faites comme nous, profitez de vos vacances pour découvrir... 

  • Faites l'une pour l'autre

    paris,18e,goutte-d-or,chiaira-condiChiara Calzolaio et la Goutte d’Or étaient faites pour se rencontrer. C’est rue Doudeauville que cette jeune Italienne habite aujourd’hui : « les Champs-Elysées du quartier ». Originaire de Macerata, dans les Marches, elle en est tombée amoureuse à l’occasion d’un séjour parisien précédent, dans le cadre d’un Master en anthropologie à l’EHESS. Aujourd’hui doctorante à l’Iris, elle consacre sa thèse aux violences liées à la guerre contre le trafic de drogue à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, en particulier à Ciudad Juarez (lien vers ses travaux universitaires via Ehess

    Cette ville frontalière traîne une image d’ultra violence – notamment en raison des meurtres de femmes non élucidés qui y ont été commis – mais « attention, c’est un effet d’image un peu trompeur », rapporte Chiara, qui y a séjourné à plusieurs reprises. En tout cas, le projet de salle de consommation à moindre risque, dans le 18e arrondissement, ne la laisse pas indifférente : les associations de soutien aux toxicomanes qu’elle a rencontrées outre-Atlantique l’ont convaincue de la pertinence de tels dispositifs de prévention. « Ça marche ! Au moins, les gens avec qui j’ai discuté utilisaient des seringues propres », raconte-t-elle. Chiara espère d’ailleurs participer à une étude de l’Inserm qui vise à mesurer la manière dont l’ouverture de ce type de salles modifie les pratiques des toxicomanes.

     

    Le défi de la mixité

    À la Goutte d’or, la jeune anthropologue apporte également son expérience associative, qu’elle partage avec un évident plaisir. Ainsi, aux membres de la Coopérative alimentaire, elle fait profiter de sa connaissance des « groupes d’achats solidaires » italiens, les GAS : des réseaux en plein essor – environ 900 dans le pays – qui privilégient l’achat de proximité, les produits de qualité et l’engagement social des fournisseurs. Et tout cela, bien sûr, sans intermédiaire, par la création de liens directs avec les producteurs, comme dans les Amap françaises. Lait, œufs, légumes, fruits, pain, épicerie, cosmétiques : les GAS « permettent à des gens qui n’en auraient pas les moyens autrement d’accéder à des produits de qualité, c’est-à-dire bons et produits de manière éthique ». Pour sa part, le GAS de Macerata réunit 400 familles et une vingtaine de producteurs.

    Ce système, raconte Chiara, fonctionne globalement très bien. L’accent est mis sur la solidarité : octroi de micro-crédits aux coopérateurs qui traversent une passe difficile, bourse d’échange d’habits et de livres, organisation d’ateliers de cuisine, couture ou tissage selon les compétences de chacun. Certes, « des discussions infinies se nouent » parfois à propos de sujets secondaires. Certes, « les coopérateurs les plus actifs sont un peu toujours les mêmes ». Mais dans le fond, le véritable défi est ailleurs : « Le problème structurel de ce genre d’initiative, c’est celui de la mixité sociale ou culturelle ». Une formule qui rencontre bien des échos à la Goutte d’Or…

    Chiara Condi

    Toujours vécu

    La suite ? Si la campagne manque à Chiara – éduquée aux plaisirs de la bonne chère dans le potager familial – elle aura du mal à quitter la France. Pour des raisons professionnelles, d’abord : « Je veux continuer à faire de la recherche. Or, en Italie, vu le manque de moyens publics, je ne pourrais pas. En France, c’est envisageable ».

    Pour des raisons personnelles, ensuite – son attachement pour le quartier, notamment. « Bien sûr, il ne faut pas idéaliser : c’est fatigant parfois, il  y a plein de poubelles partout, d’autres quartiers sont plus beaux. Mais j’aime les ponts qui passent au-dessus des gares, le café Omadis, le square Léon. Si j’ai envie du Paris classique, il suffit de monter au Sacré-Cœur. Si j’ai envie de sortir mal habillée, je le fais. C’était dur de s’installer en France, venant du Mexique ! J’ai trouvé ici un côté d’humanité que je n’ai pas vu ailleurs à Paris, beaucoup plus chaleureux. S’il m’arrivait quelque chose ici, je sais que les gens réagiraient. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé après un accident de vélo : on m’a accompagnée aux urgences. La Goutte d’Or, j’ai l’impression d’y avoir toujours vécu ».