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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Le mystère des pigeons du square Saint-Laurent

    Le square Saint-Laurent est tout proche de la gare de l'Est, un peu loin de notre quartier mais sa restauration, qui était fort attendue des habitants, méritait quelques photos.

     Square St-Laurent potager.jpgEn passant un matin par là il y a peu, mon oeil a été attiré par le beau potager planté dans le square côté rue du faubourg Saint-Martin. Mais à l'autre bout du square, une nuée de pigeons semblait se délecter de détritus. Vraiment rien à envier au passage entre les voies du chemin de fer et le square de Jessaint, près de la place de La Chapelle.

    Un jardinier croisé à l'occasion ne semblait pas en mesure d'expliquer la raison de la présence d'autant de volatiles. L'espace étant un jardin partagé à la disposition d'habitants du quartier, géré par l'association des Compagnons d'Emmaus et fermé au public : qui peut donc jeter la nourriture qui attire les pigeons ?

     

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    Peut-être faudrait-il plus de vigilance de la part des associations responsables ?

    Une information de dernière minute: le pigeonnier situé devant le square Alban Satragne sera inauguré en présence de Fabienne Giboudeaux chargée des espaces verts et du maire du 10e vendredi 28 septembre à 18h00.

  • Il y a toujours des rats dans le square Jessaint

    Regardez vous-même les motifs de la fermeture pendant un mois du square situé près de la place de La Chapelle : 

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    Nous avions déjà relaté les problèmes que connaît cet espace de verdure du 18e lors de sa précédente fermeture qui s'était prolongée plus longtemps que prévu. (voir notre article de mars cette année)

    Nous nous étions promis de suivre le dossier. Rencontrée sur place en mars, une des responsables de la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) nous a appelés pour nous avertir que, malheureusement, le square serait à nouveau fermé, pour un mois, le temps de mettre les pièges annoncés dans le précédent article. Seront-ils suffisamment efficaces pour neutraliser ces bestioles ?

    La situation n'est pas simple, car on observe que ce square est utilisé comme espace de rencontre et de prise de repas par des populations très précaires, qui laissent sur place des détritus et les reliefs de leurs repas.  D'autres personnes viennent nourrir les pigeons sur la passerelle qui surplombe le square, et le sépare des voies de chemin de fer. Ces amas de riz et de semoule, déversés par sacs entiers sur le pavement attirent outre les pigeons toutes sortes de nuisibles. Et enfin, le campement de fortune qui se situe sous le métro aérien, ne peut pas bénéficier de nettoyage régulier, et favorise lui-aussi la présence des rongeurs. Questionnés sur le problème, le personnel qui gère la déchetterie de la Place de La Chapelle confirme la présence des rats et des souris le matin et le soir, dans le périmètre de leur lieu de travail. Ils apprécient moyennement.... 

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  • De la propreté du boulevard de La Chapelle face à la station Barbès

    Nous recevons de temps en temps des remarques sur la situation de malpropreté qui règne autour de la station de métro à Barbès, et particulièrement au pied des immeubles proches du chantier de la future brasserie. On ne peut le nier : à certaines heures, les trottoirs font peine à voir. Ou plutôt ils nous font honte, car chacun prend sa part du regard que les étrangers, assez nombreux à quitter le réseau pour se rendre à Montmartre, par exemple, portent sur cet environnement. Paris, la ville la plus visitée au monde, a aussi des côtés moins "paillettes" ! 

    En revanche, à certaines heures, tout est nickel. Les petits hommes verts de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) viennent de passer. Sachez donc vous-aussi quelles sont les fréquences de leurs passages pour apprécier le travail fourni, qui se voit si peu, à d'autres heures. 

    La partie du boulevard de la Chapelle comprise entre le boulevard Barbès et la rue des Islettes, côté immeubles, est balayée chaque matin du lundi au dimanche inclus de 6h30 à 9h30. Le lavage intervient deux fois par semaine dans le même créneau horaire.

    L’après-midi ce site est balayé du lundi au samedi inclus, entre 16h30 et 19h30.

    Matin et après-midi passage des engins porters et jumpers, ainsi que la benne police, pour le retrait du vrac, des objets encombrants et le vidage des réceptacles de propreté (en complément de la collecte des réceptacles de propreté effectuée par le prestataire privé).

