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Rechercher : salle de consommation

  • Dans le 10e aussi, les salles de conso suscitent le débat

    Notre journal paru la semaine dernière ouvrait ses colonnes au problème des salles de consommation à moindre risque, préconisées par les spécialistes et refusées par Matignon. Le problème est ressenti par les maires des grandes villes de façon plus aigüe que par les politiques de notre gouvernement. Il y a donc débat, y compris au sein des partis, puisque certains maires de droite comme de gauche se sont prononcés en faveur de l’expérimentation.

    Europe Écologie - Les Verts  du 10e nous ont adressé une invitation à participer au débat qu’ils organisent le 29 novembre à 20 heures, au Comptoir général, situé 80, quai de Jemmages dans le 10e, avec des invités de marque :

    • + Eva Joly, Députée européenne d’Europe Ecologie
    • + Anne François, Médecin à Quai9, la Salle de Consommation à Moindre Risque de Genève
    • + Elisabeth Avril, Médecin, directrice du Carud “ Gaia ”, intervenante à la Gare du nord
    • + Pierre Chappard,coordinateur du collectif du 19 mai (Asud, Anitea, ACt Up- Paris, Gaia, Safe, Sos Hépatites) pour l’expérimentation de centres de consommation supervisée.

    Le débat sera animé par Anne Souyris, journaliste, avec le soutien de Yannick Jadot, député européen

    La techniEurope écologie.JPGque vous offre désormais une autre solution : suivre le débat depuis votre fauteuil. Tentez et cliquez !

     

     

     

  • Salle de conso : point de la situation à la rentrée

    Pour bien des sujets, la rentrée de septembre est le moment des bonnes résolutions mais aussi l'occasion de faire le point sur ce que nous avons un peu délaissé pendant l'été !

    Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) va son train de sénateur. Inutile de rappeler ici les péripéties de l'hiver et du printemps 2014 (voir là). Le texte de loi traitant de Santé publique incluant des dispositions à propos de la mise en place des SCMR sera présenté au Conseil des ministres en septembre pour un examen au printemps 2015 par le Parlement. Rien de bien nouveau jusque là mais quelques détails ont quand même filtré si on en croit la dépêche AFP du 29 Août dernier et le projet de texte lui même qui a fuité dans la presse.

    A ce stade, deux informations doivent retenir notre attention.

    La mise en place de ce type d'établissement ayant pour objectifs (mais pas seulement) la réduction du risque lié à l'injection de drogues sera "expérimentale" pour une durée de 6 ans. L'autorisation de lancement et d'ouverture de projets sera donnée par Décret du ministère de la Santé. On ne touche donc pas à la très répressive Loi de 1970. Ni la dépêche de l'AFP ni les articles publiés dans la presse sur le sujet ne mentionnent les dispositions légales à mettre en place pour que la détention de drogue et son utilisation par les toxicomanes ne tombent sous le coup de cette Loi de 1970. Autrement dit, que la police puisse agir dans un cadre légal clair d'une part, que les usagers de drogues puissent aller à la SCMR sans crainte de problèmes avec cette même police d'autre part. Espérons que le texte de la loi éclaircira cette question fondamentale.

    Il faut noter aussi que le projet de loi ne semble pas comporter de limitation du nombre de SCMR qui pourraient être installées en France. Jusqu'à présent, chacun s'accordait à penser que Paris, ville candidate pour cette "expérimentation", serait l'unique projet. Le projet de loi semble ouvrir des perspectives plus larges et des villes comme Bordeaux ou Marseille, qui avaient fait aussi acte de candidature, pourraient peut-être à leur tour envisager une ouverture de SCMR. Ce serait là un cas de figure intéressant car il pourrait sans doute mettre fin à la lamentable récupération politicienne des détracteurs du projet.

    En juillet, la Fédération Addiction a brièvement publié des informations à propos des programmes de réduction des risques dans le monde, notamment en Australie, et le journal gratuit 20minutes a publié un article très bien renseigné sur les expériences discrètes françaises.

    Enfin, pour se convaincre de l'utilité des SCMR s'il en était encore besoin, voilà un article publié par Le blog des médecins qui est très clair.

  • Salle de conso : GAIA s'installe boulevard de La Chapelle

    L'association GAIA qui a été sélectionnée pour gérer la salle de consommation à moindre risque (SCMR) va pouvoir venir s'installer au 39 boulevard de La Chapelle mi-juillet. Mais attention, pas dans n'importe quelles conditions ! Explications.

    Mais d'abord, il faut préciser qui est GAIA ?

    GAIA est une association créée en 2006 suite à la loi de 2004 "Politique de Santé publique" traitant notamment de la prévention des risques liés à l'usage de drogues. Elle est une émanation de Médecins du Monde qui est en fait à l'origine de sa création. Elle en partage d'ailleurs les valeurs.

