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Paris - Page 219

  • Conseil d’arrondissement

    Le Conseil d’arrondissement s’est tenu hier. Il n’y en a pas eu en Avril. L’ordre du jour peut être consulté sur le site de la Mairie.

     

     

     

     

    Trois points à retenir :

    • Accord du Conseil pour que la Mairie de Paris signe un bail emphytéotique avec le Centre d’Action Sociale Protestant pour l’occupation d’un immeuble communal situé au 12 cité de Trévise. Ce centre, ancien centre social de la poste, accueille en permanence une quarantaine de femmes en difficulté ;
    • Accord du Conseil pour le réaménagement des carrefours des rues La Bruyère / Pigalle et La Bruyère / La Rochefoucauld. Ces deux endroits sont considérés comme dangereux, notamment pour les piétons, aussi seront ils réaménagés en y élargissant les trottoirs afin de réduire l’espace de traversée des rues et également en déplaçant les emplacements réservés aux livraisons afin d’améliorer la visibilité des automobilistes. Ces travaux entrent dans le programme de travaux prévus dans l’arrondissement comme cela a déjà été fait aux carrefours Calais / Vintimille, Cadet / Lamartine, Victoire / Taitbout, Notre Dame de Lorette / Martyrs ;
    • Suite à la décision du Conseil de Paris de modifier le statut des conservatoires de musique, le Conseil d’arrondissement a approuvé les nouveaux statuts avec la création d’un conseil d’établissement. Outre les membres de droit comme le Maire ou le Directeur du conservatoire, 4 élus municipaux feront partie de ce conseil d’établissement pour la durée de leur mandat. A bulletins secrets, ont été élus Mmes Prêtre et Bornet, MM. Chabas et Legrand. Le Maire du 9ème, quant à lui, a réitéré son point de vue qui consiste à ne pas présider ce comité et d’en laisser la présidence à Stéphane Bern dont le travail est salué par les élus.

     

    A ne pas oublier :

    • Ce soir 10 mai, réunion d’information PLU donnant les résultats de l’enquête publique menée l’été dernier (à 19h salle du Conseil à la Mairie)
    • Jeudi 11 Mai à 17h30, réunion plénière du Conseil des Sages (salle du Conseil à la Mairie)
  • Flora Tristan, une femme dans le 9ème

    Flora Tristan et les femmes de son temps

    7 avril 1803-14 novembre 1844

    par Bernard Vassor

    "L'homme le plus opprimé peut opprimer un être qui est sa femme. Elle est la prolétaire du prolétaire même".

    Flora Tristan « L’Union Ouvrière »

     

    Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ? Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse.

    Ses pétitions, adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche, n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.

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    Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes. Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers âgés. Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voir la réalisation de leur combat. A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832, on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde" (l’ancêtre de Simone Landry).

    Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient : La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.

     

    Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort. La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.

     

    Aux sources de cet article :

    Dominique Desanti première biographe de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie", Stéphane Michaud organisateur depuis plus de 20 ans de colloques réunions et tables rondes consacrés à notre héroïne. Pour le bicentenaire de sa naissance, j'avais organisé une série de manifestations en liaison avec le service culturel de l'Ambassade du Pérou dirigé par une femme admirable: Madame Carolina Belaundé et par l'ambassadeur du Pérou Monsieur Javier Perez de Cuellar ancien secrétaire général des Nations unies.
    Nadia Prete déléguée culturelle à la Mairie du IX° a conduit et soutenu très efficacement ces réunions.

     

    Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide aux femmes battues. Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine.

  • Un peu d'Histoire

    Bernard Vassor, avec la complicité d'Arlette Choury, Secrétaire des Amis de G.Sand, nous communique pour le mois de Mai quelques dates touchant des personnalités ayant un rapport avec notre 9°.
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    Alfred de Musset qui fréquentait l'Hôtel Novilos mort le 2 mai 1857
    Napoléon 1er mort le 5 mai 1821 mais qui a vécu sa passion avec la belle Joséphine dans notre arrondissement (marié dans le deuxième arrondissement de l'époque, le 9ème aujourd'hui, il a vécu rue Chantereine - de la Victoire depuis son retour d'Egypte). Pierre Larousse, perfide, a fixé la date de décès de Bonaparte au 2 décembre 1804.....
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    Illustration de l'hôtel particulier de Joséphine de Beauharnais rue Chantereine
    Marie D'Orval 44 rue Saint-Lazare morte le 20 mai 1849
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    Balzac né le 20 Mai 1799 à Tours - a vécu 22 rue de Provence, 45-49 rue des Martyrs (ndlr :Bernard Vassor est en train de préparer une liste la plus complète possible de tous ses domiciles dans le 9° et à Paris).
    Alphonse Daudet un des piliers de la Brasserie des Martyrs né le 13 mai 1840
    Eric Satie qui a fait les beaux soirs de l'Auberge du Clou et de l'Ane Rouge (avenue Trudaine) né le 17 mai 1866.
    Victor Hugo mort le 22 mai 1885 et qui a vécu rue de la Tour d'Auvergne, 21 rue de Clichy et bien d'autres endroits dans le 9e
    Gérard de Nerval né le 22 mai 1808. Il a occupé un nombre incalculable de domiciles dans le Neuvième, son errance et ses visions des "soleils noirs" ont lieu à l'église N.D. de Lorette
    Louise Michel née le 29 mai 1830