    Les déchets des vendeurs à la sauvette du plateau Lariboisière sont traités les lendemains de marché, le jeudi et le dimanche matin dès 6h30. Les agents utilisent un petit engin équipé d’une lame, une aspiratrice de chaussée et une benne pour le ramassage des déchets en fin de travail.

    Comme le dit une récente campagne de communication de la DPE, on ne peut pas mettre un agent derrière chaque Parisien, chaque visiteur... pour ramasser ce que ceux-ci jettent à terre.  

  • Le square Jessaint et les rats - suite -

    Nos visites répétées au square Jessaint - le square en contrebas près de la Place de La Chapelle - ne contribuent pas à sa réouverture, mais on y rencontre aux abords des personnalités, à la fois compétentes et soucieuses de l'information du citoyen de base que nous sommes. 

    La situation de ce square fermé depuis plusieurs mois avait fait l'objet d'un article ici même dans notre rubrique environnement le 14 février dernier, nous y regrettions la fermeture du square ou plutôt sa non réouverture le 15 janvier, comme annoncée. Or, sur place, nous avons rencontré Mme Jagline, qui appartient à la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE). Plus précisément au service d'exploitation des jardins. Elle nous a confié le gros soucis que rencontre le square : impossible de se débarrasser des rats qui le peuplent !

    Elle nous a écrit en ces termes il y a quelques jours :

    Actuellement, le jardin reste fermé car il y a toujours des rats.
    Je fais faire des paniers grillagés pour mettre dans les regards d'évacuation des eaux de pluie.
    Le service d'assainissement de Paris a découvert un trou dans les égouts où les rats doivent passer et entrer dans le square. Ils doivent le boucher.

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=69941&role=1Le SMASH attend que ces deux travaux soient fait pour décider ou non d'une nouvelle dératisation dans le square.

    Pour le moment, je ne peux pas vous en dire plus; dés que j'ai du nouveau, je vous en fais part.

    Nous la remercions de ces informations.

    Affaire à suivre donc.

  • Le Clos Saint-Lazare à l'honneur à la mairie du 10e

     

    Du 26 mars au 23 mai 2012
    Hall de la mairie du 10e
    72, rue du Faubourg Saint-Martin

    La Mairie du 10e et le Comité d'histoire de la Ville de Paris vous invitent à visiter l'exposition « Le Clos Saint-Lazare. Histoire d'un îlot du 10e arrondissement » en mairie du 10e.

    L'exposition « Le Clos Saint-Lazare. Histoire d'un îlot du 10e arrondissement » offre l'occasion de découvrir l'histoire de l'enclos Saint-Lazare et les nombreuses transformations subies par le site au fil du temps. Finalement, étudier l'évolution de cet espace revient à observer ce qui apparaît comme une sorte de concentré de processus caractéristiques de l'urbanisation parisienne au cours des deux derniers siècles.

    Il existe un petit journal du Clos Saint Lazare, disponible ici d'un clic.

    Nota : Une recherche sur un moteur de recherche pour "Clos Saint-Lazare" donne un nombre d'occurences important sur un grand ensemble (29 hectares et 2193 logements) situé à Stains (93), beaucoup plus important que celui du 10e. Il est vrai que les titres des journaux ont plus souvent utilisé les affaires de délinquance de Stains que les transformations de l'urbanisme dans le 10e. Le site le présente comme  ce qui aurait du être un prolongement de la Cité-jardin proche, et ne manque pas de dire qu'il a été construit sur les terres maraichères de la défunte ceinture verte de Paris des années 1950-60, en petite couronne. Un temps où nos tomates ne traversaient pas l'Europe avant d'arriver dans notre salade. Ah, nostalgie !

  • Le bicarbonate de soude : des trouvailles dans la presse d’été

    NaHCO3

    Qui n’a pas brûlé au moins une fois dans sa vie le fond d’une casserole en faisant des confitures ? Or c’est la saison des confitures. Peut-être pas à Barbès… Bien que les fins de marchés soient plutôt propices à faire des affaires. Acheter des fruits un peu mûrs qui ne se conserveraient pas mais font des confitures ou des compotes bon marché est souvent tentant.

    barbes-market-4.jpg

    Quel rapport avec le bicarbonate de soude ? Nous venons de lire dans la presse d’été, dite presse de plage…, que cette fine poudre blanche avait des vertus nettoyantes sur les fonds de casserole. On verse ½ verre de bicarbonate, 2 cuillérées à soupe de vinaigre blanc et un peu d’eau chaude. Le tout passe la nuit à tremper, et au matin, tout s’en va. Magique !

