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Rechercher : salle de consommation

  • Salle de conso : journées portes ouvertes

    L'association GAIA qui gère la salle de consommation à moindre risque (SCMR) nous fait passer cette information que nous relayons avec plaisir.

    "La salle de consommation à moindre risque de Paris est ouverte depuis le 17 octobre. Des portes-ouvertes ont été organisées la semaine avant l’ouverture, mais si vous n’avez pas eu la possibilité de venir nous rencontrer à cette occasion, de nouvelles dates sont proposées pour que vous puissiez venir découvrir les locaux, rencontrer une partie de l’équipe, mieux connaitre le fonctionnement de la salle et tous les services qui sont proposés.
     
    Les visites ne peuvent se faire qu’en matinée, hors des heures d’ouverture de la SCMR aux usagers :
     

    • Jeudis 17 et 24 novembre de 10h00 à 12h30
    • Jeudis 8 et 15 décembre de 10h00 à 12h30

     
    N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions (01.77.72.22.21 celine.debaulieu@gaia-paris.fr), et nous espérons vous voir nombreux lors des ces matinées d’échanges".

  • Salle de conso : un rapport parlementaire édifiant

    Nous vous l'avions annoncé en décembre dernier (cf. notre article du 29 décembre 2013), l'Assemblée Nationale, via la commission des Affaires sociales et la commission des Lois constitutionnelles, a confié aux députés Anne-Yvonne Le Dain, députée de la 2e circonscription de l'Hérault (PS) et Laurent Marcangeli, député de la 1ère circonscription de Corse du Sud (UMP) la préparation d'un rapport d'évaluation à propos des politiques publiques en matière d'utilisation de substances illicites. Ce rapport vient d'être publié sous le titre

    "L'augmentation de l'usage de substances illicites : que fait-on ?"

    (lien avec le rapport complet).

    A beaucoup d'égards, ce rapport est édifiant. Son but est clair : quels sont les impacts, quelle est l'efficacité des politiques publiques suivies depuis la loi de 1970 qui interdit le port et l'usage de produits illicites, en clair de drogues? On sait que cette loi de 1970 est extrêmement répressive. Mai 68 et son cortège de hippies fumant du cannabis ou pire se shootant au LSD sont passés par là et la majorité gaulliste d'alors s'est empressée de mettre en place un système répressif sévère, espérant endiguer une bonne fois pour toute un phénomène - la consommation de drogues - qui allait croissant. Force est de constater que cette loi ne sert à rien. Malgré les 153 000 interpellations faites en 2013 pour usage de cannabis, la France, ou plutôt les Français, demeure le pays d'Europe où il s'en consomme le plus.

    Télécharger la synthèse du rapport

    En gros, que nous dit ce rapport ?

    - la politique de lutte contre l'usage de substances illicites en France coûte 2 milliards d'€ par an dont 850 millions pour la seule application de la loi et seulement 300 millions pour la prévention. A eux seuls, ces deux montants en disent long sur l'erreur que commet notre société en ne pensant que répression quand il s'agit de drogues ;

    - héroïne et cocaïne présentent des niveaux d'expérimentation et de consommation assez faible en proportion de la population générale mais la tendance est à la hausse ;

    - les programmes de prévention doivent être revus, notamment auprès des jeunes. Le rapport préconise une rationalisation des programmes de prévention délivrés par police et gendarmerie mais le citoyen n'est-il pas en droit de se poser la question de savoir si ces deux entités police et gendarmerie sont les mieux placées pour s'adresser aux jeunes sur un tel sujet ?

    - la politique de réduction des risques a fait ses preuves mais sur les salles de consommation à moindre risque, les deux rapporteurs divergent

     

    Rapport parlementaire usage de drogues.png

    Cliquez sur la photo pour l'agrandir

    Comme on pouvait s'y attendre, la députée socialiste défend ce type de structure alors que le député UMP s'y oppose. Contrairement à ce qui est prévu dans le projet de loi actuellement en discussion au Parlement, A-Y Le Dain préconise une expérimentation de 18 mois alors que le projet de loi indique 6 ans. M. Marcangeli se déclare lui contre ce type de structure avec les arguments classiques des opposants. Néanmoins, un point mérite attention. Il s'agit "des incertitudes concrètes sur le positionnement des forces de l'ordre aux abords des salles". C'est là une question cruciale qui n'a toujours pas reçu de réponse à notre connaissance.