  • Le Directeur Général des Services

    Il y a 2 mois que Christophe Moreau a endossé ses habits de Directeur Général des Services de la Mairie du 9ème arrondissement. Ce jeune homme – 35 ans – a déjà une longue expérience des rouages de la Ville. Après des études à Sciences Politiques, il a passé le concours pour devenir Attaché de la Ville et a commencé sa carrière lors de la création du SAMU social en 1993 où il était responsable des équipes de nuit. Il a ensuite occupé différents postes au sein de la Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé avant de rejoindre en 2003 la Direction des Affaires Scolaires où il s’occupait plus particulièrement des crèches. Début 2006, à la demande du Maire de notre arrondissement, il a rejoint la Mairie comme Directeur Général des Services. Il explique son choix par l’intérêt de la fonction. Les Directions centrales de la Ville ont compétence sur l’ensemble de la capitale mais ne traitent que de sujets spécifiques. Lui souhaitait pouvoir traiter de tous les sujets dans un contexte géographique certes plus restreint mais faisant appel à la proximité. Cela correspond pour lui aussi à une promotion, quand bien même la Mairie du 9ème ne serait que la « plus grosse des petites Mairies d’arrondissement de Paris » suivant sa formule. Pour lui, notre arrondissement est vivant et à taille humaine.

     

    « Mon travail, c’est de faire tourner la boutique » dit il dans une expression qui a le mérite de la clarté. Le Maire et son cabinet sont là pour donner les impulsions politiques, déterminer les priorités. Lui est là pour mettre en œuvre les décisions dans le souci du respect des lois et règlements en vigueur. Il lui faut trouver les moyens, s’assurer de la régularité des procédures, faire le suivi budgétaire, coordonner les actions avec les 21 Directions de la Ville aux rouages un peu complexes. Il lui faut aussi tenir compte de la spécificité des Mairies d’arrondissement qui ne sont pas des Mairies de plein exercice, qui n’ont pas d’existence juridique propre. Il se trouve donc au carrefour de plusieurs entités qui doivent travailler ensemble, les élus bien sûr, la Mairie de Paris dont il dépend aussi hiérarchiquement, les Services centraux. Il avoue bien volontiers que son expérience passée au sein de l’Administration centrale parisienne l’aide beaucoup, lui permettant de trouver rapidement les bons interlocuteurs.

     

    A cette lourdeur du fonctionnement administratif de la Ville vient s’ajouter un facteur politique non négligeable puisque depuis quelques années, on assiste à une volonté de déconcentration des pouvoirs de l’Hôtel de Ville vers les Mairies d’arrondissement. D’une gestion très centralisée et très hiérarchisée de la Ville, on passe lentement vers des décisions prises localement dans le cadre d’échanges évidemment plus difficiles à gérer. Christophe Moreau ne cache pas qu’un des attraits de son nouveau poste est dans cette tendance qui pour lui semble irréversible tout en restant bien conscient que ce processus a des limites qui sont celles de l’homogénéité de la Ville de Paris, de la cohérence dans les politiques suivies et surtout de l’égalité de traitement des arrondissements de la capitale.

     

    Deux gros dossiers l’occupent plus particulièrement depuis sa prise de fonction. Dans le cadre de la déconcentration des pouvoirs au sein de la Ville, il lui faut mettre en place les outils de pilotage nécessaires afin que ce transfert de gestion se déroule de façon correcte. C’est bien là toute l’organisation locale qu’il faut reconsidérer. Son second souci est l’amélioration des services apportés aux citoyens. La mise en place de la charte d’accueil voulue par l’actuelle municipalité est un moment important qui implique la mobilisation des agents dans une approche nouvelle de leurs relations avec les citoyens. Christophe Moreau parle volontiers de la « polyvalence » que doivent acquérir les agents de la Ville pour mieux satisfaire les demandes des usagers. Cela passe par un redéploiement des compétences de chacun, une optimisation des moyens, sans être vécu par les agents comme une contrainte mais au contraire comme un attrait supplémentaire à leur travail. Il reconnaît qu’on est là dans une démarche qui prendra certainement beaucoup de temps.