    Où trouver ce produit ? Dans les rayons sel et épices des grandes surfaces, mais aussi en pharmacie, en droguerie.

    D’autres usages ? Oui, il permet de garder fraîche la couleur des légumes verts malgré la cuisson. Il convient également pour débarrasser les légumes de leur couche de pesticides : faire tremper 5 minutes avec 1 cuillère de bicarbonate, avant de les rincer. Il désodorise aussi les boites, les planches à découper, les bocaux, les ustensiles de cuisine…

  • C'est tout simplement immonde !

    Qui faut-il incriminer ? Les riverains ? Les chalands ? Les touristes ? Un peu tout le monde ? La Propreté de Paris ??? Il s'agit du terre plein végétalisé entre la place du Delta et la station de métro Anvers. Des photos prises ces derniers jours... entre averses et éclaircies.

    Nous vous livrons les vues de ce spectacle peu "ragoûtant" tel quel. Pas un mot de plus. On peut parler ici du choc des photos..De loin, cela ressemble à de la verdure, de près, c'est moins vert.

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    La même plate bande de plus près :

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    Puis une autre, un peu plus loin.

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    Le pied des haies qui longent la piste cyclable face au lycée Jacques-Decour

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    Et le recoin des buveurs de bière....

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    Majoritairement de la 1664 de Kronenbourg, mais pas seulement.

    Depuis un an, depuis notre rencontre avec les inspecteurs de la CAPP, nous avons consacré dix articles à la propreté, de longueur et d'importance variées. Mais le thème est disons-le désespérant. Pour vous en convaincre, cliquez ci-dessous sur le "tag" Propreté et vous verrez défiler les articles qui décrivent ce fléau, pour une bonne partie lié à l'incivisme de nos contemporains. Alors oui, la présence des inspecteurs et la verbalisation par ces derniers et par tous ceux qui détiennent une parcelle d'autorité sont trop sporadiques. Le nombre des PV infligés relève du saupoudrage. Paris demande une action plus efficace: à défaut nous continuerons à avoir honte de certains recoins, de certaines rues et de ce terre plein végétalisé au beau milieu d'une zone hautement touristique. 

  • La Petite ferme de la Goutte d'Or ouvre ses portes

    Ce samedi 13 octobre à 14h, le square Alain Bashung va connaitre une deuxième vie, après de longs mois de fermeture, et d'abandon, suite à son occupation par des mineurs isolés, ceux qu'on nomme les "mineurs marocains".  En effet, le square rouvre ses portes aujourd'hui pour accueillir la Petite ferme de la Goutte d'Or, une idée d'associations locales et d'habitants du quartier pour faire revivre ce square. La journée sera aussi gourmande avec la participation de l'association Goutte Verte pour un stand de crêpes.

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    C'est l'association des Fermiers de la Francilienne, mandatée par la Mairie de Paris, qui a construit clapiers, enclos et autre poulailler ces dernières semaines, pour accueillir une mini ferme pédagogique. Un ferme à laquelle les habitants, petits et grands, peuvent contribuer au fonctionnement.

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    Ce nouvel équipement implanté dans le fond du square Alain Bashung a pour ambition de faire revivre un lieu marqué par de grosses problématiques de squat et de délinquance qui ont conduit à sa désertion par les habitants du quartier et ensuite à sa fermeture par la mairie.

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    Le square Alain Bashung, le 22 septembre 2018

     

    La Petite ferme devrait s'ouvrir au public de façon progressive. Dans un premier temps, des visites tout public sont organisées du mardi au vendredi de 16h00 à 18h et le samedi de 14h à 18h. Une bonne occasion d'aller voir les poules et les lapins de la Goutte d'Or !
  • L'Iran glace la Goutte d'Or

    Tout le monde connaît à présent le "360" (...Paris Music Factory) factory), qui a réveillé la Goutte d'Or à l'angle des rues Léon et Myrha… deux semaines avant que le confinement ne l'oblige à refermer ses portes ! Le 360 hiberna donc, jusqu'au 5 juin, date à laquelle les restaurants eurent le droit de servir la clientèle, en terrasse. Le 360 installa donc vite fait une dizaine de tables sur le trottoir Myrha, qui furent prises d'assaut pour un délicieux repas "cuisine du monde" ou un simple café, en attendant le retour des concerts (voir notre article du 8 juin dernier). 

