Pour tous ceux d’entre vous qui n’ont pas pu voir l’exposition d’Histoire et Vie du 10e (HV10), intitulée " Le 10e d'hier et d'aujourd'hui à travers des plans et des photographies ", et même s'ils l'ont vue, certains voudront peut-être la revoir.... profitez du catalogue des 26 photos du 10e d'hier et d'aujourd'hui en cliquant sur ce lien.
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Cette exposition s'est tenue dans le cadre de la saison 2017 d'Ensemble nous sommes le 10e sur le thème " Percevoir la Ville ". Découvrez le livret de la 22e saison des rencontres interculturelles qui rassemble un petit éventail des perceptions que livrent des membres de Ensemble nous sommes le 10e. Emouvant inventaire de vécus très différents, de vies dures, et de moments joyeux.La juxtaposition d'un paysage ancien et de sa réalité actuelle est toujours aussi captivante. Observez bien les transformations. Il nous est apparu deux ou trois petites choses qui reviennent sur de nombreuses vues. Les trottoirs étaient moins encombrés qu'aujourd'hui, mais les piétons avaient une tendance certaine à marcher sur la chaussée... Les volets en un peu plus d'un siècle ont disparu sur de nombreuses façades, notamment sur les bâtis modestes, pas sur le haussmannien qui souvent était et est encore équipé de persiennes. Certains font campagne pour que la Ville soit plus sévère et rappelle l'obligation faite aux copropriétés lors d'une rénovation de façade de reposer les volets après réparation si besoin.Les cartes postales anciennes datent généralement du tournant du siècle, donc un bon siècle sépare les premières vues des secondes. Que de changements ! Notons toutefois que notre 10e arrondissement du 21e siècle possède davantage de verdure, d'arbres en général. Il en faudrait pourtant bien davantage pour compenser les gaz d'échappement et tout ce CO2 rejeté dans notre atmosphère par les véhicules à moteur thermique. Encore une observation, après presque un siècle d'éclipse, le tripoteur est revenu, comme ci-dessus, en bas à gauche.Merci à Histoire et Vie du 10e de nous avoir adressé ce lien et autorisés à publier dans notre blog. Allez donc visiter illico presto le site de HV10, il mérite le détour.
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Le Sohan café:un lieu à découvrir
Un peu loin de Barbès mais tout près de la place de la Chapelle, le Sohan Café a ouvert ses portes en mai de cette année, un commerce original et convivial dans un quartier qui en a bien besoin. C'est Lisa (on l'appelle ainsi) qui en est la gérante. Le local situé en rez-de-chaussée d'un immeuble de logements sociaux a été aménagé entièrement à ses frais (pour un montant conséquent) et donc à son goût. Lisa est née en Iran et est arrivée en France avec sa famille alors qu'elle avait 18 ans au moment de la guerre Iran-Irak. Et elle a décidé d'y rester, tout d'abord en ouvrant un restaurant de cuisine française dans les Hauts de Seine. Mais cette amoureuse de Paris a rejoint la capitale dès que ses enfants ont été autonomes. Elle habite depuis cinq années dans le quartier Pajol.
Lisa précise qu'elle ne s'est pas lancée dans cette aventure pour s'enrichir. Elle souhaitait avoir une occupation qui lui permette des rencontres enrichissantes. Elle est comblée. Les clients qui franchissent la porte sont du quartier mais pas seulement, de nationalités et de milieux sociaux divers. Elle a choisi d'ouvrir ce café-restaurant iranien parce que la plupart des boutiques de produits de son pays d'origine se trouvent dans le 15e arrondissement. Dans le nord, il n'y avait rien et, a-t-elle ajouté, l'Iran est devenu très à la mode; en effet, depuis la mise en place du visa aéroport à Téhéran, les touristes ne sont plus obligés d'aller à l'ambassade. L'entrée en Iran est donc facilitée. Tous les produits alimentaires sont livrés par un grossiste qui se trouve en Allemagne et qui dessert toute l'Europe. Pour les objets d'artisanat, ils arrivent directement de créateurs qu'elle a rencontrés lors de ses voyages en Iran.
Ce commerce est concerné par le projet de Promenade urbaine et Lisa souhaite que le trottoir soit élargi afin d'installer une vraie terrasse. Elle a tenté cet été de mettre quelques tables mais elle a subi des vols et a vu une de ses vitres cassée. La dégradation du quartier se fait sentir et certains clients non résidents du quartier ne souhaitent plus y revenir. C'est un peu comme pour les Libraires associés lorsqu'ils organisent des évènements. C'est regrettable et nous espérons qu'élus et préfecture de police prendront la mesure des difficultés pour les commerçants. L'opération Barbès-Chapelle Respire en place depuis janvier doit contribuer à une amélioration. La ville doit maintenant mettre la main à la pâte pour soutenir les commerçants notamment en exerçant une plus grande vigilance en matière de propreté aux abords.
Lisa est parfois un peu découragée mais reste positive. Alors, n'hésitez pas, allez la rencontrer autour d'un thé, d'un café, d'une pâtisserie ou encore de mazzehs.