    Ce rapport ne fait qu'une chose : démontrer l'inefficacité des politiques répressives suivies jusqu'à maintenant. Leur coût est faramineux pour des résultats médiocres. La lutte contre la drogue, la lutte contre l'addiction à la drogue, absolument nécessaires, doivent prendre un autre chemin. Nous devons avoir une autre approche de la question. La réduction des risques liés à l'usage de drogues ne résoudra pas le problème mais la salle de consommation à moindre risque doit faire partie de cette nouvelle approche.

     

  • Salle de conso : une intervention salutaire

    Jean Pierre Couteron est psychologue clinicien et Président de la Fédération Addiction. Nous vous avons déjà parlé de lui lors de la présentation de son livre écrit avec Pierre Chappard Salle de shoot. Il est incontestablement l'un des meilleurs spécialistes de la réduction des risques liés à la consommation de drogues et a été très en pointe lors du débat sur le projet de la loi Santé à l'Assemblée Nationale en ce début d'avril.

    Jean Pierre Couteron est intervenu sur Europe1 le 8 avril, juste le lendemain du vote de l'article 9 du projet de loi. Parmi toutes les outrances entendues à cette occasion, c'est cette parole là qu'il faut écouter.

     

    Dans le même veine, vous pouvez vous référer à un article écrit également par Jean Pierre Couteron et publié sur un blog du monde.fr : Salle de shoot dans la loi santé : 6 ans de débat

    Enfin, l'INSERM a publié un article récapitulatif très intéressant : Réduction des risques chez les usagers de drogues - amendement voté par l'Assemblée Nationale

     

  • Salle de conso : opération ”portes ouvertes” pour GAIA

    logo GAIA.pngNous vous l'avions annoncé dès juillet dernier, l'association GAIA s'est installée au 39, boulevard de La Chapelle. Il ne s'agit pas de l'ouverture de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) qui elle doit attendre que la loi Santé soit votée au Parlement mais de l'installation des bureaux de cette association qui était très à l'étroit avenue Parmentier.

    Le projet fait l'objet de beaucoup de discussions et les avis en la matière sont souvent très tranchés. Les mondes de la toxicomanie, de l'addiction aux drogues et des risques qui y sont liés sont très mal connus du grand public. Cette question de santé publique est plutôt abordée avec une approche relevant du "bien" et du "mal". Il faut donc dialoguer et c'est ce que GAIA nous propose de faire le

    Jeudi 18 décembre

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    Télécharger le carton d'invitation

    Télécharger les coordonnées de GAIA

     

  • Salle de conso : réduction des risques, perspectives

    Le Centre Régional de Prévention et d'Information sur le Sida (CRIPS) Ile de France organise à la mairie du 10e le lundi 16 juin prochain une réunion intitulée :

     

    Réduction des risques, regards critiques et perspectives.

    La salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) aurait dû ouvrir ses portes en 2013 mais les aléas juridiques (avis du Conseil d'Etat) ont empêché le projet de se concrétiser. Faire le point, écouter les acteurs, dialoguer, voilà le but de cette journée d'information.

    L'association Action Barbès a été sollicitée pour intervenir lors de cette réunion. Nous y expliquerons notre soutien au projet et détaillerons les conditions dans lesquelles il nous parait indispensable que le projet voit le jour au 39, boulevard de La Chapelle.

    Voici un lien avec le programme de la journée.

    Nous ajoutons ici une courte vidéo d'une interview de la ministre de la Justice dont l'approche de la question nous parait très constructive.

     


    Christiane Taubira défend la salle de shoot à... par leparisien

  • Salle de conso : la réalité du terrain et le théorique médical

    Comme souvent pour les projets controversés, il y a deux manières de les appréhender : regarder la réalité de la situation ou bien parler de façon théorique.

    La réalité du terrain, c'est regarder, comprendre, ce qui se passe dans le périmètre autour de l'hôpital Lariboisière et au-delà en matière de toxicomanie.

