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Grâce à l'initiative de quelques membres, les équipes d'animation des conseils de quartier du 10e se sont rencontrées tout un samedi matin au très beau centre d'hébergement Louvel-Tessier. C'est dire s'il fallait être motivé! Cinq conseils de quartier représentés sur six, et une moyenne d'âge de plus de 50 ans... Tout un symbole sur l'engagement du citoyen mais peut-être aussi en cause l'indisponibilité des jeunes parents. On peut toutefois penser qu'il existe des citoyens entre ces deux âges, ou non... ? Les membres des équipes n'ont que rarement l'occasion de se rencontrer. Parfois, lors d'une réunion en mairie (du temps deVélib', Autolib', un aménagement de voirie commun à deux conseils de quartier). Ce qui était plus courant lors de la première mandature de Bertrand Delanoë. De là à en déduire qu'à l'époque les concertations étaient plus nombreuses et plus intensives ? La nécessité d'échanger des expériences ou des difficultés a souvent été évoquée ces dernières années. Il fallait des volontaires pour lancer la machine. C'est chose faite.
Chaque quartier a ses spécificités, mais on y fait partout un constat identique. Un gros travail de réflexion est fourni par des animateurs de conseil de quartier, l'étude et ses résultats sont transmis, puis parfois aucune suite n'est donnée. Il y a certes les problèmes budgétaires évoqués mais aussi une absence d'information et de suivi (voir l'exemple du CQ Saint-Denis). Autre souci rencontré : le renouvellement des équipes. On constate souvent "un consumérisme ambiant " chez les habitants qui viennent aux conseils de quartier. Chacun rapporte son problème, réclame des solutions. Chacun son pas de porte et pas plus... c'est un peu cela qui ressort des réfexions des animateurs, déçus par le manque de retour sur investissement... personnel.
Des commissions de travail se sont donc constituées pour poursuivre la réflexion. Une sur le thème des plénières afin de réfléchir à la communication et à comment faire venir les habitants en plus grand nombre, une autre sur le statut des conseils de quartier, le rôle de la mairie, le suivi des propositions, la concertation et enfin une troisième sur l'organisation de café-débat.
La prochaine réunion est prévue en octobre. Les équipes d'animation espèrent se réunir deux fois l'an. Un pari qui ne sera réussi que si elles obtiennent des avancées significatives. Sinon elles aussi se lasseront...
On aurait pu aussi titrer : Des palmiers qui font de l'ombre à la démocratie participative ! Nous vous expliquons l'affaire qui a fait débat lors du conseil d'arrondissement du 12 juin à la mairie du 10e. Comme il est de coutume dans le 10e, le conseil commence par la lecture des voeux ou questions présentés par les conseils de quartier ou les associations, auxquels répondent les élus interpellés. C'est le conseil de quartier Saint-Denis Paradis qui en a été la vedette ce mardi 12 juin, en présentant une protestation argumentée sur l'abattage des arbres de la cour du Pari's des Faubourgs (espace St Lazare). Les membres du conseil de quartier étaient venus nombreux, sans doute déterminés à obtenir sinon gain de cause au moins des réponses satisfaisantes.
« L'équipe d'animation du conseil de quartier St Denis-Paradis a appris qu'il était prévu d'abattre les 6 tilleuls du jardin intérieur de la future médiathèque, et de les remplacer par des palmiers.
Ces arbres, centenaires paraît-il, resplendissants, donnent une ombre et une ambiance tout à fait propice à la convivialité, et font l'agrément du lieu.
Pourquoi les abattre? Pour faciliter la circulation des engins nécessaires aux travaux? Pour satisfaire un caprice architectural d'exotisme ou de nostalgie historique?
Non seulement cette coupe, la replantation et l'entretien qui suivrait représentent un coût non négligeable, mais ils ne garantissent pas une reprise végétale satisfaisante si l'on se réfère à la taille minuscule des deux palmiers déjà sur place.