Une visite à la page FB du Sohan Café peut-être ?
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Fête des lumières dans le 10e édition 2017
Comme chaque année, le Pari's des faubourgs organise la fête des lumières, 5e édition déjà, le samedi 9 décembre de 17h00 à 20h00.
Une nouveauté sera proposée cette année avec une installation artistique éphémère de l'artiste Kazy et du collectif GFR.
Habitantes et habitants sont tous invités pour ce moment convivial autour d'une soupe et de boissons chaudes. Les activités habituelles ne sont pas oubliées: maquillage, musique, jonglage...
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Sur paris.fr on parle de la Goutte d'or en bien....
Une fois n'est pas coutume. C'est plus souvent dans les pages faits divers du Parisien qu'on évoque la Goutte d'or, une manifestation des habitants contre la saleté, un événement citoyen contre l'occupation illicite de l'espace public, ou encore une bagarre entre petits voleurs. Mais cette fois, rien de tout cela, l'accent est mis fermement sur les aspects positifs de notre quartier.
Nous avons retenu particulièrement l'immense fresque peinte sur le pignon nord qui surplombe l'Institut des Cultures d'Islam (rue Léon), réalisée par l'artiste Tarek Benaoum. 350 m2 de couleurs ! Tous les détails ici.
Toujours dans la couleur, et avec un même fond bleu (qui nous fera peut-être oublier l'absence de ciel bleu cet hiver à Paris) une autre fresque, horizontale celle-ci, et dédiée aux femmes. Cet été, nous vous avions présenté le projet avant sa réalisation et les palissades en bois qui cachaient les piliers des arcades.
Découvrez l'artiste, Claire Courdavault, dans le reportage qui lui est consacré sur le site de la ville. C'est ici.
Vous apprendrez que le collège Georges Clémenceau innove pour aider les élèves en difficulté. Le dispositif SOA (Savoir, oral, attitude) met le focus sur la maitrise de la langue, le passage obligé pour acquérir les savoirs fondamentaux et progresser dans une scolarité apaisée et fructueuse. La langue mais pas que... reprendre confiance en soi, élargir les envies et la motivation de l'enfant, voire de l'ado puisqu'on est ici en collège. Tout un dispositif créé en 2010, déjà, est proposé aux jeunes, repérés par leurs professeurs, pour leur permettre de mieux avancer dans leur parcours scolaire. Les ateliers de travail autour de la langue, de l'oral et de l'écrit, et de l'art se traduisent par des expositions des oeuvres des élèves. Une motivation de plus pour ces élèves. Voir le détail sur le site paris.fr.
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La culture toujours absente dans le projet promenade urbaine
Nous recevons et suivons les activités proposées par le collectif Civicline rémunéré pour animer et envisager des activités dans le cadre du projet de la PU. Voici le programme du mois de décembre (pour le visualiser, cliquez ici) qui n'est lisible que sur facebook et si vous êtes abonné à la news letter, un problème que nous avons déjà soulevé tant la diffusion de l'information est réduite.
Nous nous questionnons sur la pertinence d'ateliers qui se font les jours de semaine dans l'après-midi comme celui de jeudi dernier pour réparer les jardinières. Par ailleurs, on ne peut que déplorer le manque de diversités des activités: compost et plantations ou encore bouture et plantations, trocs de graines. Nous pouvons lire dans l'annonce qu'il s'agit de permettre de "tester les futurs usages et les nouvelles pratiques qui pourraient s'installer sur la Promenade Urbaine ! ". Serait-ce à dire qu'il n'y aurait que ce type d'activités possibles sur le parcours de Barbès à Stalingrad? Où est donc passé le culturel?
Nous avons repris la lecture du cahier des charges que doit donc respecter l'agence AAA qui anime le collectif des intervenants pour une durée de 3 ans, la première année étant quasiment écoulée. Certes, il est écrit qu'il s'agit de "réinvestir l’espace par des actions temporaires autour de l’économie solidaire et circulaire" et de "générer une nouvelle dynamique sur le site en permettant une meilleure appropriation grâce à une participation créative des citoyens". Une définition large dans laquelle des activités culturelles comme la venue d'artistes pour des créations éphémères ou encore en partenariat avec les équipements culturels du parcours trouveraient leur place et ce d'autant qu'on peut lire également dans le cahier des charges: "Les enjeux relatifs à l’art et à la culture et à l’économie locale, circulaire et solidaire dans l’espace public font également partie des propositions attendues".
Rappelons par ailleurs que "l'enveloppe totale dédiée pour les études, les prestations de service et les réalisations liées à la présente mission est plafonnée à 650 000HT", jusqu'à l'aboutissement du projet en 2020, une belle somme tout de même.
Il était également prévu d'implanter deux bases sur l'ensemble du périmètre de chaque côté du boulevard de la Chapelle. Mais la seconde tarde à venir.
La prochaine réunion publique est annoncée pour le 21 décembre à 19h. Le lieu n'est pas encore communiqué.