    Aujourd'hui, GAIA emploie 31 personnes soit 20 emplois équivalent temps plein pour un budget annuel de l'ordre de 2 millions d'€. Elle est financée presque exclusivement par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (la sécu) par le biais de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Elle reçoit aussi quelques subventions du ministère de la Santé, de la mairie de Paris dans le cadre du projet de SCMR et également de Solidarité Sida. Outre ses salariés, GAIA travaille avec 25 bénévoles, qu'ils soient usagers de drogues ou non.

    L'activité de GAIA se compose de deux pôles. Le Centre de Soins et d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usagers de Drogues (CAARUD). Les CSAPA ont pour mission d’assurer les actions de prévention et de soins auprès des personnes présentant des conduites à risques ou des dépendances en lien avec toutes les formes de drogues illicites, comme par exemple l’héroïne, la cocaïne ou le cannabis et licites comme l’alcool ou le tabac. Les CAARUD visent à réduire les risques et les dommages sanitaires ou sociaux liés à la prise de produits psychotropes. C'est cette activité là qui est concernée par le projet de SCMR.

    GAIA exerce ses activités CSAPA (addictologie) et CAARUD (prévention des risques) dans un établissement fixe situé avenue Parmentier dans le 11e arrondissement. Elle est aussi présente avec ses unités mobiles - des bus - les lundis, mercredis et vendredis après midi rue de Maubeuge, les lundis et jeudis soir gare de l’Est, Porte de la Chapelle, boulevards des Maréchaux et les jeudis après midi en maraudes dans le Sud de Paris

    Les activités de GAIA sont étroitement surveillées par de nombreuses autorités comme l'ARS ou l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS). Comme tout établissement médico-social (les maisons de retraite pour personnes âgées par exemple), GAIA reçoit les agréments nécessaires pour une durée de 7 ans avec des évaluations intermédiaires, soit menées en interne, soit externes et alors menées par des cabinets spécialisés.

    Elisabeth Avril est la Directrice de GAIA. Médecin généraliste, elle est elle-même issue de Médecins du Monde. Céline Debaulieu et Karim Touzani sont les deux responsables du projet de SCMR au sein de l'association.

    Depuis sa création en 2006, GAIA ne compte aucun incident dans ses actions de soins et de prévention. L'association est assurément un acteur sérieux tout à fait capable de mettre en oeuvre et d'opérer de façon très professionnelle un projet comme celui du 39 boulevard de La Chapelle

    Alors pourquoi l'association GAIA vient-elle s'installer boulevard de La Chapelle ?

    L'association est aujourd'hui installée dans des locaux de Médecins du Monde dans le 11e arrondissement et y est très à l'étroit. C'est le pôle CAARUD en charge de la SCMR  qui doit venir s'installer dans les deux Algeco situés sur le terrain de la SNCF au 39 boulevard de La Chapelle. Mais attention, l'installation ne se fait pas dans n'importe quelles conditions. GAIA pourra utiliser l'endroit uniquement pour ses activités administratives et garer ses 3 bus la nuit. Pas question de recevoir des toxicomanes, d'une façon ou d'une autre. C'est juste une affaire de logistique qui va permettre à GAIA de se rapprocher de son lieu d'activité dans le quartier à savoir derrière la gare du Nord rue de Maubeuge et de gagner du temps en lui permettant de laisser ses bus là la nuit au lieu d'aller les garer en grande banlieue.

    Les deux Algeco représentent une surface d'environ 70m2. Après un grand nettoyage et quelques aménagements, l'association pourra venir s'installer mi-juillet. Cela lui permettra de nouer un dialogue plus fréquent avec les riverains.

  • Salle de conso : d'abord s'informer sur la toxicomanie

    Sur la réunion de mercredi dernier, tout a été dit dans la presse, avec plus ou moins de justesse. Toutefois elle a su rendre l'ambiance houleuse qui régnait dans la salle des fêtes de la mairie du 10e et des craintes, souvent infondées, des peurs et des fantasmes (toute l'Europe de la toxicomanie fondrait sur la Gare du Nord ! par exemple) de certains habitants. Nous n'y reviendrons donc pas tout de suite, mais la semaine prochaine, le temps que les esprits se calment. Voici quelques liens vers des articles parus hier : France Info ; Libération ; Le Monde ; L'ExpressLe Figaro ; le JDDRMC (vous pouvez switcher rapidement la pub!) qui vous fourniront un résumé des débats. Une courte vidéo sur le site de BFM traduit l'ambiance.... vivante. Enfin M6 Info se concentre sur les atouts de l'expérimentation.

