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Dans le 18ème - Page 233

  • Demain visite-conférence dans la Goutte d'Or

    À l'occasion de son cinquantième anniversaire, l'association Sauvegarde et Mise en valeur du Paris Historique s'associe à l'association Cavé Goutte d'Or pour organiser une visite-conférence du patrimoine historique de la Chapelle et de la Goutte d'Or.
    Cette visite-conférence, "La Chapelle-Goutte d'Or, découverte du patrimoine méconnu historique et multiculturel du nord de Paris", propose de sillonner à travers les rues de l'ancien village de la Chapelle et de son hameau la Goutte d'or pour découvrir l'histoire de cette commune annexée en 1860 à Paris qui forme aujourd'hui le 18e arrondissement de Paris avec Montmartre. Histoire des habitants et des activités, évolutions urbaines, architecture rurale, industrielle et faubourienne, mais également les transformations urbaines récentes seront au menu de cette promenade."


    Le rendez-vous est fixé à 16h

    à la sortie du métro Max Dormoy

    le vendredi 11 octobre 2013 (durée: deux heures).

    Visite gratuite sans inscription.

     

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  • Où sont passés les policiers de la Goutte d'Or ?

    De notre envoyée spéciale dans la Goutte d'Or en préparation du conseil de quartier Chapelle Marx-Dormoy du 2 octobre, où nous nous sommes rendus pour comparer l'ambiance d'un quartier à l'autre, sur le même thème, celui de la sécurité.

    Quoi de plus simple et efficace que d'arpenter les rues du quartier pour se faire une idée des lieux, des personnes qui les animent, des commerces qu'on y trouve. En réalité, cette fois-ci, il ne s'agit ni de tourisme, ni de sociologie, mais d'un regard sur le dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) Barbès-Château rouge, à l'automne 2012.

    Voici le parcours dans son entier : les rues d'Oran, Doudeauville, Léon, Ernestine, des Poissonniers, Dejean, Laghouat, Myrha, Affre, Cavé, des Gardes, Saint-Luc, Saint-Bruno, Saint-Mathieu, Stéphenson, Richomme, Tombouctou, de Chartres, de la Charbonnière, Caplat, Square Léon et rue Léon, Islettes et bien évidemment les boulevards Barbès (jusqu'à Château-Rouge) et de la Chapelle. Comme dans les bons guides, nous vous indiquons non pas la distance mais le temps de parcours : en tout environ quarante-cinq minutes.

    Notre correspondante ajoute : « Me croirez-vous si je vous dis que je n'ai rencontré aucun fourgon ou voiture de police ou de CRS. Pas plus d'ailleurs de policiers.
    Une seule : au repos et vide, les rétroviseurs repliés : rue Doudeauville, devant le 39 en face de l'UMJ Paris-Nord (Unité médico-judiciaire). J'exclus évidemment les voitures garées et en attente devant le commissariat rue de la Goutte d'Or. Cela voudrait-il dire que tout va bien dans le meilleur des mondes ? Qui pourrait le croire ! »

    41uBMlN%2BP-L._SY445_.jpgDaniel Mermet, mardi 24, a consacré son émission de l'après midi sur France Inter à Raphaël Liogier, qui vient de publier chez Textuel : "Ce populisme qui vient", conversation menée par Régis Meyran (112 pages, 15 euros). Dans cette analyse déstabilisante et recommandée, nous pouvons lire à la page 80 : "C'est tout de même préoccupant, par exemple, que la police soit obligée de se contenter d'observer les trafics sur la place de la Charbonnière (Paris 18e), qui, en début de soirée, se métamorphose en véritable marché aux voleurs, comme disent les habitants du quartier !"

    Pour écouter l'émission si vous avez le temps et le désir... 

    Depuis maintenant plusieurs jours, il semblerait que la police ne s'est plus contentée d'observer et sans doute d'en tirer des conclusions, puisqu'elle a complètement disparu de ce champ d'observation. Serait-elle victime d'une "trêve des confiseurs" avant l'heure. Ou préparerait-elle une action ciblée ?

    Pour le promeneur lambda, il est quasiment impossible de passer place de la Charbonnière en début de soirée (plus d'une centaine de personnes occupent l'espace et l'entrée des rues adjacentes). Et lorsque l'on arrive au niveau du métro Barbès, le nombre "gonflé" de vendeurs de cigarettes, de Subutex...  et de pickpockets, interpellant le passant en toute liberté, nous déconcerte et nous accable.

