Cette petite pizzeria consacre une grande partie de sa production à la livraison à domicile. Les nombreux scooters qui stationnent sur le trottoir entre la chaussée et la piste cyclable en témoignent. Gênent-ils sérieusement le cheminement des piétons ? On ne peut pas le dire. Ce commerce a-t-il une autorisation pour occuper cette bande d’espace public ? On ne peut pas le dire non plus.
En revanche, la banderole racoleuse qui s’étend entre deux poteaux de mobilier urbain n’est pas du meilleur effet sur l’esthétique d’ensemble du boulevard. Chacun en conviendra. Nous serions surpris qu’elle bénéficie d’une autorisation. Alors ? Chacun fait-il sur le boulevard comme bon lui semble ? C’est un peu l’impression qu’on ressent.
Il y a quelques semaines, nous avons demandé à l’élue du 10e chargée de l’espace public, Elise Fajgeles, de se renseigner auprès des services concernés. Dans un premier temps, elle nous a répondu qu’aucune autorisation n’était classée dans les dossiers de la mairie du 10e. On a en effet appris au fil des années que les mairies d’arrondissement étaient consultées et qu’elles donnaient leur accord ou non à toute demande d’étalage ou de terrasse de la part d’un commerçant. Ici, précisément, aucune autorisation n’a été donnée récemment par la mairie du 10e. Nous avons renouvelé notre question tout récemment sans succès. Nous savons par expérience que les services de l’urbanisme répondent souvent tardivement (voire pas du tout) . Une demande de stationnement pour une brasserie boulevard de Magenta (qui date de 2ans) n’a jamais été traitée (positivement ou négativement) alors même qu’elle nous semblait tout à fait justifiée. Des représentants de ces services avaient pourtant précisé lors d’un conseil de quartier rue de Belzunce qu’il était possible de les contacter. Lors des différents comités de pilotage à L’Hôtel de ville nous avons pu constater combien il est difficile d’obtenir des réponses précises. Nous avions par exemple suggéré la rédaction d’une plaquette d’informations simplifiées pour les commerçants contenant les règles essentielles d’occupation de l’espace public.
Le prochain comité de pilotage Barbès fixé mi mars nous permettra d’en reparler. Pour trouver des circonstances atténuantes à ces lacunes et ces dysfonctionnements, on peut imaginer que la refonte du règlement des étalages et terrasses a perturbé les activités…
Il appartient sans doute aussi aux copropriétés riveraines de signaler les enseignes et les banderoles criardes qui enlaidissent l’environnement. Mais qui prend encore son stylo pour engager une telle démarche ?
Commentaires
C'est tout simplement illégal au regard du Code de l'Environnement et du RLP de Paris. Il suffit de le signaler aux services de Mme Pourtaud à l'Hotel de Ville.
Pourquoi Danièle Pourtaud ? Elle est adjointe au Maire de Paris chargée du patrimoine. C'est une question d'urbanisme pour les scooters, occupation de l'espace public soumis à autorisation, et pour la banderole, cela relève du règlement local de publicité de Paris, qui a connu des aléas entre 2007 et maintenant.On retrouve une critique du Maire du 2e, dans le compte rendu du Conseil de Paris de septembre 2008, qui reproche à la Ville d'avoir baisser les bras pour l'application du nouveau règlement local de publicité devant l'offensive des grands annonceurs et leurs soutiens.
voir page 46 - vœu 35 - CR conseil municipal sept 2008
--> http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=63935
C'est un peu de cette démission dont l'article se faisait l'écho. Y compris celles des riverains. Action Barbès n'est pas le gendarme du quartier. Et ne veut pas le devenir. Disons que nous proposons quelques photos critiques de notre environnement.
Bonne journée à tous !
Parce que c'est Mme Pourtaud qui a en charge la mise en oeuvre du nouveau RLP de Paris