     

    Pour le court terme, la mission qui lui a confié le Maire est claire : il a une petite année pour faire en sorte de bien connaître son nouvel environnement, que tout fonctionne au mieux, car dès 2007, le temps des échéances politiques arrivant, les élus n’auront plus guère de temps à lui consacrer et la machine devra être très opérationnelle.

     

    Souhaitons lui la bienvenue dans notre arrondissement et bonne chance dans sa mission au service des citoyens que nous sommes.

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  • Sylvie, la « kiosquière »

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    Voilà 20 ans que Sylvie vend des journaux au coin de la rue Drouot et du boulevard Haussmann. Il y a tout juste deux mois sa vie a changé.

     

    Installé au début des années 80, le tout petit kiosque prévu au départ pour la seule vente de la presse quotidienne nationale a été démonté et un kiosque flambant neuf mis à disposition 10 mètres plus loin. Sylvie ne s’en plaint pas. L’étroitesse de l’ancien kiosque - et le fait que rapidement les magazines s’y soient invités - rendait la vie difficile. Elle était obligée de présenter ceux-ci un peu à la bonne franquette en profitant des grilles de l’entrée du métro tout proche. Pas moins de 3h d’installation par jour ! Finies toutes ces manipulations. Le petit kiosque était le dernier de ce type en fonction à Paris.

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    Le nouveau local est d’abord beaucoup plus grand et très fonctionnel. Dans un style très parisien, ce nouveau kiosque améliore nettement le confort de Sylvie qui y passe pas moins de 12h par jour mais aussi celui des clients. Il y a là des habitués – Drouot n’est pas loin et aussi beaucoup de bureaux – et pas mal de passage – nous sommes sur les Grands Boulevards. Sylvie reconnaît « qu’il y a pire comme endroit », ce carrefour Richelieu Drouot est extrêmement animé.

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    Dans l’ancien temps, avant la construction du métro et le percement du bout du boulevard Haussmann entre la rue Drouot et la rue Le Peltier, il y avait déjà là une colonne Morris.

     

    Hier

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    Aujourd'hui

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  • Opinion

    La série de Conseils de quartier qui se tiennent en ce moment dans notre arrondissement, le bilan 2005 (Mairie et Paris Neuvième partie 1, partie 2, partie 3 et conclusions) des activités de ces Conseils, l’organisation le 25 Mars dernier de la 4ème édition du Printemps de la Démocratie et, en perspective, la réunion plénière des 5 Conseils de quartier du 9ème qui se tiendra en juin prochain, nous incitent à regarder comment se situe notre arrondissement dans l’ensemble général de Paris. En effet, la réunion plénière de juin sera l’occasion de faire des propositions de modifications dans l’organisation des Conseils de quartier (voir le fonctionnement des Conseils sur le site de la Mairie).

     

    Faisons d’abord quelques constats.

     

    Avec 5 Conseils de quartier, le 9ème (55 000 habitants) est dans la moyenne de ce qui se fait dans les autres arrondissements de taille à peu près comparable en population - 4 Conseils dans les 5ème (59 000 habitants) et  7ème (57 000 habitants). Il est moins « découpé » si on se base sur le critère de la surface - 6 Conseils dans le 10ème certes avec 90 000 habitants, 7 dans le 8ème avec seulement 40 000 habitants. Les contours géographiques des Conseils du 9ème ne semblent pas faire l’objet d’une contestation particulière, reflétant assez bien l’homogénéité des quartiers. Le changement de nom du Conseil Trudaine Maubeuge en Trudaine Rochechouart est significatif.

     

    La composition des Conseils du 9ème est plus spécifique. En effet, contrairement à ce qui se pratique dans les autres arrondissements, les Conseils sont ici constitués de ceux qui veulent y participer. Il y a une très grande hétérogénéité à Paris dans la composition des Conseils de quartier. Certains arrondissements ayant opté pour une politique de quotas (associations, élus, membres nommés par le Maire d’arrondissement, simples citoyens, etc. …). Dans certains arrondissements, le choix des participants se fait par tirage au sort sur les listes électorales. Bref, la plus grande diversité règne. Disons que dans son principe, la libre participation de ceux qui vivent ou travaillent dans le 9ème aux Conseils est certainement un principe intéressant et à maintenir.

