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Urbanisme - Page 66

  • Occupation de l'espace public : Magenta 118

     

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    Cette petite pizzeria consacre une grande partie de sa production à la livraison à domicile. Les nombreux scooters qui stationnent sur le trottoir entre la chaussée et la piste cyclable en témoignent. Gênent-ils sérieusement le cheminement des piétons ? On ne peut pas le dire. Ce commerce a-t-il une autorisation pour occuper cette bande d’espace public ? On ne peut pas le dire non plus. 

    En revanche, la banderole racoleuse qui s’étend entre deux poteaux de mobilier urbain n’est pas du meilleur effet sur l’esthétique d’ensemble du boulevard. Chacun en conviendra. Nous serions surpris qu’elle bénéficie d’une autorisation. Alors ? Chacun fait-il sur le boulevard comme bon lui semble ? C’est un peu l’impression qu’on ressent.

    Il y a quelques semaines, nous avons demandé à l’élue du 10e chargée de l’espace public, Elise Fajgeles, de se renseigner auprès des services concernés. Dans un premier temps, elle nous a répondu qu’aucune autorisation n’était classée dans les dossiers de la mairie du 10e. On a en effet appris au fil des années que les mairies d’arrondissement étaient consultées et qu’elles donnaient leur accord ou non à toute demande d’étalage ou de terrasse de la part d’un commerçant. Ici, précisément, aucune autorisation n’a été donnée récemment par la mairie du 10e. Nous avons renouvelé notre question tout récemment sans succès. Nous savons par expérience que les services de l’urbanisme répondent souvent tardivement (voire pas du tout) . Une demande de stationnement pour une brasserie boulevard de Magenta (qui date de 2ans)  n’a jamais été traitée (positivement ou négativement) alors même qu’elle nous semblait tout à fait justifiée. Des représentants de ces services avaient pourtant précisé lors d’un conseil de quartier rue de Belzunce qu’il était possible de les contacter. Lors des différents comités de pilotage à L’Hôtel de ville nous avons pu constater combien il est difficile d’obtenir des réponses précises. Nous avions par exemple suggéré la rédaction d’une plaquette d’informations simplifiées pour les commerçants contenant les règles essentielles d’occupation de l’espace public.

    Le prochain comité de pilotage Barbès fixé mi mars nous permettra d’en reparler. Pour trouver des circonstances atténuantes à ces lacunes et ces dysfonctionnements, on peut imaginer que la refonte du règlement des étalages et terrasses a perturbé les activités…

    Il appartient sans doute aussi aux copropriétés riveraines de signaler les enseignes et les banderoles criardes qui enlaidissent l’environnement. Mais qui prend encore son stylo pour engager une telle démarche ?

     

  • A quoi donc sert la Commission du Vieux Paris ?

    blason_paris.gifCréée en 1897, la vénérable institution qu’est la Commission du Vieux Paris (CVP) traverse, à l’occasion de l’extension du stade de tennis Roland Garros à la porte d’Auteuil, une grave crise, symptomatique de la politique suivie par le maire de Paris.

    Bref rappel : la CVP « conseille en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine parisien » le maire de Paris qui la préside de droit. Elle est dirigée par un Secrétaire Général et l’adjoint au maire en charge du patrimoine en assure la présidence effective. La Commission est composée de 55 membres, dont 13 Conseillers de Paris et 39 experts qualifiés nommés par le maire. Ses avis sont consultatifs et elle se réunit 1 fois par mois. Elle est aujourd’hui abritée dans un très bel  hôtel particulier 9, rue Cadet dans le 9ème. Vous trouverez beaucoup d’informations à son sujet sur le site de la Mairie de Paris, même si on peut regretter que tout ne soit pas parfaitement à jour, notamment en ce qui concerne les comptes-rendus d’activité.