    Les associations de riverains réclament plus d'information, plus de concertation au maire du 10e, en oubliant un peu que chaque fois qu'ils en ont formulé la demande, ils ont été reçus par ledit maire, en l'occurence Rémi Féraud. Les habitants du quartier situé entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, c'est à dire quelques rues du 10e, ont les moyens de s'informer par eux-mêmes plutôt que d'avoir recours aux sempiternelles communications alarmistes qui effraient les plus timorés et ne recueillent que haussements d'épaules de la part des personnes informées. Informées parce qu'elles se sont penchées sur le problème. Car, oui, il y a bien un problème et il n'est que trop temps de lui trouver des solutions. L'une des solutions est l'ouverture d'une salle de consommation surveillée, là où se concentrent les usagers de drogue. Plusieurs salles seraient un avantage pour ne pas concentrer la demande. Les habitants opposés à la salle seraient peut-être moins dans le refus si le projet prévoyait plusieurs ouvertures simutanées. 

     

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    Le boulevard de Magenta la nuit, entre Barbès et la rue Ambroise Paré. 

    Commencer par l'information. 

    En quoi la toxicomanie est-elle un problème de santé publique ?

    En premier lieu, parce qu'elle met en danger les usagers de drogue. On nous dira que personne ne les oblige à en user. Vrai. Mais on soigne bien le cancer des poumons d'un gros fumeur... L'usage de la drogue, des drogues, associé souvent à l'usage de l'alcool, peut conduire à une précarisation des usagers, par la perte de ses repères, perte d'un emploi, perte des revenus, perte d'un toit, rupture familiale, descente aux enfers assurée. Dans notre quartier, on constate régulièrement cette précarisation bien visible de personnes de tout âge, de tout sexe.

    En second lieu, l'usage de drogue injectable comporte des risques de contamination par les maladies qui se transmettent par le sang, pour les usagers eux-mêmes, si les seringues sont réutilisées. Toute la campagne de réduction des risques faite dans la décennie précédente en fournissant massivement des seringues stériles avait pour but de limiter la transmission du sida et des hépatites, entre autres pathologies infectieuses. Mais le but était aussi de prévenir les conséquences des pratiques d'injection (abcès) et les conséquences du mode de vie (désocialisation, malnutrition, manque d'hygiène, isolement). Réduire les risques également pour les non-usagers si les seringues sont abandonnées sur l'espace public (blessure involontaire des personnels de nettoyage, enfants)

    La France n'a pas été la seule à développer cette politique de lutte contre les drogues. Les institutions chargées de cette mission sont en constante relation avec les organismes internationaux et partagent les résultats de leurs enquêtes nationales. Les principaux acteurs de cette lutte contre les drogues en France sont 

    - La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), chargée de coordonner l’action du Gouvernement dans le domaine de la prévention, la prise en charge sanitaire et sociale, la répression, la formation, la communication, la recherche et les échanges internationaux ; 
    - Le Ministère de la santé, et plus particulièrement la Direction générale de la santé (DGS) qui prépare et met en œuvre la politique de santé publique en matière d’addictions ; 
    - L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d’éducation pour la santé. 

    Observer la situation

    Le monde des drogues n'est pas figé, il est au contraire en constante évolution. La législation a bien du mal à suivre. Et l'interdiction pure et simple des stupéfiants  risque de déplacer le problème tant la création de nouveaux produits de synthèse (NPS) est inventive... et leur mise sur le marché rapide. L'information dispensée et mise en ligne par les pouvoirs publics, même si elle est très lue par le grand public, parce bien faite dans un cadre de prévention et de vulgarisation des connaissances, est très vite obsolète. drogues_et_dependances_02.jpgLa brochure intitulée "Drogues et dépendances" édité par l'INPES, réédité en mars 2007, reste un vulgarisateur de qualité mais doit être complétée régulièrement tant l'arrivée de nouveaux produits stupéfiants (NPS) est inquiétante et rapide, tant les chiffres de consommation évoluent vite. La vente de substances psychotropes par internet ne facilite pas la tâche des autorités chargées d'en endiguer la consommation. L'éradiquer est pure utopie. Reste à l'encadrer. 

     

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    Pour compléter l'information de chacun, il existe une publication récente (janvier 2013) sur le site de l'OFDT intitulé "Nouveaux produits de synthèse et Internet", téléchargeable gratuitementen ligne.

    L'objectif de ce numéro de Tendances est de faire un état des lieux des connaissances sur le sujet : l'offre, les profils des usagers, les modes de consommation, les conséquences sanitaires et les questions sur leur législation. Cela dans un contexte où le nombre de ces substances ne cesse de s'accroître tant en Europe qu'en France.