    Les travaux Vano et autres n'ont pas repris pour le moment. L'endroit est toujours aussi encombré par les cartons et les réserves de cigarettes bien au chaud. 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,prévention,sécurité,zsp,police,commissaire-bouard,chapelle-marx-dormoyRetour en force lors de l'agression qui a eu lieu devant le Louxor le jeudi 26 septembre en soirée.

    Nous étions au conseil de quartier La Chapelle Marx-Dormoy le 2 octobre à 19h, 2 rue de la Guadeloupe, car nous y avions noté la présence du commissaire divisionnaire Nelson Bouard, qui venait répondre aux questions des habitants du quartier. Nous avons donc écouté silencieusement — nous n'étions pas dans nos rues ! — ses réponses à une foule, venue en grand nombre, beaucoup plus nombreuse que d'habitude, nous a-t-on dit, et soucieuse de manifester sa colère et ses difficultés de vie dans un environnement dégradé, encombré, tendant vers l'insécurité.

    Les questions récurrentes : pas de policiers dans la rue, trop peu d'écho quand on appelle la police, des attroupements permanents dans certaines rues, de la prostitution, des toxicomanes inquiétants, des SDF installés de façon quasi-permanente en certains lieux devenus très sales et impossibles à nettoyer par la DPE, des bandes de jeunes voyous qui font la loi dans certaines rues,  des taxis clandestins qui occupent l'espace porte de La Chapelle, les marchés à la sauvette qui laissent rues et trottoirs dans un état de saleté repoussant, des agressions sur les personnes âgées et les femmes, surtout aux abords des DAB, etc. Un lot impressionnant de griefs, décrits et argumentés, qui n'avait rien à envier à la Goutte d'Or...

    Les réponses du commissaire : les policiers patrouillent en voiture mais s'arrêtent chaque fois qu'il le faut, pour preuve l'augmentation du nombre des interpellations et des déferrements. "On n'arrête pas un délinquant sans sortir du véhicule !" Les policiers sont intervenus de façon ciblée sur les sauvettes près de la place de la Chapelle à la fin du printemps, début de l'été, obtenant des résultats, mais dès que l'action de la police se porte sur un autre site, ils reviennent... Le commissaire explique les saisies nombreuses de camions qui servent de stockage et que les habitants ont dénoncés : pour ouvrir le véhicule, il faut la présence d'un occupant, et quand il est saisi, il est vite remplacé par un autre. Mais ce travail s'exerce de façon continue, avec le soutien des Douanes aussi. Celles-ci "frappent au portefeuille" et les amendes se veulent dissuasives. Bien sûr il y a saisie des denrées et souvent du véhicule. Pour les SDF, le personnel de la propreté n'a pas pour mission de les déloger et par conséquent nettoie "autour" (Ce furent aussi les propos de Félix Beppo, l'élu du 18e chargé de la propreté, également présent). La police en revanche démantèle régulièrement des cabanes ou abris de fortune. De même qu'elle démantèle les camps d'étrangers venus de l'Europe de l'Est qui se reconstituent régulièrement aux abords de la porte de La Chapelle, et dont les jeunes indisposent les automobilistes coincés dans les embouteillages, quand ce n'est pas carrément pour ouvrir une porte et dérober ce qui est à portée. 

    Vous connaissez toutes les plaintes des habitants quand ils sont réunis dans des conseils de quartier dont le thème est la sécurité. Nous vous avons plusieurs fois relaté les propos entendus. La situation n'évolue guère. Chacun, cependant, pense qu'il est plus mal loti que son voisin, et vit l'enfer plus que d'autres. Or notre présence dans des quartiers différents, différents mais proches et situés dans nos trois arrondissements de prédilection, nous permet de témoigner que les problèmes cités ci-dessus sont présents un peu partout et surtout qu'ils se déplacent au fur et à mesure des interventions policières. Ce fut le cas pour la toxicomanie, quand les squats de la Porte de la Chapelle ont été fermés, ou pour la prostitution lorsque le racolage passif a été plus sévèrement sanctionné il y a quelques années. Le phénomène évolue ou se déplace. On a assisté, dans certains quartiers, à l'explosion du nombre des salons de massage qui ne trompent personne, et à la prostitution en appartement ailleurs. Là elle est encore dans la rue. Pour combien de temps ?