    Le projet d’extension du stade Roland Garros défendu par la Ville de Paris implique, pour agrandir sa superficie, d’empiéter sur les serres d’Auteuil et de démolir les actuelles serres chaudes pour laisser place à un nouveau court de tennis de 5 000 places. 5 hectares de terrain seront pris sur l’ensemble des serres d’Auteuil pour faire passer Roland Garros de 8.5 à 13.5 ha.

     

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

    Serres-Auteuil.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Outre que ce projet est très contestable d’un point de vue environnemental – la collection de plantes rares détenues dans les serres d’Auteuil va s’en trouver très affectée – il l’est aussi d’un point de vue juridique – «les sites classés de Paris, ne peuvent être considérés comme des réserves foncières pouvant accueillir les équipements sportifs nécessaires à la ville ou à l'Etat" dit le rapport Gestion des sites classés du bois de Boulogne et du bois de Vincennes 2009 -  il l’est aussi d’un point de vue patrimonial.  Si la CVP est une vénérable institution, les serres d’Auteuil ne le sont pas moins. Créées en 1898, donc en même temps que la CVP, son architecture et son jardin botanique sont remarquables.  Pour leur part, les serres chaudes qui seront détruites si le projet vient à se réaliser datent de 1905 rénovées en 1978.

    Soucieux de préserver le patrimoine parisien et informés par la presse du projet d’extension de Roland Garros, certains membres de la CVP ont voulu se saisir du problème le 24 janvier en mettant, en séance, le sujet à l’ordre du jour. Refus catégorique de la Ville sous un prétexte spécieux : pas inscrit à l’ordre du jour. Certains membres-experts ont manifesté leur mécontentement auprès du maire par le biais d’une lettre ouverte.

    Alors, à quoi sert encore la Commission du Vieux Paris ? Serait-elle gênante pour les projets urbanistiques du maire de Paris ?  Dans notre quartier Barbès même, nous avons un très bon exemple du mépris dans lequel la Ville tient la Commission. Saisie du projet de réhabilitation du Louxor, la Commission a émis en son temps un avis défavorable au projet d’un établissement de 3 salles qui impliquait nécessairement la destruction de la salle existante datant de 1921. Le maire de Paris est passé outre. Aujourd’hui, on voit bien le résultat. La salle est détruite, les décors seront enfouis dans l’isolement phonique. En 2013, c’est une copie du Louxor originel qui ouvrira ses portes. Jolie preuve du souci de préservation du patrimoine !

  • L’avancée des travaux boulevard de La Chapelle

    bd de La Chapelle panneau de la DVD.JPGLe 1er février, nous vous transmettions ici même les grandes lignes des aménagements de voirie en cours boulevard de La Chapelle, entre la petite place Charbonnière (en réalité cette placette n’a pas de nom, puisqu’elle résulte d’un aménagement, déjà, de l’arrivée de la rue de la Charbonnière sur le boulevard) et le carrefour Barbès.

    Voici des nouvelles du chantier en photos.

    paris, 18e, bd de La Chapelle, travaux, Barbès, piste cyclable

     

     

     

     

     

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    Les séparateurs entre piste cyclable et voie réservée à la circulation automobile ont été élargis conformément à des normes de sécurité plus grandes. En effet, il faut éviter que l’ouverture d’une porte de voiture, porte passager à droite, ne vienne stopper la trajectoire d’un cycliste en pleine course. Le retour des petits pavés est tout à fait esthétique…

     

    bd de La Chapelle toute emprise de voirie attire les ordures.JPGEn revanche, on constate l’arrêt du chantier depuis quelques jours, ce qui se traduit par un entassement de canettes ou de bouteilles de bières et d’emballages de cigarettes impressionnant. S’il fallait des preuves de la vente illicite de cartouches de cigarettes ici, les voilà !

    Les épingles pour les vélos vont disparaître. Elles n’étaient pas utilisées.

  • Place Turgot : dénouement.

