Un billet d'une de nos lectrices assidues nous parvient pour fêter l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres :
Au moins, ce temps pourri qui nous plombe la tête depuis des semaines m'incite à rester tranquillement à la maison pour classer des vieilles photos. Pur hasard du sort, me voila plongée dans le carton de l'année 2005.
A partir de ce vendredi 27 juillet 2012, nous serons très nombreux à regarder les J.O.

Mais un certain mercredi 6 juillet 2005 vous rappelle-t-il quelque chose ? A 13h20, peut-être vous aussi étiez à Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, parmi toute cette foule, joyeuse et sereine, heureuse de toute évidence de se retrouver là et prête à faire la teuf du siècle. Alors, c'est Paris ou Londres qui sera choisie pour organiser les Jeux Olympiques d'été en juillet 2012 ? De Singapour, le CIO (Comité international olympique) doit rendre son verdict à 13h45 précises. Sur le parvis, par écrans géants interposés, nous vivons tout en direct de là-bas. Podiums, enceintes, tapis rouges et chaînes de télévisions ont eux aussi envahi le parvis. Tous, nous dévorons des yeux la grande horloge de l'Hôtel de Ville où s'égrènent les longues minutes qui nous séparent de la décision finale.
13h42 : Silence total impressionnant, les gorges se nouent.
13h45 : Le président du CIO demande encore 3 minutes de délibération, en interne avant d'annoncer son choix. Quelques gouttes de pluie tombent. Léger mouvement d'impatience et de déception dans la foule. Mon adrénaline grimpe en flèche.
13h48 : Cocoloodiloo, the winner is London ! Ah, la perfide Albion, encore et toujours.
Les visages se figent, la tristesse et la déception se lisent tout autour de moi. Très vite, le parvis se vide. Le cœur en berne moi aussi, je file au BHV choisir des carrelages pour ma future salle de bain. A cette occasion, je découvre la merveilleuse terrasse du BHV, que, trois fois hélas, sa Direction se réserve maintenant. J'en redescends peu avant la
fermeture du magasin.
La grande horloge marque alors 18h43. Le parvis est quasiment désert, tout est pratiquement démonté et les derniers véhicules utilitaires sont sur le départ. Mais le grand portrait d'Ingrid Betancourt reste, lui, toujours affiché aux grilles de l'Hôtel de Ville : otage des FARC depuis 2002, Ingrid Betancourt ne sera libérée qu'en 2008.
Août 2005 dans le quartier : Toute trace de nos J.O d'Eté 2012 perdus n'est pas encore complètement effacée, loin de là. Sur ses affichages, Bouygues Bâtiment Ile-de-France restera longtemps encore Supporteur officiel de "Paris 2012 - Ville candidate". Au 68, rue de
Rochechouart, l'entreprise annonce la construction d'une école maternelle de 5 classes et d'une cuisine centrale scolaire. C'est un chantier important sur un emplacement relativement étroit, entouré d'immeubles. Bouygues consacre toute son énergie au bon déroulement des travaux. De toute évidence, il est indifférent à l'affichage sauvage sur ses panneaux de protection. L'un est encore comme flambant neuf, parfaitement lisible : "L'esclave dit oui, l'homme libre dit NON.
Le 29 mai, pour une France Libre, je vote NON".
Ce 29 mai 2005 en question, par 54,67% des votes exprimés, la France disait NON au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.
Merci à nos lecteurs de participer, même avec un peu de nostalgie, à la rédaction de notre blog associatif.
Une petite vidéo sur les JO de Londres ? Cliquez sur le curseur pour voir...
Et les petits clubs pas très argentés ? La Mairie dit qu'elle va redistribuer les nouvelles recettes en direction des secteurs de la ville qui en ont le plus besoin, déjà répertoriés sous le terme de "quartier politique de la Ville". L'opposition municipale, en tête de laquelle 


Des panneaux comme celui-ci ci-dessous se trouvent aux entrées de la zone, quand elles ne sont pas gardées par un agent de surveillance de la Ville (ASP). Au carrefour Condorcet - Rochechouart, tel était le cas : un jeune homme tenait la barricade. Puisque la rue de Condorcet fait partie du périmètre étendu. Cas concret : Prenons un conducteur qui arrive dans le quartier par la rue de Maubeuge, il s'engage dans Condorcet, et songe à poursuivre ainsi vers l'ouest, mais se heurte au barrage tenu par l'ASP, il remonte alors la rue de Rochechouart... et, là, ce n'est pas un panneau mobile qui va l'empêcher de prendre l'avenue Trudaine ! En général, il est déjà bien fâché quand il arrive devant le panneau.