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    Monsieur Bastani et son échoppe

    Et puis a débarqué ce samedi 13 juin, au carrefour Léon-Myrha un marchand de glaces avec son frigo à roulettes (un prototype !). Mais attention, pas n'importe quelle "vanille-fraise". Non, il s'agit de l'échoppe "Bastani", glacier iranien (tout comme le patron du 360), qui vous propose pas moins de seize parfums. Des classiques, mais aussi des surprises… iraniennes s'il en est, comme citron noir, pistache crue verte d'Iran, rose d'Ispahan, rose et safran. Le tout est 100% naturel, artisanal, peu sucré, peu calorique. Que du délice de fraîcheur et saveurs !

    Sur place, 2,5 € la boule (4,5 € les deux et 6 € les trois), et en deux tailles de pots à rapporter à la maison. Allez vite goûter ces délices, bien que Bastani soit là pour tout l'été.

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    La carte des délices

  • Devinette confinée : la concierge fait des impairs

    Saurez-vous localiser cette singularité ? C’est une mutualisation de la fonction de conciergerie. Et pourquoi pas ? 

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    Certes, la rue n’est pas très longue, mais malgré tout elle compte une dizaine d’immeubles de cinq étages. Si une même personne doit cumuler le nettoyage de plusieurs cages d’escalier, la tâche de ce gardien-là est bien lourde. Cependant il existe maintenant une partition de l’activité des gardiens, et la partie nettoyage peut être confiée (doit-on dire externalisée ici ?) à une entreprise extérieure, tout comme la sortie des ordures ménagères.  Par exemple Commeneuf-Nettoyage, ou Ara-Nettoyage, et bien d’autres, le nombre de ces entreprises a explosé proportionnellement à la diminution de celui des concierges. Changement d’époque. Une économie pour les copropriétés ? Peut-être. Mais qui réceptionne les nombreux paquets d’Amazon, de Cdiscount, etc. ? Cette tendance explique aussi, parallèlement, la présence des conteneurs verts sur les trottoirs plus longue que de raison, quand la collecte a du retard. Une incitation à une fouille désordonnée de certains biffins. Conclusion, la suppression du gardien ou de la gardienne n’a pas que des aspects positifs. 

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    Bon, un indice ? La rue porte le nom d’un peintre belge du 19e s. qui était propriétaire du terrain sur lequel elle a été tracée et construite. Cela vous aide ? 

  • Rencontre avec la direction de Lariboisière

    Mardi, 11 heures, pas de marché, ni alimentaire, ni à la sauvette, la voie est libre jusqu'à l'entrée de l'Hôpital Lariboisière, rue Ambroise-Paré. Nous avons rendez-vous avec Christian Nicolas, directeur de l'hôpital et Marcel Grau, secrétaire général. Notre dernière rencontre date de janvier 2013 ; plus d'un an après, il est temps de faire le point. Précisons que la porte s'ouvre toujours facilement pour Action Barbès et que l'accueil est cordial. Non négligeable car le temps dans les hôpitaux est précieux.

    Deux sujets à notre ordre du jour : les problématiques de proximité liées au quartier et le projet de restructuration de l'hôpital. Voici les questions d'Action Barbès et les réponses de nos interlocuteurs. 

    Abords de l'hôpital

    AB : Lors de notre dernière rencontre, les échanges ont porté essentiellement sur les modifications de voirie liées à la présence embarrassante des porte-huit. Constatez-vous une amélioration de la situation ?

    Le changement est significatif. La voie unique est un réel progrès. De même pour la sortie sur la rue Ambroise-Paré, là où vous êtes intervenus pour demander du stationnement deux roues. Quelques « pirates » (des chauffeurs de porte-huit) se risquent encore près de la maternité mais, globalement, on peut dire que rue Ambroise-Paré, tout va bien. Les porte-huit sont désormais rue de Maubeuge. Ils créent bien sûr des nuisances lorsqu'ils sont à l'aplomb du pavillon Gallien qui accueille le service de réanimation. Une rencontre avec le chef de secteur Vinci a eu lieu récemment. On a pu en discuter. La rue de Maubeuge est aussi un lieu de stationnement des autocars de tourisme qui viennent récupérer ou déposer leurs clients derrière la gare du Nord. Ils sont nombreux particulièrement le dimanche. On en retrouve aussi sur le pont des voies de chemin de fer de la gare. Il faudra absolument trouver des solutions avant la construction du nouveau bâtiment à l'angle Chapelle-Maubeuge car une entrée sera créée rue de Maubeuge.