    L'association SAFE gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections situés rue de Maubeuge et boulevard de La Chapelle pour ceux qui nous préoccupent. Un récent contact avec cette association nous a permis d'actualiser nos informations à propos de l'activité de ces automates, intrigués que nous étions par l'installation d'un second distributeur rue de Maubeuge. Voici quelques informations données par SAFE.

    Pourquoi un 2e automate ?

    En 2014, il y a eu 85 ruptures d’approvisionnement sur l’automate de la rue de Maubeuge, ce qui a conduit SAFE à demander l’amélioration de l’offre de matériels sur ce territoire.
    De plus, les pratiques des usagers changent et nécessitent de diversifier le type de kits proposés. L’objectif de ce second appareil est d’une part de réduire les ruptures d’approvisionnement et d’autre part, dans les prochaines semaines, de proposer l’accès à d’autres types de matériels mieux adaptés à l'évolution des pratiques d'injection. Autant de difficultés d’accès à la réduction des risques pour les usagers qui seraient effectivement - en partie - résolues par la salle de consommation !
     
    Les questions d’hygiène liées à la malpropreté des distributeurs

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoSAFE s’occupe régulièrement de nettoyer les tags, qui reviennent aussi vite qu’ils sont enlevés ; sur les machines du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge, SAFE ne peut pas utiliser de produits qui endommagent les peintures, mais disposent de grands adhésifs blancs avec leur logo qui sont changés tous les mois, pour tenter d’améliorer les choses. Les nouvelles machines de la rue de Maubeuge (posées cet automne) ont été dotées de peinture anti-graffiti pour réduire l’adhérence des peintures et favoriser le nettoyage.
    La mairie de Paris n'aide pas sur cette question. SAFE précise que tout soutien en la matière serait grandement apprécié !

    Donc en clair, cela signifie que l'activité de ces distributeurs est importante et que vouloir réduire les risques liés à l'usage de drogues, c'est mettre en place une structure adaptée qui évite les ruptures de stock.

    La façon théorique de regarder le problème

    Loin de nous de remettre en cause la compétence des médecins en la matière mais on peut quand même s'interroger sur la manière dont ils regardent les choses. Un récent article paru sur le site du Huffpost c'est la vie  intitulé Salle de consommation de drogue : la réponse doit être scientifique et signé par le Dr François Haab est à l'origine de cette interrogation.

    Si l'article est assez favorable à l'ouverture de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR), ce médecin ne les voit que sous un contrôle médical strict. Sans être désagréable avec le milieu médical, il s'agit là de l'approche classique de cette corporation qui, en résumé, ne voit les choses que par un biais, celui du soin. Cette approche, celle du soin passage obligé, correspond-elle à une demande ? Autrement dit, les toxicomanes qui fréquenteront les SCMR sont-ils vraiment en demande de soins ou simplement d'un endroit adapté à leur pratique afin de réduire les risques liés à l'injection ? Va t-on faire du soin un passage obligé pour des toxicomanes qui ne le souhaitent pas ? N'est-ce pas là imposer une condition qui pourrait décourager certains de fréquenter ces SCMR ? Un accompagnement souple, basé sur le volontariat pour ceux qui souhaiteront être aidés dans leur démarche de réinsertion sociale ne serait-il pas mieux adapté ?

     

  • Salle de conso : un débat impossible

    Le conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul Lariboisière (10e arrondissement) s'est tenu mardi 9 juin avec un important nombre de participants (environ 90). Il faut dire que le sujet était la salle de consommation à moindre risque (SCMR), sujet d'actualité qui attire à la fois ceux qui viennent chercher de l'information mais aussi ceux qui y sont clairement opposés. Les interventions étaient faites par l'association GAIA qui va gérer la SCMR, une sociologue de l'INSERM et le commissaire de police adjoint du 10e.

    Beaucoup d'informations ont été données - rien de nouveau pour les lecteurs assidus de ce blog* - mais le jeu des questions réponses avec la salle a montré encore une fois s'il était nécessaire que le débat entre partisans et opposants au projet était impossible. Il faut ici le regretter tant le sujet est important et devrait faire l'objet d'un consensus.

