Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

château-rouge - Page 7

  • France Blues toujours...

    Une de nos rédactrices pigistes du 18e est rentrée à Paris en cette fin d'été, et continue ses pérégrinations. Pour ceux qui n'ont pas lu les articles précédents sur Château-Rouge,  nous les aidons ici à les retrouver rapidement : le 27 juin sur une conversation à brûle-pourpoint du côté de Château Rouge et et le 3 juin sur la propreté ou plutôt la mal-propreté.

    C’est l’été. J’avais décidé de ne pas m’énerver.

    Le troisième volet de « Château-Rouge blues » est en cours d’écriture. Ça attendra la rentrée, les problèmes évoqués ne seront pas résolus pendant l’été, ni au cours des prochaines décennies. On décroche pour deux mois.

    Fraîchement rentrée de Londres, où je m’étais livrée à certaines études comparatives sur le coût de la vie : abonnement annuel Vélib (Paris : entre 19 et 39€, Londres : 90£), pass Navigo mensuel (Paris : de 67 à 113€, Londres : de 120£ à 313£), mais je digresse. Ce soir, il fait beau. Paris m’a manqué, un peu. Je décide de faire une balade en vélib. Je descends tranquillement la butte Montmartre et pédale, détendue, en direction du centre de Paris. Je fais une halte sur le parvis de l’hôtel de ville où un sosie de Mickael Jackson danse. Ils sont forts les sosies de Mickael Jackson. Dansent bien. Ils dansent Mickael Jackson, ils s’habillent Mickael Jackson, ils mangent Mickael Jackson, ils dorment Mickael Jackson, ils pensent Mickael Jackson. J’espère que ça s’arrête là. Je crois que c’est un TOC d’être un sosie de Mickael Jackson. En tout cas, ils font ça très bien. J’y passe une bonne demi-heure, puis direction l’île Saint-Louis. Ah ! L’île Saint-Louis. Quelle beauté. Sur le piano_player.gifpont Saint-Louis, un jeune homme joue du piano comme-un-Dieu. Les passants s’arrêtent. C’est splendide, un pur moment de béatitude. Les doigts de l’artiste courent sur le clavier comme le vent. Soudain, deux silhouettes, bleues les silhouettes. Je crois distinguer un mâle et une femelle. Elles se plantent de chaque côté du piano. L’homme ne les a pas vus. Il joue les yeux fermés, aussi transporté que son public. Il va bien falloir qu’il les ouvre ses yeux. Alors les silhouettes bleues lui susurrent quelque chose à l’oreille, quelque chose qui le fait s’arrêter de jouer d’un coup, et ouvrir les yeux. Nous attendons, arrachés à notre délice musical. Le musicien se lève, résigné, ferme son piano. Nous soupçonnions que cela allait arriver. Le public, composé de Parisiens et de touristes, reste pour la plupart passif et résigné. Seules quelques voix s’élèvent. Le pianiste virtuose est applaudi, les silhouettes blues, pardon, bleues sont sifflées, huées. Rien à faire. Elles restent plantées de chaque côté du piano, l’air buté, telles des mules qui ne veulent ni avancer ni reculer. Je m’approche des silhouettes, leur demande la raison cette censure. On me répond que la musique — ou m’a-t-on dit le bruit ? — pourrait incommoder un riverain qui a le bras long (je cite). On ne veut pas se faire disputer par ses supérieurs. Qu’ouis-je ?! Les gueux entendent se distraire sous les fenêtres d’un seigneur et de sa gente dame, sans doute aux prises avec une migraine qui s’empara d’elle le soir de sa nuit de noces et ne la quitta jamais ?! Qu’on disperse les coquins ! Qu’ils aillent s’encanailler dans les tavernes puantes de la capitale et s’enivrer de mauvais vin. Mais qu’on laisse le seigneur regarder Pujadas à 20h ! D’ailleurs celui-là aussi, il a intérêt à se tenir à carreaux. Pas à l’abri d’un coup de fil non plus. J’enrage. Je fais remarquer à la silhouette bleue que j’habite le 18e, la silhouette baille, alors, je rectifie, je dis Montmartre (Ah !) et que depuis plusieurs années les riverains appellent la police régulièrement pour qu’elle mette un terme au squat des dealers sous leurs fenêtres, au bruit — ou ai-je dit Rap ? — qu’ils leur assènent jusque tard dans la nuit, et que rien ne se passe. La silhouette me répond : « Ce n’est pas mon périmètre ». ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