     

    Le fonctionnement des Conseils est lui aussi très différent d’un arrondissement à l’autre. Bien sûr très dépendant de sa composition, il peut aller jusqu’à la formation de structures très formelles comme des commissions spécialisées sur tel ou tel sujet (social, culture, environnement, transports, etc. …). Rien de tout cela dans le 9ème. Si on peut regarder la composition des Conseils des autres arrondissements avec un certain scepticisme, disons quand même que cette formalisation de la structure leur apporte une certaine efficacité que les Conseils du 9ème n’ont pas encore. Il suffit pour s’en convaincre de regarder la liste des réalisations achevées par les autres arrondissements. Citons par exemple l’achat de livres pour les établissements scolaires (CP) par le Conseil Moskova Porte de Montmartre dans le 18ème, la création d’un atelier de calligraphie par le quartier Porte des Lilas dans le 19ème ou la création d’une nouvelle ligne de bus Bièvre-Montsouris par le quartier Butte aux Cailles / Amiral Mouchez dans le 13ème. A ce stade, il faut noter que la couleur politique de l’équipe municipale en place semble jouer un grand rôle et sans porter de jugements trop hâtifs, les arrondissements aux mains de la gauche ont l’air plus actifs que ceux dirigés par la droite.

     

    Les relations entre les élus et les Conseils sont aussi l’objet d’une grande diversité. Si certains Conseils sont clairement pilotés par les Mairies d’arrondissement, d’autres au contraire ont atteint un degré d’autonomie intéressant puisque les élus n’y participent que si ils y sont invités par le Conseil. Certains Conseils rédigent des Vœux à la manière d’un mini Conseil d’arrondissement qui doivent être transmis à l’Hôtel de Ville.

     

    Dans ce paysage très contrasté et au regard de ce qui se fait ailleurs, quelles améliorations peuvent être envisagées pour le 9ème ?

     

    Si le mode de composition des Conseils – libre participation – doit sans doute rester un principe de base, c’est sans doute le fonctionnement des 5 Conseils de quartier qui doit être reconsidéré. En effet, cette agora, sympathique dans son principe, est aussi porteuse d’une certaine inefficacité. Sans critiquer ni la bonne volonté ni le travail effectué par les collectifs de quartier, ceux-ci n’étant porteurs d’aucun mandat, ils ne sont pas en position de décider quoique ce soit aussi les projets traînent ils en longueur. La faible utilisation des budgets alloués et la relativement faible importance des projets lancés en sont une preuve manifeste. Ils sont aussi dans l’incapacité de saisir les Services centraux de la Ville sur telle ou telle question spécifique comme cela se fait dans d’autres arrondissements.

     

    La présence des élus est aussi un point à reconsidérer. Il était certes nécessaire que ceux-ci soient fortement présents dans la phase de démarrage des Conseils, mais il est probablement temps que les habitants se saisissent eux-mêmes de l’outil et qu’ils gèrent à la fois l’ordre du jour des Conseils et en assurent le déroulement par un système de Présidence tournante par exemple. Ce serait aussi une manière de réduire le lien entre la Mairie et les Conseils, lien néanmoins indispensable, tout est là question d’équilibre.

     

    Enfin, et comme cela a été dit lors de la réunion du Printemps de la Démocratie, il est sans doute souhaitable que les lieux de réunions soient diversifiés afin de toucher un public plus large. La Maison des Associations pourrait être un lieu pour des rencontres nouvelles, ou bien les lycées Jacques Decours ou Condorcet  pour aller à la rencontre des jeunes.

     

    Ces deux derniers points sont en effet cruciaux. Si les Conseils de quartier n’arrivent pas à mobiliser les habitants en touchant une population plus large, si ces mêmes Conseils de quartier n’arrivent pas à être attractifs, c'est-à-dire efficaces, ils ne resteront qu’un gadget politique.

     

    Nota : si vous souhaitez participer au débat et apporter vos idées pour améliorer le fonctionnement des Conseils de quartier de notre arrondissement, deux possibilités s'offrent à vous :

    1/ vous écrivez directement à l'Adjointe au Maire du 9ème  chargée des questions de citoyenneté, Magarita Modrono

    2/ si vous souhaitez avoir une démarche indépendante de la Mairie, Paris Neuvième est le lieu des débats. Envoyez vos propositions à Paris Neuvième qui les publiera et nous pourrons éventuellemnt en faire une synthèse avant la réunion de Juin.

  • Les Institutions et la jeunesse

    Quelque soit son opinion personnelle sur le CPE, le fait que des centaines de milliers de jeunes manifestent dans la rue doit être considéré comme le symptôme d’un malaise persistant au sein de la jeunesse, quant à sa place dans la société de demain. Refuser de faire ce constat serait faire l’autruche et ignorer un problème crucial pour notre avenir.

     

    Faire toute leur place aux jeunes, leur parler de la citoyenneté et de l’exercice de cette citoyenneté est assurément un des moyens, sans être le seul, pour essayer de résoudre nos problèmes. A cet égard, deux initiatives récemment prises par l’équipe municipale de notre arrondissement méritent d’être signalées.

     

    Courant Mars, une centaine de jeunes filles et jeunes gens de 18 ans et plus, récemment inscrits sur les listes électorales de notre arrondissement, se sont vu remettre par le Maire du 9ème un certificat d’inscription, document symbolique sans autre valeur que celle de sensibiliser ces jeunes citoyens à la vie démocratique.