    AB : Nous savons qu'une étude a été menée pour améliorer l'intermodalité aux abords de la gare du Nord. Dans ce cadre, il est question de l'actuelle gare routière située rue du faubourg Saint-Denis. Cet espace pourrait peut-être accueillir porte-huit et autocars? Action Barbès a remis une proposition de « promenade urbaine » entre Barbès et Stalingrad à la nouvelle Maire de Paris. Nous y abordons la nécessité de revoir le plan de circulation du secteur de l'hôpital, de la place de La Chapelle. Ce projet de notre association a reçu un écho favorable auprès des nouvelles équipes municipales des 18e et 10e arrondissements.

    La municipalité soutient ouvertement notre projet de restructuration du quartier (plan, accès, circulation, parking, aménagement urbain). Pour terminer sur ce point de la circulation, le passage Paré-Patin qui débouche sur le boulevard de Magenta facilite la circulation des ambulanciers indéniablement. Par contre, les modifications du carrefour Tombouctou-Chapelle sont incompréhensibles et il est urgent de ré-ouvrir le passage sous le viaduc au débouché de la rue de Maubeuge. Pour le projet Lariboisère, il ne faut pas oublier que si les flux ne sont pas forcément plus importants à l'avenir, les entrées seront modifiées.

    AB : Les marchés à la sauvette qui perdurent mais se déplacent et occupent les trottoirs du boulevard ont-ils des conséquences pour l'hôpital?

    Nous y avons été confrontés lorsque les trottoirs étaient occupés rue Guy-Patin et rue Ambroise-Paré, notamment devant l'entrée des urgences de la maternité. Ils ont actuellement disparu de la rue Guy-Patin, mais nous voyons le mercredi des nouvelles populations entrer par les urgences boulevard de La Chapelle quand ils sont refoulés par les mouvements des policiers. C'est le « jeu » du chat et de la souris avec la police. Le samedi, on ferme les accès pour une meilleure sécurité. Les détritus d'après-marché se retrouvent aussi dans l'enceinte de l'hôpital, sans doute poussés par le vent. Il semble que les brigades d'après-marché ne nettoient pas les trottoirs du 10e. (Nous allons interroger les services de la propreté à ce sujet.)

    AB : Comment évolue la situation par rapport aux toxicomanes qui fréquentent le quartier ?

    Il y a toujours des intrusions. Les couloirs de l'hôpital sont ouverts au public, on ne peut pas aller contre... On retrouve donc des usagers de drogues un peu partout, notamment dans les toilettes. Des vols sont à déplorés également. Des coffres ont donc été installés dans les chambres. Nous avons rencontré le commissaire Ségura successeur provisoire de Gilbert Grinstein qui a quitté le 10e, et échanger sur la nouvelle brigade spécialisée territoriale (BST).

    AB : La salle de consommation à moindre risque (SCMR) n'a pas pu ouvrir ses portes (voir notre article du 29 décembre). Comment vous positionnez-vous par rapport à ce projet. Quelle est la position de l'Hôpital en général ?

    L'hôpital n'a pas vocation à accueillir une SCMR, bien qu'il existe un service de prise en charge de la toxicomanie très efficace ici (Dr Frank Bellivier). Mais c'est important de bien séparer les choses. Le soin, le sevrage ne sont pas dans la même démarche. Avec la salle on est dans la réduction de risques. Comme les distributeurs de seringues stériles, qui ont initié le processus... Il pourrait être poursuivi avec la SCMR. Certains leur ont reproché d'attirer les trafics mais les gares sont des plateformes, notre quartier en fait partie. Le bus Gaia a son rôle : situé rue de Maubeuge, il est plus discret aussi bien pour les usagers que pour les riverains. La ville dit ne pas abandonner le projet, le maire du 10e y tient. Les riverains commencent à comprendre l'intérêt d'une telle structure. Nous restons optimistes.

    AB : Pour terminer sur un aspect culturel, seriez-vous favorable à la mise à disposition des murs du boulevard de La Chapelle pour le street art, si l'opération est financée par la Ville dans le cadre du projet de « promenade urbaine » ?

    Il est indéniable que le mur entre la rue Guy-Patin et l'entrée des urgences est délabré. Mais il est encore solide et le refaire supposerait un financement. L'APHP a d'autres priorités. Pour le nettoyage des bâtiments tagués, même remarque sur nos priorités de dépenses. Mais pas d'opposition de principe pour une installation par des artistes.