    Étant dans l’impossibilité d’exprimer mon indignation de manière plus directe, et malgré les protestations d’une (petite) poignée de personnes, je me résous à enfourcher mon vélib. Croyez-moi, la colère, ça fait pédaler vite, aussi vite que la peur. Donc je remonte à Montmartre en un temps record. J’avais dans le sensparis,chateau-rouge,nuisances-sonores inverse élaboré de vagues stratégies visant à perdre les quelques kilos gagnés récemment par le goût de la bonne chère et du bon vin, sans me faire trop violence et avais envisagé de pratiquer la bicyclette régulièrement, mais doucement pour commencer. Mais me voici à pédaler si vite que je dépasse bus, taxis, cyclistes tout en me disant qu’en rentrant, j’allais immédiatement relater cet événement consternant dans un article et que cela allait repousser l’heure de mon dîner, mais que de toute façon ça m’avait coupé l’appétit et que je ne mangerais que les crevettes achetées ce matin au marché et que demain je monterais sur la balance et que j’aurais perdu un kilo, pas moins. Mais il est 21h21 et j’ai faim.

    Bref, je me dis, toujours en pédalant plus que de raison, que si c’est possible d’empêcher un pianiste talentueux de ravir par son art touristes et Parisiens, parce qu’ils le valent bien, ça doit bien être possible d’empêcher des dealers de cracher du rap à fond jusqu’à 4h du matin. Mais peut-être que je pense trop ou mal. Dans la pièce de Jean Anouilh, Becket ou l’honneur de Dieu, Henri II demande à ses sbires s’ils pensent. Les quatre bougres répondent en cœur qu’ils sont bien trop occupés pour cela et qu’ils ont mieux à faire de toute façon et cette réponse semble satisfaire totalement le bon roi, bien décidé à gouverner sans entrave – c’était quelques siècles avant que quelques hurluberlus poilus et mal rasés n’aient l’idée de crier ce slogan « jouissez sans entraves » – Alors, je me dis que quitte à penser, ce qui ne fait pas toujours du bien (conférer les dires du Dalaï-lama sur la survalorisation de la pensée, maladie occidentale et particulièrement française selon lui), quitte à penser, autant penser sans se faire de mal. Comment faire ? C’est simple, accepter d’être gouverné sans entraver le pouvoir. En d’autres termes lâcher prise, accepter le postulat : Il y a en face du pont Saint-Louis une entité qui abuse de son pouvoir, une entité que j’imagine encostumée, embrouillée dans des affaires, avec des bras longs, longs comme ceux des grands singes, des bras tellement longs qu’ils touchent le sol. Mais cette pensée-là est effrayante, à donner des cauchemars aux enfants et faire pousser des cris d’orfraie aux dames qui font le catéchisme aux enfants qui font des cauchemars. Mais que faire ? Je m’adresse à Dieu, François (combien déjà ?), allez, BHL même, comment penser ? Que penser sans se faire de mal ? Une amie âgée m’a raconté un jour que sa tante, religieuse de son état, avait subi une sorte de lobotomie pour réguler son humeur et qu’après l’expérience, elle semblait être dans un état d’équanimité qui n’avait rien à voir avec celui que les mystiques sont censés atteindre à force de pratique. La pauvre femme n’exprimait plus aucune émotion, ni de joie, ni de tristesse, ni de colère. La méthode est trop radicale, mais comment se résoudre à laisser la voie libre à l’injustice, à la partialité, comment se résigner à être ce qu’on nous demande d’être : de gentils consommateurs qui marchent dans les clous ? –––––––––––––––––––––––––––––– !!! ––––––––––––––––– ! ** Mais il est tard et je n’ai toujours pas mangé.