     

    Fin Mars, ce fut la Journée d’Appel de Préparation à la Défense (JAPD). Le service militaire ayant été supprimé par la loi de 1997, tous les jeunes (filles et garçons) de 16 à 18 ans doivent participer à cette journée de sensibilisation qui, comme le dit la présentation de l’armée, fait partie du « parcours de citoyenneté ». Cela concerne 750 000 personnes par an.

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    Organisée généralement dans une caserne parisienne, cette cuvée 2006 de la JAPD pour le 9ème a eu lieu à la Mairie. Trente trois « nouveaux citoyens » y ont participé dans le cadre d’une journée très formatée allant des « responsabilités du citoyen » aux « métiers de la Défense » en passant par quelques tests d’évaluation.

    Suivant les propos recueillis auprès des militaires responsables présents, c’est là une volonté de l’armée que de jouer la carte de la proximité. De telles journées ont ainsi été organisées dans quelques arrondissements parisiens, mais aussi dans des Mairies de communes de banlieue. Il s’agissait d’une première pour le 9ème. Cela devrait se généraliser progressivement.

     

    Bien sûr, une telle journée ne peut se terminer que par une remise de certificat. Ce petit papier n’a l’air de rien mais ne pas l’avoir peut vous empoissonner la vie ! Il est nécessaire dans différentes situations comme par exemple l’obtention du bac, la délivrance du permis de conduire ou bien l’inscription à des concours publics. C’est le Maire, Jacques Bravo, entouré de tous ses Adjoints, qui s’est acquitté de cette tâche avec le sourire.

     

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                                cliquez sur les photos pour les agrandir

     

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  • Conseil d’arrondissement

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    Voilà qui est fait !

    La devise de la République est enfin inscrite sur le porche.

    Notre Mairie du 9ème était le seule a ne pas avoir cette inscription. Faute de recul sur la rue Drouot, les 3 mots sacrés ont été inscrits à l'intérieur et c'est donc en quittant la cour de la Mairie que vous les verrez. L'idée d'une inscription au sol est aussi à l'étude. Au fait, saviez vous que les photos sont interdites dans la cour de la Mairie ? Celle que vous voyez est donc une photo "volée" - Bizarre non ?

    Le Conseil d’arrondissement du 9ème s’est tenu lundi 27 mars (voir l’ordre du jour sur le site de la Mairie – à noter que le point 6 a été supprimé de l’ordre du jour).

    En préambule, Jacques Bravo, Maire du 9ème donne quelques informations :

    - la Maison des Associations du 9ème sera inaugurée le 1er avril et ouvrira ses portes dès les premiers jours d’avril ;

    - du 5 avril au 12 mai se tiendra l’exposition « histoire des Grands Magasins » dans les Salons Aguado de la Mairie ;

    - du 5 avril au 22 avril se tiendra une exposition retraçant les 30 ans du Marathon de Paris dans la Salle du Conseil de la Mairie.

     

    Les délibérations des points 4 & 5 faisant l’objet d’un accord unanime du Conseil, le Maire, sur proposition de Corine Barlis, 1ère Adjointe, propose d’ajouter à l’ordre du jour le vote d’un Vœu à l’adresse du Conseil de Paris concernant la vente à la découpe d’immeubles. Suivant les informations communiquées par Mme Barlis, les ventes à la découpe pratiquées par les promoteurs immobiliers auraient repris de manière très active, principalement dans le centre et l’Ouest parisien. Il y aurait une quinzaine d’immeubles concernés dans le 9ème dont 2 immeubles rue Ballu, 2 rue Saint Lazare, 2 rue Pigalle.

    L’opposition rappelle au Maire que la présentation d’un Vœu en cours de Conseil, si elle est certes autorisée, n’est pas conforme aux règles que le Maire a lui-même instauré en la matière. Le Maire accepte cette remarque mais fait valoir l’urgence du sujet.

    Le Conseil décide de délibérer et accepte le Vœu, l’opposition s’abstenant sur celui-ci.

    Il s’articule en 4 points :

    - demande au Maire de Paris d’agir vis-à-vis de l’Etat pour la préparation d’une loi de protection des locataires concernés par les opérations immobilières de découpe spéculative

    - respect des dispositions légales et réglementaires par les opérateurs immobiliers et particulièrement l’accord collectif de 1998

    - respect de l’arrêté municipal du 21 avril 2005

    - recoure, en cas de besoin, à la procédure de préemption.