     

    Projet de restructuration du pôle Widal-Lariboisière

    AB : Quelles décisions ont été prises récemment au niveau de l'APHP et au niveau ministériel ? La vente des terrains de Fernand-Widal a-t-elle commencé ? Peut-on raisonnablement envisager un calendrier ?

    Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) jugent que la construction d'un nouveau pavillon dans l'angle Nord-Est est faisable (pas d'opposition si respect des parties protégées). Nous disposons au sol d'environ 7000 m2 constructibles. Il faut remettre en valeur l'ensemble, supprimer les verrues, construites au fil du temps... Les pavillons Est seront consacrées aux consultations de médecine. Toutes les urgences seront réunies au rez-de-chaussée sur ce nouveau bâtiment. Une modification notable : l'entrée des véhicules s'effectuera par le boulevard de La Chapelle, et les patients entreront par la rue de Maubeuge. L'entrée principale rue Ambroise-Paré sera maintenue. On passera tous les lits dans le nouveau bâtiment (environ 35 000 m2). Le site présente la possibilité précieuse de faire des travaux tout en conservant les services de l'hôpital actifs.  En ce qui concerne les « peignes » (c'est ainsi qu'on appelle les pavillons d'origine) ainsi libérés côté ouest, on verra par la suite quant à leur utilisation et à l'optimisation des espaces. La maternité, le service de rhumatologie et l'Inserm ne bougeront pas.

    Pour tenter de répondre à vos questions sur la vente de Fernand-Widal et le calendrier des travaux, il faut savoir que le nouveau directeur de l'APHP (Martin Hirsch ) a signifié son accord sur le projet Lariboisière-Saint-Louis. Mais il a deux exigences. La première sur le financement de l'opération et là, les négociations actuelles lui paraissent insuffisantes; il demande une augmentation des subventions de l'Etat, car la vente de Fernand-Widal ne suffira pas à couvrir, et de loin, le coût de la restructuration. Il faut aussi aller plus loin dans l'optimisation du site. La deuxième exigence est d'obtenir une cohérence de l'offre de soin entre ce projet (Nord 1) et celui de Beaujon-Bichat ( Nord 2). Ce dernier est encore plus important. Ces deux sites ont des obligations de sécurité très importantes. Pour Nord 2, un nouvel hôpital doit être construit, car le coût de la rénovation n'est pas avantageux par rapport à la construction neuve. Pour la concrétisation des deux projets, nous sommes sur des échéances à 15 ans. Claude Evin, directeur général de l' Agence régionale de santé est très déterminé sur la nécessité d'investir sur le nord de Paris. On a plutôt une bonne convergence : A Lariboisière, neuro sciences, locomoteur, urgences générales et urgences de spécialités. A Bichat, cardiologie, maladies infectieuses et équipes de recherche. A Beaujon, le digestif.

    Calendrier

    Le dépôt du dossier à la commission nationale qui examine et détermine la subvention à laquelle nous aurons droit  doit être fait d'ici à la fin de l'année, c'est l'aspect financier. L'objectif est de démolir dans 2 ans (2017) et d'avoir un bâtiment neuf à l'horizon 2020-21.

      

    Nous devrons donc patienter pour voir les premières pelleteuses rue de Maubeuge. D'ici là, nous comptons bien aller dans le même sens que la direction de l'hôpital pour pousser la Ville de Paris à élaborer très rapidement un diagnostic et lancer la concertation bien en amont sur les transformations que le projet implique. Notre projet de "promenade urbaine" recoupe celui de Lariboisière. Notre association devrait présenter un vœu lors du premier conseil d'arrondissement de cette nouvelle mandature pour demander la mise en place d'une Commission extra municipale des déplacements (CEMD) inter-arrondissements 10-18. (Vœu qui sera en ligne pour ce conseil du lundi 12 mai.)

  • Salle de conso : une belle étude à lire

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     Cliquer sur la page de couverture pour télécharger le mémoire

    Le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) fait l’objet de nombreuses études, bien sûr de la part d’organismes officiels comme l’INSERM par exemple, mais aussi de la part d’étudiants qui ont choisi ce sujet pour leur mémoire de Master. Action Barbès a rencontré ces derniers mois pas mal de ces étudiants et en rencontre encore.