     

    * J’avais d’abord écrit, pour signifier mon indignation : Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! Mais je me suis dit que j’allais mettre Action Barbès dans l’embarras, Action Barbès qui s’interdit de censurer les contributions à son blog, donc j’ai décidé de faire moi-même le travail de censure qu’Action Barbès se refuse à faire en remplaçant « Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! » par ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

     

    ** Là, je ne peux vraiment pas vous dire ce que j’avais écrit.  

  • Château-Rouge blues (2) : Une conversation aimable

    Notre adhérente du 18e à la plume agile a décidé de décrire ses observations de terrain et de nous les offrir dans une série qu'elle a intitulée "Château-Rouge blues". Voici l'opus 2. Vous pouvez partager ou non son point de vue et engager le débat dans l'espace commentaire au bas de l'article. 

    paris,chateau-rouge,police,espace-public,sauvette,barbès-rochechouart

    Longtemps, je me suis interrogée, avant de m’indigner, sur la cohabitation pacifique et quasi indifférente entre les vendeurs à la sauvette et les forces de l’ordre postées aux stations Barbès-Rochechouart et Château-Rouge. Ma curiosité l’emportant sur ma patience, j'ai récemment eu une discussion dont je préfère m’amuser avec des CRS postés à Château-Rouge. Ayant réussi, avec peine, à me frayer un chemin hors du métro (côté escalator) entre les rabatteurs au service des coiffeurs de la rue Poulet, les marabouts, les vendeurs à la sauvette et autres fakirs, je les ai interrogés sur leur cohabitation si harmonieuse, et pacifique donc, avec la population interlope des stations Barbès et Château-Rouge, précisant, que cela se faisait au détriment de la tranquillité des riverains, bien qu’il fut superfétatoire de le préciser. On me répondit de manière fort affable et un brin taquine, que si si, bien sûr, ils étaient très actifs (aurais-je donc la berlue ?) et the proof being in the pudding*, ils désignèrent un petit homme originaire du sous-continent indien, hirsute, maigrelet et affolé comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, à qui ils venaient de confisquer son chargement de Dieu-sait-quoi, planqué au fond de son caddie. Certes, pour un vendeur à la sauvette tourmenté (le pauvre homme aurait bien voulu récupérer sa précieuse marchandise), il y en avait cinq ou six qui faisaient obstruction devant les escalators. Mais visiblement, les gérer tous eut été mission impossible. Il aurait sans doute fallu plus de quatre CRS — nos officiers des Compagnies Républicaines de sécurité étaient au nombre de quatre ce jour-là, en tout cas, quatre étaient visibles au moment où je me trouvais devant la station — peut-être même aurait-il fallu doubler les effectifs. Quant à l'épineuse question des vendeurs de cigarettes contrefaites à Barbès, autrement plus problématique, ils m'ont assuré sans faillir qu'ils agissaient. Diantre ! Les CRS seraient-ils formés à la même école de la langue de bois que les politiciens ? Car il me semble bien que ceux qui sont postés à Barbès bronzent l'été dans leur camionnette, et s'y tiennent au chaud en hiver. Bientôt, ils feront des dessins sur les vitres embuées de leur véhicule pour se distraire. Si Marguerite Duras était encore de ce monde, elle en aurait fait un film, qu’elle aurait intitulé La camionnette, avec Gérard Depardieu, dans le rôle du chef d’escadron. Bref, cette conversation charmante, tout aussi instructive que stérile, a plongé la citoyenne naïve, et néanmoins exaspérée que je suis dans la confusion. Quelque chose m’échappe. Les agents postés en quasi-permanence aux dites stations disent agir même si tout porte à croire le contraire, car les vendeurs à la sauvette, notamment de cigarettes contrefaites, ne semblent pas inquiétés et mènent leur florissant business au nez et à la barbe des forces de l’ordre. La présence de ces derniers n’est donc pas dissuasive, pire encore, le signal envoyé aux fauteurs de trouble est clair : la voie est libre. La passivité — ou devrait-on dire l’impuissance ? l’inefficacité ? — des forces de l’ordre est-elle la conséquence de consignes dictées par leurs supérieurs ? Si c’est le cas, pourquoi ne leur donne-t-on les moyens d’agir, mais d’agir vraiment ? Parmi la panoplie d’actions possibles pour faire cesser ces trafics, pourquoi ne pas confisquer systématiquement les marchandises, notamment les cigarettes contrefaites, encore plus toxiques que les vraies ? Pourquoi mobiliser chaque jour un personnel aussi important, avec les coûts que cela induit, pour des résultats aussi contestables ? N’y a-t-il pas un problème de méthode ? Non, vraiment, quelque chose m’échappe. Je veux bien qu’on m’explique. 