    * retrouver tous nos articles en cliquant sur SCMR

     

    Les éléments du non-débat

    1 - Les opposants reprochent aux organisateurs du conseil de quartier de n'avoir entendu que des présentations favorables au projet de SCMR : le but de la réunion était une présentation du projet en présence des principaux acteurs de celui-ci. Fallait-il attendre de l'association GAIA, qui va gérer la SCMR ou de l'INSERM qui prône depuis la publication de son fameux rapport la mise en place en France de telles structures, une présentation critique du projet ?

    2 - Les opposants réfutent la nécessité d'installer la SCMR dans le 10e et suggèrent qu'elle aurait tout aussi bien sa place n'importe où ailleurs dans Paris : l'avis des opposants ne changera pas parce qu'on leur expliquera que parmi les centaines de sanisettes JCDecaux installées dans Paris, celles où l'on trouve les plus grandes quantités de seringues usagées sont exactement celles de la rue Ambroise Paré et du boulevard de La Chapelle et qu'en conséquence le problème est bien localisé là, dans le 10e, que c'est bien là qu'il faut le résoudre.

    3 - Les opposants affirment de façon péremptoire que cela va "évidemment" entrainer l'installation de "super-marchés" de la drogue dans le quartier et augmenter la délinquance : la Police explique que les deals qui ont lieu dans le quartier sont des achats de très petites quantités ("de dépannage", dit la Police) par rapport à ce qui est vendu dans certaines villes de banlieue, que le nombre d'actes de délinquance dus aux toxicomanes n'est pas significatif dans l'ensemble des actes de délinquance du quartier, enfin qu'aucune étude internationale ne corrobore cette affirmation, rien n'y fait.

    4 - Certains opposants restent accrocher à leur demande de sevrage des toxicomanes au sein de communautés thérapeutiques : GAIA leur explique que le sevrage n'est pas forcément la demande des usagers de drogues, que l'efficacité des communautés thérapeutiques est difficile à évaluer, que le coût de ces mêmes communautés est extrêmement élevé au regard du nombre de personnes concernées, là encore rien n'y fait.

    5 - Les opposants prétendent, sans vraiment citer d'exemples concrets, que des SCMR auraient fermé leurs portes, autrement dit, que ça ne marche pas, qu'il y a eu des échecs : L'INSERM explique que oui, quelques SCMR ont fermé mais les causes de ces fermetures sont d'abord des questions budgétaires et ensuite des erreurs dans le choix d'implantation de la structure (ce qui nous ramène au point 2). Le président de GAIA-PARIS, médecin spécialiste de ces questions, explique que la salle fermée en Hollande ne se justifiait plus par manque d'usagers, mais non, les opposants ne le croient pas.

    6 - Les opposants toujours péremptoires affirment que les toxicomanes avec lesquels ils ont parlé disent que quoiqu'il arrive, ils n'iront pas dans la salle de consommation : l'association GAIA explique qu'elle fréquente les usagers de drogue depuis 20 ans, qu'elle en rencontre des milliers chaque année, qu'elle leur a parlé de la SCMR et que beaucoup d'entre eux souhaitent l'installation de cette structure ne serait-ce que pour s'injecter tranquillement sans anxiété et peur du regard de l'autre dans l'espace public, mais non, les opposants n'entendent rien.

    7 - Les opposants avancent le montant de 1,2 millions € pour le coût annuel de la SCMR mais ne parlent pas du coût des soins pour les malades atteints par le virus de l'hépatite C par exemple. Prévenir est toujours mieux que guérir, ils l'ont oublié.

    Entendons-nous bien : une salle de consommation de drogue à moindre risque n'est pas la panacée. Elle n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres dans le cadre d'une politique de santé publique visant la réduction des risques. Des études scientifiques incontestables nous prouvent l'utilité de telles structures.

     

    Alors, que se passe t-il ?

    Deux aspects sont ici présents de façon concomitante.

    Il y a d'abord un aspect moral proche de l'idéologie. En bref, la drogue, c'est le Mal et donc tout ce qui consiste à traiter des problèmes liés à la drogue est l'objet d'avis bien tranchés. Pas de débat.

    Ensuite, le projet de SCMR à Paris est clairement instrumentalisé politiquement par les conservateurs de toute sorte voire pire puisqu'on remarquait la présence du candidat Front National aux dernières élections municpales dans le 10e. C'est un sujet facile pour caresser l'électeur dans le sens du poil, pour jouer sur ses peurs et ses fantasmes liés à la drogue et développer un discours moralisateur. Ce qui là encore enferme le débat.

    Mais rassurons-nous. Toutes les personnes présentes à ce conseil de quartier n'avaient pas ce type de comportement et beaucoup ont manifesté leur satisfaction des informations données et l'espoir que la salle de consommation à moindre risque apportera un début de solution aux problèmes rencontrés dans le quartier.

     

  • Salle de conso : pour bien comprendre le projet

    Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement

    Et les mots pour le dire arrivent aisément

    Nicolas Boileau

     

    Allons, ne jouons pas les cuistres mais c'est cette phrase, tout droit sortie de notre mémoire de l'école de la République qui nous est venue à l'esprit en lisant le dernier article de Marie Jauffret-Roustide intitulé sobrement Les salles de consommation à moindre risque, de l'épidémiologie à la politique.

    Nous vous avons déjà présenté cette chercheuse de l'INSERM dans un article du 6 juin 2014 : salle de conso : l'INSERM à l'enquête ! Ces derniers mois, Action Barbès a beaucoup fréquenté les milieux liés à la réduction des risques en matière de toxicomanie et, de ces contacts, il ressort un point commun : à l'unanimité, tous les spécialistes du sujet reconnaissent l'exceptionnelle qualité du travail de Marie Jauffret-Roustide qui fait aujourd'hui référence dans le  domaine de la réduction des risques liés à la toxicomanie en France.

    Marie Jauffret-Roustide a publié le 22 janvier dernier un article dans la revue de sciences humaines et sociales de la Vie des Idées qui fait un point complet de la situation.

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    Cliquer sur l'image pour accéder à l'article

     

    Le style de l'article est clair, point de termes techniques, ce qui le rend accessible à tout un chacun. Marie Jauffret-Roustide n'élude aucun problème et présente le sujet de façon neutre faisant la part entre les partisans et les opposants au projet de salle d'injection supervisée.

    Pour ceux que le sujet intéresse et surtout pour ceux pour qui le projet pose encore problème, il faut lire cet article qui fait référence en l'état actuel des choses.

     

  • Salle de conso : le contexte général en vidéo

    La revue médicale Prescrire est bien connue des médecins pour son indépendance vis-à-vis de toutes sortes de lobby à commencer par les laboratoires. Elle décerne chaque année des prix à des livres qui lui semblent d'un intérêt particulier en apportant des éléments de qualité aux sujets et aux débats en cours.

    Parmi les récompensés de cette année 2014, il y a le livre de Pierre Chappard et Jean-Pierre Couteron intitulé Salle de shoot, les salles d'injection supervisée à l'heure du débat français, aux Editions La Découverte.

    Disons le d'emblée, nous n'aimons pas le titre qui se veut certes provocateur mais qui conforte les détracteurs du projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) dans leur certitude. Passons sur ce détail pour dire que c'est un livre facile à lire et qui recadre bien le débat actuel à propos des SCMR.

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    Salle de shoot, les salles d'injection supervisée à l'heure du débat français

    Les empêcheurs de penser en rond - Ed. La Découverte - 12.50€

     

    Nous avons assisté à la cérémonie de remise des prix le 2 octobre dernier et Prescrire a mis en ligne une vidéo de la présentation faite à cette occasion par les deux auteurs. Sa durée de 25mn ne doit pas décourager ceux qui s'intéressent à ce sujet, et même ceux qui n'y connaissent rien et veulent comprendre, de la regarder car y est brossé un tableau très complet du cadre dans lequel se prépare l'expérimentation des SCMR.

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    Cliquer sur la photo ci-dessus pour ouvrir la vidéo sur le site de Prescrire

     

  • Salle de conso : opération ”portes ouvertes” pour GAIA

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoL'association GAIA nous a ouvert ses portes au 39 boulevard de La Chapelle jeudi soir. Au risque de nous répéter, saluons ici les initiatives de cette association pour aller au devant du public et d'ainsi faire mieux comprendre non seulement ses activités mais la problématique liée à la réduction des risques pour les usagers de drogues.

    Action Barbès connait maintenant assez bien les personnes de GAIA. Nous avons eu ces derniers mois de nombreux contacts. Mais jeudi soir, outre les nouveaux locaux, nous avons pu aussi visiter les camions qui vont dans les quartiers de Paris, nous faire expliquer comment cela fonctionnait et poser tout un tas de questions.

    Avant de vous parler de la rencontre de jeudi soir, disons d'emblée que ce qui est frappant, c'est le grand professionnalisme des membres de GAIA. Leur savoir, leur expérience sont des facteurs déterminant la qualité des prestations qui seront délivrées dans la salle de consommation à moindre risque (SCMR). Et sur ce point, aucun doute n'est possible, le choix de GAIA est le bon.

    Nous vous avons déjà présenté les activités de GAIA. Jeudi soir était l'occasion d'approfondir un peu notre connaissance des problèmes liés à la toxicomanie, de bien comprendre que le terme toxicomanie ne se rapporte pas uniquement aux substances illicites mais aussi à l'alcool et que bien souvent les deux vont ensemble. De bien comprendre les ravages que ces substances (alcool et drogues) produisent sur la santé et en particulier le foie. De bien comprendre aussi ce qu'est l'addiction et que l'impact sur la santé de l'usage d'alcool et de drogues varie en fonction de chaque personne. De bien comprendre enfin que cet impact est fortement lié à l'environnement social de l'usager. C'est donc une problématique extrêmement complexe et encore une fois, GAIA maitrise parfaitement ce sujet.

    Au delà du public, assez nombreux quand même pour ce type d'événement, sont venus quelques élus du 10e, — hélas pas ceux du 18e, arrondissement pourtant tout aussi concerné, mais des élus, il est vrai, qui n'avaient pas été prévenus par GAIA —, une représentante de l'INSERM et quelques spécialistes du sujet. L'action Portes ouvertes était essentiellement tournée vers les habitants et riverains. 

    Au fil de la conversation, GAIA nous a informés que l'emplacement où se gare son bus rue de Maubeuge devrait être changé bientôt et que le nouvel emplacement pourrait être devant l'entrée de l'hôpital Lariboisière rue Ambroise Paré. A suivre.

     

  • Salle de conso : dernières nouvelles du front

    A l'occasion du débat public à l'Assemblée Nationale sur le du projet de loi Santé, la polémique à propos de la salle de consommation de drogues à moindre risque a refait surface puisque l'article 9 de ce projet de loi comporte l'autorisation de l'expérimentation de ce type de structure. L'association Action Barbès s'est déclarée depuis longtemps favorable à ce projet, considérant qu'il peut apporter une sensible amélioration des conditions de vie quotidienne dans le quartier Maubeuge/Lariboisière/gare du Nord/boulevard de La Chapelle et au delà mais aussi permettant de trouver pour les usagers de drogues qui y viendront et qui sont bien souvent dans une situation sociale des plus précaire une main tendue pour s'en sortir. Si vous souhaitez prendre connaissance des informations que nous avons diffusées sur ce sujet, il vous suffit de cliquer ICI.

    Cet article 9 a été adopté par les députés le mardi 7 avril en soirée. L'ensemble de la loi une fois votée dans son intégralité ira au Sénat. Pour ceux qui, comme nous, sont favorables au projet, il convient néanmoins de ne pas se réjouir trop vite. Le passage au Sénat va permettre aux opposants de la détricoter à l'instar de ce que les Sénateurs ont fait par exemple pour le projet de loi sur la transition énergétique. Il faudra donc une seconde lecture à l'Assemblée Nationale et ne doutons pas que l'opposition déposera un recours devant le Conseil constitutionnel. La route est encore longue.

    A cette occasion, les opposants au projet ont sorti l'artillerie lourde et ont fait jouer leurs "chiens de garde", c'est à dire la presse. Il est bien triste d'écrire cela dans un pays, la France, que nous considérons être aujourd'hui une démocratie moderne.

    La caricature cette semaine a été un article publié par lepoint.fr : A Paris, la future "salle de shoot" fait toujours grincer des dents. Il suffit de lire l'article pour comprendre l'errance d'une presse elle même mal informée et plus grave, partiale. Ce n'est malheureusement pas le seul exemple comme le prouve cet affligeant débat sur Radio Notre Dame.

    Action Barbès n'a pas l'intention de participer au débat actuel trop souvent imprégné de mauvaise foi et malheureusement d'une certaine violence. Nous continuons et continuerons notre travail d'information à travers les articles publiés sur ce blog, paisiblement.

    Notons aussi à l'occasion de l'article publié sur le site du Point l'ambiguïté qui persiste sur l'implantation réelle de cette salle d'injection supervisée. La mairie de Paris et celle du 10e continuent à déclarer qu'elle sera installée au 39 boulevard de La Chapelle. Cette information a été confirmée très récemment par le maire du 10e dans le quotidien 20minutes. Or, beaucoup d'informations ont été diffusées disant le contraire. Et il suffit de se rendre au 39 boulevard de la Chapelle pour comprendre qu'une implantation sur ce lieu n'est physiquement pas possible dans les conditions actuelles qui ne sont plus celles du départ (voir notre article sur ce sujet). Ce flou est préjudiciable au projet, l'incertitude étant source d'inquiétudes et de fantasmes qu'il conviendrait de calmer rapidement.

     

  • Salle de conso : s'informer, débattre !

    On nous a souvent reprocher dans les commentaires faisant suite à certains articles publiés ici à propos de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) d'être arrogants et de prendre les gens pour des idiots. C'est le mot "pédagogie", il est vrai souvent employé par nous, qui ne passe pas. Mais telle n'était pas notre intention, bien loin de nous l'idée de prendre les lecteurs de ce blog pour des imbéciles. Nous croyons en la force du savoir, la seule qui permet d'approcher un sujet avec Raison. C'est pourquoi, tout au long de ces derniers mois, nous nous sommes efforcés de diffuser beaucoup d'informations à propos de ces SCMR.

    Maintenant que le projet va être mis concrètement sur les rails, il nous semble important d'approfondir le dialogue entre certains acteurs du projet, à savoir ceux qui vont gérer cette salle d'une part, les riverains de celle-ci d'autre part. Les réunions formelles organisées par les institutionnels comme la mairie du 10e par exemple ont des limites très claires : elles ne permettent pas un vrai dialogue et tombent souvent dans des excès de langage inutiles. Elles sont aussi bien souvent utilisées pour une instrumentalisation politicienne du sujet, ce qui n'est pas là non plus très utile.

    L'association GAIA qui va gérer la salle d'injection supervisée et Action Barbès se connaissent maintenant depuis un certain temps. Des relations de confiance se sont installées entre nous, aussi avons-nous décidé de lancer un projet commun à destination des riverains. L'idée est de proposer aux habitants riverains de la SCMR de se réunir par petits groupes facilitant ainsi les échanges. Le but est de mieux connaitre GAIA, son expérience, les objectifs de la SCMR et de présenter concrètement le projet d'installation de la salle rue Ambroise-Paré autour d'un plan. Bien sûr d'autres sujets pourront être abordés à commencer par les craintes exprimées par certains.

    Nous allons constituer six groupes d'immeubles. Les deux premiers sont : 

    . Groupe n° 1 : les habitants des immeubles des 9, 11, 13 et 13bis de la rue Ambroise Paré.

    . Groupe n° 2 : les habitants des immeubles des 154, 156 et 158 du boulevard Magenta qui donnent sur la rue Guy Patin.

    La réunion du groupe n°1 est prévue pour le mardi 9 février et celle du groupe n°2 pour le mardi 16 février. Ces réunions sont prévues pour durer 1h30. Le lieu sera communiqué aux riverains par affiches dans les halls d'immeubles concernés et flyers dans les boites aux lettres. Les dates pour les autres groupes ne sont pas encore fixées mais nous vous tiendrons au courant bien évidemment. Toutes les réunions auront la même structure.

    Le mieux est d'échanger. Chacun doit pouvoir exprimer son point de vue sereinement. Tel est notre but.

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