    (voir le texte complet sur le site de la Mairie)

  • La Maison des Associations du 9ème

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (2)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

     

    Après la mort de la tragédienne, le quartier va être bouleversé, de nombreuses habitations « en dur » vont remplacer les baraques en bois et les jardins qui bordaient la rue Pigalle. Derrière la maison d’angle des rues Pigalle & Victor Massé et jusqu’à la rue de La Rochefoucauld, vont s’installer des petites maisons ouvrières. La « Cité Cerclis » va occuper cet emplacement, ne subsistant seulement que dans la mémoire des poètes de cette époque. Aucune trace de cette cité n’existe plus aux archives de Paris. Le quartier Bréda va naître et prospérer. A l’emplacement du lieu où va s’ouvrir la Maison des Associations.

     

    Au 39 rue Victor Massé de l’époque, vivait le mécène écrivain pâtissier peintre Eugène Meunier. Il occupait le premier étage au dessus d’une menuiserie et d’un marchand de couleurs pour artistes nommé Michel, chez qui il se fournissait. De sa fenêtre sur rue juste en face rue Victor Massé, il pouvait voir le Bal Tabarin, substitué par cette laideur que l’on voit aujourd’hui et qui semble être la règle pour remplacer les lieux historiques du quartier.

     

    Une exposition impressionniste a eu lieu 39 rue Victor Massé en 1903.

     

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    Mürer par Renoir

     

    L’habitant du lieu, Hyacinthe Meunier dit Eugène Mürer, était un personnage. Né à Moulin en 1846 est mort à Auvers sur Oise la même année que Cézanne en 1906. Le pâtissier était écrivain et peintre. Apprenti pâtissier chez le célèbre Grü au 8 Faubourg Montmartre et 125 Faubourg Poissonnière (article sur le site Terres d’écrivains). Il a écrit sous le pseudonyme de Gêne-Mûr : Les Fils du Siècle en 1877 Ed. Frémés 1964, La Mère Nom-de-Dieu en 1888 (ouvrage dédié au peintre Vignon*) et un petit livre de jeunesse dont je n’ai pas retrouvé la trace : La Revanche des Bâtards … Lié aux écrivains Paul Alexis**, Léon Cladel Champfleury et Desnoyers, il choisit comme modèle Emile Zola. Ses ouvrages « naturalistes » ne semblent pas avoir bouleversé le milieu littéraire. Marié avant la guerre de 1870, il est pâtissier restaurateur au 95 boulevard Voltaire où il organise des dîners artistiques, invitant « aux dîners du mercredi » des jeunes peintres, des collectionneurs, et des artistes confirmés comme Renoir. Voici une liste non exhaustive des convives de Mürer : Renoir, Sisley, Monet, Cézanne, le docteur Gachet, Vincent et Théo Van Gogh, le père Tanguy, le musicien fou génial Cabaner (qui habitait précisément Cité Cerclis mentionnée plus haut), les marchands de tableaux Legrand de la rue Laffitte et Portier de la rue Lepic (au 54 tout comme Van Gogh), les peintres Goeneutte, Guillaumin, Vignon, Franc-Lamy, et bien sûr l’ami fidèle des jeunes impressionnistes, Camille Pissarro. On peut également y rencontrer l’écrivain Paul Alexis, qui écrit des articles en argot dans le journal de Séverine « Le Cri du Peuple » sous le pseudonyme de Trublot soutenant activement les artistes de la « Nouvelle école », et le très réactionnaire François Coppée parmi les plus assidus des parnassiens. Un apprenti de la pâtisserie Mürer disait à propos de son patron : « C’est moi qui fait la pâte et c’est lui qui achète les croûtes »

     

    *Information communiquée par un descendant de la famille Vignon

    **Noëlle Benhamou, Docteur ès Lettres, Professeur de Lettres chargée de cours en IUT,m’a fait connaître un roman introuvable et extraordinaire de Paul Alexis. Je tente de lui faire rééditer ce texte. Aidez-moi à la convaincre sur son site dédié à Maupassant.

  • La Maison des Associations du 9ème

    La Maison des Associations de notre arrondissement, située au coin des rues Victor Massé et Pigalle, va ouvrir ses portes début Avril. Nous vous parlerons de son rôle lorsque celle-ci sera en fonctionnement mais nous avons la chance d’avoir reçu de l’historien Bernard Vassor, et en exclusivité pour les lecteurs de Paris Neuvième, un historique du lieu, qui comme beaucoup d’endroits du 9ème, mérite attention. Nous le publierons en deux articles.

     

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (1)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

    Cet endroit a connu des épisodes très mouvementés, depuis le siège des légions de César, par son lieutenant Labiénus, au siège de Paris par Henri de Navarre qui filait alors le parfait amour avec la belle Gabrielle d’Estrée, jusqu’à nos jours. Les seuls moments de calme, furent quand ce lotissement eut pour vocation d’être le dépositoire (une annexe) du cimetière de la paroisse Saint Roch, jusqu’à ce que le préfet Frochot ne le transporte hors de Paris au cimetière du Nord (Montmartre) Ancien chemin des Porcherons à la Chapelle des Martyrs, y compris l’actuelle rue Houdon, puis chemin du Désert, chemin des Dames, rue Royale en 1772, du Champ du Repos vers 1800, rue de l’an VIII, puis enfin rue Pigalle.