     Télécharger le Tendances (fichier PDF, 304 Ko)

     

    • paris,10e,drogues,toxicomanies,scmr,prévention Les professionnels aussi se posent des questions et cherchent à les résoudre. Ainsi la Fédération Addiction en partenariat avec le Réseau Français de la Réduction des risques organise-t-elle le 3 avril prochain le deuxième séminaire de la RDR sur le thème "Construire des espaces de consommations". On est ici au coeur de notre problème local. C'est un moment de travail prévu pour et par les professionnels, un moment d'échange et d'élaboration d'un cadre pour la construction de possibles espaces de consommation au sein des structures. Le fil rouge est le suivant : Quels sont les problématiques que vous rencontrez dans vos structures ? Quels cadres juridiques pour penser l'espace de consommation ? Quelles questions sanitaires . Quelle construction possible avec les acteurs politiques ?

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    Le parvis de la Gare du Nord. 

  • Salle de conso : une belle étude à lire

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     Cliquer sur la page de couverture pour télécharger le mémoire

    Le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) fait l’objet de nombreuses études, bien sûr de la part d’organismes officiels comme l’INSERM par exemple, mais aussi de la part d’étudiants qui ont choisi ce sujet pour leur mémoire de Master. Action Barbès a rencontré ces derniers mois pas mal de ces étudiants et en rencontre encore.

    Parmi toutes ces études, il nous faut parler de celle réalisée par Clément Matray dans le cadre de son Master 2 Recherche « Villes & Sociétés » préparé à l’Institut d’Urbanisme de Lyon et qui s’intitule : «  Un projet de salle de consommation de drogue à moindre risque à Paris - La difficile mise en forme d’un dispositif controversé ».

    Nous avons décidé de vous parler de cette étude car elle fait très exactement le point, selon nous, à la fois de la problématique du projet et de sa situation actuelle. Notons que l’existence même de ces études faites par des étudiants semble prouver que l’approche des questions liées à la drogue évolue. Ces études concourent elles-mêmes à cette évolution en approfondissant la réflexion sur le sujet.

    Comme toute bonne étude universitaire, l’étude de Clément Matray comprend d’abord un rappel de la littérature existante à propos de la réduction des risques et présente la méthodologie utilisée.

    L’auteur fait un rappel heureux de l’étude publiée par l’INSERM en 2010 et qui fixe parfaitement les contours du projet « la possibilité d’atteindre des populations marginalisées et à haut risque, la satisfaction des usagers, la sécurité des usagers et du personnel du centre, la réduction de la morbidité et mortalité associées aux overdoses/surdoses, la diminution des risques liés à l’injection et à la transmission de maladies virales, l’amélioration des accès aux soins et services sociaux, un effet neutre sur le nombre d’usagers de drogues et la fréquence des injections, la diminution des nuisances, un effet neutre sur la criminalité ». Il cite aussi Gwenola Le Naour afin de préciser les objectifs visés dans un cadre qui politise, dans le bon sens du terme, le projet « On peut admettre une portée « idéologique » à la réduction des risques, en cela qu’elle confère à l’usager plus de responsabilité dans sa consommation, et ne vise pas fondamentalement le sevrage et l’éradication des usages, au contraire des politiques de traitement précédentes ». A juste titre, il dit que le dispositif de SCMR appartient au bien commun local dans le but de créer un mieux pour le territoire.

    Clément Matray distingue trois acteurs principaux dans le traitement des problèmes liés à la drogue dans le cadre d’un projet de salle d’injection supervisée. Les associations médicales d’abord et plus particulièrement celles qui se préoccupent de réduction des risques, les élus évidemment car il faut des décisions politiques et aussi les associations de la société civile, qu’elles soient locales ou nationales. Un quatrième acteur «  primordial » est également mentionné : la police.

    Avant d’aborder le sujet de la réduction des risques liés à la consommation de drogues, il faut d’abord considérer les usages et les usagers. Dans un chapitre bien documenté, l’auteur déconstruit un certain nombre de stéréotypes du toxicomane (marginal, fuite de la réalité, perte de contrôle de la volonté, …).  Il conclut sur ce thème « les acteurs tendent à diviser les usagers en plusieurs sous-populations ayant des modalités différentes d’usage et des degrés variés de dépendance et d’exclusion sociale, par exemple des « drogués en col blanc » aux « déchets ». De ce travail de qualification découlent en partie les avis sur les « solutions » à privilégier. »

    Viennent ensuite des considérations sur l’espace public et la visibilité des usages et des usagers avec un focus sur le cas des environs de la Gare du Nord.