    Les SDF sont nombreux, les migrants aussi, les sans papiers idem... et les trafics de tous ordres prospèrent sur ce terreau. Ne perdons pas notre humanité dans cette époque difficile. 

  • Vernissage chez les Libraires Associés

    paris,libraires-associés,vernissage

    3 rue Pierre l'Ermite,  75018 Paris, 
    01 42 57 20 24

    Métro La Chapelle (ligne 2) ou Barbès (ligne 4)
    Ouvert du mardi au samedi, 14-19 h
     
    Les blogs à visiter :
     Libraires associés
     Boutique du livre animé
  • Rencontre avec une Femen au Lavoir Moderne Parisien

    Après une prise de contact rapide cet été, nous sommes convenus d'une rencontre avec le groupe de Femen, installé dans les locaux du Lavoir Moderne Parisien, rue Léon et actuellement en plein travaux.

    C'est Pauline qui a accepté l'interview malheureusement écourtée à l'annonce d'une arrestation de Femen en Ukraine : elles sont accusées de détenir une bombe et des armes. (à voir sur Le Parisien d'hier). L'actualité n'attend pas ! Elle a tenu à poser avec les symboles du collectif.

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    AB : Depuis quand êtes-vous dans ce lieu et pourquoi ?

    Nous fêterons notre première année d'occupation le 20 septembre. A cette date, en 2012, nous avions organisé une marche de Château-rouge au LMP avec des Ukrainiennes, des Françaises et des sympathisantes. 

    De nombreux journalistes avaient fait le déplacement ; nous n'avions pas eu de réaction agressive mais cette manifestation avait créé la surprise parmi la population rencontrée.

    Nous n'avons pas ciblé un quartier en particulier; l'équipe du LMP nous a proposé de nous installer alors même qu'elle tentait de sauver ce lieu.
     

    AB : Depuis votre installation, comment ont évolué les contacts avec la population du quartier?

    Pas de problème particulier. Notre présence ne génère pas de conflits mais lors de certaines actions (comme des séances de photos seins nus), une certaine tension est perceptible. Mais c'est aussi un quartier qui nous a protègées lorsque nous nous sommes opposées aux groupuscules néo-nazis et aux intégristes catholiques. Par contre, l'action consistant à brûler un drapeau salafiste a été mal perçue, pourtant, ce sont bien les seuls intégristes que nous visons.

    Soutien étonnant aussi lorsque nous avons défendu la militante tunisienne Amina Sboui, libérée début août après deux mois et demi de détention en Tunisie. J'ai moi-même été incarcérée pendant un mois et j'ai été étonnée de la solidarité des habitants (presque exclusivement des hommes) et commerçants du quartier, « nous avions osé traverser la Méditerranée » et cela apportait comme une reconnaissance.

    On peut dire que le fait d'être associées au LMP nous protège.
     

    AB : Et avec la mairie et d'autres associations de la Goutte d'Or?

    Les élus du 18e ont témoigné leur soutien lors de l'incendie. Nous souhaitons ne pas politiser notre mouvement, nous n'avons donc pas de contact avec la mairie. Nos seuls liens associatifs sont avec Procréart qui gère le LMP.
     

    AB : Avec les associations féministes peut-être ? Avez vous participé à la manifestation sur la Panthéonisation des femmes lundi 26 août?

    J'y étais à titre personnel car nous n'y avons pas été invitées. C'est un projet que nous soutenons. Des contacts existent avec Osez le féminisme, la Barbe, mais pas de travail mutualisé. Ces associations se sont mobilisées lors de notre incarcération.

     

    AB : Quelles sont vos grandes différences?

     On est dans du plus radical à la fois dans les propos et dans les actions. Radicalité sur les idéaux : rejet de la religion, abolition de la prostitution, interdiction du port du voile (tout ce qui cache la femme en fait).

    Certaines d'entre nous sont militantes 24h/24 et 7 jours/7. Ce qui signifie qu'elles n'ont pas d'emploi et se consacrent entièrement à la cause. Ici, nous sommes deux permanentes.

     

    AB : Comment faites-vous alors, financièrement ?