    Sur le trottoir d’en face, Monsieur Dailly, maître des postes, installa en août 1830, la Poste aux Chevaux dans une propriété qui avait servi sous Louis XVI de résidence à Hersant-Destouches, Lieutenant Général de la maison et finances de la Comtesse d’Artois, femme du futur Charles X et frère de Louis XVI, pour y établir sa galerie de tableaux flamands et hollandais.

    La rue Victor Massé* fut d’abord appelée rue Ferrand en 1777 au moment de son ouverture, puis rue de Laval. En 1855 le dernier numéro impair était le 33, en 1890 on trouvait une menuiserie au numéro 39. Après la démolition en 1912 des maisons de l’angle, le peintre Degas fut obligé de déménager pour le 6 boulevard de Clichy.

     

    Vers 1772, la tragédienne Françoise Marie-Antoinette Joseph Saucerotte, dite Mlle Raucourt (1756-1815), habita la maison qui faisait l’angle de ces rues. Des historiens assurent que Louis XV, connaissant sa réputation sulfureuse lorsqu’il il la vit aux Tuileries dans le rôle de Didon, eut envie de cette femme. C’est la du Barry, maîtresse du Roi en titre, qui lui servit d’intermédiaire pour lui procurer un tête à tête. Ce qui explique peut-être l’impunité dont elle put jouir après ses multiples provocations. Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne Françoise Marie Sourques). Selon Grimm, elle aurait créé là une sorte de loge maçonnique féminine dont elle assura la présidence: « La loge Androgyne » ou « la secte des Anandrynes ». Après la mort de Louis XV en 1774, la belle « Sapho » perdit son immunité et fut renvoyée de la Comédie Française et emprisonnée au Temple, qui était alors la prison pour dette. Elle s’enfuit en Russie et rentra trois ans plus tard grâce à la protection de Marie-Antoinette. Ses funérailles en 1815 à l’église Saint Roch furent l’objet d’un nouveau scandale. Elle habitait cette paroisse, et bien qu’elle ait fait à l’église des dons considérables, l’entrée de ses restes mortels fut refusée par le curé. Le peuple indigné enfonça les portes. Alerté, Louis XVIII, envoya un de ses aumôniers pour célébrer l’office funèbre. Elle a été inhumée au cimetière de l’Est (Montparnasse)

     

    *Félix Lazare signale que l’aqueduc de ceinture passait sous cette rue.

     

    A suivre : L’atelier de l’écrivain pâtissier protecteur des impressionnistes Eugène Mürer.

  • Printemps de la Démocratie 2006

    La 4ème édition du Printemps de la Démocratie s’est tenue samedi 25 mars dans les salons kitch de l’Hôtel de Ville. Retour aux sources en quelque sorte pour cette manifestation annuelle organisée par la Mairie avec le soutien de la Mission Démocratie Locale après le demi succès du grand happening de Bercy en 2005 qui avait vu se mélanger Conseils de quartier, associations, citoyens individuels et joyeux touristes dans un désordre assez inefficace. On n’avait donc convié pour 2006 que les seuls Conseils de quartier, les membres des Conseils de la Jeunesse et ceux des Conseils de Résidants Etrangers non Communautaires. Ce qui fait que la grande salle des fêtes lors de la séance d’ouverture était assez remplie.

     

    Après 4 années d’existence des Conseils* à Paris, il est temps de faire un premier constat de leur fonctionnement, de leurs activités et de voir comment améliorer les choses. Quatre ateliers de travail étaient donc prévus pour partager les expériences et alimenter le réservoir à idées autour de quatre thèmes :

    - bilans et perspectives des concertations mises en débat

    - les acteurs de la société civile partenaires des instances de démocratie locale

    - comment ouvrir les instances de démocratie locale à de nouveaux publics

    - des projets aux réalisations : 4 ans après, bilan et perspectives

     

    La séance plénière de synthèse en fin de matinée a permis de tracer un profil des points positifs, négatifs et des actions qui pourraient être lancées.

     

    Côté positif, on sent une volonté réelle des acteurs de la démocratie locale à s’investir et à développer les activités des Conseils. Les idées ne semblent pas manquer et chacun reconnaît que même si ils ne sont pas parfaits, les outils pour pratiquer cette démocratie participative existent.

     

    Les aspects négatifs sont bien sûr les plus nombreux. Outre l’hétérogénéité des Conseils, notamment des 121 Conseils de quartier, c’est bien évidemment la participation des parisiens qui pose problème. 25 000 participants aux seuls Conseils de quartier en 2005 reste un résultat assez moyen au regard de la population de la ville. Les raisons de cette désaffection sont nombreuses. Pratiques d’abord : les horaires, les lieux des réunions ne sont pas toujours bien adaptés. Mais les sujets traités eux-mêmes, le fonctionnement des Conseils, leur utilité sont certainement les freins les pus puissants. Beaucoup de gens s’interrogent pour savoir si les Conseils sont de simples organes de consultation ou bien de véritables organes de concertation ? La crainte d’une espèce de récupération par les partis politiques des actions menées par les Conseils est aussi un facteur de réticence tant il semble que la volonté des parisiens soit de bien faire la différence entre ce qui relève des actions lancées par les « institutionnels » et leurs actions propres. En clair, les Conseils sont encore vécus comme étant encore trop proche des autorités en place. Un point particulièrement négatif a été noté, il s’agit de la très faible participation des jeunes aux Conseils.

     

    Dans ce contexte, la principale préoccupation est donc d’assurer aux Conseils une meilleure participation des habitants. Deux pistes principales sont clairement ressorties. D’abord et quand ce n’est pas le cas, mieux marquer la coupure entre les Conseils et les élus. Ceux-ci ne doivent plus être les organisateurs des réunions ni les présider. Ils peuvent y participer mais à condition d’y être invités. Ensuite ouvrir les Conseils à des populations qui ne se sentent pas forcément concernées en les organisant dans les lieux où se trouvent ces populations. Cafés, foyers, centres sociaux, lieux associatifs, etc. … voire lycées ou collèges afin que les jeunes participent. La nécessité de décloisonner les Conseils en les réunissant tous dans la même structure a été évoquée. Le sujet reste difficile car s’il est vrai que les jeunes par exemple doivent être considérés comme des citoyens à part entière dont la parole doit être écoutée au même titre que celles des adultes, cette prise de parole par la jeunesse dans un monde d’adultes plus aguerris aux débats n’est pas toujours chose évidente et bien souvent est l’unique raison de leur non participation à ce type de réunion.

    Enfin, une majorité s’est dégagée pour se plaindre du mauvais fonctionnement dans la circulation d’informations entre l’Hôtel de Ville et les Conseils, le problème se situant sans doute au niveau des Mairies d’arrondissement qui ne jouent peut être pas pleinement leur rôle de relais avec la Mairie de Paris. Des efforts ont été promis dans ce sens afin d’améliorer la communication entre le niveau central et les Conseils, notamment en ce qui concerne les réponses aux vœux émis par les Conseils mais aussi les décisions prises suite aux propositions des mêmes Conseils.

     

    En début d’après-midi, Bertrand Delanoë est venu dire toute l’importance qu’il accordait non seulement à la pérennité des Conseils mais aussi à leur développement. Il dit ne pas vivre l’existence de la démocratie locale en compétition avec la démocratie représentative mais en complément de celle-ci. Il analyse la relativement faible participation des Parisiens aux Conseils par le fait que la démocratie à Paris reste un phénomène nouveau, le statut particulier de la Ville tout au long de son Histoire n’ayant pas permis qu’elle s’y implante comme c’est le cas pour d’autres grandes villes de France comme Lyon ou Marseille.

     

    Pour terminer la journée, un représentant de la ville de Madrid est venu présenter ce qui est mis en place là bas depuis 2003, la Maire de Montreuil a parlé de l’expérience de sa ville en la matière depuis 1995, le Vice Président de la Communauté d’Agglomérations Lyonnaises des actions et des structures mises en place et la Vice Présidente de la Région Ile de France des projets en matière de démocratie régionale.

     

    Qu’en conclure ? Paradoxalement, le lancement des Conseils aura sans doute été la chose la plus facile. Assurer leur pérennité mais surtout leur efficacité c'est-à-dire leur développement semble être plus difficile. En ces temps de crise sociale et de grands doutes voire de défiance vis-à-vis de la chose politique, il y a certainement quelque chose à faire avec ces Conseils. Ils ne sont pas, à coup sûr, la panacée universelle mais une piste à ne pas négliger et restent dépendants de la bonne volonté de chacun.

     

    * par Conseils, entendre non seulement Conseils de quartier mais aussi Conseils de la jeunesse et des Résidants Etrangers non Communautaires

  • Conseil d'arrondissement

    Un bon point pour la Mairie ! La bonne habitude de mettre en ligne sur son site web l'ordre du jour de la séance à venir semble acquise. Voilà plusieurs fois que cela se fait de manière systématique. Internet est aussi un moyen de pratiquer la Démocratie, dont acte.

     

    Conseil d'arrondissement le lundi 27 mars à 18h30, salle du Conseil rue Drouot. Rappelons que tous les citoyens peuvent y assister. Et ordre du jour de la séance sur le site de la Mairie donc, en cliquant ICI.