    Tout ceci étant précisé, Clément Matray pose son hypothèse de recherche que nous reproduisons intégralement car très courte et bien vue : « C’est finalement à travers l’enchainement de ces épreuves que nous pourrons répondre à notre problématique touchant à ce dispositif de salle de consommation à moindres risques : Comment un dispositif peu connu, controversé, sans assise légale et accusé par certains acteurs de générer des nuisances parvient-il néanmoins à prendre forme localement ? Notre hypothèse est que cette mise en forme emprunte les modalités de la construction du bien commun définie ci-avant et qu’elle s’appuie principalement sur un processus de dépolitisation permettant de mettre d’accord les acteurs nécessaires et de contrecarrer les opposants. »

    Pour ceux qui souhaitent bien comprendre la problématique de l’installation d’une SCMR dans les environs de l’hôpital Lariboisière, la lecture de ce mémoire est très instructive. Les positions des uns et des autres y sont relatées par la transcription des échanges entre l’auteur et les acteurs. On y trouve également un très fin descriptif de la situation particulière de ce Nord-Est parisien, cartes à l’appui.

    oOo

    Un projet de salle de consommation de drogues à moindre risque à Paris

    La difficile mis en forme d'un dispositif controversé

    par Clément Matray

     

  • Salle de conso : un premier point après l'ouverture

    La salle de consommation à moindre risque (SCMR) a donc ouvert ses portes il y a un peu plus de deux semaines maintenant. Il est bien sûr beaucoup trop tôt pour tirer quelque conclusion que ce soit de ce début mais nous pouvons néanmoins apporter quelques informations.

    Dans un entretien qu'elle nous a accordé récemment, la nouvelle directrice de l'hôpital Lariboisière se dit satisfaite de ce démarrage, aucun problème n'étant intervenu depuis l'ouverture. Selon les informations qu'elle nous a données, entre 70 et 110 passages quotidiens ont lieu dans la salle qui peut en accueillir 400 chaque jour. Petit à petit, cette quantité de passages devrait augmenter. Il faut noter que les personnels de différents services de l'hôpital, notamment celui des urgences, ont visité la salle et ont pu échanger avec l'association GAIA qui la gère. La Directrice confirme que tous les processus sont en place entre GAIA et l'hôpital en cas problème.

    Nous vous avons rapporté ce qui s'est dit lors du premier Comité de Voisinage et nous participerons au deuxième qui se tiendra le 21 novembre. A noter que l'hôpital Lariboisière fait également partie de ce comité.

    Depuis l'ouverture de la SCMR, il semble que le ton des articles parus dans la presse ait quelque peu changé. De sceptiques voire hostiles il y a encore quelques mois, les contacts que nous avons eus et ce qui a été écrit ces derniers jours, tout semble indiquer un changement, une vision plus équilibrée des choses. Pour preuve ce reportage fait par la RTBF, la télévision belge, qui nous a sollicités.

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    Cliquer sur l'image pour démarrer la vidéo

  • Salle de conso : la presse n'est pas neutre

    La loi Santé sera présentée en Conseil des ministres prochainement. Cela sera suivi d'un débat au Parlement probablement début 2015. Le projet de loi comprendra un volet autorisant, à titre expérimental, la mise en place d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les usagers de drogues. Il s'agit du projet situé au 39 boulevard de La Chapelle.

    Dans un article publié le 20 juin dernier (article payant), le quotidien Le Parisien s'est fait l'écho de cette nouvelle sous un jour particulier. Sous couvert d'une présentation qui se veut objective avec des informations néanmoins erronées (par exemple, l'article prétend que la SCMR recevra 100 à 150 toxicomanes par jour alors que le projet se limite à 80 à 100 personnes), ce journal fait la part belle aux opposants au projet, mentionnant le communiqué de presse de l'UMP et une association de quartier opposée au projet, reflet, d'après ce journal, de l'opinion des habitants du quartier.

    L'association Action Barbès ne peut que dénoncer ces informations qui font preuve d'un parti pris inconciliable avec la nécessaire neutralité de la presse. L'article fait preuve d'une très mauvaise connaissance du sujet, car, sans prétendre refléter l'avis des habitants du quartier dans leur ensemble, notre association s'est clairement déclarée favorable au projet de SCMR mais le quotidien Le Parisien ne s'en fait jamais l'écho. Connaitre le projet aurait été pour ce journal d'assister à la 90e rencontre du CRIPS lundi 16 juin au cours de laquelle le sujet a été traité de façon exhaustive. Mais de journaliste du Parisien, point ! Telle va l'information de nos jours.

  • Salle de conso : le débat est-il encore possible ?

    Mardi 9 février en fin d'après midi s'est tenue la première réunion que notre association a organisée avec GAIA, opérateur de la salle d'injection supervisée qui sera installée rue Ambroise Paré.

    L'idée était d'inviter par petits groupes d'immeubles les riverains pour un échange simple et pour cette première réunion, seuls les immeubles de la rue Ambroise Paré avaient été conviés. C'était sans compter sur le rapport de force que veulent absolument établir les opposants au projet qui se sont donc invités en nombre à cette réunion. Autant dire que la très grande majorité d'entre eux n'habitaient probablement pas la rue concernée même si des habitants des rues voisines étaient là.