    Nous logeons sur place et nous vivons très chichement. Cet engagement radical conduit souvent à des ruptures familiales, à des situations de galère. L'adhésion est fixée à 10€. Et certaines de nos actions ont un coût. Heureusement, nous avons des apports avec la vente de produits dérivés sur notre site internet et parfois des dons. Pas de financement occulte ou étranger comme on a pu le lire dans la presse. Nous soupçonnons la Voix de la Russie d'être à l'origine de la diffusion de cette rumeur.

    Nous ne sommes pas encore très nombreuses en France mais le réseau se développe dans le monde.
     

    AB : Quel bilan depuis la mise en place du nouveau ministère des Droits des Femmes?

    Je reconnais qu'il y a une volonté d'agir contre les violences faites aux femmes et pour l'égalité, mais cela ne va pas assez loin, même si c'est encore un peu tôt pour faire un bilan.
     

    AB : Vos locaux ont subi un incendie le 21 juillet. Y-a-t-il du nouveau dans l'enquête ?

    Nous devrions connaitre les conclusions de l'enquête à la fin du mois. La police n'exclut aucune piste accidentelle ou criminelle. Peu d'espoir quant au résultat.

    J'étais présente le jour de l'incendie qui s'est déclaré tôt le matin et je tiens à souligner que là aussi les habitants se sont très vite mobilisés pour nous apporter vêtements et chaussures.

    AB : Certaines de nos adhérentes nous ont fait part de leur exaspération à propos du harcèlement à caractère sexuel qu'elles subissent aux abords de la station Barbès de la part d' hommes qui stationnent là. Vous y avez sans doute été confrontées ?

    C'est un phénomène très perceptible. Je dirai que le secteur s'étend de Barbès à la rue de Goutte d'Or. Notre attitude consiste à répondre, ne pas nous laisser faire. C'est ce que devrait faire toutes les jeunes femmes concernées. Il n'y a pas que de simples insultes mais également des attouchements. On nous a même craché dessus. Ce n'est pas tolérable. Je n'ai pas de solution contre ce harcèlement dans la rue. Nous constatons que ce phénomène touche aussi de jeunes ados. Les comportements sexistes s'ancrent très tôt et c'est inquiétant. Ils s'accaparent la rue qui devient leur territoire alors qu'on y voit beaucoup moins de filles. Il faudrait verbaliser de tels comportements et prendre des sanctions. C'est plus calme à Chateau-rouge. Là, on trouve malheureusement des prostituées qui « travaillent » pour une misère. Les policiers présents ont souvent une attitude méprisante. Il n'y a pas de rapports de proximité. Ils viennent juste faire la régulation de la station de métro et chasser les petits vendeurs à la sauvette.

    Nous avons toutefois conseillé la lecture de notre blog dans les pages consacrées à la zone de sécurité prioritaire Barbès Château-Rouge.

    Pour info, le LMP rouvrira ses portes le 4 septembre.

    Pour contacter Femen France  : joinfemenfrance@gmail.com

     

  • Rénovation des verrières à Barbès : délais respectés

    Les travaux de rénovation de la station Barbès sur la ligne 2 continuent et nous avons souhaité faire un point d'étape avec le responsable RATP Richard Hermann.

    Comme prévu, les usagers pourront de nouveau reprendre le métro dès le 31 août au matin à la reprise du service. Pour autant, tout ne sera pas terminé.  La pose de vitrages à l'horizontal est achevée; reste la pose en vertical puis la pose du fameux film translucide demandé par plusieurs riverains — peut-être même les riverains en général , si l'on en juge par le nombre de commentaires que cet article a généré dans notre blog —afin d'éviter la vue plongeante dans les appartements. Pour la partie vitrée le long des escaliers, là, on reste à l'identique.

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    Vue de la terrasse du Louxor
     

    Et du côté des nuisances sonores?

    Pour le mois de septembre, finitions de peinture, pose de luminaires et travaux de métallerie. Pas vraiment bruyant. Il faudra encore passer quelques nuits fenêtres fermées pour la partie échafaudages (la RATP informera la population). Ceux-ci seront démontés en journée, mais il faudra bien les évacuer et là, l'entreprise est obligée de bloquer la circulation pour charger les racks sur des camions. On imagine bien ne pas pouvoir interdire la circulation le jour dans le secteur Barbès.