Ce lieu est quand même bien parisien et , au-delà d'un souci écologique que nous savons partagé, nous pensons que l'abattage de ces arbres seraient un gâchis pour le charme de ce lieu au profit d'une alternative qui serait perçue comme une aberration technocratique, complètement artificielle et incongrue.
Nous souhaitons donc que ces arbres soeint sauvés et demandond à l'équiep municipale et à al mairie de Paris d'agir au plus vite dans ce sens.
Nous soulignons également que si une présentation du projet avait été faite comme nous l'avons plusieurs fois sollicitée sans qu'à chaque fois, elle soit « bottée en touche », nous n'aurions probablement pas à exprimer un tel souhait encore uen fois, hélas, dans l'urgence. »
De nombreux élus se sont exprimés et le débat a duré..
Alexandra Cordebard, première adjointe, a rappelé que l'aménagement de cette cour fait partie du projet de la médiathèque. « Deux arbres sont malades et condamnés, les autres ne seraient pas dans une forme exceptionnelle. Ils sont implantés sur une dalle qu'il faut casser et refaire. Voilà pour l'aspect technique. Par ailleurs, ces arbres très hauts assombriraient considérablement des salles de la médiathèque dans lesquelles il serait nécessaire de maintenir un éclairage.
Pour l'aspect information, les élus ont demandé que le projet leur soit présenté dans son intégralité.
On peut s'étonner que cela n'ait pas été fait plus tôt. C'est ce qu'a fait remarquer un membre de l'équipe d'animation trouvant surprenant que les élus aient été obligés d'aller à la pêche aux informations . Depuis 3 ans, rien sur ce projet alors qu'on a organisé des concertations pour la Place de la République et d'autres projets de voirie.
A suivi un long exposé historique d'Alain Pierre Peyraud, chargé des espaces verts, notamment sur les espèces tropicales importées au 19e siècle. Certes, intéressant, mais peut-être pas ce qu'attendaient les membres du conseil de quartier.
Au-delà de ce souci de préserver des arbres centenaires, on comprenait aisément que le manque de concertation ou même d'information pointait comme un reproche.
Medhi Ghadi, élu chargé du développement durable l'a bien compris et s'est davantage attaché au manque d'information donnée aux membres du CQ, qui, il l'a rappelé à juste titre, sont au service de l'intérêt général et peuvent avoir des avis judicieux, voire des compétences. Il a demandé la tenue rapide d'une réunion.
Rémi Féraud également s'est inscrit dans cette demande. Il a expliqué toutefois que le projet avait fait l'objet d'un concours et que, dans ce cadre, le choix du jury ne pouvait plus être contesté (loi). "Il faut donc que la concertation ait lieu au moment de l'élaboration du cahier des charges, a-t-il ajouté. J'aurais préféré qu le projet choisi soit présenté. Nous avons du rechercher les informations. On a des progrès à faire avec certaines directions. Tirons en les leçons."
Voilà une déclaration honnête qui fera date et que nous saurons rappeler pour d'autres occasions. Alain Lhostis, élu chargé de la politique de la ville, a justement insisté pour que lors d'aménagements futurs, on réfléchisse très en amont en associant tout le monde, citant l'exemple du futur site de Fernand Widal. « La gestion d'un dossier est à revoir, pensons y pour 2014", a-t-il conclu.
C'est le 24 mai avec le député sortant de la 18e circonscription de Paris, Christophe Caresche, que nous avions entamé notre série d'articles sur la campagne des élections législatives. Nous restons dans le 18e avec le candidat du parti Europe Ecologie Les Verts (E.E.L.V.), Bastien François, qui a répondu très rapidement à notre sollicitation. Prenez la peine de lire jusqu'au bout ce long article, car à l'heure de voter, nous devons le faire en connaissance de cause et ne pas simplement maugréer contre des médias qui ne s'intéresseraient pas à ce qui est important dans la vie des citoyens.
Et comme nous le répétons souvent, les commentaires sont ouverts à tous, à toutes les idées, toutes les prises de position, dès lors que celles-ci s'expriment dans le respect de la diversité des opinions. A vous.