    Un semblant de débat a néanmoins eu lieu, même si les échanges ont été plutôt tendus. Que faut-il en retenir ? On peut répertorier les demandes des opposants au projet en deux catégories : les questions qui n'auront jamais de réponse et celles qui demandent une réelle attention des pouvoirs publics.

    Les questions qui n'auront jamais de réponse

    Le choix de l'implantation de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aurait du faire l'objet d'une concertation préalable disent les opposants. Mais quel genre de concertation au juste ? Ce type d'équipement, tout comme, pour prendre un exemple qui n'a rien à voir avec notre sujet, les éoliennes, fait partie de ceux qui font l'objet du classique syndrome NIMBY. Que ce soit ici ou là, le rejet des riverains est systématique. Par ailleurs, s'agissant d'un équipement d'intérêt général, la prépondérance des habitants dans le choix du site n'a rien d'évident.

    L'autre question qui n'aura jamais de réponse, c'est le refus entêté de la plupart des riverains de considérer les études scientifiques menées sur le sujet par les meilleurs organismes internationaux dont en France l'INSERM comme fiables et d'y préférer leurs propres affirmations qui en général ne reposent sur rien ou alors sur une expérience toute personnelle que l'on généralise sans vergogne.

    Enfin, et c'est là sans doute le plus ennuyeux, avant même d'avoir ouvert ses portes, la SCMR est vue comme un facteur supplémentaire de la dégradation des conditions de vie du quartier. Il est indéniable que sur certains points à commencer par la présence d’usagers de drogues, la situation ne s’est pas améliorée ces dernières années mais voir a priori dans l'installation de la salle d'injection supervisée un élément forcément négatif pour le quartier, c'est faire preuve d'une certaine malhonnêteté.

    Les questions qui méritent une réelle attention

    Les conditions dans lesquelles la SCMR va être implantée rue Ambroise Paré doivent faire l'objet d'une attention spéciale.

    D'abord en ce qui concerne la sécurité des riverains. Les craintes de ceux-ci à ce sujet sont tout ce qu'il y a de plus légitimes même si par les temps que nous vivons le syndrome sécuritaire est parfois un peu exagéré. La réponse est dans les mains du commissaire du 10e mais aussi et surtout dans celles de la Préfecture de police de Paris. Cette réponse devra être claire et précise, notamment, mais pas seulement, pour ce qui concerne les effectifs alloués, les horaires de surveillance du périmètre "spécial" créé autour de la salle. Des réunions de travail préalables à l'ouverture de la salle entre la Préfecture de police et les représentants des riverains sont sûrement nécessaires, en présence bien sûr d'élus.

    Ensuite, il faudra être vigilant sur le déroulement de cette expérimentation. Il a été dit à juste titre au cours de la réunion que les riverains n'ont rien demandé et surtout pas à participer à ce genre d'expérience qui, de fait, leur est imposée. C'est une manière de voir les choses particulière mais qui ne doit pas être négligée. Au-delà de l'enquête commandée à l'INSERM - organisme d'ailleurs présent dans la salle - sur l'acceptabilité de la SCMR par les riverains mais dont les rapports ne seront publiés qu'assez tard après l'ouverture de la salle - on nous parle de 18 mois - il parait indispensable que les méthodes d'évaluation de l'efficacité à court terme de l'équipement d'une part, que les critères qui permettront de piloter le projet et de prendre les mesures correctives nécessaires en cours d'avancement du projet d'autre part, le soient dans la plus grande clarté possible et évidemment préalablement à l'ouverture de la salle. Il est à cet égard assez étonnant que bon nombre d'opposants au projet ignorent la mise en place du comité de pilotage.

    Même si légèrement houleuse, la réunion a quand même permis des échanges entre les participants. La prochaine réunion organisée pour une partie des habitants de la rue Guy Patin se tiendra mardi.

     

  • Salle de conso : l'INSERM à l'enquête !

    L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) est l’équivalent du plus connu et non moins prestigieux Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), deux entités parmi d’autres qui font l’excellence française dans leurs domaines respectifs.


    La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives (MILDECA) a confié à l’INSERM le soin de mener une enquête afin d’étudier l’acceptabilité sociale des projets de salles de consommation à moindre risque (SCMR) prévues dans son programme 2014-2020. Notons que confier ce type de travail à l’INSERM est non seulement un gage de qualité mais aussi un gage d’indépendance vis à vis de la MILDECA et du ministère de la Santé.