    Parmi toutes ces études, il nous faut parler de celle réalisée par Clément Matray dans le cadre de son Master 2 Recherche « Villes & Sociétés » préparé à l’Institut d’Urbanisme de Lyon et qui s’intitule : «  Un projet de salle de consommation de drogue à moindre risque à Paris - La difficile mise en forme d’un dispositif controversé ».

    Nous avons décidé de vous parler de cette étude car elle fait très exactement le point, selon nous, à la fois de la problématique du projet et de sa situation actuelle. Notons que l’existence même de ces études faites par des étudiants semble prouver que l’approche des questions liées à la drogue évolue. Ces études concourent elles-mêmes à cette évolution en approfondissant la réflexion sur le sujet.

    Comme toute bonne étude universitaire, l’étude de Clément Matray comprend d’abord un rappel de la littérature existante à propos de la réduction des risques et présente la méthodologie utilisée.

    L’auteur fait un rappel heureux de l’étude publiée par l’INSERM en 2010 et qui fixe parfaitement les contours du projet « la possibilité d’atteindre des populations marginalisées et à haut risque, la satisfaction des usagers, la sécurité des usagers et du personnel du centre, la réduction de la morbidité et mortalité associées aux overdoses/surdoses, la diminution des risques liés à l’injection et à la transmission de maladies virales, l’amélioration des accès aux soins et services sociaux, un effet neutre sur le nombre d’usagers de drogues et la fréquence des injections, la diminution des nuisances, un effet neutre sur la criminalité ». Il cite aussi Gwenola Le Naour afin de préciser les objectifs visés dans un cadre qui politise, dans le bon sens du terme, le projet « On peut admettre une portée « idéologique » à la réduction des risques, en cela qu’elle confère à l’usager plus de responsabilité dans sa consommation, et ne vise pas fondamentalement le sevrage et l’éradication des usages, au contraire des politiques de traitement précédentes ». A juste titre, il dit que le dispositif de SCMR appartient au bien commun local dans le but de créer un mieux pour le territoire.

    Clément Matray distingue trois acteurs principaux dans le traitement des problèmes liés à la drogue dans le cadre d’un projet de salle d’injection supervisée. Les associations médicales d’abord et plus particulièrement celles qui se préoccupent de réduction des risques, les élus évidemment car il faut des décisions politiques et aussi les associations de la société civile, qu’elles soient locales ou nationales. Un quatrième acteur «  primordial » est également mentionné : la police.

    Avant d’aborder le sujet de la réduction des risques liés à la consommation de drogues, il faut d’abord considérer les usages et les usagers. Dans un chapitre bien documenté, l’auteur déconstruit un certain nombre de stéréotypes du toxicomane (marginal, fuite de la réalité, perte de contrôle de la volonté, …).  Il conclut sur ce thème « les acteurs tendent à diviser les usagers en plusieurs sous-populations ayant des modalités différentes d’usage et des degrés variés de dépendance et d’exclusion sociale, par exemple des « drogués en col blanc » aux « déchets ». De ce travail de qualification découlent en partie les avis sur les « solutions » à privilégier. »

    Viennent ensuite des considérations sur l’espace public et la visibilité des usages et des usagers avec un focus sur le cas des environs de la Gare du Nord.

    Tout ceci étant précisé, Clément Matray pose son hypothèse de recherche que nous reproduisons intégralement car très courte et bien vue : « C’est finalement à travers l’enchainement de ces épreuves que nous pourrons répondre à notre problématique touchant à ce dispositif de salle de consommation à moindres risques : Comment un dispositif peu connu, controversé, sans assise légale et accusé par certains acteurs de générer des nuisances parvient-il néanmoins à prendre forme localement ? Notre hypothèse est que cette mise en forme emprunte les modalités de la construction du bien commun définie ci-avant et qu’elle s’appuie principalement sur un processus de dépolitisation permettant de mettre d’accord les acteurs nécessaires et de contrecarrer les opposants. »

    Pour ceux qui souhaitent bien comprendre la problématique de l’installation d’une SCMR dans les environs de l’hôpital Lariboisière, la lecture de ce mémoire est très instructive. Les positions des uns et des autres y sont relatées par la transcription des échanges entre l’auteur et les acteurs. On y trouve également un très fin descriptif de la situation particulière de ce Nord-Est parisien, cartes à l’appui.

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    Un projet de salle de consommation de drogues à moindre risque à Paris

    La difficile mis en forme d'un dispositif controversé

    par Clément Matray