Nos questions :
- Vous êtes juriste et l'on pourrait dire constitutionaliste, si l'on se souvient de vos engagements aux côtés d'Arnaud Montebourg pour une VIe République. Ces préoccupations sont un peu loin de l'écologie et des problèmes d'environnement même si la constitution, celle à venir, devrait leur faire plus de place. Comment êtes-vous passé de l'un à l'autre ?
Bastien François : Oui, vous avez raison, cela peut paraître étrange au premier abord. Mais pour moi, et pour tous les écologistes, il y a un très fort lien entre ces deux dimensions, la réforme de notre système politique et la question écologique. Nous avons la conviction qu’il n’y aura pas de transformation économique et sociale réelle et durable, pas de véritable transformation écologique de la société, pas de réponse efficace à la crise sans un profond bouleversement des modes d’exercice du pouvoir, des façons de décider, de participer ou de représenter. La VIe République est bien sûr une façon de corriger les graves dysfonctionnements de la Ve République. C’est un moyen d’établir la responsabilité des dirigeants, une juste représentation politique et un renouvellement des représentants. Mais c’est aussi un instrument démocratique pour construire ensemble une nouvelle société plus juste et plus respectueuse de l’humain. C’est un outil démocratique pour élaborer collectivement des solutions à la crise économique, sociale et environnementale, des solutions attentives au long terme et au bien commun. Dans ce cadre, j’essaie de mettre mes compétences au service de ce projet de transformation écologique de l’économie et de la société.
- La 18e circonscription a été redécoupée en 2010 par le pouvoir sortant. Une partie du 9e, quatre bureaux sont désormais rattachés au 18e arrondissement. Que pensez-vous de cette modification ?
Bastien François : Le découpage des circonscriptions réalisé par la droite visait bien sûr à servir ses intérêts électoraux ! Ce découpage est d’ailleurs particulièrement peu lisible pour les parisiennes et les parisiens qui sont habitués à raisonner par arrondissement et ont souvent un très fort attachement identitaire à leur arrondissement. Mais un député, s’il doit être profondément ancré dans un territoire, ce qui est mon cas, est un élu de la Nation. Je m’adresse donc aux électrices et aux électeurs de la 18e circonscription en pensant qu’ils sont d’abord des Françaises et des Français qui sont frappés, comme les autres, par les effets d’une crise économique, sociale et environnementale qui ne connaît pas les frontières du découpage souvent arbitraire des circonscriptions.
- Dans la circonscription où vous vous présentez, le député sortant, Christophe Caresche, a également une sensibilité soucieuse des problèmes liés à l'écologie. Il a représenté cette tendance au sein du PS. Mais ces dernières années, il s'est davantage consacré aux affaires européennes. Comment envisagez-vous le rôle d'un député parisien à l'assemblée nationale pour défendre les enjeux écologiques ? Quelles doivent être les priorités ?
Bastien François : J’ai beaucoup de respect pour Christophe Caresche, mais s’il portait un véritable projet écologique je n’aurais pas besoin de me présenter aux législatives ! Nous appartenons à la même majorité présidentielle – de la même façon que je siège au Conseil régional dans une majorité composée de socialistes et d’écologistes – mais il existe entre nous des différences notables, sur des questions environnementales bien sûr (par exemple sur l’avenir de l’énergie nucléaire) mais aussi plus généralement sur la conception même de l’économie (le PS n’ayant pas encore renoncé aux mirages du productivisme). Nos parcours aussi sont très différents : c’est un professionnel de la politique qui vise à conquérir un 4e mandat de député ; j’ai un métier comme tout le monde, je me présente pour la première fois aux législatives et je suis un partisan farouche de la limitation du cumul dans le temps des mandats électoraux. D’autres points peuvent bien sûr nous rapprocher, comme l’intérêt pour les questions européennes, sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé comme universitaire.
Mes priorités si je suis député ? Des réponses concrètes et rapides à la crise ! Et d’abord à destination de ceux qui sont le plus dramatiquement touchés dans leur vie quotidienne. Ce sont les catégories populaires qui souffrent le plus de la malbouffe et des maladies qui lui sont liées, de la hausse des factures d’eau, de gaz et d’électricité, de l’insalubrité des logements, des défaillances des transports en commun. Permettre à toutes et à tous de manger mieux, de respirer un air plus sain, d’avoir accès à l’énergie, de pouvoir loger décemment sa famille, de bénéficier de transports collectifs de proximité, c’est lutter en même temps contre les inégalités sociales et contre la crise environnementale. Avec la construction massive de logements, la rénovation thermique des bâtiments, la production d’énergies renouvelables, le développement des transports en commun, des crèches et des structures d’accueil pour personnes âgées, la transformation écologique de l’économie entraîne l’apparition de nouveaux métiers et la création de très nombreux emplois. En favorisant les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs, en produisant local pour consommer local, elle reconstruit un tissu agricole et industriel de proximité en France, des emplois durables et non délocalisables.
- Quels sont les premiers projets de loi que vous souhaiteriez porter si vous êtes élu ? Et puisque vous êtes actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, quels sont les travaux qui occupent cette assemblée et que vous soutenez particulièrement ?
Bastien François : Vous l’avez rappelé, je suis connu pour être un spécialiste des questions juridiques et constitutionnelles. Dans le futur groupe écologiste à l’Assemblée nationale je serai chargé de suivre plus particulièrement ces questions. François Hollande a déjà tracé des pistes essentielles de réforme des institutions, sur le cumul des mandats, le vote des résidants étrangers aux élections locales, l’indépendance de la justice, la réforme du statut présidentiel, la composition du Conseil constitutionnel, etc. Le président de la République a également envisagé d’engager très vite une profonde réforme de la décentralisation. Au sein de l’Assemblée nationale, je défendrai une nouvelle organisation de l’État, avec un pouvoir fort aux Régions à qui seront données des compétences normatives importantes, couplées au rétablissement d’une véritable autonomie fiscale, l’Etat garantissant de son côté une péréquation fiscale entre régions pauvres et riches. Ce nouvel acte de décentralisation est essentiel, parce que comme le disent souvent les écologistes, s’il faut penser global, il faut agir local.
Je suis effectivement conseiller régional (mon premier mandat électif que j’abandonnerai si je suis élu député et je serai remplacé alors par la suivante sur la liste élue en 2010). Au Conseil régional, je suis président de la commission Enseignement supérieur et recherche. A ce titre, j’ai beaucoup travaillé pour que les politiques régionales prennent mieux en compte les difficultés quotidiennes et les conditions de vie des étudiant/es. Au sein de la commission des finances où je siège également, j’ai contribué à rendre les dispositifs de financements régionaux plus justes sur le plan social et environnemental. Mais ma plus grande fierté est d’avoir fait adopter, au nom du groupe EELV, une délibération visant à renforcer la démocratie régionale, en expérimentant les budgets participatifs dans les lycées d’Ile-de-France et en créant un « droit d’interpellation populaire » permettant aux Franciliens et aux Franciliennes de saisir par voie de pétition les élus régionaux.
- Sur le plan national, Cécile Duflot a été nommée à l'Egalité des territoires et au logement et, à ce titre, elle hérite du dossier sur le Grand Paris, que pouvons-nous attendre de cette nomination, et vous-même que souhaitez-vous ?
Bastien François : Les questions dont Cécile Duflot a désormais la charge sont essentielles. La droite a laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion du nombre des personnes qui se trouvent à la rue. Répondre à cette urgence est un impératif moral : un toit, c’est un droit ! Nous sommes tous concernés, et les Parisiens et les Parisiennes le savent malheureusement plus que quiconque. Les loyers dans les grandes agglomérations sont de plus en plus déconnectés des niveaux de salaire d’une majorité de la population. Cette évolution des niveaux de loyer met en péril la diversité sociale de nos villes et organise une véritable ségrégation spatiale selon les niveaux de ressource. Les plus riches restent dans les centres ville, les plus pauvres sont contraints d’aller vivre plus loin. De surcroît, la hausse des charges, en particulier énergétiques, crée une précarité insupportable pour des millions de ménages. L’encadrement des loyers décidé par François Hollande, qui va être mis en œuvre par Cécile Duflot, une politique volontariste de rénovation thermique de l’habitat, la construction massive de logements, en particulier sociaux, la relance des grandes opérations de rénovation urbaine sont quelques-uns des leviers qui doivent être mis en œuvre très rapidement. Ils devront être articulés avec d’autres. Comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme dans les outre-mers ? Agir sur l’ensemble de ces dimensions contribuera de façon majeure à la transition écologique dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture. Ce n’est pas un hasard s’il a confié cette mission à Cécile Duflot ! Et c’est dans cet esprit aussi, que devra être repensé le dossier du Grand Paris. Pas pour tout défaire ! Mais pour en réorienter et en accroître l’ambition. Le Grand Paris est aujourd’hui un projet mal financé, avec une gouvernance confuse, qui ne concerne essentiellement que les transports dans une logique ségrégative de valorisation de certains territoires franciliens au détriment d’autres. Il nous faut en faire maintenant un instrument de renaissance des espaces franciliens, un outil de création d’emplois, de préservation du potentiel agricole, de limitation de l’étalement urbain, de restauration des services publics de proximité. Un Grand Paris oui, mais pour vivre mieux dans un monde plus juste !
Un clin d'oeil avec le clip de campagne de Bastien François : cliquez...
Ce n'est pas le thème essentiel des sujets qui seront abordés ce soir dans le conseil de quartier Trudaine - Rochechouart, mais l'attractivité d'un quartier est si rarement évoquée dans ces enceintes, que nous souhaitons le mettre en avant. L'accroche dit :
"vivre, travailler, consommer dans le 9e"
Peut-on travailler et faire ses courses près de chez soi ? Est-il possible de consommer des produits fabriqués près de chez soi ? Comment évolue l'attractivité du 9e ?
Dans l'esprit des animateurs du conseil de quartier, l'attractivité d'un quartier est sans doute étroitement liée à la proximité du lieu de travail, des centres commerciaux et des boutiques. Pour d'autres, elle sera davantage rattachée à des espaces verts, des lieux de loisirs et de repos, ou à l'offre éducative pour leurs enfants. Toutes les opinions sont permises, toutes les envies aussi. On explique ainsi que certains puissent travailler ici et habiter très loin, c'est à dire à plus d'une heure ou parfois même deux heures de leur bureau, ou de leur lieu de travail en général. Certainement le prix des loyers et du foncier dans Paris dissuade-t-il de nombreux habitants, qui peuvent plus facilement se loger ou devenir propriétaires de leur habitation passés un bon nombre de kilomètres. Mais au-delà de ces contraintes budgétaires, certains préfèrent réellement retrouver le calme et les espaces verts en fin de journée. Dans ce cas, le 9e ne les attire pas. Y compris avec des prix plus abordables. Et malgré ses écoles, ses collèges et lycées nombreux et renommés....
L'autre sujet de ce soir, un point sur les aménagements du square Montholon, avec des responsables de la direction des espaces verts, serait-il de nature à les convaincre d'habiter le 9e ? Rien n'est moins sûr !
Un peu d'éthymologie avant de partir avec son panier : selon wikipedia De piquer (« picorer ») et du moyen français nique (« petite chose »)...
Très jolie photo pour cette affiche, que nous soupçonnons être prise depuis le sommet d'une des tours de l'église Saint-Vincent de Paul.
Nous laissons la parole à notre amie Judith, animatrice du conseil de quartier et contributrice au bon déroulement de la fête qu'elle vous présente ici :
A l’appel du Conseil de quartier et de nombreuses associations locales, un grand pique-nique solidaire se tiendra rue Fénélon au pied de l’église le 3 juin de 12h à 16h.
Cela faisait longtemps qu’on attendait une fête de quartier à Saint-Vincent-de-Paul. Celle-ci ne sera pas un simple pique-nique, mais un repas partagé et solidaire. Le dimanche 3 juin à partir de midi, la rue Fénelon sera bloquée au trafic (pour les automobilistes, pensez à déplacer votre véhicule la veille) et des tables seront installées sur la chaussée, sous les arbres. Chacun est invité à apporter à manger et à boire, pour soi et pour les autres. Tout sera mis en commun sur un buffet, pour que ceux qui n’ont rien puissent en profiter aussi. C’est un des objectifs importants de cet événement, qui permettra de faire se rencontrer les familles, les personnes âgées, les curieux, les gens seuls, les sans-abri... dans une ambiance que l’on espère joyeuse et conviviale !
Des animations seront proposées, notamment un atelier de maquillage pour enfants. Les bambins pourront jouer sur la chaussée jusqu’au square Cavaillé-Coll. Une chanteuse donnera de la voix pour agrémenter l’ambiance.
Le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent de Paul fournit l’apéritif et une bonne partie de la logistique, en lien avec des associations aussi diverses que Vivre Gares du Nord et de l’Est, les Compagnons de Saint-Vincent-de-Paul, Solidarités Partagées 9ème, Oasis IX, Solidarités Nouvelles Face au Chômage 9ème, Agir abcd, la Maison Helder Camara... Les bénévoles viennent d’horizons divers, religieux aussi bien que laïques. N’hésitez pas à contacter les organisateurs si vous souhaitez participer à l’organisation, donner un coup de main le jour J, ou proposer une animation culturelle, sportive, musicale...
Espérons que ce coup d’essai sera une réussite, afin qu’une telle fête puisse avoir lieu tous les ans à l’avenir. Les fêtes de quartier se multiplient dans Paris, elles sont un bon indice de la vitalité d’un quartier, de la capacité des habitants à se parler, à se rencontrer, sans exclure bien sûr les «habitants» de la rue, qui sont nombreux par ici. De quoi faire de cette fête un joyeux moment de citoyenneté.
Samedi 12 mai 2012 de 14h à 19h Rue de Metz / rue du Faubourg Saint-Denis
A l’occasion de cette 3e édition de « la Petite Istanbul en Fête », le quartier de la porte Saint-Denis se pare aux couleurs de la fête, de la solidarité et de l’échange interculturel. Au programme : concerts, spectacle pour enfant, dégustations, tombola…. Cette manifestation a pour objectif de promouvoir l’expression culturelle des originaires de Turquie dans leur diversité mais aussi de favoriser l’échange et la fraternité entre tous les habitants du quartier de la Porte Saint-Denis.
Cette fête, à l’initiative de l’ACORT, est organisée avec le soutien du conseil de quartier Saint-Denis - Paradis, du collectif « Ensemble nous sommes le 10e », d'associations locales et de commerçants, avec le partenariat de la Mairie du 10e arrondissement.
Au programme :
Animations musicales et danse de 14h à 19h Zeynep Zînê Colak, Papiers d’Arménies, Mohamed Bhar, Groupe Piya, Alis & The Invisible Carpenters, La compagnie Niaba, Ronahî.
Contes traditionnels de Turquie « Les petits riens » par l’association ANATOLICA A 15h au restaurant Le Kibélé, 12 rue de l’Echiquier
Nous sommes allés voir mercredi soir la mission cinéma (MCVP) venue expliquer tout le contexte de l'ouverture prochaine du cinéma Le Louxor, silhouette emblématique du carrefour Barbès depuis les années 1920. Le thème abordé en réunion publique n'avait pas jailli spontanément. Les membres du collectif d'animation auraient préféré traiter du commerce et des difficultés de certains types de commerces dans les rues parisiennes depuis quelques années. Si les magasins de vêtements, les restaurants et les supermarchés prospèrent assez allègrement, il n'en est pas de même des commerces traditionnels, boucheries, crèmeries ou charcutiers traiteurs. Mais l'heure était au Louxor. Dans les réunions du comité de pilotage Barbès, le maire du 9e s'est toujours engagé à soutenir le projet, il était donc temps d'en parler juste avant la dernière ligne droite, plus simplement dans la dernière année avant son ouverture, qui est annoncée pour avril 2013.
Michel Gomez, délégué général de la MCVP, Fanny Cohen, chargée du dossier Louxor, et l'architecte responsable de la rénovation, Philippe Pumain, ont du écouter patiemment la présentation des travaux prévus rue de la Tour d'Auvergne, les questions de la salle et enfin le réponses de Pauline Véron, élue chargée des déplacements et de l'espace public dans le 9e.
Nous qui connaissons bien le dossier, le chantier, les choix architecturaux et le calendrier, nous n'avons pas appris énormément. En revanche, nous saluons les efforts de la Mission cinéma qui ne ménage pas sa peine, et sans le support de l'image (n'aurait-on pu les prévenir que la vidéo était disponible dans la salle ?) a suscité la curiosité et l'intérêt des habitants d'un quartier à la fois limitrophe de Barbès et bien éloigné en ce qui concerne son environnement. Vous trouvez cette dernière phrase exagérée ? Comparez donc le marché d'Anvers et celui de La Chapelle, et vous aurez une démonstration flagrante de la différence d'environnement évoquée.
Le conseil de quartier Trudaine-Rochechouart se réunira ce soir à 19h30 à l'école maternelle 68-70 rue de Rochechouart sur deux thèmes d'actualité :
- le projet d'élargissement des trottoirs de la rue de la Tour d'Auvergne
- la réhabilitation du Louxor, situé à l'angle des boulevards de La Chapelle et de Magenta, dans le 10e.
C'est la première fois que le conseil de quartier met un coup de projecteur sur cet ancien cinéma, resté à l'abandon pendant deux décennies.
Le rachat par la ville a eu lieu en 2003, grâce aux bons offices de Christophe Caresche qui a su convaincre la famille Ouaki (ancien propriétaire de Tati) que l'édifice serait mieux entre les mains de la municipalité. Rapidement, le projet a été confié à la Mission cinéma de la Ville de Paris. Il s'en est suivi une polémique sur la sauvegarde du patrimoine architectural. Maintenant tout le monde, l'habitant du quartier mais tout parisien cinéphile peut et doit se réjouir de l'ouverture prochaine d'un cinéma de trois salles modernes, équipées du numérique le plus à jour... mais laissons les responsables de la Mission cinéma nous expliquer eux-mêmes la nature de cette réalisation. Projet local et parisien d'envergure donc. Pour l'instant, la procédure de sélection des candidats à l'exploitation des salles est en cours. Quant à l'ouverture, elle est prévue pour le printemps prochain.
Retour sur image : ci-dessous les débuts de l'installation du chantier en août 2010.
Nous avons reçu un message au lendemain de la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or - Chateau rouge de jeudi dernier, organisée autour de plusieurs tables rondes, avec des intervenants nombreux, animateurs et publc. Maurice Goldring demeure dans la Goutte d'Or depuis fort longtemps et en a connu toutes ses transformations. Il est légitime dans son désir de donner son avis sur les perspectives culturelles que les uns et les autres peuvent vouloir pour le quartier. Il a également donné un ouvrage sur la Goutte d'Or en 2006.
Nous partageons assez le ton et le fond de cet article. Nous lui avons donc demandé l'autorisation de reprendre ici son message, que vous retrouverez également sur son blog à la date du jeudi 15 mars. Il nous l'a donnée immédiatement. Le voici.
"La Goutte d'Or est un quartier où les équipements culturels sont nombreux et accessibles : bibliothèques, médiathèques, théâtres, ateliers d'artistes. Sans compter les équipements dans un rayon de moins d'une demie heure de trajet : le quartier latin et ses cinémas, place Clichy, MK2. Il m'arrive de penser que je suis un privilégié qui vit dans un quartier culturellement privilégié. Quartier privilégié aussi parce qu'on ne peut pas habiter impunément la Goutte d'Or : il faut comprendre ou partir. Comprendre, pas déplorer, pas condamner, comprendre. Quand je dis que la Goutte d'Or est culturellement privilégiée, je vous demande d'aller assister à un conseil de quartier dans certains beaux quartiers ouest de Paris et vous comprendrez ce que je veux dire. Là-bas, les doubles vitrages, les murailles d'interdits, les frontières étanches. Ici, pour le meilleur et pour le pire, les tempêtes du monde.
En même temps, la Goutte d'Or est l'un des endroits où la vie est difficile, injuste, impitoyable pour les plus démunis, pour les accidentés, les précaires, les primo-arrivants. Je demande un regard sur ce quartier qui ne soit pas réducteur. Les deux aspects coexistent, se contredisent, s'affrontent, se toisent, ne se complètent pas. Les difficultés sont dues bien entendu à des raisons générales, liées au système économique, aux politiques publiques. Mais aussi à des mouvements de population auto-protecteurs qui visent à créer des ghettos protégés pour soi-même et les enfants. Soyons cohérents: Ceux qui habitent les beaux quartiers déplorent les ghettos de la misère et de l’exclusion mais refusent farouchement les logements et les équipements sociaux à leur porte. Parmi ceux qui habitent ici certains déplorent la fuite des relativement privilégiés et stigmatisent ceux qui restent comme des "bobos" ou critiquent les équipements et les actions qui refusent cette dérive. C'est une question politique ou culturelle? Les deux sans doute. Une partie de la population du pays où je vis a une conception étriquée et protectionniste de la culture. L'idée qu'un pays fort est un pays homogène. L'idée que les influences étrangères sont délétères, aussi dangereuses que la construction d'un groupe de logements sociaux rue de Passy ou Avenue Mozart. Ici se construisent d'autres conceptions du monde. Ne répondons pas à la fermeture par d'autres fermetures. En ce sens, il me semble aberrant d'associer les termes "habitants" et pratiques culturelles. Est-ce que les équipements qui existent, les pratiques quotidiennes, se limitent aux quelques vingt mille habitants de la Goutte d'Or ? Le quartier fonctionne comme les villes de vacances : vingt mille personnes en hiver, deux cent mille en été. Sauf qu'ici c'est toute l'année. Voulons-nous pour échapper à Schengen, des douaniers et des postes frontières à Château Rouge, Barbès, la Chapelle ? Voulons-nous la préférence territoriale ? Une politique culturelle dans le quartier, ce sont des ambitions à l'échelle parisienne et plus encore, et des échappées pour ceux qui habitent ici. Quand on fréquente la médiathèque, la fête de la Goutte d'Or, les cafés musicaux, le centre Barbara, on se trouve dans un creuset bouillonnant. Je ne tiens pas à ce que tous ces lieux au nom d'une politique culturelle "pour les habitants" se renferment dans une culture de quartier."
Maurice Goldring.
Maurice Goldring est professeur émérite en Etudes irlandaises, habite la Goutte-d'Or depuis de nombreuses années, a publié La Goutte d''Or, quartier de France, au Editions Autrement.
Nous avions organisé une soirée littéraire autour de cette publication au café La Goutte rouge, rue Polonceau, le 2 décembre 2009.
La Goutte d'Or dans wikipedia pour quelques infos globales.
Nous attirons votre attention sur le changement du lieu de rencontre ! Le conseil de quartier se réunira à l'école polyvalente située au 49bis, rue de la Goutte d'Or, à 19 heures.
Essayez en cliquant ici : comme il est indiqué, il est probable que vous voyiez pendant quelques secondes des visages déformés, les élus n'apparaîtront pas sous leurs plus beaux visages, mais le flux devrait se stabiliser et la vue devenir plus normale.
Un conseil d'arrondissement, comme tout conseil municipal, est ouvert au public, mais seuls les élus débattent et votent des projets.