    Cette enquête sociologique sera menée à Paris par une équipe du Cermes3 (Centre de Recherche sur la médecine, sciences, santé, santé mentale, société) dédiée dirigée par Marie Jauffret Roustide, sociologue, qui a déjà beaucoup travaillé sur le sujet de la réduction des risques liés à l’usage de drogues et aussi beaucoup publié sur ce sujet. A Paris, le travail de l’INSERM consiste à réaliser un état des lieux avant le lancement du projet du 39 boulevard de La Chapelle, puis d’en faire le suivi pendant plusieurs mois afin de voir comment les choses se passent. L’INSERM va interroger tous les acteurs impliqués dans le projet de SCMR et ils sont fort nombreux, y compris bien entendu les habitants puisqu’il s’agit d’étudier l’acceptabilité sociale d’une telle structure au sein du quartier.

    Qu’entend-on par acceptabilité sociale d’une SCMR ?

    Un tel établissement n’est pas déconnecté de son environnement proche qui, à l’évidence, inter-agit sur celui-ci. Considérant les réticences, voire les peurs, liées à la drogue (trafics et violences associées par exemple), il est impératif d’écouter les riverains. Pour que les choses se passent dans de bonnes conditions, il est nécessaire d’apporter à ceux-ci des garanties afin qu’ils acceptent l’implantation d’une telle structure dans leur environnement quotidien. Ce sont ces peurs et réticences qui seront étudiées par l’INSERM, mais également ces conditions pour accepter le projet et également la façon dont il sera accepté dans le quartier. Toutes les associations impliquées dans le débat local sur les SCMR seront contactées par l’équipe de recherche, afin de comprendre les différentes positions sur le sujet. Des entretiens seront également réalisés auprès des habitants, des commerçants, des forces de police du quartier. Des observations ethnographiques seront également réalisées dans le quartier pour étudier la présence des usagers et de matériels d’injection dans l’espace public.

    Rencontre avec Action Barbès

    Une première rencontre entre l’INSERM et Action Barbès a eu lieu la semaine dernière. En effet, l’association s’est montrée dès le départ favorable au projet de SCMR et cela n’a pas échappé à l’INSERM qui souhaitait savoir pourquoi l’association a pris une telle position. Il a été rappelé qu’Action Barbès parle uniquement au nom de ses adhérents et ne saurait être considérée comme représentante des habitants du quartier dans leur ensemble. Ces choses là étant éclaircies, les attentes et les craintes ont été exprimées telles que nous les avons déjà plus ou moins publiées sur ce blog.

    Le projet de SCMR au 39 boulevard de La Chapelle attend pour être lancé que le contexte juridique soit fixé. Il semble que le gouvernement changera ce contexte à l’occasion d’une révision de la loi de Santé publique de 2005 qui permettrait de légaliser l’expérimentation SCMR. Mais le contexte politique est-il favorable .... ?

  • Une salle pleine ... à craquer.

    Conseil de quartier Goutte d'Or le 23 novembre

     

    Espace public : prostitution, vente à la sauvette, drogues, propreté… tout y est passé pendant ce conseil de quartier très animé, devant une salle archicomble. Thème hautement sensible dans ce secteur du 18e.

    Pour répondre aux questions, le commissaire divisionnaire M.Clouzeau, le premier adjoint Eric Lejoindre, un représentant de la DPP (Direction de la prévention et de la protection), le responsable RATP de la ligne 4.

     

    PHOTOS - Goutte d'Or CQ du 23 nov 2010 web.JPG

     photo de la salle de l'école élémentarie de la rue P. Budin.

     

    Plusieurs habitants, jeunes qui viennent de s’installer et moins jeunes qui habitent le quartier depuis de très nombreuses années, ont le sentiment que leur quartier est abandonné, qu’il n’est plus le même. Dealers, toxicomanes qui se droguent sous les fenêtres et dans les halls d’immeubles, agressions, prostitution, extension des espaces de vente à la sauvette, gêne pour les commerçants et perte de chiffre d’affaires, métro Barbès difficile d’accès, bruits nocturnes liés aux débits de boissons alcoolisées illégaux, la situation se dégraderait.

    Les rues les plus citées, rue Dejean, Poulet, de Suez, de Panama, Myrha, boulevard Barbès aussi, le carrefour Barbès et le marché boulevard de La Chapelle, rue des Poissonniers.

    Eric Lejoindre a tenté de rappeler les efforts conséquents de la Ville et de la mairie du 18e pour éradiquer l’habitat insalubre, refaire  le square Léon (coût 500 000 €), mettre en place des équipes de développement local, subventionner des associations, faire avancer le projet de « marché des cinq continents » - qui attend depuis au moins 10 ans-. Son discours n’a pas été vraiment entendu.