    PlanPlaceTurgot.jpgVoilà, la place sans nom (regardez sur un plan de Paris) est devenue place Turgot dans les comptes rendus officiels comme elle l'était déjà dans l'esprit des habitants du quartier. La rénovation est terminée. L'équipe municipale viendra l'inaugurer demain matin à 11h30 et offrir une collation aux habitants, dans le café "Jolis mômes" (ex Le Turgot) rénové une nouvelle fois, pour l'accasion peut-être...  Il n'y aura pas d'attroupements car les écoles du quartier n'accueillent plus les enfants le samedi matin, depuis la dernière réforme du temps scolaire.

    C'était pourtant en pensant aux enfants, très nombreux à traverser cette place située au milieu de plusieurs établissements, que des membres de la commission d'urbanisme du conseil de quartier avaient demandé la création d'une zone de rencontre, là où la rue Condorcet longe la place. Un véto est tombé rapidement : il faudrait inverser le sens de la rue Condorcet (pourquoi donc ?) Il y aurait trop de véhicules automobiles empruntant cette voie, qui double les boulevards de Rochechouard et de Clichy de l'Est vers l'Ouest... Ah? Et alors? Justement ! Les enfants et leurs familles n'ont-ils pas droit à un ralentisseur, quelle que soit sa forme,  qui oblige ce flux de voitures à mesurer sa vitesse ?

    On est bien loin des engagements en faveur d'une ville plus sûre, plus conviviale, et plus respectueuse de ses habitants. Bien loin aussi des encouragements prodigués par les mêmes élus lors de la présentation du code de la rue, par le conseil de quartier en 2007, il y a  bien longtemps ! Code de la rue resté dans les tiroirs de la mairie de Paris. Il n'y a plus de volonté politique de réduire le nombre des véhicules à l'entrée dans Paris, ni de réduire leur vitesse.

  • Qu'avons-nous appris sur le futur règlement des terrasses et étalages ?

    La refonte du nouveau règlement parisien sur les terrasses et étalages, annoncée depuis de nombreux mois, et qui a fait l’objet de débats publics entre habitants et professionnels à travers les arrondissements, arrive maintenant peu à peu à son terme.

    La dernière réunion sur ce sujet dans notre quartier a eu lieu à la mairie du 18e, lundi 10 janvier  et Action Barbès était présente, fidèle au poste. Nous y avons retrouvé et salué des associations attentives à la question aussi, bien connues des autorités municipales et de nous. Dans ce type d'assemblée, tout le monde se connaît et se reconnaît, associatifs, élus et services.

    Le maire, Daniel Vaillant, a immédiatement cherché à désamorcer toute polémique qui aurait pu opposer commerçants et riverains. On avait compris que les relations s'étaient tendues entre les deux, depuis l'interdiction de fumer dans les lieux fermés, bars, restaurants notamment, jetant sur les trottoirs nombre de fumeurs et créant ainsi des brouhahas particulièrement dérangeant la nuit. Le bruit est d'un des aspects, l'emprise croissante des terrasses sur l'espace public étant l'autre.

    La presse s’est fait l’écho des avis des uns et des autres tout au long de l’année et également des États généraux de la nuit qui ont eu lieu en novembre et qu’il faut bien rattacher à la problématique globale du partage de l’espace public. Ce blog aussi.

    Qu'avons-nous appris cette fois dans le 18e ? De la bouche même du maire, que la consultation a permis d’y voir plus clair et que le projet, vingt ans après le règlement de 1990, devait tenir compte des besoins de Paris. Les terrasses appartiendraient à l’imaginaire de Paris… Rien de nouveau ? Non, certes. Le maire a encore dit avec force que des amendements avaient été retenus, que le projet n’était pas figé et qu’il pouvait encore évolué, que sa mouture finale devrait pouvoir éviter les conflits et être commun aux vingt arrondissements. En résumé : oui,  aux commerces parce qu’ils font vivre Paris et dans certaines rues on aimerait en voir davantage, mais non aux commerçants qui ne respectent pas les règles, car ceux-là aussi existent et le nouveau règlement devrait donner les moyens de les rappeler à l’ordre.

    Comment ?  C’est le nœud du problème. La Ville fait le règlement mais a peu de moyens pour le faire respecter. On ne revient pas sur les effectifs de la CAPP… En parallèle, il y a les forces de police, qui ne se penchent pas trop sur le problème et ont d’autres chats à fouetter, souvent.

    Ce qui nous a semblé aller dans le bon sens : Félix Beppo, adjoint du 18e chargé de l’espace public, a ouvert une porte prometteuse. Il propose de se donner un délai de réflexion avant de reconduire une autorisation de terrasse, délai qui permettrait de faire un bilan sur l’attitude du commerçant bénéficiaire de l’autorisation. Il a joué le jeu, il conserve son autorisation, sinon…. on revoit l’accord. Il demande également des délais de réaction de la Direction de l’urbanisme beaucoup plus courts. Tout le monde approuve… Il se positionne radicalement contre le chauffage des terrasses. Ambiguïté cependant dans l’intervention suivante de la DU qui annonce un délai de 2 ans pour que les chauffages soient mis en conformité. Ce qui veut dire ? Qu’on interdirait le chauffage au gaz, jugé dangereux, au profit du chauffage électrique. NON, c’est le chauffage des terrasses qu’il faut interdire, c’est un non sens vis-à-vis de l’environnement ! Admettons qu’on permette leur fonctionnement jusqu'à la fin de l’année 2011 pour amortir les investissements faits, mais en fixant une date limite d’utilisation officielle et irrévocable. Nous signalons un petit café restaurant de quartier, angle Maubeuge-Belzunce (9e) qui dispose des plaids en polaire sur le dossier de ses chaises en terrasse ! Bon point pour eux.

    2010 10 22 rue de Rochechouart 38 espace trottoir terrasse web.JPGNous avons noté en vrac : la mairie du 18e maintient son rejet énergique des terrasses sur les trottoirs dont la largeur est inférieure à 1,60 m. Notons que si la terrasse est interdite au-dessous de 60 cm, l’étalage lui peut être plus étroit (40 cm par exemple). La végétalisation de l’espace public n’est pas taxable, mais elle doit toutefois être autorisée (bacs à plantes devant les devantures pour empêcher le stationnement des deux-roues…). Des riverains ont fait remarquer que la charte pour les enseignes est tombée dans les oubliettes, alors que certains quartiers souffrent d’une « esthétique » intolérable. Pourquoi ne pas profiter de ce règlement pour y inclure ce souci ?

    Vers la fin de la réunion, des participants ont souhaité connaître les tarifs du m² de terrasse autorisée… C’est complexe, il y a des zones, des types de terrasses différentes (fermées, ouvertes, contre terrasses), sur le tiers du trottoir, au-delà du tiers, etc., sachez toutefois que le tarif bas démarre à 16,13 euros le m² par an et culmine à 357 euros/m²/an sur les contre-terrasses des Champs Élysées. Le gros des tarifs varie plutôt dans la tranche des 20-40 euros/m²/an. Très avantageux comparés aux prix des mètres carrés construits, boutique ou appartement… On comprend que la possible extension des tables sur l’espace public ait attiré des entrepreneurs pas forcément amoureux des zincs parisiens, mais plutôt du tiroir caisse. Restons conscients aussi que dans les quartiers branchés, les propriétaires des bars-restaurants sont rarement aux manettes du percolateur… Ceux-là sont des investisseurs, qui ne viennent pas débattre en mairie. Certains professionnels que nous avons entendus le 20 janvier, étaient des gérants, qui se démènent comme ils peuvent entre prix de la conso au public, respect du règlement, masse salariale, taxes diverses, pour sortir une marge qui satisfasse le propriétaire. On est parfois loin du troquet de quartier et du patron de bar à la Simenon.