     

    * Non, ça ne veut pas dire La preuve est dans le pudding. 

  • Conseil de quartier Goutte d'or Château rouge ce soir


    Paris,goutte-d-or-chateau-rouge,conseil-de-quartier,végétalisation

    Les nouveautés  et ce qui perdure : 

    Le changement de lieu : la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge aura lieu dans la salle Saint-Bruno, à 20h, située au 9, rue Saint-Bruno, 18e. 

    Comme lors du dernier remaniement du règlement des conseils de quartier du 18e, plus de présidence confiée à un élu, mais un ou une élu(e) référent(e) qui assiste l'équipe d'animation constituée d'habitants (8) et d'associations (5). L'élue nommée par le premier conseil d'arrondissement est Sandrine Mées, avec laquelle nous avons déjà échangé de façon très agréable pour mettre en place notre voeu lors du pré-conseil d'arrondissement de juin.

    Elue référente

    document.jpeg

    Sandrine  MEES 

    Chargée du quartier Goutte d'Or

     

    Nous avions compris lors d'échanges avec la municipalité que la réunion serait consacrée à la station Château rouge, l'évolution des travaux menés par la RATP, les réaménagements intérieurs et extérieurs, mais tel n'est pas le cas, et nous aurons un point sur les espaces verts du quartier et les projets en cours.  

    Capture d’écran 2014-06-08 à 19.31.13.jpgA toutes fins utiles et pour tous ceux qui n'auraient pu assister à une précédente réunion du conseil de quartier sur le thème de la station de métro, nous vous proposons d'ouvrir cette présentation faite alors par la RATP et qui reste d'actualité, selon toute vraisemblance. Une façon de se tenir au courant pour une prochaine réunion à l'automne... Cliquer ici. ou sur la vignette.

     

    Par ailleurs, le sort désignera des remplaçants aux conseillers de quartier manquants : à savoir un homme, une femme et une association. Action Barbès tentera sa chance au tirage au sort.

    Pour tous renseignements complémentaires concernant les conseils de quartier, s'adresser à Marie Bos, Coordinatrice des Conseils de Quartier du 18e.

    Coordonnees 
    Mairie du 18e
    Tél : 01 53 41 17 88
    Mel : cq18@paris.fr

  • Station Château rouge, les usagers s'impatientaient

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratpNous avons pu voir un trompe l'oeil dessiné à même le sol près de la sortie du métro Château rouge tout récemment, qui témoignait avec humour de l'impatience des usagers. En effet, la station de métro Château rouge est l'une des plus engorgées du réseau parisien (bien qu'elle soit au 47e rang des 303 stations du métro parisien en terme de fréquentation) en raison de son entrée unique que doivent partager également tous les usagers qui quittent ses deux quais (une 2e sortie avec escalator existe mais elle est uniquement accessible du quai direction Porte de Clignancourt). Il n'est pas rare de mettre près de 5 minutes pour pouvoir sortir de la station (notamment lorsque l'escalator est fermé). Cet engorgement est particulièrement important le samedi en raison de l'importante affluence entraînée par le marché exotique (près de 1000 voyageurs par demi-heure).  D'après un article du dixhuit info.com du 18 mars 2013 : « Château Rouge fait partie du top 10 des situations les plus critiques au sein du réseau de transport » selon un cadre de la RATP.

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratp

    Lire la suite

  • Tout savoir sur la zone de sécurité prioritaire Barbès - Château rouge

    Une plaquette de 40 pages est désormais disponible pour trouver toutes les mesures et les premiers bilans, tels ceux qui nous ont été présentés à la mairie du 18e le 2 juillet dernier. 

    Vous pouvez la consulter également en ligne en téléchargeant le document ici.  

    Au sommaire, vous trouverez 

     ZSP Barbès-chateau Rouge Sommaire.jpg