    Le commissaire Clouzeau, qui a choisi de venir dans le 18e, a reconnu les difficultés rencontrées par ses agents.  Pour avoir connu le quartier il y a 20 ans, il ne lui semble pas que la situation se soit dégradée. Et pourtant, impossible d’éradiquer la vente à la sauvette : « police-menottes-prison », ce n’est pas possible. « On est devant des infractions : on ne peut mettre que des contraventions aux vendeurs, très nombreux en effet, PV qui ne seront d’ailleurs jamais payés ». Car si on en fait un délit, encore faut-il qu’il soit suivi d’une sanction. Or la garde à vue n’est guère à la mode et on ne peut pas en mettre 100 ! Puisqu'ils ne tiendraient pas dans le commissariat ! Ce phénomène est donc traité comme un problème d’ordre public : et nous, usagers de da station, nous constatons que la police fait un contrôle, les vendeurs changent de trottoir, la police repart, les vendeurs reviennent.   

    La hiérarchie des priorités : impossible aussi de mobiliser en permanence trop de policiers, alors qu’il y a des problèmes plus graves comme le trafic de stupéfiants. La seule sanction possible, et même efficace, reste la saisie de la marchandise. «  Mon meilleur outil, c’est la benne !! » conclut-il à ce sujet.

    Et la prostitution ? Rappelons que le racolage est devenu un délit. Une forte pression a été exercée sur Paris intra muros il y a quelques années. De fait, elle s’est alors déplacée, vers les boulevards des Maréchaux, et les bois, souvent dans des conditions d’insécurité considérables. Mais on la voit réapparaitre depuis quelques mois dans les voitures et même dans des halls d’immeubles. Les interpellations quotidiennes sont toutes classées sans suite par le Parquet qui estime que les prostituées sont avant tout des victimes et qu’il faut attaquer les réseaux. « On vide la baignoire avec une cuillère percée » !! s'exclame le commissaire. Pas d’évolution possible sans changement de politique pénale.

    Au final, on comprend que la ville ne reste pas inactive surtout en matière de réhabilitation, d’urbanisme, de logements, d’aide aux associations qui œuvrent sur le terrain. Là, les habitants le reconnaissent volontiers. Ils reconnaissent également que la Préfecture de police, mène des actions régulières : ainsi le 18 novembre dernier, une opération conjointe police/douanes de lutte contre la vente à la sauvette de cigarettes contrefaites dans le secteur Barbès/Rochechouart (18e) a permis d’interpeller 28 personnes. Ils reconnaissent encore que beaucoup de moyens et de personnes sont mobilisés, mais ils voient surtout que la misère est plus grande. Malgré cela, ce 23 novembre ils étaient très nombreux à ne pas voir le résultat de tous ces investissements humains et financiers et le faisaient savoir tant à la mairie qu’à la police. Les expressions «  quartier non mixte » et « ghettoïsation » sont revenues souvent dans les interventions. 

    PHOTOS - Jessaint Chapelle DPE.JPGMais personne n’a fait remarquer qu’il y avait depuis plusieurs années des suppressions importantes de fonctionnaires de police, de magistrats, d’enseignants, de moyens dans les services publics…

    En conclusion, nous n’avons pas été surpris par les déclarations de uns et des autres, car nous ne connaissons que trop la situation dans nos quartiers, toutefois l’absence d’évocation des suppressions d’effectifs dans la police, comme dans les autres services publics au demeurant, laisse perplexe. De la part du commissaire, on peut comprendre qu’il ne les mette pas en avant, par respect de la politique de son ministère, mais de la part des élus, ce silence est moins compréhensible.

     

  • La salle Saint-Bruno sur la toile

    Nous avons reçu une invitation à nous rendre sur le site internet collectif du quartier de la Goutte d'Or.... 

    Allons-y !  www.gouttedor-et-vous.org

    paris,goutte-d-or,salle-saint-bruno

    Vous y trouverez toute l'actualté de la vie de quartier, les événements festifs ou/et culturels. 

    Le projet est piloté par la Salle Saint-Bruno, qui vous invite à venir animer et actualiser ce site internet. Vous pouvez rejoindre le groupe de rédaction le jeudi 16 mai à 18h30 à la Salle Saint Bruno, pour plus d'informations.

    Prenez contact avec Maud Gillet, Coordinatrice Animation locale de l'Association Salle Saint Bruno, 9 rue Saint Bruno, 75018 Paris.

    Tél : 01 53 09 99 56  ou www.sallesaintbruno.org

     

     

     

     
  • Concert a cappella ce soir dans la salle Rossini

    image?resource_type=searchasso_image&id=5247Le Choeur François Vercken, sous la direction de Hélène Courtois, offre un concert à tous ses amis mélomanes ce soir à la mairie du 9e arrondissement (6,rue Drouot), dans la salle Rossini, à 20 h 30 :

     

    La nature et les saisons


    Au programme :  Clément Janequin (1485-1558), Guillaume Costeley (1530-1606), Felix Mendelssohn (1809-1847), Camlille Saint-Saëns (1835-1921), Anton Dvorak (1841-1904), Claude Debussy (1862-1918), Francis Poulenc (1899-1963)...


    L'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles.